Catégorie : Algérie

  • Énergie: Vers des hausses historiques des prix du gaz

    Énergie: Vers des hausses historiques des prix du gaz

    Energie, gaz, Algérie, Russie, Ukraine, Union Européenne, Allemagne, Italie, investissement, prospection,

    La guerre quasi-déclarée que se mènent russes et occidentaux est en train de prendre une tourune plus délicate pour les européens. Les pric du gaz ont atteint des proportions telles que des économies solides de l’UE se voient déstabilisées.

    La guerre en Ukraine n’est pas la seule raison de cette hausse vertigineuse des prix. Le désinvestissement dans le secteur gazier durant les dernières années n’y est pas étranger.

    Cette crise oblige maintenant les occidentaux à réinvestir dans la prospection dans les pays producteurs et à revenir vers la conclusion de contrats d’achat à long terme.

    L’Allemagne qui projette d’exproprier la partie de Nord Stream 2, le gazoduc russe qui traverse presque pour rien une partie de son territoire. La France qui multiplie les pistes pour parvenir à remplir ses réserves de gaz avant le 1er novembre. L’Italie qui se déploie dans tous les sens pour devenir un partenaire privilégié de nombreux pays producteurs. Et l’Algérie qui invite les Occidentaux à changer de stratégie et penser à investir plus avec les pays producteurs dans l’amont pétro-gazier. Le monde du GNL connaît sa période la plus troublée de l’histoire.

    Elle ne risque pas de s’écourter la séquence qui voit depuis plusieurs mois maintenant l’ordre énergétique mondial soumis à des turbulences telles que la sacro-sainte loi de l’offre et de la demande se retrouve mise entre parenthèses. La guerre qui ne dit pas son nom autour du gaz naturel liquéfié (GNL) est en train de prendre une tournure plus délicate pour les Occidentaux depuis que la Russie a décidé, à compter de la semaine dernière, de réduire ses livraisons de gaz à plusieurs pays de l’Union européenne, notamment des pays parmi ceux qui comptent le plus dans le PIB de l’UE. Une autre parmi la multitude d’incidences qui ont fait que la demande sur le GNL atteint désormais des proportions telles que les prix se révèlent déstabilisants même pour des économies aussi robustes que celles des 27 de l’UE.

    Les propos tenus vendredi dans un média suisse par Jean Abiteboul, le président du GIIGNL (Groupement international des importateurs de gaz naturel liquéfié), en disent long sur la crise. « Le marché du GNL était déjà tendu avant même la crise ukrainienne. Depuis 3-4 ans, on sousinvestit de façon significative dans les chaînes GNL, notamment sous la pression environnementale. Les prix du gaz avaient commencé à augmenter dès l’automne dernier, ils avaient déjà été multipliés par 3 ou 4. La crise ukrainienne n’a fait qu’empirer la situation », a résumé le président des importateurs mondiaux de GNL, le gaz liquéfié qui donne lieu depuis quelques mois à une course effrénée entre les pays consommateurs même si, il faut le souligner, les problèmes d’infrastructures d’accueil sont un sérieux écueil pour les pays même les plus développés.

    Une course effrénée qui, comme le révèle un rapport de la publication américaine Oil and Gas Journal, est illustrée par la forte demande de contrats de GNL à long terme. Une demande qui a fortement augmenté au cours de l’année en cours, les fournisseurs profitant d’une demande robuste en raison de la réduction des importations russes. Les nouveaux contrats long terme sont conclus à des prix beaucoup plus élevés qu’il y a quelques mois. Et cela met une grande pression sur les pays demandeurs de gaz, à l’instar de l’Allemagne qui envisage de carrément exproprier la partie du gazoduc Nord Stream 2 traversant son territoire et de l’utiliser pour se connecter au réseau d’approvisionnement en GNL qui proviendra des ports de la mer Baltique, si l’on doit se fier à ce que rapportait vendredi le magazine Der Spiegel, la même publication à laquelle le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Arkab, a accordé une interview, la semaine dernière (voir Le Soir d’Algérie du 23 juin 2022), dans laquelle il répondait de la manière la plus pragmatique qui soit à une question sur la possibilité que l’Algérie fournisse du gaz à l’Allemagne : « Si l’Allemagne veut nous acheter du gaz, alors ouvrez de nouveaux gisements avec nous, comme le font les Italiens avec le groupe Eni. Nous avons un programme ambitieux de 39 milliards de dollars pour accroître la production dans le secteur pétrogazier d’ici 2026. Sonatrach lèvera la majorité, et nous recherchons des partenaires pour le reste. Nous espérons que les Européens ne changeront pas de cap et nous laisseront seuls avec les investissements. Pendant longtemps, l’Europe a défendu la protection de l’environnement et n’a fait aucune distinction entre le pétrole et le gaz. En conséquence, aucun investissement n’a été réalisé.».

    Un choix que les Européens, notamment les Allemands, sont en train de payer maintenant au point d’élever le niveau d’alerte en appelant à «un effort national» afin de réduire la consommation de gaz et espérer éviter d’en venir à l’ultime solution, le rationnement.

    Azedine Maktour

    Le Soir d’Algérie, 26 juin 2022

    #Algérie #Energie #Gaz #UE

  • Algérie. Le prix de la souveraineté

    Algérie. Le prix de la souveraineté

    Algérie, souveraineté, économie, développement, sources énergétiques, gaz, pétrole,

    Le compter sur soi, la diversification de l’économie et des sources énergétiques et le développement de la filière céréalière constituent les piliers de la souveraineté future de l’Algérie. Si pour l’instant, aucun pays ne pourra dicter ses volontés en Algérie, c’est bien entendu grâce à la gestion prudente et efficace des finances de l’Etat. Un pays désendetté et qui ne vit pas au dessus de ses moyens est garanti de sauvegarder son indépendance politique et diplomatique. En cela, l’Algérie a parfaitement réussi dans son entreprise. Mais cette souveraineté qui fait la fierté de tout Algérien n’est pas définitive. Elle repose sur le gaz qui nous vient du sud du pays.

    Cette ressource est loin d’être éternelle. Pire encore, les spécialistes prévoient son sèchement dans une échéance assez proche, l’équivalent d’une vie d’Homme. Aussi, il est important de ne pas se satisfaire de la hausse des prix du pétrole, ces derniers mois. Pour cause, dans une trentaine d’années, les quantités restantes dans le sous-sol ne suffiront pas à maintenir le niveau de richesse nationale, donc la souveraineté s’en trouvera très sérieusement fragilisée.

    Le président de la République , dont le parcours de commis de l’Etat l’a amené à faire le tour du pays, connaît parfaitement les enjeux. Du macro au micro, puisqu’il fut chef de daïra, puis wali, mais aussi ministre de la République. Il a sillonné le pays pour lancer et inspecter de grands projets dans l’habitat. Retenons au passage, que les premières décisions prises par le locataire du Palais d’El Mouradia, ont concerné les couches de la société les plus pauvres.

    Mais autant ce genre d’actions sont utiles pour améliorer le vécu de la société, autant ils n’agissent pas forcément sur la problématique de la souveraineté nationale qui recommande des décisions autrement plus stratégiques.

    Stratégiquement, le chef de l’Etat sait que la sortie de la dépendance du pétrole, la sécurité alimentaire et l’assurance d’une véritable assurance énergétique se trouve immanquablement au sud du pays. C’est dans cette région que l’on peut lancer des centrales électriques fonctionnant à l’énergie solaire ou que l’on peut développer l’hydrogène vert. C’est également dans une partie de l’immense Sahara que l’on est en mesure de cultiver des dizaines de milliers d’hectares de céréales. Et tout cela ne relève pas de la théorie. Plus 400 MGW d’électricité solaire ont bel et bien été produits. Des terres cultivées au sud font plus de 50 quintaux de blé à l’hectare. C’est donc possible. Mais cela ne suffit pas. Il faut créer une dynamique très forte pour qu’en 2030, l’Algérien n’aura plus besoin de pétrole et de gaz pour vivre et aura donc assuré définitivement la souveraineté de son pays…

    Par Nabil G.

    Ouest tribune, 26 juin 2022



  • L’instauration d’un nouvel ordre mondial est d’actualité

    L’instauration d’un nouvel ordre mondial est d’actualité

    Algérie, BRICS, Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Nouvel ordre mondial, Abdelmadjid Tebboune,

    Le monde doit changer de base, tôt ou tard. Cet impératif mis en avant par l’Algérie, il y a près de 50 ans, a été, opportunément, rappelé par le président Abdelmadjid Tebboune dans son allocution par visioconférence lors d’une réunion de haut niveau des pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et des autres économies émergentes sur le développement mondial. Le président Tebboune a fait ressortir l’actualité de la thèse avancée par l’Algérie «il y a près de 50 ans, sur l’impératif de veiller à l’instauration d’un nouvel ordre économique où règneront parité et équité entre pays ».

    Pour le président Tebboune, « il est certain aujourd’hui que le sous-développement économique dont souffrent plusieurs pays émergents n’est pas seulement une question interne, mais tire plutôt ses racines d’un déséquilibre flagrant des structures des relations économiques internationales et de l’hégémonie qu’exerce un groupe de pays ». Il est possible d’en sortir: « la rupture de ce cercle vicieux passe par l’esprit, les principes et les objectifs des résolutions importantes adoptées par la communauté internationale lors de l’Assemblée générale des Nations unies, en tête desquelles la résolution n° 3201 portant Déclaration sur l’établissement d’un nouvel ordre économique international qui repose sur l’équité et l’égalité dans la souveraineté, ainsi que sur les intérêts mutuels et intégrés et la coopération entre tous les pays », affirme le président Tebboune.

    La résolution 3201 de l’ONU

    Pour rappel, selon la résolution de l’ONU n° 3201, «la question de l’instauration d’un nouvel ordre économique international a été soulevée pour la première fois dans une déclaration politique adoptée à la quatrième Conférence des chefs d’État ou de gouvernement des pays non alignés, tenue à Alger du 5 au 9 septembre 1973». La résolution de l’ONU précise que «la déclaration invitait le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies à convoquer une sixième session extraordinaire de l’Assemblée générale qui serait consacrée au développement et à la coopération économique internationale».

    La même source indique que «le 30 janvier 1974, dans une lettre au secrétaire général (A/9541), l’Algérie (au nom du Groupe des pays non alignés) a demandé au secrétaire général de lancer la procédure appropriée pour convoquer une session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée à l’examen du point intitulé «Étude des problèmes des matières premières et du développement». Cette session extraordinaire s’est ouverte le 9 avril 1974 et a abouti le 1er mai 1974 à l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU, par consensus (sans vote), de deux résolutions sur «l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial». C’était la vision du défunt président Houari Boumediène. Près de 50 ans après, le monde est encore loin de cet objectif.

    L’Algérie maintient cet objectif

    « L’Algérie, qui célèbre cette année le 60e anniversaire du recouvrement de son indépendance et de sa souveraineté nationales, confirme la poursuite de sa lutte pour faire primer ces principes importants et atteindre ses nobles objectifs vers l’instauration d’un nouvel ordre mondial incluant notre sécurité collective partant de la stabilité et de la prospérité de tout un chacun », a affirmé le président Tebboune.

    « +Aucun d’entre nous n’est en sécurité tant que nous ne le sommes pas tous+, c’est la phrase que nous avons tous répétée afin d’utiliser nos expériences individuelles et collectives dans la lutte contre les différents défis de l’heure, dont les épidémies, les changements climatiques, le stress hydrique, la crise alimentaire et des menaces sécuritaires renouvelées », a poursuivi le Président Tebboune.

    Dans son allocution, le Président Tebboune a félicité le président de la République populaire de Chine et a salué son choix judicieux des « thèmes inscrits à l’ordre du jour de la réunion des pays BRICS et des autres économies émergentes que nous jugeons importantes, voire très importantes en cette conjoncture ».

    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 26 juin 2022

    #Algérie #BRICS #NouvelOrdreMondial

  • Algérie : La citoyenneté est l’acquis principal

    Algérie : La citoyenneté est l’acquis principal

    Algérie, économie, finances, pétrole, devises,

    L’année 2022 a toutes les chances d’être celle de l’opulence au plan financier. Comme il est objectivement admis que les prix du pétrole ne fléchiront pas dans les toutes prochaines semained, guerre en Ukraine oblige, l’on attend au bout de cette année, des recettes records, un excédent commercial en forte hausse, une reconstitution intéressante du Fonds de régulation des recette et certainement une bien meilleure posture des réserves de changes du pays. Toutes ces bonnes nouvelles ont évidemment une raison exogène. L’embellie que vit l’Algérie est la conséquence d’une conjoncture internationale qui se manifeste par une crise majeure et une menace de 3è guerre mondiale.

    Mais le propos n’est pas de voir comment on en est arrivé à vivre dans un pays riche, mais de constater surtout que l’effort de relogement de familles mal logées sera, à n’en pas douter, accéléré. Des centaines de milliers de chômeurs trouveront du travail grâce aux signes de relance de l’industrie nationale qui sont bien là et renforcées par les quelques grands projets structurants qui ne tarderont pas à voir le jour. Bref, 2022 pour l’Algérie n’aura pas été l’année de la déprime, à l’image de ce qui arrive dans de nombreux pays du monde. Bien au contraire, il faut bien reconnaître qu’à tous les niveaux, les Algériens ont évolué dans le bon sens.

    Pour ne pas faire marche arrière, il est essentiel de conforter tous les acquis sociaux, économiques de l’Algérie. Il ne faut pas croire que la carte Chiffa et sa généralisation, qui a été une grande réalisation, ne puisse pas être remise en cause. Ou que les usines débloquées sur décision présidentielle soient des acquis irréversibles. Il est impératif de considérer que tout est sujet à régression, d’autant plus que toutes ces réalisations sont le fruit d’une manne pétrolière, peut être bien orientée, mais qui demeure tout de même une ressource que nous ne maîtrisons pas.

    Et comment donc conforter tous ces acquis ? La réponse est très simple, en fait. Il suffit de fructifier tout cet investissement en rendant d’une manière ou d’une autre les Algériens responsables de leur devenir. En un mot comme en mille, 2022 devrait être l’année de la consolidation de la citoyenneté. Le dialogue initié par le Président Tebboune pourrait être l’une des voies, au même titre d’ailleurs que l’action du Conseil supérieur de la Jeunesse, récemment créé. En résumé , il faut amener les Algériens à s’approprier leurs usines, leurs produits manufacturés, leurs acquis sociaux à l’image d’une sécurité sociale qui passe pour être l’une des meilleures au monde… Cela pour dire que la citoyenneté est le principal édifice que la nouvelle Algérie se doit de construire au plus tôt.

    Par Nabil.G

    Ouest tribune, 23 juin 2022

    #Algérie #Pétrole #Finances #Economie

  • Israël: normaliser avec la Tunisie pour cerner l’Algérie

    Israël: normaliser avec la Tunisie pour cerner l’Algérie

    Israël, Algérie, Tunisie, Noureddine Teboubi, UGTT, Ligue Arabe, Palestine,

    Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), Nourdeine Teboubi, a indiqué que des lobbies tentent de cerner l’Algérie en poussant la Tunisie, après le Maroc, à normaliser ses relations diplomatiques avec Israël.

    Intervenant lors de l’ouverture d’un congrès régional de son organisation syndicale qui s’est tenu à Kaïrouan, il a affirmé qu’une campagne, menée par des cyber-robots pilotés par des lobbies sionistes tentent de pousser la Tunisie vers la normalisation de ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste, « non par amour pour la Tunisie ou la liberté d’expression mais pour d’autres desseins machiavéliques qui visent à cerner l’Algérie », a-t-il précisé.

    Il faut rappeler que l’UGTT, fondée durant les années quarante du siècle dernier, par Ferhat Hachad, constitue la principale force d’opposition en Tunisie. Elle est restée fidèle au soutien des causes justes, notamment palestinienne, ce qui la met dans la ligne de mire des partisans d’une normalisation avec l’entité sioniste. Il y a quelques jours, des organes de presse avaient fait état de la volonté de Tel Aviv d’engager un processus de normalisation de ses relations avec la Tunisie.

    Des organisations juives, au motif d’un pèlerinage à l’Ile de Djerba où sont enterrés plusieurs rabbins et où est implantée la principale synagogue de Tunisie, ont rencontré secrètement des personnalités tunisiennes et certaines associations pour tenter de jeter les embryons d’une coopération qui aboutirait à une normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays.

    L’activisme israélien dans la région est dirigé contre l’Algérie qui reste le seul pays en mesure de contrer ses visées aussi bien dans la région que dans le monde arabe. Il fait rappeler, dans ce cadre, que le prochain sommet de la ligue arabe, que va abriter l’Algérie, constitue un rendez-vous à ne pas rater pour la Nation arabe. Israël est en train de manœuvrer en coulisse pour torpiller ce sommet ou peser de tout son poids pour peser sur ses résolutions.

    L’Algérie, qui veut faire de cette rencontre au sommet l’occasion d’un renouveau pour la Ligue arabe et une voix vers l’unité des peuples arabes pour soutenir la cause des peuples en lutte, notamment palestinien et sahraoui, a mobilisé sa diplomatie non seulement pour rapprocher les positions des participants et aplanir les différends pour réunir à la nation la force et la capacité de se remobiliser pour faire aboutir un plan de paix juste au Moyen-Orient et surtout ressouder les rangs arabes divisés par les manipulations et les complots sionistes.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 23 juin 2022

    #Algérie #Tunisie #Israël #LigueArabe #Normalisation #Palestine

  • Prochain sommet arabe: Alger sera au rendez-vous

    Prochain sommet arabe: Alger sera au rendez-vous

    Algérie, Ligue Arabe, Sommet arabe, Ahmed Aboul Gheit,

    Le sommet arabe d’Alger se profile de plus en plus à l’horizon. En effet, ce sommet est prévu pour les 1er et 2 novembre prochain, soit dans un peu plus de quatre mois seulement.

    C’est dire que l’échéance se rapproche à grands pas. Les préparatifs pour cet important rendezvous diplomatique battent, en tout cas, leur plein. L’Algérie veut vraiment être au rendezvous et réussir ce conclave qui était pourtant prévu il y a des années, mais qui, pour des raisons multiples dont notamment la pandémie du Covid 19, a dû être reporté. L’organisation de la Ligue des états arabes semble satisfaite des préparatifs. Son secrétaire général, Ahmed Aboul Gheit, l’a clairement affiché lors de sa visite à Alger où il s’est entretenu avec les plus hauts responsables algériens. En effet, ayant effectué une visite lundi et mardi derniers, Aboul Gheit a, notamment, été reçu en audience par le président de la république, Abdelmadjid Tebboune. L’audience s’est déroulée au siège de la présidence de la République en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, et du directeur du Cabinet à la présidence de la République, Abdelaziz Khellaf a indiqué un communiqué de la présidence de la République. Devant le chef de l’état le secrétaire général de la Ligue arabe a dû dire son satisfecit puisque juste avant cette audience il a eu une importante réunion de travail avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’etranger, Ramtane Lamamra.

    Les entretiens, tenus au siège du ministère, « ont porté sur tous les aspects liés aux préparatifs du sommet arabe, prévu à Alger les 1 et 2 novembre 2022, ainsi que sur les questions internationales d’intérêt pour le monde arabe », a indiqué le communiqué du ministère à l’issue de cette réunion. Aboul Gheit a ainsi salué « les efforts consentis par l’Algérie et les idées d’organisation avancées en vue de permettre aux dirigeants arabes de partager la célébration, par l’Algérie, du 68e anniversaire du déclenchement de la Révolution de libération nationale et de s’inspirer de cette glorieuse histoire pour cristalliser une vision ambitieuse à la hauteur des aspirations des peuples arabes et à même de relever efficacement les défis posés par les développements en cours sur la scène internationale », a ajouté la même la source.

    De plus les deux parties ont convenu de « poursuivre la coordination pour faire de ce sommet un succès et une étape majeure de l’action arabe commune ».

    Les états de la Ligue arabe ont adopté, il y a quelques mois, la décision de Tebboune de tenir ce sommet les 1er et novembre et ce, il est vrai, après de larges consultations avec les dirigeants arabes. Le Président Tebboune a eu, à cet effet, pas mal d’entretiens et de contacts avec ses homologues arabes. Le Président Tebboune a choisi cette date du fait qu’elle est une date fédératrice ayant consacré l’adhésion et la solidarité des états et peuples arabes avec la glorieuse guerre de Libération algérienne. Il n’a pas été facile pour l’Algérie d’en arriver à ce stade avancé des préparatifs.

    Beaucoup d’aléas et d’embûches ont en effet failli hypothéquer la tenue du sommet. Des manoeuvres souterraines, à l’initiative de certaines parties arabes, voyaient d’un mauvais oeil la réussite de l’Algérie à aller jusqu’au bout pour la tenue de ce sommet. Le pari est désormais tenu.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi libre, 23 juin 2022

    #Algérie #LigueArabe #SommetArabe #AboulGheit

  • Algérie-Espagne : le cri de détresse des patrons espagnols

    Algérie-Espagne : le cri de détresse des patrons espagnols

    Algérie, Espagne, économie, entrepreneur espagnols, CEOE, Pedro Sanchez,

    Les hommes d’affaire espagnols montent au créneau et exhorte le gouvernement Sanchez à résoudre « de toute urgence » la crise avec Alger. C’est le président de l’association CEOE des patrons qui regroupe environ 240 organisations professionnelles, Antonio Garamendi, qui tire la sonnette d’alarme.

    Intervenant hier lors du 39ème séminaire de de l’association des journalistes économique (APIE), M.Garamendi a demandé au gouvernement espagnol de « régler en urgence le problème avec l’Algérie ». Pour lui, les retombés économiques de la crise avec l’Algérie sur les entreprises espagnoles sont « désastreux ». Il a déclaré que les ventes des entreprises ibériques à l’Algérie représentent 4 milliards de dollars.

    Les inquiétudes des hommes d’affaire

    Les hommes d’affaire espagnols sont « très inquiets » de la détérioration des relations commerciales avec l’Algérie. C’est du moins ce que laisse entendre le chef des patrons ibériques. «C’est les petites et moyennes entreprises, qui sont brutalement touchées », a-t-il avertit.

    Pour résoudre les problèmes immédiats induits par l’aventureuse décision du gouvernement Sanchez de s’aligner sur la thèse colonialiste du Maroc concernant le dossier du Sahara Occidental, M. Garamendi a souligné que « des réunions entre le ministère des affaires étrangères espagnol et les patrons des secteurs touchés ont été organisées afin d’effectuer les paiements en souffrance avant la date du 9 juin ». Le patron des patrons a mis en garde les autorités espagnoles en rappelant que « l’Algérie est un pays très important pour l’Espagne » .Pour lui, le problème « ne va pas être résolu en quelques jours », ce qui impactera les entreprises espagnoles pour une durée encore plus longue.

    La crise entre Alger et Madrid impacte fortement le climat économique en Espagne contrairement aux rassurances de gouvernement Sanchez. La diplomatie algérienne a déjà expliqué que les relations entre les deux pays ne seront plus comme avant tant que l’Espagne ne respecte plus le droit international dans le dossier du Sahara Occidental.

    L’Algérie aujourd’hui, 22 juin 2022

    #Algérie #Espagne #PedroSanchez #CEOE

  • ألعاب البحر الأبيض المتوسط 2022 وهـران قــطــب المـســــتـقـبــل

    ألعاب البحر الأبيض المتوسط 2022 وهـران قــطــب المـســــتـقـبــل

    ألعاب البحر الأبيض المتوسط 2022
    وهـران قــطــب المـســــتـقـبــل
    مرحبا بأصدقائنا من ضفتي البحر المتوسّط في الجزائر ووهران

    بقلم: عبد الرحمان مبتول – بروفيسور جامعي وخبير دولي

    تطمح وهران لتكون ضمن كبريات العواصم عبر البحر الأبيض المتوسط، مدينة جذّابة ومبدعة. يمثل دور وهران في الاقتصاد الجزائري وفي منطقة غرب البلاد دورا أساسيا مع التحولات العالمية حيث المنافسة الدولية شرسة.
    تعتبر الألعاب المتوسّطية 2022 التي تحتضنها وهران شرفا كبيرا للجزائر عشية إحياء ذكرى الاستقلال، وهي الألعاب التي كانت مقرّرة من قبل في صيف 2021، وتأجّلت إلى الفترة من 25 جوان إلى 5 جويلية 2022 بسبب جائحة كورونا. بعد تأخر ومع اعتماد جهاز متابعة على مستوى رئاسة الجمهورية التزمت السلطات بتسليم المنشآت الخاصة بهذا الحدث الكبير، بحيث يقدّر عدد المؤسّسات الفندقية بـ 221 فندق إلى غاية جوان 2022.
    يشارك 26 بلدا في هذه الطبعة من ألعاب البحر المتوسط وهي: ألبانيا، الجزائر، أندورا، البوسنة والهرسك، قبرص، كرواتيا، مصر، إسبانيا، فرنسا، اليونان، إيطاليا، كوسوفو، لبنان، ليبيا، مقدونيا الشمالية، مالطا، المغرب، موناكو، الجبل الأسود، البرتغال، سان مارينو، صربيا، سلوفينيا، سوريا، تونس وتركيا.

    1.وهران التي تدعى الباهية، هي مدينة مينائية في المتوسط، تقع شمال غرب الجزائر على مسافة 432 كلم. يذكر مؤرّخون أنّ أصل كلمة وهران من كلمة وهر (الأسد) والمثنى وهران. وتشير الأسطورة أن خلال العام 900 كانت الأسود موجودة في جبل قرب وهران، وكان يدعى جبل الأسود. يوجد قرب مقر بلدية وهران تمثالان كبيران يرمزان للأسدين.
    وهران تكون قد تأسّست في سنة 902 من طرف بحارة أندلسيين، وعرفت عدة مراحل من الاحتلال ومنها حروب بين الأمويين بإسبانيا والفاطميين بالقيروان. في 1016 أصبحت مدينة وهران أموية الى 1081 مع قدوم المرابطون. مع بداية القرن 13 تأسّست مملكتا الشرق وتلمسان على أنقاض الإمبراطورية الموحدية.مملكة الزيانيين بتلمسان التي تتبعها وهران، وما حولها أصبحت في كماشة بين الحفصين شرقا والمرينيين غربا، وطلب هؤلاء في مرحلة السلم مع تلمسان شريطة الاحتفاظ بوهران. طيلة كل تلك الفترة تدحرجت وهران عدة مرات بين حكم الزيانيين والمرينيين والحفصيين.

    أول مقر للمرينيين بوهران كان سنة 1296 وآخر محاولة لملوك الغرب باستعادة وهران كانت في 1368 تحت قيادة الملك الزياني ابو حمو موسى الأول، تلتها فترة مأسوية طويلة عرفت حروبا داخلية داخل مملكة تلمسان لتولي تاج العرش الى غاية 1425، مرحلة السلطان الحفصي أبو فارس الذي امسك بكل المغرب الأوسط.

    وبلا شك أن تلك النزاعات والتمزقات المستمرة أضعفت المملكة لتسقط وهران في قبضة الاسبان في 1509 بعد احتلال المرسى الكبير، وتمّ تحرير وهران لأول مرة ولمدة قصيرة في 1705 من طرف الباي بوشلاغم ليحولها الى مقر البايلك، قبل أن يعاود الاسبان احتلالها الى غاية 8 أكتوبر 1792. تمت محاصرة المدينة من طرف محمد بن عثمان المدعو محمد الكبير، غير أنّه خلال الليلة الأولى من الحصار حدث زلزال قوي دمّر وهران. اقترح الباي معاهدة مع الملك شارل 6، ومنذ 1792 غادر الاسبان نهائيا وهران. في 1831 سقطت المدينة مثل باقي الجهات في البلاد تحت الاحتلال الفرنسي. خلال الحرب العالمية الثانية، 3 جويلية 1940 تعرّض الاسطول الفرنسي لحكومة فيشي المتمركز بالمرسى الكبير إلى قصف من الأسطول البريطاني القادم من جبل طارق. في 8 نوفمبر 1942 قام الإنجليز والأمريكان بإنزال تمهيدا للانزال بإيطاليا.

    خلال حرب التحرير الوطنية دفعت وهران على غرار باقي ولايات الوطن ثمنا باهظا لتستعيد الجزائر سيادتها.

    2. تتشكّل ولاية وهران من 9 دوائر هي: وهران، عيون الترك، ارزيو، بطيوة، السانية، بئر الجير، بوتليليس، وادي تليلات وقديل. يبلغ تعداد السكان (إحصاء سنة 2018) 2053204 نسمة، يتوزّعون كما يلي: عيون الترك (45183 نسمة) ^ بوسفر 26963 ^ العنصر 15230 ^ مرسى الكبير 21545 ^ أرزيو 103787 ^ سيدي بن يبقى 9731 ^ بطيوة 21431 ^ عين البية 38525 ^ مرسى الحجاج 15891 ^ بئر الجير331838 ^ حاسي بن عقبة ^ حاسي بونيف ^ بوتليليس 30283 ^ عين الكرمة 7950 ^ مسرغين 35665 ^ السانية 139310 ^ الكرمة 41642 ^ سي الشحمي 189614 ^ قديل 47989 ^ بن فريحة 33316 ^ حاسي مفسوخ 19094 – وهران 713382 ^ وادي تليلات 25908 ^ بوفاطيس 13643 ^ البراية 9124 وطفراوي 14001.

    على مساحة 2114 كلم مربع يحدها شرا ولاية مستغانم ومعسكر من الجنوب الشرقي وسيدي بلعباس من الجنوب الغربي وعين تموشنت غربا. تتميز بمناخ متوسطي وبواجهة بحرية مشكلة من صخور تمتد ارزيو الى المرسة الكبير، الى جانب شواطئ رملية خلابة ببوسفر والاندلسيات وخليج ارزيو. يمتد سهل مرجاجو الى ساحل ارزيو والجهة الشرقية لسهل مليطة بين سهل تسالة وغابة مولاي إسماعيل ومشارف السبخة التي تمتد على أكثر من 30 ألف هكتار، وتقع على علو 80 مترا من سطح البحر.

    تكتنز ولاية وهران ثروة فلاحة تحتضنها مساحة صالحة للزراعة تقدر بحوالي 90271 هكتار، فيما مساحة الغابات تمتد على 41260 هكتار وتتمثل قدراتها الاقتصادية في الفلاحة والصناعة والصيد والتكنولوجيات الجديدة والسياحة. يمكن لجامعات مثل محمد بوضياف لوهران وقطب بلقايد أو جامعة أبو بكر بلقايد أن تتحول الى محركات للتنمية شريطة ان تتغلب النوعية على الكمية.

    إن ولاية وهران تطمح للارتقاء الى مصف المدن الكبرى، ذلك أن لديها الإمكانات فهي مجهّزة بمنشآت قاعدية لا يستهان بها (طرق، موانئ، مطارات)، وتحتضن أكبر مركب بترولي وغازي في البلاد مع ساحل بحري جذّاب ممّا يسمح لها مع تسيير عقلاني وناجع بتوفير الظروف المرضية للنشاط الاقتصادي والتجاري.

    3.ومن شأن توسيع ميناء أرزيو، القطب البروكيمياوي ومطار أحمد بن بلة الى جانب مشاريع كبرى جارية حسب مختلف المخططات الرئيسية للتهيئة الحضرية ان تسمح بسيولة أفضل لحركة مرور الأشخاص والبضائع. لقد استفادت السبخة الكبرى لوهران (منطقة رطبة مصنفة موقعا عالميا بموجب اتفاقية «رمسار») من عمليات تهيئة على امتداد سنوات في إطار رؤية شاملة، تتضمن خاصة محطات لمعالجة المياه المستعملة أسفل الكرمة. ويتم من خلال ذلك إعادة صب المياه المعالجة في هذا الحوض المالح، الذي يشكل جزءا من حوض السبخة الكبرى التي تمتد على 2275 متر مربع، تشمل ولايات وهران، سيدي بلعاس وعين تموشنت.

    على غرار ولايات أخرى، تسجّل وهران طلبا قويا في مجال السكن يضاعف منها البناء الفوضوي والأحياء القصديرية التي التصقت بالمراكز الحضرية في صورة رأس العين، لي بلانتور، الحاسي، شطايبو وسيدي البشير.
    غير أنّ برنامجا واسعا للسكن تمّ إنجازه أو أجري تسليمه (السكن الاجتماعي) وفقا لمعطيات الولاية. عموما إنّ طموح وهران أن تظهر ضمن كبريات العواصم عبر البحر المتوسط، ويمكن للولاية أن تعرف آفاقا رحبة في مجال الاستثمار للدفع بالتنمية المحلية من خلال إحداث مناطق صناعية وتهيئة مناطق النشاطات الموجودة، وإنشاء أخرى ذات حجم صغير على مستوى البلديات. وبفضل منشآتها المينائية والجوية والسكك الحديدية والطرق أن تستقطب عديد المستثمرين شريطة أن تكون حوكمة جديدة. وتسمح جاذبيتها بأن تجعل من وهران قطب امتياز وتنافسية تتركز عليها المدن المجاورة مثل تلمسان، سيدي بلعباس، معسكر وغليزان.

    لا ينطبق على وهران فقط إنما على كل المدن الكبرى ممّا يتطلّب لامركزية حقيقية حول 6 أو 7 أقطاب جهوية اقتصادية كبرى (شرق – وسط – جنوب شرق – جنوب غرب). يتمثل الهدف الاستراتيجي آفاق 2022 – 2025 في رسم رؤية أخرى لتهيئة الفضاء من أجل تقريب مرافق الدولة من المواطن ومشاركته في تسيير المدينة ممّا يفرض إصلاحا عميقا مع دمقرطة المجتمع أخذا في الحسبان موروثه الثقافي. وباعتبار الدولة المسؤول عن السياسة الاقتصادية، والمنشط والضابط تترك أعباء الإدارة ذات الصلة بتسيير البلديات لتتولى هذه الأخيرة القيام بمهامها كمسير للفضاء المحلي. يجب إرفاق تحويل صلاحيات الدولة إلى الجماعات المحلية بإعادة انتشار أعوانها المعنيين لتفادي التداخل والازدواجية، ويمكن تصور أقطاب جهوية كبرى، ولذلك يجب مراجعة معايير وظيفة الوالي (دوره تنشيط وتنسيق البلديات)، بحيث لا يهيمن الإداري إنما يكون رجال مشبّعين بثقافة المناجمنت مع مستوى علمي وأخلاقي عال.

    4. بداية ينبغي إشراك الفاعلين الأساسيّين من أجل توفير الظروف التي تسمح بجذب الاستثمارات، وإنشاء مناصب العمل وتحفيز الابتكارات يجب أن ترتكز المدينة على مجمّعات تكنولوجية، مدعومة من الشركاء العموميين خاصة في مجال التحفيزات الضريبية والدعم المؤقت والعقار، وكل المرافق والخواص من مؤسسات وبنوك وغرفة تجارية ومنظمات رؤساء المؤسسات والنقابات.

    ثانيا، يجب أن تستند الفعالية على نموذج عملي وناجع. في ميدان الحوكمة فإنّ ديمومة التكنولوجيا ترتكز على استقلالية التسيير المالي ممّا يسمح بتنشيط البحث عن زبائن القطاع التجاري، وعن شراكات مع مؤسسات خارجية. وحتى تساهم باستدامة في إنشاء الشغل عبر الوطن يجب أن تندرج التكنولوجيا في إطار سياسة ابتكار وطني تحدّد القطاعات ذات الأولوية (صناعة، طاقة، صناعة غذائية، خدمات…).

    ثالثا، نموذج التمويل واستغلال المجمعات التكنولوجية يجب أن يبنى بإشراك عدة شركاء في إطار شراكة عمومية خاصة، ما يستوجب وضع إطار تنظيمي محفز من أجل تسهيل تمويل المؤسسات الناشئة.

    رابعا، يجب أن تندرج المجمّعات التكنولوجية في إطار المنافسة الدولية، ويتعلق الأمر بجعل تسويق (ماركتينغ) عرض الخدمات الممنوحة للمؤسسات (مراكز ندوات، مكتبات، قاعات للقاءات…).

    تتطلّب هذه الإجراءات الأربعة سياسة جديدة لتهيئة الإقليم، فالجزائر قبالة أوروبا وتجاور تونس والأطلسي، ليبيا، مالي والنيجر كنقطة ارتكاز لإفريقيا جنوب الصحراء الكبرى تمتد على مساحة 2380000 كلم مربع منها 2100000 كلم مربع فضاء صحراوي. وإن كانت الكثافة تبدو ضعيفة، فإنّ 9 أعشار السكان يتمركزون في مناطق شمال البلاد.

    إنّ الوقت اليوم للشراكة بين عناصر الحياة الاقتصادية والاجتماعية والتضامن، والبحث عن كافة أشكال التآزر والهندسة الإقليمية. إنّ صورة الإدارة الحديثة للبلدية ترتكز على ضرورة فعل أكثر وأفضل مع موارد محدودة بتجنب التبذير، ما يفرض ضرورة التعامل مع المرحلة من خلال رؤى طويلة الأمد والتحكيم المتماسك أمر تفرضه في أفعال التسيير والإدارة.

    والخلاصة، إنّ دور اللجنة الدولية للألعاب المتوسطية هو تطوير الرياضة والمثل الأولمبية، وكذا القيم التي تحملها في بلدان البحر الأبيض المتوسط، مع الالتزام بترقية روح السّلام والصّداقة والتميز والانفتاح والوحدة بين دول حوض المتوسط، وهي بحر شهدت منذ 3 آلاف سنة ميلاد حضارات كبيرة وأديان وثقافات وتقاليد، إلى جانب القيم والروح الاولمبية. إن عصر المواجهات لم يقع إلا بسبب التطرف الذي ساد في محيط مشكّل من الريبة والإقصاء.

    إنّ معرفة الآخر يكون بالتوجه إليه وفهمه، والتعرف عليه بشكل أفضل. ولطالما كانت الجزائر على مفترق طرق المبادلات في منطقة المتوسط، من القديس أوغيتسين إلى الأمير عبد القادر، فإنّ مساهمة الجزائر في الروحانيات والتسامح والثقافة الكونية لا يمكن سوى أن نكون منتبهين للفجوات المعاصرة.

    مرحبا بأصدقائنا من ضفتي البحر المتوسّط في الجزائر ووهران
    عاشت الجزائر ! المجد والخلود لشهدائنا الأبرار !

    ألعاب_البحر_الأبيض_المتوسط #وهـران#

  • Pourquoi les sous-marins algériens énervent?

    Pourquoi les sous-marins algériens énervent?

    Algérie, OTAN, Afriain Lion, Etats-Unis, armée, sous-marins,

    Depuis le début de semaine, Alger observe attentivement les exercices militaires américains African Lion qui se déroulent notamment sur les territoires de trois pays voisins. Pendant ce temps, l’Algérie intensifie ses propres exercices militaires et commande deux nouveaux sous-marins de Russie.

    Plus de 7 500 soldats, avec des participations marocaine, tunisienne et sénégalaise, ont pris part à l’exercice African Lion du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom), qui a débuté le 20 juin et se terminera le 1e juillet. L’Italie, qui ne cesse de se rapprocher de l’Algérie, participe également à l’exercice. Trois voisins immédiats de l’Algérie, donc. Un choix loin d’être anodin des militaires américains.

    En effet, même si les relations entre les Etats-Unis et l’Algérie s’améliorent nettement en matière d’économie — plusieurs accords bilatéraux ont été signés le 16 juin —, Washington n’est pas le meilleur allié en termes de sûreté algérienne. Après tout, l’Algérie est non seulement très proche de la Russie et de la Chine, mais également du Venezuela et de l’Iran. Les Etats-Unis, pour leur part, soutiennent Israël, le Maroc, la France, l’Espagne… et bien d’autres pays dont Alger se méfie.

    Si African Lion est donc l’occasion pour les Américains d’améliorer leurs manœuvres militaires en Afrique du Nord et en Méditerranée, l’Algérie, elle, pousse également ses pions. Dans une rare sortie, le général Saïd Chengriha a personnellement encadré les exercices de l’armée algérienne entre le 8 et le 13 juin.

    Des exercices qui ont eu lieu aux alentours de Tindouf, la commune voisine du Maroc et du Sahara Occidental. L’armée algérienne a effectué une parade de ses chars, ses avions de chasse et ses hélicoptères, et la plupart des exercices ont eu lieu en pleine nuit. De quoi mettre les Forces armées royales (FAR) du Maroc sur le qui-vive.

    Les sous-marins, un avantage pour l’Algérie

    Mais si la suprématie militaire de l’armée de la terre et de l’air algériennes dans la région ne fait pas de doute, c’est surtout la montée rapide en puissance de la marine algérienne qui inquiète certains de ses voisins.

    Depuis 2019, l’Algérie commande 6 sous-marins de dernière génération en Méditerranée. La marine algérienne a l’avantage de ne pas être occupée dans d’autres conflits à l’étranger, et ces sous-marins sont les seuls sous-marins complètement indétectables dans l’Ouest de la Méditerranée. Il s’agit, en effet, de quatre Kilo 636 et de deux Kilo 877EKM, tous équipés de missiles Kalibr russes.

    Ces sous-marins algériens font donc de la marine algérienne l’une des deux marines en Méditerranée, à l’exception d’Israël, à pouvoir éviter la surveillance des autres puissances militaires, avec une capacité d’action de 300 kilomètres pour des missiles capables d’atteindre des cibles en mer ou sur terre.

    Les Kalibr importés de Russie peuvent accueillir des ogives de 450 kilos et sont potentiellement capables de manœuvres évasives à grande vitesse, voire d’atteindre une vitesse hypersonique. Un détail qui ne sera probablement jamais dévoilé par Alger, mais qui fait toute la différence, alors que seuls trois pays dans le monde disposent d’armes hypersoniques : la Russie, la Chine et les Etats-Unis.

    Selon El Español, l’Algérie aurait commandé deux nouveaux sous-marins Kilo 636. Dans les chiffres, la mise en fonction de deux nouveaux sous-marins dernier cri par l’Algérie positionnera le pays nord-africain comme quatrième puissance marine de la Méditerranée, loin devant le Maroc, l’Espagne et l’Italie. Mais si Alger dispose de missiles hypersoniques, ses sous-marins s’imposent également devant la marine française. De quoi rendre nerveux tous les rivaux de l’Algérie, donc.

    Le Journal d’Afrique, 22 juin 2022

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  • Enjeux du projet du gazoduc Nigeria-Europe

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    La faisabilité du projet du gazoduc Nigeria Europe, doit tenir compte des nouvelles mutations gazières mondiales pour évaluer sa rentabilité car les lettres d’intention ne sont pas des contrats définitifs. Comme le démontre une importante étude de l’IRIS du 19 août 2021, le gazoduc reliant le Nigeria à l’Europe, principal client qui doit se prononcer également sur ce projet, est l’objet d’enjeux géostratégiques importants pour la région. D’où l’importance, en ces moments de tensions budgétaires, d’avoir une vision économique réaliste.

    1.-L’idée d’un gazoduc reliant le Nigeria à l’Algérie a germé dans les années 1980.le 03 juillet 2009 a été signé un protocole d’accord pour la réalisation de ce projet avec l’Algérie. En juillet 2016, à l’occasion du 27e sommet ordinaire de l’Union africaine le Nigéria réaffirme sa volonté d’engager le lancement du gazoduc trans-saharien, prévus d’être détenu à 90 % par Sonatrach et la NNPC, et à 10 % par la Compagnie nationale du pétrole du Niger. Le 22 septembre 2021, le ministre du pétrole de la république du Nigeria, Timipre Sylva, a annoncé que son pays allait entamer la construction d’un gazoduc pour transporter le gaz nigérian vers l’Algérie. Le 18 février 2022, une feuille de route est enfin approuvée par les représentants du Niger, de l’Algérie et du Nigéria.. Suite à l’approbation des décisions de la précédente réunion tenue à Niamey, au Niger, le 16 février 2022 qui avait défini une feuille de route pour réaliser ce chantier, le 21 juin 2022, une réunion tripartite Algérie-Niger-Nigéria s’est tenue dans la capitale du Nigeria, regroupant les Ministres en charge de l’Énergie des trois pays s’inscrivant dans le cadre de la reprise des discussions au sujet du projet du Gazoduc Transsaharien (TSGP) où les ministres ont examiné l’état d’avancement des décisions prises lors de la précédente réunion et les prochaines étapes devant aboutir à la réalisation du projet, selon le même communiqué officiel qui ont convenu d’actualiser l’étude de la faisabilité de ce projet.

    Cependant il faut signaler l’ambiguïté du Nigeria vis à vis de ce projet. Selon plusieurs agences internationales en date du 2 mai 2022, le ministre nigérian du pétrole a déclaré officiellement que le Nigeria et le Maroc sont à la recherche de fonds pour financer le méga projet de gazoduc visant à acheminer le gaz nigérian à l’Afrique du Nord et à l’Europe qui prévoit de se libérer à terme du gaz russe dont la part est à plus de 40%, alors que selon le ministre algérien de l’Energie, propos repris par l’APS, le 17 février 2022, ce projet transite par l’Algérie. Le Nigeria qui a également signé plusieurs protocoles d’accord avec le Maroc, doit avoir une position claire et choisir soit l’Algérie, soit le Maroc. Le projet du gazoduc Nigeria Algérie, selon une étude de l’Union européenne, en termes de rentabilité économique est plus rentable que celui du gazoduc passant par le Maroc, 5660 km, un coût estimé à environ 20 milliards de dollar pour une durée de réalisation entre 4/5 ans alors que celui du Maroc durera entre 8/10 ans pour un coût approchant les 28/30 milliards de dollars. Ce projet passe par plusieurs pays instables longeant la côte Ouest Africaine, traversant ainsi 14 pays : Nigéria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, les trois Guinée, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc.

    En plus, pour la réalisation de ce projet, il faut l’accord de la France pour traverser les Pyrénées. Par contre, la longueur du gazoduc trans-saharien Nigeria Algérie, est de 4128 kilomètres avec une capacité annuelle de trente milliards de mètres cubes, partant de Warri au Nigeria et devant aboutir Hassi R’Mel en passant par le Niger, et du fait des tensions avec l’Espagne ,devant être raccorder à l’Italie et la France pour parvenir à l’Europe. Cependant le choix définitif du tracé peut répondre à d’autres objectifs qu’économiques, rentrant dans le cadre e la géostratégie et le choix définitif reviendra à l’Europe principal client. C’est que le secteur de l’Energie au Nigeria est marqué par le poids dominant de l’industrie pétrolière et gazière, procurant 75 % des recettes du budget national et 95 % des revenus d’exportation et les réserves prouvées de gaz naturel sont estimées à 5.300 milliards de mètres cubes gazeux.

    Les réserves de pétrole sont évaluées selon la déclaration du ministre algérien de l’Energie début 2020 à 10 milliards de barils et entre 2200 et 2500 milliards de mètres cubes gazeux pour le gaz traditionnel. La production est passée de plus de 1,5 millions de barils/j entre 2007/2008 à environ 950.000 barils, 1 million /j les exportations se situant à environ à 500.000 barils/j et pour le gaz les exportations étaient de 65 milliards de mètres cubes gazeux à seulement 43 milliards de mètres cubes gazeux en 2021, du fait du désinvestissement, de la faiblesse de l’investissement direct étranger, et de la forte la consommation intérieure : près de 40/50% de la production pour le pétrole et le gaz entre 2019/2021 et devant s’accélérer entre 2022/2030, laissant peu pour les exportations, dossier liée la politique des subventions dossier très sensible ( voir étude réalisée sous la direction du professeurs Abderrahmane Mebtoul assisté des cadres de Sonatrach et du bureau d‘études américain Ernst & Young, pour une nouvelle politique de subventions des carburants 8 volumes MEM Alger 2008).

    Rappelons qu’actuellement, les exportations de l’Algérie se font grâce au GNL qui permet une souplesse dans les approvisionnements des marchés régionaux pour 33% et par canalisation pour 67%. L’Algérie possède trois canalisations. Le TRANSMED, la plus grande canalisation d’un looping GO3 qui permet d’augmenter la capacité de 7 milliards de mètres cubes auxquels s’ajouteront aux 26,5 pour les GO1/GO2 permet une capacité de 33,5 milliards de mètres cubes gazeux. Il est d’une longueur de 550 km sur le territoire algérien et 370 km sur le territoire tunisien, vers l’Italie. Nous avons le MEDGAZ directement vers l’Espagne à partir de Beni Saf au départ d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux qui après extension en février 2022, la capacité a été portée à 10,5 milliards de mètres cubes gazeux. Nous avons le GME via le Maroc dont l’Algérie a décidé d’abandonner, dont le contrat s’étant achevé le 31 octobre 2021, d’une longueur de 1300 km, 520 km de tronçon marocain, la capacité initiale étant de 8,5 milliards de mètres cubes ayant été porté en 2005 à 13,5 de milliards de mètres cubes gazeux, le contrat ayant expiré le 31 octobre 2021 et n’ayant pas été renouvelé.

    Aussi le projet du gazoduc Nigeria Algérie est stratégique pour l’Algérie, selon différents rapports du Ministère de l’Energie afin de pouvoir honorer ses engagements internationaux en matière d’exportation de gaz. Et ce afin d’ assurer les équilibres financiers avec la forte consommation intérieure où horizon 2030 la consommation intérieure risque de dépasser les exportations actuelles expliquant la décision récente du président de la république du 21 novembre 2021 d’axer sur les énergies renouvelables pour subvenir à la consommation intérieure ( extrapolation de 40% pour la consommation intérieure horizon 2030) .

    2.-La rentabilité du projet Nigeria-Europe, suppose cinq conditions. Premièrement, la mobilisation du financement, alors que les réserves de change sont à un niveau relativement faible au 01 janvier 2021, pour l’Algérie de 44 milliards de dollars pour 45 millions d’habitants, le Maroc 36 milliards de dollars pour 37 millions d’habitants et le Nigeria 33 milliards de dollars pour 210 millions d’habitants. Le Nigeria et l’Algérie traversent une crise de financement, devant impliquer des groupes financiers internationaux, l’Europe principal client et sans son accord et son apport financier il sera difficile voire impossible de lancer ce projet. Deuxièmement, l’évolution du prix de cession du gaz où la faisabilité est liée à l’étude du marché du prix du gaz, ce qui pourrait, selon Sonatrach, « influer sur la prise de décision de lancer un tel investissement ». D’où la démarche de lancer une étude du marché pour déterminer la demande sur le gaz avant de trancher sur l’opportunité de s’engager dans ce projet. Cette faisabilité implique la détermination du seuil de rentabilité en fonction de la concurrence d’autres producteurs, du coût et de l’évolution du prix du gaz. Troisièmement, la sécurité, le projet traversant plusieurs zones alors instables et qui mettent en péril sa fiabilité avec les groupes de militants armés du Delta du Niger qui arrivent à déstabiliser la fourniture et l’approvisionnement en gaz. Il faudra négocier pour le droit de passage (paiement de royalties) donc évaluer les risques d’ordre économique, politique, juridique et sécuritaire. Quatrièmement, pour la faisabilité du projet NIGAL la demande future notamment européenne principale client, sera déterminante, la dépendance pouvant atteindre près de 70 % de la consommation totale d’énergie, soit 70 % pour le gaz naturel, 80 % pour le charbon et 90 % pour le pétrole, selon les estimations de la Commission européenne. Cinquièmement, la concurrence internationale qui influe sur la rentabilité de ce projet. Les réserves avec de bas coûts, sont de 45.000 pour la Russie, 30.000 pour l’Iran et plus de 17.000 pour le Qatar.

    En ce mois de juin 2022, Eni et Total Energies vont développer le plus grand champ gazier au monde au Qatar, où avec la mise en production du projet North Field East (NFE) – dont la phase d’expansion doit faire l’objet d’un investissement total de 28,75 milliards de dollars – est attendue avant la fin de l’année 2025, va permettre de porter la capacité d’exportation du Qatar de 77 millions de tonnes par an (MTPA) aujourd’hui à quelque 110 millions de tonnes par an. Il y a aussi, l’accord entre Moscou et Pékin pour la construction d’un gazoduc qui va relier la Sibérie à la Chine plus de 3.000 kilomètres, le coût de « Power of Siberia » étant estimé par Gazprom à 55 milliards de dollars. Ce gazoduc traverse la Mongolie avec une capacité de 50 milliards cube par an soit quasiment le même volume que le fameux gazoduc Nord Stream 2 qui devait relier la Russie à l’Allemagne, le contrat s’étalant sur 30 ans pour la livraison de 38 milliards de mètres cubes par an à pour un montant d’ environ 400 milliards de dollars. Dans ce contexte de concurrence internationale, nous avons aussi le gazoduc Israël-Europe, les importants gisements de gaz en Méditerranée (20.000 milliards de mètres cubes gazeux) expliquant les tensions entre la Grèce et la Turquie. Et l’Algérie est concurrencée même en Afrique, avec l’entrée en Libye, réserves d’environ 2000 milliards de mètres cubes non exploitées, et les grands gisements au Mozambique (plus de 4.500 milliards de mètres cubes gazeux).

    Outre les USA, premier producteur mondial avec le pétrole/gaz de schiste, avec de grands terminaux, exportant vers l’Europe, nous avons la concurrence en provenance de la mer Caspienne du gazoduc Trans Adriatic Pipeline (818 km ) concurrent direct de Transmed, qui achemine le gaz à partir de l’Azerbaïdjan qui traverse le nord de la Grèce, l’Albanie et la mer Adriatique avant de rallier, sur 8 km, la plage de Melendugno au sud-est de l’Italie, pouvant transférer l’équivalent de 10 milliards de mètres cubes par an. Mais les plus grands concurrent de l’Algérie en Europe seront d’abord la Lybie, proche de l’Europe, le Qatar avec ses grands GNL, et surtout la Russie,, en cas d’accords en Ukraine, avec des coûts bas où la capacité du South Stream de 63 milliards de mètres cubes gazeux, du North Stream1 de 55 et du North Stream2 de 55 milliards de mètres cubes gazeux,( actuellement gelé depuis les tensions avec l’Ukraine) (Conférence/débats du Pr Abderrahmane Mebtoul, à l’invitation de la Fondation allemande Friedrich Ebert et de l’Union européenne 31 mars 2021). Ne pouvant contourner toute la corniche de l’Afrique, outre le coût élevé par rapport à ses concurrents, le fameux gazoduc Sibérie Chine, le Qatar et l’Iran proche de l’Asie avec des contrats avantageux pour la Chine et l’Inde, le marché naturel de l’Algérie, en termes de rentabilité est l’Europe.

    Avec les tensions budgétaires que connaît l’Algérie, il y a lieu de ne pas renouveler l’expérience malheureuse du projet GALSI, le Gazoduc Algérie–Sardaigne–Italie, qui devait être mis en service en 2012, d’un coût initial de 3 milliards de dollars et d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux, devant approvisionner également la Corse, a été gelé par l’Algérie suite à l’offensive du géant russe Gazprom (conférence à la chambre de commerce en Corse A. Mebtoul en 2012 sur le projet Galsi). .Fortement dépendante des hydrocarbures, l’Algérie devra être attentive aux mutations énergétiques mondiales et notamment gazières (voir analyse développée par Pr A. Mebtoul dans la revue internationale gaz d’aujourd’hui Paris 2015 sur les mutations mondiales du marché gazier). La part du GNL représentant en 2021 plus de 40 % de ce commerce mondial contre 23 % à la fin des années 1990, n’est pas un marché mondial mais un marché segmenté par zones géographiques alors que le marché pétrolier est homogène, étant impossible qu’il réponde aux mêmes critères.

    Pour arriver un jour à un marché du gaz qui réponde aux normes boursières du pétrole, il faudrait que la part du GNL passe à plus de 80%. Là, rentabilité étant à moyen et long terme, tout dépendra de l’évolution entre 2022/2030/2040, de la demande en GNL qui sera fonction du nouveau modèle consommation mondial qui s’oriente vers la transition numérique et énergétique avec un accroissement de la part du renouvelable, de l’efficacité énergétique et entre 2030/2040 de l’hydrogène qui déclassera une grande part de l’énergie traditionnelle.

    En conclusion, l’énergie, autant que l’eau, est au cœur de la souveraineté des États et de leurs politiques de sécurité, les nouvelles dynamiques économiques modifient les rapports de force à l’échelle mondiale et affectent également les recompositions politiques à l’intérieur des États comme à l’échelle des espaces régionaux. La stratégie gazière mondiale et notamment en Méditerranée principal ,marché de l’Algérie, où la concurrence est acerbe, ne devant jamais oublier que dans la pratique des affaires et des relations internationales n’existent pas de sentiments mais, que des intérêts, chaque pays défendant ses intérêts propres.

    Sous réserve de sept conditions, l’Algérie horizon 2025/2027, pourrait pouvant doubler les capacités d’exportations de gaz environ 80 milliards de mètres cubes gazeux avec une part dépassant entre 20/25% de l’approvisionnement de l’Europe : La première condition concerne l’amélioration de l’efficacité énergétique et une nouvelle politique des prix renvoyant au dossier de subventions. La deuxième condition est relative à l’investissement à l’amont pour de nouvelles découvertes d’hydrocarbures traditionnels, tant en Algérie que dans d’autres contrées du monde, mais pouvant découvrir des gisements non rentables financièrement.

    La troisième condition, est liée au développement des énergies renouvelables (actuellement dérisoire moins de 1% de la consommation globale) devant combiner le thermique et le photovoltaïque le coût de production mondial a diminué de plus de 50% et il le sera plus à l’avenir où, avec plus de 3000 heures d’ensoleillement par an, l’Algérie a tout ce qu’il faut pour développer l’utilisation de l’énergie solaire. La quatrième condition, selon la déclaration de plusieurs ministres de l’Énergie entre 2013/2020, l’Algérie compte construire sa première centrale nucléaire en 2025 à des fins pacifiques, pour faire face à une demande d’électricité galopante. La cinquième condition, est le développement du pétrole/gaz de schiste, selon les études américaines, l’Algérie possédant le troisième réservoir mondial, d’environ 19 500 milliards de mètres cubes gazeux, mais qui nécessite, outre un consensus social interne, de lourds investissements, la maîtrise des nouvelles technologies qui protègent l’environnement et des partenariats avec des firmes de renom. La sixième condition, consiste en la redynamisation du projet GALSI, Gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie, qui devait être mis en service en 2012 d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux. La septième condition est l’accélération de la réalisation du gazoduc Nigeria-Europe via l’Algérie d’une capacité de plus de 33 milliards de mètres cubes gazeux, mais nécessitant, selon les études européennes de 2019 environ 20 milliards de dollars et nécessitant l’accord de l’Europe principal client. Cependant, l’avenir appartenant à l’hydrogène comme énergie du futur 2030/2040.

    Professeur des universités, expert international, directeur d’études ministère Industrie-Energie 1974/1979-1990/1995-2000/2008-2013/2015, Abderrahmane MEBTOUL, Docteur d’Etat en sciences économiques 1974

    #Algérie #Gaz #Gazoduc #Energie