Catégorie : Algérie

  • Algérie: « lune de miel » avec Rome et coupure avec Madrid

    Algérie: « lune de miel » avec Rome et coupure avec Madrid

    Algérie, Espagne, Italie, Maroc, Sahara Occidental, Abdelmadjid Tebboune, Sonatrach, ENI,

    Les relations de l’Algérie avec ses amis sont fondamentalement basées sur « la confiance et la parole donnée et qui ne change pas », a déclaré le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    Les autorités algériennes sont toujours en colère contre l’alignement du président Pedro Sánchez sur le Maroc dans le conflit du Sahara occidental. Le président algérien a conclu vendredi une visite d’État de trois jours à Rome en comparant de manière voilée la fidélité de l’Italie dans son amitié avec l’Algérie à la déloyauté supposée de l’Espagne. Les relations de l’Algérie avec ses amis sont fondamentalement basées sur « la confiance et sur la parole donnée et qui ne change pas », a déclaré M. Tebboune dans un discours prononcé jeudi à Rome. « Toute augmentation de la production [d’hydrocarbures algériens] devra être dirigée, en fonction de la demande, vers l’Italie, pays ami, qui pourrait devenir un distributeur pour l’Europe », a-t-il annoncé.

    Les allusions de Tebboune à l’Espagne soulignent le fait que la colère de l’Algérie à l’égard du gouvernement espagnol se poursuit plus de deux mois après qu’un communiqué du roi Mohammed VI, le 18 mars, ait révélé que l’Espagne renonce à sa neutralité traditionnelle dans le conflit du Sahara et soutient la solution préconisée par le Maroc pour le résoudre. En fermant la crise avec le Maroc par cette concession majeure, Pedro Sánchez en a ouvert une autre avec l’Algérie.  » Le chef du gouvernement [espagnol] a tout rompu avec l’Algérie, a déclaré Tebboune dans une interview télévisée le 23 avril. L’affrontement avec la première puissance économique du Maghreb est devenu chronique et risque de durer jusqu’à la fin du mandat de l’Espagne, selon des diplomates des deux pays. Malgré ses efforts, le ministre des affaires étrangères José Manuel Albares n’a pas réussi à établir un dialogue avec la diplomatie algérienne, bien qu’il ait demandé l’aide du Haut représentant de l’UE Josep Borrell. « Tant que Sánchez sera désavoué par le Congrès – et c’est déjà la troisième fois – sur le Sahara, et tant que ce changement de politique signifiera pour lui une usure interne, l’Algérie n’acceptera pas la normalisation des relations », déclare un diplomate européen accrédité en Algérie. Les propos de Tebboune à Rome contredisent en partie les aspirations exprimées par Sánchez deux jours plus tôt à Davos. « L’Espagne, la péninsule ibérique et, je dirais, le sud de l’Europe, auront la possibilité de répondre à cette dépendance énergétique vis-à-vis de l’énergie fossile de la Russie », a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne de télévision CNBC.

    La réponse évoquée par Sánchez comporterait deux piliers. Les six usines de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) de l’Espagne, qui représentent 37 % de la capacité européenne, mais pour l’exporter, il faudrait une meilleure interconnexion avec la France que les deux petits gazoducs qui existent aujourd’hui. Le deuxième pilier consisterait à renforcer la relation énergétique avec le voisin algérien. Les choses avaient déjà commencé à se gâter lorsque, le 30 octobre, le gazoduc Maghreb-Europe traversant le Maroc a été fermé sur ordre du président Tebboune. La majeure partie du gaz algérien arrivait en Espagne par ce gazoduc. Aujourd’hui, seul le gazoduc Medgaz, immergé dans la Méditerranée, relie les deux pays, mais depuis le début de l’année, le débit a diminué de 12 %. Il n’est pas certain que Sonatrach, la compagnie publique algérienne d’hydrocarbures, tente de faire pression sur ses clients espagnols, à commencer par Naturgy, dans le cadre des négociations en cours sur la révision des prix. Toufik Hakkar, président de Sonatrach, a fait savoir le 1er avril que l’Espagne serait le client dont les tarifs seraient les plus élevés. Depuis le début de l’année, les États-Unis ont dépassé l’Algérie comme premier fournisseur de gaz de l’Espagne. Jusqu’à présent cette année, seulement 22% du gaz consommé est importé d’Algérie, alors qu’en 2021 ce pourcentage était d’environ 45%.

    Il ne se passe pas une semaine depuis la fin du mois de mars sans que les autorités algériennes n’expriment, par des déclarations ou des mesures, leur irritation à l’égard de leur voisin espagnol. Les immigrés algériens, comme les Marocains, rentrent en masse dans leur pays pour les vacances d’été, c’est pourquoi leur compagnie aérienne publique (Air Algérie) et leur compagnie maritime (Algérie Ferries) augmentent leurs fréquences. Le 20 mai, le ministère algérien des transports a annoncé un plan estival qui gèle les vols (seulement quatre par semaine entre Alger et Barcelone) et les traversées vers l’Espagne (seulement une par semaine entre Alicante et Oran), ce qui rendra difficile les allers-retours entre les deux rives de la Méditerranée. La question a été débattue mardi dernier au sein de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale (Parlement algérien). Mohamed Hani, son président, a justifié la décision de transport, tout en reconnaissant qu’elle serait préjudiciable aux migrants. « Certaines décisions sont prises par des autorités supérieures et, si Dieu le veut, nous trouverons des solutions alternatives pour la communauté algérienne à l’étranger. « Il y a parfois des choses plus importantes », a-t-il ajouté. « Le choix des destinations [aériennes et navales] est une décision souveraine ». « Nous n’avons pas supprimé de vols, mais nous n’en avons pas ajouté », a-t-il conclu.

    L’Algérie autorise toujours Vueling et Iberia à opérer entre les deux pays, mais avec très peu de fréquences. La restriction des transports s’ajoute aux nombreuses autres représailles prises depuis que l’ambassadeur d’Algérie en Espagne, Said Moussi, a été rappelé pour consultations le 19 mars. Il s’agit notamment de la suspension des importations de viande bovine espagnole, dont les exportations annuelles représentaient environ 55 millions d’euros par an – elle est désormais achetée en France – et de la suspension, depuis le 2 avril, des rapatriements d’immigrants illégaux arrivant en Espagne par la mer.

    La tension avec l’Espagne contraste avec la « lune de miel » de l’Algérie avec l’Italie. Les autorités algériennes et la presse algérienne le soulignent, suggérant ainsi au gouvernement espagnol que son engagement envers le Maroc lui a fait manquer de nombreuses opportunités. M. Tebboune a conclu son voyage à Rome vendredi, mais il a été précédé par les visites à Alger du Premier ministre Mario Draghi et du ministre des Affaires étrangères Luigi di Maio. Ce renforcement sensationnel des liens de l’Algérie avec l’Italie a suscité l’inquiétude du gouvernement espagnol, a révélé l’agence de presse économique Bloomberg à la mi-avril. Les diplomates italiens et espagnols se sont entretenus après que « Madrid s’est inquiété du fait que leur accès aux hydrocarbures [algériens] pourrait être affecté », a-t-il déclaré. « Il s’agissait de contacts purement informatifs au cours desquels il a été précisé que la relation italo-algérienne ne nuira pas à l’Espagne », a déclaré une source italienne de haut niveau.

    Lorsque les accords qui viennent d’être signés à Rome et à Alger seront mis en œuvre, Draghi sera sur le point d’atteindre son objectif : faire de l’Algérie le premier fournisseur d’énergie de l’Italie, devant la Russie. Le mois dernier déjà, Sonatrach et ENI, son équivalent italien, ont convenu d’augmenter les exportations de gaz vers l’Italie via le gazoduc Transmed vers la Sicile de quelque 9 milliards de mètres cubes par an. Cela pourrait porter la capacité de pompage annuelle à 30 milliards de mètres cubes. Au cours de la visite à Rome, ils ont également signé un protocole d’accord pour le développement de champs de gaz et d’hydrogène vert en Algérie. Enfin, M. Tebboune a lui-même annoncé que le projet de câble électrique sous-marin entre les deux pays, qui passerait par la Sardaigne, est en cours de réactivation.

    Par Ignacio Cembrero

    El Confidencial, 29 mai 2022

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    #Algérie #Espagne #Italie #Maroc #SaharaOccidental #PedroSanchez #Gaz #Sonatrach #ENI

  • Algérie. Messages éloquents du président Tebboune à l’Espagne

    Algérie. Messages éloquents du président Tebboune à l’Espagne

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    Le discours du président Abdelmadjid Tebboune, lors de la visite d’Etat qui l’a conduit en Italie, n’a pas été sans messages éloquents adressés directement à l’Espagne, dont le gouvernement dirigé par Pedro Sanchez se trouve dans une situation peu enviable, puisqu’il a adopté la décision de soutenir le projet d’autonomie proposé par le Régime marocain du Makhzen concernant le Sahara Occidental.

    Le président Tebboune a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il a tenue jeudi avec son homologue italien, Sergio Mattarella, que « l’Italie sera le distributeur du gaz algérien en Europe », une déclaration qui semble normale tant que Rome est le partenaire traditionnel de l’Algérie dans le domaine de l’énergie. et d’autres secteurs, mais c’est assez loin de là.

    L’Italie est le premier client de l’Algérie dans le domaine du gaz, et le gazoduc Trans-Med « Enrico Mattei », reliant le sol algérien et italien à travers la Tunisie, est le premier du genre dans l’histoire, bien que l’Algérie dispose de deux gazoducs la reliant à l’Espagne , à savoir « Medgaz » et le gazoduc Maghreb-Europe (MEG ; également connu sous le nom de gazoduc Pedro Duran Farell ou Gazoduc Maghreb Europe – GME) qui a été suspendu par décision de l’Algérie depuis début novembre dernier, le partenariat avec Madrid n’a pas pas à la hauteur du partenariat entre l’Algérie et Rome.

    Le discours du président Tebboune, s’il exprimait le niveau de confiance entre l’Algérie et l’Italie, était en passe d’envoyer un message au Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, qui a trahi le pacte et vendu la position de son pays à un « prix bon marché » à un régime qui ne mérite pas ce privilège, qui est le régime makhzen qui ne tient pas compte de l’amitié et des coutumes.

    Jusqu’à récemment, l’Espagne était sur le point de devenir un distributeur exclusif du gaz algérien vers les pays européens, et pour cela, elle a construit d’énormes infrastructures dans le domaine du stockage et du transfert de gaz et y a dépensé des milliards d’euros, et destiné à utiliser dans le stockage importé du gaz algérien par gazoducs. Pourtant, dans un moment de folie politique, Pedro Sanchez a commis une folie en s’opposant gratuitement à l’Algérie, lorsqu’il a abandonné la position historique de son pays sur la question du Sahara Occidental, et il est conscient de la sensibilité de ce dossier pour un partenaire comme l’Algérie.

    Malheureusement pour la partie espagnole, sa mauvaise décision est venue au mauvais moment, c’est-à-dire dans un contexte où le monde connaît une crise énergétique étouffante due à la guerre russo-ukrainienne, qui a fait monter ses prix à des niveaux record qui n’ont pas été enregistrés depuis près d’une décennie et a accru la pression interne sur le pays. Le Premier ministre de Madrid, dont le gouvernement était seul responsable de la crise diplomatique avec l’Algérie et de ses répercussions sur les affaires intérieures espagnoles, après que les autorités algériennes eurent décidé de revoir les prix du gaz exporté vers l’Espagne, à l’exclusion des autres pays importateurs Gaz algérien.

    Le message du président Tebboune de Rome à Madrid est également intervenu le jour où le Parlement espagnol discutait d’un changement de position du gouvernement Sanchez sur la question du Sahara occidental, ce qui a intensifié la pression sur le parti socialiste au pouvoir, plus menacé que jamais par la chute de son gouvernement. La coalition, à environ un an de la date des prochaines élections législatives, devrait être fatale aux socialistes espagnols, selon de nombreux observateurs.

    Le même jour, après d’intenses discussions, le Parlement espagnol a appelé pour la troisième fois en environ deux semaines, le Premier ministre Pedro Sanchez, à corriger la position de son pays sur la question sahraouie, et a exigé qu’il revienne soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, qui est la position historique de Madrid en tant que puissance coloniale qui dirige les zones sahraouies occupées, alors qu’il n’est pas exclu que la pression sur le gouvernement Sanchez s’intensifie s’il ne répond pas aux demandes répétées du Parlement à cet égard.

    Ce qui est remarquable dans cette affaire, c’est que le parti de gauche Podemos, qui fait partie de la coalition gouvernementale, a continué à se tenir aux côtés des différentes composantes de la scène politique qui rejettent la position de Sanchez sur la question du Sahara occidental, ce qui l’a isolé chez lui au milieu de la propagation de doutes sur le fait de devenir un otage entre les mains du régime marocain du makhzen, qui a réussi à accéder à des secrets sur son téléphone portable qui a fait l’objet d’espionnage à travers le programme sioniste « Pegasus », alors qu’à l’extérieur, il reste rejeté par un partenaire avec la taille de l’Algérie, qui le faisait menacer de la chute de son gouvernement, à la lumière des multiples scandales qui ont accompagné la normalisation des relations de son pays avec le régime marocain du Makhzen.

    Mohamed Moslem

    Echouroukonline, 28 mai 2022

    #Algérie #Espagne #SaharaOccidental #Gaz #Maroc

  • Algérie. Combien de harragas sont morts en mer?

    Algérie, harragas, migration,

    Les harragas algériens morts en mer: leur nombre demeure inconnu

    Le haut commissariat aux refugiés révèle le lourd bilan de migrants morts en méditerranée en 2018, un bilan de 2260 migrants, en baisse par rapport à 2017 qui était de 3139 morts ou disparus soit moins 35% qu’en 2017. L’Espagne est la première porte d’arrivée en Europe les migrants maliens sont les plus nombreux viennent ensuite les guinéens, les maghrébins et les syriens.

    Pour les harragas algériens, aucune donnée statistique fiable ou enquête officielle n’a pu être établie pour estimer leur nombre .

    Cette population qui se limitait uniquement à des jeunes de sexe masculin à l’assaut de l’Europe a sérieusement surpris tout le monde.

    En 2018 le phénomène des harragas a produit une composante des plus imprévisibles. Femmes, jeunes filles, nourrissons et même des familles entières ! Les Algériens fuient en famille !

    AB News, 27 mai 2022

    #Algérie #Harragas #Migration

  • Les plus grandes victoires dans les ligues européennes, championnat d’Algérie

    Les plus grandes victoires dans les ligues européennes, championnat d’Algérie

    Algérie, FAF, football,

    A l’heure où l’ambiguïté atteint son paroxysme sur le sort de la Fédération Algérienne de Football et de l’homme le plus proche pour présider la FAF, les différents championnats nous ont éclipsés avec plusieurs scandales, à l’instar des scandales qui ont eu lieu en deuxième division, dans lesquels l’éthique sportive est tombée au plus bas au moins au cours des quatre derniers tours, puis le résultat de la catégorie honorifique des régions moyennes est apparu entre l’Espérance Al-Hamiz et la jeunesse d’Ain Taya, pour se transformer en une blague largement diffusée par les gens quand l’équipe de l’Espérance a écrasé son adversaire avec 19 buts à zéro.

    On a prétendu que l’adversaire jouait avec, ce qui est une nouvelle insulte aux joueurs du concurrent qui, quel que soit leur niveau, ne sont pas censés perdre avec six et sept buts, d’autant plus que l’Algérie ces dernières années est devenue célèbre pour la futilité de ses attaque, et parfois un joueur de haut niveau est incapable de marquer pendant des mois devant une surface de but vacante, comme c’est arrivé à Bagdad Bounedjah récemment, sans parler de l’équipe de Hamiz qui a marqué 19 buts en quatre-vingt-dix minutes.

    L’équipe d’Algérie connaît une crise d’attaquants et un problème de buteur, Riyad Mahrez n’a marqué que 11 buts en Premier League anglaise cette année, dont quatre sur penalty, et le meilleur buteur est Andy Delort, qui a marqué 18 buts en Ligue française et classé cinquième en France, et même Bagdad Bounedjah n’a pas pu être le meilleur buteur d’Al-Sadd dans la Ligue du Qatar, ce qui a fait le résultat de 19 à zéro, une farce approchant le crime dans une division qui est censée porter son nom, qui est «l’honneur» qui se prépare à monter dans les premières divisions et des équipes distraites aux joueurs, et non pour des scènes aussi sales.

    Les Algériens se souviennent dans les années 70 du siècle dernier de la victoire de l’Ittihad El Djazair (Union Sportive d’Alger) contre l’Association d’Oran (Association Sportive d’Oran) par 11 à zéro, et avec les résultats des huit buts historiques de la jeunesse de Belcourt , à Annaba devant les Rouges et les Annasser (Alger) face au MC Constantine, et d’autres grands résultats d’Electronic Tizi Ouzou, mais le numéro 19 ne s’est jamais produit dans l’histoire du football algérien toutes catégories, divisions et tranches d’âge, et le résultat de 10 à zéro restera pour les équipes dynamiques de l’Algérie en Coupe d’Afrique des Coupes, qui est le plus gros résultat réalisé par une équipe algérienne contre un concurrent africain.

    Dans le championnat anglais, célèbre pour son excitation et ses buts pluvieux, le résultat de l’année 2019 réalisé par Leicester City, après que Mahrez a quitté l’équipe, lors de l’ouverture de la Premier League anglaise neuf à zéro contre Southampton, le plus grand avec ce qui s’est passé en 1994 grâce à Manchester United, qui a obtenu le même résultat contre Ipswich Town, En Allemagne, le résultat de l’année 1978 demeure, avec le Borussia Mönchengladbach s’imposant 12-00 contre le Borussia Dortmund, le plus gros score de la Bundesliga.

    Étrangement, le plus grand résultat de la Ligue espagnole a été contre Barcelone, qui a perdu en 1931 contre l’Athletic Bilbao par 12 contre un, tandis que l’Italie, depuis la création de la ligue en elle, a maintenu son jeu défensif, et le plus grand résultat de l’histoire. de l’Italie est resté sept à un qui a été atteint à plusieurs reprises, et le dernier a été réalisé par le club d’Atlanta.

    Echouroukonline, 25 mai 2022

    #Algérie #Football #FAF

  • Algérie-Italie : quelles perspectives  de la coopération

    Algérie-Italie : quelles perspectives de la coopération

    Algérie, Italie, coopération, Abdelmadjid Tebboune,

    1.-Le produit intérieur brut PIB de l’Italie est prévu pour 2022 à 2272 milliards de dollars, un accroissement de 4,2% par rapport à 2021 , dont le PIB a été de 2021 milliards de dollars , la classant la 8ème économie mondiale , pour une population d’ environ 60 millions d’habitants en 2022, et au 01 janvier 2021 , 59, 2. Les réserves de change dépassent les 230 milliards de dollars dont 2451,8 tonnes d’or dont la valeur dépasse les 80 milliards de dollars. Les importations de biens en 2020 ont été de 422,87 milliards de dollars et de services 91,61 milliards de dollars soit au total 514,48 milliards de dollars. Quant aux exportations, elles ont été de 496,12 milliards de dollars et des services 86,53 milliards de dollars soit au total :582,65 milliards de dollars. Une reprise a été constatée en 2021 où l’excédent commercial de l’Italie a atteint 50,4 milliards d’euros bien qu’en , en baisse par rapport aux 63,17 milliards enregistrés en 2020 selon l’Institut national des statistiques (Istat) La dette publique de l’Italie s’est élevé à 153,5% du PIB en 2021, en légère baisse par rapport à 2020 (155,6%) mais nettement au-dessus de la limite de 60% prévue par les règles de Maastricht, d’ailleurs comme tous les pays de la zone européenne, qui otn abandonné provisoirement la totale rigueur budgétaire, Rome misant sur une croissance importante en 2022 pour réduire le rapport entre son PIB et sa dette publique, au-dessus de 150 %. D’une manière générale, la crise covid-19 et récemment la crise ukrainienne a affecté l’économie italienne Dans la phase de reprise en 2022, la croissance devrait s’appuyer sur la mise en œuvre du plan national de relance et de résilience, adossé à des réformes structurelles, l’Italie ayant bénéficié de l’impact positif du plan de relance européen (209 Md€),. Mais la reprise des exportations sera dépendante du rythme de celle du commerce mondial et du marché intérieur.

    Malgré les incertitudes, l’Italie dispose d’une solide industrie manufacturière spécialisée dans des niches à haute valeur ajoutée et intégrée aux chaînes de valeurs mondiales, la deuxième européenne après l’Allemagne. Structurée autour de PME dynamiques, elle est la source de l’excédent commercial. Mais comme impact de cette situation mondiale incertaine, les conséquences sociales où selon les statistiques de Bruxelles, le chômage a atteint environ 12% en 2021, affectant davantage les jeunes (taux de chômage à 29,3% en 2019) et creusant les écarts entre les régions riches et les régions pauvres , entre le nord et le sud (17,6%), un plan d’action étant en cours pour éviter l’accroissement des disparités régionales.

    2.-Qu’en est-il des relations commerciales Algérie –Italie où le PIB algérien est d’environ 160 milliards de dollars en 2021, des réserves de change fin 2021 à 44 milliards de dollars pour une population au 01 janvier 2022 d’environ 45 millions d’habitants Nous avons pour 2021 environ 37 milliards de dollars d’exportation devant préciser que 34,5 milliards de dollars d’exportation, avec les dérivées provenant des hydrocarbures et que sur les 4,5 milliards de dollars hors hydrocarbures, pour 2021, plus de 2,5 étant des dérivées d’hydrocarbures déjà inclus dans les recettes de Sonatrach de 34,5 milliards de dollars. ,L’on devra éviter de faire un double emploi entre les statistiques de Sonatrach et celles du Ministère du commerce. Quant aux importations, pour 2021, elles sont estimées par FMI à . environ 46 milliards de dollars d’importation, y compris les services, environ 6 milliards de dollars.. C’est que l’Italie reste le premier client de l’Algérie, l’Italie achetant annuellement plus du tiers du gaz algérien exporté, tandis qu’elle occupe la deuxième place parmi les pays de l’Union européenne (UE) fournisseurs de l’Algérie.

    En 2020, le volume global des échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Italie a atteint près de 6 milliards de dollars (USD), dont 3,5 milliards USD d’exportations algériennes vers l’Italie (notamment des hydrocarbures) et 2,42 milliards USD d’importations de ce pays (des équipements surtout). Le secteur des hydrocarbures occupe une place importante dans la relation économique algéro-italienne, grâce notamment au partenariat entre le Groupe Sonatrach et le groupe énergétique italien Eni, présent depuis 1981 en Algérie. Les deux Groupes gèrent le Gazoduc TransMed, aussi appelé Enrico Mattei, reliant l’Algérie à l’Italie via la Tunisie, d’une capacité d’un volume allant jusqu’à 32 milliards de m3 de gaz algérien vers l’Italie, mais actuellement en sous capacité (la consommation intérieure étant presque l’équivalent des exportations) ayant exporté en 2021 environ 21 milliards de mètres cubes gazeux, et en attendant de nouveaux investissements en cours, à court terme, pouvant suppléer environ 3 à 4 milliards de mètres cubes gazeux et en espérant l’activation du projet Galsi gelé depuis 2012 qui devait approvisionner la Sardaigne et la Corse d’une capacité » de 8 milliards de mètres cubes gazeux ( voir conférence du Pr Mebtoul en 2012- www.google.com sur ce sujet lors d’une tournée en Italie) .

    Mais l’important de la visite du président de la république Abdelmadjid Tebboune en Italie est de diversifier la coopération économique hors hydrocarbures dans les infrastructures, les PME, l’innovation technologique, l’agro-industriel et les télécommunications et sur le plan politique de consolider davantage les réalisations bilatérales avec l’objectif commun de promouvoir une plus grande stabilité et prospérité dans la région méditerranéenne. C’est dans ce cadre que récemment l’ambassadeur d’Italie en Algérie , Mr Giovanni Pugliese, a exprimé son souhait de voir la coopération bilatérale entre Alger et Rome se diversifier, en particulier sur le plan économique, souhaitant « qu’une place de choix soit réservée à l’Italie dans le cadre de ces réformes je le cite « Nous avons beaucoup d’espoir dans les réformes économiques en cours en Algérie et surtout dans l’amélioration du climat des affaires, ainsi que des réformes bancaires ».

    En conclusion, l’Italie a une longue expérience d’intégration de la sphère informelle qui était dominante par le passé, au sein de la sphère réelle et également un vivier d’expérience pour la dynamisation des PMI/PME qui en fonction de l’adaptation aux situations sociales peut être bénéfique pour l’Algérie. Espérons la consolidation des relations algéro-italiennes sur la base d’un partenariat gagnant –gagnant au profit exclusif des populations des deux pays.

    Et un axes selon le prévision du ministère de l’énergie miser sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique tout en attirant les IDE étrangers dont les différents contrats INIE SONATRACH pour avoir 40% des énergies renouvelables pour couvrir la consommation intérieure, ( actuellement malgré les discours cela représente à peine 1% en 2021) la différence d’environ 20 milliards de mètres cubes utilisant ainsi le Transmed via Italie qui fonctionne en sous capacité, gazeux pouvant servir à l’exportation , l’Algérie couvrant actuellement environ 10/11% des besoins de l’Europe pouvant passer dans quatre à cinq années à plus de 20%.

    Professeur des  universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL



  • Le Dr Mebtoul sur la visite de Tebboune en Italie

    Le Dr Mebtoul sur la visite de Tebboune en Italie

    Algérie, Italie, Abdelmadjid Tebboune, gaz, Méditerranée,

    Dans le cadre du respect mutuel, les relations politiques entre l’Algérie et l’Italie sont excellentes. Cette présente contribution s’appesantit sur la situation des économies de l’Italie et de l’Algérie et les perspectives de la coopération économique ( voir notre interview au site américain Maghreb Voices et Tv Ennahar 26/05/2022)

    1.-Le produit intérieur brut PIB de l’Italie est prévu pour 2022 à 2272 milliards de dollars, un accroissement de 4,2% par rapport à 2021 , dont le PIB a été de 2021 milliards de dollars , la classant la 8ème économie mondiale , pour une population d’ environ 60 millions d’habitants au 01 janvier 2022. Les réserves de change dépassent les 230 milliards de dollars dont 2451,8 tonnes d’or dont la valeur dépasse les 80 milliards de dollars. Les importations de biens en 2020 ont été de 422,87 milliards de dollars et de services 91,61 milliards de dollars soit au total 514,48 milliards de dollars. Quant aux exportations, elles ont été de 496,12 milliards de dollars et des services 86,53 milliards de dollars soit au total :582,65 milliards de dollars . Une reprise a été constatée en 2021 où l’excédent commercial de l’Italie a atteint 50,4 milliards d’euros bien qu’en , en baisse par rapport aux 63,17 milliards enregistrés en 2020 selon l’Institut national des statistiques (Istat) La dette publique de l’Italie s’est élevé à 153,5% du PIB en 2021, en légère baisse par rapport à 2020 (155,6%) mais nettement au-dessus de la limite de 60% prévue par les règles de Maastricht. D’ailleurs la majorité des pays de la zone euro, ont abandonné provisoirement la totale rigueur budgétaire, Rome misant sur une croissance importante en 2022 pour réduire le rapport entre son PIB et sa dette publique, au-dessus de 150 %.

    D’une manière générale, la crise covid-19 et récemment la crise ukrainienne a affecté l’économie italienne, comme toute l’économie mondiale. Dans la phase de reprise en 2022, la croissance devrait s’appuyer sur la mise en œuvre du plan national de relance et de résilience, adossé à des réformes structurelles, l’Italie ayant bénéficié de l’impact positif du plan de relance européen (209 Md€). Mais la reprise des exportations sera dépendante du rythme de celle du commerce mondial et du marché intérieur. Malgré les incertitudes, l’Italie dispose d’une solide industrie manufacturière spécialisée dans des niches à haute valeur ajoutée et intégrée aux chaînes de valeurs mondiales, la deuxième européenne après l’Allemagne. Structurée autour de PME dynamiques, elle est la source de l’excédent commercial. Mais comme impact de cette situation mondiale incertaine, les conséquences sociales où selon les statistiques de Bruxelles, le chômage a atteint environ 12% en 2021, affectant davantage les jeunes (taux de chômage à 29,3% en 2019) et creusant les écarts entre les régions riches et les régions pauvres , entre le nord et le sud (17,6%), un plan d’action étant en cours pour éviter l’accroissement des disparités régionales.

    2.-Qu’en est-il des relations commerciales Algérie –Italie où le PIB algérien est d’environ 160 milliards de dollars en 2021, des réserves de change fin 2021 à 44 milliards de dollars pour une population au 01 janvier 2022 d’environ 45 millions d’habitants Nous avons pour 2021 environ 37 milliards de dollars d’exportation devant préciser que 34,5 milliards de dollars d’exportation, avec les dérivées provenant des hydrocarbures et que sur les 4,5 milliards de dollars hors hydrocarbures, pour 2021, plus de 2,5 étant des dérivées d’hydrocarbures déjà inclus dans les recettes de Sonatrach de 34,5 milliards de dollars. L’on devra éviter de faire un double emploi entre les statistiques de Sonatrach et celles du Ministère du commerce. Quant aux importations, pour 2021, elles sont estimées par FMI à environ 46 milliards de dollars d’importation, y compris les services, environ 6 milliards de dollars.. C’est que l’Italie reste le premier client de l’Algérie, l’Italie achetant annuellement plus du tiers du gaz algérien exporté, tandis qu’elle occupe la deuxième place parmi les pays de l’Union européenne (UE) fournisseurs de l’Algérie.

    En 2020, le volume global des échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Italie a atteint près de 6 milliards de dollars (USD), dont 3,5 milliards USD d’exportations algériennes vers l’Italie (notamment des hydrocarbures) et 2,42 milliards USD d’importations de ce pays (des équipements surtout). Pour 2021, elles ont connu un accroissement s’établissant à 8,5 milliards de dollars dont 6,6 milliards de dollars d’exportation de l’Algérie, donc un déficit commercial positif pour l’Algérie. Le secteur des hydrocarbures occupe une place importante dans la relation économique algéro-italienne, grâce notamment au partenariat entre le Groupe Sonatrach et le groupe énergétique italien Eni, présent depuis 1981 en Algérie. Les deux Groupes gèrent le Gazoduc TransMed, aussi appelé Enrico Mattei, reliant l’Algérie à l’Italie via la Tunisie, d’une capacité d’un volume allant jusqu’à 32 milliards de m3 de gaz algérien vers l’Italie, ayant exporté en 2021 environ 21 milliards de mètres cubes gazeux à travers cette canalisation ,. Espérons l’activation du projet Galsi gelé depuis 2012 qui devait approvisionner la Sardaigne et la Corse d’une capacité » de 8 milliards de mètres cubes gazeux ( voir conférence du Pr Mebtoul en 2012- www.google.com sur ce sujet lors d’une tournée en Italie) .

    Mais l’important de la visite du président de la république Abdelmadjid Tebboune en Italie est de diversifier la coopération économique certes dans l’énergie mais surtout d’impulser les segments hors hydrocarbures dont les infrastructures, les PME, l’innovation technologique, l’agro-industriel et les télécommunications et sur le plan politique de consolider davantage les réalisations bilatérales avec l’objectif commun de promouvoir une plus grande stabilité et prospérité dans la région méditerranéenne. C’est dans ce cadre que récemment l’ambassadeur d’Italie en Algérie , Mr Giovanni Pugliese, a exprimé son souhait de voir la coopération bilatérale entre Alger et Rome se diversifier, en particulier sur le plan économique, souhaitant « qu’une place de choix soit réservée à l’Italie dans le cadre de ces réformes je le cite « nous avons beaucoup d’espoir dans les réformes économiques en cours en Algérie et surtout dans l’amélioration du climat des affaires, ainsi que des réformes bancaires », même position que al récente visite du Medef français.

    3.-En attendant de nouveaux investissements en cours, à court terme, pouvant suppléer pour l’Italie environ 3 à 4 milliards de mètres cubes gazeux maximum à court terme Comme je l’ai rappelé dans plusieurs contributions nationales et internationales ( voir www.gogle.com février-mars 200[M1] ) sous réserve de sept conditions, l’Algérie horizon 2025/2027, pourrait doubler les capacités d’exportations de gaz environ 80 milliards de mètres cubes gazeux, actuellement entre 10/11% du marché européen , avec une part entre 20/25% de l’approvisionnement de l’Europe horizon 2025/2027.

    La première condition concerne l’amélioration de l’efficacité énergétique et une nouvelle politique des prix renvoyant au dossier de subventions.

    La deuxième condition est relative à l’investissement à l’amont pour de nouvelles découvertes d’hydrocarbures traditionnels, tant en Algérie que dans d’autres contrées du monde. « Sonatrach ayant une expérience internationale mais pouvant découvrir des gisements non rentables financièrement devant éviter les effets d’annonces avant de déterminer la réelle rentabilité .

    La troisième condition , est liée au développement des énergies renouvelables (actuellement dérisoire moins de 1% de la consommation globale) devant combiner le thermique et le photovoltaïque le coût de production mondial a diminué de plus de 50% et il le sera plus à l’avenir où , avec plus de 3 000 heures d’ensoleillement par an, l’Algérie a tout ce qu’il faut pour développer l’utilisation de l’énergie solaire.

    La quatrième condition , selon la déclaration de plusieurs ministres de l’Énergie entre 2013/2020, l’Algérie compte construire sa première centrale nucléaire en 2025 à des fins pacifiques, pour faire face à une demande d’électricité galopante.

    La cinquième condition, est le développement du pétrole/gaz de schiste, selon les études américaines , l’Algérie possédant le troisième réservoir mondial, d’environ 19 500 milliards de mètres cubes gazeux, mais qui nécessite, outre un consensus social interne, de lourds investissements, la maîtrise des nouvelles technologies qui protègent l’environnement et des partenariats avec des firmes de renom.

    La sixième condition, consiste en la redynamisation du projet GALSI, Gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie, qui devait être mis en service en 2012 d’une capacité de /8 milliards de mètres cubes gazeux. Espérons que la visite du premier ministre italien relancera ce projet

    La septième condition est l’accélération de la réalisation du gazoduc Nigeria-Europe via l’Algérie d’une capacité de plus de 33 milliards de mètres cuves gazeux mais nécessitant selon les études européennes de 2019 environ 20 milliards de dollars et nécessitant l’accord de l’Europe principal client. Cependant l’avenir appartenant à l’hydrogène comme énergie du futur.

    4. Un des axes pour continuer à honorer les engagements internationaux , selon les prévisions du ministère de l’énergie sont le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique tout en attirant les IDE étrangers dont les différents contrats INIE /SONATRACH pour avoir 40% des énergies renouvelables pour couvrir la consommation intérieure, horizon 2028/2030 où actuellement malgré les discours cela représente à peine 1% en 2021. La différence d’environ 20 milliards de mètres cubes, utilisant ainsi le Transmed via Italie qui fonctionne en sous capacité, gazeux peut servir à l’exportation, étant souhaitable que l’annonce du câble électrique sous-marin reliant l’Algérie à la Sardaigne, un vieux projet mais stratégique, soit alimenté par les énergies renouvelables. C’est que nous avons assisté à une baisse des exportations du gaz en volume étant passé de plus de 65 milliards de mètres cubes gazeux vers les années 2007/2008 à 43 en 2021 dont 70% par canalisation et 30% par GNL, idem pour le pétrole plus de 1 millions de barils/j à 500.000 barils/j pour les exportations durant la même période , la consommation intérieure qui va à un rythme exponentiel étant presque identique aux exportations, risquant entre 2025/2030 de représenter presque 80% des exportations actuelles au même rythme de l’actuel modèle e consommation, posant d’ailleurs l’épineux dossier des subventions.( voir audit sous la direction du Pr Mebtoul, assisté des cadres Sonatrach d’experts et du bureau d ‘études américain Ernst & Young 2007/2008 le dossier des carburants). D’où l’importance d’un renouveau de la loi des hydrocarbures pour attirer les investisseurs . Mais surtout sous réserve d’avoir une vision stratégique de la transition énergétique , ( Mix énergétique), l’Algérie est un acteur stratégique de l’approvisionnement de l’Europe à moyen terme.

    En conclusion, la coopération entre l’Algérie et l’Italie ne concerne pas seulement le volet économique, mais les volets politiques, sécuritaires, et culturels. Sur le plan économique, l’Italie a une longue expérience d’intégration de la sphère informelle qui était dominante par le passé, au sein de la sphère réelle et également un vivier d’expériences pour la dynamisation des PMI/PME qui en fonction de l’adaptation aux situations sociales peut être bénéfique pour l’Algérie dans le cadre de ses réformes structurelles , déterminantes entre 2022/2025, devant concilier l’efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale. En bref, puissent les relations algéro-italiennes s’intensifier afin de faire du bassin méditerranéen un lac de paix et de prospérité partagé.

    Professeur des  universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL,

    #Algérie #Italie #Gaz #Tebboune

  • الدكتور مبتول عن زيارة الرئيس عبد المجيد تبون لايطاليا

    الدكتور مبتول عن زيارة الرئيس عبد المجيد تبون لايطاليا

    الأزمة الأوكرانية، أسعار البترول والغاز، الجزائر، إيطاليا، 

    تنذر الأزمة الأوكرانية بتحولات هامة في العلاقات الدولية في كل المجالات خاصة على مستوى منطقة البحر الأبيض المتوسط عبر إفريقيا، كون للوضع الراهن تأثيرات على أسعار البترول والغاز ولكن أيضا على الأمن الغذائي الذي تمثل فيه روسيا وأوكرانيا (2021) 30 بالمائة من الصادرات العالمية

    الجزائر هي ثاني مورد للغاز لإيطاليا بعد روسيا ، وينبغي أن تكثف زيارة الرئيس عبد المجيد تبون لإيطاليا التعاون في مجال الطاقة ، بما في ذلك الطاقات المتجددة ، وكذلك في القطاعات الإبداعية الأخرى.

    في شراكة رابحة. وذلك لجعل حوض البحر الأبيض المتوسط بحيرة سلام وازدهار مشترك

    -1-.

    أن الهدف الاستراتيجي هو وضع الطاقة في خدمة النمو والتشغيل لضفتي المتوسط وإفريقيا وتقرير معهد الاستشراف الاقتصادي للمتوسط الذي يظهر عجزا هيكليا أوروبيا وارتفعا قويا للطلب من الضفة الجنوبية ما يستلزم بناء عناصر شراكة تتجاوز النموذج التقليدي ممون-زبون. وضع يقتضي تعزيز التعاون خاصة في مجال الطاقة العامل الأساس في النشاط الاقتصادي والأمن ويمكنه أن يمثل رابطا قويا بين الشمال والجنوب للمتوسط.

    وبالنسبة للجزائر يستلزم الموقف إستراتيجية للتكيف من خلال سياسة طاقوية يتولى تحديدها المجلس الأعلى للطاقة الذي وقع الرئيس تبون مرسوم إنشائه ويوضع تحت سلطته.

    في الأمد القصير يمكن للجزائر أن ترفع عبر أنبوب “ترانسميد” العابر إلى ايطاليا 33 مليار متر مكعب من الغاز فيما ارتفعت طاقة أنبوب “ميد غاز” العابر إلى اسبانيا من 8 ملايير متر مكعب إلى 10,5 مليار منذ فيفري 2022.

    على المدى القصير ، يمكن للجزائر زيادة صادراتها بمقدار 3/4 مليار متر مكعب من الغاز ، بشكل رئيسي عبر شركة ترانسميد عبر إيطاليا التي تعمل بنسبة 60٪ من طاقتها. سيكون من الضروري مراعاة الاستهلاك المحلي القوي ، والذي يمثل ما يقرب من 40٪ من الصادرات ، في إشارة إلى الضرورة الملحة لتحول الطاقة. كما نشهد انخفاضًا في الإنتاج ، حيث انخفض من 65 مليار متر مكعب من الغاز بين 2006/2007 ، إلى 43 مليار متر مكعب في عام 2021. وقد خططت الحكومة لاستثمار 30 مليار دولار على مدار العام ، السنوات الخمس المقبلة ، منها 8 في عام 2022. .. لكن هذا لا يكفي ، الأمر الذي يتطلب استثماراً أجنبياً ، يقوم على شراكة رابحة

    -2-

    سبعة شروط ضرورية لتحقيق السعة بحلول عام 2025/2027 لمضاعفة طاقة تصدير الغاز إلى 80 مليار متر مكعب ، بحصة تتراوح بين 20 و 25٪ إلى أوروبا.



    أولاً ، تحسين كفاءة الطاقة بسياسة أسعار جديدة ، والتي تعيد السؤال إلى مسألة الدعم.

    ثانياً ، الاستثمار على مستوى المنبع لاكتشافات جديدة للهيدروكربونات التقليدية في الجزائر أو في بلدان أخرى بفضل الخبرة الدولية لسوناطراك (من الممكن اكتشاف آبار ليس لها ربحية ، ويفضل عدم

    الإعلان قبل تحديد الطاقة الإنتاجية .



    ثالثا ، تطوير الطاقات

    الطاقات المتجددة (حاليًا أقل من 1٪ من إجمالي استهلاك الطاقة).

    رابعًا ، هناك خطط لتطوير محطات للطاقة النووية في عام 2025 للأغراض السلمية لتلبية الطلب المتزايد على الكهرباء.



    خامسًا ، تطوير النفط والغاز الصخري وفقًا للدراسات الأمريكية ، تمتلك الجزائر خزانًا في العالم الثالث يقارب 19500 مليار متر مكعب من الغاز (يتطلب الممر تناغمًا اجتماعيًا داخليًا واستثمارات ضخمة مع إتقان التكنولوجيا التي تحمي البيئة والشراكات مع السمعة الطيبة. شركات).



    سادسا ، تفعيل مشروع « غالسي » ، خط أنابيب الغاز الجزائر العاصمة – سردينيا – إيطاليا ، والذي كان من المقرر أن يبدأ تشغيله عام 2012 بطاقة 8 مليارات متر مكعب من الغاز.

    سابعًا ، للإسراع في إنجاز مشروع خط أنابيب الغاز بين نيجيريا وأوروبا عبر الجزائر بطاقة 33 مليار متر مكعب من الغاز ، لكن وفقًا للدراسات الأوروبية في عام 2019 ، يتطلب حوالي 20 مليار دولار ، فضلًا عن الموافقة على الاتحاد الأوروبي ، العميل الرئيسي



    ختاما ، لقد احترمت الجزائر دائما عقودها الدولية. الجزائر لاعب استراتيجي

    من السوق الأوروبية. ومع ذلك ، هناك حاجة إلى استراتيجية جديدة لأن المستقبل هو الهيدروجين كطاقة بديلة في 2030/2040. إن إنشاء المجلس الوطني الأعلى للطاقة مهم للأمن القومي. الهدف هو تحديد نموذج جديد لاستهلاك الطاقة ، سواء للاستهلاك الداخلي أو للزيادة في

    صادرات.

    لأن استراتيجية الطاقة تؤثر على الوضع السياسي للدول ، مثل المساحات الإقليمية.

    عبد الرحمن مبتول الدولة دكتوراه 1974 خبير دولي مدير الدراسات وزارة الطاقة / سوناطراك 1974 / 1979-1990 / 1995-2000 / 2008-2013-2015 ، مؤلف للعديد من الأعمال في مجال الطاقة وعضو في العديد من المنظمات الدولية



  • Nouvelle Algérie: Les relations turco-algériennes

    Nouvelle Algérie: Les relations turco-algériennes

    Algérie, Turquie, Abdelmadjid Tebboune, Tayyip Erdogan,

    – La vision de la Nouvelle Algérie s’effectue autour de trois grands domaines : soutenir la production et encourager l’investissement, lutter contre la corruption et s’ouvrir sur le monde extérieur.

    AA/Istanbul/Prof. Dr. Enver Arpa

    La visite du président algérien Abdelmadjid Tebboune en Turquie a suscité un grand intérêt dans les médias turcs et étrangers. La coopération de ces deux pays influents du bassin méditerranéen est considérée comme un facteur important dans la solution de divers problèmes régionaux tels que la Libye, le Sahara occidental et la Méditerranée orientale. La vision de la « nouvelle Algérie » mise en avant par Abdelmadjid Tebboune est l’une des raisons importantes de cet intérêt pour le gouvernement algérien. Rappelons qu’il a concouru avec le slogan « Changement » lors des élections du 12 décembre 2019 et a remporté la présidence avec 58 % des voix.

    Les liens historiques sont également une source importante de motivation pour le développement de cette union. C’est pourquoi il existe une forte volonté de faire avancer les relations dans les deux pays. D’autre part, il est essentiel que les institutions et organisations prennent les mesures nécessaires pour alimenter ces relations à temps.

    -La nouvelle vision algérienne

    Le président Tebboune et son gouvernement ont commencé à souffler un vent de changement dans le pays dans cette nouvelle période. Kamel Rezig, ministre du Commerce, que nous avons rencontré lors de notre voyage en Algérie en février dernier, a déclaré soumettre l’Algérie à un changement global avec la vision de la « Nouvelle Algérie » qu’ils ont récemment mise en avant. Puis, il a affirmé vouloir ouvrir le pays sur le monde et renforcer ses relations tant avec les pays de la région qu’avec le monde extérieur. Rezig a souligné qu’ils souhaitaient établir des relations plus chaleureuses, en particulier avec les pays arabes et islamiques.

    Dans les réunions tenues avec Kamel Rezig et les administrateurs d’autres institutions et organisations, de nombreux signes témoignent de cette nouvelle vision mise en avant par Tebboune et son gouvernement. Un changement politique important s’opère sous le nom de « Nouvelle Algérie » dans de nombreuses régions du pays. Cette nouvelle image s’effectue autour de trois grands domaines : soutenir la production et encourager l’investissement, lutter contre la corruption et s’ouvrir sur le monde extérieur. Le gouvernement algérien est conscient que le soutien à la production dans le pays est important pour l’économie. C’est pourquoi de nombreuses mesures encourageantes, notamment des réductions d’impôts, ont été prises. Par conséquent, le président Tebboune met en garde les gouverneurs et les autres institutions concernées sur cette question à chaque occasion.

    En outre, la corruption est une question problématique qui a été exprimée et auquel presque toutes les régions du pays ont répondu depuis longtemps. Ce point est un handicap important en termes d’investissements étrangers ainsi que locaux. Par conséquent, le gouvernement de Tebboune recourt à diverses mesures pour éliminer les effets négatifs de cette situation. Par exemple, il a été rapporté dans la presse que de nombreuses personnes dans le pays étaient détenues pour corruption. Par la suite, Tebboune a parlé pour la première fois en février des investissements en chute libre et de la perte du pays pendant la période Bouteflika. Cette critique du gouvernement de l’ancien président, dont il a également été ministre, peut être lue comme la preuve que Tebboune voulait se pencher sur cette question. Dans son discours adressé à la communauté algérienne lors de sa visite au Koweït le 23 février 2022, Tebboune a déclaré que la rhétorique « Nouvelle Algérie » ne doit pas être perçue comme de nouveaux peuples ou de nouveaux ministres, et a insisté sur le fait que ce qu’il entendait par là était de développer une nouvelle compréhension, une nouvelle attitude et pour construire une nouvelle Algérie.

    La troisième question dont Tebboune se soucie dans sa nouvelle perception de l’Algérie est celle des relations extérieures. Il est fréquemment affirmé que l’Algérie a perdu son influence dans le monde et dans la région ces dernières années en raison de la faiblesse de l’administration due à la maladie de Bouteflika et à certains problèmes internes. Après sa présidence, Tebboune vise à ramener l’Algérie à la position influente qu’elle avait autrefois. À cette fin, il attache de l’importance à la revitalisation de ses relations bilatérales avec les pays régionaux et non-régionaux.

    -Les relations avec la Turquie

    Il ne fait aucun doute que dans la vision de la « nouvelle Algérie » une importance stratégique particulière est attachée aux relations avec la Turquie, actuellement le premier pays investisseur en Algérie avec sa part d’investissement de plus de 5 milliards de dollars. L’administration algérienne exprime à chaque occasion sa satisfaction de la présence turque dans le pays. « L’Algérie entretient d’excellentes relations avec les Turcs qui ont investi 5 milliards de dollars sans faire aucune contrepartie politique. Ceux qui sont mal à l’aise avec ces relations devraient venir investir chez nous », a déclaré le président Tebboune, dans une interview donnée au magazine français Le Point en mai 2021. Il a également fait référence à la plainte de la France concernant la présence turque en Algérie.

    La Turquie est actuellement le plus grand pays investisseur en Algérie, avec une part d’investissement de plus de 5 milliards de dollars.

    Autre indicateur de la dimension stratégique que l’Algérie veut apporter à ses relations, le ministre du Commerce Kamel Rezig a proposé, à la fin de l’année dernière, d’entrer sur le marché international en créant des sociétés multilatérales lors de sa rencontre avec Mahinur Özdemir Göktaş, ambassadrice de Turquie en Algérie. Lors de cette visite en février, le ministre Rezig a souligné une fois de plus que les relations avec la Turquie devaient acquérir une dimension stratégique en dehors de l’achat et de la vente classiques de marchandises.

    On sait que la Turquie attache de l’importance aux relations avec l’Etat algérien. La visite du président Recep Tayyip Erdogan en Algérie en février 2018 et janvier 2020, à deux ans d’intervalle, est un signe de cette sollicitude. De plus, le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu s’est rendu en Algérie pendant trois années consécutives en 2019, 2020 et 2021, accélérant les relations entre les deux pays. Tous ces efforts ont porté leurs fruits et lors de la visite du président turc en Algérie en 2020, la décision de créer un « Conseil de coopération du haut niveau » a été prise et un forum d’affaires a été organisé avec la participation d’hommes d’affaires des deux pays.

    Lors des réunions tenues au niveau des institutions publiques et des organisations et institutions liées à la recherche stratégique, la nécessité de donner une profondeur stratégique aux relations des deux pays, dont les approches d’une partie importante des problèmes mondiaux et régionaux, a été soulignée. Le ministre algérien du Commerce Rezig a souligné qu’avec la loi d’encouragement à l’investissement, qui devrait être promulguée prochainement, des avantages significatifs seront fournis aux hommes d’affaires et a exprimé son espoir dans cette direction. Il a affirmé que cette loi offrira d’importantes opportunités d’investissement au monde des affaires, qu’elle facilitera aux hommes d’affaires des deux pays la réalisation d’activités commerciales conjointes vers le continent africain, que l’Algérie souhaite bénéficier du réseau de la Turquie en termes d’ouverture à tant en Afrique qu’en Asie, et a révélé la dimension stratégique de son attente.

    -Nouvelles étapes dans les relations bilatérales

    A la lumière de ces développements, on peut dire que par rapport aux relations dans le passé, qui étaient sous l’influence de l’ombre française, il y a aujourd’hui une atmosphère positive dans les relations turco-algérienne. On sait que le lobby français est influent depuis longtemps dans le pays et cela a été un frein au développement des relations Turquie-Algérie. La tendance nationale en développement dans le pays sous la direction d’Abdelmadjid Tebboune est une opportunité importante dans le contexte des relations entre les deux pays. L’Algérie s’efforce de diversifier sa relation unipolaire de longue date avec Tebboune. La visite présidentielle de Tebboune en Turquie après 17 ans est importante à cet égard. Les accords conclus lors de la visite, les objectifs fixés et l’intention de coopération ont élevé les relations entre les deux pays au niveau d’un partenariat stratégique. En regardant le contenu des accords, on peut voir qu’il ne s’agit pas d’accords classiques, au contraire, ils ajoutent une profondeur aux relations bilatérales.

    Par rapport aux relations dans le passé, qui étaient sous l’influence française, il y a une atmosphère positive dans les relations Turquie-Algérie.

    L’ouverture d’une école turque par la Fondation Maarif et d’un Centre culturel turc par la Fondation Yunus Emre en Algérie peut être comptée parmi les indicateurs importants de la distance parcourue dans les relations entre l’Algérie et la Turquie, qui a jusqu’à présent affiché une position très stricte sur ces questions. La coopération entre les deux pays sur les questions régionales apportera également une contribution importante à la paix régionale.

    Pour conclure, il y a une forte volonté de faire avancer les relations dans les deux pays ; les liens historiques sont également une source importante de motivation pour le développement de cette union. C’est pourquoi il existe une forte volonté de faire avancer les relations entre les deux pays. D’autre part, il est essentiel que les institutions et organisations prennent les mesures nécessaires pour alimenter ces relations à temps. La coopération de ces deux importants pays méditerranéens, qui ont une tradition de médiation efficace et forte, c’est une occasion importante de résoudre les problèmes régionaux, d’atténuer la crise mondiale dans le domaine de l’énergie, de lutter contre le terrorisme qui menace la région et de résoudre des problèmes complexes tels que la Libye, la Tunisie et la Palestine.

    [Le Prof. Dr. Enver Arpa est le directeur de l’Institut d’études régionales de l’ASBU.]

    *Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas forcément la ligne éditoriale de l’agence Anadolu.

    Anadolou, 26 mai 2022

  • Algérie: l’alternative au gaz russe?

    Algérie: l’alternative au gaz russe?

    Algérie, Gaz, Italie, Europe, Russie,

    Le président algérien Tebboune est à Rome, en Italie, pour parler des questions gazières. L’Algérie n’a jamais été aussi courtisée en ces temps de sanctions contre la Russie.

    Le gaz algérien comme substitut au gaz russe sur les marchés ? Totalement personne ne l’envisage, mais partiellement, certains pays font tout pour que cela devienne une réalité. C’est le cas de l’Italie, qui importait jusque-là 45 % de son gaz de Russie et qui est le premier acheteur européen de gaz algérien via le gazoduc Transmed. Le pays a multiplié les rencontres avec les autorités algériennes et a réussi en avril à conclure un accord pour des livraisons accrues de gaz. Mais au-delà de leur volonté d’aider ou non l’Europe, les Algériens ont-ils les capacités d’accroître rapidement leur production pour répondre à toutes les demandes à venir ?

    À court terme, la demande sera difficile à satisfaire
    D’ici quelques années, l’Algérie pourrait mettre à disposition quelques dizaines de milliards de m3 supplémentaires sur le marché, selon les déclarations d’Ali Hached, l’ancien vice-président de la Sonatrach, géant algérien du gaz et du pétrole, en février dernier.

    « Mais dans l’immédiat, les marges de négociations sont réduites au vu des faibles quantités additionnelles disponibles rapidement », confirme un expert algérien. Notre interlocuteur pointe un choix stratégique que le pays doit faire : une fraction du gaz algérien sert à maintenir la pression des gisements de pétrole.

    Puiser dans ces quantités disponibles, c’est courir le risque de réduire les capacités de production du pays en or noir demain. Sachant qu’aucun appel d’offre n’a par ailleurs été lancé ces dernières années et qu’entre une découverte et une mise en production, il faut compter en moyenne 5 ans, l’Algérie aura effectivement du mal à augmenter de manière significative ses capacités de production à très court terme.

    L’Algérie possède moins de 2 % des réserves mondiales de gaz conventionnel

    L’autre question est celle des réserves de gaz qui permettraient au pays d’assurer une durabilité d’approvisionnement. Le chiffre est a priori technique, mais en réalité très politique. Les données officielles sont rares sur le sujet. Selon l’édition 2021 du BP Statistical Review, rapport de référence dans le domaine de l’énergie, l’Algérie possédait, en 2020, 1,2 % des réserves mondiales connues de gaz naturel – soit 2 300 milliards de m3. La tendance est à une baisse graduelle de ces réserves. Il n’y a en effet pas eu de découverte majeure depuis des années, et en revanche la consommation interne ne fait qu’augmenter.

    L’Algérie possède cependant un autre atout : elle abrite les troisièmes réserves mondiales de gaz de schiste. Mais celles-ci ne sont pour l’heure pas du tout exploitées et demanderaient de gros moyens techniques et financiers pour l’être. Après une tentative d’exploration avortée dans le sud du pays, le président Tebboune a promis un débat national sur le sujet.

    RFI, 26 mai 2022

    #Algérie #Gaz #Europe #Italie #Russie

  • Algérie. Le Hadj entre hier et aujourd’hui

    Algérie. Le Hadj entre hier et aujourd’hui

    Algérie, El Hadj, Islam, La Mecque,

    Sur les dizaines de milliers de candidats au pèlerinage, cette année, seuls 19.000 heureux élus auront la possibilité de se rendre sur la terre sainte de l’Islam. Divisé par deux, comparativement à la dernière saison qui date déjà de 2 ans, le quota de Hadji algériens sera entièrement honoré, malgré le coût du voyage et du séjour qui passé presque du simple au double. Cela traduit l’engouement pour l’accomplissement de cet important pilier de l’Islam. Cela est un fait. Mais cet engouement qui ne date pas d’hier, mais tire ses racines du premier siècle de la conversion de toute la région à la religion de Mohamed (qssl) n’a pas vraiment plus la même dimension au sein de la société. et pour cause, dans un temps , mais pas si lointain que cela, un Hadji était bien plus qu’un individu normal aux yeux de son entourage.

    Pour les Algériens qui habitaient tellement loin de la Mecque, envisager un pareil voyage, il fallait beaucoup de temps et d’argent. Et à l’époque où l’Algérien vivait sous le joug colonial, l’espérance de vie était à peine supérieure à cinquante ans. Autant dire qu’il était très compliqué de trouver le temps et l’argent pour accomplir le 5e pilier de l’Islam. Aussi, lorsqu’un Hadji revenait de la Mecque, il était adulé au sens propre et figuré. D’ailleurs, la tradition voulait qu’il adoptât la couleur blanche pour se vêtir. Pour sa famille et ses voisins, l’homme revenait d’une terre sainte et ce n’était pas tous les jours qu’on voyait cela. Cela pour dire qu’à l’époque, accomplir le pèlerinage, c’était se préparer à un voyage sans retour. L’idée du dernier voyage était omniprésente dans l’imaginaire de l’Algérien lorsqu’il était question de partir vers la terre natale du prophète (qssl). Aussi, allait-on voir les futurs Hadjis chez eux quelques jours avant le départ et plus d’une année avant la saison du Hadj. On demandait la baraka. Car le simple fait de prendre la décision de faire son pèlerinage, c’était comme si on se désintéressait de ce bas monde et on était déjà dans une autre dimension.

    Tout cela, c’était avant l’indépendance, avant la création du pavillon nationale : Air Algérie, avant l’explosion du pouvoir d’achat et de l’espérance de vie. Aujourd’hui, on va voir le futur Hadji chez lui, deux semaines seulement avant les rites du pèlerinage. Et avant de prendre congé, on s’informe sur la date et l’heure exactes de son retour au pays. Pour meubler la discussion on s’informe un peu sur la délégation du ministère des Affaires religieuses qui accompagne les Hadjis, les médecins, les médicaments, l’hôtel…

    Par Nabil.G