Catégorie : Algérie

  • Algérie : La justice traque les suppôts de la Issaba

    OULD KADDOUR, CHAKIB KHELIL, BOUCHOUAREB, BELKECIR ET ZITOUT AND CO : La justice traque les suppôts de la Issaba

    Le sulfureux Abdelmoumen Ould Kaddour, ancien P-DG du géant pétrolier Sonatrach, arrêté samedi à Dubaï en provenance de Paris, reste en instance d’extradition vers l’Algérie, pour rendre des comptes à la justice pour les graves torts causés au Trésor public, notamment dans ce qu’il est convenu d’appeler le scandale de la raffinerie d’Augusta, dont il est le principal concepteur.

    Ce dernier qui était un soutien de poids pour le clan Bouteflika n’aurait dû jamais prendre la direction de la Sonatrach, lui qui avait été condamné pour une charge lourde, l’espionnage économique dans le cadre de l’affaire BRC (Brown Root and Condor). Et malgré un casier judiciaire chargé et une condamnation infamante, il fut bombardé patron de la plus grosse firme pétrolière algérienne.

    En mai 2018, alors que tous les experts du secteur des hydrocarbures avaient crié au scandale, l’homme-lige du clan Bouteflika, affirmait que Sonatrach venait de réaliser l’affaire du siècle en rachetant auprès d’Esso Italiana une filiale du groupe américain ExxonMobil, la Raffinerie Augusta en Italie. Il avait soutenu que cette opération est plus rentable que la réalisation d’une raffinerie à Hassi Messaoud pour un coût de 3 à 4 milliards de dollars. Mais en réalité il avait déboursé de l’argent pour s’offrir un tas de ferraille pour une raffinerie dépareillée. Alors que la maintenance du complexe avait ruiné son propriétaire, Ould Kaddour lui offre une solution tombée du ciel en achetant cette station et ses oléoducs.
    Ould Kaddour ne devait jamais accéder à un poste aussi sensible en raison des casseroles qu’il trainait, mais sa proximité avec le clan Bouteflika lui a permis de revenir, en seigneur, à la direction de la Sonatrach.

    Les maillons de la chaîne

    Cette affaire nous renvoie aux dossiers Sonatrach 1 et 2, et dans lesquels est cité nommément l’ancien ministre des hydrocarbures, Chakib Khelil. Dans le cadre de l’enquête diligentée il y a quelques années par le parquet d’Alger, le magistrat instructeur, l’actuel ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, alors procureur général près la cour d’Alger, avait émis en 2013 un mandat d’arrêt international contre Chakib Khelil. L’accusé qui faisait partie du cercle très rapproché de l’ancien Président avait alors fui le pays, le temps de permettre à l’ancien garde des Sceaux, Tayeb Louh, de trouver la parade pour invalider le mandat émis par la justice.

    Ce qui fut fait en arguant un vice de forme, permettant ainsi à Chakib Khelil de revenir au pays et de se lancer dans une véritable campagne de séduction des zaouïas en se posant, pour la « Issaba », comme une alternative en cas de retrait de Bouteflika pour la course à un cinquième mandat. Ce plan fut éventé grâce au Hirak du 22 février 2019. Aujourd’hui, l’homme est sous la menace d’un mandat d’arrêt international qui pourrait être délivré par la justice algérienne tant son nom est cité dans plusieurs affaires et scandales de corruption.

    La justice a également condamné l’ancien ministre de l’industrie, Abdeslam Bouchouareb et émis, à son encontre, un mandat d’arrêt international. Ce dernier, cité à comparaitre dans l’affaire du montage des véhicules et plusieurs autres affaires, a quitté le pays depuis la chute de l’ancien Président et ses relais. Plusieurs autres noms d’acolytes de la Issaba pourront bientôt faire face à la justice algérienne.

    Le général Ghali Belkecir et son épouse, l’ancienne présidente de la cour de Tipaza, qui avaient mis en place une justice parallèle avec le soutien de Tayeb Louh, en fuite à l’étranger, pourraient un jour revenir au pays pour répondre des lourdes charges qui pèsent sur eux.

    C’est dans la même veine que des mandats d’arrêt international ont été lancés, ce dimanche, contre Zitout, Hichem Aboud, Amir Dz et le gendarme déserteur Mohamed Abdallah, s’inscrivent d’ailleurs dans la nouvelle dynamique de la justice algérienne qui veut faire payer ceux qui ont voulu attenter à la stabilité du pays et de le ruiner, d’avilir le peuple par leurs pratiques maffieuses, et surtout osé mettre le pays et ses richesses au seul service de la Issaba et ses relais.
    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 24 mars 2021

    Tags : Algérie, justice, Zitout, Hichem Aboud, Amir Dz, Mohamed Abdallah, Abdelmoumen Ould Kaddour, Sonatrach, Augusta, Bouteflika, Chakib Khelil, Tayeb Louh, Ghali Belkecir, Issaba,



  • Algérie : Eau…raison funèbre

    par Madjid Khelassi

    L’eau sera désormais rationnée…du fait de sa raréfaction cette année. Juste après le mois sacré du ramadan, elle ne coulera dans les robinets qu’un jour sur deux. L’annonce de cette mesure a été faite par le directeur de l’Algérienne des Eaux ( ADE).

    Le rationnement de l’eau potable, est selon lui, dû au faible taux de remplissage des barrages, inhérent à une squelettique pluviométrie cette année. Il ajoute, « si la situation ne s’améliore pas, sur les deux mois à venir, une drastique réduction des plages horaires est inévitable».

    Aussi l’alimentation quotidienne qui se situait entre 10 et 18 heures sur 24, passera entre 6 et 12 heures, voire 1 jour sur 2.

    Face à l’urgence, dit le directeur de l’ADE , plusieurs projets sont à l’étude pour endiguer ou parer à la crise, et les pouvoir publics travaillent sur la réalisation de quatre nouvelles stations pour atténuer le stress hydrique au niveau d’Alger.

    Il estime que le vrai remède est le dessalement de l’eau de mer, et la mise en valeur des ressources prouvées et situées dans le sud, non sans ajouter que l’Algérie dispose de l’une des plus grandes réserves d’eau douce du monde, à savoir la nappe Albienne , d’une capacité de 40 000 milliards de mètres cubes et dont il est possible d’utiliser annuellement l’équivalent de 5 milliards de mètres cubes par an.

    Il poursuit avec le fléau de ce qu’il appelle «les eaux non facturées» qui sont les branchements illicites, et dont l’ampleur dépasse la norme internationale. Il conclut en nous édifiant sur le coût moyen de production du mètre cube qui est de 60 dinars alors que sa commercialisation est fixée à 6,30 dinars !

    En attendant que les eaux de mer et du désert nous abreuvent….allez ! À vos bassines , jerricans, tonneaux ,citernes et tutti quanti.

    Chaque nuit, en cleptomanes du sommeil, les populaces, chaparderont leurs heures de rêves au profit d’une eau presque miraculeuse .Chaque soir, ce sera le requiem du robinet dans une eau…raison presque funèbre.

    Certains quartiers seront à vaux-l’eau, d’autres à eau…risque, quelques uns en eau de boudin voire en eau trouble. Certains zigs seront eau…piquet, eau…four et au moulin humide.

    Et d’autres le prennent déjà du bon côté en psalmodiant…que l’on se retrouvera tous dans l’eau…delà !

    La Nation, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, eau, pénurie,

  • Guerre des « Fake News » entre l’Algérie et le Maroc

    Pedro Canales

    Les gouvernements algérien et marocain se livrent depuis quelque temps à une guerre des mots féroce, avec de fausses nouvelles, de faux arguments et des déformations flagrantes de la réalité des uns et des autres. C’est une bataille de « Fake News », à travers tous les médias possibles, audiovisuels, écrits et, surtout, à travers l’Internet sur les réseaux sociaux.

    Les ministères de la propagande correspondants, dans le plus pur style de Joseph Goebbels, n’existent pas en tant que tels, mais leurs bureaux sont logés dans les services secrets, dans les ministères de l’intérieur et dans une série de comités d’information audiovisuels. Dans les deux pays, il existe, outre les journalistes accros à la propagande officielle, de nombreux hackers et cellules opérant sur les principaux portails des réseaux sociaux, Youtube, Instagram, Twitter, Facebook, dédiés à la production de fausses nouvelles, d’audios manipulés, de vidéos aux dialogues inexistants.

    Par exemple, une vidéo du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu parlant à des journalistes dans un avion circule sur les réseaux. Ils lui attribuent des déclarations telles que celle selon laquelle l’Algérie a demandé 22 millions de vaccins israéliens que Tel Aviv a acceptés, et que, dans le cas hypothétique d’une confrontation militaire entre l’Algérie et Israël, l’armée algérienne – Netanyahu dixit – ne tiendrait pas plus de dix heures. Il s’agit d’intentions totalement fausses visant à humilier le rival maghrébin du Maroc et à créer la confusion au sein de l’opinion publique algérienne, qui est immergée dans les protestations populaires du Hirak, réclamant un changement de régime et l’instauration d’un État de droit avec des libertés démocratiques. Le président Abdelmadjid Tebboune va jusqu’à affirmer que 97 % des fausses nouvelles sur l’Algérie proviennent de sources marocaines et israéliennes.

    D’autres vidéos dont l’origine est plus confuse circulent impliquant l’Espagne. « Les îles Canaries appartiennent au Maroc », dit l’un d’eux. « Nous allons égorger tous les Espagnols qui ne font pas l’éloge de Mahomet », dit un autre. Des déclarations qui cherchent à créer des tares entre Rabat et Madrid au moment où un saut qualitatif dans les relations bilatérales se dessine dans la perspective de la prochaine RAN (Réunion de Haut Niveau) entre l’Espagne et le Maroc, avec la possible rencontre entre le président Pedro Sanchez et le roi Mohammed VI, reportée déjà deux fois.

    Le Front Polisario joue également le jeu des fake news, allant jusqu’à montrer, par exemple, un prétendu drone militaire marocain abattu par sa défense anti-aérienne sur le territoire du Sahara, alors qu’il s’agit d’un engin militaire turc abattu à la frontière entre la Turquie et la Syrie. Sans parler des rapports militaires quotidiens émis par le Polisario sur des attaques présumées contre des garnisons et des unités militaires marocaines, jamais vérifiés ni par la MINURSO ni par des sources journalistiques internationales.

    Au cours de ses 30 années d’existence, la MINURSO a rapporté des milliers de violations du cessez-le-feu entre l’armée marocaine et les milices du Polisario, dont certaines majeures, de mouvements de troupes, de stockage de matériel, de fusillades et d’affrontements armés. La MINURSO compte 235 militaires répartis sur l’ensemble du territoire du Sahara, avec deux installations importantes à Tindouf et El Ayoun. La mission de l’ONU n’a signalé aucun des affrontements rapportés dans les rapports de guerre du Polisario.

    Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette guerre des « Fake News » entre Rabat et Alger, loin de renforcer leur diplomatie, l’affaiblit. En fabriquant autant de fausses nouvelles, certains fonctionnaires finissent par y croire. L’échec de la diplomatie algérienne au Sahel, une région dans laquelle l’Algérie perd de son influence, et en Libye, où le régime n’a pas prévu l’évolution de la situation dans le pays de Kadhafi, montrent une diplomatie qui s’essouffle.

    On pourrait en dire autant du Maroc, où la diplomatie a subi un sérieux revers avec l’issue inattendue de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, qui s’est soldée par une déclaration relativement favorable au Front Polisario dans sa confrontation avec le Royaume du Maroc sur la souveraineté de l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental. Le Conseil demande une « cessation des hostilités » et la création de conditions propices à des « négociations directes entre la République sahraouie (RASD) et le Royaume du Maroc ». Bien que les discussions au sein du CPS n’aient aucun caractère juridique ou résolutoire, et ne changent pas le fait que le seul cadre de discussion sur le conflit du Sahara soit les Nations Unies, la diplomatie marocaine a subi un revers, parce que jusqu’à un jour avant la réunion, elle a présenté le pays promoteur, le Kenya, comme un « ami loyal » et la réunion comme insignifiante, et le lendemain, le Kenya devient inamical et instigateur de la désunion africaine, ce pour quoi Rabat déplore « l’attitude irresponsable et rusée du Kenya et de ses alliés ».

    Cette guerre atypique dans le cyberespace entre les deux voisins du Maghreb est déjà en cours. La seule chose positive est que tant qu’il s’agit d’une guerre des mots, on n’en viendra pas à une guerre des armes.

    Atalayar, 23 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Israël, fake news, MINURSO, guerre médiatique, Giuig, Laaroda, El Arja,

  • Algérie-USA : Un navire américain en escale à Alger

    Le navire de transport de l’US Navy – USNS Yuma (T-EPF 8), spécialisé dans le soutien logistique et l’aide humanitaire, est arrivé ce mardi 23 mars au port d’Alger en provenance du Maroc pour une escale de 48 heures. La visite du bâtiment de guerre américain «est un témoignage du partenariat solide et multiforme entre les États-Unis et l’Algérie, et sert à renforcer la coopération bilatérale en matière de sécurité régionale».

    A son arrivée à Alger, le commandant du navire le capitaine Frank Okata commandement du transport maritime militaire pour l’Europe et l’Afrique et commandant de la Force opérationnelle 63 a affirmé que « l’Algérie est un partenaire hautement compétent, et en travaillant ensemble, nous pouvons améliorer la sûreté et la sécurité maritimes dans la région. »

    « La visite du Yuma est le dernier engagement de haut niveau entre les États-Unis et l’Algérie au cours des derniers mois, et les États-Unis restent très intéressés par le renforcement de cet important partenariat », a déclaré . pour sa part, le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis, Gautam Rana.

    Le navire américain se trouvait le 19 mars au Maroc et devrait poursuivre après Alger sa route vers la Tunisie.
    Aucun exercice n’est prévu au cours de son séjour algérois en raison de la situation pandémique, selon des sources diplomatiques américaines.

    En octobre dernier, le secrétaire américain à la Défense Mark Esper a effectué une viiste en Algérie au cours de laquelle il a rencontré le Président Abdelmadjid Tebboune pour discuter de l’expansion de la coopération militaire bilatérale. Il s’agissait de la première visite en Algérie d’un secrétaire américain à la défense en exercice depuis Donald Rumsfeld en 2006.
    Le commandant de l’AFRICOM, le général Stephen Townsend, a effectué lui aussi une visite en Algérie en septembre 2020 pour discuter de avec le président Tebboune et le général de corps d’armée Saïd Chanegriha des questions liées à la sécurité régionale.

    En janvier dernier, la secrétaire de l’armée de l’air Barbara Barrett et le commandant des forces aériennes américaines en Europe et en Afrique, le général Jeffrey Harrigian, ont visité Alger pour discuter avec leurs homologues algériens de la coopération militaire bilatérale.

    En octobre 2020, le destroyer lance-missiles USS Roosevelt (DDG80) a aussi fait une escale à Alger.

    Le Jeune Indépendant, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, USA, Etats-Unis, US Navy, marine américaine, USNS Yuma (T-EPF 8),

  • Algérie / Equité et transparence

    La révision exceptionnelle des listes électorales a pris fin. Cette étape importante constitue un pas important qui nous rapproche davantage du rendez-vous décisif du 12 juin. L’opération d’assainissement du fichier électoral représente un autre gage de transparence et de crédibilité dans une compétition qui s’annonce prometteuse.

    Jusque-là, le retrait de près de 700 formulaires de candidature, dont près de 300 par les candidats libres, sont des indicateurs d’une participation forte à hauteur des enjeux d’une véritable démocratie, fondée sur le libre choix des citoyens et d’une représentativité réelle dans des institutions légitimes. «Le nouveau mode de scrutin a mis en place toutes les garanties au profit des électeurs pour dessiner les contours de la carte politique», a affirmé le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, prêtant, jeudi dernier, serment avec les membres du Conseil de la nation.

    Dans des élections qui feront date, toutes les garanties de régularité et d’équité ont été accordées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, déterminé à œuvrer à la consolidation de la légitimité institutionnelle et constitutionnelle. La constitutionnalisation de l’Anie et le renforcement de ses prérogatives, inhérentes aux missions de surveillance et de contrôle des sources de financement, confortent le processus électoral.

    A la faveur d’une expérience acquise lors de la présidentielle incontestée, l’Anie est le garant de la transparence, de l’impartialité et de l’égalité des chances, tributaire de la volonté de bannir toute influence sur le déroulement du scrutin et la participation massive de la jeunesse et la société civile, encouragées et soutenues par l’Etat, pour faire entendre leurs voix et s’imposer sur la scène politique.

    Dans cette perspective, en Conseil des ministres, le Président de la République a ordonné de mettre tous les moyens matériels financiers à la disposition de l’Anie pour l’accomplissement de ses missions constitutionnelles dans les meilleures conditions. Les signes de renouveau, attestés par la prise de conscience démocratique et l’engagement de l’Etat de favoriser une compétition intègre et ouverte, interpellent une élite compétente, parmi les jeunes universitaires et les membres de la société civile, en levier du changement incontournable.

    La mise en place impérieuse de l’Observatoire national de la société civile et la maturation du Haut-Conseil de la jeunesse participent d’une démarche qui vise à permettre la formation et l’accès aux responsabilités publiques des nouveaux acteurs érigés en piliers de la nouvelle Algérie.

    Horizons, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, élections législatives, transparence, ANIE,

  • Renouveau de tension entre l’Algérie et le Maroc

    La tension est montée d’un cran entre l’Algérie et le Maroc après l’expulsion de cultivateurs marocains de dattes par l’armée algérienne d’une oasis, aux confins des deux pays.


    Jacques Hubert-Rodier
    Publié le 22 mars 2021 à 13:43
    « Exaction de l’armée algérienne à Figuig », selon le média numérique marocain Le360. « L’oasis de la discorde », affirme l’hebdomadaire marocain « TelQuel ».

    « Provocations marocaines », répond le quotidien algérien « El Watan ». L’oasis de Figuig, située dans la région frontalière au sud-est du Maroc, est devenue l’épicentre des tensions entre Alger et Rabat depuis l’expulsion de cultivateurs marocains de dattes par l’armée algérienne.

    Jeudi dernier, une marche a mobilisé quelque 4.000 personnes pour protester contre cette expulsion.

    « El Watan » va jusqu’à affirmer que « jamais les menaces extérieures contre la sécurité nationale n’ont été aussi précises ».« La menace est aussi bien terroriste qu’étatique », ajoute le journal, en affirmant que le Maroc crée des tensions avec l’Algérie.


    Pour « El Watan », l’expulsion des travailleurs marocains des palmeraies d’El Arja a été décidée parce qu’il s’agit « d’un point de passage important pour les trafiquants de drogue ». Le journal va jusqu’à dénoncer le Palais royal au Maroc, qui contrôlerait un tiers de la production de cannabis. « Bizarrement, écrit encore le journal, le Maroc a redoublé d’agressivité depuis qu’il a procédé à une mise à jour de ses relations avec Israël. »

    Pour « El Watan », l’Algérie est le dernier pays du « front de la fermeté et de la résistance » créé après la visite à Jérusalem de 1977 du président égyptien Anouar el-Sadate. Et dans un avertissement, le quotidien évoque le rôle des forces armées algériennes pendant la décennie noire, pour conclure « c’est une leçon à méditer ».

    Alger hausse le ton à un moment crucial. Dans un autre éditorial, « El Watan » évoque « la détérioration de la situation sociale » près de deux ans après la chute d’Abdelaziz Bouteflika. Une fuite en avant ?

    Les Echos, 22 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Figuig, El Arja, Laaroda,

  • Algérie : Le Gouvernement est-il en train de se noyer dans une goutte d’huile?

    Par Amel Benabi

    La tension sur le marché de l’huile persiste et prend même de l’ampleur au fil des jours. En témoignent ces images ubuesques qui enflamment les réseaux sociaux où l’on voit des citoyens jouer des coudes et des épaules devant une grande surface à Sétif en vue d’obtenir un bidon du précieux liquide.

    Sur d’autres images ont voit un citoyen empiler plusieurs bidons d’huile dans son caddie , expliquant benoîtement que « les prix vont doubler » par « la faute des spéculateurs »

    A la vue de ces images qui n’est pas sans nous rappeler les tristes années des pénuries à la fin des années 80, quand le pays était en faillite financière, on se pose la question de savoir comment le gouvernement compte s’y prendre pour en finir avec cette crise de l’huile qui risque d’être la goutte de l’huile qui fera déborder le vase, à quelques jours du mois de Ramadhan, période où ce produit est fortement demandé par les ménages mais aussi par les fabricants de Zlabia.

    Pour le moment, c’est le statut quo sur fond d’échange d’accusations entre les différents intervenants de la filière qui se rejettent la responsabilité de la tension, attisant du coup la colère des citoyens qui n’en peuvent plus face aux augmentations sauvages qui touchent aussi plusieurs produits de base.

    Issad Rebrab, président du groupe agroalimentaire CEVITAL est intervenu hier , lors de son passage au siège de l’AGEX pour rassurer que ses unités tournement à plein régime et que le stock actuel correspond à 130% des besoins du marché.

    Pourquoi alors cette tension, malgré une disponibilité du produit, comme a tenu à rassurer le patron du premier groupe agroalimentaire national qui s’exprimait en présence du ministre du Commerce?

    Si Issad Rebrab s’est bien gardé d’accuser quelque partie que ce soit, Khaled Belbel président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (FNA), pointe du doigt les commerçants de détail qui seraient selon lui à l’origine de la tension actuelle, en refusant de s’approvisionner chez les producteurs.

    Un responsable des commerçants de détail, qui s’est exprimé lundi sur Ennahar TV, rejette les accusations portées contre sa corporation, expliquant que l’imposition de la facturation réduit considérablement leur marge bénéficiaire .

    Ajoutant aussi que « le producteur a répercuté automatiquement l’augmentation des prix de la matière première sur le marché mondial et la dévaluation du dinar sur le prix de vente au détail, il faut que cette augmentation soit partagée entre les différentes parties ».

    Face à cet échange d’accusations entre les différents acteurs de la filière, le Gouvernement donne l’impression d’assister en spectateur impuissant, incapable d’exercer son pouvoir de puissance publique par rapport à une crise qui risque à tout moment de dégénérer, dans le contexte de tensions tous azimuts que vit l’Algérie.

    Il appartient désormais au Premier ministre, face à l’impuissance de son ministre du Commerce, de prendre les choses en main, en convoquant en toute urgence, producteurs, distributeurs, commerçants de détails, association des consommateurs pour les aider à trouver un accord qui puisse permettre au pays de sortir du goulot de la bouteille…d’huile.

    Algérie1, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, huile de table,

  • Algérie : Rachad ciblé par des mandats d’arrêt internationaux

    DES MANDATS D’ARRÊT INTERNATIONAUX ONT ÉTÉ ÉMIS
    Rachad ciblé par la justice

    par Abla Chérif

    Quatre activistes établis à l’étranger, et bien connus des Algériens pour leurs vidéos virulentes qui inondent la toile, sont désormais catégoriés comme étant des terroristes activant pour le mouvement Rachad par la justice algérienne qui a émis des mandats d’arrêt internationaux à leur encontre.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Mohamed Larbi Zitout, Amir Boukhors plus connu sous le nom de « Amir Dz », Hicham Abboud et un certain Mohammed Abdellah ont été cités dans un communiqué rendu public par le tribunal de Bir-Mourad-Raïs qui retrace également le fil de l’affaire. Selon ce texte, on comprend en effet que tout est parti de l’arrestation d’un certain Ahmed Mansouri, un nom inconnu du grand public mais présenté comme étant un ancien membre du Front islamique (FIS) dissous responsable de milliers de morts durant la décennie noire.

    «Il a rejoint les groupes terroristes et a été condamné en 1994 à la peine capitale avant de bénéficier des dispositions de la Concorde civile», fait savoir le communiqué du procureur du tribunal de Bir-Mourad-Raïs. Le dénommé Mohammed Abdellah est accusé d’avoir « utilisé des documents falsifiés pour retirer des pièces d’identité et des documents de voyage et de création de sociétés ayant servi à financer des activités subversives à travers le mouvement Rachad ».

    Le procureur général indique, d’autre part, que les investigations menées avec l’ancien activiste du FIS dissous ont démontré qu’il préparait avec Amir Dz, Hichem Abboud et Mohamed Abdellah une opération visant à «mettre sur pied des plans d’atteinte à l’ordre public, notamment l’exploitation du Hirak (…) dans le but de le faire sortir de son caractère pacifique». Ils sont poursuivis pour «adhésion à un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’État et l’unité nationale, financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’État et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle ».

    Larbi Zitout est, lui, poursuivi pour «gestion et financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’État et l’unité nationale, faux et usage de faux et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle ». Ce dernier est considéré comme étant l’un des principaux dirigeants du mouvement Rachad.

    Les noms les plus connus figurant dans la liste du groupe publiée par la justice algérienne se trouvent réfugiés dans des capitales étrangères d’où ils activent notamment en diffusant des vidéos très virulentes à l’égard du pouvoir en place et de l’institution militaire en particulier. Cet activisme qui redouble d’intensité selon les évènements que traverse le pays est considéré comme étant la face visible des tentatives de déstabilisation à l’égard de l’Algérie.

    Sans nommer les concernés, des communications officielles de membres du gouvernement et même du ministère se multiplient depuis plusieurs semaines pour dénoncer le contenu des pages internet (sur les réseaux sociaux) gérées à partir de l’étranger. Il faut également rappeler qu’un doigt accusateur a été pointé dans cette direction lors de l’éclatement de l’affaire de l’ancien secrétaire particulier du défunt Gaïd Salah.

    Dans un communiqué rendu public par les services de sécurité, Guermit Bounouira avait été accusé d’avoir dérobé des documents sensibles du ministère de la Défense, d’avoir fait fuiter des informations confidentielles et de les avoir mises à la disposition d’agitateurs établis à l’étranger avec lesquels il était en contact.

    La même source a également fait savoir que ces individus, eux aussi en fuite et recherchés par la justice, étaient, à leur tour, chargés d’un travail de propagande basé sur les informations mises à leur disposition. Une allusion claire à « Amir dz », Larbi Zitout et le reste des membres du groupe cité par le communiqué du tribunal de Bir-Mourad-Raïs.

    Ce qu’il faut savoir est que tous les mis en cause ont déjà des affaires avec la justice algérienne. Le 17 février dernier, Hicham Abboud a, par exemple, fait l’objet d’une condamnation à sept ans de prison et à la confiscation de tous ses biens par le tribunal de Chéraga pour « atteinte à l’unité nationale et participation à une entreprise de démoralisation de l’armée ».

    Comme les autres activistes recherchés par la justice algérienne, il a fait également l’objet d’un mandat d’arrêt international. « Amir Dz » fait à lui seul l’objet de sept mandats d’arrêt internationaux mais n’a jamais fait l’objet de condamnation à l’extradition.

    La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si la nouvelle qualification donnée à leurs activités est à même de modifier la situation.
    Le fait de les avoir classés terroristes devrait en principe amener à changer la donne et la manière de percevoir leur dossier par les autorités des États les abritant.

    Le Soir d’Algérie, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, Rachad, Mohamed Larbi Zitout, Amir Boukhors, Hicham Abboud,

  • Pékin soutient ‘‘la vision d’une Algérie nouvelle’’

    La Chine apporte son soutien la « vision d’une Algérie nouvelle » prônée par le président Abdelmadjid Tebboune, a indiqué, hier, son ambassadeur à Alger.« Dans l’ère post-pandémique, la Chine et l’Algérie continueront d’approfondir leur coopération pratique dans divers domaines. Comme le dit le proverbe chinois, ce n’est qu’en hiver que l’on se rend compte que le pin et le cyprès se fanent tard », affirme l’ambassadeur Li Lianhe dans une tribune publiée ce lundi sur l’organe étatique anglophone chinois China Daily. « La pandémie a mis en évidence la force de l’amitié entre les deux pays et les avantages de leur coopération pratique. Le président Tebboune a proposé l’année dernière ‘’Construire une nouvelle Algérie’’. Maintenant, le pays consacre ses efforts à la réalisation de cette vision et de la prospérité économique », soutient l’ambassadeur chinois.

    « En tant que bon ami, bon partenaire et bon frère de l’Algérie, la Chine souhaite partager sa propre expérience de développement, aider les entreprises chinoises à continuer à participer à la construction économique et sociale en Algérie, et à renforcer la synergie de l’Initiative ceinture et route avec la vision d’une ‘’Algérie Nouvelle’’ », souligne M. Li Lianhe.« La Chine creusera plus profondément pour exploiter l’énorme potentiel de la coopération bilatérale dans divers domaines, enrichir le contenu du partenariat stratégique global sino-algérien et bâtir une communauté sino-algérienne avec un avenir commun », fait savoir l’ambassadeur de Chine en Algérie. La Chine  » s’opposera fermement à toute ingérence extérieure dans les affaires intérieures » de l’Algérie.

    « Dans le cadre des efforts conjoints des deux pays dans le cadre de l’Initiative ceinture et route et de la vision d’une ‘’Algérie Nouvelle’’, la coopération sino-algérienne ne cessera de libérer davantage son grand potentiel et pavera un avenir meilleur pour le partenariat stratégique global sino-algérien », avance dans le même cadre Li Lianhe. « La Chine continuera, comme toujours, à soutenir l’Algérie dans la poursuite d’une voie de développement adaptée à ses conditions nationales et s’opposera fermement à toute ingérence extérieure dans ses affaires intérieures », soutient par ailleurs l’ambassadeur chinois en Algérie, indiquant en outre que son pays « offrira des avantages à l’Algérie lorsque celle-ci achètera des vaccins chinois, et s’opposera fermement à tout nationalisme dans la distribution des vaccins Covid-19 ».

    Chine, premier fournisseur de l’Algérie

    Premier fournisseur de produits à l’Algérie avec un excédent commercial en sa faveur de 4,2 milliards de dollars durant les 11 mois de 2020, la Chine a eu la part du lion dans les plans de relance économiques lancés durant les années 2000. Les entreprises chinoises ont obtenu des milliards de dollars de contrats dans le BTP en Algérie sous le règne du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Elles ont construit l’autoroute est-ouest, la Grande mosquée d’Alger, le Centre international des conférences de Club-des-pins, des milliers de logements ADDL, des pénétrantes autoroutières comme celle de Bejaia, etc.La Chine va également construire le grand port du centre à Cherchell et dont les travaux devraient être lancés d’ici l’été.

    L’Est Républicain, 23 mars 2021

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  • Algérie : Mandat d’arrêt international requis contre Zitout, Aboud et Boukhors pour atteinte à l’ordre public

    Le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs a requis hier le placement sous mandat de dépôt de l’accusé Mansouri Ahmed, et l’émission d’un mandat d’arrêt international contre les accusés Zitout Mohamed Larbi , Aboud Hichem, Boukhors Amir et Mohamed Abdellah, poursuivis dans « une grave affaire pénale d’atteinte à l’ordre public et la sécurité et la stabilité de l’Etat ».

    « Conformément aux dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Rais porte à la connaissance de l’opinion publique les faits d’une grave affaire pénale d’atteinte à l’ordre public, à la sécurité et la stabilité du pays, une affaire en cours de traitement judiciaire après de profondes investigations menées pendant plusieurs mois ayant permis d’identifier ses commanditaires, parmi eux des activistes sur la toile », a précisé un communiqué du procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs.

    « Il s’agit de l’affaire du dénommé (M.A) qui utilisait des documents falsifiés pour retirer des pièces d’identité, des documents de voyages. Il a également créé des sociétés qui lui ont permis de bâtir un réseau de financement d’activités subversives à travers le mouvement Rachad.

    Parmi les commanditaires figure le nom du dénommé Zitout Mohamed Larbi au sujet duquel les investigations ont prouvé plusieurs rencontres avec le dénommé (M.A) dans des pays voisins où il a reçu des sommes importantes utilisées sous le couvert des sociétés pour le financement des activités secrètes du Mouvement Rachad, notamment la location de biens pour abriter les réunions dudit mouvement », a ajouté la même source.

    « Membre d’un parti dissous au début des années 90, le dénommé (M. A) a rejoint les groupes terroristes et a été condamné en 1994 à la peine capitale avant de bénéficier des dispositions de la Concorde civile », a expliqué le communiqué du procureur de la République. « L’activité commerciale du dénommé (M.A) consistait dans l’importation et l’exportation de pièces détachées des imprimantes et d’achat et de vente de véhicules. Une société créée et financée par les fonds versés par Zitout Mohamed Larbi à travers un pays du voisinage d’un montant global de plus de 50.000 USD, une somme qui a été introduite sur le territoire national par des trafiquants activant au niveau des zones frontalières.

    Certains bénéfices ont été transférés vers les comptes personnels de Zitout Mohamed Larbi par d’autres intermédiaires, dont certains de nationalité étrangère, avec lesquels il a pris contact via les réseaux sociaux », précise le communiqué. Le suspect a également établi des contacts avec « plusieurs autres personnes via les réseaux sociaux, dont Abderrahmane Kamel, Aboud Hichem, Boukhors Amir, El Merri Mohamed et Mohamed Abdellah.

    Les investigations techniques ont confirmé que le mis en cause avait établi réellement des contacts avec ses personnes afin de mettre sur pied des plans d’atteinte à l’ordre public notamment l’exploitation du Hirak que vit le pays dans l’objectif de le faire sortir de son caractère pacifique », ajoute-t-on de même source. « Après plusieurs mois d’investigations secrètes sur les activités du dénommé (M.A) et la collecte de preuves suffisantes contre lui, il a été arrêté en date du 28 février 2021 et présenté par devant nos services. Une fois confronté aux preuves techniques, il a reconnu tous les faits », selon le communiqué.

    Selon le même texte, « le mis en cause est poursuivi pour appartenance à un groupe terroriste visant la sécurité et l’unité nationales, financement d’un groupe terroriste, faux et usage de faux, usage d’un nom d’un tiers dans des circonstances qui ont déterminé l’inscription d’une condamnation au casier judiciaire et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle organisée ».

    Dans la même affaire, le dénommé Zitout Mohamed Larbi est poursuivi pour gestion et financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’Etat et l’unité nationale, faux et usage de faux et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle. A leur tour, « les dénommés Aboud Hicham, Boukhors Amir et Mohamed Abdellah sont poursuivis pour adhésion à un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’Etat et l’unité nationale, financement d’un groupe terroriste ciblant la sécurité de l’Etat et blanchiment d’argent dans le cadre d’une bande criminelle ».

    « Des actes prévus et condamnés par les articles 87 bis, 87 bis 1, 87 bis 3, 87 bis 4, 249, 222, 389 bis, 389 bis 2 du code pénal et de l’article 3 de la loi relative à la prévention contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme », a précisé le communiqué du procureur de la République qui a également requis l’émission d’un « mandat de dépôt contre l’accusé Mansouri Ahmed et un mandat d’arrêt international à l’encontre de Zitout Mohamed Larbi, Aboud Hicham, Boukhors Amir et Mohamed Abdellah ». Après avoir auditionné le mis en cause (M.A) qui a reconnu l’ensemble des faits qui lui ont été reprochés, le juge d’instruction a ordonné son placement en détention provisoire, a conclu le communiqué.

    L’Est Républicain, 23 mars 2021

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