Catégorie : Algérie

  • Mali-Algérie : Des chiffres et des dates

    Tout ce qui touche le Mali touche l’Algérie. C’est, depuis longtemps, clair et net. La profondeur africaine de l’Algérie se matérialise surtout avec ce pays, et pour plusieurs raisons. Il y a ainsi des chiffres qui peuvent éclairer davantage la donne. Deux précisément. Le premier est 1329, et qui est le nombre de kilomètres de frontières terrestres entre les deux pays. Un chiffre loin d’être négligeable. Sur les sept pays avec lesquels l’Algérie partage des frontières terrestres, le Mali est en seconde position (le premier étant le Maroc avec 1739) en nombre de kilomètres.

    Le second chiffre à relever est 7000. Il représente le nombre de Maliens installés en Algérie. Une diaspora dont l’image est parfois liée à celle des migrants, alors qu’elle ne représente pas uniquement cette «catégorie» souvent en situation irrégulière et soumise aux «campagnes» d’expulsion vers les frontières.

    La «maîtrise» de ces deux chiffres est une sécurisation des intérêts et une stabilité renforcée pour les deux pays.

    Entre l’Algérie et le Mali, il y a également des dates à relever, en relation avec les soubresauts enregistrés dans la région, depuis moins d’une décennie. La première d’entre elles est le 20 juin 2015, jour de la finalisation de ce qui est communément connu comme les Accords d’Alger pour la paix au Mali. Un événement majeur et pour le Maghreb et pour le Sahel, qui ont sombré dans la cacophonie totale depuis la chute de Kadhafi en Libye. Un accord qui avait été mis de côté par IBK (Ibrahim Boubacar Keïta), le président malien de l’époque, et dont les conséquences ont été les principales raisons de sa propre mise à l’écart. Là, arrive la seconde date à mentionner, le 18 août 2020. Elle coïncide avec la prise de pouvoir à Bamako par le CNSP (Comité national pour le salut du peuple) et qui a «déclenché» une période de transition qui devrait aboutir aux élections programmées pour mars 2022.

    Les deux chiffres et les deux dates cités plus hauts donnent un aperçu de l’importance à accorder à la visite officielle, entamée hier, du président malien, Bah N’Daw à Alger. Une occasion d’aborder concrètement la situation entre les deux pays, et de mettre sur table les thèmes épineux. L’un d’eux ne peut être évité, celui qui est lié à un chiffre, 200 et une date, le 8 octobre 2020. Ce jour là les nouvelles autorités maliennes avaient relâché 200 terroristes en échange de la libération de quelques otages européens. Un deal dénoncé par l’Algérie, notamment à cause du versement d’une rançon auprès des groupes terroristes de la région. Un épisode qu’Alger n’a pas oublié, et ne pourra pas oublier. La sécurité de la région en dépend. Il va falloir revoir les «mécanismes» liant les deux pays.

    Reporters, 14 mars 2021

    Tags : Algérie, Mali, Sahel, IBK, terrorisme, CNSP, Comité national pour le salut du peuple,

  • Algérie : Dérives

    par El-Houari Dilmi


    Si le renouvellement de la chambre basse du Parlement est plutôt bien accueilli par une bonne partie de la classe politique, des Algériens continuent à battre le pavé, chaque vendredi, pour exprimer un autre point de vue quant aux solutions à mettre en œuvre pour sortir du tunnel. Et même si la solution constitutionnelle prônée par la feuille de route du premier magistrat du pays, mais aussi par les principales tendances politiques du pays, d’autres persistent encore pour réclamer une période de transition, porteuse de grands risques et périls. Le «néo-hirak », comme l’appellent d’aucuns, semble pris dans ses propres contradictions, incapable de dégager un projet alternatif aux problèmes protéiformes que vit le pays.

    Depuis la reprise des marches le 22 février dernier, le «néo-hirak » brandit des slogans très violents à l’égard de l’institution militaire et pose la question de savoir qui est derrière cette «contre-révolution » porteuse de menaces sérieuses pour la stabilité et la cohésion nationales. Infiltré par un tout-venant de courants extrémistes, des voix autoproclamées du «néo-hirak » semblent prêtes à mettre en danger l’Algérie et son peuple pour assouvir leurs propres desseins inavoués. Des observateurs de la scène politique nationale voient dans cette dangereuse dérive une collusion flagrante avec des cercles mafieux, habitués à se servir dans la main généreuse de l’ancien régime Bouteflika. En effet, y compris au sein de l’appareil de l’Etat, des parties manœuvrent dans l’ombre pour saboter une transition douce vers une autre Algérie, ouverte politiquement et démocratique dans son fonctionnement.

    Vérité de La Palice que de dire qu’une Algérie stable et remise sur de bons rails n’arrange pas les intérêts de parties bien connues du peuple algérien qui n’est plus dupe. «Cette radicalisation est le fait d’individus, de groupes et de sectes politico-idéologiques, en Algérie et surtout à l’étranger, inscrits dans des logiques atlantistes des révolutions dites non violentes(…) », bien conscients de la méfiance du peuple, «particulièrement celles des masses laborieuses, tentent désespérément d’attiser la colère populaire et de pousser à l’affrontement et au chaos pour justifier les ingérences étrangères», avertit, dans une déclaration à un média étranger, Salah Bouakouir du FFS, un parti connu pour sa non-proximité historique avec tous les tenants du gouvernail du pays depuis le recouvrement du soleil de la liberté. Et c’est justement pour cette raison, et bien d’autres encore, que le rôle de l’institution militaire est plus que névralgique pour parer aux manœuvres lucifériennes avec un seul but : détruire l’Etat national. Ce qu’aucun Algérien, y compris dans le «hirak authentique » selon la propre expression du chef de l’Etat, ne peut raisonnablement accepter.

    Le Quotidien d’Oran, 14 mars 2021

    Tags : Algérie, Hirak, armée, ANP,

  • Valeur du Dinar et inflation : Les explications du ministre des Finances

    Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, s’est exprimé, ce samedi, sur l’inflation et la valeur de la monnaie nationale « Dinar ». Dans des déclarations à la presse en marge du lancement officiel des services de certification et de signature électronique au Centre international des conférences (CIC) à Alger, le ministre des Finances a déclaré que l’inflation est « maîtrisée » et que les prix des produits est à la portée.

    « L’inflation est très très maîtrisée en Algérie par rapport à ce qui se passe ailleurs dans le monde. Vous n’avez qu’à voir les prix », a-t-il dit en réponse à une question d’une journaliste sur l’inflation et la hausse des prix des produits. Selon le ministre, les prix n’ont pas « monté » mais ont été «ajustés un tant soit peu, mais pas à ce niveau-là dont certains veulent le faire croire», a-t-il dit, en ajoutant : « Je vous assure, les prix sont à la portée ».

    Concernant la valeur de la monnaie nationale « Dinar », Aymen Benabderrahmane a estimé que les grands projets qui seront lancés prochainement permettront au Dinar de gagner de la valeur. « La monnaie est le miroir de l’économie », a-t-il dit, en ajoutant : « La monnaie nationale n’est pas encours d’effondrement comme la décrivent certains. Non! Elle est en cours de redressement ».

    S’agissant du lancement des services de certification et de signature électroniques, le ministre a expliqué que ces services aideront l’environnement économique national, particulièrement les transactions bancaires, commerciales, assurances, douanières et les domaines de l’Etat. Selon lui, ces services auront « une plus value très positive » sur l’économie nationale.

    Tags : Algérie, dinar, monnaie, inflation,

  • Pour que l’Algérie demeure en permanence, sûre, stable, forte est grande

    Par B. Chellali

    L’ objectif prioritaire du Haut commandement de l’ANP est de convertir le passé douloureux vécu par la Nation pendant deux décennies de suite en aisance politique, économique, sociale à travers un processus démocratique en continu visant l’instauration de l’Etat de droit ayant un impact significatif sur la population au présent et au futur. L’un des effets de cette position militaire est celui de son accompagnement des revendications populaires pour le changement.

    Dans son désir pressant d’édification d’une nouvelle Algérie, forte, sans corruption ni haine, en nourrissant l’aspiration, avec tous les Algériens d’une Algérie souveraine et forte, capable, gr‚ce à la volonté de ses loyaux et honorables patriotes, hommes et femmes, de surmonter les difficultés de cette période sensible dans la vie de la Nation, le Haut commandement de l’ANP est convaincu que cette volonté nationale saura triompher, les attentes du vaillant peuple algérien se concrétiseront et l’Algérie aura la place qui lui sied dans le concert des nations émergentes.

    L’Edito de la revue El-Djeich dans sa livraison du mois de Mars, revenant sur les dernières mesures et décisions annoncées par le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, historiques, courageuses dans l’intérêt du citoyen et de la Nation, comme la dissolution de l’APN, en vue de l’organisation d’élections législatives anticipées, le remaniement de l’Exécutif, l’intérêt porté aux zones d’ombre pour remédier aux problèmes que vivent les populations et la promotion de 10 circonscriptions administratives du Sud en wilayas à part entière, rappelle que c’est  » des mesures qui n’ont pas été, comme d’habitude, du goût des professionnels du mensonge et de la désinformation. Fussent-ils des Etats, des gangs ou des individus. Ces parties sont à l’image des chauves-souris, préférant l’obscurité et le noir, investissant même dans le Hirak et les pandémies pour en faire une arme qui sème la discorde et la division, avec pour projet de rompre les liens de cohésion entre le peuple et son armée et imposer ainsi une remise en question de toutes les constantes de la Nation, à leur tête la voie novembriste.

    La position constante de l’Algérie sur les questions régionales et internationales, tel son soutien aux peuples malien et libyen en vue d’une solution pacifique de leurs problèmes, à l’abri de toute ingérence étrangère et son soutien indéfectible au peuple sahraoui afin qu’il puisse exercer son droit à l’autodétermination et son rejet catégorique de toute normalisation avec l’entité sioniste ainsi que ses positions de principe par rapport à la question palestinienne embrasse et gêne de nombreuses parties qui avaient mobilisé leurs pions, leurs mercenaires et leurs médias dans une vraie tentative d’atténuer le choc et de sauver la face, en essayant de jeter le discrédit sur les positions immuables de l’Algérie « . Des positions que l’ANP s’est jurée d’enraciner dans l’esprit et le cœur de chacun de ses éléments qui, à leur tour, ont fait le serment, avec toute l’ardeur de leur foi, de consentir le sacrifice au service de la Patrie, comme l’a affirmé, le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Saïd Chengriha lors des travaux sur le séminaire sur les  » Guerres de nouvelle génération « , en mettant l’accent sur la nécessité de placer l’intérêt suprême de la Nation au titre des priorités et renforcer le front contre toutes les campagnes tendancieuses visant à dessein, à saper les fondements de notre unité nationale, notre souveraineté et notre stabilité. Il nous appartient donc à tous d’œuvrer avec dévouement et loyauté au service de la Patrie, par fidélité au serment fait aux Chouhada que l’Algérie demeure en permanence sûre, stable, forte et grande.

    Le Maghreb, 14 mars 2021

    Tags : Algérie, ANP, Hirak,

  • La prochaine élection législative, un rendez vous crucial pour l’avenir de l’Algérie

    Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, a affirmé, jeudi soir depuis Ouargla, que la prochaine élection législative constituait « un rendez-vous crucial pour connaitre le destin et l’avenir de l’Algérie ».

    Animant une conférence de presse au siège de wilaya du parti, M. Makri a indiqué qu’après la signature par le Président de la République du décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le 12 juin prochain en vue d’élire les membres de l’Assemblée populaire nationale, « le compte à rebours a commencé pour cette importante échéance, la première législative après le Hirak populaire ».

    La prochaine élection législative est « cruciale et décisive » et constitue « l’amorce de la mutation vers l’avenir de l’Algérie qui pose ainsi les premiers jalons de sa démarche de sortie de l’ensemble de ses crises », a-t-il estimé. « Le MSP participera à ces législatives pour l’intérêt du pays », a assuré son premier responsable, en affirmant « aller à cette consultation pour préserver l’intérêt du pays et concrétiser les aspirations du peuple ». Pour le chef du MSP, « refuser la logique démocratique et la véritable compétition électorale serait une culture annihilant et compromettant toute chance d’évolution et de progrès du pays ».

    Et d’ajouter que « l’administration se doit de rester neutre et favoriser les conditions légales et réglementaires assurant la saine et loyale concurrence », soulignant, à ce titre, le rôle de l’administration, à échelles centrale et locale, dans la garantie de l’intégrité des élections. Il a attiré, par ailleurs, l’attention sur l’existence de tentatives d’interférence dans la scène concurrentielle politique et partisane, estimant que la réédition des erreurs du passé conduirait aux mêmes résultats. « Le citoyen a le droit d’exprimer sa volonté par la voie des urnes », a soutenu M. Makri, ajoutant qu’il « appartient de développer une culture civilisée à même de convaincre l’Algérien de la possibilité d’opérer le changement à travers les urnes ».

    Au volet international, le président du MSP a indiqué que la question palestinienne concernait le peuple algérien, et que « plus qu’une question de territoire, la question palestinienne est une question doctrinaire et de religion’’. Et de conclure : « ceux qui s’empressent à la normalisation sont des régimes sans légitimité et ne méritent pas d’appartenir à cette Nation ».

    Le Maghreb, 14 mars 2021

    Tags : Algérie, élections législatives, Hirak, MSP, Abderrazak Makri,

  • L’Algérie récupère ses biens immobiliers en France

    Des propriétés de l’État algérien, à l’abandon ou cédées aux proches d’Abdelaziz Bouteflika, sont actuellement recensées. Voici les détails de cette opération.

    Selon nos informations, l’ambassade d’Algérie à Paris a recensé les biens appartenant à l’État, mais laissés à l’abandon et squattés par des particuliers ou des associations, voire cédés à des notabilités de l’ancien régime.

    D’après ce décompte, consulté par Jeune Afrique, 44 de ces biens sur 46 ont déjà été récupérés par l’ambassadeur Antar Daoud, tandis que les cas de deux appartements situés à Paris sont en passe d’être réglés grâce à un « gentleman agreement ».

    D’abord deux appartements situés dans un quartier chic de Paris (probablement le 16e arrondissement) de plus de 160 m2. Le premier aurait été habité par un ancien sénateur qui a soutenu Bouteflika, et le second par un député. Mais aucun nom n’a été cité.

    A Marseille, l’Etat algérien a également récupéré le château de Julhans, situé dans un domaine de 320 hectares.

    Construit en 1639 et comprenant une chapelle, il a été laissé à l’abandon avant d’être occupé par une association de pieds-noirs, qui a fini par être délogée, toujours selon Jeune Afrique.

    Même chose dans la Drôme (sud de la France) où un autre château (Lapeyrousse) a été récupéré récemment, après une longue procédure judiciaire entamée par le consulat d’Algérie à Lyon.

    Echourouk Online, 14 mars 2021

    Tags : Algérie, France, Bouteflika, propriétés, biens immobiliers,

  • Algérie : Tebboune, un fin diplomate sur les traces de son mentor

    OFFENSIVE TOUS AZIMUT SUR LA REGION.
    Jamais depuis la disparition de feu Houari Boumediene, la diplomatie algérienne n’a connu une telle effervescence et une dynamique qui la remet dans sa place qu’elle a, lamentablement perdue. Les différents chefs de l’Etat qui se sont succédés n’ont pas eu cette ardeur pour affronter toutes ces puissances, mais plus encore quelques pays voisins qui se sont positionnés pour assoir une domination et une hégémonie, souvent sous la coupe de super puissances, le but étant de dilapider les richesses d’un continent en mal de vrais leaders comme le furent des chefs d’Etat de grande renommée durant les années 1960 et 1970. Avec l’actuel chef de l’Etat algérien, un retour à une certaine forme de normalité et surtout le respect du droit international devient possible, surout que la nouvelle géostratégie découlant de graves crises l’impose de facto, pour peu qu’il y ait une volonté d’en découdre avec les pratiques du passé.

    En participant à la conférence des pays africains concernant lé sécurité, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour s’affirmer devant ses pairs en mettant l’accent sur la dernière colonie, le Sahara occidentale en l’occurrence. Il faut dire que si le chef de l’Etat est entrain de marquer de son empreinte dans le concert des nations et en particulier dans le continent africain, c’est que ce dernier a compris au même titre que son mentor qu’il ne cesse d’évoquer à chacune des ses interventions, que la diplomatie est le meilleur moyen de protéger son pays. Ainsi, le chef de l’Etat, depuis son accession au pouvoir a mis en avant toute une batterie de mesures concernant son département et toujours, selon sa référence, c’est lui qui mène son offensive, même s’il accorde une grande confiance en son ministre des affaires étrangères.

    Souvenons-nous au début de son mandat, il était un invité de marque en Allemagne pour le problème de la Lybie et qu’à ce titre il na fait savoir aux participants le rôle le majeur que l’Algérie doit jouer dans ce conflit. L’argument qu’il a fait valoir, c’est que l’Algérie étant frontalière avec ce pays, il e=était en droit d’avoir son mot à dire sur cette question, ce qui fut pris en considération, notamment par la partie allemande qui savait l’importance de l’Algérie, sa neutralité et surtout les propositions faites à ce sujet. Ni la France et encore moins le Maroc, à l’affût de la moindre faille pour s’incruster dans des affaires qui ne le concernent nullement sauf pour faire le sale boulot de ses commanditaires, l’entité sioniste et la France en particulier.

    Fort de cette position que l’Algérie est entrain de récupérer après une si longue absence, due en grande partie au laxisme et à une certaine forme de complicité de l’ancien président algérien, le chef de l’Etat maintient une certaine forme de pression sur la région pour déterrer le dossier du Sahara occidentale et le mettre au goût du jour, ceci à la faveur des derniers évènements qui a vu une énième agression du colonisateur marocain. Conforme à ses propres conviction, le chef de l’Etat, encore faut-il le lui reconnaître, est le seul, après feu Houari Boumediene, a avoir frontalement diriger ses attaques diplomatiques contre l’occupant marocain pour lui rappeler avec force que l’Algérie fera tout pour la décolonisation de cette région d’Afrique. A chacune de ses interventions le chef de l’Etat réitère les positions de l’Algérie, surtout en ce qui concerne les dossiers brûlants que sont la Palestine, le Sahara occidentale et la Lybie et le fait savoir haut et fort à l’adresse de tous ces pays qui ont tenté de tirer profit de leurs misères.

    Sur au autre registre et non des moindres, le chef de l’Etat n’a pas lésiné sur ses interventions et sur ses relations nouvelles qu’il entretient avec certains pays européens, notamment la France et la relation privilégiée qu’il entretien avec le président français, Emanuel Macron a fait montre d’une grande maîtrise des sujets sensibles qui ont toujours envenimé les relations entre les deux pays. Sujet sensible qu’est les archives de la guerre de libération nationale, Abdelmadjid Tebboune et son homologue français ont trouve un terrain d’entente, notamment par le biais de quelques entretiens téléphoniques et qui ont abouti à des résultats probants. La récupération des crânes de nos valeureux combattants, la décision de nommer deux grandes personnalités en charge de raviver la mémoire entre les deux pays, notamment l’aspect historique avec l’ambition que l’Alg2rie peut récupérer ses archives sont autant de réussite qui ne sont pas sans apaiser des tensions qui ont pénalisé les deux pays. Les récentes décisions de l’administration Macron en reconnaissant l’assassinat du Chahid Ali Boumedjel et l’accès aux archives datant de plus de cinquante ans, sont là pour dire que le président de la république, malgré le passif qu’il compte apurer sur le plan interne et Dieu seul sait tous ces chantiers ouverts pour redorer l’image du pays et si l’on ajoute ses absences dues à sa maladie, l’on est en droit de lui accorder beaucoup de respect pour toutes ces batailles qu’il est entrain de mener dans un calme olympien que seuls les plus méritants son en droit de l’avoir.

    Le National, 11 mars 2021

    Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune, Sahara Occidental, Union Africaine, Conseil de Paix et Sécurité,

  • Algérie : La classe politique partagée après la convocation du corps électoral

    par Nawal Imès

    La convocation du corps électoral pour le 12 juin prochain ne laisse pas la classe politique indifférente. Les partis politiques, sollicités pour commenter la décision du président de la République, sont partagés entre soutien inconditionnel à la démarche entreprise par ce dernier et un soutien conditionné pour certains partis qui émettent des réserves sur des aspects purement pratiques liés à la tenue des élections législatives.

    Mouvement El Binaa : « satisfait »

    Le président du mouvement El Binaa, Abdelkader Bengrina, affirme que « le mouvement accueille avec satisfaction la convocation du corps électoral pour le 12 juin. Le mouvement tiendra aujourd’hui une session de son madjliss echoura pour prendre les décisions adéquates pour une participation adéquate pour la réussite de ce rendez-vous électoral dans le respect de l’intérêt du peuple algérien et pour lui rendre son droit à choisir souverainement ses représentants ».

    Front de libération nationale (FLN) : « un engagement honoré »
    Le secrétaire général du FLN estime que «cela était prévisible. Pour nous, c’est une occasion pour la concrétisation de la démocratie et un des points sur lesquels le président de la République s’était engagé. Il avait promis aux Algériens un changement total et cela commence par les institutions. Cela est passé par la révision de la Constitution. La seconde phase, c’est les législatives. La volonté du président de la République de concrétiser ses engagements apparaît clairement et nous nous préparons à entrer en force dans ces législatives pour renforcer notre position et la défendre sur la scène politique ».

    Mouvement pour la société de la paix (MSP) : « le problème se pose aux niveau des pratiques »

    Nasser Hamda-douche, porte-parole du MSP, estime que « tout l’intérêt de ces élections, c’est à quel point elles peuvent répondre à des critères d’honnêteté afin qu’elles traduisent la volonté politique affichée par le président de la République et la volonté populaire de changement.
    Les changements introduits dans la loi électorale ne sont que des améliorations théoriques, il faudra attendre de voir si dans les faits, cela va se vérifier ou pas. Le problème qui se pose ne se situe pas au niveau des textes mais des mentalités et des pratiques des personnes chargées de superviser les élections.

    L’intérêt ne réside pas dans la parité, ni dans le système de quotas, ni dans le choix de certaines catégories pour pouvoir représenter le peuple, ni même dans le changement de mode électoral, il s’agit plutôt de placer le débat au niveau des compétences et de l’habilitation pour occuper ces postes à pourvoir ».

    Alliance nationale républicaine (ANR) : « des engagements honorés »

    Le président de l’ANR, Belkacem Sahli, assure : « Nous saluons la convocation du corps électoral par le président de la République pour deux raisons principales, la première, cela constitue un engagement électoral de la part du Président qui s’est engagé à renouveler les institutions élues. La deuxième raison, c’est qu’il s’agit d’une des revendications principales du mouvement populaire.

    Demain matin, nous organiserons un conseil national des cadres du parti pour prendre une décision officielle par rapport à la participation et par rapport à la forme avec laquelle on va participer : va-t-on y aller seuls ou dans le cadre d’une alliance ? En ce qui concerne la tenue des législatives et des locales jumelées, nous avions déjà émis des réserves à l’occasion de notre rencontre avec le président de la République.

    On était contre parce que ça aurait entraîné une lourde charge logistique sur les partis mais vu qu’il y a un nouveau code électoral et un nouveau mode électoral, on ne peut pas s’aventurer à le tester sur trois élections à la fois.

    On a, par contre, l’engagement du président de la République pour renouveler l’ensemble des institutions élues avant la fin de l’année y compris le tiers présidentiel au sein du Sénat .»

    Mouvement Ennahda : « pourquoi ce forcing ? »

    Abdelhafid Beghdali, vice-président du conseil consultatif et chargé de la communication au Mouvement Ennahda, considère que « sur le fond, c’est un point positif de savoir qu’il va y avoir des élections législatives. Dans le code électoral, nous saluons la suppression du seuil des 4% initialement exigés et son remplacement par des signatures. Dans la forme, nous à Ennahda, on se demande pourquoi ce forcing et le choix de la date du 12 juin.

    Jusque-là, l’autorité indépendante chargée de la gestion des élections n’est pas encore constituée. Les partis et les candidats libres disposeront-ils d’assez de temps pour récupérer les formulaires ? Deuxièmement, la campagne électorale va coïncider avec le mois du Ramadhan : est-ce que les citoyens seront réceptifs ? À cela s’ajoute la tenue des examens nationaux.
    On ne comprend pas cette précipitation. On aurait pu patienter encore un peu sauf si le Président pense utiliser le droit que lui confère la Constitution et procède à un changement de date. Il ne faut pas oublier que la grande majorité des citoyens sont totalement désintéressés et que les partis nagent à contre-courant.

    Si on organise des élections dans ce contexte, le taux de participation risque d’être très faible et reposera, encore une fois, la problématique de la représentativité du Parlement ».

    Le Soir d’Algérie, 13 marss 2021

    Tags : Algérie, élections,

  • Algérie/ 12 juin 2021: Une nouvelle étape ?

    Par Mohamed K

    En annonçant des élections législatives le samedi 12 juin prochain, le président de la République Abdelmadjid Tebboune vient de relancer d’une manière solennelle la vie politique dans le pays notamment dans la sphère partisane censé donner à lieu à une refondation totale de l’échiquier en cours vieux d’une vingtaine d’années.

    Un nouveau processus est désormais enclencher dans le prolongement de ce qui est communément appelé le “12/12” au milieu d’une contestation populaire résiliente.

    Il a débuté d’abord par la révision exceptionnelle des listes électorales dans quelques jours, par l’annonce des répartitions de sièges suite au récent découpage administratif, et une panoplie de textes législatifs concernant les modalités du vote, qui vient d’être changé par une ordonnance sur le régime électoral.

    En effet, le président de la République a convoqué ce jeudi les électeurs pour désigner les représentants de l’assemblée populaire (APN) le 12 juin prochain suite à la dissolution de la chambre basse du parlement en février dernier.

    “En vertu des dispositions de l’article 151, alinéa 02, de la Constitution, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a signé aujourd’hui 27 Rajab 1442, correspondant au 11 mars 2021, le décret présidentiel 96-01 relatif à la convocation du corps électoral en vue des élections législatives, dont la date est fixée au samedi 12 juin 2021”, précise le communiqué de la Présidence.

    Le même jour jour, le président de la République “a également signé l’ordonnance 21-01 portant loi organique relative au régime électoral.

    Ces législatives anticipées sont une vieille revendication de la classe politique en général, ainsi qu’une large frange de la population. Lors des manifestations du hirak, les slogans étaient hostiles au parlement dissous.

    Ce dernier subissait de vives critiques et on le considérait comme un symbole de l’ancien régime corrompu et dictatorial. Avant d’annoncer la date du scrutin, Tebbounne avait lancer d’intenses consultations politiques avec plusieurs formations les plus en vue sur la scène.

    Plusieurs partis ont déjà entamé leurs préparatifs pour cette importante échéance. L’événement de la semaine aura été la création d’une coalition de plusieurs dizaines d’organisations de la société civile, regroupées autour d’une entité unique dénommée Nida el Watan.

    Cette dernière est déjà soupçonnée d’être la véritable assise électorale et politique du programme présidentiel, qui semble vouloir aller encore vers le renouvellement des assemblées élues au niveau des communes et des wilayas.

    En effet, il est fort probable que ces élections législatives devront être suivies par un scrutin pour le renouvellement des APC et APW avant la fin de cette année 2021, ce qui est souhaité également par la classe politique.

    Il est attendu dés la fin des législatives, dont on attend un meilleur taux de participation de l’électorat, par rapport au dernier référendum constitutionnel, la formation d’un nouveau gouvernement issu de la majorité parlementaire, qui devra relancer l’économie du pays, booster l’investissement et répondre aux besoins sociaux de la jeunesse, en proie à la précarité, au chômage et l’absence de perspective.

    Pour rappel, le 18 février dernier, Tebboune avait annoncé dans un discours à la nation la dissolution de l’Assemblée populaire nationale, la tenue des élections législatives anticipées, un remaniement ministériel, ainsi qu’une grâce présidentielle de plusieurs dizaines de détenus du Hirak.

    La Grâce présidentielle avait touché 30 détenus définitivement condamnés avec libération immédiate avec l’élargissement de la mesure pour atteindre un total de 50 à 65 détenus. Le nombre total des détenus du hirak était de 69 selon leurs avocats. Il s’agirait d’une importante mesure d’apaisement.

    Dans la foulée de son discours prononcé à l’occasion de la journée du Chahid, le chef de l’Etat a aussi annoncé un remaniement du gouvernement de son Premier ministre Abdelaziz Djerad. Ce remaniement a toucheé plusieurs départements ministériels objets de vives critiques et d’insuffisances dans leurs gestions.

    Le Jeune Indépendant, 12 mars 2021

    Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune, élections, Hirak,

  • Guerre d’Algérie : L’Institut de Georgetown pour Les femmes, la paix et la sécurité consacre une vidéo à la moudjahida Zohra Drif

    Sous le titre de « La combattante de la liberté algérienne Zohra Drif », l’Institut de Georgetown pour Les femmes, la paix et la sécurité a publié une vidéo d’une interview avec la moudjahida Zohra Drif.

    L’institut précise que « Zohra Drif, combattante de la liberté en Algérie » est une vice-présidente du Sénat algérien récemment retraitée. À une époque antérieure, elle était une militante clé dans la lutte de son peuple pour se libérer de l’emprise du colonialisme français ».

    Il ajoute que « son livre, Inside the Battle of Algiers, raconte son rôle dans l’introduction de la guérilla urbaine au cœur des quartiers français de la capitale algérienne ».

    « Mme Drif a pris la parole à l’Université de Georgetown dans le cadre d’un partenariat entre GIWPS, CCAS et d’autres programmes du SFS », indique-t-il.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=MiRkoyfoRmE&w=560&h=315]

    Source : Institut de Georgetown pour Les femmes, la paix et la sécurité,12 mars 2021

    Tags : Algérie, Guerre d’Algérie, Zohra Drif,