Catégorie : Algérie

  • Algérie : Une mission pas de toute aise

    par Abdelkrim Zerzouri

    Avec un nouveau Premier ministre qui occupe les devants de la scène nationale, on arrive à oublier un peu que l’Algérie n’a pas encore un gouvernement depuis la présentation par l’ancien Premier ministre de la démission de son gouvernement le 24 juin dernier. On attend la formation du nouveau gouvernement depuis la nomination du nouveau Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, le 30 juin dernier, chargé le jour même par le président de la République de réunir son équipe dans les plus brefs délais. Une semaine déjà s’est écoulée. La tâche est-elle plus compliquée de regrouper un staff gouvernemental que celle qui a conduit à sa nomination, à peine six jours après la démission de son prédécesseur ?

    Choisir un seul homme et le placer à la tête d’un gouvernement est une étape pas trop contraignante, pas plus que celle qui lui incombe, soit former, lui-même, en concertation avec plusieurs parties, particulièrement les partis qui siègent à l’Assemblée populaire nationale (APN), qui ont plein droit de revendiquer des portefeuilles ministériels selon le prorata des sièges décrochés à l’APN. Revendiquer, ce mot à lui seul pourrait expliquer le retard accusé par cette démarche de recherche des têtes à installer dans des fauteuils. Où en est le Premier ministre dans cette première mission avant de passer aux choses sérieuses ? Des concertations sont en cours, certainement, entre le Premier ministre et les partis siégeant à l’APN, ainsi que le groupe des indépendants, mais absolument rien n’a filtré sur le fond des discussions.

    On sait seulement que le MSP veut rester à l’écart du prochain gouvernement, une position qui exprime son insatisfaction face aux places et aux rôles qu’on lui a accordé ou qu’on s’apprêterait à lui accorder au sein du prochain gouvernement, et que des partis comme le RND, El Bina et les indépendants sont favorables à une entrée au gouvernement, alors que d’autres partis restent très discrets sur le sujet, le FLN et El Moustkbal notamment, qui n’ont pas fait part, jusqu’à présent, de leurs intentions réelles, excepté des signes révélateurs à ce propos, qu’ils ont montré à l’issue de leur rencontre avec le président de la République, soulignant pour le premier qu’il est pour un gouvernement politique, accordant toute son importance à la participation des partis vainqueurs aux législatives du 12 juin pour «l’avenir du pays sur tous les plans», alors que le second parti a estimé pour sa part que les défis socioéconomiques exigent « l’unité » de toutes les forces politiques nationales. Ces deux derniers partis pèsent lourd sur l’échiquier politique et ils ont les capacités d’exiger des postes ministériels que d’autres pourraient également convoiter. Sans parler des ministres en poste dans l’ancien gouvernement et dont on ne veut pas se séparer. Pas de toute aise, donc, la mission de former le nouveau gouvernement. Les sensibilités sont à fleur de peau et il s’agit de manœuvrer avec délicatesse, en concordant les ambitions des uns et des autres. Alors, doit-on laisser les SG des ministères gérer plus longtemps encore les affaires courantes dans leurs secteurs ?

    Le Quotidien d’Oran, 07/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Aymen Benabderrahmane, gouvernement, partis politiques,

  • Algérie: Le risque d’un réel dérapage

    Tous les spécialistes sont d’accord pour dire que nous sommes bel et bien dans cette troisième vague tant redoutée du coronavirus. Et pour notre malheur nous ne sommes, selon les mêmes spécialistes, qu’au début de cette vague. Autrement dit le pire est à venir et le pic risque d’être atteint d’ici la fin de ce mois de juillet.

    Aujourd’hui les chiffres continuent d’augmenter de jour en jour et frôle les 500 cas de contamination par jour. Des chiffres jamais atteints depuis la deuxième vague de l’automne dernier où l’on a dépassé les 1000 cas par jour et les 25 décès quotidiens. Les chiffres de ces derniers temps risquent d’aller encore plus haut au fur à mesure que passent les jours et les semaines. A cela, il faut ajouter le fait que le pays n’est pas épargné par la présence de tous les variants connus du virus, à commencer par le dernier d’entre eux et le plus contagieux, qu’est le variant Delta, un développement du variant indien, qui terrorise tous les gouvernants de la planète, et refroidi tous les espoirs et les prémices de sortie de crise auxquelles rêvaient plusieurs pays, engagés depuis longtemps dans une vaccination plutôt réussie.

    Mais pour revenir à l’Algérie, la situation délicate, et heureusement pas encore dramatique, que nous connaissons, n’a en vérité rien de surprenant et était prévisible depuis des mois déjà. Des mois où les Algériens ont coupé court avec toutes les précautions nécessaires pour faire face à ce virus. Ni lavage des mains, ni distanciation physique, et surtout abandon quasi total du port de masque. Tout était fait et réuni pour arriver là où nous en sommes aujourd’hui.

    Et ce n’est peut être que le début d’une période compliquée et difficile qui risque de laisser des traces et des drames pour beaucoup d’entre nous, surtout que la campagne de vaccination balbutie toujours, car après le manque des vaccins vécu au début, les pouvoirs publics font face à un autre écueil qu’est celui du refus des citoyens de se faire vacciner.

    Mais à bien voir, le refus du vaccin, comme le non respect des gestes barrières, se nourrissent de cette même fausse idée et croyance absurde bien diffusée aujourd’hui au sein de la population et qui fait croire que le virus n’existe plus. Une idée qui a fait son chemin parmi et qui menace aujourd’hui sérieusement toute action visant à contenir la pandémie et à en contrôler le développement. Pourtant l’Algérie a réussi magnifiquement sa lutte contre la covid au tout début, avant que tout ne dérape, comme si à un moment, quelque chose a gravement dysfonctionné et aboutit à la triste situation que nous connaissons aujourd’hui.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 07/07/2021

    Etiquettes : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, contaminations,

  • Algérie : Une décision et deux poids deux mesures

    Dispense du confinement obligatoire des détenteurs de passeport diplomatique

    Les Algériens détenteurs de passeport diplomatique seront désormais dispensés du confinement obligatoire dans les hôtels, à leur entrée au pays. Ils seront, par contre, appelés à s’auto confiner chez eux durant les cinq (5) jours fixés par le protocole sanitaire, mis en place par le gouvernement Djerad, la veille de l’ouverture partielle des frontières et la reprise du trafic aérien à l’international de et vers l’Algérie.

    La décision, qui a été prise au niveau du cabinet du Premier ministre, est intervenue alors que l’Algérie vit toujours une transition gouvernementale, depuis le 24 juin, date à laquelle Abdelaziz Djerad avait présenté la démission de son gouvernement au président de la République, suite à la proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 12 juin par le Conseil constitutionnel.

    Instruction a été donnée respectivement aux ministères de l’Intérieur et du Transport, afin de mettre en application cette mesure, qui ne va pas manquer de susciter la colère et l’incompréhension des Algériens, qui n’ont pas la chance de posséder un passeport diplomatique. La mesure est qualifiée de discriminatoire, car elle accorde des privilèges « injustifiés » à une catégorie d’Algériens et ne tient pas compte des réclamations faites par les détenteurs de passeport ordinaire, dont un grand nombre est vacciné ou en possession d’un test PCR négatif de moins de 36 heures. Pour ces derniers, le confinement obligatoire de cinq (5) jours dans les hôtels reste en vigueur. Tout ce qui a été dit auparavant au sujet d’une éventuelle levée de cette mesure draconienne, qui avait soulevé l’indignation des membres de la communauté algérienne résidant à l’étranger, s’est avéré sans fondement.

    Prise dans le cadre de l’ouverture partielle des frontières et la reprise du trafic aérien à l’international de et vers l’Algérie, la décision d’isoler les ressortissants algériens, dès leur arrivée en Algérie et à leur frais, dans un hôtel réquisitionné par l’Etat, a suscité une énorme controverse. La plupart des membres du comité scientifique qui ont été sollicités pour donner leur avis sur la question, ont cautionné sans réserve la mesure, avant que le docteur Mohamed Bekkat Berkani ne brise l’unanimité ambiante et appelle à la suppression du confinement obligatoire. « Le confinement obligatoire n’a plus d’utilité pour les voyageurs en provenance de certains pays », avait-il estimé, il y a déjà une semaine.

    Pour revenir à la décision de dispenser les détenteurs de passeport diplomatique du confinement obligatoire et l’obligation de payement des frais, il est à noter que l’instruction a été signée par le directeur de cabinet du premier ministère. Les simples citoyens détenteurs de passeport ordinaire ne vont certainement pas apprécier et ne vont pas manquer, outre mesure, de dénoncer ce « traitement de faveur » réservé par les autorités à une catégorie de privilégiés.

    En un mot, la décision prise en l’absence d’un gouvernement en phase d’être constitué, ouvrira la voie à toutes sortes de spéculations, les unes plus justifiées que les autres. De nombreux internautes ont déjà estimé qu’une telle décision est une flagrante violation de la justice sociale et de l’équité. Selon eux tous les Algériens, et quel que soit leur statut, doivent jouir du même traitement.

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 06/07/2021

    Etiquettes : Algérie, passeport diplomatique, confinement,

  • Algérie : Le provisoire et l’aléatoire – La planche à billet

    « En vrac » par Madjid Khelassi

    La planche à billet est de retour…les liquidités vont déborder des caisses de l’état.

    Fini le pied de grue d’une journée, pour récupérer quelques billets de la paie ou de la pension de retraite.

    L’état veille…c’est une imprimante flambant neuf qui subviendra à nos besoins en oseille.

    C’est un plan spécial de refinancement d’une durée d’une année à compter du 1er juillet 2021, a dit l’état.

    Ce plan, qui consiste à émettre 2100 milliards de dinars, vient en soutien au programme de relance de l’économie nationale, dit-on.

    Ils appellent ça : financement non conventionnel. Terme qui va comme un gant à l’Algérie où tout est non conventionnel !

    2100 milliards de dinars…est une somme quasi identique à celle recommandée par les conseillers financiers de Sellal en 2017, dans le financement non conventionnel, mais qui fut «culminée» à 6500 milliards, avec les conséquences que l’on sait, et les effets pervers de la planche à billet…qui aggrave plus qu’elle ne remédie, disent les spécialistes de la finance.

    Avec la réactivation de la planche à billet dans un contexte de crise économico- sanitaire , la crainte d’une pression inflationniste est presque sûre, dit un prof d’économie .

    La planche à billet… solution idoine ou boomerang dévastateur qui bouclera la boucle d’une politique économique sans issue ? La réponse se dilue entre la gestion par à coups de l’économie et les solutions de facilité. Pour les réformes budgétaires, financières, et la réduction du train de vie de l’état et de ses dirigeants…c’est toujours la physique sans les maths.

    On pensait passer à autre chose en termes de résolutions économiques…Que nenni ! C’est toujours le provisoire et l’aléatoire qui président aux destinées de nos portefeuilles…meurtris à force de constater qu’un euro coûte 210 dinars. Et désolés de payer le poisson au prix du caviar.

    La nouba d’une vie confortable, via une monnaie forte, finit chez les imprimeurs d’un dinar devenu définitivement…un assignat.

    La Nation, 07/07/2021

    Etiquettes : Algérie, planche à billet, financement non conventionnel,

  • La nationalité française aux juifs d’Algérie : Un outrage

    Pendant 132 ans, le peuple algérien a été outragé, brisé et martyrisé

    Par Kamel Cheriti

    La France a conquis l’Algérie par les armes et non par l’esprit, par la sauvagerie et non pas par le civisme, par la spoliation et non par la persuasion pacifique. C’est l’une des déclarations de Messali Hadj, adepte intransigeant de l’indépendance. Une constatation confirmée par toutes les atrocités qu’a dû subir le peuple algérien pour accéder à sa souveraineté .

    Le peuple algérien a été bafoué pendant 132 ans de colonisation. Ses terres ne lui appartenaient plus. L’arrogance des colonisateurs était la règle. Pis encore, le décret de 1881 punissait sévèrement les Algériens musulmans pour tout acte répréhensible envers les Européens. Un outrage innommable leur a été administré à travers le fait de donner la nationalité française aux juifs d’Algérie. Pourtant, ils n’étaient pas aimés par les colonisateurs.

    Le général Bugeaud, qui appréciait les valeurs nobles des Algériens musulmans, les détestait personnellement. Grâce à des juifs français, les juifs d’Algérie ont acquis en 1771, par le sinistre décret Crémieux, le statut de citoyen français. Ainsi, ils se sont rangés du côté du colonisateur en dépit d’une coexistence légendaire avec leurs frères algériens autochtones.

    Cette ignoble séparation entre juifs et musulmans, qui ont vécu pendant des siècles comme une paisible communauté après que les juifs eurent été accueillis à bras ouverts en 1692 par l’Algérie après avoir été chassés impitoyablement lors de la Reconquista espagnole et n’ayant trouvé refuge nulle part, fut un grand outrage pour les Algériens musulmans. Mais l’outrage le plus inacceptable et impardonnable, c’est celui d’exposer les corps des martyrs à la population algérienne après qu’ils furent tombés au champ d’honneur.

    L’exemple le plus odieux fut celui du valeureux colonel Amirouche , ce noble héros, exposé dans un espace public après avoir été mortellement touché dans un combat armé et cela contre toute valeur et contre toute morale.

    Brisé, le peuple algérien l’a été pendant 132 ans. Il n’avait plus de passé, plus d’identité, ses ancêtres étaient les Gaulois. Sa vie sociale était brisée. Il avait perdu ses valeurs ancestrales, comme la solidarité, l’entraide, la fraternité. Des principes qui avaient permis de vivre dans une communauté paisible et saine où tous étaient égaux. Il n’y avait plus de pauvres ni de malades, la communauté se prêtait entièrement à soulager cette pauvreté. Avec la colonisation, la misère était devenue générale chez les Algériens musulmans.

    Le célèbre écrivain Albert Camus a d’ailleurs décrit, dans des reportages, la vie misérable, pitoyable et intolérable des habitants des montagnes de Kabylie. C’était en 1949. L’Algérie était martyrisée. Avec l’agression de 1830, férocement menée, la population algérienne a diminué pendant 30 ans jusqu’à 1860. Après Alger, toutes les villes ont été conquises par les armes, à l’instar de Blida, Mostaganem, Ténès, Oran, Béjaïa, Jijel et Batna.

    La plus grande tuerie a été perpétrée à Constantine. L’armée coloniale a essayé, à deux reprises, d’envahir la ville. Elle n’a réussi qu’à la deuxième, après de durs combats. Cette armée a jeté impitoyablement les défenseurs de Constantine dans le ravin profond de 140 mètres séparant les quartiers urbains. En 1871, le soulèvement de Cheikh Mokrani en Kabylie fut sauvagement réprimé, causant des centaines de martyrs ainsi que des déportations. Pour exterminer davantage la population, celle-ci était dépossédée de ses biens et contrainte à payer huit fois le montant de l’impôt. Le sommet de cette politique de génocide haineuse a été atteint durant la guerre de libération nationale, avec un million et demi de martyrs. Le peuple algérien n’a cessé de résister à l’invasion française depuis ce funeste jour du 14 juin 1830. Sa résistance armée n’a malheureusement pas obtenu de résultats. C’est seulement en 1925 que Messali Hadj a fondé le Parti du peuple algérien avec pour finalité première

    l’indépendance de l’Algérie. Cette option a été farouchement maintenue par ce héros de la résistance, et ce malgré la prison, les déportations et la séquestration des biens. En 1945, pour Messali Hadj c’était déjà la déclaration finale de l’indépendance de l’Algérie, avec récupération de sa souveraineté et la mise en place d’une Constituante. Cette prise de position a été le déclic de la révolution armée du 1er novembre 1954.

    Ce ne fut enfin que le 5 juillet 1962 que l’Algérie accéda réellement à son indépendance . Ce fut une euphorie générale sur tout le territoire national. Une célébration qui dura des semaines, nuit et jour. C’était la réponse donnée à 132 ans d’occupation par une population qui a été brisée, outragée et martyrisée.

    Le Jeune Indépendant, 07/07/2021

    Etiquettes : Algérie, France, colonisation, colonialisme, Guerre d’Algérie, guerre de libération,

  • Réservation et achat de billets: Uniquement via Air Algérie

    Accès au territoire national : Les précisions de l’Ambassade d’Algérie à Paris

    L’Ambassade d’Algérie à Paris (France) a affirmé, ce mardi dans un communiqué, que l’accès au territoire national n’est soumis à aucune autorisation préalable, rappelant que la réservation et l’achat de billets relèveront uniquement des services commerciaux de la compagnie aérienne nationale Air-Algérie.

    « Il est porté à la connaissance des ressortissants algériens que, suite à la réouverture partielle des frontières et la reprise, depuis le 01 juin 2021, des vols commerciaux, l’accès au territoire national n’est soumis à aucune autorisation préalable », a indiqué le communiqué.

    Aussi, l’opération de rapatriement ayant pris fin le 28 février 2021, l’Ambassade et les Représentations Consulaires en France « ne sont plus en charge de la gestion des opérations de voyages transfrontaliers », souligne le communiqué.
    Désormais, explique la même source, « la réservation et l’achat de billets, ainsi que les frais de confinement relèveront uniquement des services commerciaux de la compagnie nationale (Air-Algérie) ou des autres compagnies aériennes étrangères, lorsque des vols commerciaux, à destination de notre pays, leur sont programmés ».

    S’agissant des demandes de dispense de paiement de frais de confinement pour les catégories d’étudiants et des personnes âgées à faible revenu, les Postes Consulaires en France « continueront à assurer les opérations de vérification de l’éligibilité de nos concitoyens à prétendre à cette mesure décidée par le Président de la République », assure le document.

    « Il demeure entendu que cette opération ne signifie aucunement une réservation auprès de la compagnie Air Algérie », précise l’ambassade.

    Etiquettes : Algérie, entrée au pays, restrictions, conditions,

  • Le Maroc envoie les touristes russes à l’isolement

    Le Maroc envoie les touristes russes à l’isolement
    Restrictions pour les touristes russes au Maroc en raison du coronavirus

    Les autorités marocaines durcissent les règles d’entrée pour les citoyens russes en raison de la pandémie de coronavirus trois semaines seulement après avoir facilité l’entrée. La Russie, avec l’Égypte et la Tunisie, a été incluse dans le groupe dit « B », qui comprend des pays dont la situation épidémiologique s’aggrave. Le 5 juillet, cela a été rapporté par Interfax en référence à l’agence Maghreb Arabe Presse.

    Désormais, les touristes de la Fédération de Russie doivent présenter un résultat négatif à un test PCR pour le coronavirus. Dans ce cas, le test doit être effectué au plus tôt 48 heures avant l’entrée. L’exigence s’applique également aux citoyens vaccinés, malgré le fait que les autorités marocaines ont enregistré le vaccin russe Spoutnik V en mars. Les voyageurs en provenance de la Fédération de Russie qui ont un certificat de réception d’une vaccination approuvée par le Maroc ne peuvent pas être mis en quarantaine. Les touristes non vaccinés ou ceux qui n’ont pas été complètement vaccinés devront s’isoler pendant 10 jours à compter du 7 juillet 2021. Le deuxième test PCR devra être réussi le neuvième jour.

    Le trafic aérien avec le Maroc a repris le 10 juin. Le 15 juin, les autorités de la monarchie nord-africaine ont levé les restrictions sur les touristes en provenance de Russie.

    Le 5 juillet, on a appris que les autorités estoniennes avaient l’intention de durcir les règles d’entrée pour les Russes.

    Dans ce contexte, Saint-Pétersbourg a entamé une nouvelle semaine avec une nouvelle augmentation de l’incidence quotidienne du COVID-19. Au cours de la dernière journée, 100 autres personnes sont décédées à Saint-Pétersbourg à cause du coronavirus. Smolny n’est pas encore revenu sur le site officiel des statistiques quotidiennes du conseil interagences de la ville pour lutter contre la pandémie, comme annoncé précédemment par l’opposition au parlement de la ville.

    https://www.fontanka.ru/2021/07/05/70007921/

    Les autorités marocaines ont resserré l’entrée des Russes en raison du COVID-19

    Moscou. 5 juillet. INTERFAX.RU – Au Maroc, le Comité interministériel de suivi de la situation avec le coronavirus a resserré l’entrée des citoyens de la Fédération de Russie en raison du coronavirus. Rapports de l’agence Maghreb Arabe Presse.

    La Russie, avec l’Egypte et la Tunisie, a été incluse dans le groupe « B » (pays dont la situation épidémiologique s’aggrave). Les touristes de ces pays doivent présenter un test PCR négatif pour le coronavirus. Le test doit être effectué au plus tôt 48 heures avant l’entrée.

    Les voyageurs russes qui ont un certificat de vaccination approuvé par le Maroc peuvent ne pas être en quarantaine (en mars, le vaccin russe Spoutnik V a été enregistré au Maroc ; le vaccin de la société anglo-suédoise AstraZeneca a été approuvé). Cependant, les touristes vaccinés sont également tenus de présenter un test PCR négatif à leur entrée au Maroc.

    Les touristes non vaccinés ou ceux qui n’ont pas été complètement vaccinés devront s’auto-isoler pendant 10 jours. Le deuxième test PCR devra être réussi le neuvième jour.

    Ces changements entreront en vigueur le 6 juillet à 23 h 59, heure locale.

    Les autorités marocaines n’ont ajouté aucun pays au groupe A (pays avec des taux d’infection positifs). Les visiteurs des pays appartenant au groupe « A » doivent présenter un test PCR négatif effectué au plus tôt 72 heures. Auparavant, pour ce groupe, il fallait faire un test PCR au plus tôt 48 heures à l’avance.

    A partir du 10 juin, le siège de la Fédération de Russie a autorisé des vols réguliers vers le Maroc.

    https://www.interfax.ru/world/776326
  • Plus de 800 harragas algériens arrivés en Espagne en 4 jours

    L’Algérie se vide de sa jeunesse comme un corps blessé se vide de son sang. Le phénomène de la harga devient une plaie béante que la crise traversée le pays ouvre de plus en plus.

    En quatre jours, plus de 800 Algériens, des jeunes hommes et des jeunes femmes, mais aussi des mamans et des enfants, montent sur les barques de la mort, défiant la Grande Bleue, et s’élançant vers un eldorado incertain. C’est Francisco Jose Clemente Martin, de l’organisation espagnole Héroes del Mar, (Les héros de la mer), qui a livré hier un bilan alarmant sur le nombre d’Algériens qui ont foulé le sol espagnol lors de ces quatre derniers jours. Le militant et bénévole n’y va pas par quatre chemins.

    « Au cours des 4 derniers jours plus de 800 Algériens sont arriv és àAlmeria », écrit-il sur sa page Facebook .

    Plus de 1.100 personnes en quelques jours

    Parmi les 800 Algériens qui sont arrivés à Alméria ces 4 derniers jours, « seuls 600 ont été interceptés par la Garde Civile ou le Secours Maritime, les autres ont échappé aux autorités », précise la même source qui ajoute que parmi les harraga algériens, figurent beaucoup de femmes et d’enfants.

    L’activiste assure qu’aucune embarcation ne manque à l’appel en eaux espagnoles, cependant es investigations sont en cours en ce qui concerne un probable naufrage en eaux algériennes. En outre, Francisco Josel Clemente Martin assure qu’ »ils sont arriv és à Motril, Almería, Cartagena, Alicante, Baléares, ces jours-ci, plus de 1.100 personnes ». Un chiffre énorme qui laisse les autorités espagnoles impuissantes face à un tel afflux migratoire qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

    Il y a « beaucoup de harraga algériens qui se trouvent en garde à vue, mais ils seront libérés aujourd’hui ou demain » assure le militant bénévole qui précise aussi que « 4 passeurs ont été arrêté par la police espagnole. Seulement à Almería, du 1er janv ier 2021 à ce jour, un total de 245 bateaux sont arrivés » indique encore la même source qui confie avoir répondu à près de 200 messages de familles algériennes qui s’inquiétaient pour leurs enfants.

    Enfin, et en guise de conseil, il a été demandé aux candidats à la migration illégale d’attendre à ce que la mer se calme pour sortir.

    Le Midi libre, 06/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Espagne, migration, harga, harragas,

  • Variant delta en Algérie, billets, confinement: Les dernières infos

    La situation sanitaire demeure inquiétante en Algérie. L’Institut Pasteur d’Algérie a annoncé, dimanche, 7 nouveaux cas du variant Delta dans la wilaya d’Alger.

    Le nombre total de cas confirmés de ce variant s’élève ainsi à 31 cas depuis le 3 mai dernier, précise la même source. Face à cette situation, les experts tirent la sonnette d’alarme. Ils préconisent le lancement de campagnes pour inciter les Algériens à respecter les gestes barrière qu’ils auraient abandonnés ces dernières semaines après l’amélioration de la situation sanitaire. Ils appellent également à accélérer la campagne de vaccination contre le Covid-19. Malgré la disponibilité des vaccins, les candidats se font rares. Il faut dire que de nombreux Algériens ne voient pas l’utilité de la vaccination. Hormis quelques vols, les frontières sont fermées, le certificat de vaccination n’est exigé nulle part en Algérie… Pire : hormis AstraZeneca, les vaccins utilisés en Algérie ne sont pas reconnus par les pays européens pour les voyages. Concernant les voyages, les vols internationaux se poursuivent, mais les billets sont toujours introuvables, notamment au départ de France. Sur les sites des compagnies Air Algérie, Air France, Transavia et ASL Airlines France, aucune vente de billets n’est affichée, suscitant la colère de la communauté algérienne.

    Frontières : les propositions du docteur Bekkat Berkani

    Au Canada, des Algériens ont manifesté samedi pour réclamer l’ouverture de vols Air Algérie entre Montréal et Alger. Une délégation a été reçue par le consul d’Algérie qui a promis de transmettre les demandes exprimées aux hautes autorités du pays. Augmenter le nombre de vols vers l’Algérie ? Les experts du comité scientifique se montrent prudents concernant une éventuelle augmentation du nombre de vols. « Il est clair que l’ouverture des frontières à tout-va n’est pas possible », rappelle le docteur Mohamed Bekkat Berkani dans un entretien publié hier par TSA – Tout sur Algérie. En revanche, Dr Bekkat Berkani plaide en faveur d’un assouplissement des mesures sanitaires pour les voyageurs. Selon lui, le confinement de cinq jours appliqué à tous les voyageurs sans distinction n’a plus lieu d’être.

    Confinement : les diplomates de retour en Algérie désormais concernés

    « Il serait plus intéressant par exemple de demander aux personnes qui rentrent enAlgérie l’obligation de la vaccination », explique-t-il. « Si ces personnes ont été vaccinées avec le Pfizer ou bien le Moderna avec le QR Code et avec RT PCR négative, on a une double assurance. Il n’y a pas de raison de retenir ces gens en quarantaine », poursuit l’expert. En attendant, le gouvernement a décidé d’instaurer le confinement à domicile de cinq jours pour les porteurs de passeports diplomatiques de retour en Algérie. La mesure est entrée en vigueur cette semaine.

    Par : CHAHINE ASTOUATI

    Le Midi libre, 06/07/2021

    Etiquettes : Algérie, confinement, billets, vols, conditions d’entrée,

  • Algérie: Fausse lecture

    Sans doute que la majorité des observateurs politiques a été surprise par la nomination d’Aïmene Benabderrahmane comme Premier ministre. Non pas qu’il n’ait pas les qualifications pour ce poste mais pour un profil qui ne cadre pas vraiment avec la mission délicate qu’il est appelée à mener. En l’occurrence, la crise algérienne est certes économique, financière et sociale, mais elle est d’abord et avant tout éminemment politique. Et pour cause !

    Le pays vient de sortir d’une élection législative avec un taux de participation historiquement bas (23%). Il y a là une preuve irréfutable que les Algériens ont tourné le dos au spectacle électoral bien malgré la propagande des médias qui voulaient en faire une « fête ». Comment festoyer avec un tel taux de participation qui plus est dans un contexte extrêmement délicat ?

    De fait, l’on s’attendait à ce que le président Tebboune nomme un Premier ministre « politique » qui sera chargé de remettre les passerelles entre le pouvoir et les différents courants politiques pour les amener à s’inscrire sur une feuille de route devant déboucher sur une solution consensuelle de sortie de crise. Or, il semble à travers la nomination de l’ex- ministre des Finances – un technocrate par excellence- que la crise politique soit occultée.

    Il y a juste un contexte économique stressant dont il conviendrait de juguler les implications sociales. Il y a donc forcément une mauvaise lecture des résultats des législatives du 12 juin qui confine à un déni des réalités. Aïmene Benabderrahmane est peut- être un excellent technicien de la finance, mais pas forcément un stratège politique dont le pays a grandement besoin en ces temps d’incertitudes.

    Et comme pour ne rien arranger, la deuxième force politique issue du dernier scrutin a décidé de ne pas participer à l’exécutif du nouveau Premier ministre. Le MSP d’Abderrazak Makri a en effet refusé de donner son onction à la feuille de route du pouvoir bien qu’il ait cautionné le processus électoral.

    Tout compte fait, les législatives qui auraient dû enclencher une dynamique politique positive n’ont fait que donner du mouvement au statu quo.

    Imane B.

    L’Est Républicain, 03/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Aymen Benabderrahmane, gouvernement, technocrate, finance, crise politique, économie,