Catégorie : Algérie

  • L’eau dans le secteur agricole en Algérie, au Maroc et en Tunisie

    Situation des ressources en eau et de l’utilisation de l’eau et possibilités pour le secteur agricole

    Acacia Water et The Salt Doctors ont réalisé, pour le compte des conseils agricoles des ambassades de Rabat et d’Alger, une étude sur la situation des ressources en eau et l’utilisation de l’eau dans le secteur agricole au Maroc, en Algérie et en Tunisie, ainsi que sur les possibilités offertes aux entreprises néerlandaises dans ces pays.

    Pénurie d’eau

    Le Maroc, l’Algérie et la Tunisie font partie des pays qui connaissent la plus grande pénurie d’eau et, dans le même temps, l’agriculture joue un rôle économique de plus en plus important. La superficie utilisée pour l’agriculture est en augmentation. La production à grande échelle dans les secteurs de l’horticulture, des produits laitiers, de la volaille et de la pomme de terre est encouragée pour des raisons de sécurité alimentaire, mais aussi pour l’exportation.

    Les effets du changement climatique renforcent le problème de la pénurie d’eau : les précipitations sont irrégulières et depuis plusieurs années, il y a de longues périodes de sécheresse. Dans les zones arides du sud, les populations sont totalement dépendantes des réserves d’eau fossiles souterraines, qui ne sont pas très renouvelables. La production à grande échelle de légumes, de dattes et de pommes de terre a lieu ici. Il existe également des effets tels que la salinisation du sol et de l’eau et la dégradation des sols. Les gouvernements sont conscients de l’importance de l’utilisation durable de l’eau. Par exemple, dans les trois pays, il existe des subventions pour l’utilisation de l’irrigation au goutte-à-goutte. La connaissance et l’utilisation de la technologie moderne visant à l’efficacité de l’eau et à une meilleure productivité de l’eau sont encore limitées.

    Rapport

    Le rapport examine la situation actuelle et les évolutions attendues : dépendance à l’égard des ressources en eau fossiles souterraines et surexploitation de celles-ci, augmentation de la demande en eau en raison de la croissance démographique et de l’utilisation de l’eau à des fins agricoles pour le marché local et pour l’exportation, mauvaise utilisation de l’eau et des engrais, et effets supplémentaires tels que la salinisation des sols et de l’eau. Le rôle de la politique gouvernementale est également discuté.

    Le rapport fait ensuite le lien avec la technologie et les connaissances néerlandaises et les possibilités de coopération qu’elles offrent au Maghreb : pour chaque pays, le rapport présente un certain nombre de cas d’affaires sur lesquels les entreprises et institutions intéressées peuvent travailler. Elles vont de l’agriculture saline à la récolte de l’eau et à l’hydroponie.

    Vous pouvez télécharger le rapport ici

    Pour plus d’informations, veuillez contacter notre collègue Victor Langenberg.

    Acacia Water, 16 mars 2021

    Tags : Algérie, Maroc, Tunisie, eau, agriculture, sécheresse,

  • Algérie : Hirak, où en est-il ?

    par Hassan Zerrouky

    Le Hirak est de retour, c’est un fait. Qu’il structure le champ politique, c’est une évidence. Qu’il ne parvienne pas à se donner une visibilité et un horizon, ou à se transformer en projet politique, et que ça fasse débat, c’est une vraie question. Qu’il ait ouvert un espace à un spectre de courants sociopolitiques et idéologiques comme l’islamiste Rachad notamment, qui ne veut pas être labellisé d’islamiste comme si c’était une honte, c’est un autre fait : il est le plus cité et a tendance à vouloir imposer son leadership. Mais de là à affirmer que les islamistes, Rachad en tête, qui ont pris en marche le train de la mobilisation populaire en toute discrétion, se sont convertis aux idéaux et valeurs de la démocratie et de la citoyenneté, sans qu’ils aient fait leur aggiornamento, reste à démontrer. La question du statut des femmes, du code de la famille et de la séparation du religieux et du politique, des thèmes qu’il serait de bon ton de ne pas remuer pour ne pas froisser ou fâcher les islamistes, montre que le chemin vers la sécularisation et le changement radical reste parsemé d’embûches.

    Second constat, les clivages politico-idéologiques au sein du Hirak sont une réalité. À un moment ou à un autre, faute de clarifications politiques rendues nécessaires par le mouvement populaire, ces clivages ne pouvaient que refaire surface. Est-ce le fait d’une manipulation des services ? Ne faut-il pas plutôt se demander pourquoi ces clivages ont eu un certain écho maintenant, dans un contexte d’apparition de slogans discutables avec pour conséquence une baisse de la mobilisation populaire par rapport à ce qu’elle était avant la pandémie ? Chacun a pu observer que les couches moyennes, les élites et même des militants de la première heure sont moins présents dans les marches du vendredi. On pourrait y voir clair si les autorités n’empêchaient pas les différents acteurs du Hirak de débattre librement dans une salle, en présence des médias, au lieu de les contraindre, pour échanger, à passer par la case des réseaux sociaux, dont on connaît les limites. Cela avait pourtant été le cas avant le 12 décembre 2019, avant que, sous divers prétextes, des salles aient été interdites aux différents acteurs se revendiquant du Hirak.

    En droite ligne de ces constats, depuis le retour du mouvement, les slogans —« État civil et non militaire » associés à d’autres plus clivants et dont la pertinence politique reste à démontrer — sont la dominante des marches du 26 février et des suivantes, excepté peut-être pour celle du 8 Mars. Un État civil – il ne faut pas être naïf — ne mène pas forcément et directement à un État de droit. Sans garanties et garde-fous consensuels préalablement établis dans le cadre d’une charte par tous les acteurs politiques, autour des libertés dont la liberté de conscience, de l’égalité citoyenne et de la séparation du politique et religieux, l’État civil tel que revendiqué est une coquille vide et une porte ouverte sur l’inconnu.

    Un État de droit ne peut être protégé que par la constitutionnalisation de la séparation des pouvoirs et par des textes de loi qui consacrent les libertés d’organisation, d’expression et de la presse et de conscience et, partant, la citoyenneté. Sans ces garde-fous politico-institutionnels clairement énoncés et acceptés par tous les acteurs et qui devraient figurer comme objectifs prioritaires du mouvement populaire du 22 février, comment empêcher la violation des droits du citoyen, assumer sans contrainte son droit à la différence et éviter que le religieux instrumentalisé ne vienne interférer, brouiller le jeu politique et le débat d’idées ? Et ainsi mettre à l’abri la démocratie, afin d’éviter qu’un courant, fût-il animé en paroles des plus belles intentions, n’accapare, au nom du peuple, la volonté de changement exprimée par des millions d’Algériens ? Le peuple ? Voilà une autre notion dont se parent, en guise de légitimité, les États autoritaires pour imposer leurs politiques au mépris des principes démocratiques et de liberté ayant permis à leurs dirigeants d’arriver au pouvoir…

    Raisons pour lesquelles sans tous ces garde-fous, les libertés et le vivre-ensemble ne sont pas possibles et resteront un vœu pieux. Ces questions-là doivent être tranchées maintenant, demain ce sera trop tard. À jeudi.

    Le Soir d’Algérie, 18 mars 2021

    Tags : Algérie, Hirak, Rachad, islamistes,

  • Algérie / Bien plus qu’un lieu de savoir

    Invité, ce lundi soir, sur la chaîne sportive « L’Equipe TV », l’ancien président français, François Hollande, a eu cette phrase assassine en direction de son successeur à l’Elysée : « Oui Macron se concerte avant de décider, mais il se concerte avec les gens qui ont le même avis que lui ». Une phrase qui vaut ce qu’elle vaut, mais qui est lourde de sens dans un pays qui carbure à au moins une polémique par jour.

    Mais ce n’est pas là notre sujet du jour. Ce lundi, le ministre de l’Enseignement supérieur a fait une importante annonce et décrété que, désormais, il a été adopté et à « titre permanent », le mode d’enseignement hybride (présentiel et distancé) dans les universités algériennes. M. Benziane ne dit pas si cette décision a été prise dans un large cadre de concertation ou (pour revenir à la pique de François Hollande) en concertation avec des gens qui ont le même avis que lui.

    Dans une telle sentence, l’avis des étudiants et des enseignants, reste à notre humble avis, plus que nécessaire pour créer les mêmes conditions d’assimilation à des millions de jeunes, appelés demain à être les décideurs et l’élite de notre pays. Car il faut rappeler, qu’initialement, l’enseignement hybride était une décision exceptionnelle face à une situation exceptionnelle. La situation sanitaire imposait une telle mesure et elle a permis, il faut le reconnaître, de ne pas paralyser nos universités et de ne pas pénaliser nos étudiants.

    La décision de l’enseignement hybride, aussi louable soit-elle, cela ne se discutant pas, pose néanmoins problème, car elle vient en pleine année universitaire. Une année toujours en cours et qui ne permet pas une évaluation profonde et précise de ce nouveau modèle d’enseignement. Il fallait, peut être, attendre la fin de l’année en cours pour connaître les résultats d’échec et de réussite, de juger les entraves (débit internet et autres) qui auraient constitués des grains de sable aussi bien pour les étudiants que pour les enseignants, et d’autres critères encore qui ne peuvent se faire qu’à la fin du cursus actuel.

    Ensuite l’université n’est pas qu’un lieu de savoir. C’est trop réducteur pour ce grand espace de rencontres entre les enfants de toute l’Algérie. Qu’ils soient du sud, du nord, de l’est ou de l’ouest du pays, nos jeunes apprennent à se connaître et à connaître leur pays dans les universités. L’université forme les hommes et les femmes de demain à travers le brassage des enfants de toute la nation. C’est à l’université aussi que nous avons découvert la littérature mondiale (russe, latino-americaine, française, chinois et autres). Nous avons découvert le cinéma engagé. Nous avons compris et soutenu les causes justes dans le monde en Palestine ou au Sahara occidental.

    Les jeunes ont besoin de se rencontrer et pas uniquement un ou deux mois par an. Ils ne doivent pas être que des anonymes derrière un micro. Ils ont leur vie à vivre et une vie à apprendre. L’université, si elle est d’abord et surtout un lieu d’assimilation de savoir, elle est aussi un merveilleux espace de rencontres, de curiosités et d’apprentissage de la vie.
    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 17 mars 2021

    Tags : Algérie, université, éducation,

  • Algérie / DGSN: Farid Bencheïkh, un nouveau patron sous haute pression

    La Police nationale a un nouveau chef. Farid Zineddine Bencheïkh a été nommé, hier, en remplacement de Khelifa Ounissi, à la tête de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Juriste et criminologue de formation, auteur de plusieurs ouvrages, il prend la tête de ce corps de sécurité avec un profil d’«intellectuel» qui devra faire face à un contexte de fortes pressions…

    Par Halim Midouni

    Farid Zineddine Bencheïkh, plus connu du public sous le nom de Farid Bencheïkh, présente en effet un profil que la haute direction des Tuniques bleues ne connaissait pas.

    Il a une double formation de juriste et de criminologue qu’il a fait connaître aux lecteurs algériens à travers diverses publications dont «la Repentance», un livre sorti en mai 2016 chez Casbah Editions mettant en scène un dialogue entre un terroriste islamiste et un imam. Cette fiction basée sur des faits réels s’inspire de l’histoire algérienne récente et renvoie précisément à la décennie noire, ou rouge, lorsque les groupes islamistes armés perpétraient des massacres à grande échelle durant les années 1990. Outre cet ouvrage connu du public algérien et qui sans doute ne manquera pas de susciter un intérêt nouveau chez les habitués des librairies, Farid Bencheïkh a publié chez l’Harmattan «la Symbolique de l’acte criminel : une approche psychanalytique». Ce livre est plus ancien et a paru en 1998, alors que le terrorisme massif était encore d’une actualité sanglante et dramatique dans notre pays, bien que le discours officiel de l’époque utilisait la formule de violence «résiduelle». Sur les années 1990, Farid Bencheïkh a publié aux Editions Rocher noir «Du terrorisme, autopsie de la tragédie algérienne aujourd’hui». Plus ancien, son «Essai de criminologie» édité par l’ENAL et «La pénologie» sorti en langue arabe chez Dahleb.
    En somme, Farid Bencheïkh affiche l’image d’un intellectuel et d’un enseignant universitaire, familier des facultés de droit, des instituts spécialisés en Algérie et à l’étranger et des colloques internationaux sur les questions de criminologie, de terrorisme, de violences extrêmes et de la recherche sur les milieux carcéraux. Ce n’en est pas moins un homme de terrain, car le nouveau Directeur général de la Sûreté nationale a, notamment, occupé le poste d’inspecteur régional de la région Centre de la Sûreté nationale depuis septembre 2019. Il a aussi été chef de Sûreté de wilaya à Jijel à partir de 2011 et Commissaire divisionnaire auparavant. Son curriculum-vitae, conforme aux standards internationaux et un tant soit peu différent de ceux de ces prédécesseurs, apparaît comme une casquette protectrice pour un homme désormais chargé de diriger sous une haute pression un corps sécuritaire de première importance, confronté à une instabilité très remarquée au niveau de la hiérarchie.

    Instabilité remarquée au niveau de la hiérarchie

    Le prédécesseur de Farid Bencheïkh, Khelifa Ounissi, nommé un 24 août 2019, est resté moins de deux ans à la tête de la DGSN. Il avait été nommé en remplacement de l’ancien patron de la police des frontières Abdelkader Kara Bouhadba, limogé six mois après sa nomination en février 2019 par l’ancien président Abdelaziz Bouteflika pour prendre la place de Lakhdar Lahbiri, qu’on avait fait basculer de la tête de la Protection civile à celle de la Police nationale en juin 2018. M. Lahbiri prenait alors la place d’Abdelghani Hamel, tout-puissant premier flic d’Algérie, entre juillet 2010 et juin 2018, avant de terminer en 2020 sa carrière en prison après avoir fait les grands titres des rubriques judiciaires des médias dans des affaires de corruption industrielle et de détournements en tous genres.

    Il est vrai qu’entre 2018 et 2019, la situation n’était pas reluisante au sommet du corps de la Police nationale en raison des crises politiques et institutionnelles dont le point d’orgue a été la démission forcée de l’ancien chef de l’Etat, M. Bouteflika, en avril 2019. Elle peut donc expliquer en grande partie l’instabilité observée au sein de sa haute hiérarchie. Il n’empêche que le limogeage de M. Ounissi et son remplacement par M. Bencheïkh semble répondre à d’autres considérations.

    Pistes et lourds dossiers

    Certaines sont liées à l’enjeu de la rue et son grand acteur, le Hirak, qui a repris ses marches hebdomadaires depuis le 22 février dernier. D’autres paraissent avoir une relation avec des manquements à la sécurité, notamment après l’assaut des ultras du Mouloudia Club d’Alger contre le siège de la Sonatrach, le 1er février 2021. Un débordement de supporters qui a coûté au groupe pétrolier des dommages estimés à plusieurs millions de dinars, entre 3 et 5 millions de dinars selon des estimations non vérifiées.

    Cet incident a entraîné la chute de l’officier responsable de la Sûreté de la daïra de Birmandreis, de son collègue des renseignements généraux et du chef de la Sûreté urbaine d’Hydra et de Bab-El-Oued. Durant le mandat de M. Ounissi, la Police nationale a eu à faire face à de graves accusations après la mort, dans un commissariat d’Oran, en décembre 2020, d’un dealer dans des circonstances troubles interprétées par les réseaux sociaux tantôt comme une «bavure» tantôt comme une «affaire de suicide». En octobre et juillet 2020, des suspects interpellés sont décédés à Khenchela et à Alger, dans le faubourg d’Hussein-Dey. Ces affaires ont créé un malaise sur lequel le nouveau Directeur général de la Sûreté nationale devra se pencher.
    Il devra regarder de plus près le bilan haussier de la criminalité durant l’année 2020. Fin janvier 2021, lors de la présentation, à l’Ecole supérieure de police Ali-Tounsi, à Châteauneuf, du bilan 2020 des activités des services de la Police judiciaire, le Directeur de la police judiciaire, Hadj Saïd Ourezki, avait alors signalé «une hausse nette de la criminalité sous toutes ses formes», précisant que les affaires traitées «concernaient, particulièrement, les crimes et délits contre les individus et les biens, outre les crimes économiques, familiaux, cybernétiques, de drogues et de mœurs».
    A propos des affaires liées à la cybercriminalité, M. Hadj Saïd a fait état d’une hausse à hauteur de 5 163 en 2020 contre 4 210 en 2019, ayant trait, dans leur ensemble, à l’atteinte aux personnes et aux systèmes informatiques, à l’escroquerie, au cyberterrorisme, à la pédopornographie et à la publication de contenus provocateurs. Pour ce qui est des violences faites aux femmes, 6 782 affaires avaient été enregistrées durant l’année écoulée, dont 4 839 en rapport à la violence physique et 163 autres à la maltraitance.

    Reporters, 17 mars 2021

    Tags : Algérie, DGSN, police, sécurité, Farid Bencheïkh,

  • Le personnel hospitalier algérien proche de l’épuisement, un an après les premiers cas de virus

    AFP

    Dans un hôpital proche de la capitale algérienne, le personnel se dit « au bord de l’épuisement », plus d’un an après les premières admissions liées au coronavirus dans l’établissement.

    La province de Blida a été l’un des épicentres de la nouvelle épidémie de coronavirus en Algérie, et a été le site du premier groupe d’infections du pays.

    « Nous avons reçu notre premier patient, une femme, le 29 février 2020 », a déclaré à l’AFP Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Boufarik de la province.

    L’établissement a depuis traité « avec des moyens limités » plus de 4.000 personnes souffrant de Covid-19, a-t-il précisé, déplorant que les équipes chargées de prendre en charge les malades du virus aient été renforcées dans d’autres établissements mais pas la sienne.

    « Il n’y a jamais eu de pause », a-t-il dit, et le personnel est « au bord de l’épuisement ».

    Au-delà de l’épuisement physique et mental, il a cité un lourd tribut social pour les travailleurs médicaux.

    « Beaucoup n’ont pas vu leurs proches depuis des mois parce que nous avons peur pour eux », a-t-il dit.

    L’Algérie a officiellement enregistré plus de 115 400 cas de coronavirus et plus de 3 000 décès.

    Quelque 12 000 agents de santé ont été infectés et 160 sont décédés, a précisé M. Yousfi.

    Le personnel médical du pays a également été la cible d’agressions, ce qui a conduit le gouvernement à introduire l’été dernier une législation visant à le protéger.

    M. Yousfi, qui est responsable des maladies infectieuses pour la région centrale du pays, a salué le courage des équipes médicales et a fait remarquer que les femmes, dont de nombreuses mères, représentaient plus de 90 % du personnel.

    Il a mis en garde contre les éventuels dommages collatéraux de la pandémie qui se révèlent à mesure que la situation se stabilise, citant les « conséquences psychologiques » ainsi que la détérioration des patients atteints de certaines maladies qui n’ont pas été traitées en raison de la crise sanitaire.

    L’Algérie a lancé sa campagne de vaccination fin janvier, mais elle n’en est encore qu’à ses débuts, selon M. Yousfi.

    Macau Business, 17 mars 2021

    Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie,


  • Média américain : L’Algérie tente de profiter du différend maroco-allemand

    L’Algérie tente de profiter de la situation

    En pleine crise diplomatique entre le Maroc et l’Allemagne, l’Algérie n’a pas fait d’efforts pour en tirer profit. Le président algérien Abdelmazid Teboune n’a pas hésité à recevoir l’ambassadrice de la République fédérale d’Allemagne dans son pays, Elizabeth Wolbers. Comme à l’accoutumée, la question du Sahara a été évoquée, l’agence de presse algérienne s’empressant d’exposer sérieusement la situation de l’Allemagne face à ce conflit.

    L’ambassadrice allemande a déclaré : « L’Allemagne exige une solution basée sur le droit international dans le cadre du processus de l’ONU, un désir de voir bientôt la nomination d’un nouvel envoyé spécial de l’ONU au Sahara occidental pour relancer le processus. » Exprime.  » . Cette position est partagée par l’Union européenne, qui est liée au processus des Nations unies. Cependant, de nombreux pays, comme la France, reconnaissent la crédibilité et la réalité du schéma d’autonomie présenté par le Maroc comme la seule solution à ce différend territorial, qui dure depuis plus de quarante-cinq ans.

    L’accueil de l’ambassadeur allemand par le Président à ce moment précis ne semble pas avoir été fortuit, l’Algérie est bien consciente de l’opportunité donnée par la suspension des contacts entre le Maroc et l’ambassade d’Allemagne à Rabat. Le voisin de l’Est en a immédiatement profité et n’aurait pas abandonné ses efforts pour pousser le gouvernement d’Angela Merkel à adopter une position hostile dans l’affaire du Sahara. Si la position du Maroc sur la scène internationale reste confortable, le Royaume peut toujours compter sur le soutien des Etats-Unis, sachant que la nouvelle administration de Joe Biden a maintenu la déclaration du Président reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

    Rappelons que le ministère marocain des Affaires étrangères a suspendu tout contact avec la mission diplomatique allemande au Maroc pour plusieurs raisons, dont les positions allemandes au Maroc, jugées hostiles. L’Allemagne fait partie des pays qui s’opposent à la décision de Donald Trump, et n’a pas hésité à convoquer une réunion du Conseil de sécurité sur le sujet. Cela s’accompagne de l’exclusion du Royaume du Sommet de Berlin sur la Libye, et de l’intervention de certaines fondations allemandes dans les affaires internes du pays.

    Inside Wales Sport, 17 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Allemagne, Sahara Occidental,

  • Algérie : Pour une société de Droit dans un Etat de droit

    L’Algérie vit et se trouve au début d’une nouvelle ère de son histoire politique et institutionnelle. L’adoption par référendum populaire d’une nouvelle Constitution a exprimé sans détour la volonté du peuple algérien et sa détermination à s’assumer pour construire une société de droit dans un Etat de droit. En organisant et séparant les pouvoirs, la Constitution est aujourd’hui au-dessus de tous, elle est la loi fondamentale qui garantit les droits et les libertés individuels, protège le principe du libre choix du peuple, confère la légitimité à l’exercice des pouvoirs et consacre l’alternance démocratique par la voie d’élections périodiques libres et régulières.

    La Constitution du 1er novembre 2020, qui est celle des revendications globales et aspirations du peuple, constitue dans les faits un approfondissement de l’esprit de Novembre 54 qui avait pour finalité ultime, outre l’indépendance, les libertés fondamentales et la justice sociale. En cela, la Loi fondamentale du pays reste au centre de la trajectoire historique et politique de l’Algérie générée et diffusée par le mouvement citoyen du 22 février 2O19. Ainsi, la décision de l’organisation des élections législatives annoncées par le chef de l’Etat pour le 12 juin prochain est le signe et la marque d’une détermination à parachever l’architecture institutionnelle qui interpelle aujourd’hui la transformation de la vie politique, économique et sociale de la nation.

    La liberté, la démocratie, la concurrence économique et la compétition politique exigent pour être à la fois viable, fiable, crédible, transparent et surtout durable, le respect et la stricte observance des droits et des libertés de chacun et de tous. Dans cette nouvelle mécanique institutionnelle, politique et sociale, le pouvoir judiciaire se trouve en première ligne pour assurer et assumer l’égalité des citoyens devant la loi et la conformité à la loi de toutes les entités et les acteurs qui font la vie politique, l’activité économique et la trame sociale du pays. Ce qui implique un pouvoir judiciaire adapté aux nouvelles réalités et règles du jeu, outillé en conséquence pour appréhender et traiter de l’étendue et les enjeux de son immense champ d’intervention et de régulation, enfin animé par des hommes de Droit et de droiture, ayant pour seul  » maître  » la Loi et capables de s’élever, par définition, au-dessus des pressions et des influences de toute nature.

    Donc un pouvoir judiciaire qui préserve et renforce la démocratie, ses institutions, ses valeurs et son libre exercice. A ce sujet, la volonté politique est de mise à appliquer la Constitution dans sa totalité, cohérence et étendue et que la seule ligne de démarcation sera la Loi, le droit, le devoir pour accélérer la rénovation des pratiques politiques et leur moralisation, le redressement économique dont dépendent la paix sociale, la croissance et le progrès du pays et de la société.

    Avec la nouvelle Loi organique portant régime électoral, le paysage politique commence à se transformer, la compétition s’amorce avec bien sûr des imperfections, des dépassements, mais au fur et à mesure, le pays comme la société est condamné à améliorer son degré d’organisation sociale et de représentativité pour permettre au jeu démocratique de se renforcer et de contribuer à la paix socio-politique et non de la remettre en cause, voire en péril. La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres. Le chef de l’Etat et le chef d’état-major de l’ANP ont mis en garde ceux qui ne veulent pas admettre ce principe et ses exigences. Un principe qui reste indispensable à la vitalité et la fécondité du débat démocratique autour des idées et des intérêts suprême de la Nation. Débat contradictoire par définition. Une contradiction dont le dépassement, aujourd’hui, doit transiter absolument par la mise en œuvre des lois et du droit que les réformes à venir engendreront et que la magistrature a le devoir et la responsabilité d’approfondir, d’adapter et d’appliquer loin de toute interférence établie par la séparation des pouvoirs inscrite dans la Loi fondamentale du 1er novembre 2O2O.

    La justice sociale, outre sa subsistance économique, a aujourd’hui, elle aussi, besoin d’un pouvoir judiciaire insensible aux aléas de la vie politique pour que les droits comme les devoirs de chacun soient prémunis, garantis et défendus face à toutes les tentatives, manipulations et incitations au désordre que les intérêts et les approches politiciens peuvent sécréter et diffuser dans le corps social. Chemin faisant, la nouvelle Algérie a besoin de toutes les potentialités de son capital humain. Le temps est venu de reconstruire le  » Grand corps  » au service de la collectivité nationale et de la Loi et qui font l’instauration et la pérennité d’un Etat fort et moderne, capable de vivre l’alternance en toute sérénité, et de sédimenter l’apport de chacun pour l’émancipation de la société et son bien-être. La Constitution du 1er novembre 2020, se veut dans ces conditions un référent pour l’ensemble du peuple lié par le droit et pour lequel la magistrature se veut un diapason des mutations des esprits et des pratiques qui président désormais à l’animation, l’utilisation et l’organisation des espaces de liberté et donc aussi de responsabilité couverts par la Constitution.

    Le Maghreb, 17 mars 2021

    Tags : Algérie, Etat de droit, société de droit, liberté, démocratie, concurrence économique, compétition politique,

  • Algérie / Législatives 2021 : La sphère politique doit confirmer son talent

    Par : Med Wali

    Le décret présidentiel 96-01 relatif à la convocation du corps électoral en vue des élections législatives, dont la date est fixée 12 juin prochain, les ateliers de réforme politique auront fait d’importants progrès vers la consécration des caractéristiques de la nouvelle Algérie, dont la base est le dialogue, la concertation et la démocratie participative, loin de l’individualisme. Cela a été le vif du sujet lorsque le président de la Republique Abdelmadjid Tebboune a reçu 15 chefs de partis politiques qui ont exprimé leurs inquiétudes sur les enjeux et prochains défis.

    Une fois n’est pas coutume, ces réceptions sortent de l’ordinaire, au cours desquelles l’espace était ouvert à tous les partis, sans exclusion ni préférence, après que ce genre de rencontres étaient attribuées aux partis fidèles au système, contre de diverses avantages. Bien que les partis traditionnels conservent toujours une base électorale importante, les nouvelles données suggèrent que la carte politique sera différente après les prochaines élections législatives, compte tenu de la montée en puissance des organisations de la société civile qui devraient présenter cette date avec des listes indépendantes pour remporter la plus grande part représentative dans la formation parlementaire après le 12 juin prochain. En effet, l’ordre ne se limite pas aux activités de la société civile et à l’émergence des réseaux sociaux, mais aussi à la croissance de nouvelles formations politiques qui ont retenu l’attention du président de la République à travers ses réceptions, afin de garantir le principe de l’égalité des chances et de permettre aux jeunes d’entrer dans l’arène politique et d’entrer dans les institutions étatiques.

    Lors de ces réceptions, la participation des partis d’opposition tels que « FFS », « Hamas » et « Jil Djadid » à ces consultations a été notable, ce qui confirme que le prochain pari politique ne sera pas traditionnel, à un moment où aucun parti n’a encore annoncé son boycott des élections. Sans aucun doute, la date du 12 juin sera une rude épreuve pour prouver l’étendue de la capacité à faire face à ce défi politique, à la lumière de nouvelles données qui sont complètement différentes des pactes parlementaires précédents, tant que le président Tebboune insiste sur l’éthique de l’action politique et l’écartement de l’argent du processus électoral afin que le dernier mot revient aux urnes.

    Les plus gros enjeux de cette date sont également évidents dans la restauration du prestige de cette institution législative, ternie par des pratiques étrangères de l’action politique, telles que « echkara » et la présence des hommes d’affaires qui achètent leurs places au sein du parlement…

    Les observateurs estiment que les résultats des prochaines élections législatives dresseront une nouvelle carte politique, en vue de la participation des partis nouvellement formés et des organisations de la société civile, et en donnant l’opportunité à la jeunesse en priorité dans le programme du président de la République, outre la femme dont le statut politique sera corrigé en s’appuyant sur le critère de compétence et non sur les « quotas » qui la rendaient otage de la quantité au détriment de la qualité.
    M.W.

    Le Maghreb, 17 mars 2021

    Tags : Algérie, élections législatives,

  • Maroc-Algérie : Le mystère de Ksar-el-Ardja

    FRONTIÈRE ALGÉRO-MAROCAINE : Le mystère de Ksar-el-Ardja

    par Tarek Hafid

    Des agriculteurs marocains, installés depuis plusieurs années sur des terres agricoles situées sur le territoire algérien, affirment avoir été sommés, par les autorités de la wilaya de Béchar, de quitter les lieux avant le jeudi 18 mars.

    Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – C’est une bien étrange affaire que celle qui alimente depuis quelques jours divers réseaux sociaux marocains et algériens. Notre confrère El Khabar, dans son édition d’hier, évoque cette affaire de Ksar-el-Ardja, un périmètre agricole situé sur le territoire algérien et exploité par des Marocains.

    Selon notre confrère, tout a commencé le 20 février dernier lorsque de fortes détonations ont été entendues près de la ville de Béni Ounif, ville frontalière située au nord de la wilaya de Béchar. «Les enquêtes des autorités publiques algériennes ont conclu que ces explosions avaient eu lieu à la périphérie de la ville marocaine de Figuig. L’administration marocaine a expliqué avoir engagé une opération de destruction de mines datant de l’ère coloniale. Les autorités algériennes ont également constaté une activité intense de paysans marocains sur de vastes zones sur les rives de la vallée de la Zouzfana (qui sépare les deux pays). Les Marocains ont procédé à la pose de clôtures, ont planté de jeunes palmiers tout en achevant la construction de nouveaux bâtiments», indique El Khabar. Ces derniers temps, pour des raisons qui restent inconnues, de nouveaux exploitants sont donc venus s’installer sur le périmètre d’El-Ardja, cette zone agricole où sont tolérées depuis des années quelques familles d’agriculteurs marocains. Un droit d’exploitation qui, semble-t-il, avait été accordé par le Président Chadli Bendjedid à la demande du roi Hassan II.

    Quelques jours plus tard, commence à circuler sur les réseaux sociaux un enregistrement sonore dans lequel on entend une voix attribuée à un gendarme algérien exigeant des fellahs de quitter les lieux avant le jeudi 18 mars et de demander d’éventuelles explications aux autorités marocaines.
    Des vidéos et photos de militaires algériens installant des tentes à proximité du Ksar ont été largement diffusées. La presse locale se saisit de cette affaire pour dénoncer le fait que des militaires algériens, «dont un général», aient exigé à des sujets marocains de quitter les lieux. Le contexte de fortes tensions entre les deux pays étant propice à l’apparition d’une nouvelle campagne anti-algérienne. Les médias se chargent ensuite de diffuser les manifestations organisées par les agriculteurs dans la ville de Figuig pour dénoncer la situation. Ils affirment n’avoir jamais entendu parler d’une quelconque fin de la période d’exploitation. «Les autorités algériennes et marocaines ne nous ont jamais saisi sur cette question», disent les exploitants. Certains tentent même de revendiquer la propriété de Ksar-el-Ardja, arguant détenir des documents datant du début du XXe siècle.

    Depuis deux jours, de nouvelles vidéos montrent des personnes quitter les lieux avec leurs biens, des animaux domestiques et des matériaux de construction. Sur les images apparaissent des constructions et des clôtures en dur, éléments qui indiquent que les lopins cultivés par quelques familles ont laissé place à des exploitations agricoles intensives. C’est probablement pour cette raison que les autorités algériennes ont décidé de récupérer définitivement ce périmètre. Alger n’a pas réagi officiellement à cette affaire. Contactée par notre rédaction, une source du ministère des Affaires étrangères a affirmé que l’Algérie se limite à «appliquer les dispositions de la Convention relative au tracé de la frontière établie entre les deux États en 1972».

    De son côté, l’ambassade du Maroc à Alger n’a pas donné suite à notre demande de réaction.

    Le Soir d’Algérie, 17 mars 2021

    Tags : Algérie, Maroc, Figuig, El Arja, frontière algéro-marocaine,

  • Algérie / Enquête : C’est ainsi que la drogue provient du Maroc (1ère partie)

    «El-Djeich» accompagne les garde-frontières à l’ouest du pays

    Dernièrement, les tentatives visant à inonder notre pays avec d’importantes quantités de kif traité ont connu une tendance à la hausse. Les quantités de ce poison saisies à nos frontières ouest ont atteint des records terrifiants. Les enquêtes ont révélé, à travers les bilans des opérations qualitatives enregistrées et les aveux des trafiquants arrêtés, que la source du poison est le pays voisin, où la culture du cannabis est monnaie courante. La revue «El-Djeich» est allée sur le terrain pour dévoiler, dans ce numéro, les coulisses du narcotrafic à nos frontières, à partir du Maroc. Elle s’arrêtera également sur les efforts déployés par les garde-frontières pour contrecarrer ce genre de crime organisé.

    N dépit des opérations qualitatives enregistrées dans la lutte contre les bandes du narcotrafic, qui ont élu domicile dans le pays voisin, et la mise en échec de leurs plans grâce à la volonté et la vigilance de nos forces déployées à travers l’ensemble de notre territoire, la tentative d’inonder notre pays par ce venin ciblant soit nos jeunes en vue de les transformer en zombies soit d’attenter à notre sécurité et notre à corps social, celles-ci se poursuivent toujours.

    En chiffres, les opérations qualitatives menées par les unités de l’Armée nationale populaire au cours de la l’année écoulée (2020) se sont soldées par l’arrestation de 1028 trafiquants et la saisie de 703,2 quintaux de kif traité et 27,89 kg de cocaïne. La quasi-totalité de ces opérations ont eu lieu à nos frontières ouest. L’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie est arrivé au même constat, affichant dans son bilan annuel, pour la même année, la saisie de plus de 88 tonnes de cannabis, 55,52% à l’ouest du pays.

    Partant de ces chiffres effrayants et l’accroissement de cette activité criminelle à nos frontières ouest, devenue une matière médiatique consistante et quotidienne dans les différents médias, la revue «El-Djeich» a décidé de mener son enquête. Elle s’est déplacée vers la bande frontalière ouest de notre pays, accompagnant les éléments des garde-frontières sur le terrain pour s’arrêter sur les détails se rapportant à la question, les voies par lesquelles transitent les importantes quantités ainsi que les efforts fournis par les unités de l’Armée nationale populaire de lutte contre la contrebande et la criminalité organisée.

    A noter que pour réaliser ce reportage, la revue «El Djeich» s’est rendue au niveau du Secteur militaire de Naâma, plus précisément en territoire de compétence du 2e Groupement des gardefrontières d’Aïn Sefra, ainsi qu’au Secteur militaire de Tlemcen, dans le territoire de compétence du 19e Groupement des gardefrontières de Bab El Assa et du 6e Groupement des garde-frontières de Sidi El-Djilali.

    Guerre quotidienne contre les narcotrafiquants

    Notre première destination a été la wilaya de Naâma, la porte du SudOuest, précisément le 2e Groupement des garde-frontières d’Aïn Sefra que nous avons atteint après sept heures et demie de trajet. Un calme pesant règne sur la ville, mais derrière ce silence se cache en réalité une guerre féroce menée quotidiennement par les défenseurs du pays contre les narcotrafiquants, le long de la bande frontalière avec le pays voisin, comme le démontrent les chiffres que nous avons consultés au niveau du Secteur militaire de Naâma.

    Des chiffres à donner le tournis. Rien qu’en 2020, plus de 300 quintaux de kif traité ont été saisis, dont plus de 983 kg au cours des deux premières semaines de l’année 2021, à travers trois opérations seulement. Ces résultats sont, selon le commandant du Secteur militaire de Naâma : «la résultante logique des plans sécuritaires minutieusement mis en place et la totale coordination entre les unités de l’Armée nationale populaire, de la Gendarmerie nationale, des Douanes, en plus du déploiement étudié et intense du dispositif sécuritaire des gardefrontières sur le terrain, ce qui nous a permis de déjouer plusieurs opérations d’introduction de drogue sur notre sol en provenance du pays voisin».

    Notre arrivée au 2e Groupement des garde-frontières d’Aïn Sefra a coïncidé avec l’exécution de deux opérations par certains de ses escadrons. La première exécutée à Hadjret Mguil, lors de laquelle 824,2 kg de kif traité ont été saisis et la seconde, dans la région de Belahred, relevant du même groupement, menée en coordination avec la Brigade territoriale de la GN de Sfissifa et la 2e Section de sécurité et d’intervention d’Aïn Sefra et qui s’est soldée par la saisie de quatre colis de stupéfiants (73 kg), chargés sur deux mules au lieu-dit Djebel Sidi Ould Maâmar, distant de 1Km de la bande frontalière avec le pays voisin.

    Les garde-frontières aux aguets

    Lors d’une opération de recherche et de pistage des trafiquants menée la nuit du 17 janvier 2021, 32 colis de stupéfiants de 824,2 Kg ont été trouvés camouflés entre les buissons au lieu-dit Hassi L’Abyad

    Pour assister au déroulement de la 1re opération, nous nous sommes rendus à la Brigade territoriale de la GN de Djnene Bourezg, l’autorité chargée de mener l’enquête du fait qu’elle a eu lieu dans son territoire de compétence. Après un trajet de 90 km, nous sommes arrivés à destination, où nous avons été accueillis par le commandant de l’escadron des garde-frontières de Hadjrat Mguil, qui dirige l’opération. Il nous a déclaré : «Dans le cadre des missions régulières assignées à l’escadron sur son territoire de compétence, et lors d’une opération de recherche et de pistage des trafiquants menée dans la nuit du 17 janvier, 32 colis de stupéfiant d’un poids de 824,2 kg ont été retrouvés camouflés dans les buissons au lieu-dit Hassi L’Abyad, distant d’environ 3 km du poste avancé Dermel, relevant de l’escadron, et près de 26 km de la bande frontalière.» Notre interlocuteur a ajouté que le succès de cette opération et le fait de «l’amélioration de la performance sécuritaire et de l’identification des pistes empruntées par les contrebandiers qui excellent dans le domaine. C’est également le résultat de la vigilance des éléments, de la bonne exploitation et de l’occupation du terrain par les éléments des garde-frontières».

    Nous avons senti cette même fierté chez les autres éléments participant à l’opération, qui se ont unanimement reconnu que le terrain les a forgés et a renforcé leur expérience et maîtrise dans la lutte contre le trafic des stupéfiants et à resserrer l’étau sur les narcotrafiquants.

    Après un long arrêt sur le déroulement et les détails de cette opération qualitative, expliqués par les éléments de l’escadron des gardefrontières de Hadjrat Mguil qui l’ont exécutée, nous nous sommes dirigés à l’ouest, vers le siège de l’escadron des garde-frontières de Belahred. Là, nous attendaient le chef de l’escadron, accompagné du commandant de la compagnie territoriale de la GN d’Aïn Sefra, le chef de la 2e Section de sécurité et d’intervention de ladite commune ainsi que le commandant de la Brigade territoriale de la GN de Sfissifa. Ces derniers ont supervisé l’opération couronnée par la saisie de 73 kg de kif, chargés sur le dos de deux bêtes de somme au lieu-dit Djebel Ras Ould Mâamar, distant d’environ 3 km du poste avancé de Chambra, relevant de l’escadron autonome des garde-frontières et de 1 km de la bande frontalière du pays voisin. Ces quantités ont été saisies grâce à une coordination entre les corps de sécurité susmentionnés. Nous avons constaté, en nous penchant sur les faits, que le succès de cette opération est le résultat d’une bonne exploitation des renseignements recoupés. En effet, des informations étaient parvenues au commandant du Groupement territorial de la GN de Naâma, selon lesquelles des contrebandiers s’apprêtaient à introduire une cargaison importante de drogue. Aussitôt les garde-frontières se sont positionnés, selon le commandant de l’escadron de Belahred, près du lieu indiqué et ont procédé à la fouille de tous les points d’accès possibles, d’où les passeurs pouvaient transiter ainsi que les pistes sur lesquelles les éléments des GGF disposaient préalablement d’informations, ce qui a permis de saisir cette cargaison.

    Le commandant de l’escadron souligne : «après la saisie de la cargaison, j’ai immédiatement pris toutes les mesures sécuritaires qui s’imposaient pour procéder ensuite à une vaste opération de recherche et de ratissage de la zone, en vue de trouver d’autres cargaisons, car souvent les contrebandiers choisissent de camoufler la marchandise dans différents lieux, en attendant l’arrivée du récipiendaire. Dans le cas d’absence d’autres cargaisons, on fait appel aux artificiers pour inspecter les chargements saisis ainsi que le périmètre où elles ont été localisées pour éviter tout piège, en guise de représailles par les contrebandiers qui ont essuyé ces derniers temps plusieurs revers, compte tenu des quantités déjà saisies. La scène du crime est livrée alors à la section de la police scientifique du Groupement territorial pour prélever les indices et les preuves et tracer un plan pour s’en servir dans d’autres enquêtes à l’avenir».

    S’agissant des mesures succédant les arrestations et saisies, le commandant de la compagnie territoriale de la GN d’Aïn Sefra a ajouté : «Nous procédons au chargement des produits saisis et à leur livraison à la brigade territorialement compétente pour la poursuite de l’enquête. Quelques échantillons sont prélevés et envoyés à l’institut national de criminalistique et de criminologie de la GN pour analyse et expertise.»

    Les coulisses du narcotrafic

    En écoutant le récit éléments des deux escadrons qui, d’après leurs commandants, opèrent parfaitement pour limiter l’activité des barons du kif venant du Maroc et faire barrage à leurs méthodes et plans, certaines questions n’ont pas manqué de tarauder nos esprits. Comment ces chargements traversent le territoire marocain pour arriver à nos frontières mais aussi quels sont les moyens utilisés ? D’autant que notre bande frontalière, dans cette région, se caractérise par sa nature semiaride et des reliefs d’accès difficiles, constitués de chaînes de montagne de l’Atlas saharien, et où foisonnent des cours d’eau, asséchés en été et en crue en hiver, ce qui rend les pistes inaccessibles en cette saison de l’année.

    Afin d’en savoir davantage sur les coulisses du trafic de stupéfiants et les tentatives visant à inonder notre pays par ce poison mortel, par le pays voisin, nous avons interrogé certains acteurs engagés dans la lutte contre le trafic de stupéfiants dans le territoire de compétence du groupement. A ce propos, le commandant de l’escadron des garde-frontières de Hadjrat Mguil affirme que «le trafic de ce poison à partir du territoire du pays voisin et dans cet environnement au relief difficile, ne se fait pas à bord de véhicules de type 4X4 mais plutôt à l’aide des caravanes constituées de bêtes de somme, au niveau des pistes et des sentiers étroits et pénibles». Il ajouta : «Ce qui est frappant dans ce type de trafic, est que les contrebandiers amènent une mule de réserve au cas où l’une des bêtes est dans l’incapacité de marcher, en raison d’une entorse ou d’une blessure. Les dos de ces bêtes de somme qu’il nous a été donné de saisir portent les stigmates du poids de la charge et du long et difficile trajet parcouru, un véritable crime à l’encontre de ces animaux.»

    Pour le chef du Bureau instruction et opérations du 2e Groupement des garde-frontières : «certains contrebandiers ont l’habitude de faire transiter leur poison à dos de mules et d’ânes sans accompagnateur. Ces caravanes empruntent des pistes qu’elles ont l’habitude de traverser seules pour arriver à destination. Si ces derniers sont débusqués, le trafiquant sera à l’abri du danger». Dans le même contexte, le commandant de l’escadron autonome des garde-frontières de Benyakhou ajoute : «le trafic des stupéfiants dans cette partie de la bande frontalière est très actif la nuit. Les trafiquants exploitent l’obscurité pour éviter les garde-frontières, même s’ils doivent parcourir plusieurs kilomètres dans le désert, les montagnes et traverser les cours d’eau, sans guide, voire sans éclairage de peur d’être découverts par les patrouilles de sécurité».

    Outre l’utilisation de ces bêtes de somme, les trafiquants exploitent les systèmes de communication modernes et font appel à des éclaireurs chargés de repérer la route, connus dans le langage du crime frontalier sous le nom d’«El Haday». Ils sont dotés par les narcotrafiquants de systèmes de communication modernes et de systèmes optiques nocturnes et diurnes. Positionnés sur les hauteurs, ils surveillent les mouvements et les patrouilles des garde-frontières et présentent toutes les informations sur la piste ou la présence de barrages ou de patrouilles des protecteurs du pays, voire s’il y a un quelconque risque sur l’itinéraire prévu. A ce propos, des garde-frontières nous ont raconté avoir intercepté à plusieurs reprises des «Hadaya», qui restent sur place pendant plusieurs jours sans s’ennuyer, guettant toute erreur de notre part pour faire transiter les chargements de leur poison.

    En compagnie des garde-frontières dans une embuscade nocturne

    Nous avons saisi l’opportunité de notre présence au sein de l’escadron autonome de Belahred pour assister à une embuscade dressée la nuit, dans la région de Ras Ould Mâamar par les éléments du poste avancé de Chambra. Notre guide nous montrait au fur et à mesure certains chemins et pistes que les contrebandiers ont tenté d’emprunter pour acheminer des cargaisons considérables de drogue avant qu’ils ne tombent dans les filets des garde-frontières. En nous approchant de la bande frontalière, nous avons remarqué plusieurs antennes installées de l’autre côté des frontières. Et lorsque nous nous sommes renseignés sur l’utilité de leur installation sur de tels reliefs arides, nous avons appris qu’elles ont été installées par les opérateurs mobiles de ce pays. Notre interlocuteur a précisé que ces antennes n’ont aucune utilité économique, surtout en absence de groupements d’habitations près des frontières. Ce qui confirme qu’elles sont installées dans le but de faciliter la communication entre les réseaux criminels et la mafia de la drogue qui utilisent les territoires du pays voisin comme abri sûr. Les affaires déjà traitées confortent d’ailleurs cette hypothèse. L’inspection de téléphones portables saisis auprès de certains contrebandiers a effectivement révélé des puces d’opérateurs mobiles du pays voisin. Il ne fallait que quelques instants pour que tous les éléments du poste avancé soient prêts à s’acquitter de la mission qui leur était assignée. Le chef de mission avait auparavant donné ses orientations et ses consignes. Parmi ces orientations, ne point utiliser ce qui est en mesure de faire échouer l’embuscade. La sortie de cette formation chargée de l’embuscade n’est pas une sortie ordinaire, elle satisfait aux exigences des missions de combat, c’est-à-dire la discrétion, le camouflage et la dissimulation. Sur des pistes terreuses, traversées de cours d’eau, des pierres et des buissons, les éléments se dirigent vers leur lieu de destination, et nous les suivons au pas. De temps à autre, les projecteurs de notre photographe éclairent leur chemin. Notre attention a été vite attirée par la patrouille embaquée qui s’est transformée en une patrouille piétonne. A notre question sur la cause de ce changement, la personne chargée de superviser l’embuscade nous a fait savoir que «chaque petit détail sur le terrain revêt une importance cruciale. Aucun signe distinctif ou inhabituel ne doit être négligé sur le terrain. Bien au contraire, nous devons l’exploiter et fouiller soigneusement les alentours car souvent cela nous conduit vers des réserves à proximité. La plupart du temps, les contrebandier utilisent ces marques comme repères entre eux pour désigner le lieu de livraison et de réception de la marchandise.». Après une demi-heure de trajet, nous sommes enfin arrivés sur le lieu de l’embuscade, un silence absolu plane sur les lieux, le guet permanent et la disponibilité totale sont désormais les mots d’ordre. Ni le sommeil ni la fatigue ne peuvent avoir raison de la détermination et de la volonté de fer des garde-frontières, que ce soit en temps de frimas, de gel ou en pleine chaleur. Un moment d’inattention et le vent se met à composer l’une de ses symphonies violentes qui vous font frémir et craindre le début de la guerre des nerfs entre les protecteurs de la patrie et les narcotrafiquants venus d’ailleurs. Le dernier mot reviendra certainement à celui qui sait attendre et jouit d’une grande patience, dans ces milieux inhospitaliers et rudes que nos éléments sur le terrain ont su apprivoiser comme le prouvent les résultats et les performances enregistrés. Après avoir passé une nuit entière avec les garde-frontières sur le terrain, nous avons quitté les lieux et fait nos adieux à ces braves, auprès de qui nous avons découvert la force de caractère à vaincre les difficultés du terrain ainsi que leur cohésion, leur unité, leur dévouement et leur volonté de donner le meilleur d’eux mêmes. Ceci dit, ce qui attire davantage l’attention, c’est que ces derniers considèrent toutes les actions qu’ils accomplissent comme des missions ordinaires et qu’ils ne font qu’accomplir leur devoir : «Je suis ici pour défendre notre pays et notre peuple des intrigues des bandes criminelles et des trafiquants de drogue», nous dit l’un d’eux. Nous avons soumis au commandant du 2e Groupement des garde-frontières plusieurs questions, notamment comment sécuriser la zone de compétence avec sa vaste superficie et ses reliefs difficiles et ce, à la lumière des évolutions que connaît notre région. Une question à laquelle il répondra : «Au regard de la spécificité et de l’étendue du territoire de responsabilité, nous cherchons à resserrer l’étau sur les bandes de trafiquants de drogue à travers une répartition bien étudiée des formations déployées sur le terrain mais aussi la planification méthodique des tâches et la bonne connaissance du terrain et des différentes pistes et axes de trafic possibles. Nous programmons des missions et des tâches pour les formations fixes (embuscades, points d’observation et de surveillance) et pour les formations mobiles (les patrouilles embarquées et piétonnes) avec la nécessité de combler les brèches au sein des sections. Nous comptons quelquefois sur des sorties aériennes d’hélicoptères du 2e Commandement régional de la GN pour surveiller le territoire de compétence ». Et de préciser que l’appel à «des méthodes scientifiques développées tels que les renseignements, la surveillance, les embuscades, les informateurs et les chiens entraînés, a déjoué les plans de ces criminels cherchant à inonder notre pays par ces poisons. De même, cela a permis aux éléments de la GN et des garde-frontières d’acquérir une grande expertise, au point de prévoir quand et comment ils doivent intervenir pour déjouer toutes les tentatives de trafic». Dans une évolution remarquée, les marchands de la drogue sont passés à une étape plus dangereuse, en ciblant les éléments des services de sécurité avec des armes à feu, après que ces derniers aient réussi à resserrer l’étau autour d’eux et leur ont porté des coups durs par la saisie de quantités considérables de drogue. Le bilan du 2e Groupement des garde-frontières à Aïn Sefra est riche en nombre d’opérations de qualité dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue. Les éléments du groupement et ses unités secondaires ont fait déjouer 43 tentatives de trafic, en 2020, dans le territoire de leur compétence. Alors que nous quittons le 2e Groupement des gardes-frontières d’Aïn Sefra, nous avons retenu, à travers le bilan de l’activité opérationnelle de ses unités, le contrôle et la bonne occupation du terrain et nous pouvons affirmer que celles-ci fournissent des efforts colossaux pour faire face aux tentatives de trafic à travers les frontières. Pour en savoir davantage sur le trafic et la contrebande, nous nous sommes dirigés au Nord, en particulier vers le 6e Groupement des garde-frontières à Sidi El Djilali, à Tlemcen, où nous avons été informés d’autres méthodes de contrebande.

    A suivre…


    Ces chiffres qui ne trompent pas

    Plus de 2013,86 quintaux de kif traité ont été saisies par les unités de l’Armée nationale populaire durant la période s’étalant entre le 1er janvier 2017 et le 24 février 2021. La majorité de ces opérations qualitatives ont été exécutées dans les régions ouest du pays, à proximité de nos frontières avec le Maroc. Il faut dire que le pays voisin est le plus important producteur au monde, avec 100 000 tonnes par an, selon les propres affirmations de plusieurs organismes et organisations internationales concernés par la lutte contre la drogue. Par ailleurs, durant la même période, plus de 6 261 775 comprimés de psychotropes ont été saisis et 3183 narcotrafiquants arrêtés, dont la plupart à nos frontières Ouest. Parmi eux, des contrebandiers et des trafiquants de nationalité marocaine qui ont reconnu l’implication formelle du Makhzen dans le trafic.

    Si le bilan des dernières années est affolant quant aux quantités de drogue cultivées et fabriquées au Maroc et saisies par nos unités, le début de l’année 2021, quant à lui, a connu l’exécution d’opérations de qualité, notamment à nos frontières Ouest. D’après ces chiffres, il est clair que le Maroc mène, avec intention de nuire, une agression acharnée contre notre pays et son peuple, à travers sa tentative d’intoxiquer notre jeunesse et de freiner notre développement, se permettant, dans cette sale guerre, de recourir à tous les moyens possibles pour écouler ces poisons en dehors du royaume, même si cela devait nuire à la sécurité et la stabilité non seulement de l’Algérie mais également des autres pays voisins. Ces méfaits représentent certes un risque pour l’avenir commun des peuples du Maghreb. Le fait que le régime du Makhzen ignore le fléau et ferme les yeux sur les activités des contrebandiers et des narcotrafiquants ne peut que témoigner de son intention de couvrir ses échecs économiques et sociaux. Au regard de l’absence d’une réelle volonté des autorités marocaines à stopper l’afflux de ces poisons vers notre pays et les pays du voisinage, il est clair que ce trafic rapporte de grosses sommes d’argent en devises. Le Maroc les utilise évidemment pour couvrir son déficit budgétaire annuel mais aussi pour soudoyer les consciences voire intimider certains pays, les obligeant à changer leurs positions politiques, notamment à propos de certains dossiers que Rabat considèrent litigieux avec l’Etat algérien, à l’exemple de la question du Sahara occidental.

    Parmi les autres paradoxes incroyables du Maroc, la tentative du Makhzen à duper l’opinion publique internationale et à éviter les pressions de la communauté internationale, en tentant de donner un caractère légitime à la culture et l’exportation du cannabis. Ceci dit, le projet de cette décision, annoncée par le gouvernement marocain, a déjà suscité une vague de critiques et de protestations, certains se sont même demandés comment peut-on prétexter un usage thérapeutique, alors que le peuple marocain meurt déjà de faim, avant de succomber à la maladie.

    Source : Revue El Djeïch n° 692

    Tags : Algérie, trafic, narcotrafic, drogue, cannabis, Maroc, haschich, kif, ANP, armée, garde-frontières,