Catégorie : Algérie

  • Algérie : Délires ramadanesques!

    par Kamal Guerroua


    A quelques jours seulement du mois de Ramadhan, le marché flambe d’une manière aussi surprenante qu’inexplicable! Sur les réseaux sociaux, des dizaines d’internautes appellent au boycott de l’achat de la viande du poulet qui, selon eux, affiche des prix incroyables. Les yeux rivés sur son porte-monnaie, l’Algérien sait que la situation est loin d’être maîtrisée. Tandis que certains parlent de spéculation, d’autres croient dur comme fer que c’est de la manipulation.

    Mais pourquoi manipulation? Parce qu’en un mot, la flambée des prix devient une tradition « inoxydable » en pareille saison sous le regard quasi indifférent de l’Etat. Mais qui régule les prix, pardi ? Comment les régule-t-on ? Y a-t-il déjà contrôle? Si la réponse est par l’affirmative, comment en est-on arrivé là, alors ?

    C’est-à-dire coincé dans ce cercle vicieux où le citoyen-consommateur tombe toujours victime dans la nasse des spéculateurs-prédateurs ? Préciser les responsabilités est une étape importante pour dénicher la bonne graine de l’ivraie, répondent d’aucuns, emplis d’un grand optimisme. Or, comment cela pourrait-il être possible dans un climat de suspicion générale où l’agriculteur accuse le grossiste et le grossiste accuse les pouvoirs publics, quand ceux-ci jettent l’opprobre sur le marchand et le marchand accuse à son tour le client et le client-consommateur accuse tout le monde? Ça s’appelle la machine de renvoi de balle à l’algérienne : tout le monde accuse tout le monde, sans que l’on sache de quoi il l’accuse et pourquoi il l’accuse et le contenu de son accusation. Ce qui crée une grande cacophonie que personne ne comprend ni n’a envie de comprendre, faute de temps et d’énergie.

    En somme, la vox-populi algérienne est en plein délire, alors qu’aucun remède n’est proposé pour atténuer son angoisse. Une angoisse, du reste légitime, parce qu’elle touche directement le pouvoir d’achat des ménages. Comment, cette question est à poser aux autorités, un père de famille de quatre enfants, avec le salaire minable de la fonction publique, peut-il nourrir sa marmaille, dans un tel contexte, s’il ne s’endette pas ou s’il ne va pas dans l’informe l?

    La question est sérieuse, alors que le dinar ne cesse de baisser, face à une inflation qui ne cesse de grimper. Les signaux sont au rouge et il est grand temps de mettre le holà à ces tours de passe-passe « mercantilistes » des spéculateurs, pour assurer une vie digne aux Algériens.

    Le Quotidien d’Oran, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, Ramadhan, viande, poulet, prix,

  • les Algériens moins heureux que les Libyens, selon un récent sondage commandé par l’ONU

    Comment mesurer le bonheur d’un individu ? Aucun psychologue, psychiatre ou philosophe ne pourra répondre à cette question. Toutefois, à l’échelle d’un pays, il existe une série de critères qui peuvent indiquer si une communauté, une société, un peuple, vivent bien ou non. Cette année, un rapport attribue à l’Algérie une place peu reluisante dans le concert des nations.

    L’Algérie occupe la 109e place dans le classement du Rapport mondial du bonheur, loin derrière la Libye qui y occupe le 80e rang, en dépit de 10 ans de guerre civile, le Maroc (97e) et devant la Tunisie (122e) ainsi que la Mauritanie (134e).

    Sans surprise, la Finlande, l’Islande, la Suisse et d’autres pays d’Europe occidentale forment le gratin des gens heureux alors que l’Afghanistan, terre de malheur par excellence, ferme le tableau.

    Qu’est-ce qui justifie cette posture de l’Algérie qui est le plus vaste territoire de son continent par la superficie, le dixième dans le monde ; l’un des plus grands producteurs d’hydrocarbures, dont la position géographique en fait un trait d’union entre l’Europe et l’Afrique ?

    L’enquête publiée périodiquement par le Réseau des solutions de développement durable des Nations Unies combine plusieurs critères pour établir son palmarès. Le sondage interroge ainsi le panel sélectionné sur la solidarité sociale dont bénéficient les individus en cas de problème, sur les libertés individuelles et sur les choix de vie, sur le degré de la corruption qui sévit dans la société ainsi que sur son état général de santé.

    Concernant ce dernier point « la santé mentale a été l’une des victimes à la fois de la pandémie et des confinements qui en ont résulté », indique le rapport. « Lorsque la pandémie a frappé, il y a eu un déclin important et immédiat de la santé mentale dans de nombreux pays du monde ».

    En Algérie, l’accès aux soins est gratuit mais la qualité du système de santé est souvent décriée par les usagers. D’ailleurs, les hauts responsables et leurs familles se soignent en règle générale à l’étranger puisque les établissements hospitaliers en Algérie ne répondent pas aux standards internationaux. Même les cliniques privées du pays dont les coûts de prise en charge ne sont pas à la portée du commun des mortels n’attirent pas les malades aisés. Ceux-ci préfèrent aller en Tunisie, en Turquie ou, pour les plus fortunés, en Europe.

    Un pays conservateur

    Pour ce qui est des libertés individuelles, l’Algérie demeure un pays très conservateur où les droits de la personne ne comptent pas s’ils contreviennent un tant soit peu aux valeurs dominantes dans la société. Que ce soit en matière de religion, de traditions ou de comportements en public, la société et parfois même l’Etat répriment les attitudes rebelles à l’ordre établi. Hormis l’ibadisme dont se réclame une infime minorité d’Algériens, l’uniformisation de la croyance spirituelle ne tolère pas non plus les autres rites de l’islam, tels que le chiisme ou certaines confréries qui ne cadrent pas avec le dogme malékite.

    La corruption comme frein au bonheur

    Sur un plan profane, les libertés politiques et d’expression sont sévèrement contrôlées. Critiquer publiquement un corps constitué, le président de la république ou certaines institutions de l’Etat est un acte qui peut mener son auteur en prison. En 2020, plusieurs activistes du Hirak ou des réseaux sociaux ont été embastillés, sous de lourdes charges pour leurs opinions politiques et parfois pour des traits d’humour postés sur Facebook.

    Le Rapport mondial du bonheur considère, par ailleurs, la propagation de la corruption dans un pays comme un frein au bonheur. Cette question remue justement en profondeur les entrailles des Algériens. Dès le début du mouvement populaire du 22 février 2019, le slogan « klitou leblad ya essarakine (vous avez dévoré le pays, espèce de voleurs) » était très mobilisateur. Quelques mois plus tard, deux chefs de gouvernement, plusieurs ministres et hauts fonctionnaires, des élus locaux ainsi que hauts gradés de l’armée ont été confondus de diverses forfaitures et malversations. Jusqu’à aujourd’hui, et en dépit d’une contestation de plus de deux ans dans tout le pays, la moralisation de la vie publique n’est pas encore clairement établie.

    L’autre malheur qui découle, en fait, de la situation précédente, c’est la bureaucratie décourageante, embolique et si monstrueuse qui règne dans l’administration. L’ogre avale d’un tenant l’enthousiasme des plus tenaces et réduit en cendres les volontés les plus déterminées. Si dans les pays sérieux, l’administration fonctionne sur la base de règlement, ici elle obéit aux humeurs, aux intérêts et, parfois, au diktat des préposés, du grand responsable, au planton en passant par le guichetier.

    Égoïsme, avarice, méfiance, indifférence

    En matière de solidarité et de soutien, il existe certes un filet social et quelques associations caritatives qui viennent en aide aux plus fragiles. On est cependant loin des mesures qui peuvent garder un minimum de dignité à ceux qui ne peuvent plus se prendre en charge par eux-mêmes. L’explosion du nombre de mendiants et celui des malades mentaux dans les rues, le recours aux psychotropes chez les jeunes, la hausse de la petite délinquance témoigne du relâchement du tissu social. Des familles entières dorment à la belle étoile, des femmes seules, souvent âgées, n’ont plus de toits sur la tête ni de soutien, sont livrées à elles-mêmes et ne vivent que d’expédients. Les effets de la crise sanitaire vont augmenter le nombre des nécessiteux sans que l’Etat ne puisse les prendre en charge à cause de la baisse de ses revenus.

    Même l’entraide qui était une des qualités de la société algérienne est en train de disparaître au profit d’un égoïsme exacerbé. Confrontés à la cherté galopante de la vie sans que les salaires ne soient adaptés à cette évolution, l’avarice, la méfiance et l’indifférence deviennent des valeurs répandues.

    En résumé, l’Algérie n’est certes pas un enfer qui détruit la chair et les os de ses habitants, mais elle mérite amplement sa 109e place du classement du rapport sur le bonheur récemment publié.

    Mohamed Badaoui

    La Nation, 21 mars 2021

    Tags : Algérie, Libye, Maroc, bonheur, classement,

  • Algérie : Le Ramadhan, la difficile équation

    Au moment où les pouvoirs publics tentent de maintenir le contrôle parfait sur la pandémie de la Covid-19 et s’activent pour accélérer la campagne de vaccination, les citoyens appréhendent le prochain mois sacré. Le dernier Conseil des ministres a bordé dans ce volet, la question des viandes rouges qui seront importées pour répondre à une demande, forcément en hausse, durant le mois sacré.

    Mais l’alimentation du marché par ce produit très consommé ne résout pas toute l’équation du prochain Ramadhan. Le prix poulet a augmenté au point où il constitue une sérieuse préoccupation pour les ménages. Baissera-t-il la veille du premier jour du mois sacré ? L’importation des viandes rouges impactera-t-elle positivement le marché de la volaille ? Il est difficile de répondre à ces question, tellement les déclarations des responsables habilités sont hésitantes. En réalité, on en sait rien. La même remarque peut être faite sur l’incontournable légume-vedette qu’est la pomme de terre. Pour l’heure, celle-ci n’est visiblement pas présente en quantité sur les marchés du pays. Et pour cause elle est cédée au double de son prix habituel. Les professionnels de la filière tentent de rassurer les consommateurs, mais rien n’est moins sûr.

    Au ministère du commerce, on se veut rassurant. Le premier responsable du département annonce un renforcement considérable du contrôle de la qualité et prédit un Ramadhan avec un minimum de dégâts sur la santé des consommateurs. Mais il manque au discours beaucoup de chiffres et de conviction. Kamel Rezig saura-t-il régler le problème de l’huile de table à temps ? Là aussi, il n’existe aucune assurance.

    Cela pour dire que tous les ingrédients pour réussir le jeûne ne sont pas tous réunis. Les citoyens sont, à juste titre, inquiets. Et pour cause, les promesses, nous en avons chaque année, mais tout compte fait, nous constatons qu’aucune n’est véritablement tenue. Dans le combat que mènent les pouvoirs publics contre les spéculateurs de tout bord, ces derniers parviennent immanquablement à prendre le dessus et à faire vivre aux Algériens une première semaine de Ramadhan financièrement désastreuse.

    A à peine un mois du rendez-vous, les Algériens appréhendent une inflation record. Mais à la décharge du gouvernement, il faut rappeler la grande mobilisation de l’année dernière où les contrôles systématiques ont permis de casser le dos à la spéculation. Espérons que cette mobilisation soit au rendez-vous cette année encore.

    Nabil G.

    Ouest Tribune, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, Ramadhan, coronavirus, covid 19, viandes rouges, poulet, prix,

  • Algérie : Vote à nains…levés

    Par Madjid Khelassi

    39 partis et 25 listes indépendantes ont retiré leurs dossiers de candidature pour les élections législatives du 12 juin 2021. C’est ce qu’a affirmé jeudi 18 mars, le président de l’autorité nationale indépendante des élections Mr Mohamed Charfi, dans une déclaration à la presse ,en marge de la prestation de serment avec les membres de son conseil. Il ajoute que l’inscription sur les listes électorales, qui a démarré mardi, connaît un rythme croissant et à atteint le chiffres de 600 inscrits à jeudi 12 heures. Ça se bouscule au portillon du koursi ensorceleur…on dirait !

    Mais qu’est-ce qui fait courir les algériens vers la politique? Une place au soleil et dont l’opportunisme motive tout? Un vrai désir de changer les choses? Crier au voleur dans une maison vide? Ou être coûte que coûte la star de son village natal?

    Que d’histoires depuis la première législature de 1976…De Boubagra à Naima Salhi. Du CNT et ses retraités à vie sifflant 40 briques par mois. De Ould Abbes à Tliba via le siège à 7 millards de centimes. Des votes à nains…levés, aux cadenas de Moad Bouchouareb. Quelle riche histoire parlementaire parsème le palais Zirout ! Quelle épopée !

    600 inscrits déjà pour le 12 juin 2021 ! Énorme cadastre humain qui ne nous veut que du bien ! Ça va chauffer d’ici le 12 juin prochain…l’imprécation des nouveaux acteurs de la future scène parlementaire s’inscrit déjà en record. Et les places au balcon de l’hémicycle s’annoncent très disputées.

    Portrait-robot d’un parlementaire ou en langage plus trivial d’un député : Matité prononcée de la vie d’avant, ex zig à la parole confisquée désirant hurler…de sa voix retrouvée, ex député des partis satellites surnommé «The Revenant» , homme d’affaires draguant la postérité, ex placardisé du système voulant prendre une revanche sur un sort qu’il estime injuste, morceau de Kafka égaré en Algérie. La liste quincaillerie politique est aussi longue qu’un jour sans pain.

    A vos marques ! La nature politique a horreur du vide. Et les opportunistes l’aiment jusqu’à la folie.

    La Nation, 22 mars 2021

    Tags : Algérie, élections législatives, candidatures,

  • L’Algérien Riyad Mahrez s’offre un magnifique appartement

    Riyad Mahrez de Man City achète une maison de 2 millions de livres sterling avec Taylor, la fille de la star RHOC Dawn Ward, après être sorti ensemble pendant un an.

    La star de Manchester City, Riyad Mahrez, achète une maison de 2 millions de livres sterling avec son amoureuse, étudiante en mode, un an seulement après leur première rencontre.

    Taylor Ward – la fille de la star millionnaire des Real Housewives of Chelsea, Dawn – a emménagé dans un penthouse loué en centre-ville avec le joueur algérien.

    Mais ils viennent de terminer la construction d’un appartement de luxe à proximité et font actuellement appel à Arista, la société de décoration intérieure haut de gamme de Dawn, pour aménager l’endroit.

    Dawn a fait fortune en développant des propriétés à Manchester et dans le Cheshire et vit dans un manoir de 15 millions de livres sterling avec son mari Ashley, ex-joueur de la Premier League.

    Un ami nous a dit : « Cela semble être un grand pas si tôt dans leur relation, mais si vous ignorez l’étiquette de prix, c’est juste un cas de deux personnes amoureuses qui achètent un endroit ensemble.

    « Dawn et Ashley sont très heureux pour eux, et Dawn supervise les rénovations elle-même pour s’assurer que le nouvel appartement soit totalement incroyable dans tous les sens. »

    Le père de deux enfants, qui gagne 200 000 £ par semaine, et Taylor ont commencé à se fréquenter l’année dernière après sa séparation avec sa femme Rita.

    The Sun, 22 mars 2021

    Tags : Algérie, Riyad Mahrez, Manchester City, Taylor Ward,

  • Législatives du 12 juin: Clôture aujourd’hui de la révision des listes électorales

    La révision exceptionnelle des listes électorales en prévision des élections législatives du 12 juin prochain sera clôturée aujourd’hui, une opération qui a duré huit jours et dont l’objectif était de mettre à jour le fichier électoral. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait signé jeudi dernier le décret portant convocation du corps électoral pour
    l’élection des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN). C’est ainsi que l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) avait invité les citoyens et les citoyennes non inscrits sur les listes électorales, en particulier ceux âgés de 18 ans le jour du scrutin, à s’inscrire au niveau de la commission communale de révision des listes électorales dans la commune de leur résidence. Les citoyens résidant à l’étranger ont été invités, pour leur part, à se rapprocher des commissions de révision des listes électorales au niveau des représentations diplomatiques ou consulaires pour leur inscription. Lors du référendum sur la révision de la Constitution du 1er novembre 2020, le corps électoral s’élevait à 24 475 310 électeurs et électrices, dont 23 568 012 résidant en Algérie et 907 298 à l’étranger, selon les chiffres communiqués par l’Anie.

    Des élections démocratiques traduisant le véritable changement
    Intervenant dimanche, lors de la réunion du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a mis l’accent sur la nécessité de «mettre tous les moyens financiers et matériels à la disposition de l’Anie pour lui permettre de s’acquitter de ses missions dans les meilleures conditions». Il a instruit de prendre «toutes les dispositions administratives et financières relatives à l’appui et à l’encouragement de la participation des jeunes à cette échéance électorale, pour concrétiser des élections démocratiques qui traduisent le véritable changement». Le chef de l’Etat a également ordonné d’assurer la gratuité des salles, des affiches publicitaires et de leur impression au profit des jeunes candidats et de charger les services des walis de créer un mécanisme administrativement adéquat. Le président de l’Anie, Mohamed Charfi, a fait état dimanche du retrait de près de 700 formulaires de candidature par les partis politiques et 300 autres formulaires par des candidats indépendants, en prévision des législatives. Compte tenu de l’expérience acquise par ses membres et délégués lors des précédentes échéances, l’Anie est «déterminée» à organiser des élections où les voix des électeurs «seront protégées», a-t-il poursuivi, ajoutant que «le nouveau mode de scrutin a mis en place toutes les garanties au profit de l’électeur pour dessiner les contours de la carte politique du pays». L’organisation d’élections législatives figurait parmi les engagements pris par le Président Tebboune, dans son programme politique en 54 points. Dans un discours à la Nation prononcé le 18 février dernier, il avait annoncé la dissolution de l’APN et l’organisation d’élections législatives anticipées. Dans une entrevue début mars avec des responsables de médias nationaux, le chef de l’Etat avait indiqué qu’un changement profond du gouvernement interviendra après les prochaines élections législatives, «en fonction de l’issue de ces échéances».

    Impératif de moraliser la vie politique

    La convocation du corps électoral est intervenue après l’approbation en Conseil des ministres, le 7 mars dernier, d’un projet d’ordonnance portant loi organique relative au régime électoral. Le président de la République avait donné, lors de ce Conseil, des orientations consistant notamment en la nécessité de bannir dans toutes les étapes du processus électoral l’argent, sous toutes ses formes, notamment l’argent sale, «en concrétisation du principe d’égalité des chances entre candidats».

    Il avait aussi insisté sur la moralisation de la vie politique «en barrant la route à toute tentative de manipulation consacrée par l’ancien code électoral» et sur «le recours impératif aux commissaires aux comptes et comptables agréés issus des wilayas mêmes des candidats pour le contrôle minutieux des sources de financement».

    Le Président avait, en outre, appelé à la révision de la condition d’âge pour la candidature des jeunes et au relèvement, à la moitié au lieu du tiers, de leur quota sur les listes électorales, ainsi que l’augmentation au tiers, du quota des jeunes universitaires sur les listes électorales, «en appui aux compétences nationales et diplômés des universités à travers tout le pays», tout en plaidant pour l’encouragement de la représentation de la femme, en parité et égalité sur les listes électorales, afin d’abroger le système des quotas.
    Meriem Benchaouia

    Le Jour d’Algérie, 22 mars 2021

    Tags : Algérie, éléctions législatives, 12 juin, ANIE, révision des listes électorales,

  • Algérie / Législatives : Mission difficile pour les jeunes candidats

    Une simple lecture des chiffres dévoilés par l’Autorité nationale indépendante des élections est déjà un puissant indicateur.

    Plus de sept cents formulaires de candidature ont été retirés par les partis politiques, alors que pour les indépendants leur nombre a atteint les 300. A l’heure actuelle, ces chiffres cachent mal le faible engouement et le manque de dynamisme des potentiels postulants à la députation.

    Pour les observateurs, mille formulaires retirés seulement c’est vraiment très peu par rapport au nombre des wilayas (48 plus les dix nouvelles circonscriptions nouvellement créées), les dairas , près de 500, ou les communes (1542).

    En dépit des facilitations offertes par l’Etat pour encourager les jeunes à s’intégrer dans la vie politique, à travers la gratuité des salles destinées aux meetings et autre rassemblements, ainsi que la disponibilité des panneaux publicitaires, des partis politiques trouvent des difficultés pour former leurs listes de candidatures.

    L’opération de charme qui vient de commencer depuis trois semaines environ trébuche sur plusieurs points. Sadek, un sexagénaire, transfuge du vieux FLN, mais cadre dirigeant d’un petit parti politique, est anxieux: ” J’avoue que c’est difficile de convaincre aujourd’hui. D’abord, il faut dénicher l’oiseau rare, un universitaire doublé de moralité irréprochable, sans passé douteux, et surtout un peu formé sur le plan politique. Puis le convaincre de faire partie d’une liste d’une quarantaine de personnes. Ce n’est pas facile”.

    Pour Sadek, à qui on l’a confié la lourde tâche de confectionner cette fameuse liste, les législatives anticipées ont surpris tout le monde, aussi bien les partis politiques, notamment les petits encore mal-préparés, que les associations nationales et locales, qui étaient un peu éloignées de la vie politique. “Le temps presse pour nous. Le mois du Ramadhan sera cruciale. Il faut donc faire vite pour attirer des jeunes candidats et surtout des candidates universitaires”.

    D’autres militants de partis pensent que l’une des plus grandes contraintes qui va peser durant cette première phase, c’est sans doute la campagne de sensibilisation sur les nouvelles modalités du vote, le mode du scrutin, dont plusieurs jeunes ne connaissent pas encore le contenu. Ils notent l’absence de toute campagne de communication ou d’explication par l’ANIE sur ce vote, dont beaucoup de dispositifs ont changé.

    D’autres cadres estiment que la difficulté demeure cette quête de signatures en faveur des candidats des partis politiques. “L’opération est délicate et très ardue. Pour gagner les élections, il faut gagner d’abord ces signatures. Ce n’est pas une bataille aisée même pour les formations politiques”, nous dit Brahim, un politique aguerri.

    Il signale que les jeunes ne sont pas totalement portés sur la chose politique et ignorent presque tout de l’action électorale. Il a indiqué que même les partis politiques les plus connus n’arrivent pas à trouver le bon créneau pour mobiliser au moins une centaine de jeunes par commune, qui serait la base arrière de tout activité politique.

    Brahim pense aussi que durant les dernières années, les partis politiques n’ont pas fonctionné réellement, se contentant des quotas attribués à chaque élection législative ou communale. “Nous fonctionnons comme des appareils de rente.

    Le jeu était fermé pour tout le monde, pour les nouveaux cadres, les ingénieurs, les architectes, les médecins, les enseignants, les jeunes intellectuels ou activistes dans le mouvement associatif. Les partis étaient des organes en forme de muraille. Ce n’est pas en quelques jours que la mentalité va changer”, révèle Brahim.

    Chez les potentiels candidats indépendants, c’est la même angoisse. Celle du parcours du combattant qui les attendent durant ce processus électoral. Pour Anis M., la ferveur existe, l’espoir de faire quelque chose est présente, mais la tâche est complexe. “Je suis candidat certes. Je veux être un parlementaire.

    J’ai mon propre programme pour ma wilaya que je connais très bien, puisque je suis cadre dans une administration régionale, mais je suis obligé de chercher d’autres candidats intéressés comme moi. Il me faut déjà plusieurs pour établir une liste. Comment dois je faire?. La loi a surtout aidé les jeunes membres d’une association ou actifs dans un mouvement bénévole”.

    La crainte de retomber dans les mêmes travers des précédentes expériences pèse sur l’esprit de ces jeunes. Certes, il n’y a plus de hiérarchisation, plus de tête de liste, le mode du scrutin a permis à l’électeur d’être libre de choisir le candidat qu’il préfère sur une longue liste.

    La représentation proportionnelle au vote préférentiel sur une liste ouverte est un acquis immense pour les jeunes candidats. Or, c’est la confection d’un programme commun, une liste commune et une campagne collective qui deviennent une mission impossible.

    Le Jeune Indépendant, 22 mars 2021

    Tags : Algérie, éléctions législatives, candidats,

  • Algérie : Le RCD, deuxième parti politique à décider de boycotter les élections législatives du 12 juin

    Le parti Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), l’un des principaux partis d’opposition en Algérie, a annoncé sa décision de boycotter les élections législatives anticipées qui se tiendront le 12 juin prochain.

    Le boycott a été décidé lors de la session générale du conseil national du parti tenue à Alger samedi, rapporte la presse algérienne, indiquant qu’il a été décidé à l’unanimité par les membres du conseil, qui ont explicitement rejeté la décision adoptée par les autorités et ont exprimé leur soutien au mouvement de protestation en cours dans le pays (Hirak).

    « C’est dans ce contexte de répression, de détention de prisonniers d’opinion, de restrictions des libertés individuelles et collectives, et de régression économique et sociale que le pouvoir en place, deux fois disqualifié par un grand et historique boycott des urnes, s’apprête à jouer une nouvelle fois la « tragédie électorale du 12 juin », s’est félicité le président du RCD, Mohsin Belabas, lors de l’inauguration des travaux du Conseil national de son parti sur cette simple session. Pour M. Belabas, cité par les médias locaux, le pouvoir de résoudre la crise en Algérie Priorise la décadence par rapport à. L’incapacité d’ouvrir un dialogue sérieux pour un véritable changement démocratique et de ne pas réussir à neutraliser le hirak par la répression, place l’avenir de la nation sur l’option décisive du vrai décideur », a-t-il déclaré.

    Le Parti des travailleurs (PT-Opposition), statuant le 15 mars, a déclaré que la RDC est la deuxième formation politique à boycotter les prochaines élections législatives, qui ne participeront pas à cette échéance, annonçant une élection dont les résultats sont connus d’avance et qui entre dans une tentative malheureuse et pathétique de « sauver un système obsolète et irréversible ». Il a dit : « Non et non, les prochaines élections à l’Assemblée ne commenceront pas par le démantèlement du système désuet hérité d’un modèle de parti, contre lequel la plupart des gens se sont révoltés et se sont soulevés.

    Tags : Algérie, RCD, élections législatives, boycott,

  • Algérie : Cap sur le changement démocratique

    A qui profite le phénomène récurrent de la spéculation ? La question lancinante met en évidence les pratiques illégales des héritiers du système pourri, affairés à une déstabilisation en règle du marché pour marquer une résistance au changement.

    A l’approche du mois sacré de Ramadhan, la valse des prix des produits de première nécessité est donc enregistrée pour mettre à mal le pouvoir d’achat des citoyens laminés par la hausse des prix. C’est pourquoi, en Conseil des ministres, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, à titre exceptionnel, l’importation de la viande congelée pour une bonne préparation du Ramadhan, l’intensification des visites d’inspection menées par les services mixtes de la Sûreté nationale et du commerce, à l’effet de combattre les tentatives de fraude et de stockage illégal.

    Cette décision salvatrice donne un cachet particulier au mois de la piété et de la rahma célébré, cette année, dans le nouveau pôle de Djamaâ El Djazaïr aux portes des salles de prière ouvertes et doté d’une instance provisoire de gestion, en attendant l’élaboration d’une conception définitive en matière d’organisation et de fonctionnement.

    En cette période délicate, il a été aussi procédé à l’interdiction et à la fermeture des comptes commerciaux des services de la Poste, à l’origine des perturbations vécues par les citoyens. Au service des citoyens, l’Algérie du changement prône le sens de l’équité et de la justice reconnue, notamment à ceux qui ont consenti des sacrifices énormes pour défendre la nation. Ce sont tous les corps et les catégories de l’Armée nationale populaire (ANP) dont les préoccupations ont été prises en charge. Au Conseil des ministres, le Président de la République a appelé à un amendement du code de pension militaire pour un traitement équitable des requêtes en lien avec les différentes formes d’invalidité, d’inaptitude ou radiation.

    Cet engagement résolu participe à la consolidation du front interne, où la nouvelle Algérie a tant besoin de la conjugaison de tous les efforts et d’une vigilance patriotique de tous les instants. A la veille du renouvellement des institutions d’un changement démocratique, le rôle catalyseur de la jeunesse et de la société civile s’inscrit dans une dynamique de remodelage du paysage politique et de rajeunissement de l’élite politique.

    Tous les moyens matériels et financiers sont consentis par l’Etat pour favoriser une participation accrue des jeunes, assurés de la gratuité des salles et des affiches publicitaires. Les prémisses d’une implication jugée prometteuse par l’Autorité nationale indépendante des élections sont perceptibles dans le retrait de plus de 600 dossiers de candidature dont près de 300 pour les candidats libres. L’installation dans les plus brefs délais de l’Observatoire national de la société civile et le renforcement du Haut-Conseil de la jeunesse, érigé en Parlement des jeunes, remettent les pendules à l’heure du changement démocratique.

    Horizons, 22 mars 2021

    Tags : Algérie, changement, élections législatives,

  • L’Algérie établit une feuille de route pour une économie fondée sur la connaissance

    Le gouvernement algérien a établi une feuille de route claire pour une transition rapide vers une économie de la connaissance, a déclaré le Premier ministre Abdelaziz Djerad.

    Lors de la conférence Oran Disrupt 2021 sur les startups, il a souligné la nécessité d’intensifier les efforts et d’impliquer tous les acteurs, basés en Algérie ou à l’étranger, pour atteindre cet objectif.

    L’économie nationale a actuellement besoin d’entreprises qui offrent une réelle valeur ajoutée et s’appuient sur la recherche et le développement pour fournir des services et des produits innovants, a-t-il expliqué.

    Le gouvernement a décidé de soutenir les innovateurs où qu’ils se trouvent, a-t-il souligné, citant la mise en place d’un cadre réglementaire pour les startups et d’un fonds d’investissement qui assure un financement fluide des projets innovants, ainsi que des incitations fiscales importantes conformément à la loi de finances pour 2021.

    Djerad a révélé le lancement du premier projet pour les startups, qui aura des branches à travers le pays.

    Pendant ce temps, les réserves de change du pays ont atteint 42 milliards de dollars, contre 60 milliards de dollars au premier trimestre 2020.

    Au début du mois, le président Abdelmadjid Tebboune a souligné qu’en calculant les recettes pétrolières de l’année dernière, qui s’élevaient à 24 milliards de dollars, les réserves de change du pays sont passées de 60 milliards de dollars à 42 milliards de dollars, et elles évoluent chaque semaine.

    La chute des prix mondiaux du pétrole a gravement affecté l’Algérie, membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), où les exportations de pétrole et de gaz représentent 60 % du budget de l’État et 94 % du total des recettes d’exportation.

    En avril 2019, les réserves ont atteint 72,6 milliards de dollars, contre 79,88 milliards de dollars en décembre 2018 et 97,33 milliards de dollars fin 2017.

    L’Algérie utilise ses réserves de change pour acheter des biens et services d’importation, pour un montant de 45 milliards de dollars par an.

    Le gouvernement a tenté de réduire les dépenses d’importation pour alléger la pression financière causée par la baisse des revenus du pétrole et du gaz.

    Tebboune soulignait alors que « la nouvelle tendance économique est de permettre l’importation de seulement ce dont l’économie nationale a besoin ».

    Asharq Al-awsat, 21 mars 2021

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