Catégorie : Algérie

  • Alger-Madrid: De la fuite en avant du pyromane Albares

    Alger-Madrid: De la fuite en avant du pyromane Albares

    Algérie, Espagne, Sahara Occidental, Union Européenne,

    Voila près de trois mois maintenant, que les relations algéro-espagnoles vivent une crise sans précédent. Les récentes pérégrinations du chef de la diplomatie espagnole entre Madrid et Bruxelles, poussent à s’interroger sur les capacités d’un diplomate indigne de ce grand pays méditerranéen et de son grand peuple qui a toujours inspiré le respect.

    M. Albares, entré en diplomatie par effraction et jamais à cours de maladresses, a réussi (il faut le lui reconnaitre!) à manipuler un compatriote, camarade de parti, ancien ministre des affaires étrangères de son état et aujourd’hui à la tête des relations extérieures de l’Union européenne, à tristement entacher la crédibilité de cette très importante institution communautaire, par la publication d’un communiqué sans fondement à l’encontre de l’Algérie.

    A retenir également la déclaration guignolesque, faite le jour même sur le parvis de la Commission de l’UE, appelant, voire intimant aux autorités algériennes au dialogue, et ce avec un langage aux contours irrévérencieux et surtout indigne de sa fonction…

    Alger, par le biais d’un communiqué de sa Représentation à Bruxelles, a vite réagi pour déplorer l’incursion précipitée et maladroite de la Commission européenne dans cette affaire en écartant allégations et chimères concernant les risques encourus par les échanges commerciaux entre les deux pays.

    Cela n’a pas manqué! les médias affidés à l’exécutif espagnol de l’heure ont vite accouru pour sonner trompettes et victoires: l’Algérie recule!

    Quel sentiment de tristesse face au caractère grotesque du spectacle diplomatique de ce personnage aux allures contrastant avec les illustres diplomates et ministres des affaires étrangères de l’Espagne a inscrits dans le panthéon de la diplomatie internationale.

    Mais le burlesque de ce quidam qui s’st vu confier la lourde tâche de conduire la politique étrangère du Royaume d’Espagne et, de retour de Bruxelles, ledit pseudo diplomate a laissé entendre, qui veut l’entendre, que c’est ni plus ni moins la Russie, Poutine lui-même, qui serait à l’origine de cette crise. Pitoyable appel du pied aux Etats-Unis et à l’Otan pour secourir un petit ministre dépassé par ses propres turpitudes, après avoir vainement tenté de mobiliser l’Union européenne. De même, met-il également en avant l’épouvantail russe pour convaincre les pairs européens pour se tenir à ses côtés.

    Ainsi donc et pour ceux qui pouvaient encore douter de l’incompétence de ce ministre amateur, qui a réussi, avec de plaisantes inventions, à ridiculiser son gouvernement en l’isolant tant au sein du Parlement que de l’opinion publique espagnole, la fuite en avant amorcée dès le 18 mars passé par l’annonce de la trahison du consensus historique espagnol sur la question du Sahara Occidental (annonce faite par un pays tiers… Une première dans les annales!).

    La fuite en avant affichée par le pseudo-ministre des affaires étrangères espagnol qui ne cesse d’envenimer une crise qui, de l’avis de tous, des deux côtés de la Méditerranée, aurait pu être évitée, tranche avec l’approche sage et sereine adoptée par Alger, en tant que pays pivot, stabilisateur et conscient de ses responsabilités régionales et en tant que pays essentiel du Mouvement des Non-Alignés.

    Pour ceux qui pensaient que la trahison de la cause sahraouie et du consensus espagnol sur la question, ne susciterait qu’une colère épidermique passagère du côté d’Alger, c’est bien mal connaître l’Algérie, et sa défense de la légalité internationale et du droit des peuples et ce, parfois au détriment de ses propres intérêts.

    Aussi, l’histoire ne retiendra pas grand-chose d’Albares, car rien de grand ne naît de la petitesse. En exacerbant la crise entre l’Algérie et l’Espagne et en l’enveloppant dans un langage emprunté à la guerre froide ne grandit pas Albares non plus.

    Le Citoyen, 14 juin 2022

    #Algérie #Espagne #JoseManuelAlbarec #SaharaOccidental

  • L’Algérie n’oublie pas Kennedy

    Algérie, John Kennedy, révolution algérienne,

    Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, a affirmé jeudi à Alger que le soutien de l’ancien président américain, John Kennedy, à la Révolution algérienne restera gravé dans la mémoire du peuple algérien.

    Lors d’une conférence sur le thème « John Kennedy et la Révolution algérienne », coïncidant avec le 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, en présence de représentants de l’ambassade des Etats-Unis à Alger, M. Rebiga a précisé que John Kennedy « est l’une des personnalités mondiales dont le soutien à la cause nationale restera à jamais gravé dans la mémoire du peuple algérien ».

    Cette conférence entre dans le cadre des directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, relatives à l’organisation d’événements en hommage à toutes les personnalités mondiales amies de la Révolution algérienne pour rappeler les valeurs qui étaient les leurs et qui représentent une passerelle de communication entre les nations, a souligné le ministre.

    M. Rebiga a salué les positions, les nobles valeurs humanistes et le courage dont a fait montre le Président Kennedy dans le soutien aux peuples vulnérables en lutte pour leur liberté, rappelant qu’ »en reconnaissance du rôle joué par Kennedy en faveur de la Révolution algérienne et afin d’immortaliser sa mémoire, l’Algérie a donné son nom à la place la plus célèbre de la commune d’El-Biar (Alger) ».

    La conférence a été marquée par plusieurs interventions sur les relations algéro-américaines à travers l’histoire et sur Kennedy et son rôle en faveur de l’indépendance de l’Algérie.

    APS

    #Algérie #JohnKennedy

  • La France intensifie ses contacts avec l’Algérie

    La France intensifie ses contacts avec l’Algérie

    Algérie, Espagne, France, Emmanuel Macron, Italie, Pedro Sanchez,


    Macron convient avec l’Algérie d’améliorer les relations « à un niveau d’excellence » en plein blocus commercial espagnol

    Le président français Emmanuel Macron intensifie ses relations avec l’Algérie, surmontant les conflits passés et en pleine crise entre le pays maghrébin et le gouvernement de Pedro Sánchez. Alors que l’Espagnol a demandé le soutien de l’Union européenne contre le gel des exportations vers l’Algérie, Macron a eu une conversation très positive avec son homologue algérien samedi.

    « Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a eu aujourd’hui un entretien téléphonique avec le président de la République française, M. Emmanuel Macron, au cours duquel ils ont évoqué les relations bilatérales et affirmé leur détermination à œuvrer à leur approfondissement », a indiqué l’Algérie dans un communiqué officiel.

    Loin d’évoquer des tensions, Tebboune et Macron ont noté « le rapprochement des points de vue entre les deux présidents et leur grande convergence pour porter ces relations à un niveau d’excellence, notamment après la réélection du président Macron pour un nouveau mandat ». C’est ce que dit le communiqué.

    Entre-temps, le gouvernement espagnol n’a pas encore réussi à obtenir de l’Algérie qu’elle désactive l’ordre donné aux banques algériennes de geler les débits directs nécessaires aux exportations espagnoles. Selon le bureau commercial espagnol en Algérie, cela signifie que les ventes vers l’Algérie sont impossibles.

    Selon l’Algérie, l’appel téléphonique leur a également permis de passer en revue « plusieurs questions, notamment le Sahel et la situation en Libye, ainsi que des questions régionales et internationales d’intérêt commun ». La lutte contre le terrorisme au Sahel est une priorité pour Paris, et le partenariat avec l’Algérie est essentiel.

    Dans leur communiqué, ils ne reconnaissent pas avoir parlé de l’Espagne, comme l’a fait lundi la ministre française Catherine Colonna. Elle a révélé s’être entretenue au téléphone avec le ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, en dehors du gouvernement de Sánchez, et avoir adopté une position équidistante. Au lieu de reprocher à l’Algérien la suspension des échanges avec l’Espagne, elle s’est limitée, selon un communiqué officiel, à rappeler son souhait de « bonnes relations entre nos partenaires européens et les pays de la rive sud de la Méditerranée ». Et de montrer « la confiance que le dialogue permettra à l’Espagne et à l’Algérie de faire face aux défis communs ».

    Selon des sources gouvernementales, les efforts de médiation de M. Colonna ont été faits sans que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, en ait été préalablement informé, ont indiqué à ce journal des sources gouvernementales. Par la suite, l’agence d’État algérienne a accusé Albares de traitement méprisant et vexatoire.

    Avec cette nouvelle ère de relations, Macron surmonte la crise que Tebboune lui a ouverte l’année dernière à propos de déclarations qu’il a jugées offensantes. Macron s’est demandé s’il existait une « nation algérienne » avant la colonisation française et a critiqué le régime « politico-militaire » d’Alger. Tebboune a retiré l’ambassadeur à Paris pendant trois mois et est allé jusqu’à fermer l’espace aérien de la France, sans toutefois bloquer le commerce entre les deux pays ni suspendre les traités d’amitié comme dans le cas de Sánchez, qu’il disqualifie pour ses positions sur le Sahara.

    Les bonnes relations avec la France – après les relations déjà renforcées avec l’Italie – contrastent avec la version de la première vice-présidente Nadia Calviño selon laquelle l’Algérie agit vis-à-vis de ses partenaires européens sous l’influence du président russe Vladimir Poutine.

    El Mundo, 18 juin 2022

    #Algérie #France #Espagne #Italie #Macron #PedroSanchez

  • La maladresse de l’Espagne avec l’Algérie renforce l’Italie

    La maladresse de l’Espagne avec l’Algérie renforce l’Italie

    Algérie, Espagne, Italie, Gaz, France, Allemagne, Pedro Sanchez,

    La maladresse de l’Espagne avec l’Algérie renforce l’Italie en tant que plaque tournante du gaz européen dans le contexte de la crise énergétique.


    L’Italie, l’Allemagne et la France s’efforcent de renforcer leurs liens avec le pays d’Afrique du Nord, l’un des principaux producteurs de gaz au monde.

    De nombreuses inconnues entourent l’imbroglio entre l’Espagne et l’Algérie. L’une d’entre elles est de savoir si le gouvernement de Pedro Sánchez a mal calculé les conséquences du changement de sa position historique sur le Sahara Occidental. L’une des priorités du gouvernement espagnol pour faire face à la tempête a été d’essayer d’européaniser le conflit. La Commission européenne a serré les rangs avec l’Espagne, mais les principales puissances européennes ont pris leurs distances avec le conflit et ont lancé des offensives diplomatiques avec le pays du Maghreb pour réaffirmer leurs liens dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques, économiques et énergétiques.

    En dehors de nos frontières, l’un des principaux bénéficiaires de cette crise diplomatique est les États-Unis, qui ont supplanté l’Algérie comme principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne. Alors que les exportations du pays maghrébin vers la péninsule ibérique ont chuté de 38 % depuis le début de l’année – selon les chiffres publiés par Agencia Efe – les approvisionnements en provenance d’outre-Atlantique se sont multipliés. Et ce, bien que le gaz nord-américain soit non seulement plus cher, mais aussi plus polluant, puisqu’il arrive par bateau, une voie plus polluante (90 % du gaz envoyé par l’Algérie est acheminé par gazoduc). Cependant, dans le triangle Rabat-Algérie-Madrid, le gouvernement espagnol semble avoir donné la priorité aux relations avec les États-Unis et le Maroc.

    Un mois et demi avant de quitter la Maison Blanche, l’ancien président Donald Trump a bouleversé le consensus international vieux de plusieurs décennies en déclarant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations avec Israël. Une décision sur laquelle l’administration Biden n’est jamais revenue et qui a laissé le pays de Mohammed VI dans une situation privilégiée dont le zénith a été la capote du gouvernement espagnol considérant la proposition marocaine d’autonomie pour l’ancienne colonie espagnole comme la voie la plus réaliste.

    Le prix à payer n’est pas anodin. L’Espagne perd de son influence en tant que pont et lien de confiance au sein de l’UE dans son voisinage méridional. Elle prend part à un conflit dans lequel même la France, le grand allié du Maroc dans le bloc de l’UE, n’est pas allée aussi loin. En outre, la tension commerciale pourrait mettre en péril des milliers d’emplois espagnols et le pays rate l’occasion de devenir une plaque tournante européenne de l’énergie à un moment où l’UE cherche désespérément des marchés alternatifs pour se sevrer du charbon, du pétrole et du gaz russes.

    Les Européens ont décrété un embargo sur le charbon et le pétrole russes, mais diverses sources reconnaissent qu’après l’expérience acrimonieuse de l’approbation du dernier paquet – bloqué pendant un mois par le veto de la Hongrie – il n’y a aucun appétit pour proposer un septième ensemble de mesures punitives incluant le gaz.

    L’Italie, un partenaire privilégié

    Le contexte actuel place l’Italie comme le grand gagnant de la crise déclenchée par Madrid au sein de l’Union européenne. Si Alger a qualifié Madrid d’allié  » égoïste  » et le ministre des affaires étrangères, José Manuel Albares, de  » pyromane « , elle a confirmé son virage vers une Italie  » amicale « ,  » constante  » et  » de bon sens « . Dans un contexte de marchés énergétiques volatils et de recherche désespérée d’alternatives au gaz russe, le pays transalpin s’est habilement et rapidement tourné vers l’Algérie. Le Premier ministre italien, Mario Draghi, a récemment conclu un accord visant à augmenter de 40 % les importations de gaz en provenance du pays du Maghreb, détrônant ainsi l’Espagne comme principal bénéficiaire de l’UE.

    L’Algérie est l’un des plus grands producteurs de gaz au monde et est le troisième fournisseur de gaz naturel de l’UE, derrière la Russie et la Norvège. La situation actuelle – marquée par la hausse des prix de l’énergie, la raréfaction des hydrocarbures face à une demande mondiale élevée et la course pour se débarrasser du gaz russe – la positionne comme l’un des principaux partenaires de l’UE, aux côtés d’autres pays comme les États-Unis, le Qatar et l’Azerbaïdjan.

    Mais ce n’est pas l’Espagne qui canalise cette opportunité. Les tensions entre l’Algérie et le Maroc en octobre dernier se sont soldées par la fermeture du gazoduc Maghreb Europe (MEGP), qui passe en partie par le Maroc, mettant fin à l’un des deux gazoducs par lesquels le gaz algérien arrivait en Espagne. Aujourd’hui, seul le Megdaz est opérationnel.

    En revanche, en avril, Rome et Alger ont signé un traité qui montre que leurs relations sont au beau fixe. Grâce à cet accord, l’entreprise publique Sonatrach et le géant ENI augmenteraient leurs exportations vers l’Italie avec l’ambition, publiquement déclarée par la partie algérienne, de projeter l’Italie comme son client prioritaire. Un accord qui aurait déchaîné les nerfs de la délégation espagnole.

    La confiance que l’Algérie accorde à l’Italie fait de ce pays son option privilégiée pour acheminer le gaz vers ses partenaires européens via le gazoduc Transmed Enrico Mattei, dont la capacité est trois fois supérieure à celle du Megdaz. Dans tous les cas, il faudrait investir beaucoup d’argent dans les infrastructures et l’offre ne pourrait pas répondre à la quantité totale de gaz provenant de la Russie. Mais les premiers pas sont faits, et Alger a déjà fait savoir clairement qui est son partenaire préféré sur cette voie énergétique.

    Les puissances européennes embrassent l’Algérie

    Peu après la visite éphémère de M. Albares dans la capitale de l’Union européenne afin d’obtenir le soutien de l’UE dans la crise avec l’Algérie, les délégations italienne, française et allemande ont graissé leurs rouages diplomatiques pour mettre en avant leur coopération avec le pays africain. La vice-ministre allemande des affaires étrangères Katja Keul s’est rendue à Alger cette semaine pour rencontrer le ministre algérien des affaires étrangères Rantan Lamamra. La réunion s’est terminée en confirmant le renforcement des relations commerciales et de la coopération bilatérale dans divers domaines.

    La confiance que l’Algérie accorde à l’Italie fait de ce pays son option privilégiée pour acheminer le gaz vers ses partenaires européens par le biais du gazoduc Transmed Enrico Mattei, dont la capacité est trois fois supérieure à celle du Megdaz. Dans tous les cas, il faudrait investir beaucoup d’argent dans les infrastructures et l’offre ne pourrait pas répondre à la quantité totale de gaz provenant de la Russie. Mais les premiers pas sont faits, et Alger a déjà fait savoir clairement qui est son partenaire préféré sur cette voie énergétique.

    Les puissances européennes embrassent l’Algérie

    Peu après la visite éphémère de M. Albares dans la capitale de l’Union européenne afin d’obtenir le soutien de l’UE dans la crise avec l’Algérie, les délégations italienne, française et allemande ont graissé leurs rouages diplomatiques pour mettre en avant leur coopération avec le pays africain. La vice-ministre allemande des affaires étrangères Katja Keul s’est rendue à Alger cette semaine pour rencontrer le ministre algérien des affaires étrangères Rantan Lamamra. La réunion s’est terminée en confirmant le renforcement des relations commerciales et de la coopération bilatérale dans divers domaines.

    Publico, 18 juin 2022

    #Algérie #Espagne #Italie #France #Allemagne #Europe #Gaz

  • Algérie. Mirage du désert

    Algérie. Mirage du désert

    Algérie, chaleur, climatiseur,

    par Abdelkrim Zerzouri

    Ce n’est plus le prix de l’huile de table ou celui de la baguette de pain, ou encore un tout autre produit alimentaire, qui provoque la pression sur le front social, mais bien un produit de la gamme électroménager, en l’occurrence le climatiseur, qui fait des siennes par cette terrible canicule. Du Nord au Sud, plus marqués au Sud, en raison des chaleurs écrasantes, les appels de détresse des citoyens se multiplient sur les réseaux sociaux. «Citoyen cherche désespérément un climatiseur», c’est le titre du feuilleton de l’été 2022.

    Dans les régions au nord du pays, pas épargnées par la canicule, le problème se pose pour les ménages moyens et à faible revenu, mais c’est dans les régions du sud du pays, au Sahara, que la situation est foncièrement critique. Avec des températures qui atteignent des pics insupportables durant pratiquement toute la saison d’été, le climatiseur n’est plus un luxe mais un moyen indispensable dans chaque foyer pour se rafraîchir. Mais avec des climatiseurs dont les prix ont grimpé jusqu’à 10 et13 millions de centimes, selon la puissance, soit une hausse de plus de 200 % en une année, il est devenu un mirage du désert. Comment en est-on arrivé à ce stade où le climatiseur est devenu un rêve irréalisable, alors qu’il n’y a pas si longtemps, on pouvait se permettre de l’installer sans grands soucis ? C’est à peu près la même histoire des véhicules.

    Les usines locales de fabrication d’électroménager se contentaient d’assembler des kits importées, sans chercher à développer leurs activités, dont l’augmentation des taux d’intégration, condition sine qua none pour bénéficier des avantages accordés par l’Etat aux producteurs. Il s’est avéré que ces derniers se complaisent dans leur rôle de simples importateurs qui n’ont aucune ambition pour devenir de véritables industriels. Voilà la première «insuffisance» de la loi n° 20-313 fixant les modalités d’admission des opérateurs exerçant les activités de production des produits et équipements électroniques et électroménagers, au bénéfice du régime fiscal préférentiel, qui a, en même temps, serré la vis à l’activité de l’importation des kits et autres pièces en mettant en œuvre de nouveaux droits et taxes qu’on a répercuté sur le prix de vente aux consommateurs.

    Il ne faut pas douter que la loi en question visait la création d’une concurrence entre les producteurs, qu’on croyait pousser ainsi à l’augmentation des taux d’intégration pour profiter des exemptions de droits et taxes, et faire baisser les prix des climatiseurs et autres produits électroménagers. Hélas, rien de cela ! Pourquoi, alors, ne pas revenir à la loi en question pour la modifier dans le sens de sa vocation recherchée ? Il est également à se demander pourquoi les producteurs locaux n’ont-ils pas pu développer le taux d’intégration des produits électroménagers ? Ainsi, revendiquer une baisse des droits et taxes reviendrait à mettre les pouvoirs publics devant le fait accompli.

    Le Quotidien d’Oran, 18 juin 2022

    #Algérie #Climatiseur #Chaleur

  • Espagne-Algérie: Une fuite en avant suicidaire

    Espagne, Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Pedro Sanchez,

    L’Algérie est dans son droit. Sa décision souveraine de suspendre le Traité d’amitié qui la liait avec l’Espagne répond à un manquement grave de la partie espagnole qui a failli au respect des cadres de ce traité notamment dans son volet politique. La volte-face de Madrid sur l’important dossier du Sahara occidental est un reniement historique de la position de l’Espagne, puissance administrante qui avait l’obligation de soutenir, plus que tout autre pays, les décisions de la communauté internationale et les résolutions onusiennes qui appellent toutes au règlement de ce conflit, qui oppose le Sahara occidental et le Maroc, par l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

    Pedro Sanchez, pour des raisons encore obscures, en a décidé autrement en allant s’aligner sur les thèses marocaines. Il faut dire qu’en Espagne plusieurs analystes avancent que ces décisions, qui engagent tout un pays, reposent au fond sur des raisons purement personnelles, dûes à une série de chantage qu’il faudrait aller chercher dans le téléphone du Premier ministre espagnol, qui a été soumis à des écoutes systématiques, à travers le logiciel israélien Pegasus, dont a usé et abusé le régime du Makhzen.

    Une situation dans laquelle s’est engluée Sanchez sans jamais trouver de solutions, et qui le pousse à trahir les intérêts suprêmes de son pays au grand étonnement de toute la classe politique et de l’opinion publique espagnoles.

    Les explications de Sanchez et les gesticulations indécentes de son ministre des affaires étrangères font pitié à voir. La dernière sortie d’Albares en est la parfaite illustration, lui qui a osé prétendre que la décision souveraine de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié lui aurait été soufflée par la Russie. Un amateurisme pitoyable pour un supposé diplomate entré par effraction dans un monde dont il n’en connaît absolument rien. Et sa tentative d’impliquer l’Union Européenne dans un différend qui concerne les relations entre deux pays, renseigne sur l’impasse face à laquelle est arrivée le gouvernement espagnol.

    L’Algérie qui répondait à des fake news du régime honni du Makhzen, a recadré les débats à travers un communiqué du son ministère des Affaires étrangères, où le département du ministre Lamamra rappelle que l’Algérie «réaffirme, encore une fois, le caractère bilatéral et politique de la crise actuelle avec le Gouvernement espagnol qui a manqué à ses obligations vis-à-vis de la décolonisation du Sahara occidental conformément à la légalité internationale», ajoutant que l’Algérie «qui est confiante quant à la justesse de sa position et au bien-fondé de ses décisions politiques souveraines à ce propos, n’a besoin d’aller chercher des positions en sa faveur, ni de la part de pays frères ou amis ni auprès d’organisations internationales».

    Une réponse claire et cinglante, tout autant pour le Maroc que pour l’Espagne, de la part de l’Algérie, qui est un pays incontournable dans le bassin méditerranéen, et connu pour son rôle stabilisateur dans la région et son engagement indéfectible pour la paix dans le cadre de son poids et sa position historique en tant que pays pesant dans le cadre du mouvement des Non-Alignés.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest tribune, 18 juin 2022

    #Algérie #Espagne #PedroSanchez #Maroc #SaharaOccidental

  • Belani: « Pas de normalisation avec le gouvernement de Sanchez »

    Belani: « Pas de normalisation avec le gouvernement de Sanchez »

    Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, José Manuel Albares, Maroc, Sahara Occidental,

    L’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, a écarté toute possibilité de normalisation des relations bilatérales avec l’Espagne alors que le gouvernement de Pedro Sanchez est toujours aux commandes.

    Le diplomate algérien, ancien ambassadeur de l’Algérie à Bruxelles, très au fait des rouages de l’Union européenne, n’a pas manqué de rappeler que les déclarations irresponsables du chef de la diplomatie espagnole Jose Albares ont torpillé toute possibilité de normalisation entre l’Algérie et l’actuel gouvernement de Madrid, précisant dans une déclaration au journal espagnol « El Confidencial », « nous devons attendre l’avènement d’un nouveau gouvernement en Espagne pour aller vers une normalisation ».

    Poursuivant sa déclaration, il affirmera que « l’Espagne ne transgresse pas seulement les lois internationales mais a également foulé aux pieds les lois européennes qui ont établi que le Maroc et le Sahara occidental sont deux territoires distincts ». Il affirmera, dans ce contexte, qu’avec la fin du conseil législatif en Espagne, de nouvelles données prévaudront en Espagne notamment concernant le dossier du Sahara occidental.

    Très au fait des arcanes de l’Union europeenne, il n’écartera pas l’annulation de l’accord de partenariat et de pêche entre le Maroc et l’UE ce qui conduira à une crise entre ces deux parties. Il y a lieu de signaler que la Cour européenne avait annulé, au mois de septembre dernier, les accords de pêche conclus avec Rabat, car ils avaient englobé, dans les zones de pêche, le Sahara occidental. Et même si ce verdict a fait l’objet d’un recours introduit par l’appareil exécutif de l’UE, Belani, voit dans son maintien, une question de temps seulement.

    « À partir de là, les pays scandinaves, à leur tête la Suède, presseront l’UE et les États membres à se prononcer clairement sur leur respect des résolutions internationales », a-t-il indiqué, précisant qu’à partir de là aucun accord englobant les territoires du Sahara occidental ne sera signé et « il sera difficile pour les États membres de l’UE de soutenir la proposition marocaine pour le règlement du conflit ». Dans sa déclaration au journal El-Confidencial, Amar Belani n’a pas manqué de rappeler que l’Espagne, soutenant la proposition marocaine, a balayé d’un revers de la main sa responsabilité historique et morale, elle qui est considérée comme l’ancienne puissance administrative des territoires du Sahara occidental.

    « Ses tentatives de justifier son revirement dans le dossier du Sahara occidental ne l’exonèrent pas de sa responsabilité qui reste engagée, « tant que les Nations unis n’auront pas mené, à terme, le processus de décolonisation des territoires du Sahara occidental». Et en attendant, le gouvernement de Pedro Sanchez se trouve chaque jour un peu plus isolé sur la scène politique espagnole. Il pourrait faire l’objet, dans les prochains jours, d’une procédure de défiance de la part de certains députés qui continuent de voir qu’il a commis l’irréparable en se mettant à dos l’Algérie et son peuple.

    Aujourd’hui, plusieurs entreprises ibériques commencent à ressentir les effets de la rupture des échanges avec l’Algérie. L’économie espagnole, fortement impactée par l’épidémie et qui espérait une relance avec la reprise des vols et des rotations entre les deux rives de la méditerranée, a déchanté. Aujourd’hui, des personnalités politiques, des syndicalistes et des partis n’hésitent plus à dire que le salut du pays passe par le départ de Pédro Sanchez et son gouvernement.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 18 juin 2022

    #Algérie #Espagne #PedroSanchez #Maroc #SaharaOccidental

  • Ballet diplomatique et coopération: Alger rayonne de nouveau

    Ballet diplomatique et coopération: Alger rayonne de nouveau

    Algérie, diplomatie, coopération, France, Catherine Colonna, Mali, Libye, Allemagne, Canada,

    Les relations entre l’Algérie et de nombreux pays semblent incontestablement au beau fixe. Cela contraste avec les rapports qu’entretient Alger avec Madrid marqués par une crise très importante et inédite.

    C’est en effet dans ce contexte que l’Algérie et d’autres partenaires, occidentaux et autres, sont en train de consolider leurs rapports. En atteste l’importante activité diplomatique déployée par le ministère des Affaires étrangères à l’effet de booster la coopération avec nombre de ses partenaires et de consolider les liens qui les unissent. Avec la France les rapports se sont nettement améliorés et la crise d’il y a quelques mois semble être un lointain mauvais souvenir. Ce bon rapport s’est de nouveau confirmé lors de l’entretien au téléphone du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra avec son homologue française récemment nommée, Catherine Colonna.

    « Les deux ministres ont affirmé leur volonté de poursuivre la dynamique positive dans la relation bilatérale entre la France et l’Algérie, dans toutes ses dimensions, en vue des prochaines échéances bilatérales », a indiqué un communiqué du département de Lamamra. Cet échange a été très apprécié par le chef de la diplomatie algérienne qui l’a d’ailleurs qualifié de « fructueux ». « Fructueux premier échange avec ma collègue sur les perspectives d’un partenariat équilibré et mutuellement avantageux entre nos deux pays et d’un dialogue renforcé au service de la stabilité et de la prospérité aux niveaux régional et international » a tweeté Lamamra. « Volonté commune de poursuivre la dynamique positive dans nos relations bilatérales.

    La coopération entre nos 2 pays est centrale pour faire face aux crises régionales, notamment au Mali et en Libye » a pour sa part écrit la nouvelle ministre française des Affaires étrangères. Entre Alger et Paris le ton est plutôt à l’optimisme en vue de raffermir davantage la coopération entre les deux partenaires. C’est presque simultanément à cet entretien téléphonique que Lamamra a reçu en audience Katja Keul, la ministreadjointe des Affaires étrangères d’Allemagne qui a effectué une visite en Algérie où elle s’est entretenu avec de nombreux hauts responsables. « La rencontre a été l’occasion de procéder à un examen de l’état des relations algéro-allemandes dans les différents domaines de coopération en prévision des prochaines échéances bilatérales », a noté un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Ont également été abordées les questions d’actualité aux niveaux régional et international, ainsi que la consolidation du partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne (UE).

    A l’issue de la rencontre, et en présence du ministre, il a été procédé à la signature d’un accord de coopération culturelle et scientifique par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Chakib Kaïd, et Mme Keul.

    Par ailleurs la tenue des travaux de la 3e session des consultations politiques algéro-canadiennes en Algérie, coprésidés par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Rachid Chakib Gaïd du côté algérien et la sous-ministre déléguée des Affaires étrangères, Cynthia termorshuizen du côté canadien, a permis de renforcer les relations bilatérales. « L’Algérie et le Canada ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité de leurs relations politiques bilatérales et convenu de la nécessité de poursuivre le renforcement du dialogue politique à travers l’intensification des visites de haut niveau entre les deux parties », a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

    Ces trois pays ne sont que l’exemple de la nouvelle dynamique lancée par la diplomatie algérienne en vue de renforcer la coopération avec ces pays d’abord , mais aussi et surtout de replacer l’Algérie dans le concert des nations.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi libre, 18 juin 2022

    #Algérie #Diplomatie #Coopération

  • Le Maroc demande à Riyad 4,5$ milliards pour la reprise économique

    Le Maroc demande à Riyad 4,5$ milliards pour la reprise économique

    Maroc, Arabie Saoudite, reprise économique, Sahara Occidental, Yémen,

    RABAT, 16 juin (Reuters) – Le Maroc a invité jeudi l’Arabie saoudite à contribuer à un fonds destiné à stimuler les investissements, cherchant à tirer des avantages économiques de son alliance politique étroite avec la monarchie du Golfe.

    L’économie marocaine devrait ralentir à 1,5% cette année, contre 7,9% l’an dernier, en raison de la sécheresse et des pressions inflationnistes importées.

    « Nous invitons les instances concernées en Arabie saoudite à soutenir les réformes à grande échelle et les projets de développement prioritaires du Maroc », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita lors de la session d’ouverture d’une commission mixte maroco-saoudienne sur la coopération bilatérale.

    Il a exhorté l’Arabie saoudite en particulier à contribuer au fonds d’investissement de 4,5 milliards de dollars prévu par le Maroc pour stimuler sa reprise économique post-pandémique.

    Le fonds, qui n’a pas encore été activé, a reçu une contribution initiale de 15 milliards de dirhams (1,5 milliard de dollars) du budget de l’État, le reste devant être collecté auprès de donateurs nationaux et internationaux.

    Alliée de longue date du Maroc, l’Arabie saoudite soutient la position de Rabat sur le conflit du Sahara occidental.

    Le Maroc a également soutenu l’Arabie saoudite contre l’Iran et a participé à l’intervention militaire dirigée par l’Arabie saoudite dans la guerre du Yémen.

  • Algérie: Le transport aérien ouvert aux investisseurs privés

    Algérie: Le transport aérien ouvert aux investisseurs privés

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    Au cours d’une session plénière tenue hier au conseil de la nation, le ministre des Transports, M. Abdellah Moundji, a annoncé que son département avait donné son accord de principe à 16 demandes d’investissement dans le domaine du transport aérien, dont 09 relatives aux services du transport aérien public des voyageurs et des marchandises.

    Le ministre répondait à une question orale sur l’avancement du projet d‘ouverture du secteur des transports aérien et maritime à la concurrence et l’investissement aux opérateurs privés : « Le ministère a donné son accord de principe à 16 demandes d’investissement dont neuf 09 relatives aux services de transport aérien public des voyageurs et des marchandises. Ces accords de principe ont été donnés dans le cadre de la promotion de l’investissement dans ce secteur soit avec des partenariats public-privé ou privé-privé en attente du parachèvement des dossiers requis des opérateurs économiques » a-t-il expliqué.

    Transport maritime : des demandes d’investissement validées

    Par ailleurs, le ministre des Transports a annoncé l’octroi des droits de concession pour 04 opérateurs privés pour le transport maritimes de marchandises. Des accords de principe ont été aussi signifié à 07 autres demandes d’investissement en matière de transport maritime de marchandises, outre 04 demandes pour le transport maritime des voyageurs : « des convocations ont été adressées aux investisseurs dont les demandes ont été retenues » a-t-il assuré.

    S’agissant des investissements dans le domaine du transport maritime urbain, le ministre a fait état de 38 autorisations accordées à des opérateurs privés, relatives à des activités de transport maritime urbain, de pêche, de tourisme, de balade en mer, de bateau-restaurant et de plaisance à bord de bateaux à moteur.

    Une application de vente électronique de titres de voyage maritime

    A une question liée à la difficulté de réserver des billets d’avion et de titres de transport maritime pour les voyageurs, le ministre des Transports a annoncé l’entrée en service, les prochains jours, d’une nouvelle application de vente électronique de titres de voyage maritime, indiquant qu’il sera procédé également à une révision de la plateforme numérique de réservation de billets d’Air Algérie, afin de la rendre plus efficace évitant le déplacement des uns et des autres.

    M. Moundji a évoqué, dans le même contexte, la numérisation du secteur des Transports, annonçant le lancement d’une nouvelle plateforme numérique pour le suivi et la gestion du fret maritime, laquelle entrera en service dans les tout prochains jours. Cette plateforme permettra d’accéder avec précision et en temps réel des activités et données économiques.

    Oussama Khittouche

    L’Algérie aujourd’hui, 17 juin 2022

    #Algérie