Catégorie : Algérie

  • Agence pour la réhabilitation des sites d’essais nucléaires de la France coloniale en Algérie

    Le gouvernement a achevé la rédaction du projet de loi sur l’Agence nationale pour la réhabilitation, l’organisation et le fonctionnement des anciens sites d’essais nucléaires français dans le sud du pays, une étape qui renouvelle le discours sur les expériences que la France coloniale a menées dans le Sahara algérien, car leurs répercussions catastrophiques ont persisté jusqu’à aujourd’hui.

    Le ministre de l’énergie et des mines, Mohamed Arkab, lors d’un conseil des ministres prévu, qui sera présidé par le Premier ministre Abdelaziz Djerad, exposera un projet de décret exécutif qui comprend la création, l’organisation et le fonctionnement de l’Agence nationale pour la réhabilitation des anciens sites d’expérimentations nucléaires françaises dans le sud algérien, selon la formule initiale de cette nouvelle structure, la mission de l’agence étant censée être « purement technique ».

    La nouvelle initiative du gouvernement de créer cette agence a coïncidé avec l’escalade de la polémique autour du rapport rédigé par l’historien Benjamin Stora, sur la mémoire, qui a négligé le dossier des essais nucléaires effectués par la France coloniale dans le Sahara algérien, ce qui a amené le directeur de l’Observatoire de l’armement en France, Patrice Bouveret, à regretter de ne pas voir Stora mentionner dans son rapport « la grande importance » des conséquences sanitaires effroyables pour les habitants de Reggane et de Tamanrasset, victimes des essais nucléaires français.

    « Nous regrettons que les effets des 17 essais nucléaires effectués par la France pendant la guerre de libération algérienne et les cinq premières années de l’indépendance n’aient pas reçu plus d’importance, Benjamin Stora n’ayant traité que de la question des déchets nucléaires laissés par la France », a déclaré Patrice Bouveret dans une déclaration à l’agence de presse algérienne APS.

    L’Algérie a renouvelé sa demande à la France de payer une compensation pour ses essais nucléaires désastreux. Cette question fait partie des crimes commis par le colonialisme français et constitue l’un des dossiers les plus sensibles de ce que l’on appelle la « douleur de la mémoire » partagée entre les deux pays.

    Auparavant, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, avait déclaré, à l’occasion du 61e anniversaire de la réalisation des 17 premiers essais nucléaires au Sahara : « En ce jour de 1960, la France coloniale a réalisé la première explosion nucléaire dans la région de Reggane avec une force de 70 kilotonnes, ce qui équivaut à trois à quatre fois la charge de la bombe d’Hiroshima. Cette explosion a eu des répercussions radiologiques catastrophiques, avec des dommages indicibles pour la population locale et l’environnement qui perdurent encore aujourd’hui ».

    Il a ajouté, à cet égard, que ces conséquences sanitaires ne peuvent être considérées comme un problème dont la gestion incombe aux seuls services de santé algériens, car la préoccupation réside principalement dans la mise en œuvre des nombreuses recommandations énumérées dans le rapport Stora ».

    Bien qu’en mai 2009, le Parlement français ait adopté une loi portant le nom du ministre de la Défense de l’époque, Hervé Morin, concernant l’indemnisation des victimes des essais nucléaires en Algérie et dans la région de la Polynésie dans l’océan Pacifique, et qu’un budget de 10 millions d’euros ait été alloué en 2009 pour indemniser les victimes, ce montant a été considéré par les associations de défense des victimes comme « modeste » compte tenu du grand nombre de personnes touchées.

    Echourouk online, 31 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, France, essais nucléaires, colonisation, mémoire,

  • Algérie-Espagne : «Volonté commune» de renforcer la coopération bilatérale

    Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a fait état, lundi, au terme de ses rencontres avec les Autorités suprêmes du Royaume d’Espagne, de l’existence d’une volonté commune de coopérer dans tous les domaines, dans le but de concrétiser des relations équilibrées qui préservent les intérêts de part et d’autre et de consolider la coordination et la concertation autour des différentes questions qui concernent la région.

    «J’ai eu plusieurs rencontres de haut niveau avec les Autorités suprêmes du Royaume d’Espagne, dans le cadre du partenariat stratégique entre les deux pays. Une volonté commune de consolider la coopération dans tous les domaines, notamment économique, dans le but de concrétiser des relations équilibrées qui préservent les intérêts des deux parties, tout en consolidant la coordination et la concertation autour des différentes questions qui concernent la région», a écrit M. Boukadoum sur son compte Twitter.

    Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE), le ministre des Affaires étrangères effectue une visite de travail en Espagne, à l’invitation de son homologue espagnole, Arancha Gonzalez Laya. Une viasite qui s’inscrit dans le cadre des consultations traditionnelles et régulières entre les deux pays, signataires, depuis 2002, du «Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération».

    Cette visite vise à développer davantage le dialogue politique et le partenariat stratégique entre les deux pays sur l’ensemble des questions et dans tous les domaines d’intérêt commun, notamment dans le contexte global actuel marqué par des crises pluridimensionnelles.

    Reporters, 31 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, Espagne, coopération,

  • Gestion de la migration clandestine: Pourquoi Alger a changé de politique

    par Abla Chérif

    Les migrants subsahariens ont fait depuis plusieurs semaines leur réapparition suscitant des commentaires et analyses de spécialistes de la question qui font notamment remarquer l’absence d’opérations de rapatriement comme il s’en menait autrefois. Alger a-t-elle changé de politique sur le dossier de la migration clandestine ?

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Si la question se pose sous cette forme aujourd’hui, c’est qu’elle fait suite à deux points majeurs relevés depuis un certain moment par les experts de la migration clandestine. Le premier a naturellement trait à cette présence massive de migrants enregistrée à travers toutes les grandes villes du pays sans qu’aucune réaction des autorités publiques suive (c’est le second point), alors qu’il en était tout autre quelques années auparavant. De 2014 à 2018, elles avaient, en effet, fait du dossier une préoccupation essentielle des gouvernements successifs qui ont géré la situation, en tentant de contrôler de plus près les migrants en dissociant notamment les travailleurs et réfugiés déclarés en tant que tels et les clandestins condamnés (dans la majorité des cas) à être rapatriés dans leur pays d’origine.

    Plusieurs opérations de ce genre ont été menées, parfois tambour battant et sous l’œil des caméras et journalistes, invités à suivre le voyage organisé dans des règles que l’on voulait scrupuleuses. Il faut dire que ces rapatriements se sont déroulés dans un contexte et des circonstances où le sujet de la migration clandestine constituait une grande préoccupation dans différents pays de la Méditerranée et au-delà.

    La France, l’Espagne et l’Italie, trois États aidés et soutenus par l’Allemagne sur le sujet, ont même tenté de faire pression pour que l’Algérie accepte de mettre en place une sorte de territoire neutre dans le sud du pays afin d’y concentrer les migrants clandestins, le temps d’étudier les demandes d’asile. Alger a fait part de son refus, tout en mettant l’accent sur les conséquences (sécuritaires surtout) de l’arrivée massive de migrants sur son sol.

    Les opérations de rapatriement se sont poursuivies en dépit des critiques et campagnes virulentes menées par des ONG bien connues. La situation bascule cependant en 2019. Les évènements que traverse le pays freinent les migrants mais le phénomène reprend, et de plus belle, deux années plus tard. Septembre 2021 : Hacène Kacemi, expert des flux migratoires et des questions de sécurité dans le Sahel, s’inquiète de la passivité des autorités face à une situation qui prend de l’ampleur dans un contexte sanitaire précaire et un climat régional marqué par de vives tensions au Sahel.

    Il met également l’accent sur le trafic des « passeurs » et réseaux spécialisés dans la traite humaine, et évoque leur regain d’activité depuis l’été dernier. « Alger se transforme en capitale de la mendicité », déplore-t-il aussi. La réponse à la principale question qui se pose, à savoir le changement ou non de la politique algérienne vis-à-vis du dossier de la migration clandestine, vient en partie de la présidente du Croissant-Rouge algérien, Saïda Benhabilès.

    Les opérations de rapatriement ne sont plus organisées, pour au moins deux raisons bien précises. « Tous les rapatriements qui se déroulaient auparavant se faisaient à la demande des pays d’origine des migrants.
    Le gouvernement nigérien a, à titre d’exemple, adressé des lettres à son homologue algérien afin que soient rapatriés tous les Nigériens entrés illégalement sur son territoire, et c’est ce que nous avons fait. Il en a été de même avec d’autres pays, puisque nous avons des conventions bilatérales et qu’ils sont tous, eux-mêmes, attachés à leur application », explique-t-elle. Depuis cette période, apprend-on de la même manière, aucune nouvelle demande émanant de ces pays n’a été transmise aux autorités algériennes. Pas de démarche non plus introduite par ces dernières en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans les États concernés. Une clause (portant sur la migration clandestine), contenue dans les accords passés entre pays, freine le rapatriement des populations pour des raisons humanitaires.

    En raison du contexte sanitaire dans lequel ce phénomène fait sa résurgence, un appel à la contribution des organismes internationaux a été lancé par le Croissant-Rouge algérien, pour la prise en charge des migrants se trouvant sur le territoire algérien. Le CICR et l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) ont été invités à aider à la procuration de vaccins anti-Covid. « On nous a déjà aidés avec des lots de masques que nous avons distribués. Nous avons donné des boîtes entières », poursuit Benhabylès. Ces boîtes ont été cependant revendues « ou jetées », apprend-on par ailleurs. Le risque d’une contamination par le Covid au sein des migrants, mais également la crainte d’une propagation d’un variant du virus sont suivis en dépit des difficultés qui caractérisent cette population, nous dit-on. « Contrairement aux autres réfugiés, ils sont très mobiles. Il est très difficile d’agir avec eux. Ils refusent de vivre dans les espaces que nous leur avons aménagés », poursuit la présidente du CRA.

    Près de deux cents tests PCR ont été effectués, ajoute-t-elle, en formulant l’espoir de voir les organismes sollicités pour les vaccins concrétiser rapidement leur promesse. Les tests effectués se sont tous révélés négatifs, poursuit-elle, « c’est une population jeune et bien bâtie, il n’y a pas de vieux ou de malades parmi elle, c’est ce qui pourrait expliquer cette situation ». Le CRA affirme, par ailleurs, ne pas disposer de chiffres indiquant le nombre de migrants qui se trouvent actuellement sur le territoire algérien.

    En 2019, le gouvernement algérien avait indiqué qu’une moyenne de 500 migrants irréguliers entraient chaque jour dans le pays. En 2014, 10 000 mineurs non accompagnés avaient été recensés et reconduits dans leur pays d’origine, fait enfin savoir le CRA.

    Le Soir d’Algérie, 31 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, migration, pandémie,

  • Algérie : L’Etat face aux financeurs de la spéculation

    Fermeture des ports secs non conformes à la réglementation

    Depuis plus de 7 mois, l’Algérie vit au rythme des rumeurs de rupture de stock de ou de tel produit alimentaire de large consommation, les pénuries en tout genre, notamment celle des liquidités, et une hausse des prix, qui ont mis des millions d’Algériens dans le désespoir.

    Durant cette longue périodes, plusieurs ministres se sont succédé pour rassurer une population, qui ne croit plus à rien, surtout pas aux promesses d’un gouvernement à l’évidence dépassé par les évènements, que tous les problèmes vont trouver des solutions. Une inflation de déclaration et peu d’actes aux effets durables ! L’impression d’impuissance dégagée par la situation vient d’être confirmée par le ministre du Commerce.

    Kamel Rezig avait reconnu publiquement le poids et la prépondérance de quelques barons de la spéculation, dont l’activité englobe entre autres le transbordement des marchandises destinées au marché algérien vers les hangars des grossistes. Cette activité est domiciliée, en grande partie, aux ports secs. C’est sur ces terrains, dont certains sont sommairement aménagés, que le gouvernement a décidé de « jouer » sa dernière carte, en s’attaquant à un des centres névralgiques où sont actées des transactions à coup de milliards de dinars.

    La dernière note des Douanes algériennes demandant aux importateurs de « procéder immédiatement à la suspension ou le maintien de la suspension des transferts des marchandises vers les dits ports secs », le démontre. Ainsi, l’Exécutif a finalement pris le taureau aux cornes et a décidé de frapper fort. Pour quel résultat ? On le saura. Les Douanes algériennes ont évoqué «la « sauvegarde des intérêts du Trésor, des deniers publics et les intérêts des tiers », tout en rassurant que ses équipes œuvrent actuellement à la prise en charge des marchandises, qui se trouvent dans ces espaces. Cette « opération d’assainissement », selon les termes utilisés dans la note, « entamée en juin » a atteint un stade avancé ».

    La fermeture des ports secs concernés va certainement conduire à un surplus de charge au niveau des ports maritimes. Assez compliqué comme manœuvre face aux barons du commerce extérieur, dont la puissance, a fait tomber des gouvernements depuis octobre 1988. Ce n’est pas de la vielle histoire ! Même si le « feuilleton » a été interrompu pendant les années fastes du bouteflikisme, il reprend aujourd’hui avec plus d’intensité.

    La mauvaise santé financière du pays, les dysfonctionnements économiques, la crise politique, le tout couronné par une épidémie sans frontières, ont abouti à des scénarios identiques à ceux vécus du temps de Merbah et Abdeslam.

    Après tout, les ports secs ne sont qu’un stade intermédiaire du circuit. La neutralisation des pratiques illicites dans ces espaces, n’est qu’une étape dans la lutte contre les financeurs de la grosse spéculation.

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 31 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, spéculations,

  • Des entreprises algériennes et chinoises signent un mémorandum d’entente pour exploiter le minerai de fer

    ALGER, 31 mars (Xinhua) – Un consortium de trois entreprises chinoises a signé un protocole d’accord avec la Société nationale algérienne du fer et de l’acier sur l’exploitation du minerai de fer mardi à Alger.

    Le consortium chinois, composé de Metallurgacal Corporation of China, China International Water and Electric Corporation et Hunan Heyday Solar Corporation, réalisera une étude de faisabilité sur l’exploitation du minerai de fer de Gara Djebilet dans l’ouest de l’Algérie.

    Le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a salué la coopération entre les entreprises algériennes et chinoises lors de la cérémonie de signature de mardi.

    Il a reconnu la solution globale proposée par le consortium chinois et a espéré que les deux parties favoriseraient l’avancement du projet.

    Le minerai de fer de Gara Djebilet est situé dans la province de Tindouf dans l’ouest de l’Algérie. L’exploitation de ce minerai de fer est d’une grande importance pour le développement social et économique de l’Algérie, qui peut répondre à la demande du pays en minerai de fer et offrir des opportunités d’emploi.

    Xinhuanet, 31 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, Chine, mines, fer, or,

  • Algérie : S’entrendre sur les mots

    par Abdou BENABBOU


    Ne pouvait-on pas appeler ce que l’on dénomme startup par des intitulés plus clairs et plus simples pour échapper à la pudibonderie des mots et pour que le sujet soit compris par tout le monde y compris par ceux qui sont directement concernés par le sujet ? Les Algériens dans leur majorité ne naviguent pas dans les hautes sphères savantes pour être familiers avec des termes pointus enfantés par des cercles autrement plus avancés qu’eux.

    On aura beau expliquer ce qu’est une startup, on ne s’éloignera pas de la compréhension vague au point de lui accorder une largesse sans bornes et la complication devient d’autant plus grande quand elle doit être abordée par la loi.

    Il en est ainsi ces derniers jours avec le dernier communiqué du conseil de la monnaie à propos des transactions avec l’étranger et des comptes devises. Après plusieurs lectures, on ne retient de ce qui n’est encore qu’un projet que les opérateurs marchands sont exclus des futures dispositions de facilitations et qu’ils n’auront pas eux aussi droit de gérer le retour en devises, fruits de leurs exportations, comme ils l’entendent. Les services dit-on seront à l’honneur sans une appréciation nette et claire de ce que l’on entend réellement par services. On laisse supposer aussi que les transactions commerciales ne seront pas concernées sans définir avec netteté ce qu’est une transaction commerciale.

    Dès lors, il semblerait à priori pour les acteurs économiques qui ne pipent mot aux théories bancaires et financières virtuelles que le sujet n’est pas pris par le bon bout et que les futures dispositions n’auront qu’une aléatoire efficience insuffisante pour donner un dynamisme à la politique d’exportation. Le bon sens amène à s’interroger sur la nature des services à exporter comme si les futurs acteurs algériens étaient les égaux en hardiesse et en génie avec les Sud-Coréens, les Singapouriens ou les Allemands.

    N’aurait-on pas dû d’abord se préoccuper du monde agricole et se soucier du producteur dynamique et génial qui mérite d’être débarrassé du mur de fer bancaire et l’accompagner pour qu’il puisse avec aisance avoir accès aux moyens techniques modernes pour inscrire sa production au niveau de la haute compétition mondiale en matière d’exportation ?

    Le Quotidien d’Oran, 31 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, startups, économie,

  • Algérie / FFS : Les législatives relancent la guerre des clans

    par Karim Aimeur

    Soupçonnant des velléités de participation aux élections législatives du 12 juin prochain, des militants de la base du FFS ont appelé à un rassemblement devant le siège national du parti pour le 3 avril prochain, le même jour où se tiendra, au Centre international de la jeunesse de Sidi Fredj, une réunion extraordinaire du conseil national du parti afin de trancher la position vis-à-vis de ce scrutin.

    Karim Aimeur – Alger (Le Soir) – La direction nationale du FFS a finalement décidé d’organiser la réunion extraordinaire du conseil national, consacrée aux élections législatives du 12 juin prochain, au Centre international de la jeunesse de Sidi Fredj à Alger, au lieu du siège national du parti. Alors que les membres de la direction nationale, notamment Hakim Belahcel de l’instance présidentielle, et le premier secrétaire Youcef Aouchiche, ont multiplié les déclarations contre ce scrutin qui ne saurait, selon eux, constituer une solution à la crise du pays, des opposants les soupçonnent de nourrir des velléités de participation. Des membres du conseil national, à l’image d’Ali Laskri, ancien coordinateur de l’instance présidentielle, « débarqué » lors du dernier congrès extraordinaire du parti, affirment qu’ils n’ont pas reçu de convocation pour participer à la réunion du 3 avril.

    Contacté par nos soins, Laskri n’écarte pas l’éventualité de se présenter à la réunion, lui et ses partisans membres de cette instance, « afin de barrer la route, en votant pour le boycott du scrutin, à ceux qui veulent participer aux élections en application d’une feuille de route qu’ils ont reçue de la part du pouvoir ». Réunis à Akbou (Béjaïa), des militants de la base, sous la bannière d’un « collectif inter-fédéral de la base militante », ont appelé à un rassemblement devant le siège national du parti, le jour même de la tenue du conseil national, afin de faire avorter le plan de la direction nationale qui « actionne ses relais et déploie ses efforts à normaliser le parti pour l’obliger à s’aligner sur la feuille de route du pouvoir ».

    « Les revirements sur les engagements pris se succèdent, à commencer par le retrait du PAD dont le FFS est l’initiateur, et l’abandon de son rôle dans la mobilisation et l’accompagnement du peuple algérien en lutte pour recouvrer sa souveraineté confisquée.

    La réalité s’est invitée au grand jour lorsque deux membres de la direction ont choisi, pour les besoins de propagande à la veille du deuxième anniversaire du soulèvement populaire, de répondre à l’invitation des représentants du système », ont-ils souligné dans un communiqué dont nous avons reçu une copie. Et d’appeler « à un sursaut salutaire », invitant « tous les militants à faire converger leurs efforts pour arrêter ce processus pernicieux de dévitalisation du parti ».

    Pendant ce temps, la direction nationale, bousculée par un agenda chargé, poursuit sa campagne de promotion de son projet de convention nationale et d’un dialogue « sérieux et responsable », afin de trouver une sortie à la crise multiforme que traverse le pays. Elle a même qualifié les élections législatives du 12 juin de « coup de force ».

    Après les décisions du RCD, du PT et de l’UCP de boycotter le scrutin, le FFS reste l’un des principaux partis de l’opposition dont la position n’est pas encore connue. Elle sera connue ce 3 avril au terme d’un conseil national qui a toutes les chances d’être houleux.

    Le Soir d’Algérie, 30 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, FFS, élections législatives,

  • Un parlementaire suisse s’inquiète des fermetures d’églises en Algérie

    30/03/2021 Suisse (International Christian Concern) – Ce mois-ci, le conseiller national suisse Eric Nussbaumer a appelé le Conseil fédéral suisse à aborder la fermeture des églises protestantes en Algérie, que beaucoup considèrent comme une atteinte à la liberté religieuse des Algériens. Nussbaumer a présenté la fermeture continue de 17 églises protestantes, scellées depuis novembre 2017, comme preuve d’une possible violation systématique de la liberté de culte des chrétiens algériens par le gouvernement.

    L’appel de Nussbaumer au Conseil fédéral s’inscrit dans un ensemble de réponses internationales aux préoccupations de liberté religieuse en Algérie. Le mois dernier, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a annoncé une lettre envoyée l’année dernière au gouvernement algérien, demandant plus d’informations sur la fermeture des églises par le gouvernement à travers le pays.

    L’année dernière, International Christian Concern (ICC) a envoyé une lettre similaire cosignée par 21 organisations partageant les mêmes idées au président algérien Abdelmadjid Tebboune, lui demandant de parler de la poursuite des fermetures d’églises. Tebboune, qui a pris le pouvoir en décembre 2019 avec des plans de réforme, est resté silencieux sur les fermetures, malgré la réouverture des centaines de mosquées à travers le pays.

    Dans son rapport annuel 2020, la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale a inscrit l’Algérie sur sa liste de surveillance spéciale des pays où la liberté religieuse est de plus en plus menacée. En plus de la question de la fermeture continue des églises protestantes à travers le pays, le gouvernement algérien est connu pour sa mise en œuvre des lois sur le blasphème contre les chrétiens .

    Bien que le gouvernement algérien n’ait pas encore abordé les questions de liberté religieuse, la condamnation de la communauté internationale, comme celle du conseiller suisse Nussbaumer, peut contribuer à accroître la pression sur le gouvernement algérien pour qu’il préserve la liberté religieuse dans le pays. ICC continuera de suivre le statut des églises algériennes et de soulever ces questions auprès des décideurs politiques aux États-Unis.

    Persecution, 30 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, église, chrétiens, religion, prosélytisme,

  • Algérie : Une transition capitale

    La formation dans les activités intensives de connaissances ne doit rien au hasard. Elle est dictée essentiellement par les exigences de l’innovation, afin de surmonter l’obsolescence des savoirs et des technologies.

    La grande réussite réalisée par les pays développés s’explique en majeure partie par leur recours à l’économie de la connaissance, devenue un objectif stratégique.

    Pour nombre de nations, c’est une question de survie, comme c’est le cas par exemple de la Corée du Sud.

    Il est décevant de constater qu’en dépit de toutes les politiques scientifiques mises en place depuis des décennies, appuyées par des revenus provenant des hydrocarbures, l’Algérie n’arrive pas encore à bâtir une économie de la connaissance. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis l’accent sur les mutations technologiques et économiques qu’elle a générées, et insisté sur l’impératif de mettre la connaissance et les politiques liées à l’innovation au cœur même de la stratégie de développement, si l’on veut s’affranchir de la dépendance des sources d’énergie fossile.

    L’élément humain formé et les compétences scientifiques de haut niveau que compte le pays sont un terreau fertile capable de contribuer à l’essor de l’économie de la connaissance. C’est une conviction qu’il a exprimée à l’ouverture des travaux des Assises nationales consacrées à cette discipline désormais névralgique.

    Toute l’aide matérielle et financière doit être fournie aux chercheurs, aux porteurs de projets innovants, qui doivent bénéficier de la priorité absolue. La volonté politique de l’État est en action et se décline à travers les assurances du chef de l’État, de sa pleine disponibilité à mettre en place des plans de remobilisation de tout le potentiel scientifique local ou établi à l’étranger. Il y a déjà des mesures qui attestent de cette volonté. On peut citer, à titre non exhaustif, l’installation du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies, la mise en place de textes juridiques relatifs au plan de développement pluriannuel et l’élaboration d’un texte juridique en vue de parachever la loi d’orientation sur l’Enseignement supérieur visant à consolider la valorisation économique de la recherche. Il est attendu de ces assises une formulation minutieuse des mécanismes et des outils nécessaires pour bâtir une économie moderne, où le savoir et la créativité sont complètement réhabilités, pour se transformer en un puissant levier de croissance.

    L’économie de la connaissance n’est pas un luxe. C’est un passage obligé. Tous les acteurs et les experts sont instamment conviés à rassembler leurs efforts et à élaborer une vision unifiée, pour garantir toutes les chances de réussite d’une transition capitale pour le présent et l’avenir du pays. Le chef de l’État est convaincu que l’Algérie dispose d’atouts et de capacités assez suffisants qui lui permettent de progresser rapidement dans ce domaine.
    Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a appelé les entreprises, notamment celles qui s’investissent dans le secteur industriel, à accompagner les chercheurs et les créateurs dans la concrétisation de leurs projets innovants.

    EL Moudjahid, 30 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, éléctions législatives, transition, démocratie, transparence,

  • Chitour : « Le projet Desertic a été un échec, l’Allemagne va travailler avec l’Algérie pour le relancer »

    Le projet Desertec a été un échec, mais l’Allemagne accompagnerait l’Algérie pour devenir un pionnier en Afrique dans le domaine des énergies renouvelables, a déclaré le ministre de la Transition énergétique et des énergies renouvelables, Chams Eddine Chitour.

    « L’Allemagne va travailler en partenariat avec l’Algérie pour réaliser un projet dans le domaine des énergies renouvelables et dans le domaine de l’hydrogène vert, qui peut être utilisé à la place du gaz naturel », a ajouté Chitour, en réponse aux questions des députés de l’assemblée nationale.
    Concernant le projet Desertec, programmé dans le cadre du partenariat entre l’Algérie et l’Allemagne, Chitour a expliqué que ce projet n’a pas été réalisé en raison du « refus des banques de le financer, sachant que son coût d’investissement dépasse 450 milliards de dollars. »

    Le ministre de l’énergie a averti qu’ »en 2035, il y aura un grand déficit dans le domaine des hydrocarbures, ce qui nécessite une approche forte vers les énergies renouvelables », ajoutant que « l’Algérie dispose d’une période de dix ans pour sortir de cette dépendance et réaliser des projets fructueux dans le domaine de l’économie énergétique. »

    « A partir de 2022, environ 1 000 mégawatts d’énergie solaire seront produits pour réduire la dépendance aux énergies fossiles. Le lancement des appels d’offres liés à ce projet aura lieu en juin prochain ».

    « Le département du ministère de l’énergie travaille avec le ministère du logement pour préparer un cahier des charges qui sera appliqué en 2022 afin que les nouveaux logements soient respectueux de l’environnement, en utilisant des énergies propres comme l’énergie solaire ».

    Echourouk Online, 26 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, Allemagne, Desertec, énergie verte, énergie solaire,