Catégorie : Algérie

  • Algérie : Syndrome

    Le syndrome des feux de forêts pointe à l’horizon d’un été caniculaire marqué par la persistance de la sécheresse. Face à un phénomène planétaire, le désastre écologique et socioéconomique affectant notamment les populations rurales exerçant principalement des activités agropastorales véhicule une menace sérieuse sur l’équilibre de l’écosystème ravagé par les destructions du patrimoine forestier par un colonialisme et aggravé par la persistance des incendies de forêts.

    Le constat, établi par le directeur général des forêts, Ali Mahmoudi, est frappant. Chaque année, la perte de 34.000 ha est enregistrée dans un pays à faible taux de boisement (1,76%, soit un total de 4,1 millions d’hectares). Aux aléas de la sécheresse et du réchauffement climatique, le risque de déforestation interpelle sur l’urgence d’une riposte collective associant les autorités compétentes, la société civile et les populations vivant à proximité des forêts victimes des actes de sabotage et du commerce illégal. Car il faut se mettre à l’évidence que si les causes involontaires constituent une cause majeure des feux de forêts, l’acte criminel est également au centre de toutes les préoccupations.

    Les scènes tragiques vécues en novembre 2020 ont révélé la responsabilité d’une bande de 19 personnes, réparties en 4 groupes, coupable de déstabilisation confirmée par des enquêtes judiciaires. A l’orée de la saison estivale, la vigilance citoyenne doit impérativement accompagner l’effort de mobilisation tous azimuts engagé par l’Etat et concrètement traduite par les soldats du feu en première ligne pour sauver des vies humaines et préserver l’écosystème en danger de disparition.

    Un dispositif, renforcé par des équipements adéquats (colonnes mobiles, unités d’intervention territoriales et hélicoptères), a été mis en place pour conforter le processus de lutte et de prévention rendu accru par la persistance de la sécheresse constatée dans plusieurs régions du pays. Mais fondamentalement, la relance du Barrage vert à l’arrêt depuis plusieurs années, permettant de porter la superficie de 3,7 à 4,7 ha, est l’alternative à la déforestation aux conséquences désastreuses pour la vie économique et sociale.

    Horizons, 03/07/2021

    Etiquettes : Algérie, feu de forêt, incendie,

  • Algérie : Les leçons d’un scrutin

    Législatives du 12 juin 2021

    Les leçons d’un scrutin
    L’Algérie dépendra encore longtemps des hydrocarbures, du fait qu’elle n’a pas entamé réellement les réformes structurelles.

    Abderrahmane MEBTOUL

    Le constat est amer en ce mois de juillet 2021, L’Algérie depuis l’indépendance politique est une économie fondamentalement rentière, le système financier, enjeu énorme de pouvoir, étant étroitement connecté à la production de la rente. Toute augmentation ou baisse du cours des hydrocarbures avec les dérivés (98/97% des recettes en devises) ont eu des incidences à la fois économiques et politiques comme en témoignent les impacts politiques de la crise de la baisse du cours entre 1986-1990.

    Sans sécurité, existant un lien dialectique sécurité – développement et un retour à la confiance Etat – citoyens, nécessitant des intermédiations politiques, économiques et sociaux crédibles, il ne faut pas s’attendre à des miracles. Bien qu’il y ait lieu de ne pas comparer ces résultats avec ceux des anciennes élections du fait qu’ils ne sont pas significatifs ayant reposé sur des quotas et le bourrage des urnes, la leçon à tirer est qu’il reste un long chemin à parcourir pour redonner confiance afin de rapprocher l’Etat du citoyen, tout en rappelant que les pays développés ont mis des siècles à asseoir la démocratie et qu’avec la nouvelle révolution des télécommunications qui influent sur les comportements il y a de plus en plus méfiance des citoyens vis-à-vis du politique.

    Militantisme

    Le faible taux des résultats au nombre de voix des partis et des indépendants élus résulte des crises internes qui les secouent périodiquement, du discrédit qui frappe la majorité d’entre eux, de la défiance nourrie à leur égard et à l’endroit du militantisme partisan, se pose cette question si les formations politiques- pouvoir et opposition sont dans la capacité aujourd’hui de faire un travail de mobilisation et d’encadrement efficient, évitant un affrontement direct citoyens- forces de sécurité et donc de contribuer significativement à la socialisation politique et donc d’apporter une contribution efficace à l’oeuvre de redressement national, assistant souvent à leur déconnexion par rapport à la vitalité de la société toujours en mouvement, d’où l’urgence de leur restructuration. Quant à la société civile, force est de constater, qu’elle est éclatée y compris certaines confréries religieuses qui, avec la désintégration sociale et une jeunesse parabolée ont de moins en moins d’impacts contrairement à une vision du passé.

    Confusion

    C’est que la confusion qui prévaut actuellement dans le mouvement associatif national rend urgente l’élaboration d’une stratégie visant à sa prise en charge et à sa mobilisation. Sa diversité, les courants politico-idéologiques qui la traversent et sa relation complexe à la société et à l’Etat ajoutent à cette confusion avec une société civile informelle, inorganisée, atomisée qui est de loin la plus active et la plus importante, formant un maillage dense, mais du fait de tendances idéologiques contradictoires incapables de s’entendre sur un programme de gouvernement cohérent.
    L’intégration intelligente de la sphère informelle, non par des mesures bureaucratiques autoritaires, mais par l’implication de la société elle-même, est indispensable pour sa dynamisation. Car lorsqu’un Etat veut imposer ses propres règles déconnectées des pratiques sociales, la société enfante ses propres règles qui lui permettent de fonctionner. Mais ce discrédit de la classe politique traditionnelle n’est pas propre à l’Algérie où le monde est devenu une maison de verre avec la révolution du système de communication.

    Le mythe de la rente

    Sur le plan économique, l’Algérie dépendra encore longtemps, du fait qu’avec ce mythe de la rente des hydrocarbures, elle n’a pas entamé réellement les réformes structurelles dont le cours le 3 juillet 2021 est de 76,06 dollars le Brent,75,04 dollars le Wit et le gaz naturel à 3,700 le Mbtu, en nette augmentation en raison des perspectives, sous réserve de la maitrise de l’épidémie du coronavirus, d’un retour à la croissance de l’économie mondiale. Aussi, la future politique énergétique de l’Algérie doit miser sur l’efficacité énergétique, revoir la politique des subventions généralisées, notamment des carburants et dynamiser la production en baisse, en volume physique, les recettes de Sonatrach n’étant pas tributaires d’une bonne gestion interne, mais de l’évolution du cours du niveau international qui échappe à la décision interne. Selon le rapport de l’Opep de mai 2021 la production ne dépasse pas 860.000 barils/j, contre 1,2,à 1,3 million de barils/j entre 2007/2008, idem pour le gaz où les exportations sont passées pour la même période de 65 milliards de mètres cubes gazeux, à environ 55 en 2018 et 40/41 en 2020 selon un ex-ministre de l’Energie.

    Cela rend urgent un nouveau management de Sonatrach et la publication tant du Code d’investissement que des décrets d’application de la loi des hydrocarbures pour attirer les investisseurs si l’Algérie veut profiter de cette hausse des prix,, dont le retard et le manque de visibilité dans la politique économique deviennent intolérables ayant assisté à un net recul des IDE en Algérie entre 2018-2020. Pour l’énergie, pour le moyen et long terme, il y a urgence d’avoir une vision stratégique de la transition énergétique (Mix énergétique), de revoir le modèle de consommation énergétique et développer les énergies renouvelables l’hydrogène afin de s’adapter aux mutations énergétiques mondiales entre 2025/2030 qui modifieront le nouveau pouvoir énergétique mondial.

    La structure des exportations en 2020, montre la dominance des hydrocarbures traditionnels dont le volume est en déclin, et que les données de 2,2 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures, 70% sont des semi-produits et des dérivés d’hydrocarbures, étant utopique, surtout avec la paralysie de l’appareil de production et de la majorité de segments non concurrentiels, d’annoncer, une exportation de 4/5 milliards de dollars hors hydrocarbures pour l’année 2021 et pour avoir la balance devises nette, pour l’Algérie, il faudra retirer les matières importées en devises. Comme effet du manque de vision, le taux de croissance du produit intérieur brut qui détermine le taux d’emploi, est en nette diminution, estimée en 2020 à 160 milliards de dollars et selon le FMI de 153 milliards de dollars pour 2021. Cela s’explique par la léthargie de l’appareil de production impacté tant par sa structure passée que par l’épidémie du coronavirus, (selon le patronat, une perte d’emplois d’environ 500000 uniquement dans le Btph) et le tissu économique fonctionnant à peine à 50% de ses capacités.

    Les réserves de change

    Je ne saurai trop insister sur l’urgence de synchroniser la sphère réelle et la sphère financière, la dynamique économique et la dynamique sociale, la vision purement monétariste, la planche à billets (sans contreparties productives), l’Algérie souffrant de rigidités structurelles, la théorie néo-keynésienne étant inapplicable et du manque de devises et non pas de dinars, sous prétexte d’éviter l’endettement extérieur qui peut être positif s’il est ciblé et créateur de valeur ajoutée, et la dévaluation du dinar pour combler artificiellement le déficit budgétaire, politique qui conduira inéluctablement au scénario vénézuélien avec une faillite de l’économie marquée par une hyperinflation et de vives tensions sociales avec un impact sécuritaire. Les réserves de change qui tiennent à 70% la cotation du dinar, sont passées de 194 milliards de dollars fin 2013,à 62 fin 2020, 42 fin 2021 et qu’en sera-t-il fin 2021 avec toutes les restrictions qui ont paralysé tout l’appareil de production en 2020. Sur le plan macro- social, les caisses de retraite selon le ministère du Travail, en date du 8 avril 2021 le déficit financier de la CNR pourrait atteindre 690 milliards de dinars en 2021, le nombre de retraités dépassant les 3,3 millions, la CNR enregistrant un taux de cotisation, estimé à 2,2 travailleurs pour chaque retraité alors que pour un équilibre, le taux de cotisation devrait atteindre cinq travailleurs pour un retraité.

    Encore que les transferts sociaux et subventions généralisées, qui représenteront 23,7% du budget général de l’Etat et 9,4% du PIB pour l’exercice 2021 sont intenables dans le temps.Il faudra créer entre 350 000/400 000 emplois par an entre 2021-2025 qui s’ajoute au taux de chômage actuel afin d’atténuer les tensions sociales et pour le FMI, le taux de chômage incluant la sphère informelle et les emplois-rente, devrait atteindre 14,5% en 2021, et 14,9% en 2022, contre 14,2% en 2020, ce taux dépassant les 20/30% pour les catégories 20/30 ans et paradoxalement les diplômés. Pour l’Algérie, le population active dépasse 12,5 millions sur une population totale résidente, 44,7 millions d’habitants au 1er janvier 2021 avec une sphère informelle représentant selon le FMI environ 33% de la superficie économique, mais plus de 50% hors hydrocarbures, contrôlant une masse monétaire hors banques, selon les informations données par le président de la République, entre 6000 et 10000 milliards de dinars 30-45% du PIB, différence montrant l’effritement du système d’information, soit au cours de 130 dinars un dollar entre 46,15 et 76,90 milliards de dollars.

    Les entrées en devises entre 2000-2019 ont été supérieures à 1000 milliards de dollars pour une sortie de biens et services d’environ 935 milliards de dollars, le solde étant les réserves de change fin 2019 pour un taux de croissance dérisoire entre 2/3% alors qu’il aurait dû dépasser les 9/10%: mauvaise gestion ou surfacturation. Si on applique seulement un taux de surfacturation de 15%, les sorites illégales de devises sont supérieures à 140 milliards de dollars et ce avec la complicité d’opérateurs étrangers.

    En résumé, c’est dans ce nouveau contexte que l’Algérie célèbre le 5 Juillet 2021 la fête de l’Indépendance. Il serait, en cas du retour au FMI courant 2022, tant pour le pouvoir, l’opposition de parler d’indépendance sécuritaire, politique qu’économique. Avec des incidences géostratégiques négatives de déstabilisation de la région méditerranéenne et africaine que ne souhaitent, ni les USA, ni l’Europe, ni d’ailleurs aucun Algérien patriote, comme je l’ai souligné dans deux interviews entre 2017-2018 à AfricaPresseParis, l’autre à l’American Herald Tribune «Dr. Abderrahmane Mebtoul: «Algeria Still Faces Significant Challenges».

    L’efficacité des institutions, sous réserve d’une planification stratégique qui devra s’articuler autour de grands ministères homogènes et de 5/6 grands pôles régionaux économiques, pour faire face à la crise économique et redonner confiance aux citoyens. Comme je l’ai souligné lors de deux récentes interviews au niveau national le 27 juin 2021 à une télévision algérienne, le 1er juillet 2021 à Chorouk et au niveau international le 30/06/2021 à Maghreb Voices (USA), du fait de vives tensions économiques et sociales, le défi du futur gouvernement est avant tout économique afin d’asseoir la transition d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales, impliquant de profondes réformes structurelles, douloureuses à court terme, nécessitaient une forte cohésion sociale, mais porteuses d’avenir à moyen et long terme.

    Professeur des universités, expert international, docteur d’Etat 1974 ademmebtoul@gmail.com

    L’Expression, 05/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Fête de l’Indépendance, dépendance des hydrocarbures, réformes structurelles, économie rentière, système financier, 

  • Algérie : Les mises en garde de Tebboune

    Fête du 5 juillet : Les mises en garde de Tebboune
    Par Sonia Djouher

    Le président de la république Abdelmadjid Tebboune a mis en garde ce dimanche contre toute menace qui vise l’Algérie estimant que les élections législatives du 12 juin dernier ont été un “pas décisif” dans ce qu’il a qualifié de plan de redressement global du pays.

    Dans un message adressé à la nation à la veille du 59e anniversaire de l’Indépendance le président Tebboune, a évoqué ce qu’il a considéré comme atteintes à la sécurité et à la stabilité du pays, sans préciser leur nature ni désigner de coupables, ajoutant que le peuple lui-même qui se charge de la mission de faire face à l’ennemi. Récemment, le chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), Said Chanegriha, a affirmé que l’Algérie «n’acceptera aucune menace, quelle que soit la partie qui la profère».

    Après avoir souligné que certaines personnes se sont «laissées entrainer vers la propagande et la désinformation, notamment ceux dépourvus d’objectivité et de probité, et qui ne lésinent pas à porter atteinte à l’Etat et à ses institutions», le président Tebboune fait observer que «le peuple algérien, qui a conforté sa glorieuse Marche par la référence du 1er Novembre, est en mesure de battre en brèche les intentions des courants suspects et leurs manœuvres visant à attenter à la sécurité et à la stabilité du pays».

    Il ajoute que le peuple est «déterminé à affronter, résolument et énergiquement, tous ceux qui seraient tentés de s’attaquer à l’Algérie, forte par son peuple et son Armée».

    Dans cette optique, il lance un clin d’œil à l’armée et aux corps constitués, en leur réitérant sa confiance et son soutien : «pour avoir veillé au déroulement de cette échéance dans un climat de quiétude et de sérénité».

    Et le président Tebboune d’insister : «Le peuple algérien, qui célèbre aujourd’hui le recouvrement de la souveraineté nationale et qui puise dans le génie de ses enfants et dans le Hirak béni authentique, une foisonnante conscience nationale, demeure hautement vigilant quant aux intérêts suprêmes de la nation et aux repères jalonnant sa voie de fidélité vers l’unité et la gloire».

    Dans ce nouveau message à la nation, le président Tebboune a aussi évoqué, sans trop s’y attarder, la question de la mémoire ; une réponse à peine voilée à des propos récents sur le traitement des questions relatives justement à la mémoire « œuvrer, avec clairvoyance et sans concession, au traitement des questions relatives à la Mémoire nationale sur la base des droits découlant de ce qu’elle a subie comme tragédies effroyables et crimes horribles infligés par le colonisateur ».

    Pour le chef de l’Etat les législatives du le 12 juin dernier ont constitué , «un pas important dans la démarche nationale de redressement global, qui repose sur une méthodologie progressive et un impératif d’efficience, qu’il s’agisse du rétablissement de la confiance et de la crédibilité des institutions de l’Etat ou des défis multiples sur les plans économique et social». Il s’est dit convaincu les législatives anticipée a «été un pas décisif sur la voie du parachèvement d’un processus pertinent et irréversible ».

    A l’occasion, le chef de l’Etat assurera du respect des engagements qu’il a pris envers le peuple algérien.

    Le Jeune Indépendant, 05/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Fête de l’Indépendance, Abdelmadjid Tebboune, menaces, redressement global, rétablissement de la confiance et de la crédibilité des institutions de l’Etat, crise éconmique, crise sociale, lutte contre la corruption,

  • Algérie : Sérénité

    L’Algérie célèbre le 59e anniversaire de l’indépendance et de la jeunesse dans la conviction en un avenir serein et la certitude d’un changement radical des modes de gouvernance. La proclamation de l’indépendance, le 5 juillet 1962, est l’aboutissement de douloureux sacrifices consentis 132 années durant contre une puissance coloniale avide d’expansionnisme. Cette date marque définitivement la fin de l’Algérie française, avec son lot d’expropriations, d’usurpations, de déportations et de massacres.

    C’est aussi le couronnement d’un long combat politique, militaire et diplomatique.

    Au lendemain du recouvrement de la souveraineté nationale, la situation générale était catastrophique. Le pouvoir colonial avait littéralement laissé derrière lui un pays exsangue. L’analphabétisme touchait 95% de la population.
    3 millions d’Algériens étaient jetés dans les rues après la destruction de leurs villages, le chômage et la paupérisation faisaient rage.

    Le colonialisme, cette honte du XXe siècle, selon la juste formule de Jacques Duclos, aura mené jusqu’au bout son œuvre destructrice en Algérie. Une œuvre qu’un déferlement révisionniste prétendument historique tente vainement d’absoudre de ses crimes contre l’humanité. Il fallait du courage et de l’abnégation pour panser les plaies et aller de l’avant. Le peuple algérien a pu surmonter l’épreuve en relevant tous les défis, dans un contexte extrêmement difficile. Cela n’a pas empêché la reconstruction du nouvel État algérien, en se basant sur les fondements et les principes de la Proclamation du 1er novembre 1954.

    Le pays s’engage aujourd’hui, résolument, sur la voie du renouveau en tant qu’État ayant rompu avec l’ordre ancien, soucieux de rattraper le temps perdu. Un pays reconnu et respecté pour ses positions claires, fondées sur les principes de coexistence pacifique, de non-ingérence, de soutien au droit à l’autodétermination des peuples. Il s’y attelle avec sérénité, défrichant des pistes encourageantes de redressement, sans se fourvoyer dans les dérapages du passé. Il possède une marge de manœuvre pour remonter la pente. Le président de la République a fixé dans ce sens les bons choix stratégiques, avec le plan de relance socio-économique.

    La volonté politique existe et focalise sur la mobilisation de toutes les ressources, pour se mettre sur la voie de l’émergence. Le renouveau ne se fera pas au détriment de la préservation du pouvoir d’achat des citoyens, de la garantie d’une vie décente. L’État s’est attaqué aux zones d’ombre où de nombreuses familles ne connaissent que la précarité. Le caractère social de l’État est un engagement que rien ne saurait entraver ni remettre en cause.

    Abdelmadjid Tebboune a nommé Aïmene Benabderrahmane, Premier ministre. Il l’a chargé de poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile, pour la formation du gouvernement dans les meilleurs délais. Le sentiment général et légitime se focalise sur la nécessité d’un exécutif particulièrement hardi et compétent, pour prendre en charge les préoccupations de la population, gagner impérativement son soutien et sa confiance.

    EL MOUDJAHID, 05/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Abdelmadjid Tebboune, Aïmene Benabderrahmane, gouvernement, pouvoir d’achat, social,

  • Algérie: Le RND dit « oui » à Aymen Benabderrahmane

    PARTICIPATION AU GOUVERNEMENT : Le RND dit « oui »

    Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, a annoncé officiellement la participation de son parti au gouvernement d’Aymen Benabderrahmane, s’engageant à travailler en coordination dans le cadre d’une stratégie nationale inclusive pour relancer l’économie nationale.

    En effet, lors de la seconde session du Conseil national du parti, organisée hier au Centre International des Conférences (CIC), à Alger, Zitouni a révélé avoir accepté l’offre du président de la République Abdelmadjid Tebboune, concernant la participation dans la composante du nouvel Exécutif, précisant à ce sujet que son retour au gouvernement sera «efficace» pour lutter contre la corruption, la bureaucratie et participer davantage à la relance économique à travers l’application des lois dans le gouvernement et leur législation dans l’APN. Cependant et dans ce même sillage, il déclara « notre parti ne saurait refuser l’offre du président de la République, d’autant plus que nous avons des compétences qui peuvent participer à l’effort de réparation du pays », ajoute le SG du RND, mais, poursuivit-il « nous resterons vigilants contre toute forme de dérives et nous serons toujours aux côtés du peuple ». Appelant, dans ce cadre, la classe politique et nationale ainsi que tous les acteurs de la société à travailler ensemble dans une vision nationale inclusive, rappelant que cette initiative ne sera pas difficile vu que tous les acteurs de la scène nationale sont pour l’unité nationale et l’intérêt du pays. Également Zitouni a affirmé, dans son allocation, que la relance économique ne peut se réaliser sans l’implication de tous, soulignant l’impératif et l’urgence de lutter contre la corruption, la bureaucratie administrative.

    Zitouni rejette toute idée de « réconciliation économique »

    Évoquant la lutte contre la corruption, le SG du RND a parlé de certaines voix qui appellent, selon lui à la « réconciliation économique » à laquelle, rappelons-nous, le président du Front El- Moustakbal Abdelaziz Belaïd a plaidé lors de sa campagne électorale pendant les législatives du 12 juin, proposant de « blanchir » les hommes d’affaires impliqués dans des affaires de corruption et les intégrer dans la vie politique et économique. Sur ce, Zitouni et sans le nommer, a critiqué cette proposition en la rejetant catégoriquement, « le RND refuse de négocier avec cette catégorie qui ont volé l’argent du peuple », « on croit à la justice algérienne et cet argent devrait être récupérer » ajoutant que personne ne peux décider du sort de ces derniers à la place du peuple. Avant de conclure que « la lutte contre la corruption reste une obligation et une priorité».

    En outre, le même SG a salué les efforts du président Tebboune dans cet égard tout en louant celles de l’ANP concernant la protection des frontières et la lutte contre le terrorisme.

    La révision de la loi électorale, « une nécessité »

    Parlant du processus électoral et sa participation dans les législatives dans lesquelles son parti a obtenu 58 siéges à l’APN, Zitouni a dénoncé la mauvaise gérance de l’administration, et l’existence de la fraude qui seraient, selon lui, « circonscrites » à certaines wilayas. Affirmant, dans ce registre, que la nouvelle loi électorale a prouvé son échec, et qu’il faut, en toute urgence, la réviser.

    Parlant par ailleurs, des affaires internes du parti, le SG a souligné que le RND a subi plusieurs coups de boutoir, ces derniers temps notamment après le Hirak, mais « il reste toujours débout, car il est profondément enraciné dans les profondeurs du peuple » rassure-t-il. Pour ce qui est de la politique extérieure du pays, le parti a réitéré ses positions concernant les questions palestinienne et sahraouie pour la liberté et leurs indépendances.
    Sarah Oubraham

    UNE INITIATIVE DU RND
    Test PCR obligatoire avant d’accéder à la salle de conférences

    Une première depuis le début de la pandémie corona en Algérie, le parti du Rassemblement national démocratique a fait une bonne initiative lors de son Conseil national au CIC au profit des invités, la presse, les militants, les organisateurs… Il s’agit de test covid anti génique pour chaque invité avant d’entrer à la salle de conférence où ce tient son Conseil national, dont les résultats (du test) sont connus au bout de 15mn. Cette initiative a permis de détecter des cas positifs de covid chez certains présents, et les renvoyer pour arrêter la propagation du virus dans la salle. Cette initiative devrait se généraliser chez les organisateurs de tels évènements telles les rencontres, les conférences et autres activités et pourquoi pas la rendre obligatoire parmi les mesures de préventions.
    Sarah O.

    Le Courrier d’Algérie, 04/07/2021

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  • USA-Algérie : Un partenariat à toute épreuve

    Le message d’amitié algéro-américaine ne manque pas de pertinence. À un jour près, la célébration de l’indépendance des États-Unis, proclamée le 4 juillet 1776, et de la fête de l’indépendance de l’Algérie, acquise le 5 juillet 1962, souligne la convergence totale des deux pays engagés dans la lutte contre le colonialisme et pour le droit à l’autodétermination institué en principe fondateur et pleinement consacré par la résolution 1514 de l’ONU du 14 décembre 1960, dont l’Algérie combattante a été le fer de lance.

    Cette perception commune s’appuie sur une longue histoire marquée par la reconnaissance de l’indépendance américaine par l’Algérie (1783), l’un des tout premiers pays à le faire, la reconnaissance de la résistance du fondateur de l’État algérien, l’émir Abdelkader, honoré par le Président Abraham Lincoln et l’«Algerian speech» prononcé le 2 juillet 1957 par le sénateur John F. Kennedy en faveur de l’indépendance de l’Algérie. Le socle historique conforte indéniablement un partenariat stratégique revendiqué fortement par le Président Abdelmadjid Tebboune et le Président Joe Biden.

    Dans un message, à l’occasion de la célébration du 245e anniversaire de l’indépendance des États-Unis, le Président Tebboune a salué les progrès significatifs accomplis dans la consolidation de la coopération dans tous les domaines et réitéré la volonté de l’Algérie de promouvoir un partenariat efficient. De son côté, le Président américain a souligné l’importance du renforcement des relations entre les deux pays, historiquement proches, interpellés par les défis économiques et sécuritaires. L’Amérique post-11 septembre et l’Algérie en pionnière de la lutte antiterroriste sont interpellées par la bataille de la stabilité dans une région menacée, depuis la fin de l’opération Barkhane, par l’insécurité et la montée du terrorisme qui frappe principalement la ceinture sahélienne (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, Nigeria et Cameroun).

    À la faveur de son expérience, érigée en modèle internationalement consacré, et de son engagement pour la paix et la stabilité, l’Algérie assure un rôle majeur pleinement traduit par la signature de l’Accord d’Alger sur le Mali et les efforts incessants garantissant le choix inaliénable du peuple libyen et le retour à l’ordre institutionnel et constitutionnel de la Libye engluée dans une guerre par procuration destructrice.

    Au Sahara occidental, le soutien des États-Unis aux droits de l’homme et aux principes du droit international, affirmé par le Président Biden, annonce le retour à la légalité violée par son prédécesseur. Outre les personnalités influentes républicaines et démocrates, de nombreuses voix montent dans la famille humanitaire, pour réclamer, en toute urgence, l’annulation de la décision de Trump et de renouer avec les valeurs fondatrices de l’Amérique, dont le droit à l’autodétermination est le principe cardinal.

    EL MOUDJAHID, 04/07/2021

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  • Algérie : «Une APN composée des soutiens de Bouteflika» (RCD)

    Par Sonia Djouher

    Réuni en session ordinaire, vendredi dernier, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a dressé un bilan assez négatif de la situation générale du pays.

    Crise d’eau, fermeture des frontières pour cause de la pandémie de la Covid-19 puis une ouverture partielle avec des conditions draconiennes, enseignement universitaire à distance qui a montré ses limites… mais surtout atteintes aux libertés jusqu’à menacer l’unité nationale, selon les déclarations des membres du secrétariat national du parti.

    Dans un communiqué rendu public ce samedi, le RCD va jusqu’à accuser le pouvoir en place de tout faire pour réhabiliter l’ancien système, supposé avoir été anéanti par le Hirak du 22 février 2019.

    Selon ce parti de l’opposition, c’est là tout l’opposé de ce qui a été revendiqué par le large mouvement populaire pacifique. Faisant le lien avec le scrutin législatif du 12 juin dernier, le RCD affirme que «le pari impossible du régime était, à travers ces élections, de composer avec les mêmes hommes issus du même système pour obtenir une Assemblée nationale différente. Au final, il se retrouve avec une APN composée des vils soutiens de Bouteflika, ce qui confirme une évidence éclatante : “L’Algérie nouvelle” tant vantée n’est autre que celle de Bouteflika mais en pire !».

    Le RCD s’élève contre les arrestations qui, estime-t-il, ont atteint une ampleur sans précédent. «Plus de 300 citoyens sont en prison et cette longue liste des détenus d’opinion s’allonge chaque jour. La dernière en date est celle de Fethi Gherras, premier responsable d’un parti politique agréé», tient-il dénoncer. Le parti évoque une instrumentalisation de la justice : «Le pouvoir continue d’instrumentaliser la justice en la convoquant pour traiter des questions mémorielles, criminalisant toute action politique et citoyenne qui rejette la normalisation violente en vigueur.»

    Dans le même communiqué, le RCD revient sur l’utilisation de l’expression “acte terroriste”: «Désormais, le simple fait d’appeler à un changement de régime est considéré comme un acte terroriste. Cette massification de la répression et les provocations ciblant certaines régions sont une menace pour l’unité du pays.»

    Le parti affirme que la situation, aujourd’hui, est grave et il y a risque de dérapages dont seul le pouvoir en place devra porter la responsabilité. «Le RCD considère que la politique de restauration du régime avec son lot de lois liberticides, de répression, de spoliation des libertés fondamentales et de promotion de la division est un danger pour le pays, dans son unité et son intégrité. Le pouvoir de fait avec toutes ses façades portera l’entière responsabilité des dérapages qui peuvent advenir», lit-on dans le communiqué.

    Au sujet de la crise de l’eau, le parti parle d’irresponsabilité et d’incompétence. «La faillite du pouvoir dans la gestion des réserves stratégiques de l’eau des barrages et des nappes phréatiques est sans appel. Son irresponsabilité et son incompétence sont avérées dans le peu d’investissements dans la promotion d’une politique hydrique intégrée, et ce malgré l’embellie financière des deux dernières décennies», estime le RCD.

    Concernant l’année universitaire, écrit encore le parti, «force est de constater que l’université algérienne enregistre deux années consécutives de contre-performances en conséquence de la crise sanitaire et d’une gestion catastrophique basée sur le bricolage. L’enseignement en mode distantiel (virtuel), sans moyens didactiques et sans interactivité, est réduit à l’envoi de cours sous forme de fichiers PDF, de liens ou de notes manuscrites scannées, alors qu’une bonne partie des étudiants ne dispose pas de matériel ni de connexion Internet à débit suffisant pour suivre les cours à partir de chez eux ou des résidences universitaires». De même, «les examens en ligne se font dans des conditions où l’enseignant n’a aucun moyen d’identifier l’étudiant examiné».

    Pour ce qui est de la diaspora algérienne, lit-on dans le même communiqué, «il y a un mois, les autorités ont annoncé, tambour battant, la reprise des liaisons aériennes avec l’Europe et particulièrement avec la France. Une nouvelle qui a réjoui la diaspora qui a vite déchanté vu le nombre de vols dérisoire, les prix des billets exorbitants et les mauvaises conditions d’accueil dans le pays».

    Le Jeune Indépendant, 03/07/2021

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  • Brigitte Bardot, chiots, chats et être humain

    par Abdou BENABBOU

    Une lettre adressée au président Tebboune par la célébrissime Brigitte Bardot et dont nous sommes aussi destinataires ne permet pas de savoir s’il faut faire preuve d’empathie ou au contraire céder à la tentation des sourires hébétés. L’ancienne plus belle femme du monde, aujourd’hui à la tête d’une fondation protectrice des animaux, supplie avec un pathétisme marqué le président algérien de s’engager dans une lutte sans merci contre la torture que subissent chats et chiens en Algérie. «Nous sommes des êtres humains, vous ne pouvez pas accepter que de telles abominations soient pratiquées sur des animaux qui n’ont commis aucun délit sauf celui de naître», écrit-elle.

    Age et rides très avancés obligent, la divine actrice star qu’elle a été est dans un autre nouveau rôle qu’elle a choisi. Son activisme remarquable pour le bien des êtres non pensants est un choix respectable et elle est en droit d’attendre une écoute engagée. Mais pour entendre ses prières et ses recommandations, on ne peut pas faire table rase de son engagement forcené avec l’extrême droite française qui considère l’émigration humaine et son errance comme un danger pour son pays. Dans ses sorties médiatiques, elle a toujours affirmé qu’elle était farouchement opposé à l’humanisme dont les humains errants avaient droit. On est forcément interloqué quand on constate que des émotions et des compassions soient affichées par ceux qui acceptent des chiens dans leurs lits mais refusent farouchement d’accorder un bout d’air à un émigré. On s’interroge alors sur la nature et le bien-fondé de la signification donnée à la charité et on se demande par quel vecteur la civilisation humaine est portée. S’appliquer à mettre à la disposition des cabots hôtels, salons de coiffure et esthéticiennes et pester en même temps contre un être humain de passage qui ose mettre un pied sur un trottoir ne peut que choquer.

    Les millions de femmes et d’enfants emprisonnés sous le dôme des bombes et qui n’ont pour musique à écouter que le crépitement des kalachnikovs ou les désespérés engloutis par les mers et qui n’ont pour stèles que les épaves des océans, auraient dû être tentés de se transformer en chiots.

    Dans sa lettre adressée au président Tebboune pour défendre la nature animale, madame Brigitte Bardot aurait pu aussi l’éclairer sur le sens qu’elle donne à l’être humain.

    Le Quotidien d’Oran, 03/07/2021

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  • Algérie : “DZ in Dubai” n’est plus diffusée sur El Djazaïria One

    L’émission de télé-réalité algérienne, « DZ in Dubai » a été suspendue par la direction d’El Djazairia One, a rapporté jeudi le site Dernière Info d’Algérie (DIA). La Raison? Un litige entre le producteur initial et le propriétaire de la société qui a vendu le produit à la chaîne El Djazairia One.

    DIA indique que El Djazairia One, dans un communiqué, a informé ses téléspectateurs que le tribunal de Bir Mourad Raïs a rendu son verdict en faveur de la chaine algérienne. « Sans tarder, elle a fait savoir qu’un contrat a été signé entre elle et Eurl DZ international production », précise la même source.

    « Mais les véritables raisons de cette suspension sont dus au contenu de l’émission sévèrement critiqué sur les réseaux sociaux. La chaîne algérienne a indiqué dans le même communiqué qu’elle a reçu de nombreux messages des téléspectateurs, dénonçant le contenu parfois dégradant de l’émission », souligne-t-il.

    « Cette déroute de la première émission de téléréalité algérienne est avant tout un manque de professionnalisme des producteurs de cette émission et les diffuseurs de la chaîne qui n’ont pas visionné les numéros avant leurs diffusions ce qui a donné le résultat catastrophique à l’écran », conclue-t-il.

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  • Algérie : Cacophonie sur l’importation de véhicules

    Flou et opacité caractérisent le dossier des importations de véhicules

    Regrettable cacophonie!
    Les tergiversations, qui durent depuis près de deux ans, dans le traitement de ce dossier, donnent du crédit aux rumeurs qui soutiennent que le retard enregistré est «prémédité», en raison de la crise financière que traverse le pays.

    Hasna YACOUB

    Grand flop. Le dossier d’importation des véhicules fait, à nouveau, du surplace. Les déclarations faites, la semaine dernière, par le président du secrétariat technique du comité en charge des activités des concessionnaires, semblent n’avoir de vrai, comme attendu, que l’effet d’annonce.

    Le drame est que ce responsable, qui avait affirmé à l’agence officielle que «dans les tout prochains jours», des agréments allaient être délivrés aux concessionnaires, a été démenti par sa tutelle!

    Dans un communiqué rendu public, le ministère de l’Industrie a indiqué que «le comité technique interministériel chargé de l’examen et du suivi des dossiers relatifs à l’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs, a examiné quatre dossiers sur les 32 reçus à ce jour». Il a également précisé que ces quatre dossiers, qui relèvent des domaines des véhicules particuliers et utilitaires, camions, tracteurs routiers, autocars et camionnettes, engins roulants et enfin tracteurs agricoles, ont été examinés durant des réunions tenues pendant 3 jours, à savoir du 27 au 29 juin. «Les dossiers traités ont fait l’objet de réserves qui seront notifiées aux opérateurs pour leur levée, et sont ainsi ajournés jusqu’à satisfaction, par les opérateurs, des compléments d’informations requis», a informé le ministère. Or, Lundi dernier, Mohamed Djebili, président du secrétariat technique du comité en charge des activités des concessionnaires, avait indiqué que les dossiers d’une trentaine de concessionnaires automobiles ont été étudiés durant les deux derniers jours. Il avait fait état, aussi, d’un premier rapport que le comité s’apprêtait à adresser au ministre. Djebili avait même détaillé que parmi les 30 dossiers, 11 concernaient l’importation de véhicules touristiques et utilitaires, 10 dossiers déposés par des candidats intéressés par l’activité de concessionnaires de véhicules de travaux publics, de levage et de manutention et neuf dossiers pour des agréments de concessionnaires motocycles.

    Mohamed Djebili ne peut pas brasser du vent. Il parle en connaissance de cause car, au vu du poste qu’il occupe, l’homme est au coeur de l’opération d’importation des véhicules neufs. Alors, que se passe-t-il au ministère de l’Industrie? Ou, du moins, que s’est-il passé entre le lundi et le jeudi derniers? Lorsqu’un cadre du ministère de l’Industrie, et pas n’importe lequel, mais bien le président du secrétariat technique du comité en charge de l’étude des dossiers des concessionnaires, affirme qu’une trentaine de dossiers a été étudiée, il ne peut pas en avoir rêvé? Ce chiffre-là est réduit non pas de moitié, ni à un tiers, mais juste à 4 dossiers qui, de plus, font l’objet de réserves. Autrement dit, aucun concessionnaire ne répond, pour l’heure, aux critères et conditions exigés par le ministère! Il n’y aura donc pas d’agréments délivrés prochainement, encore moins d’importation de véhicules, qui est, de fait, renvoyée aux calendes grecques. C’est dire le flou et la totale opacité qui caractérisent cette opération depuis son lancement.
    Faut-il rappeler que l’ex-ministre, Ferhat Aït Ali Braham, avait annoncé la délivrance de quatre agréments provisoires, tout en refusant de révéler les noms des heureux élus.

    La polémique qu’il avait suscitée et son refus d’obtempérer aux injonctions de son Premier-ministre à l’époque, avaient valu son poste à Ferhat Aït Ali.

    Les quatre agréments provisoires ont, bien évidemment, été annulés après l’arrivée d’un nouveau responsable à la tête du ministère de l’Industrie, de même qu’a eu lieu une autre révision du cahier des charges.

    Les modifications introduites allaient dans le sens de l’assouplissement des conditions drastiques imposées par Aït Ali. Aristote a bien dit «qui peut le plus, peut le moins».

    Comment alors concevoir, que les concessionnaires qui avaient réussi à satisfaire les sévères critères exigés dans le cahier des charges d’Aït Ali, ne répondent pas, aujourd’hui, aux nouvelles conditions?

    Les tergiversations, qui durent depuis près de deux ans dans le traitement de ce dossier, donnent du crédit aux rumeurs qui soutiennent que le retard enregistré est «prémédité» en raison de la crise financière que traverse le pays.

    L’Expression, 03/07/2021

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