Catégorie : Algérie

  • Algérie-tourisme : Un simple discours ?

    par El-Houari Dilmi


    C’est enfoncer une porte ouverte que de dire que l’Algérie n’est pas une destination touristique. Pourtant, l’Algérie a tout pour réussir: des paysages fabuleux, un patrimoine incroyable, un littoral méditerranéen, des montagnes, du soleil et l’accueil chaleureux des Algériens, selon de nombreux voyagistes étrangers.

    Elaboré depuis plusieurs années déjà, le Schéma directeur d’aménagement touristique 2030 (SDAT), censé cerner les lacunes et fixer les priorités pour faire de l’Algérie un pays touristique attractif au double plan interne et externe, est toujours dans les tiroirs. Première tare du secteur du tourisme qui souffre d’abord d’un maque flagrant en matière de promotion quasi inexistante, mais aussi de formation de la ressource humaine, des visas accordés au compte-goutte, des tarifs prohibitifs et une qualité de service plus que médiocre. Résultat: pas plus de 3.000 touristes par an depuis vingt ans, soit moins de 1,4% du PIB. Déjà que les Algériens eux-mêmes ne passent pas leurs vacances en Algérie, du moins pour les plus chanceux, attirer le touriste étranger relève du miracle, tant le pays a longtemps négligé ce secteur pour valoriser, au double plan interne et externe, le potentiel touristique du pays.

    Ainsi, le nouveau ministre du Tourisme, Ali Boughazi, a cru bon de voir dans le tourisme médical un créneau considéré comme «l’une des offres sur lesquelles une destination touristique compétitive peut être construite». Pour rattraper les pays leaders dans ce domaine, Boughazi, épaulé par son collègue de la Santé, rappelle qu’il existe dans le pays 200 sources d’eau chaude et bains minéraux aux spécifications médicales et thérapeutiques, dont 8 stations publiques et 2 centres de traitement à l’eau de mer.

    Cet atout, longtemps sous-estimé, peut attirer les patients d’autres pays, nous dit-on. Et pour rattraper le grand déficit qu’enregistre la destination Algérie en matière de capacités d’accueil, l’on entend parler, depuis longtemps, de la réalisation de 250.000 lits à l’horizon 2030, sans traduction dans les faits. Un simple discours, jusqu’à quand ? Et le coronavirus ne peut pas et ne peut plus raisonnablement avoir bon dos pour justifier et excuser les errements et égarements des différents responsables de ce secteur, toujours considéré comme la cinquième roue du carrosse.

    Le Quotidien d’Oran, 27 mars 2021

    Tags : Algérie, tourisme,

  • Algérie-Covid 19 : A-t-on déjà atteint l’immunité collective ?

    par Ilhem Tir

    Malgré l’émergence des nouveaux variants de la Covid-19, l’épidémie connaît actuellement une certaine accalmie que certains spécialistes de santé qualifient de seuil d’immunité collective. Serait-ce possible que l’Algérie ait atteint cette immunité de groupe ?

    Pour le président de la Société nationale d’immunologie, le Pr Kamel Djenouhat, le taux d’infection par le coronavirus variait entre 50 et 80% sans symptômes, ce qui représente plus de 20 millions d’Algériens.
    Dans une déclaration faite hier à la radio régionale de Sétif, le chef de service du laboratoire central à l’EPH de Rouiba renseignant sur les résultats d’une étude menée sur 1 000 personnes donneurs de sang, asymptomatiques ayant été testées, qui a révélé que plus de 50% étaient infectées et ne présentaient aucun symptôme. Le professeur expliqua alors «qu’il est très probable que le taux d’immunité collective des Algériens ait dépassé 50%, ce qui explique la baisse des cas».

    De son côté, le directeur général de l’Institut national de la santé publique (INSP), le Pr Noureddine Smaïl, avait estimé qu’il était «possible» que la population algérienne ait atteint l’immunité collective face à la pandémie de Covid-19.

    Dans une autre déclaration faite à un site électronique d’information, le professeur Smaïl avait souligné qu’il y avait 80% de formes bénignes pour l’infection liée à la Covid-19 «On peut dire que parmi ceux qu’on a vus, il y avait certainement beaucoup qui étaient asymptomatiques et qui ont pu acquérir une certaine immunité dans la population, ce n’est pas impossible», avait-il soutenu.

    Le directeur général de l’INSP ajoutera dira : «Il se peut qu’on ait déjà atteint un certain niveau d’infection qui a fait procurer à beaucoup d’Algériens cette immunité.»

    Cependant, il est à savoir que «l’immunité collective correspond au pourcentage d’une population donnée qui est immunisée/protégée contre une infection à partir duquel un sujet infecté introduit dans cette population va transmettre le pathogène à moins d’une personne en moyenne, amenant de fait l’épidémie à l’extinction, car le pathogène rencontre trop de sujets protégés», explique-t-on au niveau de l’Institut Pasteur (IPA).

    Cette immunité de groupe peut être obtenue par l’infection naturelle ou par la vaccination. Le niveau d’immunité collective nécessaire pour stopper l’épidémie pourrait être légèrement plus bas pour plusieurs raisons, notamment : si le nombre de contacts avec les autres est très différent selon les personnes au sein d’une même population ; si les enfants de moins de 10-12 ans sont moins susceptibles à l’infection par le nouveau coronavirus et s’il existe une protection croisée avec les coronavirus saisonniers.
    En tout cas, la diminution des hospitalisations entamée fin janvier 2021 se poursuit pour l’ensemble des régions du pays et pour les patients hospitalisés en réanimation, la baisse a été sensible à partir de la mi-février.
    Ceci étant, la vigilance et le respect des gestes barrières doivent toujours être pris en considération afin d’éviter de mauvaises surprises et un regain des contaminations, selon les recommandations de l’ensemble des professionnels de la santé.
    Ilhem Tir

    Le Soir d’Algérie, 27 mars 2021

    Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, immunité collective,

  • La diplomatie algérienne se redéploie en Afrique

    BOUKADOUM EN LONGUE PÉRÉGRINATION EN GUINÉE, CAMEROUN ET LE SIERRA LEONE L: a diplomatie algérienne se redéploie en Afrique

    Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a été reçu, hier, à Conakry, par le président de la Guinée, Alpha Condé, dans le cadre de sa pérégrination africaine, qui l’ait vu visiter également le Cameroun et le Sierra Leone. « J’ai eu l’honneur de m’entretenir longuement, aujourd’hui, avec le Président de la République de Guinée, M. Alpha Condé, au cours d’un échange durant lequel l’accent a été mis sur la redynamisation et la relance de la profondeur historique des relations bilatérales, ainsi que sur l’intensification des efforts pour promouvoir des solutions africaines pacifiques aux crises qui frappent notre continent à différents niveaux », écrit hier le chef de la diplomatie nationale dans un tweet.

    Auparavant, Boukadoum a été reçu par le président camerounais, Paul Biya, avec lequel il a discuté des moyens de renforcer les relations bilatérales et la coopération économique entre l’Algérie et le Cameroun. « J’ai eu un long entretien avec M. Paul Biya, président de la République du Cameroun, au cours duquel nous avons discuté des moyens de renforcer les relations bilatérales et la coopération économique entre les deux pays, ainsi que des nombreux défis auxquels notre continent est confronté, en particulier dans le domaine de la paix et de la sécurité », a indiqué Boukadoum. « Nous sommes impatients de donner un nouveau souffle et de réaliser un bond en avant dans les relations historiques entre les deux pays », a-t-il ajouté.

    D’autre part le chef de la diplomatie algérienne a été reçu jeudi par le président de la République de Sierra Leone, Julius Maada Bio, avec lequel il a évoqué les moyens de relancer la coopération bilatérale et approfondir les concertations de haut niveau sur les questions de paix et de sécurité en Afrique. « J’ai été honoré de rencontrer aujourd’hui le Président de la République de Sierra Leone, M. Julius Maada Bio. Nous avons évoqué les moyens de relancer la coopération bilatérale, renforcer les liens historiques unissant les deux pays, et approfondir les concertations de haut niveau sur les questions de paix et de sécurité en Afrique », a tweeté Boukadoum.

    ÉCHANGES SUR LA SITUATION AU SAHARA OCCIDENTAL, LA LIBYE ET LE MALI

    Mercredi, le MAE algérien a été reçu à Yaoundé par le président camerounais, Paul Biya, dans le cadre d’une visite de travail qu’il a effectuée dans ce pays à l’invitation de son homologue, Lejeune Mbella Mbella. Boukadoum a transmis au président camerounais les salutations fraternelles du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ainsi que son message portant sur la volonté de renforcer les relations bilatérales et de consolider les traditions de concertation sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun.

    Par ailleurs, Boukadoum a eu des entretiens avec son homologue camerounais, Lejeune Mbella Mbella, sur l’état des relations bilatérales et les perspectives de leur consolidation. À cette occasion, les deux Ministres ont procédé à la signature d’un Mémorandum d’Entente pour le renforcement des consultations politiques entre les deux pays, souligne le communiqué. Les situations en Libye, au Sahara occidental, au Mali, et dans les régions du Sahel, du Bassin du Lac Tchad et de l’Afrique centrale, ont été également au menu des discussions. Les deux Chefs de diplomatie ont souligné la nécessité de multiplier les efforts en vue de promouvoir des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique.
    M. Bendib

    Le Courrier d’Algérie, 27 mars 2021

    Tags : Algérie, Afrique, Sierra Léone, Sabri Boukadoum, Guinée, Caméroun,

  • Algérie : Plus de la moitié des algériens a contracté la Covid-19

    La baisse des cas de contamination au coronavirus malgré le relâchement total dans le respect des gestes barrière et la cadence lente de la vaccination contre la Covid-19 peut trouver son explication dans l’immunité collective, qui semble être atteinte en Algérie.

    Alors qu’un pic de cas de contamination était attendu avec un retour à la normale qui n’a pas été accompagné par le respect des mesures préventives, c’est le contraire qui s’est produit en Algérie. Une situation épidémiologique qui peut trouver son explication dans l’atteinte de l’immunité collective.

    C’est d’ailleurs ce qu’a indiqué le professeur Kamal Djenouhat, affirmant que le taux d’immunité contre la pandémie du coronavirus a dépassé les 50%. Selon lui, ces derniers ont été infectés par le coronavirus sans développer de symptômes de la maladie. «50 à 80% des Algériens ont été atteints de la Covid-19 sans développer ses symptômes», a-t-il déclaré hier sur les ondes de la radio de Sétif.

    Plus explicite, le professeur en immunologie, chef de service à l’hôpital de Rouiba et président de la Société algérienne d’immunologie, a indiqué qu’une étude ayant ciblé 1 000 donneurs de sang a révélé que 50% d’entre eux avaient été atteints du coronavirus sans symptômes. Ainsi, estime-t-il, le taux d’immunité contre cette pandémie a dépassé les 50%. Chose qui explique la baisse des cas de contamination à la Covid-19 enregistrée depuis plusieurs semaines et où le nombre quotidien des cas est passé sous la barre des 100.

    Cependant, cette immunité de groupe, qui correspond au pourcentage d’une population donnée qui est immunisée contre une infection, laquelle est obtenue par l’infection naturelle ou par la vaccination, ne devrait pas être considérée comme une victoire contre le coronavirus, d’autant que la durée de cette immunité peut être de durée limitée.

    En effet, les résultats des études scientifiques sont divergents au sujet de l’immunité contre la Covid-19. Certains estiment qu’elle ne dure que quelques semaines, d’autres quelques mois. «Nous continuons à acquérir des connaissances sur l’immunité au virus de la Covid-19.

    La plupart des personnes infectées développent une réponse immunitaire au cours des premières semaines, mais nous ne savons pas si elle est forte, combien de temps elle dure, ni comment elle se manifeste selon les personnes. Des cas de réinfection ont également été signalés», a indiqué l’OMS sur la question.

    Par ailleurs, le professeur Djenouhat a écarté un éventuel retour au confinement, notamment durant le mois de ramadhan, n’envisageant pas, pour autant, la réouverture des frontières, fermées depuis plus d’une année. Selon lui, la réouverture des frontières est écartée pour l’instant compte tenu de la situation sanitaire dans plusieurs pays du monde, citant la France, qui enregistre plus de 40 000 cas par jour. «Sont nombreux ceux qui ont demandé l’ouverture de nos frontières pour qu’une troisième vague arrive dans notre pays mais on a pu éviter cette situation», a précisé l’intervenant pour qui la troisième vague a été évitée grâce à la suspension totale des liaisons avec les autres pays du monde.

    Il a cependant affirmé que l’ouverture des frontières sera décidée après l’amélioration de la situation épidémiologique dans le monde, en plus de la stabilisation de la situation chez nous. Selon lui, l’Algérie vaincra cette pandémie avant la fin de l’année, à condition, a-t-il souligné, de continuer la prévention contre ce virus. Pour ce qui est du vaccin AstraZeneka, l’immunologue a affirmé que l’Algérie n’a pas abandonné son utilisation et qu’aucun effet secondaire n’a été signalé chez les patients qui ont reçu ce vaccin.

    Le Jeune Indépendant, 26 mars 2021

    Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, immunité collective,

  • Algérie / L’informel : Veau d’or et vache laitière

    par Madjid Khelassi

    e Président de la République a ordonné la fermeture des comptes commerciaux, et l’interdiction de leur ouverture au niveau d’Algérie Poste avec ordre d’ orienter ces comptes vers les banques.

    Ceci afin de contenir l’argent circulant hors circuit bancaire, et in extenso d’augmenter la liquidité bancaire ,sous tension depuis quelque temps, et qui pénalise les citoyens venant récupérer leur paie ou leur pension, au niveau des agences postales.

    Quid de cette mesure, que d’aucuns pensent coercitive, et ne réglera pas le problème des liquidités monétaires «bien enfouies» dans un secteur informel pas du tout décidé de rendre sa monnaie à la pièce proposée?

    Il est à rappeler que la Banque d’Algerie s’est essayé à résoudre ce problème des liquidités en baissant le 2 février dernier le seuil des réserves obligatoires à 2% ( un seuil estimé dangereux par les spécialistes) mais rien n’y fit.

    Avant cela, les institutions bancaires ont essayé en vain de «bancariser» ce serpent monétaire -de quelques 6000 milliards de dinars- qui danse dans l’informel.

    Ah L’informel…Mot alibi ou paravent derrière lequel se cache l’incapacité de nos institutions financières à organiser un système monétaire fiable et pérenne?

    L’informel est un secteur qui active de par le monde…mais en moindre dégâts que chez nous.

    Chez nous, c’est une pieuvre qui jette ses tentacules sur toutes les activités économiques voire politiques du pays.

    Commerce de gros et de détail , industrie, services , marchés publics fonctionnant au gré à gré et à la chkara, bourse des devises à Square Street…Bienvenu dans l’Algerie 100% informelle tous secteurs confondus. Et où l’argent liquide coule à flot…mais là où il ne faut pas.

    Au royaume des béotiens économistes, l’informel est une gifle snobinarde qui nargue notre incapacité à nous réformer.

    L’informel, veau d’or et vache laitière en même temps, fait tourner le pays à l’envers.

    Largués, les politiques, les financiers et autres coteries, publient à chaque crise de vaines diatribes qui n’intéressent que les caméras.

    L’informel est le bûcher de nos vanités inutiles…qui font de nous un cancre de la finance mondiale.

    La suppression des comptes commerciaux chez Algérie Poste résoudra t-elle le problème des liquidités ? Le doute est permis…surtout dans un système bancaire plantigrade et anachronique.

    La Nation, 25 mars 2021

    Tags : Algérie, secteur informel, affaires,

  • Algérie-Maroc : La DGSN annonce l’arrestation d’un marocain durant le hirak

    Les services de sécurité algériens ont annoncé ce vendredi 26 mars l’arrestation d’un ressortissant marocain pendant le déroulement du hirak populaire dans les artères du centre-ville d’Alger.

    Le Marocain âgé de 30 ans se trouvant en situation irrégulière en Algérie a été interpellé au milieu de la foule des participants au 110e vendredi du mouvement populaire à la place du 1er Mai, a indiqué la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN).dans un communiqué, a d’ailleurs rendu public un communiqué dans lequel elle souligne que « les services de sécurité de la wilaya d’Alger ont réussi, aujourd’hui, vendredi 26 mars au niveau de place du 1er mai à arrêter une personne de nationalité marocaine qui s’infiltrait parmi les participants à la marche du Hirak ».

    D’après la même source, le ressortissant marocain est âgé de 30 ans et « se trouve en situation irrégulière en Algérie », a indiqué la DGSN qui souligne qu’une enquête a été ouverte par les services de sécurité de la wilaya d’Alger pour faire toute la lumière sur cette affaire.

    Par ailleurs à Oran la DGSN a dait dans un autre communiqué que les services de sécurité ont réussi à arrêter une personne déguisée en femme au niveau de la place Hoche.

    L’individu « portait un djilbab noir, et cachait un couperet tranchant en dessous »indique la police qui précise que le mis en cause âgé de 20 ansa été repéré à quelques mètres du point de départ des marches du Hirak dans la ville d’Oran, avant d’être arrêté par les services de sécurité.

    Le Jeune Indépendant, 26 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Hirak,

  • Maroc – Algérie : Nouveau facteur de tension

    Un nouvel épisode risque de jeter de la poudre dans le feu allumé par les événements de Figuig. Selon un communiqué diffusé, les services de sécurité algériens ont capturé un ressortissant marocain en séjour illégal en Algérie alors qu’il se trouvait dans les rangs de la foule qui manifestait ce vendredi à Alger.

    D’après le communiqué, la personne concernée, un marocain âgé de 30 ans, était infiltrée parmi les participants à la marche du Hirak et une enquête à son sujet a été ouverte par la police algérienne.

    Tags : Algérie, Maroc, Hirak, Figuig,

  • – Diplomatie économique Des diplomates algériens en tournée dans plusieurs wilayas

    Dans le cadre d’un cycle de formation en matière de diplomatie économique, une trentaine de diplomates algériens seront en déplacement dans plusieurs wilayas du pays, du 27 au 30 mars en cours, en vue de prendre connaissance des potentialités de production et d’exportation.

    Ce groupe de diplomates, bénéficiant de ce cycle de perfectionnement qui comporte deux volets, l’un théorique et l’autre pratique, aura à se déplacer dans différentes régions du pays à la rencontre des opérateurs économiques pour s’informer sur leurs préoccupations et leurs attentes, ainsi que pour prendre connaissance des potentialités de production et d’exportation.

    Dans ce cadre, le premier déplacement est prévu, du 27 au 30 mars en cours, dans les wilayas de Bejaia, Sétif, Bordi Bou-Arréridj, Oran, Tlemcen et Adrar. Ce cycle de perfectionnement a pour objectif de renforcer les représentations diplomatiques et consulaires à l’étranger de diplomates au fait des réalités économiques du pays et mieux outillés dans le domaine du commerce international et de l’export. Ils auront pour mission d’œuvrer pour accompagner les entreprises algériennes dans leurs activités à l’international, assurer une plus grande promotion des produits et services algériens et leur placement sur les marchés extérieurs, ainsi que pour l’attrait des investissements directs étrangers en Algérie.

    A rappeler que dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de la Conférence nationale sur la relance économique, organisée à Alger, les 19 et 20 août 2020, sous le patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministère des Affaires étrangères (MAE) avait pris une série de mesures visant à renforcer le rôle de l’appareil diplomatique en matière de diplomatie économique.

    Parmi ces mesures figurent la réactivation et la création de conseils d’affaires, la création d’un Bureau d’information et de promotion des investissements et des exportations, l’opérationnalisation sur le site web du MAE d’un portail dédié à la diplomatie économique, ainsi que le lancement d’un cycle de perfectionnement, en cours, au bénéfice d’une trentaine de diplomates appelés à occuper les fonctions de chargés des affaires économiques et commerciales auprès des représentations diplomatiques et consulaires algériennes à l’étranger.

    APS

    Tags : Algérie, diplomatie économique,

  • Algérie – Evolution de la campagne de vaccination : La grande inconnue

    La colère monte dans les rangs des professionnels de la santé en raison de l’absence totale de transparence dans la gestion de la campagne de vaccination en Algérie. Presque deux mois après le lancement de l’opération, ils sont toujours dans le « noir ». Mis à part l’annonce des quantités reçues jusqu’à présent, et qui restent insignifiantes au regard des objectifs tracés par les autorités sanitaires, aucun chiffre concernant l’évolution de la vaccination ! Combien de citoyens ont déjà reçu le vaccin (1ère et 2ème dose) ? Ils n’en savent rien et ça les irrite à l’extrême.

    Cela fait un mois, qu’ils ne cessent d’exhorter le ministère de la Santé de sortir de cette opacité, qui ne peut que semer le doute et la suspicion au sein des personnels soignants et la population, mais leurs appels sont restés sans écho. Pas la moindre réaction de la part des services concernés, qui communiquent quotidiennement le nombre des contaminations journalières, le nombre des rémissions et le nombre des décès, tout en faisant l’impasse sur les données relatives à la vaccination.

    Hier, ce fut au tour du professeur Kamel Bouzid, chef du service d’oncologie au centre Pierre et Marie Curie du CHU Mustapha d’Alger, de monter au créneau pour dénoncer une situation pour le moins « absurde ». L’éminent oncologue, exaspéré par le manque de communication au sujet des personnes vaccinées depuis le début de la campagne, est allé de son réquisitoire à l’encontre du ministère de la Santé. « C’est un chiffre qui manque », a-t-il déploré dans une déclaration relayée par TSA.

    « Dans son bilan quotidien (évolution des chiffres des contaminations, décès, guérisons…), le ministère de la Santé doit dire combien de personnes se sont faites vacciner », a-t-il réclamé. « On connaît le nombre d’Anglais, de Français et de Marocains vaccinés, et pour nous, on ne le sait toujours pas », a-t-il fait savoir. Il est à rappeler qu’en ce qui concerne le Maroc voisin, les chiffres actualisés au 23 mars font état de 4 265 196 personnes vaccinées, soit un taux de 11,56%.

    Récemment un responsable du CHU Mustapha Pacha avait révélé que moins de 10% du personnel soignant de l’hôpital (environ 5 000) ont pu recevoir le vaccin. Le manque de transparence est dénoncé par le docteur Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses de l’EPH Boufarik. « Depuis le début, ce qu’on reproche aux autorités sanitaires, c’est le problème de communication », a-t-il souligné. « Il n’est pas normal qu’on ne communique pas », a-t-il asséné. « Il y a quinze jours, on annonçait un lot de 700 000 doses, mais qui ne sont jamais arrivées », s’est-il étonné, tout en s’interrogeant sur les 300 000 doses qui devraient servir à vacciner 150 000 personnes. « Est-ce que toutes les doses ont été utilisées. Je n’ai pas de réponse », a-t-il laissé entendre comme un aveu d’impuissance.

    Malgré toutes ces critiques, du côté du ministère de la Santé, c’est le mutisme total. A première vue, et en dépit de tout ce qui est reproché à son département, rien ne semble perturber Abderrahmane Benbouzid, se murant dans un silence qui en dit long sur les difficultés qu’il rencontre dans la gestion de ce dossier. Une chape de plomb, qui met en péril ce qui reste de crédibilité aux autorités sanitaires. Et c’est le moins que l’on puisse constater.

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 25 mars 2021

    Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, vaccination,

  • Algérie-Suisse : Echange d’expériences entre les deux pays dans la lutte contre la criminalité

    La cheffe du Département fédéral suisse de Justice et Police, Karin Keller-Sutter, a souligné, mercredi à Alger, l’importance des échanges d’expériences entre des experts algériens et suisses dans le domaine de la lutte contre la criminalité.

    Dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre de la Justice, garde des sceaux, Belkacem Zeghmati, Mme Keller-Sutter a salué d’abord les « très bonnes relations » qui lient l’Algérie et la Suisse.

    « Nous avons eu des discussions très fructueuses. Nous sommes tout à fait d’accord sur le fait que les relations entre la Suisse et l’Algérie sont très bonnes », a-t-elle dit.

    A propos de la coopération dans le domaine de la justice, elle a fait savoir qu’elle a invité une délégation de magistrats algériens pour un séminaire de formation en Suisse consacré à la lutte contre la criminalité et ses différents types.

    Elle a ajouté, dans ce cadre, que cette rencontre « permettra d’avoir aussi un échange d’expériences entre experts algériens et suisses » dans le domaine de la lutte contre la criminalité, en soulignant l’importance de ce genre d’échanges.

    Concernant la révision de l’accord algéro-suisse d’entraide judiciaire, demandée par la partie algérienne, Mme Keller-Sutter a indiqué avoir proposé, lors de l’entretien avec M. Zeghmati, l’organisation d’une réunion d’experts des deux pays pour « étudier les possibilités d’une éventuelle adaptation de cet accord ».

    Le Maghreb, 25 mars 2021

    Tags : Algérie, Suisse, coopération, criminalité,