Catégorie : Algérie

  • L’Algérie produira localement le vaccin Spoutnik et Sinovac en septembre

    Le ministre algérien de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Ben Bahmad, annoncé mardi, que son pays produirait localement le vaccin russe anti-Covid Spoutnik ainsi le chinois Sinovac, a partir de septembre prochain.

    Intervenant sur les ondes de la Radio Chaîne III, l’invité de la rédaction a fait savoir que les préparatifs techniques et les contacts avec la partie russe se poursuivaient en ce qui concerne la production locale du Spoutnik et sinovac, annonçant notamment l’achèvement de la signature des contrats de production avec les deux géants russe et chinois.

    «En septembre, nous serons prêts pour produire un vaccin algérien», a déclaré le ministre à la radio publique francophone.

    La même source ajoute que le vaccin sera fabriqué par le groupe public Saidal de la wilaya de Constantine, avec une moyenne de 2 millions de doses mensuelles.

    Pour rappel, la production du vaccin sera en partenariat avec le laboratoire russe Gamaleïa qui a mis au point le produit.

    Ce projet verra le jour grâce au transfert technologique assuré par les Russes via une plateforme numérique accessible aux experts algériens, et qui rassemble toutes les données nécessaires pour la fabrication du Spoutnik V.

    Echourouk online, 13/07/2021

    Etiquettes : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, vaccin, Sinovac, Spoutnik V,

  • L’Accord d’Alger ou le chaos

    par Abdelkrim Zerzouri

    La France va se retirer militairement du nord du Mali d’ici au début de l’année prochaine. Rapide comme décision, qui poserait dans cette logique un problème d’aptitude à évacuer les bases militaires de Kidal, Tessalit et Tombouctou en un laps de temps si court? Certaines sources affirment que ce retrait est sur les tablettes du présidentfrançais Macron depuis 2019, et il s’est confirmé depuis le dernier coup d’état opéré par le colonel Assimi Goïta au mois de mai dernier.

    En matière logistique, le terrain était, donc, préparé de longue date, et il ne fait que passer à l’exécution d’un plan mûrement réfléchi, reste seulement à se demander pourquoi le nord du Mali n’est plus sur la carte des intérêts de la France, présente militairement dans la région depuis huit ans, et qui semblait bien parti pour rester plus longtemps encore sous le couvert de la lutte contre les groupes terroristes au Sahel ?

    Parler du nord du Mali c’est automatiquement voir l’Algérie de l’autre côté de la frontière. Y a-t-il, ainsi, un quelconque lien entre la décision de la France de se retirer du nord du Mali et l’influence d’Alger dans cette région frontalière ? Jusque-là, personne n’a fait le lien entre cette volte-face de la France et cette influence dans la région qui ne peut échapper à l’Algérie. Pourtant, si on revient à l’interview accordée au début du mois de juin au magazine le Point, on peut clairement déchiffrer le message fort qui laisse entendre que ce qui se passe dans le nord du Mali passe sous la loupe de l’Algérie.

    L’Algérie ne laissera jamais le nord du Mali devenir un sanctuaire pour les terroristes, ni permettra une partition du pays, avait affirmé le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de l’interview en question. Y compris par le recours à une intervention militaire de l’Algérie au Mali ? La question a été posée au président Tebboune, qui a rappelé dans sa réponse que la Constitution algérienne autorisait désormais ce type d’intervention, nuançant ses propos, néanmoins, en soulignant que «la solution n’est pas là».

    C’est l’accord de paix d’Alger ou le chaos. Pourquoi, alors, la France garderait-elle un déploiement militaire un jour de plus dans cette région ? Cela semble même comme un appel de la France au pouvoir en place à Bamako pour s’intégrer sérieusement dans les termes de l’accord d’Alger, signé en 2015 entre les autorités maliennes et la coordination des mouvements de l’Azawad. C’est l’unique voie de paix et de réconciliation au Mali, qui affirmerait l’autorité de l’Etat malien sur tout son territoire et barrerait la route aux groupes terroristes.

    En tout cas, la France qui devrait abandonner le nord du Mali, ne manquerait de concentrer ses efforts militaires dans les zones se situant à la frontière entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, où les groupes terroristes exercent une très forte pression à l’ouest du continent africain, devenu presque une nouvelle zone de prédilection pour leurs activités, comme en témoignent les derniers attentats commis dans les pays en question. Mais, cela ne reste pas moins qu’un « assistanat » d’une portée très limitée, qui pourrait même œuvrer à l’élargissement et au renforcement des rangs terroristes sous l’argument de la lutte contre la présence militaire étrangère sur le sol.

    La solution idoine serait d’aider les pays ciblés par les groupes à se reconstruire et à affirmer leur autorité sur leurs propres territoires, comme le préconise Alger.

    Le Quotidien d’Oran, 12/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Mali, Sahel,

  • Algérie : Un été pourri

    Covid, accidents de la route et feux de forêts. Voila le «maléfique triumvirat » de ce début d’été pourri. Rien de vraiment gai, il faut bien le reconnaître. Les contaminations ont dépassé les 800 cas par jour. Les accidents ont fait prés de 40 morts en deux jours et nos forêts continuent de se consommer à cause de la canicule, mais aussi par le fait d’actes criminels de groupes et personnes qui n’ont pas encore désespéré de semer le doute et la déstabilisation dans le pays.

    Ainsi sur le front de la crise sanitaire les cas de contamination qui vont tout droit vers les 1000 cas par jour inquiètent au plus haut point. D’ailleurs le président de la République a instruit les responsables du secteur de prendre des mesures d’urgence et de réactiver avec plus de rigueur et de suivi les plans de lutte contre la pandémie mis en place depuis l’apparition du virus dans notre pays.

    Le laisser-aller observé chez les Algériens ces derniers temps a vraiment de quoi inquiéter et nécessite une remise en cause sérieuse dans les habitudes (bien mauvaises) qui se sont installées au sein de la population où aucun geste barrière n’est plus respecté. En effet la plupart des citoyens ne portent plus de bavettes là où ils sont. Dans les administrations, les commerces, les transports et bien d’autres lieux on continue à vivre comme si le virus n’existait plus. Pourtant, il est bien là et plus virulent que par le passé, en contaminant encore plus et en tuant plus encore. Mais cela ne semble pas effrayer outre mesure une grande franche de la société qui continue à n’en faire qu’à sa tête.

    Plus encore, beaucoup d’Algériens refusent de se faire vacciner et continue d’être une sérieuse menace pour eux-mêmes, mais aussi pour leur entourage. Un refus qui entre dans cette droite ligne qui veut que ces mêmes personnes pensent que le virus n’existe plus ou pire encore qu’il n’a jamais existé. Des postures condamnables à tous les niveaux et face auxquels il faut penser à rendre obligatoire cette vaccination si la situation continue à se dégrader encore plus.
    A coté du covid, des dizaines de familles on perdu des êtres chers en l’espace d’un week-end dans des accidents de la route qui ont fait près de 40 morts en un espace aussi court. Une hécatombe due à des chauffards qui n’ont pas fini de jouer au rodéo sur nos routes et d’endeuiller à chaque fois plusieurs familles algériennes. Une situation qui doit être affrontée avec plus de rigueur, tout comme celle des feux de forets où les pyromanes doivent répondre de leurs actes criminels et payer pour le mal qu’ils causent à la nation.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 12/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Covid, accidents de la route, feux de forêts,

  • Algérie : Des actions fermes

    Avec une Constitution amendée, une nouvelle législature parlementaire et un nouveau gouvernement, l’Algérie profonde est en droit d’avancer, de s’assumer et s’efforcer de ne pas être victime d’un ordre établi par d’autres et pour d’autres. Depuis l’avènement du Hirak authentique, le 22 février 2019, les segments du changement sont connus dans un pays où a sonné l’heure des bilans, la rectification des erreurs et les réajustements de la politique économique et sociale. C’est cette Algérie du second souffle qui doit emporter tous les suffrages, notamment à trancher le nœud gordien en optant pour l’analyse profonde des problèmes avec sérénité et lucidité. Il est vrai que les bilans du redressement du pays sont, malgré l’existence de difficultés sérieuses, voire même des adversités, positifs.

    Sans complaisance non plus, pourquoi aurait-on quand, le premier des soucis est de fournir au peuple sinon des éléments de réponse, des solutions, du moins des bases de réflexion ? Le nouveau Premier ministre fraîchement désigné, Aïmene Benabderrahmane a donc pour mission première de réfléchir sur toutes les questions. A ce propos, on ne saurait écarter l’hypothèse que le fruit de cette réflexion servira à l’élaboration du Plan d’action du gouvernement à travers des mécanismes, des décisions et des actions importantes, voire décisives car la conjoncture actuelle que traverse le pays semble tout indiquée pour que soient prises de pareilles initiatives pertinentes afin de révéler un autre désir de clarification et l’aspiration de la population à une politique de certitude surtout que ces derniers mois ont été exceptionnels pour le monde comme pour l’Algérie, qui ont vécu des transformations inédites et une épidémie de coronavirus (Covid-19) jamais enregistrée.

    Face à ces chocs, l’Algérie a subi un coup dur dans son processus de développement et a été confrontée à des choix décisifs, notamment que la grave épidémie de la Covid-19 survenue soudainement a menacé la vie et la santé humaine ainsi que l’économie nationale, frappant ainsi le bien-être social de la population. Malgré ces contraintes, l’évolution de l’échiquier national s’est accélérée. Un élan dynamique s’est créé pour une nouvelle vague de renouveau national et de transformation socio-économique.

    Dans cette voie, la société algérienne est devenue plus consciente de la nécessité de bâtir une collectivité nationale d’avenir en faisant le choix de la solidarité, de la démocratie et dans leur sillage le rejet catégorique de la division et la confrontation.

    Face à la résurgence de la politique du plus fort et de la mentalité de l’ingérence étrangère, l’extension des foyers et des conflits et à qui sont venus s’ajouter les pratiques anachroniques de la mondialisation, l’unilatéralisme et le protectionnisme, la région du Maghreb et du Sahel est entrée dans une situation turbulente aux conséquences graves et inquiétantes, l’Etat algérien s’est adapté à ces changements en mobilisant son énergie et ses ressources pour renouer avec la paix, la sécurité, renouer avec la croissance dans la finalité de l’édification intégrale d’une société d’aisance. Un pas géant vers le grand renouveau de la nation.

    Face à ces défis, les épreuves appellent désormais des actions fermes. Il s’agit aussi de lutter contre certains  » virus politiciens  » qui osent entraver la marche vers la nouvelle Algérie et qu’on doit combattre avec fermeté et détermination car il s’agit en première ligne de défendre la stabilité et les intérêts du pays et du peuple.

    Les intérêts fondamentaux de la nation sont donc à garder à l’esprit à tout moment. C’est dire que dans ces conditions, les pêcheurs en eau trouble osent rarement pêcher en source claire. En somme, on ne peut mettre fin aux rumeurs, à la propagande ou encore à la démagogie qu’en mettant fin à une certaine anarchie de l’arène politique. Le meilleur moyen d’y parvenir tient surtout à la capacité d’innover à l’audace de la politique du nouveau gouvernement d’opérer des choix décisifs.

    B. C.

    Le Maghreb, 12/07/2021

    Etiquettes : Algérie, nouveau gouvernement, coronavirus, covid 19,

  • Algérie : Vers l’extradition de Wafi Ould Abbès et Ould Kaddour

    par Abla Chérif

    Le processus devant aboutir à l’extradition de Wafi Ould Abbès, fils de l’ancien SG du FLN, et de Abdelmoumen Ould Kaddour est à un stade très avancé. Des sources bien informées affirment qu’il tire même à sa fin pour ce qui est de l’ex-P-dg de la Sonatrach.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – L’aboutissement du mandat d’arrêt lancé à l’encontre de Wafi Ould Abbès ne suscite pas de surprise même si son arrestation par des agents d’Interpol au Venezuela a été suivie d’appréhensions liées au fait que le concerné soit détenteur de la nationalité vénézuélienne. Des spécialistes en matière judiciaire se sont, en effet, interrogés sur la faisabilité de cette extradition en raison de l’existence de clauses remettant en cause l’opération dans le cas où une personne recherchée possède la nationalité du pays où s’est déroulée l’arrestation.

    Des sources bien renseignées sur le sujet font, toutefois, savoir que l’écueil a été très vite dépassé en raison de la «solidité des accords bilatéraux entre les deux pays» et qui prévoient, en outre, des voies permettant d’aboutir à un accord entre les parties concernées. La convention prévoit, en effet, la possibilité d’un règlement de «tout différend ou controverse sur l’interprétation et la mise en œuvre ou l’application de la convention au moyen de consultations réciproques et ou de négociations des deux parties par voie diplomatique». Il est, également, prévu que l’extradition se déroule entre un mois et soixante jours après que la partie requérante eut reçu la notification d’extradition.

    Il faut dire que la manière même avec laquelle s’est déroulée l’arrestation du fils Ould Abbès et la médiation qui en a suivi laissaient entrevoir une issue plutôt favorable à la demande algérienne. Le 10 juin dernier, un journal vénézuélien annonçait que des agents d’Interpol avaient arrêté Ould Abbès Blanco El Wafi à l’aéroport international Simon-Bolivar. Ce même journal faisait, en outre, savoir que cette arrestation avait eu lieu suite à la mise en application du système de contrôle de notification rouge permettant de confirmer si une personne est recherchée. Dans le cas présent, il a été établi que le mis en cause faisait l’objet d’un mandat d’arrêt daté du 15 janvier 2020. Une photo du prévenu (yeux cachés par un bandeau) a été également prise et diffusée. En décembre dernier, El Wafi Ould Abbès avait été condamné, par défaut, en deuxième instance à dix ans de prison dans une affaire de corruption.

    Cette affaire paraissait donc beaucoup plus simple que celle de l’ancien P-dg de Sonatrach. Le 20 mars dernier, l’arrestation de Abdelmoumen Ould Kaddour n’avait pas été annoncée officiellement par les autorités émiraties comme cela s’est produit avec le Venezuela. Des sources proches du dossier ont, cependant, confirmé cette arrestation et fait savoir qu’elle devait être suivie par sa présentation devant la Haute Cour de justice de ce pays.

    L’extradition de Ould Kaddour était alors considérée comme étant très improbable, quasiment impossible même dans la mesure où le pays hôte a toujours adopté une attitude réfractaire aux extraditions en dépit du fait qu’il soit signataire des conventions internationales en la matière. Comme dans le cas de Wafi Ould Abbès, l’arrestation de Ould Kaddour n’a entraîné aucune réaction ou déclaration de l’Algérie, mais elle a, cependant, décidé de briser le silence sur le sujet en s’exprimant franchement lors de réunions internationales. A deux reprises, Belkacem Zeghmati a publiquement appelé la communauté internationale au respect de ces engagements en matière d’extradition et de restitution des biens issus de la corruption transférés à l’étranger. La phraséologie utilisée par le garde des Sceaux laissait entendre que certains pays avaient posé des conditions pour accéder à la demande algérienne. L’application des conventions internationales doit s’effectuer «sans condition et dans le respect de la souveraineté du pays demandeur », avait alors déclaré ce dernier.

    Les spécialistes en la matière estiment que des contacts diplomatiques (une règle générale dans ce genre de situation) ont eu lieu pour parvenir à un résultat. Le cas Ould Kaddour semble, en effet, constituer un « gros morceau » pour l’Algérie et c’est même l’ex-Premier ministre, Abdelaziz Djerad, qui annonçait le lancement d’un mandat d’arrêt international à son encontre en janvier dernier. Quel que soit le procédé utilisé, il aurait fini par aboutir puisque le processus d’extradition de Ould Kaddour a été mis en place. Beaucoup estiment que les Émirats arabes unis ont revu leur copie dans un contexte d’enjeux stratégiques qui place ce pays en position délicate en ce moment.

    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 12/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Wafi Ould Abbès, Abdelmoumen Ould Kaddour, corruption, extradition, Venezuela,

  • L’expérience de l’Algérie dans la lutte contre la corruption mise en exergue

    Journée africaine de lutte contre la corruption : L’expérience algérienne mise en exergue

    Par Mohamed Mecelti

    L’expérience de l ‘Algérie dans la lutte contre la corruption à travers la mis en place d’une stratégie reposant sur la moralisation de la vie publique, la consolidation de la bonne gouvernance et la consécration de la transparence dans la gestion des biens et des deniers publics, a été mise en exergue, ce dimanche à Alger lors d’une journée d’étude sur le thème de la «Promotion à l’intégrité dans le secteur économique ».

    La journée d’étude organisée par l’Organe National de Prévention et de Lutte contre la Corruption (ONPLC) en partenariat avec Sonelgaz, s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption, coïncidant avec le 5ème anniversaire de l’adoption par les dirigeants des Etats africains de la convention de l’Union africaine (UA) de prévention et de lutte contre la corruption.

    Le renforcement de la lutte contre la corruption dans les institutions était au cœur des travaux de cet événement marqué par la participation de hauts cadres de l’Etat, des représentants du corps diplomatique des pays africains, des organisations internationales représentées en Algérie, des organismes de contrôle nationaux, des représentants des entreprises économiques publiques et privées, des représentants de la société civile, ainsi que des enseignants universitaires.

    Il a été examiné, lors de cette journée d’étude, les voies et moyens de réaliser la transparence dans les opérations économiques et renforcer la gouvernance afin de mettre terme aux détournements de milliards de dollars de deniers publics et leur transfert vers des destinations inconnues ainsi qu’au gaspillage des efforts du développement socio-économique dans les pays africains.

    Lors de son intervention à cette occasion, Tarek Kour, président de l’ONPLC, a jugé que la lutte efficace contre la corruption nécessite la mise en place d’un système institutionnel fort et homogène.

    Soulignant l’importance de l’implication des citoyens dans la lutte contre ce fléau à travers une approche participative, qui passe par des agents publics intègres, il a relevé que les administrations et services publics doivent veiller à offrir des services de qualité par la numérisation et la simplification des procédures et la garantie de leur droit à l’information.

    Pour sa part, M. Saïd Maândi, directeur des relations bilatérales africaines au ministère des Affaires étrangères, a mis l’accent sur le rôle déterminant de l’Algérie dans les négociations ayant abouti à l’adoption des conventions régionales et internationales relatives à la lutte contre la corruption.

    Convaincue des graves répercussions de la corruption sur les efforts du développement et de stabilité, «l’Algérie a été dès le début partie prenante et une force de proposition dans les négociations ayant abouti à l’adoption des conventions régionales et internationales relatives à la lutte contre la corruption et les crimes y afférant », a indiqué M. Maândi, réaffirmant la volonté de l’Algérie à poursuivre ses efforts dans ce sens en vue de consolider la coopération internationale en matière de lutte contre ce fléau qui pèse davantage sur le continent noir par rapport aux autres régions du monde.

    Il a notamment souligné la nécessité de «consacrer les principes de transparence et d’intégrité et de renforcer les mécanismes de contrôle sur les niveaux national et international », pour éradiquer ce fléau qui constitue un véritable obstacle au développement des économies des pays africains.

    De son côté, l’ambassadeur de la République du Congo (Congo-Brazzaville), Jean-Pierre Louyebo, a insisté sur l’importance de poursuivre la lutte contre la corruption qui « gangrène la société » dans les pays africains, soulignant la nécessité des échanges d’expériences en la matière, de la multiplication des efforts et initiatives individuelles et communes, et la mise en place de moyens nécessaires pour lutter contre ce fléau transfrontalier.

    « La corruption est un phénomène dangereux pour le développement de nos différents Etats. Nous devons la combattre dans tous les secteurs de la vie, à l’usine, à l’école, dans l’administration, l’entreprise, et mettre fin à toutes les pratiques de ce cancer », a-t-il indiqué, ajoutant « La lutte contre la corruption doit être une exigence qui ne se résume pas à une affaire de morale seulement ».

    Il convient de rappeler que, dans le cadre des efforts de l’Algérie dans la lutte contre la corruption, l’Organe National de Prévention et de lutte contre la Corruption avait annoncé un projet de création du réseau national pour l’intégrité chargé de la sensibilisation aux risques de la corruption dans la société et le signalement de toute infraction ou dépassement.

    Ce projet vise à rétablir la confiance entre le citoyen, qui refuse désormais d’adhérer à la vie politique et aux projets de réformes socio-économiques, et ses institutions. Une relation entachée par la corruption qui a touché, voire paralysé des secteurs sensibles, freinant le développement socio-économique du pays.

    Le Jeune Indépendant, 11/07/2021

    Etiquettes : Algérie, corruption, Union Africaine, transparence, gabégie, l’Organe National de Prévention et de lutte contre la Corruption,

  • Des campagnes stériles pour des résultats aléatoires

    Il y a quelques mois, certains médias prétendument «libres» et des porte-voix de la sédition (Fitna) ont, à travers leurs pages incendiaires, véhiculé des informations selon lesquelles, dans ses activités et opérations internes et externes, l’institution militaire se conformait à des agendas et ordres émanant de parties étrangères et que l’ANP serait sur le point d’envoyer des troupes pour participer à des opérations militaires hors sanctuaire, sous l’égide de forces étrangères. En juin, et à la veille de l’annonce des résultats provisoires des élections législatives, un autre média – s’intéressant aux questions africaines mais installé en territoire français et financé par le Makhzen – s’en est allé, à son tour, de son scoop selon lequel Monsieur le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, Monsieur le général de corps d’armée Saïd Chanegriha se serait secrètement rendu dans la capitale française pour discuter de la question du Sahel !

    Tout observateur au fait de la campagne incendiaire orchestrée par certaines parties contre notre Armée nationale populaire, a acquis la conviction que ces dernières sont dans un état de panique et de détresse extrêmes, qui ne peut s’expliquer que par la stratégie judicieuse adoptée par notre armée dont les positions honorables sur de nombreuses questions les a surpris et les a démasqués aux yeux de l’opinion publique. Face à ce cuisant échec, elles ont entrepris une démarche encore plus stupide sous forme d’attaques frontales et l’invention de problèmes et d’événements créés de toutes pièces n’ayant aucune once de vérité, qui ne sont en fait qu’extrapolations et rumeurs empruntant à la propagande «goebelsienne», dans une vaine tentative de sauvegarder ce qui leur reste de dignité ainsi que leur crédibilité auprès de leurs partisans et fidèles.

    L’envoi de troupes algériennes hors sanctuaire !

    «Dans le cadre du respect des principes et objectifs des Nations unies, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, l’Algérie peut participer à des opérations de maintien de la paix.» L’article 31 alinéa 3 de la Constitution algérienne est clair et net et ne saurait justifier d’une quelconque interprétation ni extrapolation ou avis (Fatwa).

    La question qui vient alors à l’esprit est : quel intérêt ou avantage tirerait notre pays de l’envoi de ses troupes pour participer dans des opérations militaires au Mali ? Il n’y a pas que cela, bien plus, et c’est ce qui est déroutant et surprenant, c’est qu’il paraitrait que nos troupes seraient placées sous le parapluie de forces étrangères !

    Force est de constater que parfois l’être humain peut sombrer dans des états de divagation et de délire qui l’amènent à proférer des mots et des expressions irresponsables, sans pour autant aller jusqu’à distiller ce gros mensonge du «parapluie étranger», d’autant que ceux qui en sont les auteurs sont loin d’être des gens ordinaires mais des parties intéressées, des médias et même des Etats. Si certains tentent de nous expliquer que l’intérêt porté par notre armée au territoire malien a pour motivation le facteur économique et en particulier aux réserves d’or du Mali, à l’exemple de certains pays !, que ces ignorants sachent que les réserves d’or de l’Algérie ont été estimées, selon les dernières statistiques de l’Organisation mondiale de l’or, à 173,6 tonnes. Ce qui classe notre pays au troisième rang dans le monde arabe en matière de réserves d’or.

    Sur le plan politique, nul n’ignore qu’il n’est pas dans les principes de l’Algérie de soutenir une partie au détriment de l’autre et que sa plus grande préoccupation est la sécurité de la République du Mali et de son peuple, en sa qualité de pays frère et ami, avec qui nous partageons une bande frontalière de 1330 km. Quant au volet militaire, le Commandement militaire tient à ses éléments et ne saurait donc exposer un seul de ses soldats au danger. Que dire alors d’envoyer des centaines d’éléments au-delà des frontières ! Nul donc besoin de preuves ni de justificatifs pour traduire l’intérêt que porte le Commandement militaire au facteur humain, il suffit simplement pour s’en convaincre de se référer aux dépenses consacrées par l’institution militaire à la formation et à l’instruction de ses troupes.

    Tous ceux qui suivent les allocutions et les interventions du général de corps d’armée lors de ses déplacements dans les Régions et unités, peuvent constater toute l’attention qu’il accorde à la ressource humaine, considérée comme la plus importante richesse, qui a plus de prix que tous les équipements et armements.

    Que ces voix de la Fitna se taisent donc et que tous les comploteurs sachent que ni les croassements des corbeaux ni les hululements des hiboux ne peuvent retarder la caravane et, encore moins, freiner sa progression ou la détourner de sa voie.

    La visite de M. le général de corps d’armée en France !

    Il y a quelques jours, un hebdomadaire s’est signalé à son tour à travers un article nous informant d’une visite secrète qui aurait conduit le chef d’état-major de l’ANP à Paris pour discuter de la question du Sahel !

    Qu’est-ce qui aurait pu empêcher l’Etat algérien d’annoncer officiellement, en toute transparence et clarté, la visite en France du général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, dans le cas où cette visite aurait eu véritablement lieu ? Et qu’est-ce qui aurait empêché l’Elysée elle-même d’annoncer cette visite ? Qu’est-ce qui empêcherait, au demeurant, de telles visites entre les deux parties, d’autant que le chef d’état-major des armées françaises s’était rendu en avril dernier dans notre pays et y avait rencontré le chef d’état-major de l’ANP ?

    A moins que les fatwas de Rachad, les analyses du MAK et l’obscénité des chantres de la sédition ne frappent du sceau de l’interdiction et de la criminalisation tout rapprochement de notre armée avec le reste des armées du monde, tout en donnant le label «halal» à leurs visites au «harem du Sultan», au «Mur des lamentations» et aux résidences de «Amir el Mou’minine». Ce qui est déplorable dans ce prétendu «scoop» est la bassesse dans laquelle se sont fourvoyés les courtiers de la religion, les marchands de la politique et les oiseaux piaillant au point de devenir de véritables charlatans assénant leurs prédictions à la lecture d’une paume de la main, d’un reste de marc de café dans une tasse ou d’une boule de cristal.

    L’Algérie est souveraine dans ses positions et ses décisions, et il n’est permis à quiconque, quel que soit son poids, de lui dicter sa politique ou de suggérer ses propositions à l’institution militaire. Que ces hurluberlus cessent de pérorer et de déblatérer à tout-va tant leur silence est à même de leur épargner l’ironie et le mépris des gens d’honneur.

    Qui est derrière ces rumeurs ?

    Dans la récente interview qu’il a accordée à la chaîne «Al Jazeera», Monsieur le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a dénoncé ces activistes hérésiarques, qui confectionnent et répandent mensonges et rumeurs, connus pour leur passé douteux et la haine qu’ils vouent à notre pays. Aussi, il n’y a pas lieu de s’étonner d’un fait lorsque l’on en connaît ce qui le sous-tend. Monsieur le président de la République a distingué ces activistes qui agissent contre l’Algérie en trois lobbies : «Le premier est celui des anciens colons qui on quitté l’Algérie après l’indépendance et qui ont transmis leur rancœur à leur descendance. Le deuxième est le prolongement de l’Organisation armée secrète (OAS) terroriste. Enfin, le troisième est composé hélas de compatriotes algériens qui ont perdu leur âme autant que leur raison en choisissant la compromission et la trahison !»

    Outre ces trois lobbies évoqués par Monsieur le président de la République, il faut ajouter un Etat voisin qui voue une haine ancestrale et un ressentiment non dissimulés envers notre pays. Qui a trahi le héros numide Jughurta en 104 av. J.-C. et l’a remis à Rome où il sera tué ? N’était-ce pas Bocchus, roi de la Maurétanie césarienne, le Maroc d’aujourd’hui?

    Qui s’est retourné contre l’Emir Abdelkader en décembre 1847 et s’est allié à l’ennemi français pour l’encercler ? N’est-ce pas le sultan marocain Moulay Abdel Rahmane ? Qui a trahi les cinq dirigeants de la Révolution et les a donnés à la France en octobre 1956, alors que leur avion se dirigeait du Maroc vers la Tunisie ? N’était-ce pas l’héritier du trône marocain ?

    Qui a attaqué notre pays en octobre 1963, alors qu’il venait tout juste d’accéder à l’indépendance et qu’il n’avait pas encore pansé ses blessures, dans une tentative d’occuper et d’annexer les villes de Tindouf et de Béchar à son royaume ? N’était-ce pas Sa Majesté l’Emir des croyants, le roi Hassan II. Qui, qui et qui… ? Laissons à l’histoire, aux générations, à l’arabisme, aux droits de voisinage, aux liens du sang le soin de donner leur verdict sur les agissements de notre voisin et frère à l’encontre de notre pays à travers toutes ces époques.

    Pourquoi ?

    La nostalgie d’un passé révolu, lorsque l’occupant pillait les richesses et asservissait les Algériens, continue de titiller les sentiments des descendants de colons, et l’obsession d’un retour à l’Eden perdu continue de bercer leurs rêves, et de hanter leur sommeil.

    Quant à nos «frères», qui ont vendu leur âme à vil prix et qui sont allés verser des larmes aux portes d’organisations suspectes, pour qu’elles les aident, les soutiennent et prennent «les sanctions les plus sévères» à l’encontre de leur Patrie, ils sont à l’image de ces féodaux écossais qui ont noué alliance avec le roi Edward contre leur concitoyen et sauveur William Wallace ! Après l’exécution de ce dernier, le roi d’Angleterre s’était retourné contre eux. Ils sont devenus, depuis, le symbole de la trahison et de l’humiliation. Comme l’histoire se répète, quand bien même les temps, les lieux et les personnalités diffèrent !

    Au sein de ces corbeaux du temple, dont les membres se comptent sur les doigts des deux mains, certains n’ayant aucun niveau culturel et aucune maturité politique se sont donnés pour armes l’invective, la calomnie, l’insulte et l’atteinte à l’honneur des gens. D’autres, comprenant les bannis des rangs de l’Armée nationale populaire, qui pensaient que leur affiliation à l’armée était synonyme d’enrichissement, de prestige et de pouvoir et qui, voyant leurs espoirs déçus, lorsqu’ils se sont retrouvés confrontés à la réalité du terrain et en réalisant que l’Algérie n’était pas seulement la capitale, Oran et Constantine, ont choisi la fuite, la trahison et se sont octroyés le rôle de défenseurs des opprimés et des laissés-pour-compte, se prenant du jour au lendemain pour Luther King et Mère Teresa !

    La troisième catégorie du gang est formée par ce qui reste des terroristes en fuite, les narcissiques en perdition qui appellent à la partition de l’Algérie ou à l’établissement du califat sur le sol algérien. Dans tout cet embrouillamini est apparu un quatrième groupe qui a fait de la glorification du colonialisme sa spécialité en s’évertuant à falsifier l’Histoire de l’Algérie, jetant l’opprobre sur les symboles de la Nation en les accusant de trahison, en traitant de criminels des dirigeants et des Chouhada et en véhiculant des discours empreints de haine, de racisme et de division.

    Tous ces bonimenteurs tireraient leurs informations de leurs «propres sources», sources auxquelles même les plus grandes agences de presse, les chaînes de télévision les plus célèbres et les quotidiens les plus anciens n’ont pas accès. Ceci au point où l’on a l’impression que ces sources spéciales sont soit l’œuvre du diable (djinns), soit celle de créatures humaines ayant le pouvoir de devenir invisibles, qui sont à l’écoute de tout et qui leur fournissent les secrets des Etats et même ce qu’il y a au fond des cœurs ! Ainsi, sans honte ni embarras, ils se moquent de leurs disciples qui se laissent abuser par leurs bobards. Pourtant, et malheureusement, il est encore quelques égarés qui se laissent abuser en prenant pour argent comptant tout ce qui se dit ou s’écrit, sans prendre la peine de mener des recherches, d’enquêter et de traquer la vérité, nous rappelant ainsi les paroles du philosophe Michel de Montaigne : «Il n’y a pas esprit plus trivial ou plus simple que celui qui croit rapidement tout ce qu’il voit, lit ou entend.»

    La doctrine de notre Armée nationale populaire

    Depuis sa fondation, notre armée s’est donnée une doctrine constante et claire, reposant dans sa globalité sur la défense de la Patrie et la non-ingérence dans les affaires d’autrui, en dépit des mensonges et des accusations créés de toutes pièces et véhiculées par les adeptes de la Fitna et les pêcheurs en eaux troubles de tous bords.

    Notre armée aurait pu, par deux fois, intervenir au Maroc ou, au moins pour soutenir les militaires qui ont failli balayer la couronne marocaine et renverser leur roi lors des tentatives de coups d’Etat de Skhirat, en 1971, et celui du général Oufkir, une année plus tard. Mais notre armée, héritière de l’Armée de libération nationale, qui n’a pas été nourrie au sein de la trahison et de la fourberie a mis un point d’honneur à ne pas se mêler des affaires des autres. De même, notre armée aurait pu saisir l’occasion et intervenir en Libye aux côtés de nombreux pays pour se partager ainsi le «gâteau». Mais sa magnanimité, sa droiture et son respect du peuple libyen frère ont fait qu’il a refusé de se laisser entraîner dans le bourbier de la mort, du sang et de la trahison. Bien au contraire, notre pays a pris part aux démarches visant à trouver une à solution à la crise libyenne, en jouant un rôle fondamental et décisif à travers son soutien au gouvernement légitime d’unité nationale libyen. Ce qui n’a pas été du goût de certains clowns et aventuriers et qui ne veulent du bien ni à la Libye ni à la région du Maghreb.

    Notre armée était également en capacité d’intervenir en République du Mali et imposer la politique de fait accompli, particulièrement suite à l’enlèvement de membres de la mission diplomatique algérienne par une des parties de la confrontation. Bien au contraire, notre pays n’a eu de cesse d’apporter son aide aux frères maliens afin de surmonter l’épreuve qu’ils enduraient et de régler leurs différends en les réunissant à maintes reprises autour d’une table en Algérie.

    Pour terminer, nous dirons que de tout temps notre pays a été la cible de complots de bas étage visant à le déstabiliser et à attenter à sa sécurité, en raison de ses positions fermes, de ses décisions souveraines et de son rejet de tout diktat.

    La nouvelle Algérie surmontera toutes les épreuves et toute adversité, elle triomphera et sortira encore plus forte et plus solide de même qu’elle demeurera, comme nous lui en avons fait le serment, majestueuse et son emblème novembriste, symbole national sacré et acquis populaire cher, continuera de briller au firmament. Quant aux campagnes tendancieuses récurrentes visant l’ANP à chaque démarche sincère et étudiée qu’elle entreprend, sont autant vaines que sans effets dès lors que leurs visées sont démasquées et leurs intentions connues.

    Ceux qui se sont autoproclamés tuteurs du peuple ou qui parlent en son nom ont oublié que, dans sa majorité, le peuple algérien est doué de raison et est doté d’un esprit sain qui font qu’il a pleine confiance en son armée. Que tout le monde sache que l’ANP restera vigilante, qu’elle ne déviera pas de la voie nationale qu’elle s’est tracée, qu’elle ne se soustraira pas à ses missions constitutionnelles, qu’elle demeurera l’œil qui veille à la protection de la Patrie, à la préservation de la sécurité et à la quiétude du peuple algérien, et enfin, que notre pays continuera d’apporter son aide à tous les opprimés et persécutés de par le monde.

    La Rédaction

    El Djeich n° 696, juillet 2021

    Etiquettes : Algérie, ANP, armée, France, Maroc, Harkis, Sahara Occidental, Mali, Sahel, Libye,

  • Algérie: Lamamra décline sa feuille de route

    IL A MIS EN AVANT LA PORTÉE DE L’ACTION PROACTIVE DE LA DIPLOMATIE ALGÉRIENNE : Lamamra décline sa feuille de route

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a mis en avant, la portée de l’action proactive dans la politique étrangère, et les priorités de la diplomatie algérienne chargée d’œuvrer dans le sens de l’unification des rangs dans la région, du maintien et du renforcement de son rôle pionnier sur le continent africain.

    « Nous assistons à une instabilité et à des changements imprévisibles aux niveaux régional et international, d’où l’importance de l’action proactive qui nous érigerait en acteurs influents sur la scène internationale et nous permettrait d’apporter notre contribution, comme par le passé, à l’instar des pays dont l’influence sur le cours des évènements les plus importants dans l’histoire de la communauté internationale dépasse de loin leur poids économique ou leur dimension géographique », a déclaré M. Lamamra à l’issue de son installation dans ses nouvelles fonctions à la tête de la diplomatie algérienne. « Forte de sa glorieuse Histoire et du génie de son peuple et grâce aux engagements de ses dirigeants, l’Algérie a de tout temps été l’initiatrice d’évènements remarquables et a su marquer de son empreinte l’histoire de cette Nation et celle de la communauté internationale, voire de l’Humanité tout entière », a-t-il soutenu.

    « Les engagements de l’Algérie sont connus de tous. Nous poursuivrons notre action dans la région à laquelle nous appartenons et qui ne se porte pas aussi bien que nous le souhaitons, une région qui avance à pas sûrs vers l’unité et l’intégration. Mais, les conflits existants, en l’occurrence celui du Sahara occidental et la crise libyenne, même s’ils ne sont pas de même nature influent sur l’action d’unification des rangs et le bond vers l’intégration et l’unité escomptées », a-t-il fait remarquer.

    Marquer l’Histoire par la clairvoyance, l’intelligence et le sens de responsabilité

    « L’Algérie, de par son histoire, son poids et ses responsabilités, est prête plus que jamais à tirer les pays de la région pour les aider à décoller à nouveau et avec force vers la réalisation de cet objectif escompté », a affirmé le chef de la diplomatie algérienne. »Ce n’est point en fomentant des crises, en œuvrant à leur aggravation ou en imposant le fait accompli qu’on marque l’Histoire, mais plutôt en faisant preuve de clairvoyance, d’intelligence et de sens de responsabilité, autant de facteurs qui devraient sous-tendre l’action de toutes les parties dans notre région aux fins de créer un climat favorable à même d’assurer un avenir meilleur à tous les peuples sans exclusive aucune », a-t-il souligné.

    S’exprimant sur la crise libyenne, M. Lamamra a affirmé que « l’action de l’Algérie pour le soutien aux frères Libyens et leur orientation vers une issue de crise à la faveur de la paix, de la fraternité, de l’union des rangs et d’un régime démocratique auquel aspire le peuple libyen frère, exige davantage d’engagement et de disponibilité à répondre aux exigences des parties et de l’État libyens, un État en lequel nous croyons toujours et nous ne ménagerons aucun effort pour la consolidation de ses orientations et de ses décisions souveraines « . « Nous sommes entièrement disponibles à consacrer les liens de fraternité avec tous les pays arabes frères, et aspirons à un sommet arabe réussi dans un avenir proche », a souligné, par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères.

    M. Lamamra a précisé que « la cause palestinienne sacrée est le ciment de la cohésion des peuples et des pays arabes », ajoutant que « l’Algérie demeure fermement attachée à l’esprit de l’initiative arabe de paix, et estime que nonobstant la différence de position de certains pays concernant les actions à mener, il est un champ plus large de resserrement des rangs en se conformant à l’esprit de cette initiative, qui fut un bel acquis de solidarité arabe et de sens de responsabilité vis-à-vis de la paix ». « Il ne fait pas l’ombre d’un doute que le peuple palestinien est l’initiateur de la paix et celui qui s’y intéresse le plus, mais la paix est désormais la responsabilité de la communauté internationale tout entière. Toutes les parties sont appelées à s’attacher aux principes sous-tendant une paix juste et globale dans la région, ce qui exige la reconnaissance de l’État indépendant de Palestine avec Al-Qods pour capitale et la libération de tous les territoires arabes occupées dont le Golan », a poursuivi le ministre. « C’est ainsi que les pronostics de l’initiative arabe et les contours tracés par les orientations de l’action arabe commune constitueront une sortie de la crise au Moyen-Orient et dans le monde arabe, où les situations et les tensions ont longuement entravé la fédération des potentialités s et leur exploitation à des fins de développement ».

    Sur le plan africain, M. Lamamra a tenu à préciser que « l’Algérie joue un rôle pionnier », ajoutant que de nombreux peuples africains attendent de l’Algérie « de faire plus ». « Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune est engagé dans ce sens et l’Algérie s’érigera en pays pivot qui agira, comme par le passé, en ce qui concerne l’exportation de la paix, de la stabilité et de la sécurité à travers le continent africain, à commencer par l’espace sahelo-saharien, jusqu’aux foyers de tension partout dans le continent », a déclaré M.Lamamra.

    « L’espace africain est partie intégrante de l’identité, du destin et de l’avenir de l’Algérie, notamment à la lumière de l’intégration économique africaine et de la diplomatie économique qui place les opérateurs économiques publics et privés algériens devant le défi de se déployer au sein du continent africain, et d’établir des relations fortes alliant solidarité et fraternité, tout en veillant à la sécurité de l’Algérie et des régions où elle détient des intérêts ».

    M. Bendib

    Le Courrier d’Algérie, 11/07/2021

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  • Algérie: Benabderrahmane testé positif à la Covid-19

    Le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane testé positif à la Covid-19

    Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a été testé positif à la Covid-19, ce samedi 10 juillet, et s’est mis en confinement pendant sept jours, indique un communiqué des services du Premier ministère.

    “Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a été testé positif à la Covid-19, ce jour, samedi 10 juillet 2021”, a indiqué le communiqué, ajoutant que “conformément aux consignes médicales, M. le Premier ministre s’est mis en confinement pendant sept (7) jours, à compter d’aujourd’hui, en attendant de refaire un test de dépistage à l’issue de cette période”.

    “Durant cette période, M. le Premier ministre continuera de travailler et de s’acquitter de ses missions à distance”, ajoute la même source.

    Il s’agit de la deuxième plus importante personnalité de l’Etat à être victime du coronavirus. En décembre dernier, le président de la république Abdelmadjid Tebboune a été lui aussi contaminé au coronavirus nécessitant son transfert pendant deux mois en Allemagne après un séjour à l’hôpital militaire d’Ain Naâdja.
    Plusieurs ministres et cadres supérieurs de l’Etat ont été contaminés au Coronavirus.

    Le Jeune Indépendant, 10/07/2021

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  • Maroc : Soulaimane Raissouni condamné à cinq ans de prison

    CASABLANCA – La justice marocaine a condamné vendredi le journaliste Soulaimane Raissouni à cinq de prison pour « agression sexuelle », en son absence car il est en grève de la faim depuis 93 jours, ont rapporté des médias.

    Depuis mai 2020, M. Raissouni, 49 ans, est en détention préventive suite à une plainte d’un militant LGBT pour « agression sexuelle », des faits qu’il conteste. Ses soutiens dénoncent un « procès politique », tandis que le plaignant se défend d’être « instrumentalisé politiquement ».

    Dans l’après midi, le juge a ordonné de faire venir le journaliste, absent de son procès depuis mi-juin, afin qu’il entende sa sentence, mais l’accusé a « refusé », d’après un procès-verbal lu au cours de l’audience à la Cour d’appel de Casablanca.

    « C’est une boucherie judiciaire, comment peut-on condamner un accusé en son absence ? C’est du jamais vu ! Le verdict est à l’image de ce procès », a déclaré Me Miloud Kandil, l’avocat de M. Raissouni cité par l’AFP, à la sortie de la salle d’audience.

    La défense ne plaidait plus depuis mardi pour protester contre le refus du juge d’hospitaliser puis de faire venir l’accusé, qui n’a pas été auditionné par la cour.

    Le journaliste s’est dit prêt à assister à son procès, à condition « d’être transporté en ambulance et d’avoir un fauteuil roulant ».

    Son absence a été considérée comme un « refus » par la cour qui a décidé de poursuivre sans lui.

    Durant l’ultime audience, le parquet a requis la peine maximale pour l’accusé estimant que ses déclarations sont « contradictoires » tandis que celles du plaignant sont « concordantes et cohérentes ».

    La peine de M. Raissouni a été assortie d’un dédommagement au plaignant de 100.000 dirhams (environ 9.500 euros).

    Le plaignant a réaffirmé durant son audition jeudi devant le juge « sa version des faits telle que racontée à la police et au juge d’instruction », niant que cette affaire soit « instrumentalisée politiquement », a indiqué son avocat Me Omar Alouane cité par l’AFP.

    Selon le journal français l’Humanité, le journaliste marocain, Soulaiman Raïssouni, en grève de la faim depuis près de trois mois dans l’isolement carcéral, « agonise en prison ». En détention depuis le 22 mai 2020, le journaliste marocain se prive de nourriture depuis plus de 85 jours.

    Tout comme son confrère le journaliste et militant des droits de l’Homme Omar Radi, accusé, lui, de « viol », Soulaiman Raïssouni est confronté à une machine judiciaire infernale qui broie sans attendre leur liberté, dénonce le journal.

    « Omar Radi est malade, Soulaiman Raïssouni est en grave danger. (…) Si l’irrémédiable devait arriver, cela entacherait l’image du Maroc », estime Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières. « Je suis assez inquiet pour l’avenir », confie Anthony Bellanger.

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