Catégorie : Algérie

  • Algérie. « Il faut poursuivre la lutte contre la corruption »

    Algérie. « Il faut poursuivre la lutte contre la corruption »

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    En dépit des avancées enregistrées sur le dossier de la lutte contre la corruption, beaucoup reste à faire et des gens de l’ancien régime sont toujours là. Ils font de la résistance au changement espéré et affiché par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    Dans ce cadre, le juriste et le politicien Hocine Khaldoune a appelé hier à la relance de ce dossier, tout en traquant les résidus de la bande «Esaba». S’exprimant hier à Alger lors de son passage au Forum de notre confrère «El Wassat», l’ancien député du FLN a affiché son opposition catégorique pour l’ouverture d’une nouvelle page avec les gens ayant «ruinés» le pays, notamment dans le domaine économique. Des milliards de DA de deniers publics ont été gaspillés par des hommes proches de l’ancien régime.

    « Il faut poursuivre la lutte contre la corruption en d’ester en justice tous les gens impliqués de près ou de loin dans ces affaires. Le peuple algérien à le droit de savoir ou se trouve l’argent spoliée durant ces années», souligne-t-il, tout en faisant savoir que des personnes continuent toujours de profiter de leurs postes de responsabilité pour faire aboutir leurs intérêts personnels.

    Et d’ajouter : « Il faut enquêter avec tous les organisations patronales et chefs d’entreprises ayant bénéficié de crédits bancaires sans être remboursés.

    Pour l’invité du forum d’El Wassat, « il faut d’abord assainir la scène politique pour parvenir enfin à la mise en place d’une économie solide. Moi, je plaide pour la révision de la loi sur l’investissement et la libération des initiatives, dont l’Etat aura le rôle de régulateur. En clair, seul l’investissement rentable économiquement est maintenu».

    Concernant les appels pour une amnistie économique, Khaldoune signe est persiste : « Le peuple algérien ne pardonnera pas aux gens ayant spolié l’argent public n’acceptera cette idée. Je réitère mon appel pour l’accélération des opérations de lutte contre la corruption et présenter tous les personnes impliqués devant la justice».

    Evoquant l’initiative du «rassemblement» du président de la République, dont le contenu n’est pas encore dévoilé, Hocine Khaldoune a indique que cette initiative sera une occasion pour l’ouverture d’un véritable débat et dialogue entre le pouvoir et la classe politique avec tout ses composantes. Ce dialogue devrait être juste après le 12 décembre 2019, estime-t-il. Mais, dira-t-il « rien n’est trop tard pour faire mieux».

    L’intervenant a plaidé pour la prise d’une série de mesures courageuses (libération des détenus politiques, amélioration du pouvoir d’achat des ménages) visant à la préparation du terrain pour la réussite de cette initiative et l’unification des rangs à l’interne. «Nous avons une sérieuses crise politiques et plusieurs dossiers doivent être discuté entre la classe politique avec toute responsabilité», souligne-t-il, en appelant à la révision de la loi sur les partis. Une disposition nécessaire pour assainir la scène politique et de barrer la route aux opportunistes.

    Par Zahir Radji

    Le Chiffre d’affaires, 03 juin 2022

    #Algérie #Corruption #ForumEl Wassat

  • Le pétrole brut algérien franchit la barre des 123 dollars

    Le pétrole brut algérien franchit la barre des 123 dollars

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    Les prix du pétrole algérien ont connu une nouvelle hausse, portant le prix du baril de Sahara Bland, mardi, à 123 dollars, et il figure parmi les matières premières les plus chères au monde.

    Et le brut algérien a réalisé dans les échanges de mardi, une hausse de 1,63%, pour atteindre son cours de 123,51 dollars le baril, soit son plus haut niveau depuis mars dernier.

    Selon le site « Oilprice », Sahara Bland se classe au deuxième rang des bruts les plus chers de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole « OPEP » après le brut nigérian.

    L’Evénement, 02 juin 2022

    #Algérie #SaharaBlend #Pétrole #Prix

  • La magie du pain

    La magie du pain

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    Le pain : un mot d’une force inestimable ! Puissant par son symbolisme ouvert et sans bords. Sublime par ses odeurs édéniques ! Supérieur par les mains qui pétrissent sa farine magique !

    Magistral par les mains, celles qui le cuisent ! Majestueux par les voix douces qui le chantent ! Le pain. Al khoubz. Aghroum. Ma mère, Hadja Rabha Allah yarhamha, vénérait dans toute sa vie deux choses : un morceau de pain abandonné parterre ou un bout de papier écrit en arabe jeté sur la voie publique puis souillé par les marcheurs. Deux éléments : l’écrit et le pain, siècle après siècle, n’ont jamais cessé de donner un sens à notre vie et à nos rêves. Hadja Rabha Allah yarhamha ramassait le bout du pain ou le bout de l’écrit, posait, sur l’un comme sur l’autre, un baiser divin, puis le plaçait dans les fentes du mur. Et pourtant, ma mère qui aimait la mosquée d’Al Aqsa, n’a jamais connu le mur des Lamentations ! Chez nous, l’heure de la cuisson du pain est une période majeure.

    Une frontière. Elle ressemble à cet instant où l’enfant atteint l’âge de l’école ou l’heure de la circoncision. La lettre ou le sang. La purification ! Ma mère, comme mes tantes maternelles et paternelles, comme les voisines constamment en querelle pour un rien et sur rien, reconnaissaient leur pain à travers son odeur ! Chaque pain avait son parfum ! Le pain est fidèle à son parfum et à son maître, sa maîtresse, son élu, son élue. Comme il n’est pas aisé de cacher un feu, il n’est pas facile de cacher le parfum de l’amour ou celui du pain. Chacune a son pain et chaque pain a son odeur. Les mains qui faisaient le pain avaient leur secret. Pour parler du pain, les femmes s’exprimaient en code, en morse !

    Les femmes de mon village élevaient le blé comme elles élevaient leurs enfants. À l’heure de sa douche, on lavait le sac du blé. Répandu sur un h’cira en alfa, un grain à côté de l’autre, on le fait sécher au bon soleil d’Allah sur la terrasse en terre de notre maison. On le berçait. On lisait sur le sac du blé quelques prières avant de le faire parvenir chez le meunier. Le moulin, il n’y en avait qu’un seul dans toute la région. Un lieu de rendez-vous. Deux fois par semaine, les villageois s’y retrouvaient. Je voyais le meunier, toujours couvert d’une couche de neige de farine. À l’ombre du ronflement de son moulin, il était capable de reconnaître tous les propriétaires, un par un, à travers les odeurs et les luminosités des sacs de blé.

    Même si nous étions pauvres, notre pain n’avait jamais l’image de “bouffer” ! Il était plus noble que cette signification digestive : manger ou consommer. Pauvres que nous étions, on goûtaient à toutes les sortes de pains : khobza ezzaraâ ! el-matlouê ! leftir ! khobz eddra ! lembessass ! et bien d’autres ! On reconnaît une maison par son feu ! Et on distinguait les femmes par leur art du pain : la pâte, la façon de la pétrir et la cuisson. Et ma grand-mère disait que la femme qui n’arrive pas à mettre du plaisir dans son pain ne pourra jamais le mettre dans son lit ! Sagesse. Même les messages d’amour s’échangeaient à travers le feu du pain ! Moudre le cœur ou le blé. Cuisson de la pâte ou du cœur ou du corps! Ma grand-mère, Allah yarhamha, chaque vendredi, faisait sortir une grande galette de matlouê.

    Devant nous, dans le grand patio, elle la découpait en petits morceaux et la distribuait aux enfants du village. Sur son plateau en alfa, dès qu’il y avait un morceau qui se tenait debout sur le côté, elle le prenait et le partageait entre toutes les petites mains tendues. Elle l’appelait le morceau de la chance, ezhar ! Aujourd’hui, il y a des milliers de boulangeries, mais il n’y a plus de pain, plus d’aghroum ! Des baguettes, des millions de baguettes, 40 millions de baguettes par jour ! mais ces baguettes tristes, debout dans des rayonnages ou dans de grands bacs sales. Elles n’attendent que l’ordre d’exécution ! La littérature algérienne n’a plus de flaire, ni de goût ! Les textes littéraires célébrant la magie du pain, il n’y en pas ! Les peintres n’ont pas d’yeux pour regarder l’absence du pain et la présence des baguettes! Il n’y a pas de musée du pain ! Il n’y a pas d’écoles pour enseigner l’art du pain ! En somme, on est devenu un peuple dévorateur !

    Amin Zaoui

    Source : Chroniques algériennes

    #Algérie #AminZaoui

  • Le grand retour de la diplomatie Algérienne

    Le grand retour de la diplomatie Algérienne

    Algérie, diplomatie, Abdelmadjid Tebboune, Maroc, Sahara Occidental,

    L’Algérie montre de plus en plus qu’elle a un poids indéniable et que sa voix est écoutée dans le concert des nations. Le ballet diplomatique que connaît Alger ces derniers mois et les visites d’Etat du président Tebboune dans plusieurs pays en sont une preuve. Le pays, longtemps ignoré et accablé, retrouve sa « force diplomatique » comme du temps de feu Houari Boumedienne.

    Défendant ses intérêts nationaux et attaché à ses choix et sa cohérence en matière de politique étrangère, l’Algérie reprend à grands pas la place qui est la sienne et s’impose comme une force africaine et méditerranéenne incontournable. Comme dans les années soixante-dix, elle est redevenue le passage obligé pour tous ceux qui s’intéressent à l’Afrique et au Monde arabe.

    Avec ce regain diplomatique, l’Algérie retrouve peu à peu le rôle qui était le sien sous Houari Boumediene où elle était crainte et où ses précieux services sont demandés partout dans le monde. Le renforcement des liens d’amitié ces derniers mois entre l’Algérie et des pays comme la Russie, la Chine, la Turquie, l’Arabie saoudite, l’Egypte, le Qatar et l’Italie est un exemple de ce nouveau redéploiement de la diplomatie algérienne.

    Les mémorandums d’entente et accords de coopération signés avec ces pays dans la logique gagnant-gagnant sont des indices qui ne trompent pas. C’est un fait indéniable, la forte et puissante action diplomatique de l’Algérie est de retour ! Et cela ne peut qu’augurer de beaux jours pour le pays. Fini le temps du repli sur soi, de la frilosité, du suivisme aveugle et des actions diplomatiques qui n’apportent rien au pays ! Désormais, l’Algérie n’acceptera plus de jouer le rôle de pourvoyeur vulnérable et dominé de matières premières et de grand marché pour les produits manufacturiers en provenance de l’Occident.

    Ces relations seront désormais bâties sur le principe gagnant-gagnant. Comme elle n’acceptera plus des actes d’hostilités d’où qu’ils viennent pouvant attenter à sa stabilité. La rupture en août 2021 de ses relations avec le Maroc, l’interdiction en octobre 2021 de son espace aérien aux avions militaires français suite aux déclarations irresponsables du président français, Emmanuel Macron, le rappel en mars 2022 avec effet immédiat de son ambassadeur à Madrid après le revirement de la position espagnole sur le Sahara occidental …sont autant d’exemples qui montrent que l’Algérie ne badine plus avec les principes diplomatiques qui sont les siens.

    Le regain diplomatique de l’Algérie dans le respect de sa tradition doctrinale et ses initiatives au plan interne pour construire une économie forte et un paysage politique rénové basé sur la concurrence saine autorisent tous les espoirs quant à la concrétisation effective en cette année 2022 de la Nouvelle Algérie appelée de tous leurs vœux par l’ensemble des Algériens.

    L’Express, 02 juin 2022

    Lire aussi : Tebboune plaide pour une nouvelle diplomatie algérienne

    Lire aussi : Une nouvelle feuille de route pour la diplomatie algérienne

    Lire aussi : Diplomatie algérienne : Un retour tant attendu

    #Algérie #Diplomatie #Maroc #SaharaOccidental

  • Algérie. Bataille de succession au RCD

    Algérie, RCD, congrès, Mohcine Belabbès, Athmane Maazouz, Mourad Biatour,

    Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) tiendra son congrès ce weekend. En effet ce conclave est prévu pour les 3 et 4 juin. Un congrès qui revêt une importance cruciale puisqu’il sera question notamment pour les congressistes d’élire un nouveau président du parti en remplacement de Mohcine Belabbès qui ne briguera pas un nouveau mandat, comme annoncé auparavant.

    Mohcine Belabbès, qui préside aux destinées du RCD depuis une dizaine d’années déjà a annoncé il y a un peu plus d’une année qu’il passera le flambeau à un autre dirigeant lors du prochain congrès. « Il est de mon devoir d’annoncer aujourd’hui devant notre instance dirigeante entre deux congrès que je ne serais pas candidat à la direction du parti lors de ce 6e congrès », a déclaré Mohcine Belabbès au mois de mars 2021 devant le conseil national du RCD. « Pour nous un parti est l’instrument par lequel se saisissent les militants et les électeurs pour réaliser le changement et consolider les acquis » a-t-il ajouté devant une assistance quelque peu surprise de cette annonce.

    Mohcine Belabbès a été élu à la présidence du RCD lors d’un congrès tenu en 2012. Ce cadre dirigeant du parti venait alors de succéder à Said Sadi. Fondateur et dirigeant charismatique du RCD le docteur Saïd Sadi dirigeait le parti depuis sa création en 1989. « Avec une conscience sereine et une pleine confiance en l’avenir, je vous annonce ma décision de ne pas me représenter au poste de président du RCD. j’ai longuement réfléchi, je m’en suis ouvert aux membres de la direction. il est temps que les compétences formées dans et par le parti s’expriment et s’accomplissent », a alors indiqué Sadi devant les congressistes stupéfaits tant Saïd Sadi incarnait à lui tout seul le parti. C’est dire que la tâche a été très lourde pour son successeur, Mohcice Belabbès, qui appartient, lui, à la jeune garde du parti. Mais après deux mandats à la présidence du parti lui aussi veut passer le flambeau. Qui lui succédera? Pour l’heure deux candidats seulement ont annoncé leur candidature.

    Il s’agit de Athmane Maazouz et Mourad Biatour. Athmane Maazouz, qui a été le premier à annoncer sa candidature, est plus connu que son jeune rival. Il a en effet cumulé deux mandats de députés et il est membre de la direction du parti depuis des années déjà. « Ma conviction me dicte de ne pas fuir ma responsabilité pour être utile en ces moments difficiles mais décisifs pour notre pays. Enfant du parti dès sa création, élu à deux reprises, confiant dans l’avenir du Rassemblement et convaincu qu’un militant formé dans et par le parti ne peut, en ces moments difficiles, s’exonérer d’un engagement à continuer la lutte, j’ai fait le choix de poursuivre avec vous le combat pour les idéaux et le projet que nous partageons et honorer les nombreux sacrifices des nôtres », a indiqué Athmane Maazouz dans une lettre aux militants annonçant sa candidature au poste de président du parti. Mourad Biatour n’a, quant à lui, annoncé sa candidature qu’il y a une vingtaine de jours. Membr du secrétariat national il fait partie des jeunes loups du parti. C’est entre ces deux candidats que les congressistes vont devoir faire leur choix.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi libre, 03 juin 2022

    #Algérie #RCD

  • L’Algérie pourrait produire des avions tchèques L39NG

    L’Algérie pourrait produire des avions tchèques L39NG

    Algérie, production, Aero Vodochody, avions chèques L-39NG, armée de l’air,

    L’Algérie négocie avec la société tchèque Aero Vodochody l’implantation d’une chaîne de production d’avions L-39NG sur son sol. L’entreprise elle-même a fait connaître ce fait à la suite de la visite d’une délégation de la Direction des industries militaires du ministère algérien de la Défense nationale sur sa ligne de production L39NG, où la production en série de ces avions d’entraînement a été évoquée dans le pays africain, ainsi que la maintenance locale des L39 actuellement opérés par son Armée de l’Air.

    En cas d’accord, Aero Vodochody serait la deuxième entreprise européenne à implanter une usine d’assemblage d’avions dans ce pays, actuellement l’italien Leonardo construit une usine dans l’Etat de Sétif, dans le nord-est de l’Algérie, en collaboration avec la Société d’Etat Aerospace Development (EDIA), qui abritera une chaîne de montage d’hélicoptères légers et moyens, un centre complet de maintenance et de réparation et un centre de formation pour les hélicoptères AW139, AW149, AW169 et AW101.

    L’implantation de l’usine tchèque de L39NG indiquerait l’éventuelle intention, dans un cadre de négociation, de l’armée de l’air algérienne d’en acquérir plusieurs à l’avenir pour remplacer les versions précédentes, les L39ZA/C, une flotte de 55 avion qui a commencé à fonctionner en 1987.

    Le L39NG (« Next Generation ») est équipé de la suite avionique Genesys Aerosystems, avec un cockpit en verre et propulsé par un moteur FJ44-4M de la société américaine Williams International.

    Alex Rivero

    Defensa.com, 02 juin 2022

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    Lire aussi : L’armée algérienne, 2ème en Afrique et 1ère au Maghreb




  • Algérie-Tunisie : à quoi joue Kaïs Saïed ?

    Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Ethiopie, Gaz, Italie, GNL,

    Alors que la Tunisie prônait autrefois une diplomatie de la neutralité, le président Kaïs Saïed est de plus en plus isolé au niveau régional. L’Algérie envisageait de réduire ses exportations de gaz vers Tunis. Explications.

    Pour augmenter la quantité de gaz algérien exportée vers l’Italie, ce qui conduira à une augmentation du droit de passage que la Tunisie reçoit en GNL levé , l’Algérie tente actuellement de réduire les quantités de gaz vendues à la Tunisie.

    La Tunisie, dépendante à 70% de ses besoins en gaz naturel de l’Algérie, se procure le gaz algérien de trois manières : le droit de passage s’élève à 5,25% du volume de gaz transporté par le gazoduc Transmed, traversant la Tunisie vers l’Italie. Par ailleurs, la Tunisie achète plus de 30% de sa consommation de gaz à l’Algérie dans le cadre d’accords bilatéraux. Pour ces deux achats d’énergie, rien ne change.

    En revanche, ce qui pourrait bien changer, ce sont les quantités de GNL algérien achetées via des contrats séparés . Le pourcentage de gaz algérien obtenu par la Tunisie devrait cependant être équilibré avec l’augmentation du « gaz fiscal », estimée à 40 %, et qui conduira donc à une augmentation de 10 % des volumes de gaz obtenus par la Tunisie.

    Cependant, le fait qu’Alger mette un frein à la fourniture de « gaz sous contrat » ​​à la Tunisie pose question. Car au-delà de l’augmentation ou de la réduction du gaz obtenu par la Tunisie, la position entre les deux pays frères est assez inhabituelle.

    Un rapprochement avec l’Egypte qui déplaît à Alger ?

    L’un des facteurs qui ont facilité l’amitié algéro-tunisienne, au-delà de l’histoire commune des deux pays, a souvent été leur diplomatie homogène. L’Algérie et la Tunisie sont presque toujours d’accord sur la diplomatie euro-maghrébine ou le soutien commun à la cause palestinienne, entre autres questions panarabistes.

    Là où les deux pays voisins divergent, c’est dans leurs relations avec les puissances asiatiques ou latino-américaines. Là où la diplomatie algérienne est plutôt bien implantée, ce n’est pas le cas en Tunisie, et inversement. Mais jusqu’à très récemment, la Tunisie n’était impliquée que superficiellement dans les questions géopolitiques internationales, conservant une certaine neutralité dont la diplomatie tunisienne pouvait se targuer.

    Cela a bien changé depuis la passation des pleins pouvoirs au président Kaïs Saïed. Si ce dernier a tout fait pour entretenir de bonnes relations avec l’Algérie voisine, le président tunisien, en compagnie de son diplomate en chef Othmane Jerandi, prend des positions qu’Alger n’apprécie guère. C’est, en premier lieu, le rapprochement à grande vitesse avec l’Egypte qui déconcerte. En raison d’une hostilité commune aux partis islamistes entre Kais Saïed et Abdel Fattah al-Sissi, les deux chefs d’Etat se mettent automatiquement d’accord sur les questions politiques arabes.

    Pas plus tard que vendredi dernier, Kaïs Saïed a reçu le Premier ministre égyptien Moustafa Madbouli. Saied a déclaré que son homologue al-Sisi avait « sauvé l’Egypte d’une période très dangereuse ». « Le président al-Sissi a raccourci les délais et fait gagner beaucoup de temps au peuple égyptien », a déclaré Kaïs Saïed. Eloge du pogrom des opposants par al-Sissi, donc. Des opposants au mouvement des Frères musulmans, comme ceux relevés du pouvoir par Kaïs Saïed le 25 juillet.

    L’Algérie agacée par les positions diplomatiques de la Tunisie

    Là où la politique commune de Saïed et d’al-Sisi dérange Alger, c’est qu’elle s’accompagne d’une étrange adhésion de la Tunisie aux nouvelles normes diplomatiques. En particulier, Tunis s’est beaucoup rapprochée, en quelques mois seulement, des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite.

    Et même si Kaïs Saïed était personnellement intervenu pour empêcher tout lobbying de l’une ou l’autre des parties au conflit libyen sur son territoire , la position tunisienne dans le dossier libyen continue de provoquer une détérioration des relations entre Tunis et Tripoli.

    Devant le Conseil de sécurité des Nations unies, la Tunisie a pris l’initiative de présenter la motion qui, après son approbation, condamnait le remplissage du barrage de la Renaissance (GERD) par l’Éthiopie. Une décision que le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Demeke Mekonnen, a qualifiée d’« erreur qui va entacher le mandat de la Tunisie en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité ». Une position tunisienne sur le GERD que l’Egypte salue, bien sûr. Mais, pour l’Algérie, alliée de l’Ethiopie au sein du G4, les sourires ne sont pas de mise.

    Enfin, la nouvelle ligne diplomatique tunisienne a également eu des répercussions sur le dossier du moment : le conflit russo-ukrainien. La Tunisie est l’un des rares pays d’Afrique du Nord à avoir condamné la Russie à l’ONU. Pourtant, la Russie entretenait des relations très cordiales avec la Tunisie, mais Moscou est aussi l’un des premiers alliés de l’Algérie.

    Si Tunis tente de lisser sa diplomatie inhabituellement agressive par des visites bilatérales récurrentes avec l’Algérie, il n’est pas sûr que l’Algérie soit assez patiente, alors que son voisin immédiat multiplie les décisions unilatérales. D’autant que du côté du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, l’agacement est bien visible. Lors d’une visite de son homologue Jerandi à Alger début mai, Lamamra a déclaré: « Nous devons coordonner davantage les positions (de l’Algérie et de la Tunisie) sur les questions d’intérêt commun au niveau régional et international ».

    Le journal de l’Afrique, 16 mai 2022

  • Algérie: L’amateurisme des agences de voyages

    Algérie: L’amateurisme des agences de voyages

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    Ce ne sont pas les beaux rivages qui font les belles plages, ni les belles chambres qui font les meilleurs hôtels, mais le bon accueil. Ce n’est pas aux belles formules, aux annonces alléchantes de faire les bonnes et sérieuses agences.

    L’on ne peut dire de quelqu’un qui a bourlingué de gauche à droite, entre ciel et terre, de campagne en mer, pour qu’il ne puisse émettre loin d’un avis mais un constat sur ces vendeurs de voyages. Désolant, même frustrant frôlant tous les écarts des simples normes du métier de voyages. L’essentiel du professionnalisme peut se déceler, certes dans la possession d’un diplôme qui à son tour donne accès à un agrément. Mais tout cela reste en deçà des exigences cardinales que recommande l’exercice de cette profession. Faire voyager les gens n’est pas uniquement une billetterie ou la fixation d’un rendez-vous consulaire. C’est surtout créer le besoin d’une destination, rendre possible l’existence d’un instant au paradis terrestre.

    Avec la pandémie, la fermeture des frontières et après des périodes successives de confinement ; la mobilité de l’algérien s’est transvasée vers ce que l’on appelle « le tourisme national». A la faveur de qui de nombreuses offres d’hôtellerie, de transport et de programmes variés de visites ont inondé la toile par des pages sponsorisées. L’offre étant parfois à la lire alléchante et le plus souvent emmerdante à la vivre. Le tourment commence dans le bus. Tapage, brouhaha et folklore hybride. Une fiesta roulante. L’agence délègue un «guide» qui fait bel et bien le rôle d’un receveur. Sans nulle formation de pouvoir adapter l’instant à l’humeur de tous les passagers, touristes d’un séjour. Tellement ces agences poussent à tout bout de champ que leur essentialité ne réside que dans le gain qui rend la concurrence sans règle déontologique ni savoir faire. On a beau sortir de Vatel, avoir un pignon puissant, la qualité n’est pas dans la masse des estivants mais dans le tact et au sein de la bonne communication. Ces agences de voyages banlieusardes d’un algérois donné n’ont plus l’honneur, pour certains du moins de représenter l’étendard national. Ils fabriquent la plus mauvaise image du pays moyennant quelques sous et au nom d’un tourisme que cache mal un misérabilisme criard. La courtoisie dans ce secteur était une marque déposée, sinon une profession dans la proximité des espaces touristiques. Elle glisse lentement vers une insouciance voulue. Ainsi nous sommes loin des standards universels en la matière pratiqués en Turquie, en Égypte au Liban où ailleurs.

    Ainsi, si cette aubaine de regain s’avérait énergisante pour un secteur bien endormi dans ses langes, il serait d’un salut public que l’autorité le gérant ait le devoir d’assainir un peu cet essaim d’agences par des contrôles inopinés et l’imposition d’un cahier de charge prenant en compte le projet du citoyen touriste de sa naissance à sa finalisation. Un contrat doit être dressé entre les parties à chaque commande. Des arnaques existent. Des déceptions persistent et dissuadent tout futur rêve d’évasion et de villégiature.

    Le contrôle ne devra pas se limiter à la conformité d’un agrément ou à une belle devanture, mais montera dans le bus, comparera l’offre à la réalité. C’est dire qu’être professionnel en tourisme, c’est juste d’être beau intérieurement, intègre sur tous les côtés. Néanmoins, rien ne peut se faire, dans une telle opération sans la symbiose de tous les acteurs. Si l’agence s’astreint à se ressaisir ; il reste très difficile à faire ressaisir le candidat au tourisme dans son savoir-être, sa culture de réaction et son comportement avec l’ensemble. L’on ne sait plus voyager ensemble.

    Un agent voyagiste ne peut être n’importe qui. Il reste le dépositaire d’une confiance pour un service à rendre selon les termes d’un contrat détaillé à établir préalablement. L’on n’a vu dans ce répertoire hétéroclite que des sigles certes attrayants mais en réalité ne dévoilant que l’anarchie, l’esbroufe et le tic au tac de ceux qui les affichent. Rien du métier de faire aimer aux gens l’escapade, le repos et la béante détente. Il semble qu’un seul souci les concerne. Plus il y a de personnes, plus le bénéfice est conséquent. La quantité aux dépens, évidemment de la qualité, du service et du pouvoir rendre heureux autrui.

    Tout cela pourrait s’expliquer par une longue frustration d’une jeunesse déjà sevrée à l’âge d’écolier de tout ce que leur a-t-on gravé comme tabous et interdits sociaux. C’est que ces week-ends organisés par ces agences offrent plus de liberté et d’extravagance, loin d’une société élevée au rang de censeur. Même certains établissements hôteliers s’arrangent dans la combine en ne demandant plus le lien de parenté pour les hébergés en commun. Parfois ça frise la dépravation publique. Il se peut qu’il existe une certaine indéfinition des valeurs morales entre une jeunesse tout sexe confondus et une tranche d’âge mature pétrie de référents que partagent pratiquement toutes les sociétés disons « évoluées «. Un adolescent qui fume ou prononce des insanités devant une personne âgée n’est plus un écart d’éducation, c’est une indécence caractérisée.

    Pour ce qui est des lieux hébergement, les hôtels pullulent à la faveur d’un encouragement en termes d’investissement où les avantages fiscaux sont bénéfiques. Le nombre d’étoiles ne signifie rien en fait pour certains. Des foultitudes d’étoiles qui n’assiègent pas dans les frais de buanderie pour ne pas changer la literie quotidienne ou la lingerie de bain ne sont en fait que des clubs de colonie de vacances pour adolescents. Un regard attentif et correctif est à jeter dans les abysses impénétrables des ces lieux. Il ne doit plus s’agir de petites auberges ou de simples caravansérails. Toute étoile attribuée doit scintiller tant à la réception que dans la prise en compte des réclamations ou dans la pureté de l’air ambiant les piaules.

    C’est à travers l’une de mes récentes pérégrinations que l’inspiration de la présente est venue titiller ma rage de dénonciation. Le calvaire du transport en commun est vécu non pas par la longueur du trajet d’Alger vers l’ouest, mais par la débandade régnant dans le bus et la désillusion fournie par l’organisateur. Le chauffeur qui utilise son portable, le « guide » qui danse et fait chanter les autres, le raï infecté et mal placé ne sont pas à recommander pour les familles ou les gens assagis qui demeurent en quête de quiétude et de tranquillité. A quand des séjours « spécial seniors » ?

    Voilà que la destination, pour moi était meilleure que le trajet contrairement à mes habitues où je préférais l’inverse. Le « Doriane beach club » d’Ain Temouchent, « une ensemble de baraques » comme voulait le caricaturer son affable propriétaire est devenu une adresse que toutes les agences notamment algéroises s’en délectent au vu de la liberté du mouvement et d’accessibilité financière qu’il offre. Un endroit féerique qui se noie dans le brouhaha tantôt positif tantôt maléfique d’une différence de comportement. Une falaise que l’on a su apprivoiser pour la mettre à portée de main, une esplanade, un aquaparc, une belle piscine, des terrasses sont là agençant la récente néanmoins ancienne légende de ce beau rivage. Une belle aire de plaisance, de loisirs et de haute convivialité. Le maitre de céans est là, veillant au p’tit grain, à la moindre plante, à l’infime décoration. En soi, il est une marque déposée du label de son hôtel. Une belle tarte d’anniversaire est venue tempérer l’incompréhension du client que j’étais sur le paradoxe qui fait qu’une bouteille d’eau se cède à 100 dinars alors qu’un café moulu du distributeur est à 30 dinars.

    par El Yazid Dib

    Le Quotidien d’Oran, 02 juin 2022

    #Algérie #Voyages #Agences_de_voyage

  • Algérie: Taux de change des principales devises

    Algérie: Taux de change des principales devises

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    Selon Algérie-Expat, ce jeudi 2 juin 2022, l’euro est proposé à la vente à 217 dinars algériens, 2 dinars de moins pour l’achat.

    En ce qui concerne le billet vert américain, le dollar reste stable. Un dollar US s’échange à 200 dinars l’achat et 203 à la vente.

    Concernant le dollar canadien et la Livre sterling qui ne connaissent pas le même engouement des clients, leurs prix varient. Le pound garde la même valeur. Il est échangé à 250 dinars algériens à l’achat et 253 dinars à la vente. Tandis que la monnaie canadienne est en baisse. Le dollar canadien s’échange contre 147 dinars à l’achat et 150 dinars à la vente.

    Toujours selon la même source, les cotations officielles à la banque d’Algérie connaissent une stagnation relative. Ce jeudi 2 juin 2022, le taux de change de l’euro s’affiche à 155,51 dinars à l’achat et 155,54 dinars à la vente. Le dollar américain reste à 145,61 dinars algériens à l’achat et 145,62 dinars à la vente.

    De son côté, la Livre sterling n’a connu aucun changement. Un pound s’échange contre 182,40 dinars à l’achat et 182,46 dinars à la vente. Enfin, le dollar canadien est proposé 2022 à 114,19 dinars algériens à l’achat et à 114,23 dinars à la vente.

    #Algérie #Devises #Change #Euro #Dollar

  • Retour réussi de la diplomatie algérienne dans les grands forums

    Retour réussi de la diplomatie algérienne dans les grands forums

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    L’ambassadrice américaine en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, a confirmé qu’elle mettra beaucoup l’accent sur les investissements américains dans les secteurs industriel et culturel, le renforcement de la coopération commerciale algéro-américaine, ainsi que sur les investissements américains, notamment dans les domaines de l’industrie, du logement et de la santé. , avec un accent sur l’éducation comme une priorité non moins importante que d’autres dossiers pour l’enseignement de l’anglais.

    Lors de sa récente visite dans la Wilaya d’Oran (ouest algérien), l’ambassadrice américaine a déclaré qu’il n’est un secret pour personne qu’il existe une forte volonté entre les Etats-Unis d’Amérique et l’Algérie de développer des relations bilatérales caractérisées par la continuité et la dynamique à tous les niveaux, qu’ils soient politiques, économiques ou humanitaires, ajoutant, lors de sa rencontre avec le gouverneur, Said Saioud que sa visite à Oran avait été précédée d’autres visites de hauts responsables de son pays en Algérie, pour promouvoir des valeurs et des intérêts communs, et pour approfondir des visions identiques d’un ensemble de questions d’intérêt commun.

    Elizabeth Moore Aubin a affirmé que les États-Unis se croisent dans toutes les positions avec l’Algérie, notamment la promotion de la paix et de la stabilité aux niveaux régional et international, conformément aux intérêts communs entre les deux pays, soulignant que tous les contextes actuels confirment le succès de la diplomatie algérienne. en revenant sur les grands forums.

    La diplomatie américaine a déclaré qu’elle aspire à renforcer les investissements américains en Algérie, au vu de la volonté politique de ce pays d’ouvrir les investissements aux étrangers, expliquant qu’elle invitera les entreprises américaines à entrer sur le marché algérien, et travaillera à persuader les grandes sociétés d’investissement actifs dans le secteur économique de se rendre en Algérie.

    L’ambassadrice a souligné que les États-Unis d’Amérique considèrent l’Algérie comme un allié stratégique et une plate-forme essentielle pour le continent africain, comme en témoigne le fait que son pays cherche à atteindre un échange commercial avec l’Algérie d’environ 6 milliards de dollars à l’horizon 2025.

    B. Yakoub

    Echouroukonline, 01 juin 2022

    #Algérie #USA #EtatsUnis #Afrique #Diplomatie