Catégorie : Algérie

  • Algérie : Une photo de la Casbah décroche le 3e prix du concours Wiki Loves Monuments

    DIA-20 mars 2021: Une photo de la Casbah d’Alger a été élue 3e meilleure au monde au concours Wiki Loves Monuments dans son édition de 2020. Prise en 2014 par Nour El Houda Abdelatif, photographe amatrice et médecin-résidente en pneumologie, la photo « inter-temporelle, d’une autre ère », a séduit le jury de ce concours.

    Sur la légende, Nour El Houda explique que cette photographie «illustre parfaitement le contraste entre traditions et modernité du pays », représentées par une dame portant le haïk,illustre parfaitement le contraste entre traditions et modernité du pays et par le portrait de la jeune femme dans le miroir ».

    L’oeuvre montre une femme portant un haik, reposant sur l’étalage de marchandises artisanales, brillantes et dorées. Son regard, curieux, est dirigé vers l’objectif de la caméra. En parallèle, à gauche de la photo figure le reflet d’une jeune femme, la tête détournée pour regarder dans la direction de la dame.

    Quand cette photo a été prise, Nour se baladait avec sa famille à la Casbah. « Ce fut pour la première fois. Arrivée devant un de ces fameux artisans, maman décide d’entrer. A ce moment-là, j’ai aperçu une dame âgée qui venait en notre direction. Je me souviens qu’elle était très belle et très élégante dans son haïk. J’ai voulu éterniser cette image très touchante d’elle. J’ai pris mon appareil photo, et au moment de la prise, j’ai remarqué le reflet de ma petite soeur dans le miroir. La scène était encore plus émouvante »,raconte-t-elle au micro de l’émission Khalf Essoura.

    D’un côté, l’incarnation de notre histoire, nos origines en cette vieille dame. D’un autre, le reflet dans le miroir, qui représentait notre présent, notre jeunesse », raconte-t-elle au micro de l’émission Khalf Essoura.

    Nour est médecin de formation, actuellement résidente en 4e et dernière année de la spécialité pneumologie. Sa passion pour la photographie, elle date de quelques années déjà. Cette image a ainsi été prise en 2014.

    Le premier concours Wiki Loves Monuments a été décroché par une photo iranienne d’une église arménienne, alors que le deuxieme prix a été décroché par une photo grecque du Monastère de Rousanou.

    DIA-ALgérie, 20 mars 2021

    Tags : Algérie, Casbah, Wiki Loves Monuments, concours, Nour El Houda Abdelatif,

  • Algérie / Tebboune : « Construisons l’État à travers des élections libres »

    LE PRÉSIDENT TEBBOUNE AUX JEUNES ALGÉRIENS : « Construisons l’État à travers des élections libres »

    En plein dans le mille du changement entamé depuis qu’il tient les rênes de l’État, le président Tebboune profite de la tribune du 19 mars, date marquant la victoire de l’Algérie sur l’occupant français en 1962, pour décocher des messages à l’adresse des jeunes algériens.

    Les élections législatives du 12 juin sont proches que l’occasion s’y prête pour rappeler son serment de construire la nouvelle Algérie sur le triptyque : révision de la Constitution, de la loi électorale et lutte contre la corruption.

    En effet, et aujourd’hui encore, le chef de l’État maintient le cap contre vent et marées sur son objectif de bâtir un État fort de ses institutions, et découlant des aspirations du Hirak originel. Un appel à « aller de l’avant, résolument et fermement, dans la lutte contre la corruption et à mettre à nu les intentions et les manœuvres des corrompus et leurs résidus, à l’affût de la moindre occasion pour semer le discrédit et les doutes et attiser les discordes », aborde d’emblée le président Tebboune, comme pour rappeler que la corruption, qu’elle soit politique ou morale, ne fait pas bon ménage avec la gestion des affaires de l’État. Mais, faut-il qu’il y ait l’adhésion de tous, le gouvernant et le gouverné, la classe politique et les syndicats, les élites et les organisations de la société civiles etc. « Nous sommes, aujourd’hui, appelés avec la participation de tous, classe politique, société civile, organisations, syndicats et élites, à opérer une rupture radicale avec les pratiques de la honte », a déclaré le Président dans un message lu en son nom par le SG du ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, prononcé, hier, à Tlemcen, à l’occasion du 59e anniversaire de la fête de la Victoire.

    Et les élections législatives, par lesquelles il sera question d’aboutir à une institution, la troisième dans l’ordre hiérarchique de l’État, exempte des pratiques de corruption et de l’argent sale, est un des engagements majeurs du chef de l’État pour ne pas évoquer l’enjeu, davantage encore qu’il vise la moralisation de la vie politique et publique. Conviction chez le Président, « le peuple algérien, notamment nos jeunes qui ont insufflé par leur conscience l’espoir d’une Algérie nouvelle lors du Hirak béni, se mobilisera pour l’édification de l’État de droit et des institutions », a-t-il souligné dans son message. À l’adresse du peuple, les jeunes notamment, le chef de l’État persiste et signe que le changement en Algérie passe et passera sur la base du processus constitutionnelle. Autrement, l’État « se construit par la volonté du peuple, à travers le choix libre et démocratique et la concurrence loyale des idées et programmes lors du rendez-vous du 12 juin prochain, auquel toutes les garanties de transparence et de régularité ont été assurées ».

    Pour ce faire, et après l’engagement des partis politiques, dont l’ANIE fait état d’une quarantaine de formations à ayant retiré les dossiers de candidature aux législatives du 12 juin, les jeunes algériens sont invités à mettre « leurs compétences » à la pâte à cette occasion. C’est-à-dire, « adhérer au processus d’édification de nouvelles institutions, fiables et crédibles », dont le chef de l’État a œuvré à en réunir toutes les conditions nécessaires d’organisation. « Des décisions qui s’inscrivent en droite ligne des engagements que j’ai pris et que je me suis attelé, dès les premiers jours, à concrétiser aux niveaux politique et socio-économique », a conclu le chef de l’État.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 20 mars 2021

    Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune, élections législatives,

  • “Pays heureux” : l’Algérie 109e dans le monde et 13e en Afrique

    La Finlande reste le pays le plus heureux du monde, et ce, pour la 4e année consécutive dans un classement du bonheur, publié vendredi 19 mars, dominé par les pays européens où l’impact du Covid-19 a été très couteux pour les populations. En Afrique, la Libye (80e dans le monde) est en première position en dépit de la guerre et la crise politique.

    L’Algérie est à la 109e place dans le monde et à la 13e place en Afrique distancée notamment par le Niger (96e), l’un des pays les plus pauvres dans le monde, le Congo Brazzaville (83e), la Cote d’Ivoire (85e) le Cameroun (91e) le Sénégal (92e) le Ghana 93e) la Gambie (98e) le Bénin (99e) la Guinée (102e), l’Afrique du Sud (103e) et le Maroc (106e). Le Nigeria est classée à la 116e place, la Tunisie pointe à la 122e place tandis que l’Egypte se trouve à la 132e place.

    Dans les pays arabes, le Bahreïn arrive en tête (22e) devançant ses voisins du Golfe, les Emirats arabes unis (25e), l’Arabie Saoudite (26e) et le Koweït (47e).
    L’Inde est la grande puissance la moins bien classée, à une peu enviable 139e place alors que la Russie est à la 76e place devant la Chine, la 2e puissance économique dans le monde qui arrive à la 84e place.

    L’Europe domine très largement le top 10 du classement, qui inclut également le Danemark (2e), la Suisse (3e) et l’Islande (4e), la Hollande (5e) Norvège (6e), la Suède (7e), le Luxembourg (9e). Les Etats-Unis sont à la 19e place, et la France à la 21e place juste derrière la Belgique.

    Plusieurs facteurs peuvent expliquer la première place de la Finlande, comme son très haut niveau de vie, ses services publics performants, ses vastes étendues de nature ou ses efforts pour réduire les inégalités. Avec une note de 7,84 sur 10, le pays nordique devance le Danemark, la Suisse, l’Islande et les Pays-Bas, nouveaux venus dans le top 5 de la dernière édition du «World Happiness Report», une étude annuelle sponsorisée par les Nations Unies.

    Le classement “World happiness report” réalisé depuis 2012 sous l’égide de l’ONU, compare 150 pays selon plusieurs critères, comme le PIB, des indices de solidarité, de liberté individuelle, de corruption, ou encore le propre ressenti des habitants pour aboutir à une note sur dix points. Pour cette édition le rapport évalue la situation des pays de 2018 à 2020.

    Le Jeune Indépendant, 20 mars 2021

    Tags : Algérie, bonheur, World happiness report,

  • Algérie : « La reconnaissance de l’assassinat d’Ali Boumendjel est un pas positif » (ministère des moudjahidines)

    LE MINISTÈRE DES MOUDJAHIDINE ET DES AYANTS DROIT : « La reconnaissance de l’assassinat d’Ali Boumendjel est un pas positif »

    Le secrétaire général du ministère des Moudjahidine et Ayants droits, Laid Rebika, a qualifié la reconnaissance du président français, Emmanuel Macron, de la responsabilité de l’armée de son pays dans la torture et l’assassinat du martyr Ali Boumendjel d’un «pas positif», tout en considérant la décision de lever le secret des archives classifiées de plus de 50 ans, y compris celles relatives à la Guerre de libération nationale (1954-1962), de « question purement technique ».

    Dans un entretien à la Chaîne 2 de la Radio nationale, Laid Rebika a déclaré que « de grands historiens algériens ont salué la reconnaissance du président français de la responsabilité de l’armée de son pays dans l’assassinat de martyr Ali Boumendjel comme étant le début d’une réconciliation des mémoires ». Or, a-t-il poursuivi, « en ce qui nous concerne nous les Algériens, notre Histoire est claire et connaissons très bien que le martyr Ali Boumendjel a été tué sous la torture. Ce n’est pas nouveau pour nous ». « Quoi qu’il en soit, la reconnaissance est un pas positif, et nous tenons à dire que notre Histoire s’étend de 1830 à 1962, et qu’elle ne peut pas être divisée en séparant un événement d’un autre », a-t-il ajouté.

    Concernant la décision de faciliter l’accès aux archives classifiées de plus de 50 ans, y compris celles relatives à la Guerre de libération nationale (1954-1962), le secrétaire général du ministère des Moudjahidine et Ayants droits a souligné que « la question est purement technique ». « Après 50 ou 70 ans, il est naturel que les archives, ou une partie de celle-ci, soient déclassifiées », a-t-il souligné. « La récupération de cette archive doit être soumise à certaines conditions et à une étude et un examen attentif par des spécialistes afin que nous ne tombions pas dans l’erreur ou les inexactitudes. L’archive ne peut pas être divisée en événements ou étapes spécifiques. Nous devons également travailler pour récupérer les archives dans les autres pays comme la Belgique, le Liban, la Tunisie, le Maroc et pas seulement la France », a-t-il fait observer.

    Le secrétaire général du ministère des Moudjahidine et des Ayants droit a évoqué la question de l’outrage à certains des symboles de la Révolution algérienne. « la loi est claire là-dessus, mais ce qui nous fait du mal au cœur c’est que ceux qui s’en prennent aux moudjahidine et aux martyrs agissent avec inconscience, ce qui nous rend plus déterminés à continuer à définir davantage le message des martyrs à la nouvelle génération, et leur expliquer qu’attenter aux symboles de l’Algérie, qu’il soit chahid, moudjahid, ou veuve de chahid, est une atteinte pour l’Algérie dans son ensemble. Nous demanderons des peines maximales dans le cas où de tels cas seraient signalés », a-t-il fait savoir. Concernant la question des témoignages de la Révolution algérienne, le responsable a révélé la collecte d’environ 35 000 témoignages, en 28 000 heures d’enregistrement contenant, a-t-il précisé, de nombreux témoignages en direct de personnalités et de moudjahidine de premier plan, que nous devrions, selon ses dires, étudier, scruter et exploiter lors d’une journée d’étude dédiée à cette thématique.

    Hamid Mecheri

    Le Courrier d’Algérie, 18 mars 2021

    Tags : Algérie, Ali Boumendjel Guerre d’Algérie, colonisation, colonialisme, crimes coloniaux,


  • Algérie : Le lamento lyrique de Louisa Hanoune

    Par Madjid Khelassi 

    Louisa Hanoune cheffe du parti des travailleurs (PT), a annoncé la non-participation de son parti aux législatives anticipées du 12 juin prochain, arguant le fait, que ce n’est pas une revendication populaire, et que les résultats de ces consultations sont connus d’avance.

    Réveil brutal d’une longue nuit de subterfuges politiques, ou dessein du bigot se faisant moine à la fin de sa vie ? Madame Hanoune, recordwoman de l’usure des sièges parlementaires (5 mandats) nous la baille belle cette fois-ci !

    «Les résultats sont connus d’avance», a dit Mme Hanoune…Comme si du temps de Boutef et bien avant, les consultations électorales baignaient dans la transparence et l’équité les plus absolues.

    Finis les commodités liées au koursi fut-il de pacotille : Logement au Club, chauffeur, cuisinier, gardes du corps…L’ex candidate aux présidentielles du statu quo, est décidée d’embrasser l’ascétisme politique.

    Cela pourrait s’intituler : retour chez les terriens. Avec vue attendrie sur le Hirak.

    Non madame Hanoune, même s’il n’est jamais trop tard pour s’amender, il n’est pas très élégant de renier aujourd’hui ce qu’on a adoré la veille.

    C’était comment les élections de votre temps? Propres et honnêtes? Transparentes et équitables? Depuis l’avènement du Hirak, beaucoup découvrent que l’humanité est mortelle. Alors on s’amende, on va à confesse. Et on se projettent même ermite.

    Madame Hanoune en mater dolorosa d’un peuple floué, après avoir été l’opposante de salon d’un système éminemment corrupteur mais si irrésistible ? Cela sonne un peu creux voire indécent.

    Il qu’il fallait dire les choses en leur temps, dire que « le clair de l’urne ne fut jamais entrevu», ou «l’urne dans le caniveau » quand ce n’était pas «fraude électorale en pleine…l’urne» !

    Louisa Hanoune , ajoute sans se démonter : «ces élections ne permettront même pas l’adoucissement et encore moins l’arrêt de la souffrance de la majorité du peuple»!

    Il y’a du…mère Thérèsa dans l’air ! Avec un lamento très lyrique, elle se reprocherait presque d’avoir longtemps abandonné le peuple. D’avoir préféré ses plaisirs à ses devoirs.

    L’histoire est implacable, c’est son métier. Louisa Hanoune en est elle un accident?

    La Nation, 17 mars 2021

    Tags : Algérie, élections, Louisa Hanoune, PT ,

  • Dinar algérien : entre mirage politique et l’amère réalité

    Dans une déclaration rendue publique en marge de la rencontre du lancement officiel des services de certification et de signatures électroniques, tenue à Alger, samedi 13 mars 2021, le ministre des finances algérien du gouvernement Djerad, en l’occurrence Aymen Benabderrahmane, en a surpris plus d’un pour avoir affirmé tout de go, que la valeur du dinar algérien n’est pas en chute libre comme semble vouloir le faire croire certains. Il renchérit je cite : «Notre monnaie est en train de se redresser».

    Selon Aymen Benabderrahmane, le redressement de la monnaie nationale est lié à la relance de l’économie, à travers la réalisation de certains projets « prévus » dans le futur. Ce qui permettrait au dinar de redorer son blason pour retrouvera ainsi son « éclat » et sa « force économique » d’antan.

    Quant à l’inflation qui continue toujours de grimper vers des pics inégalables, que l’on ne retrouve nullement dans aucun des pays ne disposant pas même de ressources naturelles, la réponse ne s’était pas fait attendre je cite : « Elle est très maîtrisée ».

    Abordant par ailleurs, la question de certains produits de consommation de base dont les prix ne cessent manifestement de flamber, la réponse a été tout aussi imprévisible que superflu, je cite : » cela reste à la portée » des ménages devons-nous comprendre, et que cette situation en est le résultat d’un simple « réajustement ».

    « Chez ces gens-là, on ne pense pas Monsieur, on triche », dixit Brel, tout en continuant à mépriser son peuple avec cette manière ridicule de présenter les choses.

    Le recours au mensonge est devenu quasiment un art dans lequel chacun est invité à en faire usage mais dans la limite de la rectitude économique pour le cas de l’espèce.

    Néanmoins, on continue inlassablement à s’en servir au mépris de la morale et de l’éthique, car il fait partie de la culture d’État, et il n’est pas évident de se réveiller un jour sans entendre dire ce genre de propos complètement déplacé.

    Ce que l’on peut simplement dire pour notre part, c’est qu’en matière économique, le marché demeure le seul indicateur possible de régulation en ce qui concerne l’offre et la demande des produits et services permettant aux ménages et aux autres acteurs économiques de satisfaire leurs besoins dans un temps déterminé.

    Par ailleurs, pour ce qui est de l’inflation, le seule et unique moyen de la « maîtriser » consiste à veiller au bon fonctionnement du système de régulation économique, ce qui malheureusement n’est pas toujours le cas pour la plupart des pays à faibles revenus et ceux dépendant d’une rente à l’instar de l’Algérie, pour des raisons multiples.

    En effet, la « maîtrise » de l’inflation qui, même au niveau de certains pays industriels, est problématique, tant la clairvoyance de l’autorité de régulation économique, qui ne relève le plus souvent pas de celle de l’État, soulève des interrogations, mais demeure dans une proportion suffisamment jugulable, compte tenu du rôle déterminant dont s’acquittent merveilleusement bien d’ailleurs la société civile, et toutes les instances et autres organes dédiés au contrôle, et entre autres les médias.

    Le responsable en charge du secteur de l’économie s’était-il rendu compte de sa carence et de son incapacité à pouvoir assimiler certains principes économiques de base, pour s’être autorisé ainsi sans retenue à répandre des propos illogiques et sans fondement.

    Oser parler de la lancinante question concernant l’état de délabrement du dinar algérien pour nous faire croire qu’il se porte merveilleusement bien, est pour le moins ridicule et dépasse tout entendement.

    Pour étayer ses propos, le ministre, fraichement nommé, s’insurge pour s’inscrire en faux contre tous ceux qui se désolent de l’état de dévalorisation avancée du dinar par les temps qui courent.

    Est-il en mesure de comprendre, au moins, que la valeur intrinsèque d’une monnaie réside dans la capacité de l’État à assurer suffisamment sa couverture en or ou de son équivalent en devise, et que la réalisation de projets d’investissement dans le futur ne garantissent en rien la santé monétaire du dinar algérien. ?

    Peut-il enfin reconnaître que l’inflation en Algérie est d’ordre structurel due essentiellement à l’usage excessif et déraisonné de la planche à billets des décennies durant pour avoir pansé les déficits successifs ayant permis de faire face à la conjoncture économique de l’époque. ?

    Il n’est pas sans le savoir que l’utilisation de cette méthode est l’anti-économique qui a tendance à favoriser la thésaurisation dont en a profité certains cercles pour ramasser des fortunes qu’ils s’échangeaient comme devait l’avouer un certain Ahmed Ouyahia et ce, au détriment de l’économie nationale.

    La dernière affaire à avoir fait l’objet d’examen par devant le tribunal d’Alger a révélé l’étendue du désastre, dès lors que pas moins 800 milliards de centimes ont été retrouvés sous le paillasson.

    Et si l’on s’amusait à faire l’effort d’un simple décompte, on parviendrait à coup sûr à dénombrer des montants faramineux à circuler impunément au noir et donc hors des circuits bancaires, venant ainsi grever négativement le volume de la masse monétaire nationale.

    Cette situation qui, en l’absence d’une politique économique claire et rigoureuse va immanquablement engendrer une inflation qui va se caractériser par une flambée des prix des produits de première nécessité d’une part, et le gonflement inapproprié du volume de la masse monétaire et le recours excessif à l’impression de la monnaie sans aucune contrepartie en produits et services.

    Dans un pays qui dépend à 90% des recettes pétrolières ne peut en aucun cas être à l’abri d’une éventuelle récession. La chute drastique des prix des ressources naturelles tels le pétrole et le gaz notamment pour le cas de l’Algérie a eu pour conséquence l’arrêt total de l’activité économique, aggravé ces derniers temps, il est vrai par les mesures de confinement imposées pour lutter contre la pandémie de la Covid-19.

    La solution existe pour peu qu’il y ait une volonté réelle d’ouverture politique dans le cadre des revendications populaires du Hirak/ Tanekra d’asseoir un cadre légal devant accorder une grande importance au domaine de l’économie de manière générale par la diversification des moyens permettant la création des richesses.

    Auteur
    Rezki Djerroudi

    Le Matin d’Algérie, 19 mars 2021

    Tags : Algérie, Monnaie, dinar, inflation,

  • Algérie : Le devoir citoyen

    Le nouveau mode électoral annonce l’heure du changement profond, particulièrement déterminé par la composante de la prochaine Assemblée nationale et, indiscutablement, l’émergence d’une majorité qualifiée pour assurer une gouvernance démocratique efficiente. Dans moins de 3 mois, le scrutin de toutes les attentes, inscrites dans les principales revendications du hirak originel, concrétisera l’engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, déterminé à tourner la page de la gabegie, du laxisme dans le choix des représentants élus et du détournement du libre choix des citoyens.

    La promesse d’une élection totalement différente des précédentes se fonde sur les garanties d’un scrutin propre et intègre favorisé par les dispositions pertinentes de la loi électorale, bannissant l’argent dans toutes les étapes du processus électoral, participant à la moralisation de la vie politique et prônant l’égalité des chances à travers la surveillance par l’Autorité nationale indépendante des élections des opérations électorales et le contrôle des sources de financement.

    Le scrutin du 12 juin prochain, dira le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, représente «un tournant» pour un changement radical pacifique dans lequel «ni l’argent sale ni les excroissances du système ne doivent orienter le choix de l’électeur ou le falsifier».

    A l’approche de cette échéance importante, le processus électoral se dote de mécanismes idoines avec la signature du Président de la République de l’ordonnance fixant les circonscriptions électorales et le nombre de sièges de l’Assemblée nationale (407). L’une des caractéristiques majeures est précisément la suppression de 58 sièges, significative de la volonté de mettre fin à la pléthore de parlementaires sans ancrage réel dans la société.

    Cette mesure se renforce par la limitation à deux mandats pour consacrer le principe de l’alternance et d’une véritable démocratie au service des citoyens. Dans un délai de 8 jours, l’opération de révision exceptionnelle des listes électorales interpellera les électeurs, notamment ceux âgés de 18 ans ou ayant procédé au changement de résidence, à s’inscrire par voie électronique ou au niveau de leur commune pour une participation citoyenne à hauteur des enjeux et des exigences du changement revendiqué.

    Le devoir citoyen, magnifié par le sursaut patriotique du hirak authentique, est le fondement de l’Algérie nouvelle portée par ses compétences et le réservoir de jeunes et des forces créatives et représentatives des préoccupations populaires.

    Horizons, 18 mars 2021

    Tags : Algérie, élections législatives, 12 juin,

  • Algérie : Priorités et défis

    L’Algérie à travers son nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et l’économie de la connaissance s’efforce de maintenir sa croissance économique. Le plan national de relance économique et sociale tracé a mis en lumière l’efficacité des mesures prises pour débloquer une certaine stagnation dans ce domaine résultant des conséquences de la poursuite de la chute des cours pétroliers, de la pandémie du coronavirus (Covid-19) et un monde en pleine récession.

    En dépit de ces contraintes, l’Algérie est l’un des rares pays à contenir l’épidémie. L’incroyable rapidité avec laquelle le gouvernement à réussi à contenir la pandémie et la relance de l’économie nationale a été un grand élan en ce quelle amorce une démarche répondant aux besoins de l’heure à savoir : évoluer vers la bonne gouvernance pour donner plus de place au citoyen et à l’économie nationale, la permanence continue de la veille sanitaire à travers une vigilance extrême pour limiter les risques d’infection au virus de coronavirus (Covid-19), l’amélioration de la stabilité macro-économique, la maîtrise de l’inflation et l’accélération du plan de relance économique et sociale à travers de nouvelles réformes structurelles visant à renouveler le modèle de croissance, l’amélioration de la productivité et la compétitivité.

    Dans ce contexte, le chef de l’Etat a instruit le gouvernement à plus de dynamisme économique et social en ce qui concerne la mobilisation des ressources et leur utilisation efficace au service du développement national, l’accélération de la mise en œuvre des projets d’infrastructures socio-économiques essentielles rentables. C’est aussi, l’encouragement à l’innovation et l’entreprenariat qui est visé, la promotion de la recherche et le développement technologique et numérique. Ces préalables pour qu’ils soient légitimes, donc acceptés par tous doivent se conformer aux critères suivants : la responsabilité, la transparence et la lisibilité de la décision publique pour les citoyens, la possibilité de prévoir l’avenir commun de la Nation, donc d’envisager le moyen et le long termes ensemble et, enfin la capacité de prévenir, sinon, de réguler les contraintes liées à toute évolution politique, économique et sociale.

    Si l’on prend en considération le discours économique officiel, le débat autour de ce concept est loin d’être épuisé. Ses contours varient selon les priorités, les besoins et la conjoncture.Pour l’essentiel donc, une bonne gouvernance socio-économique vise tout d’abord la croissance et le développement durable, ses caractéristiques sont : la démocratie économique, la transparence, la responsabilité, l’obligation de rendre compte, la participation et la prise en compte des besoins du pays et de la société.

    Cette philosophie recouvre aussi bien les capacités du gouvernement à gérer efficacement l’économie nationale en mettant en œuvre des réformes pertinentes sur le plan politique, économique et administratif. Ce concept est également à même de faire de la bonne gouvernance un outil majeur au service du développement notamment les particularités liées à chaque secteur économique. De la même façon, la valeur de participation vient impliquer la société et le monde économique dans la définition de la destinée du pays et l’appropriation de la vision nationale et ceci constitue une garantie indéniable de stabilité, escalier de marche donnant accès au développement durable au service de la cohésion sociale.

    Le Maghreb, 18 mars 2021

    Tags : Algérie, pandémie, coronavirus, covid 19, inflation, économie,

  • Bejaia: violent séisme suivi de 7 répliques

    Un violent séisme d’une mgnitude de 5.9 sur l’échelle de Richter a secoué la wilaya de Bejaia dans la nuit de mercredi à jeudi (1h 04mn). L’épicentre du séisme à été localisé à 28 km au large de Cap Carbon.

    Le tremblement de terre a été suivi, selon le CRAAG, de 7 répliques relativement violentes.

    Selon les premiers témoignages, la secousse principale a duré au moins une vingtaine de secondes, ce qui est énorme.

    Les habitants de la ville de Bejaia ont passé la nuit dehors, selon d’autres témoignages des habitants.

    Pour le momment aucun bialan n’a été rendu public par les autorités locales mais il semblerait que de nombreuses habitations ont été durement affectées par ce séisme qui a été ressentie mème dans la capitale, à 250 km de l’épicentre.

    Tags : Algérie, Béjaia, seïsme, secousse,

  • Algérie / Ramdhan : Entre casse-tête des prix et enjeu sanitaire

    par El-Houari Dilmi


    Scénario désormais classique, chaque année, à l’approche du mois de Ramadhan, des «mesures exceptionnelles» sont prises pour assurer le repas du f’tour des Algériens en priorité première. Comme si se sustenter durant le mois de tous les soucis devenait une «urgence nationale» pour les pouvoirs publics, une mobilisation générale est décrétée pour espérer passer sans trop d’écueils une période supposée être celle de l’abstinence et de la piété. Ainsi pour la pomme de terre, ce tubercule indispensable dans la cuisine de la ménagère, de grandes quantités ont été déstockées pour réguler les prix, de même que les viandes rouges qui seront importées pour tenter d’agir à la baisse sur les prix prohibitifs des produits carnés. Et même s’il est vrai que la demande durant le mois de carême explose comparée au reste de l’année, une bonne organisation du circuit des approvisionnements en produits alimentaires n’est pas nécessaire pendant un seul mois mais bel et bien tout au long de l’année.

    Outre les tracas posés par la fourniture de nourriture, en quantités suffisantes, à tous les Algériens, vient s’ajouter un autre casse-tête pour les autorités, celui de la gestion de la pandémie de Covid-19 durant un mois exceptionnel par nature. Coïncidant avec le printemps, le Ramadhan de cette année sera ensoleillé et donc propice aux flâneries et autres shoppings diurnes comme nocturnes, au moment où la bataille contre l’épidémie est loin d’être gagnée, avec l’arrivée de nouveaux variants et un relâchement inquiétant quant au respect des mesures barrières. Et comme il est certain, rituel habituel, de ne pas voir nos concitoyens se départir de leurs habitudes comportementales durant le mois de Ramadhan, marquées par une forte affluence dans les marchés et autres espaces publics, le retour de manivelle risque bien de se montrer décisif, surtout avec l’inquiétante vitesse de circulation des nouveaux variants du coronavirus.

    Et avec la reconduction, depuis hier, des mesures de confinement sanitaire pour 16 wilayas sur 58, le non-respect des règles de prévention risque bien d’influer dangereusement sur la trajectoire de l’épidémie plus ou moins bien contenue jusque-là, surtout qu’il a été prouvé l’existence d’une forte corrélation entre la propagation du Covid-19 et les négligences liées au comportement des citoyens. L’heure est donc à la vigilance, et pas seulement durant le mois de Ramadhan.

    Le Quotidien d’Oran, 18 mars 2021

    Tags : Algérie, Ramadhan, prix, coronavirus, covid 19,