Catégorie : Algérie

  • Algérie : Il n’y a pas de fatalité

    Par SALIM KOUDIL

    Et rebelote. A l’approche du mois de Ramadhan, réapparaissent les spéculateurs, les files d’attente et les remontrances des pouvoirs publics. Encore une fois, les mêmes débats d’il y a plusieurs années se répètent, avec des pénuries constatées par-ci, et la hausses des prix partout. L’heure, et c’est devenu une habitude, est aux spéculateurs montrés du doigt et à l’incapacité du gouvernement de réguler les secteurs en relation avec les préparatifs du mois sacré.

    Pourtant ça ne devrait pas être comme ça. Pourtant les choses auraient du changer. Pourtant l’espoir était immense.

    Le mouvement citoyen déclenché le 22 février 2019 devait signer une rupture avec tout ce qui trainait la société vers le bas. L’éveil de la cité devait réveiller les endormis et ouvrir les yeux à ceux qui ne voulaient pas regarder.

    Il était clair pour tout le monde que faire oublier les turpitudes de 20 ans de règne d’un système ubuesque ne signifiait pas l’élimination de tous les problèmes. Ces derniers existaient, existent et existeront toujours. Ce qui devait s’imposer à tous, c’était de ne plus aborder le présent et l’avenir (en attendant de s’occuper vraiment du passé) avec les mêmes paradigmes d’avant.

    L’heure des lamentations n’a plus sa place, et ce « constat » ne devrait pas être un simple slogan à mettre en avant lors d’une manifestation pour rentrer après chez soi, bien au chaud.
    Le temps est à trouver des solutions palpables aux problèmes concrets des citoyens algériens.

    L’ère n’est pas à se concentrer sur des discussions byzantines sans lendemain, alors qu’il y a de très nombreuses familles qui appréhendent, à juste titre, le mois sacré.

    L’époque ne permet pas les rafistolages et les discours creux, mais, néanmoins, elle permet la recherche d’issues aux impasses constatées.
    Evidemment, ces phrases écrites plus haut ne sont pas destinées à ceux qui se sont autoproclamés (nouvellement ou depuis des lustres) comme « classe politique ». Ils sont trop aphones et inertes pour espérer un quelconque écho de leur part. Ils ne sont signalés présents que lorsque du « bruit » est enregistré. Toutefois, il n’est pas question de fatalité. L’espoir est permis, mais ne peut être mis en cette « classe ». La fougue des citoyens conscients saura faire sortir les clés.

    Reporters, 25 mars 2021

    Tags : Algérie, Ramadhan, prix, pénurie, viandes,

  • Algérie : Bientôt le permis à points

    Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire est en cours de finaliser ses deux projets phares, qui sont le permis de conduire biométrique à points (PCBEP) et la carte électronique d’immatriculation des véhicules (CEIV).

    D’ailleurs, le département de Kamel Beldjoud n’attend plus que l’acquisition d’équipements spécifiques nécessaires au lancement de la mise en pratique de ses innovations appelées à révolutionner la circulation routière en Algérie.

    Le permis à points, surtout, permettra à coup sûr de faire baisser le nombre d’accidents sur nos routes.

    Le Soir d’Algérie, 25 mars 2021

    Tags : Algérie, permis de conduire,

  • France-Algérie : Paris donne son feu vert à la convention d’extradition

    CONVENTION D’EXTRADITION ALGÉRO-FRANÇAISE
    Paris donne son feu vert

    par Tarek Hafid

    Le Président français a signé la loi autorisant l’approbation de la convention d’extradition entre le gouvernement français et le gouvernement algérien. Cette convention attend d’être publiée au Journal officiel algérien pour entrer pleinement en vigueur.

    Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – La loi numéro 2021-302 du 22 mars 2021, autorisant l’approbation de la convention d’extradition entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République algérienne démocratique et populaire a été publiée au Journal officiel français mardi 23 mars.

    La convention d’extradition avait été signée le 27 janvier 2019 par la garde des Sceaux, ministre de la Justice, Nicole Belloubet, et par son homologue algérien Tayeb Louh. Elle avait ensuite été adoptée par les deux Chambres du Parlement français, puis signée par le Premier ministre Jean Castex et le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Du côté algérien, cette convention attend d’être publiée au Journal officiel pour entrer en vigueur. Auparavant, les deux pays étaient liés par une convention relative à l’exequatur et l’extradition datant d’août 1964 qui, de fait, est abrogée. Composée de 25 articles, cette convention s’applique pour les individus condamnés à des peines privatives de liberté d’une année et plus. L’article prévoit le refus de l’extradition «pour une infraction politique» à l’exception de : «l’attentat à la vie, à l’intégrité physique d’un chef d’État ou des membres de sa famille ; les infractions, notamment celles à caractère terroriste, à l’égard desquelles les Parties ont l’obligation, en vertu d’un accord multilatéral, d’extrader la personne réclamée ou de porter l’affaire devant leurs autorités compétentes pour qu’elles décident de la procédure à suivre.»

    L’entrée en vigueur de cette convention intervient au moment où la justice algérienne a lancé des mandats d’arrêt internationaux contre des individus présents sur le territoire français. C’est le cas notamment des mandats émis par le tribunal de Bir-Mourad-Raïs contre Zitout Mohamed Larbi, Aboud Hichem, Boukhors Amir, mis en cause dans une affaire «d’atteinte à la sécurité nationale». Ils sont poursuivis pour, «financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’État et l’unité nationale», «faux et usage de faux» et «blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle».
    À l’exception de Zitout qui est réfugié à Londres, les deux autres individus se trouvent sur le territoire français. Pour le gouvernement français, l’accord d’extradition pourrait être activé à l’encontre de personnes réfugiées ou détenues en Algérie poursuivies, notamment, dans le cadre de trafic de stupéfiants.

    Le Soir d’Algérie, 25 mars 2021

    Tags : Algérie, France, extradition,

  • Algérie : Un acte préventif

    Le discours de la haine recouvre de nombreuses formes d’expression qui le propagent, l’encouragent, le promeuvent ou le justifient. Il est souvent générateur de violence et de discrimination envers une personne ou un groupe de personnes, menaçant gravement une société démocratique et l’État de droit, si rien n’est fait pour le combattre. Les faits le prouvent. Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est déclaré tout récemment profondément préoccupé par la montée de la violence contre les Asiatiques et les personnes d’ascendance asiatique durant la pandémie de Coronavirus.

    Le monde a été témoin d’attaques, de harcèlement verbal et physique, d’intimidations dans les écoles, de discrimination sur le lieu de travail, d’incitation à la haine dans les médias et sur les plateformes de médias sociaux, de propos incendiaires de la part de gens qui s’ingénient à propager le discours de la discorde et de la rancune, en stigmatisant à tour de bras des personnes et des groupes.

    L’Algérie, il convient de le souligner, combat, depuis l’indépendance, dans toutes ses Constitutions et ses lois, la discrimination qu’elle qualifie d’inhumaine. Elle œuvre également sans relâche à inculquer au sein de la société le rejet de toutes les manifestations de ce mal, aussi bien en paroles qu’en actes. La célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale est une occasion propice pour rappeler l’exigence permanente d’une consolidation de la culture de la tolérance et de l’égalité, à la faveur de la Convention internationale sur l’élimination de toute discrimination raciale ou autre.

    Il faut se réjouir, à ce titre, de l’appel à la relance de l’Observatoire national de prévention de la discrimination et du discours de la haine, créé en vertu de la loi 20-05 d’avril 2020 et placé auprès du président de la République Abdelmadjid Tebboune. Une loi qui criminalise le racisme, le régionalisme et le discours de la haine. Les pouvoirs publics et les citoyens ont pu constater, il n’y a pas si longtemps, une vague d’intolérance et d’exhortation à la discorde. Cela prouve que nul n’est à l’abri des méfaits de ce phénomène qui ressurgit souvent en période de crise. L’épidémie de la Covid-19 l’a amplement démontré. La nécessaire riposte ne signifie pas attenter à la liberté d’expression ou d’opinion.

    La Constitution algérienne protège ces droits et veille à leur exercice. Tout le problème est de parvenir à juguler ce discours, dont la propagation ou la permissivité pourrait engendrer des conséquences extrêmement graves à l’encontre de la sécurité nationale et affaiblir dangereusement la cohésion citoyenne.

    L’internet est un vecteur de communication qui ne saurait se transformer en une zone de non-droit. Faut-il rappeler que le peuple algérien a souffert, durant la décennie noire, des dérapages de tribuns et d’apprentis sorciers aveuglés par l’agressivité de leurs causeries. Il s’avère donc utile d’accomplir un travail de pédagogie et de sensibilisation assidu, notamment auprès des jeunes ou des utilisateurs du numérique. Les vecteurs de la communication, la société civile, les dirigeants politiques, les hommes du culte ont un rôle essentiel à jouer dans ce patient travail d’éveil des consciences.

    El Moudjahid, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, Constitution, droits, égalité, démocratie,

  • L’Algérie va-t-elle changer de monnaie?

    Le ministre des Finances Aymen Benabderrahmane a écarté mardi l’idée du changement de la monnaie nationale afin de récupérer les sommes colossales qui circulent dans la sphère informelle, estimées à environ 60 milliards de dollars.

    Interrogé dans l’émission “Invité de la Rédaction” sur la Chaîne III de la Radio algérienne sur cette option, le ministre dira qu’il n’est point envisagé de changer les billets de banque en vue d’éradiquer le marché parallèle.

    Selon lui, ce procédé n’est pas possible du point de vue juridique car le billet de banque doit circuler pendant dix (10) ans après son émission.

    En outre, il estime que tant la stabilité du marché financier qu’économique rend quasiment impossible la mise en œuvre de cette option.

    Pour ce qui est de la réserve de change, le premier argentier du pays a affirmé qu’elle est au-dessus des 40 milliards de dollars mais sans pour autant dévoiler le montant exact.

    Évoquant le problème de liquidité, Aymen Benabderrahmane a souligné que «nous mettons en place tous les mécanismes, qui sont possibles, pour répondre aux besoins de satisfaction de liquidité».

    Pour lui, le comité de veille, regroupant tout les intervenants de la place, «va nous permettre de juguler ce phénomène et de répondre aux besoins au cas par cas».

    Le ministre a précisé que ce comité travaille 16 heures par jour, et parfois même 24h dans les périodes de pointe, pour répondre aux différentes demandes des bureaux de postes. « Il y a effectivement l’étendu du territoire qui impacte un petit peu l’acheminement, à temps, de la liquidité, mais à chaque tension le comité prend en charge le bureau de poste concerné», a-t-il expliqué.

    «Il y a des mesures beaucoup plus radicales, soutient-il, qu’on est en train de mettre en place, notamment l’injection de la liquidité, et ce, par la mise en circulation du nouveau billet de 2000 dinars», a-t-il indiqué au sujet du manque de liquidité.

    «D’ici la semaine prochaine, annonce-t-il, il y aura une grande quantité d’argent qui sera injectée et également à la veille du mois sacré du Ramadan. Ce qui va nous permettre de mettre fin à ce problème».

    Echourouk Online, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, monnaie, dinar,

  • Fin de la révision exceptionnelle des listes électorales : Retrait de près de 1.000 formulaires de candidature

    Par : Saïd B.


    Alors que la révision exceptionnelle des listes électorales en prévision des élections législatives du 12 juin prochain a été clôturée mardi, au moment où l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a enregistré le retrait de près de 700 formulaires de candidature par les partis politiques et 300 autres par les candidats indépendants, cette même autorité a affirmé, dans un communiqué, au sujet des formulaires de souscription des signatures, que la liste des candidats aux législatives du 12 juin doit être appuyée « expressément » par le nombre des signatures.

    Ainsi et selon la même source, c’est-à-dire le communiqué de l’ANIE, les listes des candidats présentées au titre d’un parti politique « doivent être appuyées par, au moins, vingt-cinq mille (25.000) signatures individuelles d’électeurs inscrits sur les listes électorales. Ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, vingt-trois (23) wilayas dont le nombre de signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à trois cent (300) signatures » et ce, conformément aux dispositions de l’article 316 de la loi organique relative au régime électoral. Quant aux listes indépendantes, chacune d’elle  » doit être appuyée, pour chaque siège à pourvoir par, au moins, cent (100) signatures des électeurs de la circonscription électorale ».

    L’ANIE a tenu à souligner que « les partis politiques peuvent retirer les formulaires au niveau de toute délégation de wilaya de l’ANIE ainsi que du siège de celle-ci sis Club des Pins ».

    Concernant les circonscriptions électorales à l’étranger, « la liste de candidats est présentée soit au titre d’un ou de plusieurs partis politiques, soit au titre d’une liste indépendante appuyée d’au moins deux cents (200) signatures pour chaque siège à pourvoir parmi les électeurs de la circonscription électorale concernée ».

    Le retrait des formulaires pour les listes indépendantes s’effectue au niveau des délégations des wilayas de l’ANIE, tandis qu’à l’étranger, le retrait se fait au niveau des délégations de l’ANIE auprès des représentations diplomatiques ou consulaires ».

    Par ailleurs et s’agissant des modalités de signature des imprimés, le communiqué a précisé que « ces imprimés doivent porter une signature avec apposition de l’empreinte de l’index gauche et sont légalisés auprès d’un officier public ».

    « Aucun électeur n’est autorisé à signer ou à apposer son empreinte pour plus d’une liste. Dans le cas contraire, la signature est considérée comme nulle et expose son auteur aux sanctions prévues à l’article 301 de la loi électorale », a poursuivi la même source.

    De plus, il est bien précisé que l’officier public doit, avant la légalisation, s’assurer de la présence physique du signataire accompagné des documents justifiant son identité et la qualité d’électeur, à travers la présentation de la carte d’électeur ou l’attestation d’inscription sur la liste électorale. Ledit agent doit également vérifier sous sa responsabilité que le signataire est inscrit sur la liste électorale de la circonscription électorale concernée.
    Les imprimés des signatures individuelles doivent être accompagnées d’une fiche d’information comportant les coordonnés des signataires et présentées au président la commission électorale de la circonscription électorale territorialement compétente, à savoir le juge, président de la commission électorale de wilaya, au siège de la Délégation de wilaya de l’ANIE, 12 heures, au minimum, avant l’expiration du délai accordé pour le dépôt des listes de candidatures fixé le jeudi 22 avril 2021.

    Enfin, « le président de la commission électorale de la circonscription électorale concernée surveille les signatures, s’assure de leur validité et élabore un procès-verbal à cet effet, dont une copie sera remise au représentant de la liste des candidats, légalement qualifié », a conclu le communiqué de l’ANIE.

    Il est utile de rappeler que pas plus tard que dimanche dernier que le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, a indiqué que l’ANIE est déterminée à organiser des élections législatives où les voix des électeurs sont protégées, avant d’ajouter que « le nouveau mode de scrutin a mis en place toutes les garanties au profit de l’électeur pour dessiner les contours de la carte politique du pays ».

    Concernant les listes qui ne comportent aucune indication de candidats, le même responsable a assuré qu’une voix sera attribuée à chaque candidat de la même liste, comme le prévoit le nouveau mode de scrutin, qualifiant cette procédure de « solution juste et équitable » au lieu d’annuler le bulletin. L’ANIE œuvrera à la définition des modalités de distribution des voix obtenus dans ces cas.

    L’ANIE avait invité, en outre, les citoyens non-inscrits sur les listes électorales, en particulier ceux âgés de 18 ans le jour du scrutin, à s’inscrire au niveau de la commission communale de révision des listes électorales dans la commune de leur résidence.

    Quant aux citoyens résidant à l’étranger, ils ont été invités, pour leur part, à se rapprocher des commissions de révision des listes électorales au niveau des représentations diplomatiques ou consulaires pour leur inscription.
    S.B.

    Le Maghreb, 25 mars 2021

    Tags : Algérie, ANIE, élections, candidatures,

  • Une Algérie nouvelle de façon créative

    Les ennemis de l’Algérie regardent avec inquiétude sa sécurité, la stabilité et son développement socio-économique mais aussi un front national uni autour de la refondation de l’Etat et la  » décolonisation  » de la parole du peuple mais aussi une armée populaire, républicaine et disciplinée dont les rapports avec le peuple s’inscrivent dans une structure novembriste préservant et pérennisant les acquis de la Révolution de Novembre 54 et le legs des Chouhada au service de la Nation tout entière. Un précieux legs que le Haut Commandement de l’ANP fait de sa préservation sa préoccupation majeure et une mission fondamentale pour l’armée pleinement engagée à s’en acquitter de la manière la plus judicieuse et la plus correcte au sens le plus large d’une armée républicaine, en toutes conditions et circonstances.

    Cet engagement républicain et conforme à ses prérogatives constitutionnelles, dérange énormément les ennemis de la Patrie à l’intérieur comme à l’extérieur. Depuis la reprise du Hirak, ces ennemis excellent dans la saisie de ces marches pour pêcher dans les eaux troubles.

    Les réalités nées au lendemain du mouvement populaire du 22 février 2019 inquiètent ceux et celles qui s’accrochent encore au statu quo du pays. Les politiques rationnels dans leur activisme ont pour seul objectif la perturbation et l’éparpillement de la cohésion nationale. Ils feignent d’oublier que dans le contexte actuel, la préoccupation nationale s’est tournée vers la sécurité intérieure et celle des frontières donc vers la stabilité et la mobilisation autour des défis de façon significative. Ces ennemis de l’intérieur et de l’extérieur ne tiennent pas dans leur entêtement à comprendre que le peuple algérien a de tout temps su sortir victorieux des dures expériences qu’il a vécues durant la Guerre de libération nationale, ensuite durant la décennie noire du terrorisme et enfin contre l’ancien pouvoir. Aujourd’hui, la société algérienne est enviée pour sa maturité, son patriotisme élevé à déjouer les complots de ceux qui guettent l’Algérie. Un peuple nationaliste qui depuis la nuit des temps ne craint guère les crises quelle que soit leur ampleur. En effet, à la différence de la classe politique, divisée et inefficace, les Algériens dans leur quasi-totalité se distinguent par une maturité remarquable d’unité. Ce qui explique que les radicaux du Hirak dévié de ses origines, les résidus de l’ex-FIS, les islamo-salafistes et les mercenaires qui remplissent les plateaux de la chaîne de télévision des fils d’Abassi Madani  » El-magharibya  » regardent et constatent avec une inquiétude croissante la stabilité du pays et le développement au fur et à mesure d’un Front national en mesure d’éliminer tous ces comploteurs contre la Patrie.

    Un rassemblement national qui va dans le sens d’enraciner et d’approfondir une véritable pratique démocratique afin d’aboutir à un modèle de démocratie participative permettant la consolidation et la préservation de l’unité nationale et ayant pour référent les glorieuses valeurs du 1er Novembre 54 et comme objectif majeur d’annihiler les visées de tous ceux et celles qui de l’intérieur et de l’extérieur tentent de porter atteinte à l’Algérie, à son peuple et à son armée.

    L’engagement de l’ANP et celui du triomphe de l’Algérie nouvelle de façon créatrice pour frayer un chemin à la nouvelle génération actuelle et future où le peuple sera le seul  » leader « , a créé son avenir et celui de ses enfants. Cette position populaire est indispensable pour enfin résoudre tous les problèmes posés conformément aux intérêts de la Nation. Chacun et tous devraient dans ces conditions défendre ce renouveau et s’acquitter de ses responsabilités en tant que « maîtres » de l’édification de l’Etat de droit. Pour remplir le rôle de maîtres de l’édification nationale, tous doivent maintenir une attitude créatrice.

    Etant une expression de la démocratie participative, elle exige un jeu efficace de l’ensemble de la société afin de provoquer la mobilisation massive et les canaux appropriés à la réalité et aux exigences du moment dans tous les domaines pour impulser fortement le renouveau national et l’édification de l’Etat de droit.

    Le principe à matérialiser un front interne et de recourir à la créativité populaire et de tenir compte de la situation nationale.

    Vers cet horizon, le général de corps d’armée, chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chengriha ; a affirmé en plusieurs occasions que  » La défense nationale requiert la fédération et la conjugaison des efforts de tout un chacun, individus et institutions, y compris les médias nationaux, afin de contrecarrer toutes les menaces et les dangers qui guettent notre pays « .
    B. C.

    Le Maghreb, 25 mars 2021

    Tags : Algérie, élections, transparence, démocratie,

  • Algérie : Un nouveau jalon

    L’organisation d’élections législatives figurait parmi les engagements pris par le Président Tebboune, dans son programme politique en 54 points.

    Avec les propositions du projet de code électoral, remis aux partis politiques et aux différentes organisations, et l’adoption du projet d’ordonnance portant loi organique relative au régime électoral, l’Algérie Nouvelle vient de poser un nouveau jalon dans le sens attendu par la population, et l’avancée est inexorable, quelles que soient les difficultés et les inerties délibérées des tentacules et des relais de l’ex oligarchie politico-financière qui a siphonné sans mesure les ressources du pays.

    L’heure est à la conjugaison des efforts, à la persévérance dans les engagements, à l’émergence de nouvelles vocations, notamment sur le plan politique et social, car l’Algérie nouvelle a besoin de renouveau sur le plan politique et sociétal, et la population est plus que jamais appelée à secréter un militantisme politique nouveau, dépouillé des pratiques ignominieuses si honnies par le passé, comme le cynisme, la corruption, le larbinisme, la tartufferie, l’absence de scrupules, la rapine, le populisme et la médiocrité.

    Dans le même cadre, la société civile et le mouvement associatif sont fortement interpellés pour investir tous les volets de la vie sociétale, ainsi que le champ politique, pour concrétiser enfin le concept de démocratie participative loin des slogans creux répétés par l’ex système.

    Et rompre définitivement avec les anciennes pratiques du « larbinisme » associatif qui a suscité l’ire et la réprobation de la population et du hirak à cause de sa collusion avérée avec les auteurs de la plus grande rapine jamais vécue par le pays.

    De nombreuses associations et organisations « fantoches », grassement subventionnées par les deniers publics, « activaient » à l’époque, en tambourinant H24 pour le chef de l’ex système vicié, sa caste et ses relais corrompus, devant l’indignation et la colère du peuple.

    Des flagorneurs tartuffes, ressassant, matin et soir, les plus insensées flatteries, des valets devenus les plus zélés adulateurs des parrains et des auteurs de la rapine et de la prédation des biens de la collectivité nationale, des encenseurs complaisants qui usaient, à chaque occasion et à chaque échéance électorale, de leur clientélisme et de leur népotisme, pour travestir la réalité « politique et sociale » des différentes régions du pays au profit d’un système inique, dévastateur et toxique pour le pays et la nation.

    Il ne faut pas oublier ces dé- nominations « pompeuses » d’associations et d’organisations « squelettiques » et sans véritable ancrage populaire, prétendant régenter le mouvement associatif…en s’auto-érigeant comme Académie de la société civile ou Promoteur du mouvement associatif et d’autres titres tout aussi emphatiques mais en réalité creux et tellement éloignés des véritables préoccupations des citoyens.

    Car les évènements ont mis à nu ces pratiques insidieuses, il ne suffit pas de s’approprier des mots et des termes pour rendre crédibles des procédés dignes de la féodalité moyen-âgeuse, la « société civile », ou du moins, celle rapprochée de l’ex système, versait en vérité dans un servage honteux.

    En allégeant les mesures de création et d’agrément d’associations, et en prévoyant dans la constitution adoptée par référendum le 1 novembre dernier, le régime déclaratif et l’interdiction de la dissolution de l’association par voie administrative, les pouvoirs publics balisent, à bon escient, le terrain pour l’émergence et la restructuration sur des bases saines, du mouvement associatif et de la société civile et ainsi d’une pépinière pour le militantisme politique, loin du pouvoir de l’argent.

    D’une société civile, libérée, enfin, des pesanteurs polluées de l’ex système de la rapine et de la collusion, et retrouvant sa véritable quintessence basée sur l’engagement, le bénévolat, et la démocratie participative fondée sur l’élection et l’ancrage populaire dans la cité, le quartier, la ville, la région ou le pays.

    Un mouvement associatif dynamique enraciné dans l’ensemble du tissu social du pays, à même de permettre également l’émergence d’un militantisme politique nouveau, jeune et engagé.

    Il s’agit également de ne pas laisser le terrain libre aux velléités malveillantes des résidus de la Issaba, qui tenteront de se reconvertir.

    Les résidus de l’Issaba, en collusion directe ou alliance conjoncturelle aussi bien avec des officines étrangères, que les relais de l’extrémisme fondamentaliste et les séparatistes sectaires en fait sa profonde sédimentation, et son clientélisme ravageur, tentent toujours de parasiter dangereusement les premières avancées de l’Algérie Nouvelle.

    Il convient de rappeler que le peuple avait subitement assisté à une série de revirements spectaculaires des nombreux faux thuriféraires et adulateurs tartuffes de l’ex non encore déchu à l’époque.

    Voyant le vent tourner, ces individus rejetés et abhorrés pourtant depuis fort longtemps par les citoyens et par les participants aux manifestations, hués, décriés et vilipendés, avaient changé de masque.

    Avec effronterie, impudence, indécence et cynisme, ces courtisans sans limite avaient multiplié les déclarations sur les médias, pour tourner casaque et nier complètement leurs choix mensongers et surtout intéressés en faveur d’un cinquième mandat.

    Si pour les assemblées « élues », le suffrage universel va immanquablement faire décanter la situation, sachant que les prochaines échéances électorales se déroulent dans le cadre du nouveau code électoral avec l’exclusion de l’argent et de l’argent sale notamment, il n’en est malheureusement pas le cas pour le mouvement associatif, où le saut qualitatif ne peut venir que du sang nouveau, les jeunes et moins jeunes, étant appelés à s’investir davantage en créant des associations et participer pleinement à la vie sociale et politique de leur région et du pays…face à la majeure partie de la classe politique, engluée dans les inerties, la collusion et le laxisme et fortement vilipendée par la population. Le renouveau en mouvement.

    De notre correspondante à Paris, Yasmina Houmad

    La Patrie News, 24 mars 2021

    Tags : Algérie, Elections législatives, Abdelmajid Tebboune,

  • Ambassadeur d’Algérie : « Une étude est en cours pour l’ouverture d’une agence d’une banque algérienne à Nouakchott ».

    Dans une interview accordée à l’agence de presse mauritanienne Al Akhbar, l’ambassadeur d’Algérie à Nouakchott a dévoilé l’intention des autorités algériennes d’ouvrir une agence bancaire à Nouakchott.

    Texte intégrale de l’interviex (traduction non officielle)

    Ambassadeur d’Algérie : « Une étude est en cours pour l’ouverture d’une agence d’une banque algérienne à Nouakchott ».

    L’ambassadeur d’Algérie en Mauritanie, Noureddine Khandoudi, a souligné qu’il est devenu nécessaire de créer une succursale d’une banque algérienne à Nouakchott « pour faire face au grand développement des relations commerciales bilatérales afin de résoudre le problème du paiement et des transferts financiers. » Le texte de l’interview est le suivant :

    Q : Comment voyez-vous la coopération algéro-mauritanienne, et quels sont ses domaines les plus saillants ?

    R : La coopération algéro-mauritanienne est riche en réalisations et bénéficie d’une structure encadrée par des mécanismes : le Comité de concertation politique, le Comité de suivi et la Haute commission mixte de coopération algéro-mauritanienne. Ainsi, la coopération entre nos deux pays est durable et ouverte, puisqu’elle couvre tous les domaines sans exception. Elle se traduit également par des visites bilatérales dans le but d’approfondir et d’élargir la coopération entre les deux pays frères. En ce qui concerne les domaines les plus marquants de la coopération bilatérale, je parlerai des plus importants d’entre eux : les visites du plus haut niveau entre les deux pays frères, malgré les circonstances de la pandémie du COVID 19. En ce qui concerne les visites, je mentionne : – la visite du Ministre des Affaires Etrangères, Mr. Ismail Ould Cheikh Ahmed, en Algérie le 13 février 2020 ; – la visite du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, à Nouakchott le 10 mars 2020 ; – la visite à Nouakchott en juin 2020 de la délégation ministérielle algérienne de haut niveau conduite par le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, qui comprenait les ministres des Finances, du Commerce et de la Santé ainsi que le directeur général de l’Agence algérienne de coopération internationale ; – le 4 janvier 2021, deux avions ont atterri à l’aéroport de Nouakchott, Oum Al-Tounsi, le premier transportait le ministre de la Santé, le ministre chargé de la réforme hospitalière, des experts du Comité scientifique de surveillance et de suivi du COVID 19, ainsi qu’une délégation médicale de 17 médecins et techniciens, pour aider la Mauritanie à faire face à la pandémie. Le second avion transportait vingt tonnes d’aide, de fournitures et d’appareils médicaux ; – de son côté, Alger a reçu du 5 au 7 janvier 2021 une importante délégation militaire mauritanienne conduite par le général de corps d’armée Mohamed Ould Makt. Au cours du mois de mars 2021, les deux pays ont coopéré dans les domaines suivants : – la pêche, et notamment l’échange de formation ; – la santé, par l’octroi d’une formation de haut niveau dans le domaine paramédical, en plus de la mise en place d’un accord global dans le secteur de la santé en général ; – les énergies renouvelables, l’impression de manuels scolaires, la coopération décentralisée entre Nouakchott et Alger. Tout cela attend la circonstance appropriée pour tenir une nouvelle session de la Haute Commission Mixte à Nouakchott.

    Q : En 2018, les deux pays ont annoncé l’ouverture de leur premier passage terrestre. Comment cela se reflète-t-il sur les relations entre les deux pays, et sur les échanges commerciaux ?

    R : La mise en place du poste frontalier commun et son lancement officiel en août 2018, constitue un changement qualitatif dans les relations entre les deux pays frères. Cet événement important sera suivi par la signature, prochainement, de l’accord portant création de la  » Commission frontalière bilatérale « . Cette Commission s’occupera de la coopération économique, culturelle et sécuritaire le long des zones frontalières communes. En attendant l’étape décisive pour l’achèvement de la route stratégique entre Tindouf et Zouirate (environ 900 km), qui changera les caractéristiques de toute la région par son développement et la forte impulsion de l’activité commerciale, économique et culturelle en plus du contact humain entre les deux peuples frères.

    Dans le domaine culturel, un certain nombre de manifestations ont été annulées à cause du COVID 19 dont le forum international sur le savant Cheikh Abdelkarim Telemssani dans la ville algérienne d’Adrar, sous le haut patronage du Président de la République, M. Abdelmajid Tebboune. Cette personnalité est un héritage commun dans l’histoire de nos deux pays, avec la participation des pays africains voisins. Quant à l’aspect stratégique et géopolitique, la construction de la route entre la frontière algérienne et Zouirate fera de la Mauritanie le cœur de l’axe Le Caire-Dakar et Alger-Dakar. Ce dernier axe, qui s’inscrit dans les plans de l’Union africaine, est actuellement en cours d’achèvement. Après la réalisation de la route Nouakchott-Rousseau, les travaux du pont Rousseau sur le fleuve Sénégal débuteront. L’achèvement de cette route permettra également à la Mauritanie de communiquer par voie terrestre avec trois pays du Maghreb, à savoir l’Algérie, la Tunisie et la Libye. Si l’on regarde la carte après la réalisation de cette route terrestre, la connexion entre les quatre pays du Maghreb mettra en évidence les caractéristiques de la construction d’un Maghreb arabe intégré sur le plan économique, commercial, humain et culturel.

    Q : L’Algérie a organisé une exposition de ses produits et industries à Nouakchott, décrite comme la plus grande exposition de ce type en dehors de l’Algérie. Quelles sont les conséquences de cette exposition de produits algériens sur le marché mauritanien ?

    R : L’Algérie a organisé deux expositions à Nouakchott, la plus grande en dehors du pays et la plus grande que Nouakchott a reçu également. La première du 30 avril au 6 mai 2017 et la seconde du 23 au 29 octobre 2018, et cette dernière était la plus grande, puisque 170 entreprises algériennes y ont participé en plus de 400 exposants et 133 hommes d’affaires algériens. En marge de cette exposition, 18 accords ont été signés entre des concessionnaires algériens et mauritaniens. Les deux expositions ont eu des répercussions qui se sont traduites par une forte présence des produits algériens sur le marché mauritanien. Le consommateur mauritanien a admiré ces produits pour leur qualité et leur prix. Nous attendons une percée dans les relations commerciales entre les deux pays, surtout si la route de la frontière à Zouirate est goudronnée.

    Q : En octobre dernier, lors de la cérémonie de lancement du groupe parlementaire de l’Amitié Mauritano-algérienne, vous avez annoncé une étude sur la possibilité d’ouvrir une banque algérienne en Mauritanie, où en est cette question ?

    R : Il est impératif d’établir une succursale d’une banque algérienne à Nouakchott pour faire face au grand développement des relations commerciales bilatérales et résoudre le problème de paiement et de transfert d’argent. Une étude est en cours en Algérie sur la possibilité d’ouvrir une succursale de la banque algérienne en Mauritanie et ailleurs.
    Q : Deux nouveaux présidents ont pris le pouvoir dans les deux pays au cours des deux dernières années : Mohamed Ould Cheikh Al-Ghazouani en Mauritanie, et Abdelmajid Tebboune, alors comment ces nouvelles personnalités ont-elles affecté les relations des deux pays, et était-ce un impact positif ou négatif ?

    R : Les relations entre les deux pays frères se sont accrues et étendues. Parmi les nombreuses preuves de ce rapprochement je mentionne : les conversations téléphoniques entre les deux présidents sur la situation du COVID 19 dans les deux pays et les questions d’amélioration des relations ainsi que l’échange d’envoyés spéciaux entre les deux pays.

    Q : La région a connu des développements sécuritaires depuis octobre dernier, notamment ce qu’on appelle le passage de Guerguerat. Comment l’Algérie voit-elle cette question ? Et comment voyez-vous la position mauritanienne à ce sujet ?

    R : La question du passage dit de Guerguerat doit d’abord être abordée du point de vue du droit international et de l’accord de cessez-le-feu de 1991 entre le Maroc et le POLISARIO. La problématique est de savoir comment une brèche dans le « mur de sable » que le Maroc a construit au Sahara Occidental après son occupation, s’est transformée en « passage », puis en « traversée » ? L’accord de paix qui a suivi un cessez-le-feu entre les deux parties stipule que les forces des deux parties doivent rester à l’intérieur des frontières dessinées par la carte de cessez-le-feu selon l’accord militaire numéro 1 signé le 24 décembre 1997 entre le Général Bernd Lubenik pour la MINURSO et Brahim Ghali pour le POLISARIO d’une part et le même Général et un représentant pour le Maroc, le 22 janvier 1998. L’accord définit la bande tampon. Il est interdit aux forces armées et aux véhicules militaires de pénétrer dans cette zone. Lorsque le Maroc a essayé de paver la route de Guerguerat à la frontière mauritanienne en 2016, l’ONU a refusé et l’a appelé à arrêter les travaux, ce qu’il a fait en février 2017. La brèche de Guerguerat a été créée par des contrebandiers et des trafiquants de drogue. C’est ce qu’a justifié le Maroc lorsque ses forces de gendarmerie ont franchi le mur de Guerguerat, le 11 août 2016, en soulignant que cette action s’inscrivait dans le cadre de la « lutte contre la propagation de la contrebande et du trafic de drogue. » Cette position déclarée peut être revue dans toutes les sources médiatiques de l’époque. D’autre part, la MINURSO utilise les brèches dans le mur de sable pour se déplacer entre les deux zones, contrôlées par le Maroc et la RASD, à ma connaissance Mahbas, Tafariti, Guelta et Awserd. Quant à Guerguerat, elle ne fait pas partie des brèches utilisées par la MINURSO. Comme chacun sait, l’établissement d’un passage légal entre deux pays voisins est une question qui doit être négociée et aboutir à un accord. Lorsque l’Algérie et la Mauritanie ont voulu créer un passage frontalier entre elles, elles ont négocié et se sont rencontrées pendant deux ans (2017-2018), après quoi l’accord pour établir le passage a été signé par les ministres de l’intérieur des deux pays. Autant que je sache, la Mauritanie reconnaît la RASD, et dans les documents officiels de la Mauritanie, il est indiqué qu’elle est bordée au nord par le Sahara occidental. En ce qui concerne l’Algérie, l’attaque contre des manifestants sahraouis pacifiques, en plus du franchissement du mur susmentionné, est une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu de 1991.

    Quant à la position de la Mauritanie, c’est une position souveraine, basée sur la « neutralité positive ». Je comprends personnellement de la neutralité que la Mauritanie reconnaît à la fois le Royaume du Maroc et la RASD, traite avec eux, et reçoit leurs émissaires. Nous avons un grand espoir que la Mauritanie joue un rôle positif dans ce conflit, surtout pour amener les frères marocains et sahraouis à négocier une solution au conflit en tenant compte des résolutions de l’ONU et du droit international.

    Q : Quelle est la position de l’Algérie sur le groupe des cinq pays du Sahel, et sur la force conjointe de ce groupe ? Quelle est sa relation avec ce groupe dans le contexte de la sécurité et de la stabilité dans la région ?

    R : D’emblée, je dois saluer le fait que l’Algérie entretient des relations fortes, fraternelles et historiques avec les pays africains qui ont formé le G5 Sahel. La position de l’Algérie concernant la sécurité dans les pays voisins est fondamentale. Notre pays est convaincu que ces pays peuvent coopérer entre eux pour relever les défis posés par les problèmes de sécurité. L’Algérie est connue pour son rejet de l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures des pays du continent. D’autre part, l’armée algérienne assume constitutionnellement les tâches de défense de la souveraineté nationale, de l’unité et de la sécurité du pays. Les actions et les mouvements des forces algériennes sont soumis au Président de la République, Commandant suprême des forces armées, ainsi qu’au ministre de la Défense nationale.

    Q : L’Algérie a rejoint plusieurs organismes concernés par la sécurité régionale dans la région du Sahel (Pays du champ – Amis du Mali -), avant la disparition de ces formations. L’Algérie a-t-elle préféré maintenir une coopération et une coordination bilatérale avec chaque pays séparément plutôt qu’une coordination multilatérale ?

    R : L’Algérie travaille sérieusement à renforcer la coopération militaire avec la Mauritanie, le Mali et le Niger pour faire face aux défis sécuritaires imposés à la région. La création du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) en 2019, basé à Tamanrasset, en Algérie, est un pilier fondamental pour répondre aux menaces et aux risques sécuritaires par la coopération et l’échange de renseignements pour coordonner les actions de part et d’autre des frontières communes des quatre États membres, et pour s’appuyer sur leurs propres capacités et leurs forces. L’Algérie reste convaincue que le CEMOC constitue un mécanisme efficace et utile pour la coopération avec d’autres partenaires. Il convient de rappeler que le 9 février 2021, Bamako a accueilli une réunion des chefs d’état-major du CEMOC, en présence de tous les États membres. Cela indique que les pays concernés adoptent toujours le CEMOC comme un moyen de coopération entre eux. La Mauritanie assure actuellement la présidence tournante de ce comité.

    Q : La France travaille au déploiement d’une force européenne dans la région du Sahel, plus précisément dans le nord du Mali. Quelle est la position de l’Algérie par rapport à cette force ?

    R : Dans mes réponses aux deux questions précédentes, j’ai indiqué que les positions de l’Algérie sont fondées sur des principes et découlent du rejet de toute forme d’intervention militaire étrangère pour résoudre les problèmes sécuritaires et militaires des pays de la région, au Sahel, en Afrique en général, ou au Moyen-Orient. L’expérience a montré que les interventions militaires étrangères ne résolvent pas les problèmes. Elles compliquent plutôt les problèmes et les approfondissent.


    Source : Al Akhbar, 22 mars 2021

    Tags : Mauritanie, Algérie, Maroc, Sahara Occidental, coopération,

  • Mauritanie-Algérie : La route Tindouf-Zouerate va transformer positivement toute la région

    Le parachèvement de la route stratégique entre Tindouf et Zouerate (sud-ouest de l’Algérie) changera les caractéristiques de toute la région, annonçant la signature, prochainement, de l’accord portant création du « comité frontalier bilatéral » entre les deux pays, a indiqué l’ambassadeur d’Algérie en Mauritanie, Noureddine Khandoudi.

    Khandoudi a affirmé dans une interview accordée à l’Agence mauritanienne de presse que « la création du poste frontalier commun et son lancement officiel en août 2018 constituent une étape qualitative dans les relations entre les deux pays frères ».

    « Cet événement important sera suivi par la signature, prochainement, de l’accord portant création de la commission frontalière bilatérale. Cette commission s’occupera de la coopération économique, culturelle et sécuritaire dans les zones frontalières communes. En attendant l’étape décisive de l’achèvement de la route stratégique entre Tindouf et Zouerate (environ 900 km), qui changera les caractéristiques de toute la région en la développant et en mettant fin à son isolement, et qui constituera une forte impulsion pour les échanges commerciaux, économiques, culturels et humains entre les deux peuples frères », a-t-il ajouté.

    « L’ouverture des frontières communes et la mise en place des deux postes frontaliers « PK 75 » du côté mauritanien et « Martyr Mostefa Ben Boulaid » du côté algérien ont permis le passage de centaines de camions commerciaux dans les deux sens, en plus de milliers de voyageurs de différentes nationalités ».

    « En parlant des frontières entre nos deux pays, je regrette profondément de ne pas avoir organisé le « Festival Magar » à Zouerat au cours de l’année 2020, comme cela était prévu, et ce en raison de la pandémie de Corona, comme tout le monde le sait, il est considéré comme l’une des meilleures formes de communication humaine, commerciale et culturelle entre nos deux peuples en général, et entre les habitants du nord de la Mauritanie et du sud-ouest de l’Algérie en particulier. Il a été décidé de relancer ce festival, suspendu en 1975, pour ajouter cette dimension importante à nos relations et les consolider ».

    « Quant au côté stratégique et géopolitique, la construction de la route entre la frontière algérienne et Zouerate fera de la Mauritanie au cœur du portique Le Caire-Dakar et Alger-Dakar. Cette dernière galerie, qui s’inscrit dans les projets de fusion de l’Union africaine, est actuellement en cours d’achèvement. Après l’achèvement de la route Nouakchott-Rousseau, on commencera à construire le pont Rousseau sur le fleuve Sénégal ».

    « L’achèvement de cette route permettra également à la Mauritanie de communiquer par voie terrestre avec trois pays du Maghreb, à savoir l’Algérie, la Tunisie et la Libye. Si nous regardons la carte après l’achèvement de cette route terrestre, la connexion entre les quatre pays du Maghreb mettra en évidence les caractéristiques de la construction d’un Maghreb arabe intégré sur le plan économique, commercial, humain et culturel ».

    Echourouk Online, 22 mars 2021

    Tags : Mauritanie, Algérie, route Tindouf-Zouérate,