Catégorie : Algérie

  • 60e anniversaire: une parade militaire qui marquera les esprits

    60e anniversaire: une parade militaire qui marquera les esprits

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    Un défilé grandiose marquera les commémorations du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Les pouvoirs publics prévoient une célébration en grande pompe de ce 60e anniversaire, avec comme point d’orgue une imposante parade militaire dans la capitale, la première depuis 33 ans.

    En effet, les autorités du pays ont mis le paquet, cette fois-ci, pour marquer l’événement, et un quotidien national évoque un budget de plus de 580 milliards de centimes a été dégagé pour «la préparation et l’organisation du 60e anniversaire de l’indépendance.

    Des commémorations qui seront, ainsi, ponctuées par un défilé militaire qui se déroulera le 5 juillet au niveau de la RN 11 jouxtant Djamaâ El Djazaïr.

    Le défilé sera, d’ailleurs, retransmis en direct sur l’ensemble des chaînes de télévision algériennes.

    Un dispositif spécial de circulation routière a été mis en place dans la capitale en prévision de ces festivités marquant la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance. Il prévoit la fermeture de certains axes routiers et la déviation de la circulation automobile sur d’autres, du 1er au 6 juillet. La rocade nord (RN 11) sera, ainsi, fermée dans les deux sens entre le point de jonction des rocades sud et nord (Pont Cosider- Dar El-Beida) et la station de dessalement d’El-Hamma (Belouizdad), ainsi que de tous les accès menant à ce tronçon sur 16 km. De même, les stations d’essence qui s’y trouvent seront fermées, alors que la station de taxis de Caroubier est transférée vers Gué de Constantine, au moment où la gare routière (bus) connaîtra une réduction de ses programmes.

    D’autres mesures, comme le décalage des vols depuis et vers l’aéroport Houari Boumedienne durant la tranche horaire 10h-14h pour permettre les répétitions en prévision de la parade aérienne. Il en est de même pour le trafic maritime puisqu’une exhibition navale serait au programme.

    Une véritable démonstration des forces en présence

    Les éléments de l’armée nationale populaire (ANP) se préparent, depuis quelques jours déjà, à cet évènement. Le défilé se déroulera sur l’avenue de l’ALN, comme cela a été de tradition. Aux différents corps de l’armée se joindront chars, porte-missiles, cavalerie, forces spéciales et autres engins de guerre. Des images relayées par des riverains qui ont pu avoir un aperçu de ce que cela va être évoquent des missiles gigantesques, et des machines de guerre aux allures modernes…

    Sur le plan aérien, et outre les défilés et autres figures des avions de chasse, il serait question de sauts en parachute, entre autres. D’ailleurs, on apprend que le général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, a supervisé, avant-hier, au niveau de la base aérienne d’Aïn-Ouessara (1re Région militaire) un impressionnant exercice de saut au parachute et des démonstrations à couper le souffle de l’aviation militaire. Des exercices en prévision de la démonstration aérienne prévue pour la parade militaire, qui devraient mettre en relief les capacités des forces militaire nationales en la matière, mais aussi le niveau de maitrise des pilotes algériens.

    Il s’agirait, aussi, de sauts tactiques exécutés par l’équipe nationale militaire féminine de parachutisme, un saut sportif mixte, un saut de précision, une démonstration de pliage de parachutes.

    On ne connaît pas encore le programme de l’ensemble de la parade, encore moins celui des forces navales, mais cela promet d’être impressionnant.

    On sait, toutefois, selon le programme divulgué par le ministre des moudjahidines, qu’un méga-spectacle épique «retracera l’histoire millénaire de l’Algérie» prévu lundi soir à l’opéra d’Alger.

    L’Algérie aunjourd’hui, 03/07/2022

    #Algérie #60anniversaire #Indépendance #DéfiléMilitaire #Parade

  • Montebourg en Algerie pour le 60e anniversaire de l’Indépendance

    Montebourg en Algerie pour le 60e anniversaire de l’Indépendance

    Algérie, Arnaud Montebourg, 60e anniversaire, indépendance, Association France-Algérie,

    Arnaud Montebourg dans un message à l’occasion du 60e anniversaire de l’Indépendance nationale
    «Bâtissons des projets communs!»
    Président de l’association France-Algérie, et ancien ministre français de l’Économie, il annonce sa venue à Alger pour célébrer le 60e anniversaire de l’Indépendance nationale.

    La paix des mémoires! À la veille de la célébration du 60e anniversaire de l’Indépendance nationale, un «ami de l’Algérie», écrit une lettre émouvante où il appelle à ouvrir une nouvelle page dans les relations entre l’Algérie et la France. Il s’agit de Arnaud Montebourg, président de l’association France-Algérie, et ancien ministre français de l’Économie. Celui qui ne rate pas une occasion pour rappeler que «son grand-père s’appelait Khermiche Ould Cadi», veut que ces commémorations soient le début d’un nouvel avenir entre les deux rives de la Méditerranée. Ainsi, il rappelle le contexte actuel en mettant en avant le fait que «la relation entre la France et l’Algérie n’a cessé d’être présente dans le débat qui a précédé notre élection présidentielle (française, ndlr)». Il souligne aussi le fait que certains ont manifesté ouvertement leurs nostalgies du passé colonial. «En Algérie également, ce passé alimente beaucoup de commentaires comme par exemple à l’occasion de la célébration du 8 mai 1945, qui signifie Libération en France mais massacres de Sétif, Guelma et Kherrata de l’autre côté de la Méditerranée», poursuit-il avant de rappeler que derrière ces débats le futur n’a jamais été pris en considération. «De part et d’autre, il y avait un grand absent: l’avenir!», rétorque Arnaud Montebourg. Un mal pour lequel Montebourg voit comme seul «remède» la construction d’une nouvelle relation bâtie sur des projets communs. «C’est en nous projetant vers l’avenir, en bâtissant des projets communs que nous condamnerons le mieux l’erreur historique de la colonisation», assure- t-il.

    «L’avenir se construit avec les peuples»

    Celui qui porte profondément en lui la double identité, algéro- française, rappelle que l’Association France-Algérie qu’il préside, a été fondée en 1963, au lendemain de l’indépendance, avec une idée simple: «Les malheurs et les horreurs de la guerre d’Algérie». «Ce qui nous nous confiait un devoir, celui de la réconciliation et de la coopération entre deux peuples libres», ajoute- t-il. Or, pour lui, «ranimer les plaies, les souffrances et les deuils ne ferait que nourrir les rancoeurs, de part et d’autre, sans pouvoir les dépasser». C’est dans ce sens qu’il estime qu’il est temps de construire de nouveaux ponts entre Paris et Alger. Une page qui doit être ouverte par les deux peuples. «L’histoire relève des historiens. L’avenir se construit avec les peuples», soutient-il, non sans rappeler les grands liens qui unissent Algériens et Français. «Et nous avons tant en partage!», s’exclame-t-il. «Tant de nos compatriotes ont leurs racines en Algérie, formant un pont vivant entre les deux rives. L’usage d’une même langue crée des liens incomparables», assure-t-il. Ancien ministre de l’Économie, celui qui s’était battu pour le «made in France», met en exergue le fait que cette nouvelle relation peut se traduire à travers de vraies relations économiques «gagnant- gagnant». «Dans la tourmente économique de la mondialisation, nos intérêts sont si semblables: ni la France ni l’Algérie ne veulent être emportées par des courants qu’ils ne maîtrisent pas, par une globalisation sans règle qui les mine, par des défis climatiques qu’ils veulent relever», précise- t-il. «Les ressources énergétiques de l’Algérie sont décisives, de l’autre rive, la France peut soutenir l’investissement industriel, technologique, numérique, agricole que les Algériens veulent développer», réplique- t-il.

    «Nos entreprises voudraient travailler ensemble, nos universités ont déjà développé un réseau de coopération solide; dans le domaine du cinéma, de l’édition, de nouveaux talents émergent, faisant découvrir au public français la société algérienne d’aujourd’hui, les débats qui la traversent», estime- t-il.

    «Devenir les meilleures amies du monde»

    Pour lui donc, bâtir un avenir commun suppose de se parler ouvertement. « Ceux qui ont fondé l’association France-Algérie et les innombrables amoureux de l’Algérie en France ont toujours soutenu la liberté du peuple algérien. Ils conservent donc un point de vue indépendant des États et des gouvernements», rappelle- t-il avant d’insister sur le fait que la France n’est pas l’ennemi traditionnel et éternel de l’Algérie! «Ces deux-là peuvent devenir au contraire les meilleures amies du monde», dit-t-il en mettant en avant le fait que les Français d’aujourd’hui, dans leur immense majorité, souhaitent avoir de bonnes relations avec l’Algérie. «Faut-il rappeler que 90,8% des Français ont approuvé par référendum en 1962, l’indépendance de l’Algérie et la coopération avec la France?», argumente t-il. Arnaud Montebourg conclut en demandant de cesser d’être prisonniers d’un passé dramatique dont nous ne fûmes pas les acteurs.

    «Prenons au contraire le risque de nous engager dans des projets d’avenir, c’est en construisant l’avenir que nous serons à la hauteur des devoirs qu’inspirent ceux qui se sont battus pour la liberté», a-t-il conclu.

    L’expression, 02/07/2022

    #Algérie #ArnaudMontebourg #AssociationFranceAlgérie

  • Durant 20 ans, l’Etat Rentier a totalement raté le coche

    Durant 20 ans, l’Etat Rentier a totalement raté le coche

    Algérie, Etat rentier, énergie, gazoduc Nigeria-Algérie, gaz, pétrole,

    Le potentiel énergétique de l’Algérie est énorme. Avec ses réserves, conventionnelles et non-conventionnelles, notre pays est en mesure de jouer les premiers rôles dans l’arène du marché mondiale de l’énergie… Pour y arriver, le chemin est long, très long. Le Dr Ali Kefaifi, expert de stature internationale, analyse les tenants et aboutissants.

    1- Que pèse aujourd’hui l’Algérie sur le marché gazier mondial ?

    Dès l’aube de l’indépendance, avec l’usine Camel (usine GNL d’Arzew, démarrée sous la direction de M Chanderli ex Ambassadeur GPRA à New York) l’Algérie fut reconnue comme acteur important de ce marché gazier dont le développement comme substitut au pétrole allait marquer sans l’imaginer, la fin de la domination pétrolière vers 2050.

    En fait, grâce à son volontarisme exceptionnel, et dès l’indépendance , l’Algérie industrieuse et industrielle développa ses richesses humaines et naturelles, se plaça parmi les tout premiers pays gaziers dans le monde, et ce sur l’ensemble de la chaîne gazière : Upstream , avec des réserves prouvées de 4500 milliards m3 ,dont 50 % avec le champs gazier de Hassi R Mel (gisement “Eléphant” très rentable grâce aux Condensats Associés), Midstream avec les gazoducs vers le Nord (Arzew, Skikda, Issers ) et l’intérieur (réseau domestique), GNL avec les usines de liquéfaction (Usine dite Camel à Arzew qui fut dès 1964 la PREMIÈRE usine de GNL du monde), Aval Pétrochimique de valorisation du gaz naturel conçu et lancé dès 1965-1969, à travers les usines d’Engrais (Arzew puis Annaba) ) , de Méthanol ( matière de base de la chimie et pétrochimie) et du Complexe Pétrochimique de Skikda (éthylène, polyéthylènes, PVC pour véhicules et infrastructures ) .

    Depuis 2000, l’Algérie Gazière, malgré un Potentiel Actualisé de 700 000 milliards m3 de gaz de roche mère, correspondant à 70 000 milliards m3, soit le 1/3 des Ressources Techniquement Extractibles mondiales, nonobstant le pétrole de roche mère à l’image du sous-sol libyen géologiquement proche, l’Algérie a continuellement régressé sur ses marchés (UE, USA ). Cependant durant 20 années l’Etat Rentier a totalement raté le coche, du fait de l’absence de planification, les gabegies et les prébendes, les surfacturations (+ 200 %), les graves déséquilibres financiers internes et externes devenus un standard dans le secteur énergétique (GNL, centrales électriques, etc.) ). La bureaucratie et l’incompétence n’ont pas su ou voulu exploiter les opportunités classiques comme dans le monde, par la Récupération Tertiaire (Microbio, CO2 d’In Salah,etc) pour récupérer 50 % du gaz associé (Hassi Messaoud, Rhourde El Baghel) soit + de 50 milliards m3, exploration dans les zones “frontières géologiques” du NW et du NE algériens , 50 % des capacités GNL inutilisées , filière GNL non compétitive face au Qatar, aux USA, absence totale de valorisation pétrochimique du gaz (gaz naturel, éthane , propane, butane)

    Pour garder la tête hors de l’eau en 2025, et préserver les ressources budgétaires internes (fiscalité pétrolières 30 %) et externes (95 à 98 %), l’Algérie est condamnée à adopter une nouvelle politique énergétique (contrainte critique), économique (optimisation globale), sociale (politique de subvention, emploi, développement, diversification), et géostratégique régionale.

    2- Quelles sont les perspectives du secteur algérien de l’énergie ? (Gaz, pétrole, Gaz et pétrole de schiste et renouvelables)

    Globalement, et nonobstant les nombreux défis et challenges (concurrences mondiales et régionales, bureaucratie , incompétence, gouvernance), les perspectives énergétiques algériennes sont incommensurables à l’échelle du 21 e siècle car, grâce au SAHARA, sa géologie pétrolifère (anciens océans et dépôts depuis 500 à 250 millions d’années, puis idem jusqu’à 60 millions) source d’ hydrocarbures non conventionnels (tight oil, pétrole de schistes, gaz non conventionnels, etc.), et de nombreux minerais métalliques et industriels , dont le potentiel est immense .

    Considérant que le pétrole a marqué 200 ans depuis Bakou (Russie 1850) et la Pennsylvanie du Colonel Drake (USA 1859), le gaz naturel (génération électrique, transport GNV, Hydrogène vert, matière première et énergie pour la pétrochimie et l’industrie, etc.) demeurera une ressource recherchée et valorisée durant ce 21 e siècle, voire au-delà. Ces applications du gaz constitueront pour l’économie algérienne des leviers de croissance importants sur le plan de la rentabilité et de la compétitivité, avec des risques réduits du fait de l’importance des avantages comparatifs.

    3- L’Algérie est-elle en mesure d’exploiter le gaz de schiste ? a-t-elle les moyens humains et techniques ?

    Du fait de l’hégémonie bureaucratique, l’Algérie du secteur étatique n’est pas en mesure d’exploiter les hydrocarbures non conventionnels HCNC (pétrole de schiste , gaz de schiste et , à un degré moindre , tight oil) car jusqu’à présent cette exploitation passe par l’utilisation combinée des forages horizontaux et de la fracturation hydro-chimique des roches magasins qui emprisonnent l’hydrocarbure HCNC à cause des faibles porosités (ou “trous”) et perméabilités (ou “voies microscopiques de déplacement” des gouttelettes d’hydrocarbures).

    Dans le monde, en gros seuls 4 pays ont affronté l’exploitation des pétroles et gaz de schistes, mais avec des fortunes diverses : USA, Argentine, Chine et Pologne. Après expérimentation, la Pologne a mis un frein pour des raisons économiques (potentiel, typologie, rentabilité) et environnementales. La Chine, qui dispose d’un potentiel appréciable (3ème mondial), a engagé un programme d’exploitation, mais ralenti malgré ses besoins gaziers, à cause des contraintes de rentabilité et environnementales, et de la difficulté du système chinois d’entreprises d’Etat qui n’ont pas su tirer profit du modèle technologique et économique US. L’Argentine, dont les ressources HCNC sont attrayantes, ont réussi à exploiter leur potentiel et produire l’équivalent de presque la moitié de la production en pétrole conventionnel de Hassi Messaoud, et ce après une demi-douzaine d’années.

    Enfin , l’expérience US et de ses 700 sociétés privées (exploitation et services de HCNC) , qui constitue une réussite totale grâce à la politique énergétique des USA ( dès 1980 financement des travaux de R/D d’une société créée par un immigré grec Mitchell ) qui a permis dès 2006 de commencer à produire assez de pétrole de schiste (+ 7 milliards Barils aujourd’hui et quasi indépendance aujourd’hui) et de gaz de schiste (900 à 1000 milliards de gaz conventionnel + schiste ) qui transforme les USA en grand exportateur mondial de GNL, alors qu’il y a 20 ans , avec 600 milliards m3, soit seulement 3 fois la production gazière algérienne, il était importateur.

    L’analyse de ces expériences étrangères et de la réalité algérienne (durée forage puit horizontal > 1 mois 1/2 par filiale Sonatrach contre 4 jours aux USA) montre que, malgré son potentiel, l’Algérie du secteur étatique n’est pas en mesure de se lancer, mutatis mutandis, dans l’exploitation des HCNC (gaz ou pétrole de schiste). L’échec environnemental, économique, financier, stratégique et territorial serait désastreux. Cependant, à la lumière des 4 expériences citées, et du diagnostic stratégique (forces, faiblesses, défis, challenges), il est recommandé une politique énergétique HCNC assise sur une évolution du type Courbe Logistique (courbe en S), avec en première étape 2022-2025 (évolution technologie dont Plasma, choix territoires, contrats de services à risques, ouvertures totales aux secteurs privés algériens et étrangers, et mixtes dont PPP). Dans l’immédiat, sur le plan R/D, l’Algérie devrait lancer 4 importants projets : Récupération Tertiaire à HMD et Rhourde El Bagel, Technologie alternative pour l’exploitation des HCNC (plasma, etc.), GNV pour véhicules et GNL pour transports lourds (camions, bus, locomotives, navires), exploration de gisements “frontières technologiques” du Nord Algérien.

    4- Comment analysez-vous la situation énergétique mondiale à la lumière de la guerre russo-ukrainienne ?

    Globalement, 2 évènements concomitants sont venus bouleverser les marchés énergétiques mondiaux : le déséquilibre offre demande, tant pétrolier depuis Avril 2020 (effets de la politique des pays OPEP+) que gazier comme conséquence sur les marchés UE et Asie, puis les effets de la guerre en Ukraine (approvisionnement gazier russe), le tout amplifié par l’effet de substitution entre les différentes formes d’énergie (gaz, pétrole, charbon). Le déséquilibre offre- demande pétrolière s’est traduit par des prix (Brent) qui sont passés progressivement de 40 $/bbl en 2020 à 110 $/bbl actuellement. Le déséquilibre pétrolier a, outre la politique OPEP+, 2 causes profondes. Une cause structurelle liée à la baisse des investissements pétroliers du fait de la diminution des prospects pétroliers observée depuis 2 voire 3 décennies. Depuis quelques années, la stagnation volontaire de la production du pétrole de schiste américain, conséquence de la politique financière adoptée (effet prix vs parts de marché du swing-partner américain) et qui a vu 2 à 3 milliards de barils en moins.

    Le modèle d’équilibre énergétique est devenu complexe d’où la volatilité des prix, dont le gaz, pétrole et les produits pétroliers (gasoil, essence) à la hausse avec des spreads (ou écarts) très élevés. Ainsi, à 110 $/bbl, les prix du pétrole excèdent les coûts des pétroles marginaux (90 $/bbl pour les asphaltes canadiens ou 80 $/bbl pour les schistes US marginaux ou l’off-shore marginal).

    Pour le gaz naturel, les prix sont différents selon les marchés : US (6 à 7 $/MM Btu voire 1 à 2 $/MM Btu pour le gaz de schiste des Appalaches), Asie (GNL 25 $/MM Btu) et UE (GNL à30 $/ MM Btu).

    Si la crise russo- ukrainienne et ses effets s’estompaient à l’hiver 2022-2023, cette volatilité des prix retrouverait les niveaux de 2021 puis évoluerait selon les options profondes (stagflation 2024 ?, EnR vs pétrole fossile, future COP 27 au Caire, etc.)

    5- Un grand projet de gazoduc devrait relier le Nigéria à l’Europe via l’Algérie ? Quelle serait son importance pour l’Algérie ? Un tel projet a-t-il de l’avenir ? Irait-on jusqu’au bout ?

    Le projet de gazoduc Nigéria- Algérie – UE présenterait des avantages certains, dans l’absolu et par rapport aux autres options, y compris le GNL (effet distance inférieure à 5 000 km en faveur du gazoduc algérien). Ce projet pour le transport de GN serait compétitif par rapport aux autres options car l’Algérie dispose déjà d’un réseau de gazoduc, de vastes ressources gazières d’où effet d’économies d’échelles, de l’expérience technologique (gestion de pipe-line, décarbonatation du GN, exploitation Hydrogène bleu).

    6- Jusqu’à quel degré l’Europe pourrait-elle s’affranchir du gaz russe ?

    A moyen terme, l’UE restera fortement dépendante du gaz russe. Deux années seront nécessaires pour la construction des usines de regazéification de GNL, cependant le marché mondial resterait tendu avec des niveaux de prix qui rendraient le GNL moins compétitif que le pétrole. Aujourd’hui le GNL US livré en Europe coûte 30 $/ MM Btu (soit 168 $/baril équivalent) alors qu’aux USA il coûte 6 à 7 $/MM Btu) d’où les surcoûts et la perte de compétitivité industrielle de l’UE et, partant, les opportunités à saisir par l’Algérie à l’horizon 2023/2025+ (gaz naturel, hydrogènes bleu et vert, co-industrialisation, développement des chaînes de valeur).

    7- Comment imaginez-vous la position de l’Algérie ? et comment verriez-vous sa ligne de conduite ?

    En 2022, face à un marché gazier mondial en croissance et devant remplacer le pétrole (hors pétrochimie) à l’horizon 2050, l’Algérie qui fut le 1er exportateur mondial de GNL ,dispose aujourd’hui d’un potentiel énorme (4ème mondial pour les réserves conventionnelles et 1er pour les réserves de gaz de schistes) mais se retrouve reléguée après la 10e place dans les exportations gazières mondiales, derrière l’Australie, le Qatar, la Russie, les USA , car , contrairement à ces 4 pays, les exportations algériennes sont dramatiquement réduites au quart de sa production gazière totale , à la moitié de la consommation interne de Sonatrach (consommations gazières moyennes du secteur pétrolier 10 % dans le monde mais 50 % en Algérie )

    L’Algérie se retrouve face à des opportunités exceptionnelles avec ses avantages comparatifs en ressources humaines et naturelles, ainsi que les nouvelles opportunités du marché UE. En tenant compte des principales contraintes critiques des dernières décennies, il est recommandé de réinstaurer la Planification Stratégique et d’ouvrir la sphère économique en privilégiant les objectifs universels (valeur ajoutée, emplois, compétitivité, technologie/RD, chaines de valeurs, équilibres internes et externes, équités).

    Pour ce faire, l’Algérie doit adopter ce qui a fait le succès des pays émergents et développés : la planification, la gouvernance (ESG), les standards horizontaux et verticaux universels, la stabilité, l’ouverture concurrentielle, le secteur privé, le développement technologique et la R/D, etc.

    Entretien réalisé par : Mohamed Bouazdia

    La Nation,18/05/2022

    #Algérie #Energie #Gaz #Pétrole #Transaharien #Nigeria

  • Algérie. Spectacle au stade du 5-juillet : Fastueux!

    Algérie. Spectacle au stade du 5-juillet : Fastueux!

    Algérie, 60e anniversaire, indépendance, commémoration,

    Cette année, la fête de l’Indépendance est célébrée avec grand faste. Les festivités vont bon train bien avant le jour J. Ainsi, après le clin d’œil dédié à l’histoire glorieuse algérienne lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux méditerranéens à Oran, voilà que la wilaya d’Alger se joint aussi aux festivités de célébration du 60eanniversaire du recouvrement de l’Indépendance nationale en organisant, dans la soirée de vendredi, un spectacle grandiose au stade du 5-juillet.

    L’événement a eu lieu en présence du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, du conseiller du président de la République chargé des relations extérieures, Abdelhafid Allahoum, et des membres du gouvernement. Une occasion pour les familles de renouer avec la vie nocturne, après près de trois ans d’hibernation, et aussi avec leur propre histoire. Les familles semblaient heureuses de prendre part à cette soirée haut en couleur, qui s’est déroulée dans une très bonne ambiance, sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    Placé sous le slogan, «Une histoire glorieuse, une ère nouvelle», le spectacle se décline sur plusieurs tableaux coloriés, tantôt «solennels», tantôt folkloriques. Le concepteur de ce spectacle n’a pas manqué de rappeler aux anciennes générations les célébrations populaires du 5 Juillet 1962, avec le cortège de vieilles voitures et anciens modèles de camions «surchargés» de jeunes, l’emblème national à la main. Mais aussi de femmes vêtues du haïk, un merveilleux sourire aux lèvres.

    Le klaxon joyeux des véhicules et les airs des orchestres de la Garde républicaine et de la Protection civile, entre autres, se déploient dans une symphonie très joyeuse, sous les youyous des spectatrices. L’euphorie est à son comble ! S’en est suivi le défilé de motards et de troupes folkloriques qui se sont déplacées de différentes wilayas du pays pour la circonstance. Les chevaux, parés de leurs plus beaux atouts, ont particulièrement gagné le cœur des jeunes enfants qui, fascinés, ne quittent pas des yeux leurs mouvements cadencés.

    Le moment le plus émouvant reste celui où un petit garçon ouvre les festivités, à bord d’une petite moto électrique, en scandant «Tahia El Djazaïr» (vive l’Algérie !), accompagné de motards des différents corps constitués et par les chants patriotiques les plus connus, tels que «El Hamdoulilllah ma bkacheel istiâmar fi bladna» d’El Hadj M’hamed El Anka et «El Dzair inchallah Atahlou» de Chérif Kheddam. Les scouts musulmans ne sont pas en reste. Ils brandissent, fièrement, les portraits des martyrs de la Révolution. Place, ensuite, aux traditions, exprimées par la danse et la richesse de notre patrimoine vestimentaire. Mais aussi par celle de notre répertoire musical.

    Farida Belkhiri

    Horizons, 02/07/2022

    #Algérie #60Anniversaire #Indépendance

  • Algérie. Droit constitutionnel

    Algérie, colonisation, France, logement, habitat, 60e anniversaire de l’indépendance,

    Du temps de la nuit coloniale, le gîte «indigène» représentait l’exemple type de la ségrégation spatiale.
    L’Algérien était confiné dans son douar ou vivotant aux portes des villes, invisible et noyé dans une impitoyable misère.

    À l’ère de l’indépendance, même si le problème de l’accès au logement persiste encore, il est indéniable que des efforts considérables sont consentis par l’État pour le régler.

    Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, a relevé, hier, que 700.000 logements de différentes formules ont été livrés, depuis 2020, à ce jour, au profit de plus de trois millions de citoyens.

    Il s’exprimait en marge de la cérémonie de lancement de la distribution de 160.000 logements, toutes formules confondues, sur tout le territoire national, dans le cadre de la commémoration du 60e anniversaire de l’indépendance.

    L’Algérie reste un des rares pays — si ce n’est le seul — à pratiquer une politique de l’habitat à forte consonance sociale.

    Cela n’est pas fortuit. Le caractère social de l’État est l’un des fondements de la politique algérienne, inscrit dans la Déclaration du Premier novembre 1954 et dans la Constitution.

    À cet effet, les pouvoirs publics ont mis en place des moyens législatifs, institutionnels et financiers importants dans l’objectif de répondre le mieux aux attentes des familles, notamment les plus démunies.

    S’agissant du logement, l’État consacre des ressources budgétaires appréciables pour faire face à une forte demande qui nécessite des efforts et un rôle plus accru des autres agents économiques et du secteur privé.

    Sans omettre de signaler l’apport d’autres outils, comme l’amélioration des instruments de planification et d’urbanisme, une grande mobilisation de l’épargne nationale et la transparence des modalités d’attribution des logis.

    Le Président Tebboune insiste, à la fois, sur l’impératif de finaliser les programmes en cours dans les meilleurs délais, sur la réalisation d’un tout nouveau programme de construction d’immeubles, de prendre en compte les contraintes de financement, mais surtout de ne pas construire au détriment de la qualité, des aspects architecturaux et de l’aménagement urbain.

    El Moudjahid, 002/07/2022

    #Algérie #Logement #Habitat

  • L’Algérie achète 4 drones Hawk chinois

    Algérie, Maroc, drones, Hawk, China Aerospace Science and Industry Corp, Maghreb,

    L’Algérie a acheté quatre unités à China Aerospace Science and Industry Corp (CASIC).

    Le gouvernement algérien a récemment acheté quatre drones Hawk à la China Aerospace Science and Industry Corp (Casic), une entreprise publique d’armement et d’aéronautique. Contrairement aux drones Wing Loong, qu’elle a également achetés à la Casic et qui transportent des munitions légères, les Hawks peuvent transporter, lancer des missiles et abattre des cibles aériennes à une distance pouvant atteindre 100 kilomètres.

    La course aux armements entre le Maroc et l’Algérie comprend, comme Infodron.es l’a déjà signalé, l’achat de systèmes sans pilote. Ces drones jouent un rôle décisif dans les missions de défense et de surveillance des deux pays, qui partagent une frontière de plus de 1 500 kilomètres.

    L’objectif ultime est de contrôler la région du Maghreb ainsi qu’une partie de l’Afrique sub-saharienne. Les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie ont pris fin à la mi-2021. Le conflit du Sahara occidental a resserré les relations, car l’Algérie soutient le Front Polisario, ennemi acharné du Maroc.

    Parmi les drones choisis par le Maroc pour renforcer sa sécurité figurent les Bayraktar TB2 turcs, dont il a acquis un total de 13 unités pour un montant de 626 millions de dirhams, soit plus de 59 millions d’euros.

    L’avion sans pilote a été présenté pour la première fois au public lors du salon Airshow China 2018 et a effectué avec succès son vol inaugural il y a un an et demi. Sa masse maximale au décollage est d’environ trois tonnes et demie et son autonomie peut atteindre 20 heures. Son apparence extérieure est très similaire à celle du Predator américain.

    Le système peut atteindre des vitesses allant jusqu’à 700 kilomètres par heure et voler à une altitude de 12 000 mètres. Il dispose également d’une technologie de perturbation des signaux radar et d’équipements de communication.

    Ce n’est pas le seul armement de fabrication chinoise à Argellia. Le gouvernement du pays a également acheté récemment un système de guerre électronique intégré pour détecter les drones ennemis, ainsi qu’une douzaine de drones de combat CH-5 Rainbow auprès de la China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC).

    Infodefensa.com, 2 jui 2022

    #Algérie #Maroc #Drones

  • Sanchez n’a pas réussi à mobiliser l’OTAN contre l’Algérie

    Sanchez n’a pas réussi à mobiliser l’OTAN contre l’Algérie

    Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, OTAN, gaz, Maroc, Sahara Occidental, gazoduc Maghreb-Europe,

    La réunion de l’OTAN, qui s’est tenue dans la capitale espagnole Madrid, s’est terminée sans référence aux propositions que le gouvernement de Pedro Sanchez a tenté d’inclure dans l’agenda de ce sommet, en plus de la considération de l’emploi de la carte de gaz comme une menace pour la sécurité des États membres de cet organisme. En revanche, il a été fait référence à l’immigration clandestine, mais sans mesures concrètes.

    Le premier jour du sommet de l’OTAN, le gouvernement espagnol a inversé le flux de gaz vers le Royaume du Maroc, à travers le gazoduc Maghreb-Europe, qui était suspendu depuis le 1er novembre dernier, après que l’Algérie ait décidé de ne pas renouveler le contrat de fourniture de gaz à travers celui-ci, vers l’Espagne via les terres marocaines.

    L’Algérie avait averti les autorités espagnoles, par l’intermédiaire de plus d’un fonctionnaire, que la réexportation de gaz algérien vers le Maroc pouvait être considérée comme une violation des contrats conclus entre Sonatrach et son partenaire espagnol, Naturgy, ce qui pouvait entraîner la résiliation des contrats conclus avec l’Espagne. Madrid a répondu qu’elle n’exporterait pas une seule partie du gaz algérien vers le voisin occidental, et a confirmé la présentation des documents nécessaires en toute transparence, mais cela n’a pas dissipé les doutes de la partie algérienne.

    Pendant le sommet de l’OTAN, aucune déclaration n’a été émise par le Premier ministre espagnol, ou dans sa déclaration finale, indiquant une condamnation de l’utilisation du gaz comme carte politique dans les différends entre pays, et tout ce que Sanchez a dit n’a pas dépassé le fait de parler de la possibilité d’une intervention de l’OTAN au Mali, car il s’agit d’une zone d’instabilité dans la région du Sahel qui contribue à augmenter le phénomène de l’immigration clandestine, qui est une réelle préoccupation pour les pays du sud de l’Europe, en particulier l’Espagne.

    Selon le journal espagnol El Mundo, les dirigeants de l’OTAN sont rentrés dans leur pays sans pratiquement répondre à la demande de Pedro Sanchez. Le journal ajoute que « les chefs militaires regrettent que l’OTAN ait évité de déployer ses forces dans la région du Sahel malgré le chaos qui s’y déroule. »

    El Mundo explique que, malgré l’engagement de l’OTAN à aborder le dossier de la frontière sud, pour l’instant, il ne s’agit que de « recommandations sur le papier et sans détails précis du plan opérationnel, dans le document stratégique qui a été approuvé lors du sommet. »

    Le dossier de l’immigration clandestine n’aurait pas été évoqué au sommet de l’OTAN s’il n’y avait pas eu le crime odieux commis par les forces de sécurité marocaines du Makhzen contre des centaines d’immigrés africains sur les murs de la ville occupée de Melilla devant leurs homologues espagnols, la semaine dernière, ce qui soulève plus d’une question sur la réalité de la spontanéité des événements, car de nombreux observateurs et experts ont établi l’hypothèse qu’il a été géré par le gouvernement de Madrid et le régime marocain du Makhzen pour l’inclure dans les discussions du sommet de l’OTAN, et le dépeindre comme un danger imminent visant les frontières sud de l’alliance, qui commence à partir des frontières de l’enclave occupée de Melilla, comme l’ont conclu les décisions du récent sommet de Madrid.

    L’autre élément qui renforce la crédibilité de cette hypothèse est que le gouvernement Sanchez a inversé le flux de gaz à travers le gazoduc Maghreb-Europe vers le Royaume du Maroc, le premier jour du sommet atlantique de Madrid. L’objectif de cette décision est clair à travers son timing, qui est de pousser l’Algérie à prendre une décision décisive de couper le flux de gaz vers l’Espagne, comme elle l’avait prévenu auparavant, en pleine réunion du sommet de l’OTAN, ce qui faciliterait la tâche de Sanchez pour soulever la question de l’utilisation de la carte de gaz pour des considérations géopolitiques, dans l’espoir de sortir avec une condamnation de l’Algérie. Pourtant, l’OTAN a laissé passer l’orage pour s’occuper de Madrid en toute commodité.

    La question qui se pose ici, tout simplement et objectivement : Le problème est-il lié à une belle coïncidence ? Quand un massacre horrible de milliers de migrants africains se produit, juste trois jours avant le sommet de l’OTAN, et puis le premier jour du sommet lui-même, Madrid pompe du gaz vers le Royaume du Makhzen après des mois d’anticipation, deux papiers que le gouvernement Sanchez avait essayé d’inclure dans la réunion des dirigeants de l’OTAN, mais il n’a réussi à inclure qu’un seul d’entre eux, qui est le dossier de l’immigration illégale.

    Mohamed Moslem

    Echouroukonline, 01/07/2022

    #Algérie #Espagne #OTAN #Maroc

  • L’Espagne accuse l’Algérie de couper ses relations commerciales

    L’Espagne accuse l’Algérie de couper ses relations commerciales

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    L’Espagne a accusé hier l’Algérie de bloquer la quasi-totalité du commerce bilatéral, à l’exception de ses exportations de gaz, à la suite d’une importante impasse diplomatique entre les deux pays au sujet du Sahara occidental contesté.

    « Malgré les déclarations de l’Algérie selon lesquelles il s’agit de fantasmes mal intentionnés imaginés par l’Espagne, il y a effectivement un blocage des opérations », a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, à la radio officielle espagnole RNE.

    En juin, l’association bancaire algérienne a annoncé des restrictions sur les transactions avec l’Espagne, quelques heures seulement après avoir suspendu un traité d’amitié avec Madrid.

    En réponse, l’Union européenne a mis en garde l’Algérie contre les répercussions des restrictions qu’elle impose à l’Espagne, prévenant qu’elles constitueraient une « violation de l’accord d’association UE-Algérie, notamment dans le domaine du commerce et des investissements ».

    L’Algérie nie le bien-fondé de ces accusations.

    Cette escalade intervient après que le gouvernement espagnol a changé de position sur le territoire contesté du Sahara occidental.

    Auparavant, l’Espagne avait soutenu l’indépendance du Sahara Occidental. Cependant, suite aux tensions diplomatiques accrues avec le Maroc l’année dernière, le gouvernement a été persuadé d’accepter la position selon laquelle le Sahara Occidental devrait être une région autonome avec le Maroc.

    L’Algérie, fervente partisane de l’indépendance du Sahara occidental, a qualifié le revirement de l’Espagne de « trahison ».

    Monitor de Oriente, 01/07/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental

  • Algérie. L’enjeu des Jeux

    Algérie. L’enjeu des Jeux

    Algérie, Jeun Méditerranéens, Oran, sport, compétition,

    par El Yazid Dib


    Nous ne cherchons pas à être les premiers, ni tout le temps les meilleurs. Nous voulons être toujours à la hauteur. Nous avons la réussite des jeux. Reste à défier l’enjeu.

    L’humanité n’a jamais cessé d’essayer de ressouder perpétuellement les différents morceaux qui la désagrègent d’un aléa à un autre. Le jeu en était l’un des outils les plus performants dans la construction des harmonies inter-étatiques et l’un des ciments les plus ferments dans la symbiose inter-population. C’est aussi une flamme symbolique qui vient périodiquement illuminer les cieux rendus ténébreux par des complaisances par-ci ou des quiproquos par-là, de pays proie à l’hérésie ou à l’égoïsme. Les turbulences agitant les stabilités régionales le plus souvent en défaveur de ceux pour qui la domination de la puissance est presque devenue un sort et une fatalité de fait accompli à acquiescer sans bouger ; tendent à réorganiser la géostratégie mondiale. Devant ce monde qui bouillonne, qui se translate sans cri ni préavis et qui se travestit en l’absence des peuples ; les « jeux « sportifs universels tiennent à réunir les peuples, non pas autour d’une table de négociation ou à l’hémicycle du conseil de sécurité ; mais dans un village en totale communion.

    C’est d’abord un grand défi qui se juxtapose au sein même d’une crise multiple et sur tous les plans. Ensuite c’est une manifestation internationale qui s’exporte. Elle reflète nos jours et nos nuits, nos sens et nos plats, nos boutiques et nos rues. Certains vont, comme le font ceux qui cherchent à la loupe des poux sur une calvitie ; trouver des failles partout et en faire un roman.

    Même la baptisation du nouveau complexe sportif n’a pas échappé à des argumentaires hypothétiques arguant que l’ancien joueur de l’équipe nationale du FLN, feu Amara serait plus indiqué que celui du libero du Mouloudia d’Oran Miloud Hadefi. L’inverse ou autre nom aurait certainement provoqué à la même intensité les mêmes argumentaires. Que l’on fasse n’importe quoi, l’on mécontente toujours quelques uns. Chez nous, ceci est une empreinte génétique. Il y a même ceux qui après la cérémonie d’ouverture et n’ayant rien à se mettre sous la scie comme valeur à saccager ; se lancent à fustiger que son succès est inutile tant le prix d’un œuf et la cherté d’autres produits saisonniers chapeautent encore la mercuriale. La digression et le négativisme quand ils aveuglent ceux qui refusent de voir clair, qui ne savent que déprécier les prouesses, qui distinguent le mal partout, qui confondent cailles et merles ; tout est noir. Il y a aussi ceux qui tentent par intention de rabat-joie d’accoler la mer méditerranée aux jeux méditerranéens en invoquant, pris soudainement par de l’émotion malvenue ; l’âme des harragas et les nombreux ccadavres qu’elle avale chaque année. Drôle de jugement. L’événement va se finir, les maux subsisteront, le temps d’en parler également.

    Certains, trop alertes, dénichent dans le canevas chorégraphique et y trouvent même de la manipulation dans le feedback de la chanson mythe de Cheb Hosni, imputant au pouvoir via Derouaz, l’éveil sentimental d’une population à faire dormir debout dans le stade.

    Fantaisie de ramener toutes nos afflictions intérieures qui ne sont pas à faire taire et les coller perfidement à cet événement. Le comble de l’hérésie est d’attribuer les incendies de Sétif, des bus d’Alger à l’anathème de Dieu et les secousses telluriques d’Oran à la malédiction de Sidi el Houari à cause de la tenue des gymnastes de l’équipe nationale. Le délire dans son ampleur de haine viscérale.

    Il y a eu des hommes et des femmes, de l’énergie et de l’effort, de la passion parfois et de l’opiniâtreté quelque fois qui se sont engagés derrière chaque brique, chaque bout de terrain pour rendre une ville en une attractive métropole du grand bassin méditerranéen. Tant de ministres, tant de walis, tant de directeurs se sont investis dans ce projet depuis 2014. Si l’on déprécie l’acte de vouloir bien faire, c’est que l’on stagne l’ambiance et l’ambition de le refaire. Oran, une vitrine principale du pays pour une durée s’est vue bien représenter tout le corps territorial de ce pays. Les capacités sont là, au même titre que le sont les challenges. Il suffit de positiver, de porter son regard sur ce qui est beau, de semer l’espérance d’avoir toujours des rêves en mieux.

    L’enjeu n’est pas par contre dans les jeux. Ceux-ci vont se revêtir d’un habit traditionnel de compétition sportive et culturiste. Il est, cependant dans ce que ces jeux vont démontrer comme force d’organisation, discipline de conduite et adhésion par engouement populaire. De l’accueil et ses soubassements aux gradins et vestiaires ; le pays va s’exhiber au monde. Peu importe le score ou la finalité d’un uppercut mal endossé ou d’une chute réussie d’un saut gymnastique ; l’important est ce fair-play qui s’interprétera comme une position politique nationale.

    Derouaz, commissaire en chef des jeux n’a jamais affiché une référence professorale l’identifiant comme lauréat de l’université de Damas ou récipiendaire d’un doctorat es-lettres arabes de celle de Bassora. Ses lettres de noblesse sont toujours incrustées dans les annales de compétitions sportives internationales. Qu’il ait charcuté un discours trop long pour la circonstance ou s’est ânonné ; le reproche valable à lui faire c’est qu’il n’a pas osé parler en algérien tout court avec une traduction simultanée. Et puis avoir vécu plus de 60 ans dans un pays ou l’on étudie, l’on parle partout l’arabe et s’embrouiller à lire un texte ; n’est qu’une mauvaise volonté inadéquate. Pas plus.

    Enfin, tout ceci n’enlève en rien son brio managérial à avoir su modérer tous les procédés holographiques et les imbriquer l’une à l’autre au sein de nos us, notre histoire et nos défis.

    Sur un autre chapitre, ces jeux qui ne touchent en fait que les pays du pourtour de la méditerranée ne peuvent laisser insensibles ceux qui ne participent pas. Quoique, à l’apparence tout l’autre monde s’en fiche éperdument. L’on en discute point dans les medias, ni dans les séances spécialisées. Ailleurs les grands décideurs du monde sont en réunion et s’affairent inlassablement à réajuster les équilibres pour les maintenir en leur faveur.

    L’Ukraine plus que tout autre fait actuel retient leur souffle, l’armement et l’élan belliqueux persévèrent à être le seul langage de ces entités. Ainsi les feux de l’actualité mondiale ne sont pas sous les feux des jeux. Aucun fuseau de lumière médiatique de ces chaînes occidentales promptes à diffuser la perte d’un chiot ou l’adultère d’un haut fonctionnaire n’est à braquer sur Oran.

    C’est de cet enjeu là que chaque pays tend bien que mal à se soucier davantage de ses contraintes et contretemps. Assurer sa propre sécurité, son intégrité spatiale, sa souveraineté. L’organisation de ces joutes, sont pour l’Algérie une autre aubaine de prouver ses capacités à même de pouvoir accueillir de grands événements de portée universelle et d’être un pivot autour duquel peuvent se rassembler les synergies populaires. Le village olympique est plus qu’un lieu de rivalité. Il est devenu, du témoignage de ses résidents étrangers un plateau d’amitié et de fraternité. Tous les jeunes venus d’ailleurs vont certainement se faire une autre idée que celle véhiculée, de cette jeunesse algérienne qui développe les mêmes idéaux de paix et de liberté dans un monde, qu’ils souhaitent ouvert à tous. Ainsi ces jeunes de tout bord, d’horizons divers, réunis dans une Algérie qu’ils viennent de découvrir, se feront sans ambages une idée simple que ce pays n’aspire qu’au bonheur malgré les aléas fatidique qui l’entourent.

    Si les jeux ne concernent en primo que les joueurs, pour l’Etat c’est son enjeu qui est principalement en jeu. Il va ainsi affronter une épreuve testant depuis 1975 toutes ses capacités de mobilisation. Nonobstant les jeux panafricains les sommets de chefs d’état arabes, des pays non alignés, il demeure toujours de nouveaux challenges à relever. Autres temps, autres technologies, autres enjeux.

    C’est du gabarit de ces grands rendez-vous que chacun évalue, renforce et valide ses compétences. C’est d’eux que s’exigent par ailleurs les nouvelles performances de juguler les grands rassemblements. Si l’on devait se réjouir d’avoir pu et su tenir haut la barre de ces jeux, qui en somme n’ont qu’un caractère interrégional; il ne faudrait pas tomber dans l’hébétude ou être enivré d’un excès de confiance. Dire pouvoir organiser une coupe du monde; le wali d’Oran semble être obnubilé par les feux de la rampe. L’équation pour ainsi faire ne s’établit pas uniquement dans l’infrastructure ou dans le pack logistique, il y a cette architecture sociétale, cette géométrie comportementale, cette béatitude culturelle, cette tolérance rituelle à garantir. Restons paisibles, sobres et travaillons plus car d’autres haltes événementielles se pointent déjà.

    Quand l’on sait fabriquer ses propres drones, maîtriser leur usage, régler le flux et le séjour de plus de 4500 athlètes, croire en soi et en ses enfants; c’est qu’il y a quelque part une expression de détermination à lancer envers ceux qui prônent le doute et guettent la faille. Tahya Eldjazair ! toc !

    Le Quotidien d’Oran, 01/07/2022

    #Algérie #Oran #JeuxMéditerranéens

  • Gaz : L’Algérie pourra honorer ses nouveaux engagements d’exportation

    Gaz : L’Algérie pourra honorer ses nouveaux engagements d’exportation

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    Au-delà du volume supplémentaire qu’il apporte, le nouveau gisement de gaz naturel découvert à Hassi R’Mel a plusieurs avantages, estiment deux experts : un économiste et un cadre supérieur de Sonatrach. Il peut être rapidement mis en exploitation et apporte davantage de pouvoir de négociation à l’Algérie, selon des intervenants invités, hier, sur les ondes de la radio. Pour Mahmoud Djidjelli, invité à la radio Chaine 3, avec le nouveau gisement gazier, découvert récemment à Hassi R’Mel, « Sonatrach peut mettre 10 milliards de m³ supplémentaires sur le marché mondial d’ici la fin de l’année ». Directeur de la Division pétrolière ‘Engineering développement’, activité Exploration et Production, à Sonatrach, M. Djidjelli précise que la découverte de ce gisement a été « réalisée à100% par le groupe Sonatrach », notant que le « plus important » n’est pas le volume que ce gisement va apporter mais son « emplacement ».

    « Contrairement aux autres gisements, celui-ci peut être développé en 6 mois, vu son emplacement, car tout est fin prêt, à savoir : le planning des travaux, les installations pour le traitement, le réseau de collecte et de production, qui existent déjà», souligne-t-il. Ce gisement, poursuit M. Djidjelli, permettra, aussi, « à l’Algérie d’honorer ses nouveaux engagements d’exportation », ajoutant que d’autres gisements pétroliers et gaziers sont en cours d’exploration et que « 80% de l’activité de Sonatrach est centrée sur l’exploration ». « Nous avons déjà entamé le développement de la zone de Touggourt, qui a un potentiel de 80.000 barils/j », détaille-t-il en ajoutant, que « le gisement de Aïn Tsila va entrer en production, à partir de l’année prochaine, avec une capacité de 12 millions de m³/j. »

    Par ailleurs, selon l’invité de la Chaîne 3, les travaux d’exploration pétrolière en offshore de Sonatrach vont bon train. « Les travaux en offshore ont déjà été entamés. La sismique 3D a déjà été acquise et évaluée au large de Skikda », dit-il à ce sujet, précisant que « ces travaux se poursuivent à Tlemcen, Mostaganem, Béjaïa, Skikda » et qu’« à l’heure actuelle, les potentiels en offshore ne sont pas importants, vu la cherté des coûts d’investissement. »

    Un pouvoir de négociation supplémentaire

    De son côté, l’expert économique, Dr Ahmed El Haidoussi, qui était l’invité de la radio Chaïne 1, estime que la nouvelle découverte du gisement de gaz à Hassi R’Mel, place Sonatrach, non seulement en tête des « indicateurs arabes et africains en termes de découvertes énergétiques » et « donne à l’Algérie un pouvoir de négociation dans de nombreux dossiers ». L’intervenant relève lui aussi que le nouveau gisement gazier se trouve à proximité des infrastructures de Sonatrach, « ce qui lui permet d’être facilement exploité», « notant qu’il dispose d’une réserve estimée à 3,6 milliards de m³/an, avec une production prévue de 10 millions de m³/jour ». A cela, il faudra ajouter « la qualité du gaz qui a été découvert » qui est « très demandée » sur le marché international, car « utilisée dans la production de dérivés plastiques, ainsi que dans le raffinage du pétrole lourd et de nombreuses autres utilisations de ce type de gaz ». Il a rappelé que Sonatrach a annoncé l’année dernière qu’elle prévoyait d’investir 39 milliards de dollars pour porter la capacité de production de gaz de l’Algérie à plus de 140 milliards de m³/an. Ces découvertes sont également synonymes de « création d’opportunités d’emplois dans les projets de renforcement des infrastructures et de renforcement des secteurs de la Santé, de l’Education, des Transports, du Logement, de la construction de routes et du dessalement d’eau ». Pour M. El Haidoussi, c’est aussi l’opportunité pour l’Algérie de « profiter de cette découverte en ouvrant les portes de l’investissement aux entreprises internationales étrangères, dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures ».

    Le Quotidien d’Oran, 01/07/2022

    #Algérie #UE #Gaz #Exportations