Catégorie : Algérie

  • Algérie. Le scandale du financement de la campagne électorale

    Algérie. Le scandale du financement de la campagne électorale

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    Le procès dans l’affaire du financement occulte de la campagne électorale du défunt président Bouteflika en 2019 et de la chaîne « Al Istimraria », impliquant Said Bouteflika et Ali Haddad, s’est finalement ouvert hier au Tribunal des Sidi M’hamed. Un procès qui a apporté son lot de révélations.

    Le procès qui a été marqué par le refus d’Ali Haddad de répondre, une nouvelle fois, aux questions des juges sur des faits sur lesquels il a eu, dit-il, à s’exprimer de nombreuses fois et par les propos de Saïd Bouteflika concernant ses propriétés et ses avoirs.

    Un procès qui a également été marqué par le lourd réquisitoire du procureur de la République près le Pôle économique et financier spécialisé du Tribunal de Sidi M’hamed. Le magistrat a requis une peine de 10 ans de prison ferme, 3 millions de dinars d’amende et la confiscation de tous les biens immobiliers et mobiliers contre Saïd Bouteflika, frère et ancien conseiller de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, et de l’homme d’affaires Ali Haddad, poursuivis pour le financement occulte de la campagne électorale, trafic d’influence, abus de fonction, blanchiment d’argent et non déclaration des biens. Dans son réquisitoire, le magistrat rappelle la genèse des faits et notamment celle de l’affaire de la chaîne de télévision « Al Istimraria » dont l’instruction a été lancée au mois de juin 2020. Il a mis en avant le rôle Saïd Bouteflika dans cette affaire, soulignant les « nombreux et multiples contacts entre Haddad et Saïd qui indiquent que cette relation a été exploitée pour passer de faux projets qui font l’objet d’affaires de corruption traités au tribunal de Sidi M’hamed », dans l’objectif d’alimenter « un financement occulte de la campagne électorale ».

    Il a également mis en avant le rôle des deux hommes dans l’affaire de la chaîne de télévision « Al Istimraria » dont la création devait servir la campagne électorale. Il est revenu sur l’importation des équipements destinés à cette chaine de télévision, estimant que « les équipements destinés à cette chaîne et qui ont été saisis provenaient des crimes de corruption ». Le Magistrat a également mis en avant les propriétés que Saïd Bouteflika, notamment, n’a pas déclaré, avant d’apporter certaines précisions concernant les commissions rogatoires lancées pour identifier les biens à l’étranger, assurant que la procédure est en cours et que celle-ci n’a pas abouti à un résultat négatif.

    La supplique de Haddad

    Les audiences de la matinée ont été consacrée à l’audition des deux principaux accusés et ont été marquées par la supplique d’Ali Haddad lequel a affiché sa lassitude après les multiples procédures judiciaires dont il fait l’objet. Il a d’abord tenu à nier toutes les accusations contre lui, avant de refuser de répondre aux questions spécifiques des magistrats, assurant qu’il a eu à répondre à toutes ces questions lors des procédures précédentes. Il est utile de rappeler dans ce contexte, que lors du premier procès sur le montage automobile Ali Haddad avait déclaré que Said Bouteflika lui avait demandé de récupérer des fonds pour le financement de la campagne au niveau du QG de campagne à Hydra et de les conserver au siège de l’ETRHB pour des raisons de sécurité. Lors de l’instruction de l’Affaire Al Istimraria, Ali Haddad a déclaré au juge d’instruction en charge de l’enquête judiciaire «avoir prêté le matériel importé à Saïd Bouteflika, à la demande de ce dernier. «Je n’ai aucun lien avec cette chaîne. Les équipements importés étaient destinés pour Dzair TV. «J’ai importé pour 220.000 euros de matériel moderne pour le direct», a-t-il ajouté. Et d’affirmer que «c’était une année avant la campagne».

    Toujours lors de l’instruction, Ali Haddad a déclaré que «le groupe Media Temps ambitionnait créer un studio semblable à celui de BeIN Sport qui a pour but la transmission du championnat et de la coupe». « Nous avions l’exclusivité pour huit matches de la Ligue 2 (…). Mais en 2018, il y a eu la crise faute de sponsors et de publicité », a-t-il expliqué, soulignant que «nous n’avions même pas de quoi payer les salaires». Hier, Ali Haddad a rappelé que «c’est la quatrième fois que je me présente pour cette question liée à la campagne électorale». Ayant évoqué les affaires dans lesquelles il est poursuivi devant la justice, dont l’affaire Mazouz et le groupe ETRHB, il a ajouté : « moi et Said, nous comparaissons pour la huitième fois devant la justice, et j’ai comparu 32 fois devant juges d’instruction, juges d’audience et procureurs, vous m’avez jugé pour la troisième fois dans cette affaire». Et d’ajouter que «vous avez toutes mes déclarations. Je suis fatigué, toutes les réponses sont là ». «Vous avez plus de 2 000 papiers dans cette affaire, 4 ans d’emprisonnement et la confiscation de tout mon argent et de mes biens », a-t-il enchainé. Et d’ajouter : «nous jeûnons tous les jours et nous demandons grâce aux autorités du pays. Je ne suis pas un juif. Laissez-moi tranquille».

    Les propriétés de « l’Empereur » !

    Appelé à la barre, Saïd Bouteflika a nié tout lien avec la chaîne Al Istimraria et le financement de la campagne électorale. Il a cependant été longuement interrogé par le juge de l’audience sur ses propriétés et ses avoirs. Il a en ce sens confirmé être propriétaire d’un appartement F5 d’une superficie de 249 mètres carrés situé à Ben Aknoun, acquis dans le cadre d’une promotion immobilière. Il a indiqué avoir hérité de son frère décédé, Mustapha Bouteflika, d’un appartement dans la commune d’Alger-Centre. Quant aux entrepôts, Said Bouteflika a indiqué qu’ils «appartiennent à sa mère». Le conseiller de l’ancien président n’a pas non plus nié être propriétaire d’un bien dans la municipalité d’Hydra dont il a également hérité. Il en est de même d’un terrain et d’un appartement à El Bachir El Ibrahimi, pour lequel il a indiqué l’«avoir hérité » de sa défunte mère.

    En réponse à la question du juge sur son compte bancaire, qui contient 10 millions de dinars et 36.000 euros, il a déclaré : « Ces sommes proviennent de mon travail, soit en tant que professeur à l’Université Bab Ezzouar durant 11 ans ou du poste de conseiller à la présidence de la République, pour lequel j’étais payé 30 millions de centimes par mois». Saïd Bouteflika assuré avoir acquis ces biens de manière légale, et qu’ils ne sont « entachés d’aucune corruption ». Usant, comme il en a l’habitude, d’un ton acide, il lance : «Ce sont là tous les biens de Saïd Bouteflika, celui qu’on a surnommé l’Empereur !».

    Salim Abdenour et Chokri Hafed

    La Sentinelle, 31 mai 2022

    #Algérie #SaïsBouteflika #AliHaddad #Financement_campagne_électorale

  • Contribution/ Quel tourisme pour l’Algérie ?

    Contribution/ Quel tourisme pour l’Algérie ?

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    Montagnes, littoraux, déserts, forêts, … et un riche patrimoine culturel, notre pays-continent offre une multitude de paysages aux décors variés, plus fascinants les uns que les autres.

    Tous les voyageurs, qui ont eu l’occasion (le privilège oserons-nous dire) de visiter le plus grand pays d’Afrique, ont été saisis par ses lieux d’une ineffable beauté, aux cadres irréels.

    Jusqu’aux diverses spécialités culinaires et traditions de nos 58 wilayas qui invitent à une odyssée gustative et culturelle. Un véritable dépaysement et un exquis voyage des sens attendent le touriste étranger mais également les nationaux tant l’étendue du territoire et ses distances sont démesurées et demeurent encore pour beaucoup inconnus.

    Tous s’accordent sur le potentiel touristique extraordinaire de l’Algérie (paysages, gastronomie, vêtements traditionnels, chants, danses, mariages, vestiges historiques, sources thermales, etc). Toutefois nous considérons que l’offre devrait être orientée principalement vers la diaspora, le tourisme intérieur et culturel. Car tout d’abord, il faut considérer que ce secteur est fortement tributaire de nombreux facteurs externes (pandémie, notation de pays tiers en fonction de considérations politiques ou stratégiques, aléas internationaux, climatiques, etc).

    Quant au tourisme de masse, ses effets sur l’environnement se soldent par un bilan plutôt négatif : dénaturation du paysage, pollution, voire risques de dévoyement des comportements des concitoyens, etc. En outre ses infrastructures (hôtelières notamment) exigent une exorbitante consommation d’eau et d’énergie (douches journalières des estivants souvent exagérées, etc).

    Nous connaissons un grand nombre de nos émigrés qui passent leurs vacances en Espagne ou au sud de la France ou en Loire-Atlantique, car ces destinations leur offrent des villas avec piscine (pour un minimum de 500 euros, parfois plus, la semaine), qui leur procurent la possibilité de profiter en famille des bienfaits de l’eau à l’abri de regards. Une source de devises à laquelle pourrait prétendre l’Algérie. Ainsi une baisse des prix du billet serait non seulement largement compensée par le nombre de voyageur, mais également perçue comme un geste positif des pouvoirs publics à l’endroit des ressortissants algériens à l’étranger, montrant qu’on tient compte de leurs préoccupations.

    Comme (on l’aura compris) il s’agit essentiellement de tourisme familial, une offre diversifiée de parcs de loisirs doit être proposée : parcs d’attractions, parcs aquatiques, accrobranches, parcs scientifiques, aquariums, parcs animaliers, zoos, etc. Ces moments de détente ne manqueront pas d’imprimer des souvenirs indélébiles tant aux enfants émerveillés qu’aux parents enchantés. Car la pérennité du succès passe tout d’abord par des chérubins conquis.

    Nous considérons par ailleurs que le tourisme saharien doit être un tourisme de luxe en raison de la fragilité de l’environnement. Des excursions par hélicoptères (issus de l’usine Augusta en cours de finalisation ?) pourraient être proposées afin de profiter d’une vue imprenable de notre désert pour les bourses pouvant se l’offrir, également parapente, escalade pour les plus sportifs, etc.

    Mais le facteur ultime et déterminant qui fait en définitive la différence, c’est la population locale, son accueil (il ne s’agit pas là des troupes folkloriques à la descente de l’aéroport dans certains pays de la région, nous parlons d’authenticité), son hospitalité, etc. Car ce qui a davantage marqué les touristes dans notre pays, c’est précisément son authenticité, l’attitude des Algériens, qui ne les considèrent pas comme des « porte-monnaie ambulants », ne les harcèlent pas pour leur arracher une pièce ou deux, et ne cherchent pas à marchander à tout bout de champs ou à les arnaquer. En d’autres termes, l’Algérien(ne) est honnête et digne, des qualités inestimables qu’on lui reconnaît et qu’on apprécie.

    Ainsi, le contact avec les locaux étant un atout décisif, des formules existent pour une immersion efficace dans les populations et doivent être multipliées : séjours chez l’habitant, location particuliers à particuliers, etc. Ceux-ci doivent être encadrés par des textes, enregistrés au niveau administratif local, les loueurs doivent être assurés, etc.

    Nul besoin de spots publicitaires pour promouvoir la destination Algérie. Son charme parlera de lui-même. Et chaque voyageur dont la bonne étoile l’amènera sous nos cieux aura le privilège de découvrir un joyau dans un écrin de beauté.

    Miloud Boumaza
    Né à Chlef
    Comptable
    Résidant en France, en région parisienne

    La patrie news, 30 mai 2022



  • Algérie: Ancien légionnaire déchu de son mandat de député

    Algérie: Ancien légionnaire déchu de son mandat de député

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    Alger – Asharq Al-Awsat
    Un Algérien a été déchu de son mandat par le parlement à la suite de révélations sur son implication passée dans la Légion étrangère en France.

    Le Parlement a annoncé mercredi dans un communiqué avoir décidé à la majorité de ses membres de déchoir Mohamed Bekhadra de son mandat de député lors d’un vote à huis clos.

    Citant un rapport de la commission juridique du parlement, les médias locaux ont rapporté que Bekhadra avait servi dans la Légion étrangère.

    Le rapport, que l’AFP a pu consulter, conclut que le député « n’était pas qualifié pour se présenter » aux élections.

    Selon le texte, « le fait que le militaire ait reconnu avoir servi dans une armée étrangère avec le grade de caporal signifie que sa loyauté va à un Etat étranger ».

    Bekhadra a publié une vidéo sur Facebook disant qu’ »il avait rejoint l’armée française pour obtenir ses papiers de résidence et financer ses études ».

    « Je ne peux pas être déchu de mon mandat simplement parce que j’ai servi comme infirmier militaire avec un contrat à court terme dans une armée étrangère », a-t-il déclaré.

    « J’ai tourné cette page il y a 15 ans, je n’ai pas trahi mon pays car aucune loi n’interdit ce que j’ai fait. »

    Membre du Front national algérien (FNA), Bekhadra a été élu député de la communauté algérienne de l’étranger dans la circonscription de Marseille, lors des élections législatives de juin 2021.

    La Légion étrangère est une unité des forces d’élite et spéciales des Forces armées françaises. Il se compose de plus de 9 000 hommes âgés de 17 à 39 ans du monde entier. Après des années, le soldat pouvait devenir citoyen français.

    Asharq Alawsat, 27 mai 2022

  • Algérie. Des scientifiques découvrent une fuite de méthane

    Algérie. Des scientifiques découvrent une fuite de méthane

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    Des scientifiques découvrent une fuite de méthane vieille de plusieurs décennies dans le désert algérien
    Une nouvelle recherche par satellite partagée exclusivement avec Unearthed révèle des fuites importantes sur un important marché du gaz pour l’UE

    Sur le plus grand champ gazier d’Algérie, une source d’énergie clé pour l’UE, une installation libère un puissant gaz à effet de serre dans l’atmosphère depuis près de 40 ans.

    La station de compression, qui aide à pomper le gaz du champ de Hassi R’Mel vers l’Europe, libère régulièrement du méthane depuis au moins 1984, selon de nouvelles recherches par satellite partagées exclusivement avec Unearthed et publiées aux côtés de Bloomberg . Les données satellitaires montrent que du méthane s’échappait du site dès le 5 novembre de cette année-là, apparemment à partir d’une torchère.

    Les résultats viennent avec l’UE cherchant à augmenter les importations de gaz d’Algérie – déjà une source d’énergie clé pour le bloc – à la lumière de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Au milieu de la course au gaz, l’UE cherche également à renforcer les contrôles sur les fuites de méthane au sein du bloc et des principaux exportateurs.

    Le méthane est un puissant gaz à effet de serre et un déclencheur clé du changement climatique. L’arrêt des fuites du secteur pétrolier et gazier est considéré comme un moyen essentiel d’arrêter les pires effets de la dégradation du climat, tout en capturant et en vendant le méthane qui s’échappe, un composant clé du gaz naturel, pourrait aider le marché mondial de l’énergie en difficulté.

    Dans l’installation, située à seulement 14 km au sud du principal hub gazier de Hassi R’Mel, entre 2017 et mars 2022, il y a eu 188 jours où des pics de méthane ont été détectés sur 384 jours où des images satellites de bonne qualité étaient disponibles, avec les plus intenses panaches repérés entre 2017 et 2020. De 1984 à 2017 – une période où la qualité des données satellitaires était limitée rendant les fuites plus difficiles à voir – il y a eu 35 jours où des panaches de méthane ont pu être repérés.

    Unearthed a pu établir que la station de compression se trouvait sur le champ de Hassi R’Mel avec l’aide des spécialistes open source McKenzie Intelligence Services . Ces stations facilitent la circulation du gaz d’un endroit à un autre et cette installation absorbe le gaz des gisements voisins, avant de l’envoyer au hub principal, où une partie est ensuite envoyée pour exportation vers l’UE et d’autres marchés.

    Bien que cette installation soit la source de méthane la plus puissante et la plus persistante sur le champ de Hassi R’Mel, ce n’est pas la seule. Des chercheurs du groupe de télédétection terrestre et atmosphérique (LARS) de l’Université polytechnique de Valence en Espagne ont identifié d’autres sources d’émissions sporadiques à proximité du hub principal de Hassi R’Mel.

    Le plus grand panache de méthane de la station de compression était d’environ 4,5 tonnes par heure et a été repéré le 21 novembre 2021, avec un seuil de détection d’environ une tonne par heure.

    Le bassin de Hassi R’Mel a rejeté environ 939 000 tonnes de méthane l’an dernier,
    en hausse de 67 % par rapport à 2020, selon les données de la société de géoanalyse Kayrros SAS, analysées par Bloomberg. Pour mettre cela en contexte, cette quantité de méthane équivaut à peu près aux émissions annuelles de 17 millions de voitures américaines.

    Une cause majeure du changement climatique

    Le méthane est 84 fois plus puissant que le dioxyde de carbone comme gaz à effet de serre au cours de ses 20 premières années dans l’atmosphère, avant de se dissiper. Alors que le temps presse pour arrêter les pires effets du changement climatique, la réduction des fuites de méthane provenant du pétrole et du gaz est considérée comme un moyen relativement indolore de réduire rapidement les émissions, par rapport au défi de réduire le méthane provenant de l’agriculture et d’autres sources.

    Selon l’ Agence internationale de l’énergie (AIE) , les fuites majeures des infrastructures pétrolières et gazières sont gravement sous-déclarées, avec des émissions supérieures de 70 % aux chiffres communiqués par les gouvernements . L’AIE a également constaté que tout le méthane qui s’est échappé en 2021 aurait pu fournir 180 milliards de mètres cubes de gaz au marché, un chiffre proche de tout le gaz utilisé dans le secteur électrique européen.

    Luis Guanter, qui dirige le groupe LARS , a déclaré que des fuites de méthane comparables à celles de l’Algérie se produisent probablement dans le monde entier, y compris dans des zones où, en raison de facteurs tels que la végétation et la couverture nuageuse, la détection par satellite n’est possible que pour des émissions extrêmement importantes. . « C’est seulement que les méthodes satellitaires que nous utilisons pour cartographier les panaches de méthane sont actuellement plus facilement applicables aux régions semi-arides comme l’Algérie ou le Turkménistan, où les satellites ont détecté de grands panaches de méthane », a-t-il déclaré. « Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour améliorer les limites de détection dans les zones végétalisées et fréquemment nuageuses telles que l’Alaska ou la Sibérie. »


    Pour avoir une image complète de l’étendue des fuites de méthane en Algérie, une surveillance sur le terrain serait nécessaire. Cela pourrait être fait à l’aide d’une caméra infrarouge de détection de méthane, mais cette technologie peut coûter jusqu’à 100 000 £ à l’achat et est soumise à des contrôles à l’exportation, ce qui la rend difficile à utiliser dans des pays comme l’Algérie, où l’accès aux sites pétroliers et gaziers est également étroitement contrôlée.

    Itziar Irakulis Loitxate, chercheur au LARS, qui a dirigé les travaux sur l’Algérie, a déclaré à Unearthed que les récents progrès rapides de la technologie satellitaire signifient que des scientifiques comme elle peuvent « obtenir des informations qui n’auraient pas été possibles il y a seulement quelques années ». Elle a toutefois averti qu’il s’agissait encore d’un nouveau domaine d’étude. « Nous espérons que de nouvelles missions satellites et des méthodes d’analyse d’images améliorées aideront à surmonter bon nombre des limites que nous avons aujourd’hui. »

    L’Algérie est considérée comme un point chaud du méthane, mais le pays n’a pas voulu s’engager dans des initiatives visant à réduire le polluant. Plus récemment, lors de la conférence des Nations Unies sur le climat à Glasgow l’année dernière, le pays a refusé de se joindre à 105 autres pour signer un engagement à réduire les émissions de méthane de 30 % d’ici 2030.

    Des fuites importantes de méthane ont également été détectées dans deux installations du plus grand champ pétrolier d’Algérie par une équipe de chercheurs aux Pays-Bas. 80 panaches de deux stations de compression de gaz sur le champ pétrolier de Hassi Messaoud ont été repérés en 2021 par des scientifiques du SRON , un centre de recherche spatiale. La majeure partie du gaz produit à Hassi Messaoud est réinjectée afin d’augmenter la production de pétrole, mais une partie s’échappe évidemment.

    À Hassi R’Mel et Hassi Messaoud, la quantité de méthane provenant du site pourrait être nettement supérieure à ce que les chercheurs sont capables de détecter à l’aide de satellites. Cela s’explique en partie par le fait que le seuil de détection du méthane, une tonne par heure, est relativement élevé, alors qu’il y a des jours où il est impossible d’obtenir une image claire, en raison de problèmes tels que la couverture nuageuse.

    Sonatrach, la compagnie pétrolière publique algérienne, domine le secteur pétrolier et gazier en Algérie et gère toutes les installations mentionnées dans cette histoire.

    En réponse à une demande de commentaires de Bloomberg pour cette histoire, le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a déclaré que l’entreprise avait fait des progrès dans la réduction des émissions dues au torchage ces dernières années et que les propres estimations d’émissions de l’entreprise étaient « bien inférieures à ce qui est annoncé ailleurs ». Il a ajouté : « Je tiens également à préciser que nous imposons dans tous les contrats avec nos partenaires la récupération des gaz torchés. »

    L’Algérie est une source clé de gaz pour l’UE, avec les deux tiers des importations annuelles de gaz de l’Espagne et du Portugal provenant du pays, selon une analyse du FT . L’année dernière, 12 % du gaz de l’UE provenaient d’Algérie. Pour le contexte, la Russie représentait 45 % et la Norvège 20 %.

    Le Premier ministre italien Mario Draghi a récemment conclu un accord avec l’Algérie pour augmenter les importations de gaz du pays, afin de réduire la dépendance du pays vis-à-vis de la Russie. Les ministres espagnols ont également cherché à augmenter l’approvisionnement en gaz algérien. Le Royaume-Uni dépend fortement du gaz de la mer du Nord et de la Norvège, une fraction provenant de l’Algérie.

    Pendant ce temps, l’UE travaille sur une législation visant à réduire les émissions de méthane provenant des combustibles fossiles, les décideurs politiques étant sous pression pour étendre les règles de lutte contre les fuites aux principaux marchés d’exportation, comme l’Algérie.

    Charlotte Hanson, une avocate de Client Earth qui suit de près les négociations de l’UE, a déclaré : « De nouvelles enquêtes émergent constamment qui prouvent que les fuites de méthane provenant de l’industrie des combustibles fossiles sont en série sous-déclarées. À l’heure actuelle, les entreprises ou les gouvernements des pays exportateurs de gaz sont peu incités à assainir leur industrie nationale. Grâce à sa prochaine législation sur le méthane, l’UE a une opportunité vitale de changer cela, en exigeant que le méthane qui est actuellement divulgué soit plutôt capturé et utilisé. Cela aiderait à démanteler l’argument en faveur d’une nouvelle extraction de gaz ainsi que les énormes dommages que les fuites de méthane causent à notre climat.

    Unearthed, 30 mai 2022

    #Algérie #Fuite_de_méthane #Gaz

  • Algérie-Tunisie : Des projets innovants pour les  Zones frontalières

    Algérie-Tunisie : Des projets innovants pour les Zones frontalières

    Algérie, Tunisie, frontières,

    Un fond d’investissement commun entre l’Algérie et la Tunisie vient d’être créé. Il sera consacré à la création de microentreprises destinées aux jeunes des deux côtés de la frontière séparant les deux pays. En réalité c’est l’Algérie qui alimentera pour une grande part l’argent en question la partie tunisienne sera quant à elle symbolique. Il ne faut pas oublier que les wilayas se trouvant à l’ouest de la capitale tunisienne souffrent depuis des décennies d’un sous-développement économique chronique qui n’a jamais été résolu malgré les changements politiques intervenus après la chute de Ben Ali.

    Le chômage dans ces régions limitrophes de l’Algérie atteint des proportions effarantes. Avec la création de fond d’investissement destiné aux zones frontalières de nombreux jeunes tunisiens qui y résident dont beaucoup d’entre eux sont diplômés de l’enseignement supérieur ou ayant acquis une formation professionnelle poussée pourront déposer des dossiers de projets de microentreprises qui seront financés par ce fond. La gestion de ce fond sera algérienne.

    Ce choix a été fait pour éviter que cet argent aille ailleurs et ne serve pas les intérêts des porteurs de projets. Par ailleurs nos ressortissants habitant ces zones pourront s’associer avec les tunisiens pour créer leur microentreprise. Cette nouvelle, on s’en doute sera bien accueillie par ces jeunes tunisiens dont une grande partie a tenté l’aventure de la harga ou nombre d’entre eux ont péri en mer.

    Fouad SOLTANI

    Aujourd’hui l’entreprise, 31 mai 2022

    #Algérie #Tunisie #Frontières

  • Karim Amellal: Les relations algéro-françaises sont « bonnes »

    Karim Amellal: Les relations algéro-françaises sont « bonnes »

    Karim Amellal, Algérie, France, Emmanuel Macron, mémoire,

    Relations algéro-françaises : Le Président Macron veut qu’elles soient les meilleurs possibles, selon Karim Amellal, ambassadeur français pour la méditerranée.

    Ambassadeur pour la Méditerranée, l’écrivain franco-algérien Karim Amellal effectue depuis quelques jours une visite à Alger qui rentre dans le cadre de la mise en oeuvre des décisions du Forum des mondes méditerranéens, tenu à Marseille en février dernier. Il explique ici l’objectif des décisions prises lors de ce rendez-vous par le président français, Emmanuel Macron.

    Ami et proche du chef de l’Etat français, Karim Amellal est revenu aussi sur la situation des relations politiques entre l’Algérie et la France, qu’il qualifie de « bonnes », comme il exprime son avis sur la question de la mémoire, qui a tant miné les rapports entre les deux pays.

    Réveil D’Algérie, 01 juin 2022

  • Algérie. Hassi Bir Rekaïz produit désormais du pétrole brut

    Algérie. Hassi Bir Rekaïz produit désormais du pétrole brut

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    Le groupe Sonatrach annonce, ce mercredi, l’entrée en production de pétrole brut du champ de Hassi Bir Rekaïz Alger, selon le communiqué de Sonatarch.

    Sonatrach et son partenaire la Société Publique Thaïlandaise pour l’Exploration et la Production de Pétrole PTTEP annoncent, ce jour à 00h15minutes, le début des premières expéditions de pétrole brut à partir du périmètre contractuel de« Hassi Bir Rekaiz », situé dans le bassin de Berkine et exploité dans le cadre du contrat d’Exploration & Production conclu le 17 janvier 2010.

    Le plan de développement du projet prévoit durant la première phase d’exploitation, l’entrée en production des deux découvertes « Bou Goufa » et « Rhourde Ez Zita » via le raccordement de dix-sept (17) puits à huile aux installations de traitement existantes au niveau de la région de Rhourde El Baguel.

    Le niveau de production attendu durant cette phase de développement est de l’ordre de 13 000 barils/jour. Une seconde phase de développement concernant les huit autres gisements découverts dans le périmètre contractuel sera réalisée, permettant ainsi d’atteindre un niveau de production de l’ordre de 60 000 barils/jour.

    Maghreb Info, 01 juin 2022

    #Algérie #Pétrole #HassiBirRekaïz #Sonatrach

  • La cherté des billets empêche les algériens de rentrer au pays

    La cherté des billets empêche les algériens de rentrer au pays

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    Billets trop chers : Les Algériens ne peuvent pas se permettre de rentrer au pays

    L’espoir suscité par la hausse du nombre de vols et de dessertes maritimes auprès des Algériens résidant à l’étranger s’est transformé en grosse déception. En effet, ces vols et dessertes sont toujours insuffisants pour répondre à la grande demande de la communauté algérienne. Les prix également sont très élevés, au point où il n’est pas à la portée de beaucoup d’Algériens de rentrer au pays pour la troisième année consécutive.

    Ce constat amer est largement partagé par cette communauté ainsi que les députés de la diaspora. Ces derniers ne cessent d’appeler à renforcer les lignes aériennes et maritimes pour répondre à la demande. Ils appellent aussi à revoir les prix qui s’avèrent être exorbitants. En effet, le nombre limité de liaisons aériennes et maritimes et leur coût très élevé créent des tensions et crispations au sein de cette communauté bloquée à l’étranger depuis 3 ans en raison de la crise sanitaire.

    À titre illustratif, un Algérien, avec sa femme et ses deux enfants et leur voiture, a dû débourser près de 2 900 euros pour financer son trajet aller-retour. Ce passager a également joué de ses bras pour pouvoir acheter ses billets. Il a été témoin de scènes hallucinantes devant l’agence d’Algérie Ferries. Bousculades, bagarres et intervention de la police sont devenues le quotidien de ces Algériens qui veulent acquérir un billet.

    En effet, à Paris et à Marseille, les points de vente de la compagnie ont été pris d’assaut par les clients, si bien qu’ils ont dû fermer momentanément l’accès à la clientèle pour protéger leurs employés et préserver l’ordre public.

    Du côté du transport aérien, les Algériens ne sont pas mieux lotis. Les agences de la compagnie de transport aérien Air Algérie sont également prises d’assaut. Les clients sont obligés de patienter des heures pour pouvoir y avoir accès. Le prix des voyages est aussi mis à l’index. Il suffit de jeter un coup d’œil aux sites de réservation en ligne pour s’apercevoir que ces prix sont exorbitants. Il faut dire que cette situation ne peut plus perdurer. Les pouvoirs publics sont appelés quotidiennement par ces Algériens afin de prendre de nouvelles décisions qui leur permettraient de rentrer au pays.

    Infos-Algérie, 01 juin 2022

    #Algérie #Billets #Prix #Tarifs #AlgérieFerries

  • Aéroport d’Alger : le PDG Tahar Allache limogé

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    Le PDG de l’Aéroport international d’Alger, Tahar Allache, a été démis de ses fonctions, rapportent ce mardi 31 mai 2022 plusieurs sources médiatiques.

    Selon le journal Ennahar, Omar Halis a été nommé nouveau PDG de l’Aéroport d’Alger. Ce dernier occupait le poste de responsable de l’administration et de la logistique au sein du même aéroport.

    Si aucune communication officielle n’a été faite à ce sujet pour le moment, M. Allache a confirmé la nouvelle de son limogeage au site spécialisé Visa Voyage Algérie, sans plus de détails.

    Ingénieur de formation, Tahar Allache PDG de la SGSIA (Société de gestion des services et infrastrucures aéroportuaires d’Alger), a dirigé l’Aéroport d’Alger pendant près de 15 ans.

    Source: Algérie Eco, 31 mai 2022

  • Lamamra reçoit l’envoyé spécial de l’UE pour le Sahel

    Lamamra reçoit l’envoyé spécial de l’UE pour le Sahel

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    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a reçu mardi l’envoyée spéciale de l’Union européenne (UE) pour le Sahel, Mme Emanuela Claudia Del Re, qui effectue une visite de travail en Algérie, dans le cadre de politique politique. dialogue sur la paix et la sécurité en Afrique, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

    « Les échanges ont porté sur les perspectives de renforcement de la coopération entre l’Algérie et l’UE pour promouvoir la paix et la sécurité en Afrique, et plus particulièrement dans la région sahélo-saharienne, qui fait face à d’énormes défis politiques, sécuritaires et économiques. L’objectif est de promouvoir des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique, avec un soutien plus actif des partenaires étrangers, y compris l’UE », a déclaré la source.

    Le ministère note également que « les deux parties ont également abordé la situation au Mali à la lumière des efforts en cours visant, d’une part, à dynamiser le processus de mise en œuvre de la paix et de la réconciliation issu du processus d’Alger et, d’autre part, à promouvoir un consensus sur la période de transition afin de rétablir un ordre constitutionnel démocratique dans ce pays ».

    A cet égard, l’envoyé spécial de l’UE a tenu à saluer le rôle important de l’Algérie en tant que chef de la médiation internationale et président du comité de suivi de l’accord, ainsi que son attachement sincère à une institution stable, unie, démocratique et unifiée. Mali prospère », indique le communiqué.

    « Enfin, les deux parties se sont accordées sur la nécessité de renforcer le dialogue et les consultations entre l’Algérie et l’UE sur ces questions d’intérêt commun et de multiplier les contacts à tous les niveaux », conclut le ministère.

    Dzair scoop, 31 mai 2022

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