Catégorie : Algérie

  • Quand De Gaulle voulait aider les Algériens et les Marocains à « s’entretuer »

    A l’automne de l’année 1963, l’Algérie repoussait une agression militaire d’envergure, conduite par l’armée marocaine avec pour but d’occuper une partie imposante du sud-ouest du pays. Ce que l’on appelle, aujourd’hui, la guerre des Sables éclata.

    Des décennies sont passées sans que les secrets, conservés soigneusement dans « les dépôts de l’histoire », ne soient révélés. Quelques bribes seulement. Pourtant de l’autre côté de la frontière, la propagande n’a eu cesse de galvaniser les sujets en racontant des épopées et des légendes.

    La décision des autorités algériennes de récupérer l’oasis de Laaroda, exploitée depuis des années par des citoyens marocains dans le cadre du bon voisinage, vient de détruire les élucubrations du makhzen marocain.

    Alors que la jeune république se défendait contre l’expansionnisme démesuré d’Hassan II et de ses comparses, la France observait, en dépit de son devoir moral, une drôle de position. Officiellement, elle était neutre. En réalité, non !

    Au pouvoir à l’époque, le général Charles De Gaulle aurait joué un rôle « néfaste ». Il aurait même fait en sorte d’exacerber le conflit armé entre les deux pays voisins, selon un livre d’Alain Peyrefitte (1925 / 1999).

    Essayiste, mais surtout ministre durant l’ère De Gaulle, l’auteur a rapporté un entretien avec ce dernier, tenu au palais de l’Elysée en octobre 1963. Les propos du général traduisirent son esprit dédaigneux et suprématiste.

    « Ce sont des histoires d’Arabes !», avait-il lâché. D’un ton cynique, il poursuivait : « Il faut qu’ils se chamaillent, les Egyptiens avec les Syriens, les Syriens avec les Kurdes, etc. Il y a bien deux mille ans que c’est comme ça. Quand nous étions là en force, nous avons pu imposer le silence ; puis, ils se sont tournés contre nous. Maintenant que nous ne pouvons plus être le bouc émissaire, ils se tournent les uns contre les autres ».

    Ce jour-là, il semblerait que De Gaulle était prolixe. Son développement sur son attitude et celle de son gouvernement sont sans équivoques. « Le Maroc voudrait Tindouf, pour faire tomber la Mauritanie. Notre intérêt est au contraire dans le statu quo des frontières, de manière que la Mauritanie tienne le plus longtemps possible », avait-t-il plaidé.

    Puis d’expliquer les choses sentencieusement : « Il ne faut rien proclamer du tout. Et, d’abord, c’est faux ! Nous aidons les Marocains, en leur fournissant des armes. Nous aidons les Algériens en mettant à leur disposition notre aérodrome de Colomb-Béchar ».

    L’ancien chef de l’Etat français finit par le dire clairement : « Par le fait, nous les aidons à s’entretuer. Pourtant, il faut faire comme si nous étions neutres !»

    Djaouad Amine

    La Patrie News, 19 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, France, Mauritanie,

  • Algérie : Cimetières asphaltés

    par El-Houari Dilmi


    Bien plus que le Covid-19 ou d’autres maladies mortelles, la route continue de faucher des vies chaque jour que Dieu fait. La semaine dernière, pas moins de sept personnes ont perdu la vie à Biskra dans un cortège nuptial.

    Continuer à dénoncer, s’indigner ou même à se résigner ne sert plus à rien, tant les meurtriers et autres zombies au volant prolifèrent sur nos routes. Au point que toute l’Algérie se transforme en de gigantesques cimetières asphaltés. Un nombre, chaque jour plus grand, vient gonfler les statistiques macabres du macadam sans que personne ne puisse faire quelque chose pour arrêter le massacre.

    Désespérés de pouvoir un jour stopper le massacre, l’on a plus que nos yeux pour pleurer. Pourtant, la responsabilité de tous est engagée au quotidien dans cette lutte parce que la route continue de tuer en grand nombre. Chaque jour. Chaque heure. Face aux deuils au quotidien et les vies brisées de familles entières, le gouvernement peine manifestement à trouver les bonnes solutions. La politique répressive, comme le retrait de permis de conduire ou les amendes infligées aux chauffards, n’a rien donné sur le terrain cahoteux de la réalité. En tête du peloton mondial en matière de victimes sur les routes, des solutions urgentes doivent être trouvées pour arrêter l’effusion de sang sur le macadam.

    L’échec patent des différentes campagnes de prévention routière et l’inaccessibilité aux Algériens des moyens de transports collectifs comme les trains ou les avions à des prix étudiés ont pour conséquence directe d’encombrer les routes, avec pour effet mécanique l’augmentation du nombre de cadavres déchiquetés sous un amas de tôle. L’enfer que vivent les citoyens avec ces bouchons monstres dans plusieurs grandes villes du pays, la capitale en particulier, est aussi la preuve par neuf que le secteur des transports, en tant que vecteur principal de développement, est loin d’être maîtrisé dans un pays où l’on ne peut continuer à mourir pour se déplacer d’un point à un autre. Il est donc grand temps d’arrêter le carnage.

    Le Quotidien d’Oran, 21 mars 2021

    Tags : Algérie, accidents de route, circulation, conduite,

  • Algérie : Les jeunes d’abord

    Le gouvernement, à travers son ministère dédié au startup, multiplie les initiatives et autres conférences destinées à ancrer la culture de l’entreprise innovante dans les esprits de la jeunesse. L’exécutif n’a pas tort d’exercer une sorte de forcing sur cette catégorie de citoyens pour l’amener à s’intéresser à l’économie de l’intelligence. Il n’a pas tort au regard de l’énorme potentiel que recèle l’Algérie dans ce domaine. On en veut pour preuve les centaines de diplômés des universités algériennes qui font le bonheur de grandes entreprises européennes et américaines versées dans la e-économie. C’est dire que la ressource humaine ne manque pas en Algérie.

    Le problème n’est pas l’intelligence, elle existe à profusion, mais la bureaucratie qui casse toutes les initiatives. Dans le domaine de la startup précisément, le gouvernement a pris le soin de soustraire les jeunes startuppeurs des griffes des bureaucrates. Ils ont leur propre espace économique et des outils législatifs et réglementaires dédiés. Sauf que la cible de toute cette agitation gouvernementale ne semble pas encore très convaincue de la démarche. D’où l’insistance de l’exécutif. Et ce dernier a raison d’insister, de multiplier les forums, les conférences et les débats. Il a tout à fait raison de miser sur la jeunesse dans le domaine de l’économie, comme il le fait d’ailleurs dans le domaine de la politique, à travers la dernière loi électorale.

    Cela pour dire que le gouvernement mise gros sur les jeunes algériens. Il leur offre le pays et les invite à contribuer à son émancipation sociale, économique et politique. La phrase prononcée, hier, par le Premier ministre prend tout son sens : «Nous avons décidé, dans le gouvernement, de soutenir les innovateurs, où qu’ils se trouvent».

    Abdelaziz Djerad n’a pas manqué de dire clairement les intentions du gouvernement. «Notre pays a besoin aujourd’hui d’entreprises qui créent de la richesse et attirent les compétences diplômées de l’Université algérienne. Il a également besoin de ses compétences et de l’innovation, car c’est le seul moteur pour le développement économique dans toutes les régions du monde». L’enjeu est là, la volonté s’est exprimée avec netteté, il reste aux jeunes d’être à la hauteur de la confiance placée en eux.

    La relance de l’Algérie est une mission historique et exaltante. Elle se fera avec les jeunes ou ne se fera pas.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 21 mars 2021

    Tags : Algérie, jeunesse,

  • Algérie : Fin de cavale pour Abdelmoumen Ould Kaddour. Il a été arrêté à Dubaï

    ARRÊTÉ, HIER, À L’AÉROPORT DE DUBAÏ EN PROVENANCE DE PARIS : Fin de cavale pour Abdelmoumen Ould Kaddour

    En fuite à l’étranger depuis l’été 2019, l’ancien P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour est tombé, hier matin, dans les filets de la police des frontières de l’aéroport international de Dubaï. Il n’a fallu que 20 jours de l’annonce du mandat d’arrêt international lancé à son encontre par la justice algérienne pour que le responsable direct du scandale de l’acquisition de la raffinerie d’Augusta soit arrêté.

    L’information tient à plusieurs sources concordantes qui, somme toute, rapportent que l’ancien patron du groupe pétrolier national (mars 2017-avril 2019), a été appréhendé à l’aéroport de la capitale économique des Émirats arabes unis. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, dont le nom a été cité en tête d’affiche dans l’affaire d’acquisition scabreuse de la raffinerie italienne –dossier instruit par le pôle pénal financier de Sidi M’hamed, à Alger- Ould Kaddour allait rejoindre, par escale, le sultanat d’Oman en provenance de Paris.

    Après vérification d’usage, les services de la PAF de l’aéroport de Dubaï ont reconnu l’identité du voyageur VIP comme figure recherchée par les services de sécurité algériens. En conséquence de quoi, l’homme en cavale a été appréhendé sur place. À présent, l’on s’attendrait à ce que les autorités émiraties livrent la personne arrêtée à la justice algérienne.

    Limogé en avril 2019 à la tête de Sonatrach, Ould Kaddour, lui qui avait dû sentir le coup venir pour des faits qu’il se reprochait, avait quitté le territoire national pour fuir la justice. Et pour cause, étant premier responsable du rachat de la raffinerie d’Augusta, un complexe vieux de 70 ans et racheté à plus de 700 millions de dollars, il savait qu’il allait finir par y être rattrapé.

    Le 24 février 2021, depuis Hassi R’mel, le premier ministre avait confirmé l’ouverture d’une enquête sur cette grossière affaire et dont le premier responsable était sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé par le tribunal de Sidi M’hamed. Affaire à suivre …
    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 21 mars 2021

    Tags : Algérie, Abdelmoumen Ould Kaddour, Sonatrach, Augusta,


  • IBT : Les agriculteurs marocains déplorent la perte de palmiers dattiers dans l’affrontement frontalier

    Par Sophie PONS

    Les agriculteurs marocains d’une oasis isolée à la frontière algérienne font les frais des tensions régionales après qu’Alger les a expulsés des bosquets de dattiers qu’ils exploitaient depuis des générations.

    La frontière entre les deux pays ennemis est fermée depuis 1994, mais l’Algérie avait autorisé certains habitants de la ville frontalière marocaine de Figuig à pénétrer dans les dattiers d’Al-Arja, connus des Algériens sous le nom d’oasis de Laaroda.

    Ces derniers jours, l’Algérie a retiré ce droit, en déployant des soldats pour faire respecter le mouvement.

    « Tout le monde se sent lésé », a déclaré Mohamed Jabbari, un chômeur de 36 ans qui a participé à une manifestation à Figuig pour protester contre ce déplacement.

    « L’agriculture est la seule ressource que nous avons. Il n’y a pas de travail ici, pas d’usines ».

    Un espoir des Chicago Cubs arrêté pour possession de drogue
    Jeudi, quelque 4 000 personnes — environ la moitié de la population de Figuig — ont participé à une manifestation de colère contre la décision de l’Algérie.

    Les autorités régionales marocaines ont organisé une réunion pour « examiner les solutions possibles pour atténuer l’impact » d’une décision qu’elles ont qualifiée de « temporaire ».

    L’oasis de Figuig, située sur une route caravanière à la limite des montagnes de l’Atlas et du désert du Sahara, a été colonisée dans les temps anciens.

    Le commerce a commencé à décliner après le tracé de la frontière en 1845, et les différends diplomatiques entre Alger et Rabat ont rapidement fait de Figuig une impasse.

    Avant que la frontière ne soit tracée, la communauté berbère, très soudée, se déplaçait librement dans la région.

    Aujourd’hui, pour rejoindre leurs proches à quelques kilomètres seulement de la frontière scellée, les habitants disent qu’ils doivent d’abord prendre un avion pour Alger.

    L’Algérie a justifié cette dernière mesure en affirmant que les agriculteurs n’avaient pas respecté la réglementation et que des bandes de trafiquants de drogue opéraient dans la région.

    Les habitants de Figuig ont fermement rejeté ces allégations.

    « Les expulsions sont une décision politique », a déclaré Mohamed El Jilali, responsable d’une association locale.

    Les expulsions coïncident avec une montée des tensions entre les deux pays au cours des derniers mois au sujet du Sahara occidental contesté.

    Rabat considère le territoire situé au sud comme une partie souveraine du royaume – une position qui a reçu le sceau d’approbation de Washington dans les derniers jours de l’administration Trump.

    L’Algérie a soutenu le Front Polisario, qui cherche à obtenir l’indépendance du territoire.

    À des centaines de kilomètres de là, à Figuig, les habitants ont des préoccupations plus immédiates : leurs moyens de subsistance.

    L’oasis, qui se trouve à trois heures de route des villes les plus proches, Oujda et Errachidia, peine à attirer les touristes.

    Et ce, malgré la beauté de son architecture et de ses paysages, dont les habitants espèrent qu’elle sera un jour inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

    De nombreux habitants dépendent donc des palmiers-dattiers pour vivre.

    Au fil des ans, les agriculteurs ont planté des dattes dans des zones situées au-delà de l’oued, ou vallée, qui marque la frontière, en tirant parti des eaux souterraines de la région.

    Selon les agriculteurs, les zones plantées plus récemment produisent une meilleure récolte que les jardins traditionnels entourés de murs en adobe et irrigués par un réseau complexe de canaux construits à la main.

    La zone évacuée cette semaine couvre environ 1 500 hectares et comprend des palmiers dattiers Aziza très recherchés.

    Abdelmalik Boubekri, un agriculteur de Figuig aux traits ciselés, a déclaré que son verger de dattes était le moyen de subsistance de sa famille depuis trois générations.

    « L’Algérie et le Maroc nous ont laissé cultiver sans problème et maintenant nous ne savons pas vers qui nous tourner », a déclaré cet homme de 71 ans.

    Il dit avoir dû abandonner 30 000 arbres, dont certains avaient été plantés par son grand-père.

    Les années de travail représentaient une valeur de plus de cinq millions de dirhams — plus d’un demi-million de dollars — dit-il, avec des dattes qui se vendent jusqu’à 150 dirhams le kilogramme.

    Comme d’autres expulsés de la région d’Arja, il revendique un « droit historique » sur ses terres, brandissant une copie d’un document datant de 1939.

    Des agriculteurs de Figuig avaient déjà été contraints de quitter des terres situées de l’autre côté de l’oued.

    Les dernières expulsions par les autorités algériennes ont eu lieu en 1975, coïncidant avec la « Marche verte » qui a vu des milliers de Marocains traverser le Sahara occidental pour revendiquer l’ancienne colonie espagnole riche en minéraux.

    Depuis lors, Figuig a connu une vague de migration vers les grandes villes ou l’Europe, vidant l’oasis de la moitié de ses habitants, leurs maisons et leurs jardins étant laissés vides et délabrés.

    L’agriculteur Abdelmajid Boudi, 62 ans, pleure les dernières pertes.

    « Beaucoup de palmiers ont été abandonnés et sont devenus trop grands pour récolter des dattes », dit-il.

    International Business Times, 21 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Figuig, El Arja, Sahara Occidental, frontières,

  • L’Algérie a commandé 300 véhicules blindés d’appui-feu BMPT-72 Terminator 2 de fabrication russe

    Selon les informations publiées par la base de données 2020 sur le commerce des armes du SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute), l’Algérie a commandé à la Russie 300 véhicules blindés d’appui-feu chenillés BMPT-72 Terminator 2.

    Depuis l’année 2013, l’Algérie a acheté un nombre important d’équipements militaires terrestres à la Russie, notamment 38 systèmes de missiles/canons de défense antiaérienne Pantsir-S1, 100 systèmes de missiles de défense antiaérienne SA-17 Buk-M2 basés sur des blindés à chenilles, 12 systèmes de missiles balistiques mobiles à courte portée 9P78 Iskander et 203 chars de combat principal T-90SA.

    Le BMP-72 également appelé Terminator 2 est un véhicule blindé chenillé d’appui-feu entièrement développé et conçu par la société Uralvagonzavod et a été dévoilé pour la première fois au public lors du salon de la défense Russian Arms Expo 2013 à Nijni Tagil (Russie). Il est basé sur le châssis du char de combat principal T-72 de fabrication russe. Le véhicule offre une nouvelle protection et une nouvelle puissance de feu, notamment dans les opérations urbaines.

    L’armement principal de la tourelle du BMPT-72 se compose de deux canons automatiques 2A42 de 30 mm et d’une mitrailleuse coaxiale PKTM de 7,62 mm qui peuvent être utilisés contre les véhicules blindés légers et la main-d’œuvre. Les canons peuvent tirer une large gamme de munitions telles que APERS-T (munitions anti-personnel), HEF-I (High-explosive Fragmentation Incendiary), AP-T (Armour Piercing). et KE (Kinetic Energy). Deux unités de lancement de missiles guidés antichars Ataka-T sont montées de chaque côté de la tourelle. Le missile antichar peut engager une cible jusqu’à une distance maximale de 6 000 m tandis que les canons ont une portée maximale de 2 500 contre les véhicules blindés légers et de 4 000 contre les véhicules tactiques légers et les troupes.

    Le BMPT-72 ou Terminator 2 a un équipage de trois personnes comprenant un conducteur, un commandant et un tireur. La coque et la tourelle du BMPT-72 sont faites d’un blindage en acier et intègrent les derniers systèmes de protection avec un blindage explosif réactif (ERA) à l’avant de la tourelle, un module ERA détachable sur la plaque de glacis, et un ERA en applique sur les côtés de la coque et de la tourelle.

    Selon les informations de l’industrie de défense russe, le BMPT-72 peut être motorisé avec deux types de moteur, le B84MC original de 850 ch ou le nouveau B92C2 de 1000 ch. B92C2, tous deux sont des moteurs diesel 12 cylindres de type V, multicarburant et refroidis par liquide. Il peut atteindre une vitesse maximale sur route de 60 km avec une autonomie maximale de 500 km.

    Le BMPT-72 ou Terminator 2 est équipé d’un système de contrôle de tir automatique avancé qui peut être utilisé pour l’observation du terrain, la localisation des cibles et la détection en mouvement de jour comme de nuit. Un télémètre laser est également disponible. Le commandant et le tireur du BMPT-72 sont équipés de panneaux de commande et d’un écran LCD.

    Army recognition, 20 mars 2021

    Tags : Algérie, armes, armement, armée, BMPT-72, Terminator 2, Pantsir-S1, SA-17 Buk-M2, 9P78 Iskander, T-90SA,

  • La mémoire en socle de l’Algérie nouvelle

    Le colonialisme est un crime contre l’humanité imprescriptible. Aux antipodes du révisionnisme prôné par les nostalgiques d’un passé révolu, du reste balayé par le président français, Emmanuel Macron, cette vérité historique est une exigence fondamentale pour la réappropriation totale de l’histoire en socle d’une Algérie libre et souveraine. Elle fonde la quintessence de la question mémorielle au cœur de la dynamique d’apaisement et de rapprochement aux avancées indéniables.

    La restitution des restes mortuaires des 24 symboles de la Résistance, la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français dans l’assassinat de Maurice Audin et d’Ali Boumendjel et la décision de procéder à l’ouverture des archives, appellent nécessairement à la consolidation de ce processus prometteur. Cet engagement ferme et résolu a été réitéré par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, déterminé à rapatrier tous les restes des chouhada, à faire la lumière sur le sort des disparus pendant la guerre d’indépendance et à tout faire pour permettre l’indemnisation des victimes des explosions nucléaires.

    Les acquis de la nouvelle Algérie sont indéniables. Dans un message, lu en son nom par le secrétaire général du ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, Larbi Rebika, lors des festivités commémorant le 59e anniversaire de la Fête de la victoire, le président de la République a exprimé sa volonté de s’engager dans la voie novembrienne et, «avec tout le sérieux et l’assiduité», à œuvrer pour la préservation de la mémoire nationale, favorisée par la création de la chaîne El Dhakira, dédiée à l’enseignement de l’histoire, et la proclamation de la Journée nationale célébrée le 8 mai de chaque année. Si, effectivement, les accords d’Evian ont scellé la victoire sur le colonialisme, l’un des plus barbares jamais connu dans l’humanité, il appartient à la nouvelle génération de défendre l’héritage d’une révolution qui a consacré l’inéluctabilité de l’indépendance, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale.

    A l’heure des velléités de déstabilisation, générées par la guerre de la 4e génération, le combat collectif qui a prévalu pendant la terrible pandémie interpelle la jeunesse et toutes les forces patriotiques pour conforter le rempart de la résistance. «Ma conviction est profonde que le peuple algérien, notamment les jeunes qui ont insufflé, par leur conscience, l’espoir d’une Algérie nouvelle, lors du hirak béni, se mobilisera pour l’édification de l’Etat de droit et des nouvelles institutions.»

    Face aux prêcheurs du chaos et de la discorde, infiltrés dans le néo-hirak de la contre-révolution, l’épreuve du 12 juin prochain sera décisive pour la construction d’un Etat fondé sur le choix libre des citoyens.

    Horizons, 20 mars 2021

    Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune, France, Mémoire, colonisation, crimes coloniaux, Guerre d’Algérie,

  • Algérie : De Gaulle se rend à l’évidence

    par Djaffar Lamani*


    De Gaulle n’a pas donné l’indépendance à l’Algérie, il y a été amené, contraint et forcé. A son arrivée au pouvoir, son objectif premier et prioritaire, c’est l’anéantissement de la capacité et force de nuisance du FLN/ALN.

    Tout le cheminement en méandres de sa politique s’inscrivait dans la constance de la position française des gouvernements de gauche comme ceux de droite : celle de «la France éternelle, qui s’étendrait de Dunkerque à Tamanrasset».

    Ni le bâton « du rouleau compresseur » des gigantesques opérations militaires ni la carotte des plans de type « Plan de Constantine » ne firent un quelconque effet : le problème algérien ne put jamais être définitivement enterré.

    Les Changements de cap et tergiversations de de Gaulle restaient dans leur ensemble inscrits avec la velléité ancrée d’obtenir une reddition sans condition (paix des braves, couteau aux vestiaires…). Leur but demeurer le même : désarmer psychologiquement et physiquement l’ALN, et lui ôter son esprit d’engagement et de combativité mû par le serment de la déclaration du 1er Novembre 54.

    Acculé, menacé par les chefs de ses armées, de Gaulle tendra au FLN la dernière nasse du type OSLO : « le cessez-le-feu d’abord et négociation ensuite » dont le FLN évente les dangers et rejettera sans pour autant refuser à s’asseoir à la table de négociations.

    Le général, engagé dans l’impasse, dut alors décréter un cessez-le-feu unilatéral, initiative fortement médiatisée, présentée à l’opinion française comme conséquence et résultat de la destruction totale du FLN/ALN.

    A cette initiative, lourde de sens et à interprétations multiples, la réactivité du FLN, réaffirmant son omniprésence et imposant son unique représentativité du peuple algérien, se manifesta alors, là où l’ennemi ne l’attendait pas, dans les maquis, dans les villes algériennes et y compris au cœur même de la capitale française par d’éclatantes actions militaires et politiques.

    1. Objectif premier et prioritaire de la France l’anéantissement de la capacité de nuisance du FLN/ALN.

    De Gaulle à son arrivée au pouvoir ne visait ni plus ni moins que l’anéantissement de la force et capacité de nuisance du FLN/ALN. Toutes ses entreprises entraient dans une unique stratégie, celle de désarmer sur les plans militaire, psychologique et politique le FLN /ALN.

    Aussi, Le général a conjugué, en parallèle, toutes ses actions militaires, politiques et diplomatiques, au demeurant inefficaces, à des tentatives d’affaiblissement et de réduction de la représentativité légitime du FLN comme seul et unique interlocuteur.

    Ses menaces et velléités de dissection du pays, soit par partition entre Algériens et Européens, soit pour ce qui concerne le Sahara, par partage, avec tous les pays limitrophes voisins que le général n’a pas manqué d’exhorter à revendiquer une part de ce grand et riche territoire du Sud ne furent pas en reste.

    2. Le cheminement de la politique de de Gaulle : constance de la position française :

    Il n’est pas inutile de remonter et décrire le cheminement de cette politique qui est restée balisée par les slogans de Mitterrand « la seule négociation, avec ces terroristes, c’est la guerre ! » et «la France éternelle s’étendrait de Dunkerque à Tamanrasset».

    En effet, Le général est resté conforme et fidèle au contenu et à la logique de la politique des gouvernements de gauche précédents et tel qu’exprimé en 1954 par le ministre de l’Intérieur Mitterrand.

    Rappelons comment ce dernier avait réagi aux propositions formulées par le FLN en 1954, dans la Proclamation du 1er Novembre 1954 qui ouvrait, très tôt, la porte à une solution de paix au problème algérien.

    Cette proposition, faite en des termes, on ne peut plus modérés, est la suivante :

    «Pour prouver notre désir réel de paix, limiter les pertes en vies humaines et les effusions de sang, nous FLN, avançons une plateforme honorable de discussion aux autorités françaises, si ces dernières sont animées de bonne foi et reconnaissent, une fois pour toutes, aux peuples qu’elles subjuguent le droit de disposer d’eux-mêmes».

    Elle fut accueillie avec dérision.

    Et la réponse du ministre de l’Intérieur de l’époque, François Mitterrand, faite, quelque jours plus tard, au mois de novembre 1954, a été : «la seule négociation, avec ces terroristes, c’est la guerre !»

    Et Ainsi, on constate que la « gauche » comme la «droite» qui ont gouverné la France, se sont toujours rejoints sur la question de l’Algérie : «la France éternelle s’étendrait de Dunkerque à Tamanrasset».

    Aussi, la solution militaire adoptée par de Gaulle a été caractérisée par ces fameuses opérations militaires que nous évoquerons ci-dessous, et qui ont été lancées dès son arrivée au pouvoir en 1958.

    Elles ont été marquées, d’une part, par un gigantisme jamais égalé, d’autre part, par leur nombre. En comparaison avec la période allant de 1954 à janvier 1958, leur nombre a doublé de 1958 à 1960 avec de Gaulle.

    Elles furent grandioses, par leur ampleur et leur étendue dans l’espace et le temps: puisqu’elles n’ont pas cessé de couvrir, d’Est en Ouest et du Nord au Sud, l’ensemble du territoire national.

    L’ampleur de l’une d’elle : l’opération « Jumelles » peut donner une idée de la volonté, et de la décision bien ancrée, de la France et de de Gaulle à venir définitivement à bout du FLN.

    Le PC de cette opération « Jumelles », installé au sommet de l’Akfadou en Kabylie, et baptisé « Artois », ne comptait pas moins d’une dizaine de généraux.

    Celle-ci, déclenchée en juillet 1959, a eu le privilège de la visite d’inspection du général de Gaulle lui-même le 30 août 1959. Et devant prendre fin en septembre 59, elle se prolongera jusqu’en avril 1960. Il faut retenir cette inspection qui fut à l’origine du fameux discours de septembre 1959.

    Il s’agissait, pour ces opérations, de la mise en branle de toute une armée, l’armée française, membre de l’OTAN, dont les moyens humains et matériels étaient incommensurables, supérieurs à ceux des Algériens comme l’indiquent les quelques chiffres concernant les forces en présence.

    Moyens Humains se répartissaient ainsi :

    – Les forces françaises écrasantes représentaient: 520 000 militaires, 80 000 police, gendarme, CRS 180 000 harkis, GMS, GAD, ainsi que 130 000 Territoriaux, soit 910 000 hommes sans tenir compte du fait que tous les Européens étaient armés.

    Nous remarquerons que ces forces avaient augmenté de 40.000 militaires dès l’arrivée de de Gaulle. En effet, il y avait 480.000 militaires, selon Chaban-Delmas, le ministre de la Défense du gouvernement précédent, qui comparaît cette force écrasante à celle dérisoire de l’ALN. Aussi triomphaliste, il affirmait déjà : « l’affaire est dans nos mains ».

    De Gaulle dut, lui-même, un peu plus tard, affirmer devant les opposition et réticence des militaires à lui libérer le champ politique, que l’armée compte là-bas (en Algérie), 100.000 soldats de plus que n’en avait, de son temps, Napoléon à sa disposition, pour conquérir toute l’Europe. Et encore que Napoléon ne disposait pas de la supériorité de l’aviation comme en disposait l’armée française contre l’ALN. (*)

    En face de ces forces écrasantes, le FLN ne disposait, pendant les périodes les plus fastes, que de 50 000 moujahids, 30 000 fidas et moussebeles, soit 80 000 dans le meilleur des cas.

    La supériorité est également patente en matière d’états-majors et d’encadrement comme en matière de matériel, d’armement et de technologies :

    o les troupes françaises ne comptaient pas loin de 100 généraux, 600 à 800 colonels et 1 300 à 1 500 commandants, 7 000 capitaines, 16 000 lieutenants, tous formés dans leurs grandes écoles militaires.

    o Pour l’ALN, toujours dans le meilleur des cas, on pouvait compter : 6 colonels, une vingtaine de commandants, une cinquantaine de capitaines, 120 lieutenants, tous formés dans et sur le tas (au maquis), Notons ici que ces forces ne concernaient que ceux engagés sur le sol algérien tant pour le FLN que pour la France.

    o Pour le matériel et l’armement, il ne peut être moins dit.

    – La France disposait de près de 2 000 avions, 300 à 400 hélicoptères, près de 100 000 véhicules (de la moto au char). Les véhicules étaient munis d’armes lourdes. La marine restait en action sur toute la longueur des côtes maritimes et participait activement et de concert à ces opérations.

    N’oublions pas enfin que, en tant que membre de l’OTAN, la France pouvait utiliser des forces de l’organisation atlantique.

    -En face, du côté de l’ALN, des fusils de guerre ou de chasse et quelques centaines de pièces 24 FM ou 30 US constituaient l’essentiel du matériel de guerre.

    La supériorité des forces en effectifs, armement, logistique, communication et media du colonisateur était si écrasante qu’on ne peut, sans pudeur, prétendre que le FLN a été battu au cours de cette guerre.

    Personne n’a jamais prétendu que l’armée dans les rangs de laquelle combattait David (Sidna Daoud) était plus puissante que celle du géant Goliath (Jalout). Et pourtant ! A suivre

    Forces en présence—effectifs et encadrement—%ALN/France

    Encadrement—France—ALN/FLN %

    Généraux—100—0—0%

    Colonels—800—6—1%

    Commandants—1500—24—2%

    Capitaines—7000—50—1%

    Lieutenants—16000—120—1%

    Effectifs combattants—910000—80000—9%

    3-Ainsi, le problème algérien ne pouvant être définitivement enterré :

    Changements de cap et tergiversations de de Gaulle avec la velléité ancrée d’obtenir une reddition qui ne dit pas son nom.

    Oui, et pourtant, les faits sont têtus. Ces opérations militaires aussi grandioses qu’elles fussent n’ont pas atteint les résultats, promis et escomptés, par les généraux français et leurs états-majors: le FLN était là, quelque part, et restait toujours présent et indestructible, tel un sphinx qui renaissait de ses cendres, prenant les initiatives qui s’imposaient au moment voulu.

    L’autre volet de la politique, celui de la carotte et du bâton, conçue par de Gaulle, en matière de politique sociale, avec ses promesses de plans mirifiques du type « Plan de Constantine », n’avaient pas non plus gagné l’adhésion des Algériens.

    Quant aux appels de de Gaulle à la « paix des braves » ou aux « couteaux aux vestiaires », ils demeuraient inaudibles pour les combattants de l’ALN.

    Rappelons ici le contenu de cette « paix des braves » qu’il proposa aux combattants des maquis, dans son discours du 23 octobre 1958. Rappelons cette demande de reddition qui ne disait pas son nom. :  » Je dis sans ombrage que pour la plupart d’entre eux, les hommes de l’insurrection ont combattu courageusement…, que vienne la paix des braves et je suis sûr que les haines iront en s’effaçant. J’ai parlé de la paix des braves. Qu’est-ce à dire ? Simplement ceci, que ceux qui ont ouvert le feu le cessent, et qu’ils retournent sans humiliation à leur famille et à leur travail. La vieille sagesse guerrière utilise depuis très longtemps. Quand on veut que se taisent les armes, le drapeau blanc des parlementaires. Et je réponds que, dans ce cas, les combattants seraient reçus et traités honorablement. Quant à l’organisation extérieure… qui du dehors s’efforce de diriger la lutte, je répète tout haut ce que j’ai déjà fait savoir. Si des délégués étaient désignés pour venir régler la fin des hostilités, ils n’auraient qu’a s’adresser à l’ambassade de France à Tunis ou à Rabat…. ».

    N’est-ce pas qu’il ne cherchait là, qu’à désarmer psychologiquement et physiquement l’ALN, et lui ôter son esprit d’engagement et de combativité ?

    Guerre à outrance, avantages de plans socioéconomiques subitement miroités, tentatives de division dans les rangs de l’ALN, kidnapping des chefs FLN par détournement d’avion, rien de tout cela n’a réussi à faire changer la situation sur le terrain : la population restait unie derrière le FLN qui se régénérait à travers elle, et demeurait de ce fait, omniprésent et n’a rien perdu de la combativité que visait à lui soustraire de Gaulle.

    Le général se résout alors à changer de cap et de méthode pour sortir du bourbier algérien qui l’entraînait vers les abysses ou entreprenait d’amener son armée convertie à la politique. Cette dernière avait un besoin pressant de se redorer le blason par une petite victoire qui lui manquait tant, après ses défaites successives : lors de la Deuxième Guerre mondiale, comme celle de Suez, ou celle du Vietnam.

    Ce changement esquissé par de Gaulle qui se retrouvait lui-même, avec la France et la notion de démocratie occidentale, menacés par: coups d’Etat, terrorisme OAS et autres, consistait à se mettre en position de négocier avec les Algériens, mais toujours avec la même velléité politique, toujours bien ancrée: celle de garder coûte que coûte, et d’une façon ou d’une autre, l’Algérie dans son giron.

    La constance de la lutte armée amena de Gaulle à avancer, dans un de ses discours, à AÏn Témouchent, le 9 décembre 1960, l’idée d’une nouvelle Algérie :  » une Algérie algérienne  » en association étroite avec la France.

    La réponse algérienne est venue immédiatement le 11 décembre 1960. Malgré une répression féroce, malgré les nombreux morts, la rue algérienne repositionnait derrière le FLN la question de fond en scandant :  » Algérie musulmane, vive Ferhat Abbas « .

    Devant l’intransigeance du FLN, fortement justifiée par l’expérience des échecs d’une série de négociations initiées précédemment que nous évoquerons ci-dessous (*), ainsi que par le souvenir des issues d’accords ou traités reniés par la France qui mettaient fin aux nombreux et différents soulèvements de leurs aïeux, la position de la France évoluera et muera vers une deuxième mouture, celle de faire de l’Algérie  » une deuxième Afrique du Sud  » au seul bon profit des colonisateurs.

    Après avoir relevé tous les défis, la déclaration de la révolution du 1er Novembre 54, évitant la nasse du type  » OSLO  » , donne une réponse adéquate à la dernière bravade de de Gaulle : à son ultimatum du cessez-le-feu unilatéral, ou la nouvelle version améliorée des « couteaux aux vestiaires et paix des braves ».

    Pour marquer ce changement et devant les méfiances, et refus du FLN, particulièrement celui de le suivre dans sa logique de cessez-le-feu d’abord et négociation ensuite, de Gaulle prit la responsabilité de se résoudre à décréter un cessez-le-feu unilatéral.

    Après tout, justifiait-on du côté français, les opérations militaires locales et quotidiennes, depuis l’opération Challe qui a concerné l’ensemble du territoire algérien, enserré entre les barrages infranchissables des frontières Est et Ouest, ces 16 dernières opérations grandioses entreprises sous son gouvernement (celui de de Gaulle), n’ont pas dû laisser grand monde dans les maquis de l’ALN.

    Un tel cessez-le-feu, décrété unilatéralement que s’offrait la France, ne pouvait signifier en toute évidence que le FLN, décimé, comme voulaient bien continuer à le clamer les tenants de l’Algérie française et leurs généraux, n’existait plus. Il ne représentait plus grand-chose sur l’échiquier des négociations lors de prochains rounds et de ce fait, il ne peut être l’unique Interlocuteur.

    Et ainsi différents scénarios, défavorables à la partie algérienne, se conjuguant à l’infini, en matière de remise en cause de la représentativité du FLN et de son poids en tant qu’interlocuteur unique, s’offraient à la France.

    D’autant plus que pour « interlocuteurs » et nouvelles parties prenantes de dernière heure, la liste ne cessait de se peaufiner et s’allonger dans les arcanes et officines françaises aussi bien en Algérie qu’à Paris.

    Le MNA d’ailleurs ressuscité, émit des prétentions de participation aux négociations.

    Une fédération  » des élus  » en Algérie constituée de maires et autres élus asservis à la France ou faisant partie des promotions Lacoste, est créée, activée et mise à pied d’œuvre.

    En parallèle sur le dossier du Sahara et pour en garder sa propre mainmise, la France ira jusqu’à inviter les pays limitrophes africains, Maroc, Tunisie, Libye, Niger, Mali de se porter parties prenantes d’une partie de ce Sud algérien. Ce que n’hésiteront pas, dans un premier temps, de revendiquer ouvertement la Tunisie et le MALI.

    Sans vergogne, on menaçait même d’appeler d’autres pays du Nord, et d’abord ceux donnant sur la rive de la Méditerranée, pour participer au partage de « dépouilles » que constitueraient les richesses, fortement alléchantes, du sous-sol du Sud algérien.

    Ce qui ressemble aux scenarios actuels qu’on apprête dans les officines occidentales et moyen-orientales pour l’Irak et pour la Syrie.

    La sagesse d’une bonne lecture politique, faite par le FLN et partagée par les pays frères limitrophes , conduira à la réprobation unanime de cette tentative de démembrement du Sud. Ce sont des déclarations du type  » le Sahara est une terre africaine  » qui prévalurent en vue de l’unité territoriale du pays.

    Si la nasse de négociation – du type  » OSLO  » dans laquelle se sont retrouvés enfermés et empêtrés les Palestiniens avec Israël, comme le Polisario avec le Maroc et à un degré moindre les Vietnamiens avec la France (qui a passé la main aux USA), a été éventée et évitée par les négociateurs du FLN qui refusait le cessez-le-feu, la position restait inconfortable face aux tractations de la partie adverse qui amoindrissait la représentativité du FLN comme seul et unique négociateur des Algériens.

    5 Réactivité du FLN : réaffirmer son omniprésence, imposer son unique représentativité du peuple algérien par d’éclatantes actions.

    La France allait vite en besogne – appuyant et justifiant sa décision prise, concernant le cessez-le-feu unilatéral, qui traduirait en fait la faiblesse, pour ne pas dire l’inexistence, du FLN – elle annonça à cor et à cri, que certaines régions, comme celles de Akbou, de Boghari, de Aïn M’lila et d’autres, présentées comme régions pilotes, étaient très sûres, totalement pacifiées puisque prétendument nettoyées de tout fellaga ou fidai.

    Et c’est à ce moment ultime et crucial, que pour réaffirmer son omniprésence et confirmer sa capacité de maîtrise du terrain aussi bien dans les maquis que dans les villes, tant en Algérie qu’en France, que l’ALN prit l’initiative et se manifesta avec éclat.

    C’est sur le terrain même, dans le djebel, les villes et campagnes, que la démonstration avait à se faire. La période connut alors, à l’initiative du FLN, une intensification de la lutte urbaine dans les grandes villes ainsi qu’une multiplication d’embuscades, d’attaques, de harcèlements ou prises de postes militaires dans le reste du pays.

    Les manifestations en pleine capitale de la France, balisées par le FLN (par le biais de la Fédération de France du FLN, le 17 octobre 1961, est une autre action psychologique entreprise au cours des négociations d’Evian. Celles-ci ont permis d’ailleurs de mettre plus, à nu et au vu et au su du monde entier, la cruauté de la riposte française, aculée dans ses derniers retranchements.

    Devant l’intensité de ces actions du FLN, dans les maquis, comme dans les villes algériennes et françaises, la France perd ses certitudes centenaires.

    Elle redécouvre la réalité des choses.

    Et sa première réaction a été alors de menacer de suspendre les négociations, Si le FLN n’arrête pas ses actions  » terroristes  » : c’est-à-dire cesser les attentats, les embuscades et les attaques et prise de postes militaires.

    Mais c’est déjà, là, une reconnaissance, que l’ALN existait toujours et représentait bel et bien la seule force négociatrice du côté algérien. C’est bien la force qui a imposé la négociation et a déterminé le négociateur représentatif du peuple algérien.

    La synchronisation, dans l’espace et dans le temps de telles opérations, à l’initiative du FLN/ALN, qui relève d’un haut niveau d’organisation et de préparation, mérite particulièrement d’être rapportée.

    Nous avons choisi de parler ici de l’une de ces opérations sur laquelle nous avons pu ramasser une relative suffisante et objective documentation.

    A l’instar d’autres nombreuses actions identiques, telle que l’embuscade de Miliana et autres, effectuées à la même époque à travers le territoire algérien, celle-ci a concerné la prise du poste militaire de Sidi Ayed situé près de Sidi Aïch (Akbou) dans la région de Béjaïa (WILAYA III ZONE I REGION 3), région qui figurait parmi celles considérées et présentées par les militaires français comme les régions pilotes des plus sûres, car censées avoir été totalement pacifiées, c’est-à-dire complètement nettoyées de tout fellaga ou fidai.

    Cette opération réussie à cent pour cent – grâce à la perspicacité et à la vigilance du chef de région Bounouri Madani, dit Si Madani Oubaâdache (successeur de Si Arezki tombé au champ d’honneur le 20 janvier 1956 lors de l’accrochage de l’Oued Oumacine) s’est soldée par la destruction totale de ce poste militaire avancé de l’ennemi, par la neutralisation et mise hors de combat de tout l’effectif du poste et enfin par la récupération de tout l’armement se trouvant à l’intérieur, sans aucune perte du côté de l’Armée de libération nationale.

    Il n’est pas nécessaire de rappeler que la version des media français, en ce qui concerne cette opération du FLN/ALN (la dépêche de Constantine, entre autres), est tout autre. Ils ont cherché à dénaturer les faits en prétendant que les auteurs étaient des harkas qui, tournant la veste, ont pris les armes et se sont ralliés au FLN et ce, en réaction au changement de politique du général de Gaulle qui abandonne l’idée d’une Algérie qui resterait française.

    Pour ne pas ébruiter l’affaire de la prise du poste dans une telle région censée être nettoyée de l’ALN, l’unique soldat français survivant qui, ayant pu échapper aux attaquants et rejoint l’armée, dans un état de traumatisme psychologique catastrophique, fut gardé au secret total, au lieu d’être pris en charge par les médecins et psychologues ou du moins remis à sa propre famille.

    Liste des membres de l’ALN ayant pris part à l’opération

    BOUNOURI Madani dit Madani OUBAADACHE *

    AIT AMARA Hocine dit Hocine OUKABIOU *

    IZZA Boudjemaa *

    YAYA Mouhoub **

    AHFIR Laid dit Cheikh Laid **

    KADRI Said **

    BENAKILA Belkacem ***

    OUATAH Rachid ***

    SEDDIKI Rabia ***

    SALHI Abdelkader **

    AZZI Ferhat ***

    MOHALBI Mohamed Arezki ***

    ICHAALALAbdelkader dit BOUTMAZOUGHTE **

    IFTICEN Madjid dit ZERZOUR *

    BOUKERIA Hadi *

    ADOUANE Lakhal ***

    AIDLI Bouzid *

    TIGHILT Smaïl *

    * Tombé au champ d’honneur

    ** DCD après l’indépendance

    *** toujours vivant

    Le poste, cible de l’attaque:

    Le poste était occupé par 11 militaires français et 14 appelés algériens. Ces derniers étaient choisis des autres régions du pays pour éviter tout contact, toute sympathie ou collusion avec la population locale de la région.

    Dénommé « camp de regroupement », il était, en fait, un camp de concentration où les populations des villages des alentours étaient parquées autour du camp militaire et ou celles-ci crevaient de faim.

    Le poste militaire se trouvait de ce fait au centre et bénéficiait d’une protection humaine, en sus des miradors et barbelés périphériques.

    Préparation et exécution de l’attaque de la caserne ennemie  » Hammam Sidi Ayad  » :

    La prise de ce poste militaire par l’ALN, fut facilitée grâce à la collaboration de la population de ce camp qui regroupait, comme nous l’avons dit, les populations de l’ensemble des villages de la région, décrétée zone interdite.

    Contacts effectués à l’intérieur du poste :

    les contacts secrets ont duré environ six mois avant le déclanchement de l’opération en question.

    Ceux-ci ont été effectués dans le secret absolu avec 2 soldats algériens (appelés) par le biais de 03 femmes du village, dont l’épouse d’un responsable ALN de la région  » Si Omar « . Il s’agit de Lyakout épouse de Si Omar Benmamas, Harkel Louiza et Talmats Louiza.

    Précautions prises et décisions arrêtées avant l’opération :

    Avant l’assaut, nous avons pris l’initiative d’éloigner la femme de notre frère de combat, Si Omar, car nous savions qu’elle serait la première suspecte après l’opération.

    Afin d’éviter des représailles postérieures par l’ennemi sur la population, ce qui était notre souci premier, il avait été décidé de : ne pas exécuter les soldats faits prisonniers, Ne laisser aucune trace de notre passage à l’intérieur du village pour éviter des soupçons sur la population.

    NB : cette décision de ne pas exécuter les prisonniers à l’intérieur du poste, retenue avant l’opération, n’a pas été tenue en raison d’un imprévu que nous expliquerons ci-dessous.

    Déclanchement de l’opération.

    Une missive précise a été préalablement transmise au chef de l’opération  » Si Madani » par

    les contacts de l’intérieur du poste qui y décrivent avec exactitude le procédé pour accueillir à l’intérieur du poste nos djounouds.

    Déroulement de l’opération :

    Et c’est le 20 Mai 1961 à 20 h précise que guidés par les appelés algériens de l’intérieur du poste, le groupe des 18 djounouds pénètre à l’intérieur du camp ennemi sous la direction de Si Madani. Il fallait agir avec une prudence extrême.

    Surtout pas de bruit de pas, lors de notre avancée dans les couloirs,

    Eviter de tirer pour ne pas donner l’alerte,

    Entrée dans les chambres des militaires et leur neutralisation

    Les soldats sont neutralisés par nos djounouds, dans leur chambre, sans aucun incident,

    Les deux commandants du poste, n’ayant pas ouvert leurs portes, ont dû être mitraillés de l’extérieur.

    Mais l’un d’eux a réussi à s’échapper tout déshabillé par la fenêtre. Il lui fallait moins d’une heure à travers les ravins et buissons pour arriver au poste de Sidi Aïch et donner l’alerte.

    Le mitraillage des portes des deux commandants (dont l’un avait été exécuté) ainsi que l’alerte que ne manquerait pas de donner le fugitif à Sidi AICH, ont été les deux imprévus qui nous ont enlevé la possibilité de ramener vivants, lors de notre repli les prisonniers, comme prévu et sans risque d’être rattrapés.

    Inventaire humain et matériel du poste ennemi détruit :

    Effectif du poste: 25 soldats

    Soldats ennemis neutralisés: 9

    Soldats ennemis échappés : 2

    Soldats algériens du poste et

    Intégrés dans nos rangs : 14 appelés

    Armes et munitions récupérées (**):

    -01 mortier 60 01 fusil mitrailleur

    -30 armes de guerre, Garat et Mat49

    -12000 cartouches de différents calibres.

    -Des grenades et des tenues militaires

    (**) Le butin a été transporté par chacun des moudjahidine ainsi que par les militaires algériens qui ont accompagné le groupe de l’ALN après l’opération.

    Résultats atteints

    sur le plan militaire :

    – La victoire de l’opération pour l’Armée de libération nationale dans une zone décrite par l’ennemi comme complètement pacifiée ;

    – Relèvement du moral de la population qui a souffert lors de l’opération jumelle, dont l’intensité a fait décréter à l’ennemi que la Zone entière était sous contrôle;

    – Récupération d’un important lot d’armes et de munitions dont l’ALN avait grand besoin et ce, depuis l’installation des lignes  » Challe et Maurice  » qui a drastiquement réduit l’approvisionnement de nos valeureux combattants.

    – Elimination de tous les militaires français ; seul un officier a eu la vie sauve en se cachant dans un fût, ainsi qu’un sous-officier qui a réussi à prendre la fuite (*).

    – Enrôlement des appelés militaires algériens dans les rangs de l’ALN (Ils ne furent même pas désarmés).

    Sur le plan politique :

    Ce fait d’armes, à l’instar de tous les autres, venait démentir de la façon la plus cinglante les allégations de toute la politique française en prouvant que :

    l’ALN restait omniprésente sous le nez de l’armée colonialiste malgré les opérations gigantesques militaires ayant couvert tout le territoire national,

    l’approvisionnement en armes et munitions se fait aussi auprès de l’armée française.

    la population civile, même étroitement surveillée, restait pour l’ALN la source d’approvisionnement et d’enrôlement de combattants quand le besoin se faisait sentir,

    les Algériens appelés en service militaire par la France étaient potentiellement disponibles dans leur majorité à collaborer avec leurs frères du maquis et s’intégrer si nécessaire dans leur rang.

    la France, pays des droits de l’homme, en contradiction criarde des enseignements prodigués dans les manuels des écoles militaires françaises portant sur les thèmes de « l’étique du soldat français », de la « conviction d’humanité », de la « morale face aux armées françaises » et de  » la réflexion au cœur des conflits modernes « , supprimait elle-même, sans jugement, ses propres soldats (*) et maltraitait et mettait aux arrêts, sous étroite surveillance ses propres officiers (l’officier français chef de poste, rescapé de l’opération).

    (*) Deux des Algériens  » appelés  » parmi les 14 qui ont accepté de se joindre à nous après la prise du poste, et qui n’ont pas supporté la vie du maquis, sont retournés à la caserne de SIDI AICH. Pour s’assurer de leur bonne foi, ils avaient à montrer patte blanche aux soldats français. Pour cela il a été exigé d’eux d’indiquer l’emplacement où les armes lourdes et munitions, prises du poste, avaient été cachées en leur présence.

    Les fouilles ont été effectuées à l’endroit exact où ces armes ont bien été cachées en leur présence et sous leurs yeux. Grande surprise ! Les armes n’y étaient plus.

    Ils furent abattus sur place par l’armée française.

    En effet, pour des raisons de sécurité, le règlement de l’ALN exigeait, dans le cas où il y a de nouvelles recrues dans les rangs des moudjahidines, qui n’auraient pas encore donné la preuve d’un engagement à toute épreuve une procédure particulière. C’est celle de changer de cache aux colis importants tels : armes, documents, argent, médicaments ou autres.

    Réaction de l’ennemi :

    a Les personnes âgées se souviennent encore de cette nuit, transformée en jour par l’aviation qui illumina toute la région avec les fusées éclairantes pour les besoins de l’opération de ratissage entamée aussitôt l’alerte donnée. S’en suivit la répression aveugle et sans distinction de la totalité de la population de toute la région.

    aPendant toute la durée de l’opération-riposte, il a été imposé à la population, comme mesure supplémentaire de représailles, de nourrir toutes les troupes de l’armée française en opération pendant le mois de ratissage qui suivit.

    Signification et conséquences d’une telle opération :

    L’initiative de mener ou de cesser les actions militaires n’est pas laissée à l’armée française qui prétexte avoir pacifié la région, mais celles-ci sont déclenchées aussi selon la volonté de l’Armée de libération nationale qui en choisit le lieu, le moment, et décide de la manière de conduire l’attaque.

    Le début des pourparlers avec la France à Evian coïncide avec la date de destruction du poste militaire de l’ennemi. Ce qui constituait un atout supplémentaire aux mains de la délégation du FLN qui pouvait mener les négociations en position de force, étant établi que sur le terrain l’ALN était toujours là avec sa capacité de nuisance.

    Dans ce contexte, s’adressant au gouvernement français au cours des négociations, Monsieur BENYOUCEF BENKHEDA, Président du GPRA, n’a pas manqué de réaffirmer cette même ligne:  » En cas d’échec des négociations, disait-il, l’ALN était en mesure de se maintenir encore en état de guerre contre l’occupant, dix ans supplémentaires si nécessaire « .

    Le message ne pouvait être plus clair: c’est-à-dire que la négociation ne nous affaiblira pas et ne nous désarmera pas, ne nous éloignera pas des objectifs fixés par la Révolution de NOVEMBRE 1954.

    Il serait juste, en conclusion ici, de dire que ce document est fait en hommage à tous les membres du groupe ayant participé à l’opération et plus particulièrement à ceux qui tombèrent au champ d’honneur sans connaître l’indépendance pour laquelle ils avaient pris les armes au prix de leurs vies.

    GLOIRE A NOS VALEUREUX MARTYRS

    *Ancien membre de l’ALN

    Le Quotidien d’Oran, 20 mars 2021

    Tags : Algérie, France, colonisation, Guerre d’Algérie, crimes coloniaux, FLN, ALN, OAS,

  • Algérie : Sonatrach dénonce des tentatives de plagiat de sa page Facebook

    par R.N.


    La Compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a dénoncé jeudi, dans un communiqué, les tentatives de plagiat de son site Facebook, qu’elle a qualifiées de «pratiques malhonnêtes et délictueuses», assurant qu’elle a pris des mesures coercitives à l’encontre de ces «sites imposteurs».

    «Le site Facebook de Sonatrach fait l’objet ces derniers temps de plus en plus de grossières tentatives de plagiat et usurpation d’identité visuelle de la part de pages d’origine inconnue se proclamant émanant de Sonatrach , en adoptant le logo, les couleurs et même le contenu de l’Entreprise», a avisé le groupe dans son communiqué publié sur sa page officielle facebook.

    Il a, dans ce cadre, affirmé qu’il n’existe qu’une seule et unique page Facebook officielle de Sonatrach et celle-ci est naturellement enregistrée sur la plateforme numérique et dûment protégée par la réglementation y afférente, ce qui exclut de facto toutes les autres pages Facebook de reprendre la charte graphique de Sonatrach pour leurs publications.

    Tout en dénonçant ces «pratiques malhonnêtes et délictueuses», Sonatrach informe les sites concernés ainsi que l’opinion publique qu’elle a pris «les mesures coercitives de rigueur à l’encontre de ces sites imposteurs qui portent un grave préjudice à l’image de marque et à la crédibilité de Sonatrach».

    Le Quotidien d’Oran, 20 mars 2021

    Tags : Algérie, Sonatrach, plagiat, Facebook,

  • Relations Algéro-françaises: Jean Castex attendu les 10 et avril à Alger

    Par Nabil Semyane

    Le Premier ministre français Jean Castex est attendu les 10 et 1 avril prochain à Alger dans le cadre de la réunion du cinquième Comité Interministériel de Haut Niveau (CIHN), a rapporté samedi le quotidien El Watan.

    Pas moins de huit ministres , dont celui des Affaires étrangères, la Défense , l’Economie, l’Intérieur et des homes d’affaires et dirigeants d’entreprises accompagneront dans sa visite le premier ministre français, ajoute la même source qui précise que l’agenda de cette réunion « couvrira un large éventail de sujets d’intérêt bilatéral, régionale, , la coopération économique, les échanges humains et éducatifs , les questions diplomatiques et sécuritaire ainsi que le dossier de la mémoire.

    La visite attendue de Jean Castex intervient dans un contexte bilatéral marqué par un regain de « chaud » entre Alger et Paris, à la faveur de la relation du confiance qui existe actuellement entre le président Abdelmadjid Tebboune et son homologue français Emmanuel Macron , tous deux soucieux d’imprimer une nouvelle impulsion à la dynamique des relations bilatérales.

    Algérie1, 20 mars 2021

    Tags : France, Algérie, Jean Castex,