Catégorie : Algérie

  • La vie reprend dans la maison familiale d’YSL à Oran -Photos-

    La vie reprend dans la maison familiale d’YSL à Oran -Photos-

    Yves Sant-Laurent, Algérie,

    La ville d’Oran a fait revivre la grande maison familiale du célèbre créateur de mode français Yves Saint Laurent, considéré comme l’un des créateurs de mode les plus célèbres du XXIe siècle, avec plus de 300.000 créations emblématiques.

    Selon le media Sky News Arabia, l’entrepreneur algérien Mohamed Afane a décidé d’acheter la maison familiale dans laquelle Yves Saint Laurent a grandi et de la restaurer.

    La maison de Yves Saint Laurent sera transformée en musée privé qui relatera l’histoire des premiers pas du célèbre couturier, dont les œuvres ont inspiré de nombreux créateurs de mode à travers le monde.

    Yves Mathieu-Saint-Laurent, dit Yves Saint Laurent, né le 1er août 1936 à Oran et mort le 1er juin 2008 à Paris en France, est un grand couturier français, l’un des plus célèbres au monde dont les collections de haute couture font partie de l’histoire du XXe siècle.

    Yves Saint Laurent a décrit Oran en disant : “Oran, pas Paris, était notre monde à l’époque. Alger, la ville métaphysique de Camus avec ses faits bruts, ou Marrakech, avec sa magie rose utile, n’était pas un lieu mondial composé de marchands partout, c’était une ville qui scintillait d’un mélange multicolore sous le calme soleil d’Afrique du Nord.”

    Yves Mathieu-Saint-Laurent naît à Oran où il passe sa jeunesse, avant d’arriver à Paris pour travailler chez Dior. C’est un dessinateur et un créateur doué ; son influence va grandissant dans cette maison, jusqu’à remplacer Christian Dior à la mort soudaine du couturier.

    Top destinations Algérie

    #Algérie #YvesSaintLaurent

  • Pour l’OTAN, l’Algérie n’est pas un pays fiablec -rapport-

    Pour l’OTAN, l’Algérie n’est pas un pays fiablec -rapport-

    Algérie, Espagne, Maroc, OTAN, Gaz, Ukraine, Russie, gazoduc, GME,

    Parce que l’Algérie a menacé de couper le gaz comme la Russie : dans un rapport confidentiel, l’OTAN qualifie l’Algérie de risque pour la sécurité de l’Europe

    Lars Petersen, Joana Lehner

    -Depuis le début de la guerre en Ukraine, tous les pays européens tentent de réduire leur dépendance au gaz russe.

    -L’Allemagne mise pour cela sur de nouveaux fournisseurs de gaz comme le Qatar, un pays arabe, tandis que les pays d’Europe du Sud comme l’Italie misent sur l’Algérie, désormais troisième fournisseur de gaz en Europe.

    -Mais un rapport confidentiel de l’OTAN considère les livraisons de gaz algérien comme un risque pour la sécurité de l’Europe. En effet, en avril dernier, l’Algérie a utilisé ses livraisons comme moyen de pression politique sur l’Espagne. L’OTAN établit un parallèle avec la Russie.

    Depuis le début de la guerre en Ukraine, les pays de l’UE essaient de remplacer de plus en plus de gaz russe par des importations d’autres pays. L’Allemagne a par exemple réduit sa dépendance vis-à-vis de la Russie de 20 pour cent au cours des derniers mois. Actuellement, 35 pour cent des importations de gaz proviennent encore de Russie, principalement grâce à de nouveaux accords de livraison avec le Qatar ou les Etats-Unis. Les pays d’Europe du Sud comme le Portugal, l’Espagne ou l’Italie comptent en revanche sur l’Algérie, le troisième fournisseur de gaz en Europe. Ce n’est qu’au début du mois d’avril que le Premier ministre italien Mario Draghi a commandé 40 pour cent de plus d’importations de gaz algérien.

    Comme la Russie, l’Algérie utilise les livraisons de gaz comme moyen de pression politique.

    Mais c’est précisément ce qui inquiète désormais sérieusement l’OTAN. Dans un rapport confidentiel de l’OTAN datant du début de la semaine, l’alliance militaire considère les livraisons de gaz algérien comme un risque pour la sécurité de l’Europe. Le contexte est une menace de l’Algérie fin avril de suspendre les livraisons de gaz à l’Espagne si Madrid vendait du gaz algérien à d’autres pays. Cette décision fait suite à une déclaration du gouvernement espagnol annonçant son intention de fournir du gaz au Maroc via le gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME).

    Le gazoduc GME relie l’Algérie à l’Espagne via le Maroc. Pendant longtemps, l’Algérie a elle-même fourni du gaz à l’Espagne et au Maroc par ce biais, mais a cessé de le transporter en novembre 2021 après un différend diplomatique avec le Maroc. Au grand dam du Maroc, l’Espagne voulait désormais autoriser l’exploitation du gazoduc GME « dans le sens inverse ». Ce n’est que lorsque le gouvernement espagnol a souligné qu’il ne voulait pas livrer de gaz algérien via le gazoduc que l’Algérie a fait marche arrière en brandissant la menace.

    Mais pour l’OTAN, le cas est clair : concrètement, le rapport indique qu’il y a un risque que l’Algérie utilise ses livraisons de gaz comme moyen de pression politique, à l’instar de la Russie. Cela représenterait également un risque pour la résilience politique et économique de l’Europe. A long terme, cela menacerait le statut de l’Algérie en tant que fournisseur d’énergie pour l’Europe.

    Le document ne propose pas de solution. Mais le fait est que la sécurité énergétique est considérée depuis de nombreuses années comme un facteur important en matière de politique étrangère et de sécurité, y compris au sein de l’alliance militaire. Il ne s’agit pas seulement de la sécurité militaire des voies de transport. L’énergie est la base des sociétés occidentales prospères, raison pour laquelle l’approvisionnement en énergie peut également être utilisé comme arme stratégique. Sur le plan opérationnel, ce thème n’a toutefois joué qu’un rôle mineur au sein de l’OTAN jusqu’à présent. Au plus tard avec l’invasion de la Russie en Ukraine et l’arrêt des livraisons de gaz russe à la Pologne, au Danemark ou à Shell, ainsi que les menaces algériennes en direction de l’Espagne, cela pourrait désormais changer.

    Business insider, 10/06/2022

    #Algérie #Maroc #OTAN #Russie #Ukraine #Gaz

  • L’Espagne et l’Algérie se préparent pour la coupure du gaz.

    L’Espagne et l’Algérie se préparent pour la coupure du gaz.

    Algérie, Espagne, Maroc, Union Européenne, Commission Européenne, Gaz,

    L’Espagne et l’Algérie se préparent à une guerre juridique avec, en toile de fond, la coupure de l’approvisionnement en gaz.

    Le gouvernement s’apprête à dénoncer l’Algérie devant la Commission européenne, ce qu’il a toujours refusé de faire pour mettre fin aux abus du Maroc à Melilla et aux Chafarinas. L’Algérie accuse l’Espagne de « piétiner » les accords préalables.

    La Moncloa et les Affaires étrangères ont cessé de mettre en avant la crise qui a éclaté fin mars avec l’Algérie, que le président Pedro Sánchez et son ministre José Manuel Albares ont minimisée ou pratiquement ignorée, comme cela s’est produit mercredi au Congrès des députés lorsqu’ils ont évoqué la politique étrangère de l’Espagne au Maghreb. Pour qu’ils lui accordent l’importance qu’elle mérite, il a fallu qu’Alger adopte contre l’Espagne des représailles qu’elle n’a même pas prises avec la France dans les moments les plus tendus de sa relation avec l’ancienne métropole : en l’occurrence, elle a suspendu le traité d’amitié de 2002, puis coupé tout commerce entre les deux pays, à l’exception des exportations de gaz. Diverses indications suggèrent que si le gouvernement espagnol ne rectifie pas son alignement sur le Maroc dans le conflit du Sahara occidental dans les prochaines semaines, les autorités algériennes finiront également par fermer le gazoduc Medgaz – le seul encore en service entre les deux pays – et cesseront de fournir du gaz à l’Espagne.

    L’Algérie paralyse le commerce avec l’Espagne

    M. Albares et sa ministre des finances, María Jesús Montero, ont continué d’insister jeudi sur le fait qu’il n’y avait « aucun risque » que l’approvisionnement en hydrocarbures algériens soit interrompu, mais la vice-présidente de la transition écologique, Teresa Ribera, n’en était plus aussi sûre. Dans une interview sur Onda Cero, elle a clairement indiqué qu’en cas de problème, le gouvernement aurait recours aux tribunaux et aux mécanismes d’arbitrage international. Si la relation énergétique avec l’Espagne est rompue, les autorités algériennes n’envisagent pas de rompre les contrats qui expirent dans une décennie car elles savent que c’est illégal, selon des sources familières du secteur. Dans le cadre des négociations en cours sur la révision des prix, ils choisiraient d’augmenter les prix à tel point que leurs partenaires espagnols, notamment Naturgy, ne trouveraient plus rentable de s’approvisionner en Algérie.

    « Vers le non-renouvellement du contrat d’approvisionnement en gaz de l’Algérie avec l’Espagne », titrait mercredi la Une du journal numérique « Algérie Patriotique », propriété de Lofti Nezzar, fils du général Khaled Nezzar, ancien chef d’état-major et ministre de la Défense, et l’un des officiers militaires les plus influents du pays. En Algérie, les services en uniforme continuent d’avoir beaucoup de poids. Le président Abdelmajid Tebboune n’a pas pris seul la décision de sanctionner l’Espagne mercredi. Il l’a fait après avoir convoqué le Conseil supérieur de sécurité, qui comprend sept militaires, à commencer par le chef d’état-major, et six civils. « Une renonciation au contrat gazier par l’Algérie et la fermeture conséquente du gazoduc Medgaz créerait un contexte très délicat pour les pays européens », prévient le quotidien Algérie Patriotique. Pour éviter cela, elle invite « le roi Philippe, le parlement et l’opposition à pousser ce socialiste imprudent [Pedro Sánchez] vers la sortie avant que le pays tout entier ne soit plongé dans l’obscurité ». Cette phrase est en tout cas révélatrice de l’animosité que Sánchez suscite auprès des autorités algériennes au point de s’immiscer dans la politique intérieure espagnole pour réclamer son éviction du pouvoir.

    L’Algérie sait qu’aujourd’hui, alors que plusieurs pays européens tentent de réduire leur dépendance au gaz russe, elle n’aurait aucun mal à trouver d’autres clients. En Espagne, on sait, bien que cela n’ait pas été reconnu jusqu’à présent, que la spirale de la confrontation au Maghreb pourrait avoir des conséquences encore plus graves que la fermeture, en octobre 2021, du gazoduc Maghreb-Europe. En conséquence, les importations de gaz algérien ont chuté tandis que les importations de gaz nord-américain ont explosé. Jeudi, l’usine de Freeport au Texas, d’où est importée près de la moitié du gaz américain que l’Espagne consomme depuis le début de l’année, a pris feu. C’est une mauvaise nouvelle, mais de courte durée. L’usine de gaz naturel liquéfié devrait être réparée d’ici la fin du mois. La réaction de l’Espagne face à l’assaut algérien, a déclaré Albares, sera « sereine, constructive, mais ferme ». Le ministre a appelé le haut représentant de l’UE, Josep Borrell, mercredi, pour lui demander son soutien, que l’UE s’est empressée de lui offrir. Un porte-parole de l’UE a déclaré que l’UE était « extrêmement préoccupée » et a exhorté Alger à revoir sa décision. Quelques heures plus tard, M. Albares a annulé son voyage à Los Angeles pour participer au sommet des Amériques. Il se rend à Bruxelles aujourd’hui, vendredi, pour rencontrer Valdis Dombrovskis, le commissaire européen chargé du commerce.

    L’Algérie rompt ses relations avec l’Espagne

    La diplomatie espagnole peut difficilement poursuivre l’Algérie en justice, car elle n’a pas une économie ouverte et n’est pas membre de l’Organisation mondiale du commerce, mais elle peut se plaindre auprès du conseil d’association UE-Algérie d’une double violation par Alger de l’accord qu’elle a signé avec Bruxelles en 2005. L’Algérie n’a pas le droit, selon l’article 17 de l’accord, d’imposer des restrictions quantitatives sur les importations de produits en provenance de tout État membre de l’UE. Un autre article, l’article 37, stipule également que l’Algérie est obligée d’autoriser les paiements en monnaies convertibles pour les transactions courantes, ce qu’elle a interdit dès jeudi, mais uniquement vis-à-vis de l’Espagne.

    Si, comme cela semble probable, la diplomatie espagnole dénonce l’Algérie, elle fera preuve d’un certain double standard. Depuis 2018, le gouvernement espagnol a eu de nombreuses occasions de porter le Maroc devant les instances communautaires ou les cours de justice. Elle aurait pu le faire pour la fermeture du bureau de douane de Melilla, pour le refus des douanes marocaines d’accepter le formulaire EUR 1 pour les exportations de cette ville, pour la discrimination en 2021 des ports espagnols en faveur des ports français (Marseille et Sète) et d’un port italien (Gênes), pour l’installation d’une ferme piscicole dans les eaux espagnoles de l’archipel des Chafarinas, pour l’approbation par la loi d’une zone économique exclusive qui chevauche celle demandée par l’Espagne pour les Canaries, etc. Elle ne l’a jamais fait pour ne pas entraver la réconciliation tant attendue avec Rabat. Si le 10 juin 2021, il y a un an aujourd’hui, la session plénière du Parlement européen a approuvé une résolution reprochant au Maroc son invasion migratoire de Ceuta, vers laquelle il a envoyé des milliers de mineurs, c’est parce qu’un député européen de Ciudadanos, Jordi Cañas, a pris l’initiative de la proposer. Les députés du PSOE n’ont pas joué un rôle actif, mais ils ne se sont pas non plus opposés et ont finalement voté pour.

    Comme elle sera éventuellement invitée par la Commission européenne à fournir des explications, la diplomatie algérienne a déjà commencé à préparer sa réponse. Elle tentera de prouver que c’est Sánchez qui a violé l’accord d’association et le traité d’amitié bilatéral, et que les mesures algériennes à l’encontre de l’Espagne ont un fondement juridique. « L’accord d’association n’est pas simplement commercial », explique un diplomate algérien accrédité à Bruxelles. « Elle prévoit expressément le renforcement du dialogue politique et souligne l’importance capitale du respect du droit international » conformément à la Charte des Nations unies, ajoute-t-il. « Le gouvernement Sánchez n’a pas respecté ces points », poursuit le document.

    « A aucun moment, Alger n’a été informé de l’intention ou de la décision de changer radicalement la position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental, contrairement à ce qui a été affirmé initialement par le ministre Albares, qui s’est ensuite rétracté de ses premières déclarations », rappelle le diplomate. « Il n’y a donc pas eu de dialogue politique avec l’Algérie, pays partenaire de l’UE et également touché par tout ce qui concerne le Sahara », regrette-t-il. « Deuxièmement, en ce qui concerne le respect du droit international, le gouvernement Sánchez l’a foulé aux pieds en ignorant l’arrêt de la Cour internationale de justice [octobre 1975] et les deux arrêts du Tribunal de l’Union européenne [septembre 2021], qui indiquent très clairement que le Sahara n’est pas le Maroc et ne peut être inclus dans les accords que l’UE signe avec Rabat. » « Nous ne pouvons donc pas non plus reconnaître, comme l’a pratiquement fait le président espagnol en mars, la souveraineté marocaine » sur cette ancienne colonie espagnole, aussi grande que le Royaume-Uni.

    « Sánchez a vidé les engagements pris par la partie espagnole lorsqu’il a ratifié l’accord d’association et, peu avant, le traité d’amitié. « La suspension du traité par l’Algérie et les mesures d’accompagnement ne sont que la conséquence logique de ces graves manquements », conclut le diplomate. L’Espagne et l’Algérie affûtent leurs armes pour mener une bataille juridique qui prolongera une crise qui pourrait encore s’aggraver si la première puissance économique du Maghreb interrompt ses approvisionnements en gaz.

    Ignacio Cembrero, 10/06/2022

    #Algérie #Espagne #Gaz #Maroc #SaharaOccidental

  • Crise algéro-espagnole: Alger répond à Bruxelles

    Crise algéro-espagnole: Alger répond à Bruxelles

    Algérie, Espagne, Union Européenne, Accord d’Association Algérie-Union Européenne, Commission européenne, Sahara Occidental,

    La réponse de la représentation algérienne auprès de l’Union européenne n’a pas tardé. L’Algérie n’a jamais violé ses engagements.

    Dans son communiqué, la représentation algérienne soutient que la suspension du traité d’amitié et de bon voisinage avec l’Espagne ne touche ni de manière directe ni indirecte “les engagements de l’Algérie” envers l’UE.

    « La mission de l’Algérie auprès de l’Union Européenne déplore la précipitation avec laquelle la Commission Européenne a réagi sans consultation préalable, ni vérification aucune, auprès du gouvernement algérien, à la suspension par l’Algérie d’un Traité politique bilatéral avec un partenaire européen, en l’occurrence l’Espagne, sans s’assurer que cette mesure n’affecte ni directement, ni indirectement ses engagements contenus dans l’Accord d’Association Algérie-Union Européenne », souligne la Mission dans un communiqué, rendu public ce vendredi 10 juin.

    Démentant l’arrêt des domiciliations bancaires, la mission algérienne soutient que “la prétendue mesure d’arrêt par le gouvernement des transactions courantes avec un partenaire européen, elle n’existe en fait que dans l’esprit de ceux qui la revendiquent et de ceux qui se sont empressés de la stigmatiser”.

    La Mission algérienne auprès de l’UE est revenue aussi sur les questionnements à propos de la poursuite de livraison du gaz naturel à l’Espagne après la suspension du Traité d’amitié de 2002.

    “En ce qui concerne les livraisons de gaz à l’Espagne, l’Algérie a déjà fait savoir par la voix la plus autorisée, celle de Monsieur le Président de la République, qu’elle continuera à honorer tous ses engagements pris dans ce contexte, à charge pour les entreprises commerciales concernées d’assumer l’ensemble de leurs engagements contractuels”, note encore dans le communiqué de la représentation algérienne à Bruxelles.

    Bruxelles exprime sa “grande inquiétude” face à la suspension du traité Espagne-Algérie

    La Commission européenne a affirmé ce vendredi 10 juin que la décision prise par l’Algérie de suspendre le traité d’amitié et de bon voisinage signé avec l’Espagne est « très préoccupante » et semble « violer » l’accord d’association entre l’Union Européenne et l’Algérie.

    “Nous évaluons les implications des décisions de l’Algérie, y compris l’instruction donnée aux institutions financières de suspendre les transactions entre les deux pays, qui, à première vue, semblent violer l’accord d’association entre l’UE et l’Algérie, en particulier dans le domaine du commerce et de l’investissement”, ont déclaré le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, et le vice-président de la Commission responsable de la politique commerciale de l’UE, Valdis Dombrovskis, dans un communiqué commun.

    “L’Algérie est un partenaire important de l’UE en Méditerranée et un acteur clé pour la stabilité régionale. Nous espérons qu’au nom de notre partenariat solide et à long terme, une solution rapide sera trouvée pour rétablir pleinement les relations commerciales et d’investissement”; ont ajouté les deux responsables européens.

    Bruxelles a affirmé, de ce fait, “tendre la main aux autorités algériennes pour clarifier rapidement la situation”, assurant “continuer de privilégier le dialogue pour résoudre les controverses”.

    Pour rappel, l’Algérie a décidé le 8 juin de suspendre le traité d’amitié avec l’Espagne. Une décision suivie par une instruction de l’ABEF émise dans la soirée du même jour pour suspendre les domiciliations bancaires de toutes les transactions commerciales de et vers l’Espagne.

    L’Algérie a expliqué ses décisions par l’engagement « des autorités espagnoles dans une campagne tendant à justifier la position qu’elles ont adoptée sur le Sahara Occidental en violation de leurs obligations juridique, morale et politique de puissance administrante du territoire qui pèsent sur le Royaume d’Espagne jusqu’à ce que la décolonisation du Sahara Occidental soit déclarée accomplie par les Nations Unies ».

    Reporters, 10 juin 2022

    #Algérie #Espagne

  • Espagne-gaz: L’Algérie envisage de réviser les prix

    Espagne-gaz: L’Algérie envisage de réviser les prix

    Espagne, Algérie, prix du gaz, Union Européenne,

    La suspension du Traité d’Amitié, de Bon Voisinage et de Coopération décidée par Alger mercredi 8 juin, pour répondre à la haute trahison de Pedro Sanchez exprimée dans son alignement à la position coloniale de Rabat le 18 mars dernier, a un prix et ce prix sera la révision du prix du contrat à long terme signe en octobre 2010.

    Un contrat, il faut bien le préciser , lèse les intérêts de l’Algérie à la limite du bradage, avec un prix qui serait selon certaines indiscrétions fixé à 4 dollars le Mètre cube, causant un préjudice d’environ 10 milliards de dollars annuellement.

    L’attitude de trahison du gouvernement socialiste espagnol incite aujourd’hui les responsables de la Sonatrach à revoir le prix du gaz acheminé vers l’Espagne via le Medgaz, en brandissant une clause du contrat à long terme, d’octobre 2020, ce qui laisse à entendre que les prochains jours seront cruciaux sur ce dossier, sachant que le GNL américain est cédé aujourd’hui aux espagnols aux alentours de 28 dollars, avant sa regazéification nécessitant encore 7 à 8 dollars.

    Pour être plus précis le gaz naturel américain frôle aujourd’hui les 10 dollars et risque de flamber dans les prochains jours avec la mise à l’arrêt d’au moins de trois semaines du terminal gazier Freeport LNG, ajoutant le prix d’au moins de 7 dollars de sa liquéfaction, puis son transport, la marge bénéficiaire de l’entreprise et enfin sa regazéification et on aura un prix vacillant entre 35 à 40 dollars.

    Chute de la Bourse de Madrid

    Considérée comme le poumon de l’économie, la Bourse illustre bien la situation réelle de toute économie. Pour l’Espagne, la Bourse de Madrid et son indice Ibex 35 a réagi vite à la décision d’Alger de suspendre le Traité d’Amitié, de Bon Voisinage et de Coopération ce mercredi avant sa clôture.

    L’indice Ibex 35 avait chuté 1,49% ce Jeudi 9 Juin et a continué sa dégringolade ce vendredi atteignant la case rouge avec -2,52% .

    Pour ce qui est des compagnies énergétiques ibériques, cotées en bourse , elles ont enregistré une baisse importante de -3,78% pour Repsol et -3,82% pour Naturgy. lire: https://algerie54.dz/2022/06/10/algerie-espagne-sanctions/

    Alger répond à Bruxelles

    Dans un communiqué rendu public, ce vendredi, la mission de l’Algérie auprès de l’Union Européenne a déploré« la précipitation avec laquelle la Commission Européenne a réagi sans consultation préalable, ni vérification aucune, auprès du gouvernement algérien, à la suspension par l’Algérie d’un Traité politique bilatéral avec un partenaire européen, en l’occurrence l’Espagne ».

    La commission de l’Algérie auprès de l’UE a précisé que la mesure prise «n’affecte ni directement, ni indirectement ses engagements contenus dans l’Accord d’Association Algérie-Union Européenne. » S’agissant de la prétendue mesure d’arrêt par le Gouvernement des transactions courantes avec un partenaire européen, elle précise qu’il « n’existe en fait que dans l’esprit de ceux qui la revendiquent et de ceux qui se sont empressés de la stigmatiser. »

    Algérie54, 10 juin 2022

    #Algérie #Espagne #Gaz #UnionEuropéenne #UE

  • L’Algérie remet l’Espagne à sa place, selon Me Ksentini

    L’Algérie remet l’Espagne à sa place, selon Me Ksentini

    Algérie, Espagne, Me Farouk Ksentini, Sahara Occidental, Maroc,

    Algérie-Espagne, Me Farouk Ksentini, avocat, à El Moudjahid : «Une réaction extrêmement positive»

    Me Farouk Ksentini, avocat et président de l’ex-Commission nationale de protection et de promotion des droits de l’homme (CNPPDH) a applaudi la décision de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié avec l’Espagne.

    «C’est une très bonne décision à laquelle j’applaudis des deux mains. La réaction de l’Etat algérien à ce sujet est une réaction extrêmement positive qui remet les choses à leur place et qui remet surtout l’Espagne à sa place», a souligné Me Ksentini, dans une déclaration à El Moudjahid.

    Il dira, à ce propos, qu’il était convenu qu’on leur vende du gaz à eux et ils ont décidé de le revendre et de le rétrocéder au Maroc tout en reconnaissant la marocanité du Sahara occidental, ce que l’Algérie n’accepte pas parce que ça ne correspond à aucune réalité historique et géographique.

    Selon l’avocat, les Espagnols se sont comportés de manière arrogante et irresponsable et il fallait leur rendre la monnaie de leur pièce.

    «Le président de la République a fait le bon choix en prenant cette décision importante qui aura de lourdes répercussions sur l’Espagne», a-t-il dit, précisant que l’Espagne entretenait d’importantes relations économiques et commerciales avec l’Algérie.

    Selon lui, l’Espagne va perdre beaucoup sur le plan financier dès lors que le marché algérien lui sera quasiment fermé. Selon Me Ksentini, il est devenu nécessaire de rompre et de mettre fin au Traité d’amitié qui nous lie au gouvernement espagnol.

    L’avocat a indiqué que cette décision confirme une fois de plus la position de l’Algérie vis-à-vis de la cause sahraouie, de la cause palestinienne et de toutes les causes justes dans le monde.

    Et d’ajouter que la position de l’Algérie sur la question du Sahara occidental est fondée sur des principes de droits non négociables et indiscutables, c’est le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

    «Cette décision démontre toute la vigueur reprise par notre pays sur le plan international et la façon de traiter les affaires avec les pays amis et avec lesquels nous avons des relations. La diplomatie algérienne vient de retrouver sa place», a conclu Me Ksentini.

    Kamelia Hadjib

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    Une décision logique et rationnelle

    La démarche d’Alger était prévisible compte tenu du virage à 180 degrés opéré par les autorités espagnoles qui, comme l’indique le communiqué officiel des autorités algériennes, «se sont engagées dans une campagne tendant à justifier la position qu’elles ont adoptée sur le Sahara occidental en violation de leurs obligations juridique, morale et politique de puissance administrante du territoire qui pèsent sur le Royaume d’Espagne jusqu’à ce que la décolonisation du Sahara occidental soit déclarée accomplie par les Nations unies». Le communiqué va droit au but et souligne «que ces mêmes autorités qui assument la responsabilité d’un revirement injustifiable de leur position depuis les annonces du 18 mars 2022 par lesquelles le gouvernement espagnol actuel a apporté son plein soutien à la formule illégale et illégitime de l’autonomie interne préconisée par la puissance occupante marocaine, s’emploient à promouvoir un fait accompli colonial en usant d’arguments fallacieux».

    Il y a quelques semaines, l’Algérie avait décidé le rappel avec effet immédiat de son ambassadeur à Madrid après le brusque revirement du chef du gouvernement Hugo Sanchez dans le dossier du Sahara occidental. C’était là des signes avant-coureurs de la dégradation des relations avec un partenaire que l’on croyait fiable. La sortie de M. Sanchez va à contresens des revendications du peuple sahraoui à l’autodétermination que l’Union africaine et l’ONU ont inscrite clairement comme principes juridiques dans leurs chartes respectives.

    Le Parlement espagnol a refusé de s’aligner sur la position jugée illégale du Premier ministre Sanchez, réaffirmant le droit inaliénable des Sahraouis à décider d’eux-mêmes, sur la base des résolutions pertinentes des Nations unies.

    La suspension du Traité d’amitié, conjuguée à l’intensification de la coopération avec d’autres partenaires historiquement beaucoup plus fiables et plus engagés dans leur amitié, à l’image de l’Italie, l’autre grand pays d’Europe, devrait faire méditer Madrid qui récolte ainsi le fruit de sa trahison. En clair, la décision d’Alger est logique mais surtout rationnelle.

    B. A.

    El Moudjahid, 10 juin 2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental

  • « L’UE n’a rien à voir avec l’accord d’amitié algéro-espagnol »

    Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, Maroc, Sahara Occidental, Union Européenne,

    Les déclarations des porte-parole officiels du Service pour l’action extérieure de l’Union européenne, concernant la décision de l’Algérie de suspendre le traité d’amitié avec l’Espagne, étaient « inappropriées et injustifiées », a déclaré une source diplomatique algérienne.

    La même source a expliqué au site Echoroukonline que « la suspension du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération concerne les relations bilatérales algéro-espagnoles, et c’est un accord espagnol qui n’engage en rien l’Union européenne ».

    « Ce traité prévoit expressément la promotion du dialogue politique, et souligne l’importance fondamentale du respect du droit international, mais sur ces deux points principaux, le gouvernement Pedro Sanchez a manqué à ses obligations », a ajouté la source.

    « Premièrement, à aucun moment le gouvernement algérien n’a été informé de l’intention ou de la décision d’un changement fondamental de la position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental. Deuxièmement, concernant le respect du droit international, le gouvernement Sanchez a piétiné le droit international et européen en ignorant l’avis de la Cour internationale de justice et les décisions de la Cour de justice de l’UE sur l’affaire.

    « Sur ces deux points principaux, ils ont vidé de sens les obligations contractées par la partie espagnole en vertu de ce traité. Dès lors, sa suspension n’est que la conséquence logique de ces graves contradictions qui font de ce gouvernement un partenaire peu fiable ».

    Le 9 juin 2022, l’Union européenne a exhorté l’Algérie à revenir sur sa décision de suspendre la coopération avec l’Espagne, qualifiant cette décision d’inquiétante. « Nous appelons l’Algérie à revenir sur cette décision », a déclaré le porte-parole de la Commission européenne, Eric Mamer.

    Mamer a ajouté jeudi, lors de la conférence de presse quotidienne de la Commission européenne, que Bruxelles est « toujours prête et disposée à aider à faciliter cette étape ».

    « La décision de l’Algérie est très préoccupante », a déclaré Nabila Massrali, porte-parole de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité dirigée par le haut représentant/vice-président Josep Borrell.

    « Nous appelons l’Algérie à reconsidérer sa décision et à reprendre le dialogue avec l’Espagne pour surmonter les divergences actuelles. Nous évaluons l’impact de cette décision sur l’intermédiaire entre l’Algérie et l’Union européenne », a-t-elle ajouté.

    « Nous demanderons à la partie algérienne d’avoir un autre avis sur cette décision », a-t-elle déclaré, exhortant l’Algérie et Madrid à travailler par la voie diplomatique pour résoudre le différend.

    Le porte-parole de la Commission européenne n’a pas précisé l’impact pratique de la décision et a noté que le Comité exécutif de l’UE se réunissait pour analyser l’impact de l’abrogation du traité dans divers domaines, tels que le commerce.

    Echoroukonline, 10 juin 2022

    #Espagne #Algérie #Union_européenne

  • Conflit avec l’Espagne: l’Algérie fait marche arrière

    Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, Sahara Occidental, Maroc, Union Européenne,

    L’Algérie dément avoir suspendu le traité d’amitié avec l’Espagne
    L’Algérie semble avoir reculé dans son différend avec l’Espagne, la mission de l’Union européenne du pays ayant publié une déclaration affirmant que le pays n’avait jamais suspendu le traité d’amitié qu’il a conclu avec l’Espagne.

    Par Ciarán Giles Associated Press
    10 juin 2022, 21:36

    MADRID – L’ Algérie semble avoir reculé vendredi dans son différend avec l’Espagne après que sa mission auprès de l’Union européenne a publié un communiqué affirmant que le pays d’Afrique du Nord-Ouest n’avait jamais suspendu le traité d’amitié qu’il a conclu avec l’Espagne.

    Dans un étrange développement, l’Algérie a déclaré : « En ce qui concerne la prétendue mesure prise par le gouvernement pour arrêter les transactions en cours avec un partenaire européen, elle n’existe en fait que dans l’esprit de ceux qui la revendiquent et de ceux qui se sont empressés de la stigmatiser ».

    Il n’y a pas eu de commentaire immédiat de la part du gouvernement espagnol.

    La déclaration est intervenue quelques heures après que de hauts responsables de l’Union européenne ont déclaré que le bloc traitait la crise entre l’Algérie et l’Espagne avec la « plus grande préoccupation » et averti qu’il était prêt à prendre des mesures pour défendre les intérêts de ses membres.

    La mission algérienne a déclaré qu’elle « déplore la précipitation avec laquelle la Commission européenne a réagi sans consultation ni vérification préalable avec le gouvernement algérien à la suspension par l’Algérie d’un traité politique bilatéral avec un partenaire européen, en l’occurrence l’Espagne ».

    Le bureau du président algérien a annoncé mercredi que la nation nord-africaine suspendait « immédiatement » un traité d’amitié vieux de deux décennies avec l’Espagne, indiquant un gel du commerce et de la coopération entre les deux pays.

    La suspension a été considérée comme la dernière mesure prise par l’Algérie pour faire pression sur Madrid après avoir changé sa politique de longue date concernant le territoire contesté du Sahara occidental. L’Algérie a rappelé son ambassadeur en Espagne en mars après que Madrid se soit prononcé en faveur des tentatives du Maroc de maintenir le Sahara occidental sous son contrôle. L’Algérie soutient le mouvement d’indépendance du territoire.

    Plus tôt vendredi, le vice-président exécutif de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, et le chef des affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell, ont publié une déclaration indiquant que la décision de suspension semblait « violer l’accord d’association UE-Algérie, en particulier dans le domaine du commerce et de l’investissement ».

    « Cela conduirait à un traitement discriminatoire d’un État membre de l’UE et nuirait à l’exercice des droits de l’Union en vertu de l’accord », a déclaré l’UE.

    Tout en appelant au dialogue pour résoudre le différend, les responsables de l’UE ont déclaré que « l’UE est prête à s’opposer à tout type de mesures coercitives appliquées contre » un pays de l’UE.

    Cette déclaration est intervenue après que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Albares, se soit rendu à Bruxelles pour discuter de la crise.

    Albares a déclaré que « la mesure unilatérale » prise par l’Algérie violait l’accord avec l’UE mais a insisté sur le fait que « ce que nous voulons, c’est le dialogue et nous n’allons donner aucune excuse pour une quelconque escalade ».

    L’UE avait exhorté jeudi l’Algérie à revenir sur sa décision.

    La principale inquiétude de l’Espagne était que la suspension pourrait affecter d’importants approvisionnements en gaz en provenance d’Algérie, mais le gouvernement a déclaré que jusqu’à présent, cela ne s’était pas produit. L’Algérie fournit 23 % des besoins en gaz de l’Espagne.

    L’Espagne et le reste du bloc des 27 nations s’efforcent maintenant de trouver des alternatives aux importations d’énergie russes pour protester contre la guerre de la Russie en Ukraine.

    L’Espagne était la puissance coloniale du Sahara occidental jusqu’à son annexion par le Maroc en 1975. Depuis lors, les voisins algériens et marocains sont en désaccord sur le sort de la région.

    abcNews, 10 juin 2022

    #Algérie #Espagne #UnionEuropéenne #UE #SaharaOccidental #Maroc

  • Comité de l’ONU contre la torture: 4 plaintes contre le Maroc

    Comité de l’ONU contre la torture: 4 plaintes contre le Maroc

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    Comité de l’ONU contre la torture, Maroc, prisonniers politiques sahraouis, ACA-FranceT, ISHR, Mohamed Lamine Haddi, Hassan Dah, Abdelmoula El-Hafidi, Mohamed Bani,

    Le Maroc est responsable d’une série d’actes s’apparentant à de la torture contre quatre défenseurs pacifiques du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, allèguent les pétitionnaires.

    ISHR avec l’ACAT-France, la Ligue pour la protection des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines (LPPS) et un groupe d’avocats ont déposé quatre plaintes devant le CAT au nom de quatre défenseurs sahraouis des droits de l’homme qui ont subi de graves actes de torture à entre les mains des autorités marocaines.

    Les quatre victimes, Mohamed Lamine Haddi, Hassan Dah, Abdelmoula El-Hafidi et Mohamed Bani sont détenus depuis six à douze ans sur la base d’aveux obtenus sous la torture, en violation du droit international et en l’absence de procès équitable.

    Le Maroc, champion international des droits de l’homme autoproclamé et principal partisan de l’Initiative de la Convention contre la torture , pratique régulièrement la torture au niveau national, en particulier contre les militants sahraouis des droits de l’homme. Comme beaucoup dans les prisons marocaines, les quatre victimes ont été contraintes de signer des aveux sous la torture.

    Aujourd’hui, alors qu’ils sont toujours en détention illégale sur la base d’aveux obtenus sous la torture, les plaignants continuent d’être régulièrement soumis à des actes de torture et à des traitements inhumains et dégradants. Certains d’entre eux comme Mohamed Lamine Haddi sont à l’isolement depuis des années. Bien qu’ils fassent l’objet d’une surveillance continue et de menaces, les proches des victimes se mobilisent pour leurs proches : « Nous subissons constamment la répression et l’intimidation. Nous y sommes habitués ».

    Avec le soutien du LPPS, l’ISHR et ses collègues représentants ont pu communiquer avec les familles des défenseurs sahraouis emprisonnés – notamment lors de la visite d’une délégation internationale à Rabat en mai 2022. Malgré la surveillance, la censure et les menaces des autorités marocaines, comme en témoignent les Scandale Pegasus , les proches des détenus sont pleins d’espoir : « Nous ne pouvons pas laisser nos fils abandonnés dans les prisons marocaines. »

    En 2016, le Maroc a été reconnu coupable par le CAT des tortures infligées à une autre défenseuse des droits humains sahraouie, Naâma Asfari , l’une des porte-parole du camp de protestation pacifique de Gdeim Izik en 2010. En novembre 2021, le Maroc a de nouveau été reconnu coupable des tortures infligées à trois autres détenus sahraouis ( MB c. Maroc , Sidi Abdallah Abbahah c. Maroc , Omar N’Dour c. Maroc ).

    A ce jour, le Maroc n’a pas promulgué les décisions du CAT, et les conditions de détention restent inchangées pour ces prisonniers. Le LPPS, l’ISHR et l’ACAT-France appellent le Maroc à se conformer aux décisions du Comité contre la torture, à libérer tous les prisonniers condamnés sur la base d’aveux obtenus sous la torture et à garantir leur droit à réparation.

    International Service for Human Rights, 10/06/2022

    #Maroc #SaharaOccidental #ACATFrance #ISHR #Comité_contre_la_torture

  • Espagne-Algérie: La crainte d’une flambée du prix du gaz

    Espagne-Algérie: La crainte d’une flambée du prix du gaz

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    Explicatif : Que signifie une querelle diplomatique pour l’approvisionnement de l’Espagne en énergie algérienne ?

    L’Algérie a suspendu cette semaine un traité d’amitié de 20 ans avec l’Espagne et a pris des mesures pour limiter le commerce avec son voisin du nord, soulevant plus de questions sur l’impact potentiel sur le commerce du gaz établi de longue date entre les deux pays.

    Le conflit concernant la position de Madrid sur le territoire contesté du Sahara occidental intervient alors que l’approvisionnement en gaz de l’Afrique du Nord vers l’Europe est devenu de plus en plus important cette année à la lumière de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Bien que le gaz continue à circuler normalement, toute perturbation ébranlerait davantage les marchés énergétiques tendus où les prix de gros ont grimpé en flèche. L’Algérie a déjà prévenu l’Espagne en avril qu’elle pourrait mettre fin à ses approvisionnements si Madrid vendait du gaz algérien à d’autres pays.

    Voici les détails des relations énergétiques entre les deux pays :

    Qu’a fait l’Algérie ?

    L’association nationale des banques algériennes a ordonné l’arrêt des paiements à destination et en provenance de l’Espagne, ce qui, selon des sources algériennes, affecte tous les échanges commerciaux, à l’exception des fournitures de gaz.

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déjà déclaré qu’il ne romprait pas les contrats d’approvisionnement en gaz à cause de ce différend.

    Quelle est l’importance du gaz algérien pour l’Espagne ?

    L’Espagne importe la « quasi-totalité » de ses besoins en gaz, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

    L’Algérie a fourni un quart des importations de gaz de l’Espagne entre janvier et avril, bien que ce chiffre soit en baisse par rapport à près de la moitié un an plus tôt, après qu’Alger a cessé d’utiliser un gazoduc traversant le Maroc en octobre dernier.

    Le gaz est acheminé par le gazoduc sous-marin Medgaz, dont la société publique algérienne Sonatrach détient 51 % et le groupe gazier espagnol Naturgy 49 %. Il arrive également par bateau sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL).

    Les États-Unis ont été le premier fournisseur de gaz de l’Espagne au cours des quatre premiers mois de l’année, devant l’Algérie et le Nigeria.

    Les centrales à cycle combiné alimentées au gaz et la cogénération ont produit environ 27 % de l’électricité produite en Espagne entre janvier et avril, selon les données de l’opérateur du réseau Redeia.

    Quelles entreprises espagnoles entretiennent des relations avec Sonatrach ?

    Naturgy a des contrats d’approvisionnement à long terme avec Sonatrach. Lorsque ceux-ci ont été renouvelés en 2018, ils couvraient 30 % de la consommation de l’Espagne. La paire a convenu de modifier les contrats en 2020 après que la pandémie de COVID-19 a détruit la demande mondiale, mais n’a pas divulgué les nouvelles conditions.

    Un autre producteur espagnol, Repsol, a des participations dans quatre projets pétroliers et gaziers en Algérie. Il exploite les champs gaziers de Reggane Nord, qui ont une capacité totale de 8 millions de mètres cubes par jour, aux côtés de Sonatrach et de Wintershall DEA.

    Cepsa, un raffineur espagnol contrôlé par le fonds souverain d’Abu Dhabi, a des projets dans trois champs pétroliers et un champ gazier algériens.

    Que dit le gouvernement espagnol ?

    La ministre espagnole de l’énergie, Teresa Ribera, s’est vu demander par un journaliste de la radio Onda Cero si elle était convaincue que Sonatrach continuerait à honorer ses contrats.

    Elle a répondu : « Les relations commerciales qui existent entre Sonatrach, qui vend du gaz, et les entreprises espagnoles qui achètent du gaz sont des relations contractuelles, commerciales, et j’ai confiance que cela restera comme cela. »

    « Si ce n’est pas le cas, ce serait un problème différent, plus complexe, à résoudre non pas par la diplomatie mais probablement par l’arbitrage ou les tribunaux. Pour l’instant, j’ai la plus grande confiance », a-t-elle ajouté.

    Mme Ribera a fait référence à « un processus compliqué de révision des prix entre le distributeur algérien et les acheteurs espagnols », ajoutant que « rien ne nous fait penser que cela pourrait s’effondrer unilatéralement en raison d’une décision du gouvernement algérien. »

    Sonatrach n’a pas répondu aux demandes de commentaires de Reuters.

    Que disent les entreprises ?

    Naturgy affirme qu’elle « travaille normalement avec son partenaire algérien historique, Sonatrach ».

    Le directeur général Francisco Reynes a déclaré la semaine dernière au journal La Vanguardia qu’il avait conclu un contrat d’approvisionnement en gaz avec Sonatrach jusqu’en 2032, avec des dispositions prévoyant une révision des prix tous les trois ans.

    Les discussions sur la dernière révision sont en cours depuis novembre et M. Reynes a déclaré que le haut dirigeant de Sonatrach avait déjà dit que les prix allaient augmenter.

    « Cela n’a rien à voir avec l’invasion de l’Ukraine, ni avec le Maroc », a-t-il déclaré au journal.

    « Parvenir à un accord dans le scénario de prix actuel n’est pas facile, car les références changent tous les jours. Personne ne doute que le gaz est plus cher aujourd’hui qu’il y a trois ans. »

    Repsol et Cepsa ont refusé de commenter les restrictions commerciales.

    Alarabiya News, 10/06/2022

    #Espagne #Algérie #Gaz #Maroc #SaharaOccidental #UE