Catégorie : Algérie

  • Algérie. Remaniement: Ces ministres qui ont assuré leur place…

    Algérie. Remaniement: Ces ministres qui ont assuré leur place… – Abdelmadjid Tebboune, gouvernement, travail, emploi et affaires sociales, habitat, agriculture,

    Au minimum, trois ministres devraient être reconduits dans le prochain gouvernement.

    En effet, dans sa sortie ce samedi devant les médias le président Tebboune n’a pas caché sa satisfaction par rapport au rendement réalisé par certains ministres .

    Le chef de l’État a explicitement salué la réactivité de l’actuel ministre du travail , de l’emploi et des affaires sociales, notamment dans sa célérité à mettre en place « le système des indemnités dûes au titre de l’allocation chômage, deux semaines seulement après la décision prise en conseil des ministres».

    Une reconnaissance qui émane du président de la république et laquelle dans ce contexte peut signifier que le ministre du travail a d’ores et déjà gagné la confiance du décideur numéro du pays.

    Engagé dans une action sensible qui retient toute l’attention de Tebboune en ce sens où elle s’adresse à une population de chômeurs, le ministre du travail semble avoir réussi son pari , dans les délais. Et cela pourrait certainement lui ouvrir la voie, soit à un redéploiement autrement plus important , sinon celui de garder son portefeuille avec bonne mention.

    Toujours de l’entretien qu’il a eu avec ces journalistes, on retiendra également que le président Tebboune s’est montré tout aussi confiant , voire satisfait de l’action que mène le ministre de l’habitat .

    Interrogé sur l’etat d’avancement des travaux de réalisation des infrastructures sportives en prévision des prochaines compétitions , Tebboune s’est montré assuré que le « ministère de l’habitat auquel a été confiée cette mission sera au rendez vous».

    Dans le lot de ces ministres qui semblent avoir gagné la confiance du président Tebboune , on peut citer celui de l’agriculture dont le président a souligné la formation et la spécialité qui correspondent à son domaine .

    En évoquant ce secteur qui revêt un caractère stratégique au coeur de sa feuille de route qu’il a maintes fois déclinée, Tebboune laisse entendre qu’il ne compte pas chambouler le travail engagé par ce département. D’autant qu’il s’agit selon lui de rester dans la logique de la continuité de la démarche avec l’ambition de booster la production agricole notamment celle des produits sensibles , telles les céréales ou les légumineuses. Un dossier ouvert dans l’ambition de parvenir à assurer les atouts internes pour une sécurité alimentaire devenue un point clé du programme des pouvoirs publics.

    Aussi et même si l’on ne connait pas les noms des ministres sortants, Tebboune qui s’est contenté juste de confirmer le remaniement attendu sans en donner de date , a néanmoins précisé que le « changement se fera sur la base d’une évaluation objective qui tiendra compte des réalisations et des échéances telles que discutées en conseils des ministres».

    Il dira que la réalité de la gestion ministérielle est une tâche difficile et rappelle que « nous avons même fait l’expérience en nommant des ministres qui activaient sur les plateaux télés et qui étalaient leurs théories. Mais une fois qu’ils ont été faits ministres et confrontés à la réalité, ils ont échoué».

    Ce passage rappelle bien l’aventure désastreuse d’un ex ministre de l’industrie qui crevait les écrans…

    ABN, 25/04/2022

    #Algérie #Tebboune #Gouvernement #Remaniement

  • Algérie: Le partenariat italien et sa répercussion sur l’Espagne

    Algérie: Le partenariat italien et sa répercussion sur l’Espagne

    Algérie: Le partenariat italien et sa répercussion sur l’Espagne – Maroc, Sahara Occidental, gaz, Russie, Ukraine, Transmed, prix,

    Que signifie pour l’Espagne le fait que l’Italie soit un partenaire préférentiel de l’Algérie pour l’achat de gaz ?
    Premièrement, l’Espagne ne sera plus le partenaire privilégié de l’Algérie, et deuxièmement, le prix du gaz et du carburant en provenance d’Algérie augmentera.

    Le Premier ministre italien, Mario Draghi, a surpris le monde en annonçant hier à Alger un accord de coopération stratégique et une augmentation des importations de gaz en provenance d’Algérie, qui traverse une crise diplomatique sans précédent avec l’Espagne sur la question du Sahara occidental.

    « Nos gouvernements ont signé une déclaration d’entente sur la coopération bilatérale dans le secteur de l’énergie, en plus de l’accord entre (la compagnie d’hydrocarbures italienne) Eni et (l’algérienne) Sonatrach pour augmenter les exportations de gaz vers l’Italie », a confirmé Draghi à propos de ce rapprochement attendu.

    Sans aucun doute, cet accord Algérie-Italie a une lecture claire pour l’Espagne : l’Algérie n’a pas pardonné à Pedro Sánchez son revirement dans sa politique avec le Maroc, et pour le dire haut et fort, elle signe avec l’Italie comme partenaire préférentiel pour exporter son gaz et développer les énergies renouvelables et l’hydrogène vert.

    Que gagne l’Italie de cet accord ?
    Pour commencer, pour réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe, qui représente actuellement 40 % des importations totales de l’Italie, comme l’a expliqué le président italien Mario Draghi lors d’une conférence de presse après une rencontre privée avec le président algérien Abdelmadjid Tebboun Tebboun.

    L’Algérie est le deuxième vendeur de gaz à l’Italie, après la Russie, et fournit 30 % de la consommation intérieure du pays européen grâce au gazoduc Transmed, dont la capacité peut atteindre 27 milliards de mètres cubes.

    Et pour compléter le tableau, « l’Italie est prête à travailler avec l’Algérie pour développer les énergies renouvelables et l’hydrogène vert ». Nous voulons accélérer la transition énergétique et créer des opportunités de développement et d’emploi », a ajouté le dirigeant italien.

    Comment cet accord affecte-t-il l’Espagne ?
    La première mesure est déjà en cours : les prix de vente du gaz à Madrid seront révisés, comme l’a prévenu la compagnie algérienne Sonatrach, qui a également précisé qu’elle maintiendrait les prix pour le reste de ses clients européens.

    « L’Algérie a décidé de maintenir, pour tous ses clients, des prix contractuels relativement adéquats. Cependant, cela n’exclut pas de recalculer les prix avec notre client espagnol », a déclaré il y a quelques jours Toufik Hakkar, président de la compagnie nationale algérienne.

    L’Algérie a admis qu’elle disposait de « quelques milliards (de mètres cubes supplémentaires) », bien que cela ne suffise pas à remplacer la production russe pour assurer une alternative à l’Europe. Toutefois, il prévoit qu’au rythme de l’exploration, elle augmentera sa capacité au cours des quatre prochaines années, ouvrant ainsi des perspectives prometteuses avec des « clients européens ».

    Faisant référence aux exportations vers l’Europe, il a souligné que « depuis le début de la crise en Ukraine, les prix du pétrole et du gaz ont explosé ».

    Ce geste est considéré comme une riposte à la nouvelle position de l’Espagne sur le Sahara occidental, qui a récemment annoncé son soutien à la souveraineté proposée par le Maroc sur la région, dans un renversement de sa politique étrangère traditionnelle.

    Outre la relation commerciale dans le secteur du gaz naturel et du gaz naturel liquéfié (GNL), il existe actuellement quatre contrats de production et d’exploitation d’hydrocarbures en vigueur entre l’Algérie et des entreprises espagnoles telles que Cepsa jusqu’en 2040.

    COPE.es, 12/04/2022

    #Algérie #Italie #Espagne #Gaz #Maroc #Espagne #Transmed #Russie #Ukraine #SaharaOccidental #WesternSahara

  • Tous les pays arabes vont participer au sommet arabe d’Alger

    Tous les pays arabes vont participer au sommet arabe d’Alger

    Tous les pays arabes vont participer au sommet arabe d’Alger – Algérie, Abdelmadjid Tebboune, Conseil de coopération du Golfe,

    Algérie : Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a confirmé la participation de tous les pays arabes au sommet arabe qui se tiendra en Algérie au début du mois de novembre prochain.

    Le président algérien a déclaré lors d’une rencontre régulière avec les représentants de la presse locale, hier soir, que « tous les pays arabes ont annoncé leur participation au sommet arabe au niveau des dirigeants. »

    Il a souligné qu’il existe une coordination continue avec tous les pays arabes sur diverses questions.

    Le président algérien a également salué les relations entre son pays et les pays du Conseil de coopération du Golfe, les qualifiant de « distinguées » en raison des liens historiques qui unissent les deux parties.

    Dans de précédentes déclarations, le président Tebboune avait exprimé son espoir de voir le sommet algérien aboutir à des résultats « très positifs », d’autant que « le monde arabe en a besoin. »

    Les ministres arabes des affaires étrangères ont accepté la proposition algérienne de tenir le prochain sommet arabe les 1er et 2 novembre prochains en Algérie.

    QNA, 24/04/2022

    #Algérie #SommetArabe #AbdelmadjidTebboune

  • En crise avec l’Algérie, Madrid sollicite la médiation de l’UE

    En crise avec l’Algérie, Madrid sollicite la médiation de l’UE

    En crise avec l’Algérie, Madrid sollicite la médiation de l’UE – Espagne, Sahara Occidental, Front Polisario, Josep Borrell, gaz, Italie, Maroc

    Par Mohamed Kouini

    Le gouvernement espagnol est aujourd’hui préoccupé par la nouvelle tournure prise dans ses relations avec l’Algérie. Selon des médias ibériques, notamment le quotidien El Confidencial, l’Espagne cherche à rétablir le contact avec les autorités algériennes, dans le but de débloquer la situation et de désamorcer la tension qu’elle a elle-même crée, en s’alignant sur les thèses marocaines dans son occupation injustifiée des territoires du Sahara occidental.

    Selon ce quotidien, Madrid a vainement tenté de contacter le gouvernement algérien sur plusieurs dossiers restés en suspens ou qui viennent de se poser sur la table depuis le rappel de l’ambassadeur d’Algérie et la rupture des canaux diplomatiques. L’Espagne aurait évoqué des mesures de représailles de la part des autorités algériennes, notamment sur le plan commercial.

    Ainsi, les observateurs citent surtout le gel des fréquences de la compagnie aérienne Iberia, la suspension des licences d’importation d’animaux vivant, notamment des bovins espagnols et de la viande rouge. Aux appréhensions des éleveurs espagnols s’ajoutent maintenant les angoisses des grands industriels qui exercent dans la céramique et la faïence, dont le chiffre d’affaires a sensiblement augmenté grâce aux achats algériens depuis ces quinze dernières années.

    Mais, Madrid craint déjà les effets du recul manifeste du flux des marchandises qui transitent par le port de Valence, duquel passe une grande partie des importations algériennes. Ce port risque de connaitre dans les mois prochains une réduction importante de son activité portuaire. Sans parler des craintes sur la perte de ses projets de devenir un hub gazier grâce aux approvisionnements en gaz algérien, au profit de l’Italie.

    Pour les observateurs espagnols, c’est le prix de la trahison de Sanchez à la position de neutralité historique de son pays à l’égard de la question du Sahara occidental, son ancienne colonie espagnole.

    Pour régler la crise qu’il a provoquée avec Alger, le gouvernement de Madrid a sollicité l’Union européenne. Le journaliste espagnol spécialiste de la question sahraouie, Ignacio Cembrero, a balancé un tweet, dans lequel il annonce que « le ministre des affaires étrangères d’Espagne José Manuel Albares demande à Josep Borrell (Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères) de l’aider à surmonter la crise avec l’Algérie. Il n’arrive pas à contacter Alger depuis que Madrid soutient Rabat au Sahara ».

    Le quotidien El Confidencial évoque à ce sujet une rencontre qui aurait eu à la demande d’Albares, entre Borrell et Lamamra le 26 mars à Doha (Qatar), en marge de la tenue d’un forum international. «Bien que l’Algérie considère que son problème est avec l’Espagne et non avec l’UE, Lamamra a accepté de rencontrer Borrell pour discuter du différend avec le gouvernement espagnol», écrit le rédacteur de l’article qui ajoute : «La réponse du ministre algérien a été que son pays respecterait ses engagements en matière d’approvisionnement en gaz, mais comme le prévoient les contrats énergétiques actuels, il augmentera son prix pour le rapprocher du prix du marché ».

    Ce samedi, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a estimé que le revirement de l’Espagne sur la question sahraouie est « éthiquement et historiquement inadmissible ». Toutefois, le chef de l’Etat a tenu à faire la différence entre le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez et l’Etat espagnol.

    « Nous devons faire la distinction entre le gouvernement espagnol et l’Etat espagnol avec lequel nous avons des liens très forts. Nous exigeons l’application du droit international afin que les relations reviennent à la normale avec l’Espagne », a-t-il dit.

    Le Jeune Indépendant, 24/04/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #Autonomie #Gaz #Italie

  • Algérie. Salaires et chômage : Des augmentations dès 01/2023

    Algérie. Salaires et chômage : Des augmentations dès 01/2023 – Algérie, Abdelmadjid Tebboune,

    Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a annoncé des augmentations des salaires et de l’allocation chômage devant entrer en vigueur début 2023.
    Dans des extraits de sa rencontre périodique avec les représentants de la presse nationale qui sera diffusée samedi soir sur les chaînes de la télévision et de la radio nationales, le Président Tebboune a tenu à rassurer la classe ouvrière qu’ »une augmentation des salaires et de l’allocation chômage interviendra d’ici la fin de l’année et entrera en vigueur début janvier 2023″, affirmant attendre « les résultats définitifs des recettes nationales devant être réalisées à fin 2022 ».

    interrogé sur un éventuel remaniement ministériel, le président de la République dira que ce remaniement se fera « selon les résultats de chaque secteur », la norme étant le taux d’application des décisions prises en Conseil des ministres.
    Concernant la lutte contre la spéculation illicite, le Président Tebboune rappellera l’existence de 160 minoteries soutenues par l’Etat qui au lieu de moudre le blé au profit du citoyen le vendent directement aux éleveurs de bétail.

    Le Chef de l’Etat a cité pour exemple le cas d’une wilaya « approvisionnée à hauteur 40 quintaux par mois pour chaque citoyen », au moment où « la consommation du citoyen ne dépasse pas dans le meilleur des cas 40 kg par mois », rappelant au passage la décision prise récemment relative à l’interdiction de l’exportation des produits alimentaires.

    Sur la pénurie des matières essentielles, le Président Tebboune a affirmé que l’Inspection générale de la Présidence de la République « est entrain d’enquêter sur le pourquoi de cette pénurie qui ne devrait pas exister », soulignant qu’il ne s’agit pas de problème de financement, car « les fonds sont disponibles ».
    L’Inspection générale de la Présidence de la République enquête sur la pénurie de certains médicaments
    Le Président Tebboune a affirmé avoir instruit l’Inspection générale de la Présidence de la République pour enquêter sur les raisons de la pénurie de certains médicaments. « L’Inspection générale de la présidence de la République est en train d’enquêter sur les raisons de ces pénuries qui ne devraient pas exister », a précisé le Président de la République qui a fait observer qu’il ne s’agit pas d’un problème de moyens matériels ou financiers, car « nous avons de l’argent », a-t-il dit, tout en qualifiant ces perturbations « d’anormales ».

    Le chef de l’Etat a également promis de communiquer les résultats de l’enquête, une fois celle-ci terminée, rappelant que l’Inspection générale de la Présidence de la République a été créée à l’effet de mener ce genre d’enquêtes. Dans le même sens, il a fait savoir que 37 inspecteurs de la Présidence de la République ont été mobilisés pour mener cette enquête. A une question sur l’existence de « lobbies » dans le secteur du médicament, le Président de la République a indiqué avoir déjà donné des instructions pour l’importation « dans l’immédiat » de médicaments en rupture de stocks pour contrecarrer ces lobbies.
    Les réserves de blé couvrent une période de 8 mois

    Le président de la République a révélé que les réserves de blé en Algérie couvraient une période de huit mois. « L’Algérie possède actuellement des réserves pouvant couvrir une période de huit mois. Nous sommes à la veille de la campagne de moisson dans le Sud ainsi qu’au Nord dans deux mois », a déclaré le Président Tebboune, tout en rappelant, dans ce cadre, les mesures prises par l’Etat pour encourager la production agricole, en tête desquelles l’augmentation du prix d’achat des céréales et des légumineuses auprès des agriculteurs.

    le chef de l’Etat a fait observer toutefois que la solution radicale pour faire face à la flambée des cours des céréales et à leur pénurie sur le marché international résidait dans l’augmentation de la production nationale. « Nous avons insisté sur la production locale de l’huile et du sucre et l’augmentation du rendement des céréales à 40 quintaux/hectare, et ce, avant même le début de la crise ukrainienne. Nous appelons et nous veillons à l’application de ces instructions pour protéger le pays des répercussions des crises étrangères », a-t-il précisé.

    Horizons, 24/04/2022

    #Algérie #Salaires #Chômage #Blé

  • France-élections présidentielles: L’intérêt de l’Algérie

    France-élections présidentielles: L’intérêt de l’Algérie – Emmanuel Macron, Marine Le Pen, extrême droite, Rassemblement National,

    En tête des intentions de vote selon un dernier sondage, avec 56,5 %, du second tour du scrutin qui aura lieu aujourd’hui. Marine Le Pen, la candidate d’extrême droite, récolterait 43,5 %. Si l’on suit cette logique, le grand vainqueur de l’élection présidentielle en France serait l’actuel Président de la République, Emmanuel Macron.

    12 129 personnes, sélectionnées selon la méthode des quotas, ont été interrogées le 22 avril. Il faut donc prendre en compte que le débat d’entre-deux tours a eu lieu depuis. La marge d’erreur est estimée à plus ou moins 1,1 point. Toutefois, les professionnels des élections en France affirment qu’il serait judicieux d’attendre 20 heures pour voir de manière claire dans les résultats et être à l’abri de « toute surprise ».

    Mais quel est l’Algérie de l’Algérie à observer de près cette élection française ? Tout d’abord, il s’agit d’un grand pays qui se trouve être à la berge sud de la Méditerranée, en face de l’Algérie. De plus une colonisation de 132 années a créé une filiation historique, culturelle et linguistique qu’il serait vain d’occulter, tant les intrications sont puissantes, à près de soixante ans après l’indépendance de l’Algérie.

    Mieux, une communauté nationale de près de quatre millions d’Algériens (binationaux, nationaux et « transitaires », sans-papiers et autres migrants clandestins), le poids de la communauté nationale dans l’Hexagone est réel.

    Les enjeux liés à la proximité géographique sont également à prendre en ligne de compte, avec des relations politiques et économiques très puissantes, malgré le côté passionnel qui les secouent épisodiquement. Les relations avec l’Europe passent souvent par Paris, tant la France demeure le repère des Européens concernant la politique avec l’Algérie. Il est vrai que des pays comme l’Italie se sont émancipés de la « tutelle » française, mais le poids de la France reste réel.

    La récente visite en Algérie de Jean-Yves Le Drian est venue rappeler toute cette intrication dans le contexte de la campagne présidentielle française ; la question des relations franco-algériennes et la crise énergétique que connait l’Union Européenne sont au cœur de l’actualité politique des deux pays. Des questions jugées « sensibles », dont celles liées à « l’énergie », et qui ont été au centre des discussions au cours de l’audience accordée à Jean-Yves Le Drian, le ministre français des relations extérieures et de la coopération, par le président Abdelmadjid Tebboune.

    Le contexte de la crise énergétique que connaissent les pays européens du fait du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine. L’accord d’approvisionnement en gaz algérien à l’Italie, qui a été dévoilé le 11 avril dernier, ne laisse pas indifférents des pays européens comme l’Espagne avec lequel les relations se sont tendues, ou la France, qui essaye de relancer le partenariat depuis la fin 2021.

    Le ministre Jean-Yves Le Drian avait indiqué avoir souligné la « profondeur historique » des relations entre les deux pays, la lutte commune contre le terrorisme, le Sahel et la situation régionale, notamment la relance du processus politique en Libye, etc.

    L’Express, 24/04/2022

    #France #Election_présidentielle #Macron #MarineLePen #Algérie

  • Algérie. Le bâtiment en crise…

    Algérie. Le bâtiment en crise…

    Algérie. Le bâtiment en crise… – prix, matériaux de construction, UNPE,

    Le président de l’Union nationale du patronat et des entrepreneurs «UNPE», Mohamed Yazid Meliani, a indiqué que la hausse des prix de certains matériaux de construction risque de faire «exploser» le secteur. C’est ainsi qu’il s’est prononcé au sujet de l’augmentation des prix de certains matériaux de construction notamment, le fer, le ciment, le bois et le plastique sur le marché en Algérie et ce, en comparaison aux prix avec ceux qui figurent sur les contrats et les cahiers des charges, comme relayé par «Echourouk».

    Déjà le secteur du bâtiment a été fortement «touché» depuis l’avènement du Hirak et après, par la pandémie. Mohamed Yazid Meliani a affirmé qu’une hausse significative des prix des matériaux de construction susmentionnés a été de vigueur durant ces trois dernières années, en particulier, le fer. Ce dernier est produit localement, mais son prix a augmenté davantage à cause des « anticipants ». Ces produits font aussi l’objet de spéculations dès qu’il y a perturbation du marché.

    Pour l’UNPE, l’augmentation des prix des matières premières menace la réalisation des projets de construction. Mais aussi, cela pousse les entrepreneurs au chômage technique, à changer d’activité ou à déclarer faillite. Début mars, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, avait déclaré à propos de la hausse du prix de l’acier: «Le prix de l’acier algérien est un prix concurrentiel sur les bourses mondiales. Les prix sont impactés par le principe de l’offre et de la demande».

    Le ministre a indiqué que son Département œuvrait à augmenter la production de ce métal au niveau des entreprises privées à l’instar de «Tosyali» et ce, en vue de faire baisser et stabiliser les prix. En attendant de trouver une solution, des entreprises ont payé la «différence» de leurs poches et au détriment des travailleurs. Le responsable de l’UNPE trouve que les ministères des Finances, du Commerce et de l’Industrie doivent intervenir dans le but de mettre fin aux spéculations conduites par certaines parties responsables de la commercialisation au niveau des usines.

    Selon lui, ces spéculateurs engendrent de lourdes dépenses aux entrepreneurs. Des entrepreneurs préconisent de réactualiser les prix des matériaux de construction et de les inclure dans les cahiers des charges. Ce qui est certain, le secteur du bâtiment est en crise et a besoin de solutions.

    Le Carrefour d’Algérie, 24/04/2022

    #Algérie #Bâtiment #UNPE

  • Les conséquences sur l’Algérie du conflit en Ukraine

    Les conséquences sur l’Algérie du conflit en Ukraine – Russie, gaz, nouvel ordre mondial, OTAN, Etats-Unis, inflation,

    Par Nouredine Bouderba

    Le 11 septembre 1990, à l’instant même où la coalition militaire internationale, dirigée par les Etats Unis, intervenait contre les forces Irakiennes au Koweït et en Irak, le président George H. Bush (le père) déclarait devant le Congrès américain : « Nous nous trouvons aujourd’hui à un moment exceptionnel et extraordinaire […], un nouvel ordre mondial peut voir le jour pour une durée d’un siècle au moins. Cela faisait moins d’une année que le mur de Berlin était tombé et 1991 on allait assister à la dissolution du pacte de Varsovie et à la dislocation de l’URSS.

    Ces évènements ont rendu caduque l’existence même de l’OTAN. Pourtant cette dernière non seulement ne fut pas dissoute mais évolua rapidement d’un pacte de défense militaire en pacte d’agressions militaires. Pour parfaire leur domination du monde l’impérialisme dirigé par les Etats Unis imposera à cadence forcée la mondialisation réglée par le dollar et contrôlée par l’OTAN. Pour faciliter ce contrôle on imagina le « droit d’ingérence » qui peut être décidé à tout moment et contre tout pays qui sort des rangs par « la communauté internationale », deux formules qui n’existent pas dans le droit international et ses institutions. Moins d’une année Trente et un (31) ans après, après les interventions militaires en Serbie, en Afghanistan, en Libye, en Syrie nous donnent toute la mesure de ce nouvel ordre injuste et cruel.

    Ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine n’aurait jamais eu lieu sans ce monde unipolaire cruel et injuste. Le Conflit oppose en réalité l’OTAN menée par les Etats Unis qui ne cesse de s’étendre, à la Russie déterminée à utiliser tous les moyens en sa possession pour défendre ses intérêts stratégiques et sa sécurité nationale en empêchant, y compris la force militaire, l’expansion de l’OTAN vers ses frontières. Tout indique que l’issue de ce conflit débouchera sur un monde multipolaire et plus juste.

    Mais en attendant tous les peuples du monde subiront les conséquences de ce conflit majeur et celles qui découlent des sanctions, inédites de par leur nombre et leur ampleur, qui sont décidées par les Etats Unis, suivi par les pays de l’UE. Les peuples Européens, seront parmi les premiers à subir les dures retombées de l’inflation et à faire face à une précarité d’une ampleur inconnue durant les dernières décennies. Les peuples des autres régions notamment ceux des pays en développement auront à subir une hyperinflation qui aggravera la précarité, la pauvreté et les inégalités déjà importantes par la faute d’un monde capitaliste et impérialiste injuste et amplifiées par la pandémie ravageuse qui n’est pas encore finie.

    Tous les pays du monde non concernés directement par ce conflit, dont l’Algérie, subissent des pressions politiques sans précèdent pour prendre position et condamner la Russie selon la logique du « qui n’est pas avec moi est contre moi ». Les pays qui disposent de réserves de sources d’énergie sont de leur côté soumis à des pressions pour produire et surproduire du gaz et du pétrole, même si cela ne va pas dans le sens de leurs intérêts stratégiques, en vue de suppléer l’approvisionnement russe des pays européens en énergie à la suite de l’embargo contre la Russie, décidé par ces pays eux-mêmes.

    Le peuple algérien qui a souffert des affres du colonialisme durant 130 ans, d’une guerre de libération de 07 ans au prix de 1 million et demi de martyrs et d’une décennie de terrorisme encouragé il faut le rappeler par plusieurs pays membres de l’OTAN connait les affres de la guerre et des souffrances qui en découlent ne peut qu’exprimer sa sympathie et sa solidarité avec le peuple Ukrainien martyr, victime d’intérêts géostratégiques qui le dépassent. Le peuple algérien ne peut qu’appeler à une fin rapide de ce conflit et à une paix durable qui préserve les intérêts, la sécurité et le bon voisinage de tous les peuples de la région de l’est européen. Dans ce conflit les premières victimes sont les peuples comme l’ont été les peuples vietnamien, Irakien, libyen, Syrien, Yougoslaves agressés et martyrisés par les dirigeants d’un monde unipolaire pour leurs intérêts supérieurs.

    Aussi mon avis est que l’Algérie doit, comme elle l’a fait lors des deux derniers votes à l’ONU sur la question s’en tenir à une position non alignée. Elle doit appeler à la fin rapide du conflit et de toutes ses causes profondes. Elle ne doit pas hésiter à user de sa modeste expérience en médiation internationale si elle est sollicitée.

    II) Sur le plan économique

    L’Algérie, à l’instar de tous les pays aura à subir pour longtemps les conséquences d’une inflation élevée et durables des matières premières en particulier des céréales dont les importations représentent 70 % de la consommation interne et des produits semis finis.

    D’où l’impérieuse nécessité pour le pays de donner une priorité absolue pour une politique de sécurité alimentaire efficace 1. Tenant compte des contraintes liées au bouleversement climatique et du manque d’eau, de la limite des surfaces arables et des besoins alimentaires du pays pour ce qui est de la production. 2. En ajustant les disponibilités et notamment les importations aux besoins réels du pays qui sont de 200 à 220 kg /personne/an. Ce qui suppose une lutte sans merci contre la corruption et le gaspillage qui découle avant tout des conditions de production, de stockage et de distribution. 3. Pour le reste l’Algérie doit impérativement diversifier ses sources d’importation pour réduire sa dépendance et ses couts.

    l’Algérie devrait se diriger plus résolument vers une économie productive des biens et diversifiée pour réduire les importations.
    L’Algérie devrait sécuriser ses réserves de change par le recours à l’or et à la diversification des monnaies et des pays.

    III) Sur le plan énergétique

    Aujourd’hui l’Algérie est soumise à des pressions multiples pour augmenter ses exportations de Gaz vers l’Europe. La politique que doit suivre notre pays ne doit en aucun cas obéir aux pressions ou être guidée par des intérêts exclusivement à court terme. Elle doit prendre en considérations ses intérêts politico-économiques stratégiques actuels et ceux à long terme y compris les intérêts des générations futures. Elle doit intégrer entre autres :

    La satisfaction des besoins énergétiques nationaux et la lutte contre la précarité énergétique,
    .L’optimisation de la durée de vie des gisements à travers des niveaux d’extraction et de recyclages adéquat. Il faut tirer les leçons des erreurs faites dans ce domaine depuis 2007 qui ont occasionnées des dégâts importants.

    Le non recours à l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste tant que les avancées technologiques ne permettent pas d’assurer la préservation des ressources hydriques du pays et la protection de l’environnement,

    .Et enfin elle doit, en cas de développement de la production du gaz naturel, diversifier sa clientèle qui outre le fait d’assurer au pays d’autres ressources financières grâce au prix spots, renforcera l’indépendance de l’Algérie en matière d’exportation. En 2021, le prix moyen sur le marché asiatique de GNL a plus que quadruplé, atteignant 17,9 $/MBtu et sera supérieur à 20 $ sur toute l’année 2022 selon les prévisions. D’autant plus que L’Algérie dispose d’une capacité de liquéfaction inutilisée d’environ 20 milliards de m3 par an à un moment, il faut le souligner, ou les capacités de liquéfaction dans le monde sont saturées à 100 %.

    .A ce titre, il est important de souligner qu’en 2020 l’Algérie a exporté 41 milliards m3 sur une capacité d’acheminement totale installée (pipelines et GNL) de 87 milliards de m3. Soit un taux d’utilisation de 48 % et 54 % si on excepte le GME.

    84 % de ces quantités ont été exportées vers les pays de l’UE (en comptant les prélèvements des pays de transit du gaz) et 12,3 % vers la Turquie. Seuls 1 milliard de m3 ont été exportés vers l’Asie (Chine, Inde, Pakistan et Koweït dont le marché cumulé dépasse 190 milliards de m3 et qui de plus est en expansion).

    N’est-il pas opportun que l’Algérie de ne pas mettre tous les œufs dans un même panier en diversifiant sa clientèle dans un monde ou l’énergie devient, chaque jour un peu plus, une arme de pression politique.

    Dans ce cadre il est important me semble -t-il d’écouter les voix qui appellent à la réactivation du haut conseil de l’Énergie de l’énergie qui doit tracer, superviser, évaluer et corriger la politique dans le domaine d’une richesse sur laquelle repose la quasi-totalité des ressources financières externes du pays.

    IV) Sur le plan politique et social interne

    Les conséquences politiques, économiques et sociales de la crise en Ukraine et des sanctions mises en place seront importantes et durables. L’inflation qu’a vécu le monde en 2021 et début 2022 à cause de l’incapacité du monde capitaliste à apporter des solutions aux problèmes économiques et sociaux de l’humanité va être sérieusement amplifiée. Elle se traduira pour notre pays par l’amplification de l’érosion du pouvoir d’achat de la population déjà à un niveau critique dans un contexte politique difficile et la multiplication des défis qui se posent à l’Etat algérien. Je parle bien de l’Etat.

    La nation algérienne pour relever ces défis et dépasser cette crise doit construire un front intérieur pour la préservation de la nation algérienne, pour sa souveraineté et pour la souveraineté populaire. Ce front doit être construit autour des principes suivants :

    -L’unité et la souveraineté de la Nation Algérienne
    -Le refus de toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays
    -La souveraineté pour le peuple qui doit l’exercer par des moyens démocratiques et républicains,
    -La liberté de conscience et de pensée
    -La consécration dans le respect des lois, des libertés individuelles et collectives, du droit d’association, du droit syndical et du droit de réunion
    -L’appartenance exclusive à la nation incarnée par l’Etat algérien des ressources naturelles du pays,
    -La réhabilitation et la consolidation de l’Etat social qui doit assurer le progrès partagé, la justice sociale, l’accès effectif de tous à l’éducation, aux soins et à l’Energie et aux protéines. Un Etat social qui doit faire de la lutte contre la pauvreté et les inégalités et la sauvegarde du pouvoir d’achat des algériens sa priorité absolue.

    Dans l’immédiat, et jusqu’au dépassement de la crise, les prix des produits de consommation de première nécessité, y compris les produits énergétiques et pour les soins (consultations et analyses) devraient être plafonnés.

    Algérie54, 23/0472022

    #algérie #Ukraine #Russie #OTAN #Gaz

  • Décennie noire: « l’Algérie n’a trouvé que l’Italie à ses côtés »

    Décennie noire: « l’Algérie n’a trouvé que l’Italie à ses côtés » – terrorisme, Abdelmadjid Tebboune,

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est revenu, ce samedi, sur les relations historiques fortes unissant l’Algérie et l’Italie.

    Le président Tebboune a déclaré que pendant les années de terrorisme dont le pays a été témoin dans les années 1990, l’Algérie n’a trouvé que l’Italie à ses côtés.

    Rappelant dans le même contexte, qu’en cette période difficile qu’a traversée l’Algérie, toutes les compagnies aériennes internationales ont boycotté l’Algérie à l’exception de l’Italie.

    L’Algérie et l’Italie ont signé il y a une quinzaine de jours deux accords dans le secteur de l’énergie, lors d’une cérémonie présidée par le président Abdelmadjid Tebboune et le Premier ministre italien Mario Draghi en visite qui l’a conduit en Algérie à l’invitation du président Tebboune.

    L’Evénement, 24/04/2022

    #Algérie #Italie

  • Algérie-Espagne: Josep Borrell à la rescousse d’Albares

    Algérie-Espagne: Josep Borrell à la rescousse d’Albares – Sahara Occidental, Maroc, Pedro Sanchez, autonomie, José Manuel Albares,

    Le ministre des affaires étrangères n’a pas été en mesure d’établir un dialogue avec une quelconque autorité algérienne depuis que Sánchez s’est aligné sur le Maroc au sujet du Sahara occidental. Il appelle l’UE à s’impliquer pour faire baisser la tension.

    Par Ignacio Cembrero

    Le ministre des affaires étrangères, José Manuel Albares, n’a pas été repris à Alger depuis que la lettre de Pedro Sánchez au roi Mohamed VI, s’alignant sur le Maroc dans le conflit du Sahara occidental, a été rendue publique le 18 mars. L’Algérie soutient le Front Polisario, qui lutte pour l’autodétermination des Sahraouis – il est en guerre avec le Maroc depuis novembre 2020 – tandis que le premier ministre, dans sa lettre, a soutenu le projet du Maroc d’accorder l’autonomie à l’ancienne colonie espagnole sans référendum. Pour débloquer la crise, M. Albares a demandé l’aide de Josep Borrell, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, et ce dernier l’a offerte sans obtenir des autorités algériennes qu’elles acceptent de se réconcilier avec le gouvernement espagnol, selon des sources non officielles du Service européen d’action extérieure (SEAE).

    À la demande d’Albares, M. Borrell a rencontré le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, à Doha (Qatar) le 26 mars. « Ce n’était pas une réunion officielle, mais il y avait un intérêt à profiter des contacts avec l’Algérie pour commenter la situation et, logiquement, expliquer la position de l’Espagne et explorer sa réponse », ont commenté des sources du SEAC. « L’Espagne peut toujours compter sur l’aide de l’UE si elle en a besoin », ont-ils ajouté.

    L’Algérie considère que son problème est avec l’Espagne et non avec l’UE, mais malgré cela, selon des sources diplomatiques algériennes, M. Lamamra a accepté de rencontrer M. Borrell pour aborder le différend avec le gouvernement espagnol. Le ministre algérien a répondu que son pays respecterait ses engagements en matière de fourniture de gaz, mais que, comme le prévoient les contrats énergétiques en vigueur, il augmenterait le prix pour le rapprocher du prix du marché.

    Outre l’annonce de la hausse des prix, faite publiquement le 1er avril par Toufik Hakkar, président de Sonatrach (société publique d’hydrocarbures), l’Algérie a pris d’autres mesures : Le 29 mars, le ministère algérien des transports a refusé d’autoriser Iberia à augmenter ses fréquences entre Madrid et Alger ; le 2 avril, le dernier rapatriement par bateau d’immigrants algériens illégaux arrivant en Espagne a eu lieu, et Alger ne délivrera plus de sauf-conduits pour faciliter les retours ; le 13 avril, les éleveurs espagnols ont constaté une suspension soudaine des licences d’importation d’animaux vivants, notamment de bovins, par l’Algérie. En 2021, l’Algérie a été le premier client de l’Espagne, achetant 20 090 tonnes d’animaux vivants pour une valeur de 47 millions d’euros, auxquels il faut ajouter 8,4 millions d’euros pour les achats de viande bovine découpée.

    Comme les autorités algériennes, il a appris le changement de position de l’Espagne par le communiqué du roi Mohammed VI, qui reprenait des paragraphes de la lettre qu’il avait reçue de Pedro Sánchez. Malgré cela, le haut représentant a publiquement défendu le revirement de Sánchez, qui selon lui « ne va pas à l’encontre de la résolution de l’ONU » sur le conflit du Sahara.

    Interrogé sur la position de l’UE sur le Sahara, M. Borrell a évité de mentionner le plan d’autonomie marocain, car plusieurs États membres, la Suède en tête, continuent de préconiser un référendum d’autodétermination. « Nous continuons à dire la même chose, c’est-à-dire que le conflit doit avoir une solution dans le cadre des Nations unies », a-t-il déclaré. « Nous soutenons l’envoyé spécial des Nations unies, Staffan de Mistura, et cette solution doit être trouvée par un accord entre les parties », a-t-il conclu.

    Albares optimiste
    Malgré les sanctions adoptées par l’Algérie pour manifester sa colère, M. Albares s’est toujours montré publiquement, et encore plus en privé, optimiste quant à la sortie de la crise bilatérale. Il a par exemple déclaré devant des membres du Congrès et des diplomates étrangers qu’il s’attendait à ce que la réconciliation entre les deux pays voisins soit scellée en juin, selon l’un de ses interlocuteurs. Le ministère des affaires étrangères dément cette version et assure que le ministre n’a jamais fait de tels commentaires en privé.

    En public, il a répété ad nauseam que l’Algérie « est un partenaire stratégique et a toujours été un fournisseur fiable » avec lequel l’Espagne coopère dans de nombreux autres domaines, tels que la sécurité. Interrogé sur la hausse des prix du gaz, il a répondu qu’il s’agissait de « contrats privés » entre la société espagnole Naturgy et Sonatrach. Il s’agit d’une entreprise publique, et négocier avec elle équivaut à négocier avec l’État algérien.

    Rares sont les jours où, pour une raison ou une autre, il n’y a pas une prise de bec dialectique avec les autorités algériennes depuis que son ambassadeur, Said Moussi, a été rappelé pour consultations le 19 mars en signe de protestation contre le changement de position de Sánchez. La dernière a eu lieu au milieu de cette semaine, lorsque « El Periódico de España » a cité des sources gouvernementales espagnoles affirmant que M. De Mistoura « a applaudi le fait que l’approche du gouvernement soit désormais beaucoup plus claire » concernant son ancienne colonie.

    L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara a découvert (comme Borrell, d’ailleurs) le changement de position de l’Espagne en lisant la déclaration de Mohamed VI dans la presse, comme il l’a commenté, mercredi 20 à New York, lors de la réunion du Conseil de sécurité consacrée à l’ancienne colonie espagnole. Ces rapports sur De Mistura sont « une manipulation orchestrée par certains cercles officiels à Madrid pour tenter d’apaiser la colère provoquée par la décision controversée du chef du gouvernement, Pedro Sánchez », a déclaré mercredi 20 Amar Belani, le haut fonctionnaire chargé du Sahara occidental au ministère algérien des Affaires étrangères. « Staffan de Mistura, avec qui nous sommes en contact, est très surpris par le changement de position de l’Espagne », a-t-il ajouté.

    A la demande d’Alger, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a également fait une mise au point à la presse jeudi 21. « Il y a eu un article indiquant que [Staffan de Mistura] applaudit en privé la récente position espagnole », a déclaré le porte-parole. « Toute déclaration sur la position de M. De Mistura qui ne vient pas de lui ou de mon bureau déforme souvent les faits », a-t-il averti. Il a terminé en soulignant que l’envoyé spécial pour le Sahara n’avait fait que « prendre bonne note » de la position du gouvernement espagnol, mais sans applaudir.

    El Confidencial, 23/04/2022

    #Espagne #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Autonomie #Josep_Borrell #Jose_Manuel_Albares