Catégorie : Algérie

  • Algérie : Bruits sourds

    Algérie : Bruits sourds – demande de la levée d’immunité parlementaire de 19 députés, poursuites judiciaires,

    Alors que les députés et autres sénateurs entament à peine leur mandat, le ministère de la Justice a introduit devant les deux chambres du Parlement une demande de la levée d’immunité parlementaire de 19 députés. Une procédure, somme toute, constitutionnelle, mais elle fait son chemin en toute discrétion. Si ce n’est les révélations de certains médias, qui n’ont pas été démentis, on n’aurait pas encore entendu parler de cette demande de levée d’immunité de 19 parlementaires, selon le dernier chiffre communiqué par des sources médiatiques.

    Les demandes de levée d’immunité étaient légions lors du précédent mandat, et on ne manquait pas d’étaler au grand jour les noms et les affaires dans lesquelles se trouvaient impliqués les députés concernés, chose qui ne cadre pas avec la présente demande. Faut-il laisser la porte ouverte aux supputations ? Pourtant, la Constitution est claire sur ce point de l’immunité des parlementaires, dont la levée est du domaine du possible quand le député est impliqué dans des affaires de droit commun. Hors des opinions exprimées ou bien des propos et votes émis dans l’exercice de leur mandat, les Parlementaires peuvent faire l’objet de poursuites judiciaires en cas d’actes commis sans liens avec leurs fonctions parlementaires. Ils peuvent, ainsi, faire l’objet de poursuites, selon deux cas prévus, soit la renonciation expresse de l’intéressé à son immunité, ou la non-renonciation qui entraîne automatiquement la saisie de la Cour constitutionnelle par les autorités, dans l’attente de la prononciation de cette dernière par décision, de la possibilité de la levée ou pas de l’immunité accordée au membre responsable d’actes relatifs à la poursuite judiciaire. Et, rien sur le plan légal ne justifie la tenue au secret de la procédure en question.

    On commence déjà à se demander, au sein des députés et de l’opinion, comment ces députés concernés par la demande de la levée d’immunité ont-ils pu glisser entre les mailles des services de contrôle des candidatures, qui devaient les extirper des listes avant le vote si les griefs retenus contre eux datent d’avant les élections, et si ce qu’on leur reproche n’a eu lieu qu’après leur élection, soit moins d’une année, il y a lieu de ne pas se précipiter dans le sens de cette levée de l’immunité, puisque les accusations seraient dans ce contexte très récentes. Il s’agit là de propos de parlementaires qui tentaient d’expliquer cette procédure décidée contre leurs pairs.

    On évoque également l’absence du règlement intérieur de l’Assemblée populaire nationale (APN), encore au stade de sa mise en conformité avec la Constitution de 2020, qui complique la procédure en question. Finira-t-on par convenir que les bruits sourds sont nocifs pour la transparence et l’image des députés, deux points garants d’un Parlement fort ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 20/04/2022

    #Algérie #APN #Immunité

  • Les Algériens ont-ils la main trouée ?

    Les Algériens ont-ils la main trouée ?

    Les Algériens ont-ils la main trouée ? – Ramadan, dépenses, consommation,

    Les Algériens ont-ils la main trouée ? Au vu de la façon dont ils laissent filer leur argent, on n’en penserait pas moins. La dépense paraît d’autant plus excessive durant le mois sacré, ce qui a été relevé depuis bien des années.

    Certes, le jeûne, surtout les premiers jours, pousse le consommateur à vouloir sortir du menu habituel et l’incite à se permettre des «fantaisies» culinaires, encouragées d’ailleurs par tous les médias et les influenceurs qui y font florès, pour le plus grand bien de la famille des entrepreneurs, producteurs et commerciaux. Ces derniers ne se limitent d’ailleurs pas à exciter l’appétit et la tendance dépensière du citoyen. Ils n’hésitent nullement à forcer les prix à la hausse afin de le dépouiller au plus vite de ses sous. Une partie de cette inflation est certes importée, du moment que notre économie est encore incapable de satisfaire tous les besoins de la population, mais son rythme est accéléré autant par la contribution locale à la hausse des prix à laquelle s’ajoutent inévitablement les effets d’une spéculation que permettent les dysfonctionnements du système de distribution. Oui, mais on peut s’interroger sur cette curieuse facilité du consommateur à tout acheter, y compris quand, in fine, le gaspillage lui saute aux yeux. Si l’on se réfère aux enseignements tirés des enquêtes de consommation que mène l’Office national des statistiques, on constate que l’essentiel du revenu du ménage algérien est consacré aux dépenses alimentaires. Le reste est consommé en frais d’entretien et en achats de médicaments et soins, tandis que les dépenses liées à la culture, aux voyages et aux loisirs en général représentent la portion congrue. Rien d’étonnant à cela, le niveau de vie général de la population est modeste.

    Acquérir un bien durable (voiture, immobilier…) ou s’offrir un voyage à l’étranger est devenu hors de portée de la majorité des bourses, de sorte que l’épargne leur paraît un acte sans espoir d’aboutir, d’autant plus inutile que l’inflation érodera vite les petites économies. Les catégories les plus aisées, quant à elles, ne trouvent pas occupation à leur surplus d’argent, les nouveautés étant rares dans le pays. Tout le monde se rabat donc sur le volet alimentaire, qui peut être considéré comme le segment le plus «dynamique» en termes d’offres, même si nos marchés sont loin de ressembler à ceux des économies opulentes. Non, le consommateur ne dilapide pas son argent et est loin d’être «irrationnel». En agent avisé, il s’adapte au contexte dans lequel il vit. Il n’y a aucun secret, si épargner ne sert de rien, il préférera vite dépenser, avant que ses dinars valent moins.

    Ouali Mouterfi

    Horizons, 19/04/2022

    #Algérie #Ramadan #Argent #Consommation #Dépenses

  • Algérie. Les rois Banane et les barons Patate

    Algérie. Les rois Banane et les barons Patate – prix, pommes de terre, spéculation,

    On se croirait dans un des épisodes de « Dakiouss w Makiouss » tant ça ruse à outrance. La flibusterie des rois Banane et barons Patate n’en finit pas de dérouter même les plus fins limiers de Rezig qui ont promis de réduire le tubercule à sa juste valeur, un peu plus que quelques malheureux dinars à peine.  Mais c’est mal connaitre notre patate nationale qui fait encore parler d’elle.

    Cédée à presque 200 dinars en cette fin de mois de Ramadhan, le tubercule fait le beau.  Et ça ce n’est surement pas de la fiction. C’est même plus que vrai, parole de Si Kamel, le gars qui s’occupe de tout et s’occupe de rien ! Les rois Banane et les barons Patate ont donc décidé d’exhiber leurs muscles dopés à la pomme de terre frite à l’huile difficilement trouvable pour imposer toute leur influence. D’ailleurs, ils comptent de ce pas se convertir en parti politique. Ils attendent juste que la question de compatibilité de « l’incompatibilité » du mandat de député avec certaines activités lucratives soit tranchée par l’APN pour se lancer.

    Les qualités et les compétences, ce n’est pas ça qui leur manque ! 

    La Sentinelle, 20/04/2022

    #Algérie #Patates #Bananes #Pommes_de_terre #Prix #Spéculation

  • Conditions du retour de l’ambassadeur d’Algérie a Madrid

    Conditions du retour de l’ambassadeur d’Algérie a Madrid – Espagne, Maroc, Sahara Occidental,

    L’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb  a indiqué, lundi, que le retour de l’ambassadeur d’Algérie a Madrid “sera tranché souverainement par les autorités algériennes dans le cadre de clarifications préalables et franches pour reconstruire une confiance sérieusement abîmée”.

    Dans une déclaration a l’APS, Amar Belani a affirmé que “le retour de l’ambassadeur d’Algérie a Madrid sera tranché souverainement par les autorités algériennes dans le cadre de clarifications préalables et franches pour reconstruire une confiance sérieusement abîmée sur la base de principes clairs, prévisibles et conformes au droit international”. S’agissant de ceux qui spéculent naïvement sur “une colère passagère de l’Algérie, ils ne sont pas en phase avec la réalité”, a-t-il répondu.

    S’exprimant par la même occasion au sujet de la dernière déclaration du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, l’Envoyé spécial a déclaré: “Il s’agit de propos formulés avec une légèreté déconcertante, qui correspondent a la volonté de s’auto-absoudre de la lourde responsabilité personnelle dans l’adoption de ce surprenant revirement sur la question du Sahara occidental qui rompt avec la position d’équilibre traditionnelle de l’Espagne”.

    Et de poursuivre: “En se dédouanant, de manière aussi candide, il a laissé entendre que la nouvelle position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental est conforme aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et qu’elle s’aligne également avec la position d’autres pays. En ce faisant, il semble oublier que l’Espagne a une responsabilité particulière, tant sur le plan moral que juridique en sa qualité de puissance administrante de juré (statut rappelé en 2014 par l’Audiencia nacional) et en sa qualité de membre du Groupe des amis du Sahara occidental auprès du Secrétaire général des Nations unies”.

    En outre, ajoute le diplomate, la démarche qui consiste a relativiser la gravité de ce changement de la position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental en la comparant avec la position de certains pays sur l’autonomie est “abusive et ne reflète pas la réalité”. Il rappelle que l’administration américaine évoque “une approche potentielle”, quand la France indique que c’est “une base” et que le gouvernement allemand s’est exprimé sur cette option en la qualifiant de “base possible”.

    Pour Amar Belani, “on est bien loin de l’affirmation péremptoire au sujet de l’autonomie qui serait la base la plus sérieuse, réaliste et crédible, ce qui équivaut a la reconnaissance indue de la marocanité du Sahara occidental, un territoire non autonome dont le statut final reste a déterminer et qui est éligible a l’autodétermination conformément a la légalité internationale”.

    Une proposition réaffirmant le droit du peuple sahraoui a l’autodétermination votée par le parlement espagnol

    Le Parlement espagnol a voté, jeudi, une proposition réaffirmant le droit inaliénable du peuple sahraoui a l’autodétermination conformément aux résolutions des Nations Unies, dénonçant de surcroît le revirement “unilatéral et illégal” du Premier ministre Pedro Sanchez sur le Sahara occidental.

    Les députés espagnols ont approuvé une proposition non-législative soumise par trois blocs parlementaires dénonçant le changement de position “unilatéral et illégal” de Sanchez concernant le conflit au Sahara occidental. Une résolution qui appelle a une “correction” de cette position et a appuyer les résolutions des Nations Unies devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit a l’autodétermination.

    Au cours d’intenses débats sur le Sahara occidental, les groupes parlementaires ont vivement dénoncé la position défendue par le Premier ministre, Pedro Sanchez, la qualifiant de “trahison” du peuple sahraoui, et exigé qu’il transmette un message “clair” au roi du Maroc Mohamed VI que “le seul cadre que l’Espagne puisse défendre est celui de la légalité internationale soutenant le droit inaliénable du peuple sahraoui a l’autodétermination”.

    La proposition, qui a été présentée et votée, indique sans ambiguïté qu’”une partie du gouvernement espagnol, -le Parti socialiste ouvrier espagnol-, a modifié unilatéralement sa position concernant le conflit sahraoui, en opposition aux résolutions des Nations Unies et du droit international lui-même”.

    Ce vote coïncide avec la visite qu’effectue Pedro Sanchez, accompagné de son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a Rabat.

    Pedro Sanchez “rompra le jeûne” chez Mohamed VI ce jeudi!

    Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, sera reçu jeudi 7 avril a Rabat par le roi du Maroc, une visite marquant la fin de la crise entre les deux pays et rendue possible par le virage de Madrid sur le dossier sensible du Sahara occidental.

    « Le chef du gouvernement se rendra jeudi après-midi au Maroc […] où il s’entretiendra avec le roi du Maroc », a déclaré mardi le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, a l’issue du conseil des ministres.

    Cette visite a été confirmée par le palais royal marocain, qui a indiqué dans un communiqué que Mohammed VI « aura des entretiens officiels » avec Sanchez et « offrira également un iftar », repas de rupture du jeûne du ramadan, « en l’honneur » de son « illustre hôte », selon Le Monde. L’invitation a la rupture du jeûne est vue a Madrid comme « un signe d’amitié très fort », a assuré Albares, qui a précisé que cette visite, qui devrait permettre notamment la reprise des connexions maritimes entre les deux pays, se prolongera vendredi.

    La normalisation des relations entre les deux voisins a été rendue possible par la décision de l’Espagne, le 18 mars, de soutenir publiquement le plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, que Madrid considère désormais comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour résoudre le conflit dans l’ex-colonie espagnole.

    Quand Madrid cède aux chantages de Rabat!

    Le revirement de l’Espagne sur la question du Sahara occidental est dû a l’attitude du premier ministre Pedro Sanchez qui a fini par céder aux menaces et aux chantages  des dirigeants marocains, selon des médias espagnols.

    La volte-face du gouvernement espagnol de Pedro Sanchez en faveur du plan marocain d’autonomie a choqué le peuple sahraoui mais aussi le peuple espagnol. Pedro Sanchez a renié la neutralité historique de l’Espagne en tournant le dos a la Constitution espagnole et a la légalité internationale. Son attitude pèse sur la conscience espagnole, selon Le Monde Afrique.

    Le journal espagnol El Pais a publié l’intégralité du message envoyé par le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, au roi du Maroc, Mohammed VI. En substance, cette lettre considère que la proposition marocaine d’autonomie, qui date de 2007, «est la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution du contentieux sahraoui». Pedro Sanchez fait donc cavalier seul en décidant de s’aligner sur la position marocaine. A en croire El Pais, Madrid a bel et bien cédé aux menaces et chantages marocains en rapport avec l’émigration clandestine et d’autres sujets sensibles.

    C’est un troc, mais il a été désavoué par la classe politique et la société civile en Espagne, qui ont qualifié la volte-face du chef du gouvernement de « honteuse » et « scandaleuse ». Une opposition sérieuse a l’initiative de Sanchez s’organise en effet au sein du gouvernement et au Parlement. Il est question de présenter une proposition de loi défendant le peuple sahraoui et son droit inaliénable a l’autodétermination et a l’indépendance, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies.

    Territoire occupé de force

    Le peuple sahraoui n’est pas dupe. Il se souvient de l’accord tripartite signé le 14 novembre 1975 a Madrid entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie, aux termes duquel le territoire sahraoui, ancienne possession espagnole, avait été partagé comme un gateau entre Rabat et Nouakchott. Cet accord pernicieux n’a d’ailleurs jamais été inscrit dans le journal officiel espagnol.

    Il faut rappeler que le droit du Sahara occidental a l’autodétermination est profondément ancré dans les résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies. Il découle en particulier de la résolution 1514 des Nations unies de 1960 sur «l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux». Ce droit n’a pas été supprimé par l’accord tripartite de Madrid de 1975, qui a violé la procédure d’exercice du droit a l’autodétermination déterminée par l’Assemblée générale des Nations unies. L’accord n’a reçu ni l’approbation de la communauté internationale ni celle du peuple sahraoui.

    L’Algérie suspend les rapatriements d’immigrants irréguliers depuis l’Espagne 

    L’Algérie a suspendu “sine die” tous les rapatriements d’immigrants irréguliers arrivant en Espagne depuis ses côtes, selon des sources officielles algériennes.

    Cette décision est une conséquence de ce qu’ils considèrent a Alger comme l’alignement de Pedro Sanchez sur les thèses marocaines dans le conflit du Sahara occidental. A cette action s’ajoute le veto pour qu’Iberia vole entre Madrid et Alger. Air Algérie ne fonctionnant plus depuis le début de la pandémie, c’est la première fois depuis les années 1970 qu’il n’y a pas de liaison aérienne entre les deux capitales.

    Les rapatriements avec l’Algérie se faisaient uniquement par bateau, en théorie deux fois par semaine, d’Alicante a Oran et, en haute saison, également d’Almería a Ghazaouet. Cette périodicité convenue entre les Ministères de l’Intérieur des deux pays n’a pas toujours été respectée. L’an dernier, 11 335 Algériens, 13 218 Marocains et 15 106 Subsahariens ont débarqué sur les côtes espagnoles.

    L’annulation des rapatriements fait partie de ce que les autorités algériennes qualifient de réponse “globale” et “multiforme a plusieurs niveaux” qu’elles veulent apporter au soutien exprimé par Sanchez a la proposition d’autonomie marocaine pour régler le différend sur le Sahara , qui fut colonie espagnole jusqu’en 1975. Le roi Mohamed VI du Maroc a révélé, le 18 mars, avoir reçu une lettre du président espagnol apportant son soutien a cette solution prônée par Rabat depuis 2007.

    Rapatriements au Maroc

    Contrairement a l’Algérie, les rapatriements avec le Maroc, pratiquement a l’arrêt depuis mars 2021, vont désormais être réactivés. Pendant quatre mois, entre décembre 2020 et mars de l’an dernier, Rabat n’a autorisé leur transport par avion des îles Canaries a El Aaiún, la capitale du Sahara, qu’a raison de 80 par semaine. Comme dans le cas de l’Algérie, les expulsions sont bien inférieures aux arrivées, mais aux yeux de l’Intérieur elles sont d’une grande importance car, révélées, elles dissuadent d’autres jeunes d’émigrer en barque.

    La première phase de la réponse algérienne a l’abandon de la neutralité espagnole au Sahara s’est déroulée le 19 mars, avec l’appel a consultations de son ambassadeur a Madrid, Saïd Moussi. Plus tard, des sources officielles algériennes ont souligné la semaine dernière a El Confidencial que leur pays faisait le pari, désormais, de faire de l’Italie le “centre névralgique de l’énergie” du sud de l’Europe. Alger entretient en effet depuis des années des relations très étroites avec Rome.

    De passage a Rome lundi dernier, Chakib Kaid, secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères, a annoncé au journal de Bilbao ‘El Correo‘ que “l’Algérie va revoir tous les accords avec l’Espagne, dans tous les domaines, pour voir comment relation se développe a l’avenir ». La plupart des contrats gaziers expirent en 2030. Kaid s’est également plaint que les autorités de son pays aient appris le changement de la position espagnole par la presse.

    Représailles contre Air Algérie?

    En plus d’annuler les rapatriements, l’aviation civile algérienne a opposé son veto a Iberia qui dessert Alger depuis Madrid. Depuis peu de temps après le début de la pandémie, Air Algérie avait cessé d’exploiter cette route et la compagnie espagnole était en situation de monopole, ce qui lui permettait de facturer des tarifs très élevés aux hommes d’affaires et techniciens du secteur des hydrocarbures qui constituaient la plupart de ses passagers.

    Reste a savoir maintenant si le gouvernement espagnol va, a son tour, riposter et permettre a Air Algérie de continuer a relier Alger a Barcelone, la seule ville espagnole vers laquelle elle a volé. Avant le début de la pandémie, ses avions ont également atterri a Palma de Majorque et Alicante, en plus de Madrid et Barcelone.

    Face a la réaction algérienne, les critiques s’intensifient a l’encontre du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, parmi les diplomates et responsables d’autres instances qui suivent de près la politique étrangère espagnole. Sa détermination a clore au plus vite la crise avec le Maroc, sans pratiquement aucune compensation, a généré un nouveau conflit avec l’Algérie.

    SG du MAE: l’Algérie va revoir tous les accords signés avec l’Espagne

    L’Algérie va procéder a la révision de tous les accords conclus avec l’Espagne en réponse au revirement de la position de cette dernière vis-a-vis de la question de la décolonisation du Sahara Occidental.

    C’est ce qu’a déclaré lundi a la presse, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Chakib Kaïd lors d’une visite a Rome.

    “Il est évident que l’Algérie revoie l’ensemble des accords signés avec l’Espagne dans tous les domaines”, a indiqué Chakib Gaïd, selon des médias espagnols.

    Le SG du ministère des Affaires étrangères a affirmé que Madrid n’a pas informé  Alger de ce qu’elle qualifie de “déviation de l’Espagne de sa politique extérieure”.

    “Nous sommes extrêmement surpris par ce revirement injustifié”, a souligné le responsable algérien.

    Voici le contenu du message de Pedro Sanchez a Mohamed VI

    Le journal espagnol ” El País” a publié ce mercredi l’intégralité du message envoyé par le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez au roi du Maroc Mohamed VI dans lequel il lui a assuré son appui au plan d’autonomie proposé par Rabat quant a la décolonisation du Sahara occidental.

    Selon le quotidien espagnol, le message qui date du 14 mars 2022, soit quatre jours avant l’annonce faite par le palais royal marocain, Pedro Sanchez a commence d’abord par saluer le roi du Maroc et lui transmettre des idées importantes pour entamer une nouvelle étape dans la relation entre Madrid et Rabat.

    “Nous entamons une nouvelle étape dans notre relation avec le Maroc basée sur le respect mutuel, le respect des accords, l’absence d’actions unilatérales et la transparence et la communication permanente”, a écrit le gouvernement espagnol dans un communiqué.

    El País  a expliqué que Pedro Sanchez a invité dans son message Rabat a ne pas entreprendre des actions unilatérales en faisant allusion a la fermeture par les autorités marocaines du bureau de douane de Melilla l’été 2018 et son intention d’élargir ses eaux territoriales pour contenir les îles Canaries.

    Pour ce qui est des défis communs entre les deux pays, Sanchez entend par la “la coopération en matière de gestion des flux migratoires en mer Méditerranée et en océan Atlantique”.

    En outre, le dirigeant espagnol a appelé a “un retour total a la vie normale concernant la circulation des personnes et de la marchandise au bénéfice des deux peuples et ce pour garantir une stabilité et une paix régionales pour les deux pays”.

    Quant a la paix régionale entre l’Espagne et le Maroc, l’auteur du communiqué paru dans les colonnes El País  a précisé que Madrid insistait sur sa souveraineté indiscutable sur les deux enclaves Ceuta et Melilla.

    Sahara Occidental: l’ONU réagit a la déclaration du Premier ministre espagnol

    L’ONU a rappelé ce lundi que le conflit au Sahara Occidental doit être résolu avec un “engagement total (des parties) dans le processus politique facilité par l’ONU”.

    Il s’agit de la première réaction officielle de l’ONU a l’annonce par le gouvernement espagnol de se ranger du côté du Maroc en faveur de l’autonomie du Sahara Occidental.

    Interrogé par l’agence de presse ” EFE”, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric a également exhorté toutes les parties intéressées a soutenir les efforts de l’envoyé personnel pour le Sahara, Staffan de Mistura, “visant a reprendre le processus politique de négociation entre les parties au conflit [Le Front Polisario et le Maroc]”.

    La décision du gouvernement espagnol est “indigne et dangereuse”

    La position du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, qui s’aligne sur la politique colonialiste du Maroc continue de susciter des réactions.

    Saïd Ayachi, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui a dénoncé, ce lundi, une “décision indigne, dangereuse et irresponsable”.

    S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III, Ayachi a condamné vigoureusement ce “revirement contraire a la légalité internationale” qui, selon lui, “conduira a l’isolement de l’Espagne et au renforcement de l’insécurité dans la région”.

    “C’est une décision grave qui perpétue l’instabilité dans la région dans le sens où elle conforte la politique marocaine du fait accompli (…) et déclasse l’Espagne au regard de la communauté internationale”, a-t-il déclaré en saluant, toutefois, le peuple espagnol qui “demeure dans son écrasante majorité solidaire avec le peuple sahraoui”.

    A en croire l’analyse de Ayachi, ce revirement dans la politique de Sanchez, qui a scandalisé une grande partie de la classe politique et de la société civile espagnole, a été imposé, a la fois, par “le chantage marocain qui brandit la menace de l’immigration clandestine, de la drogue et du terrorisme ainsi que par l’interférence des lobbies économiques, de l’entité sioniste et d’une partie de classe politique espagnole corrompue a la Solde du Makhzen”.

    Réitérant sa solidarité avec la revendication du droit a l’autodétermination, l’interlocuteur affirme que l’alignement du gouvernement Sanchez sur la position colonialiste du Maroc n’altérera en rien la détermination du peuple sahraoui.

    Echoroukonline, 19/04/2022

  • Presse espagnole : « L’Algérie laisse l’Espagne de côté »

    Presse espagnole : « L’Algérie laisse l’Espagne de côté » – Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Italie, gaz,

    L’Algérie change de partenaire stratégique en Europe, a rapporté le quotidien espagnol « AS ». Le gouvernement algérien a confirmé son engagement envers l’Italie comme une priorité dans les exportations de gaz vers le Vieux Continent, a souligné pour sa part l’autre journal espagnol « Cinco Días ».

    « L’Italie est un pays ami qui a toujours été présent dans les moments les plus difficiles. C’est avant tout un pays qui maintient une adhésion constante à des positions de principe sur les questions régionales d’intérêt commun ». Ces propos, prononcés par l’envoyé spécial algérien chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb au ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, dans une interview accordée au média algérien « TSA », ont été rapporté largement hier par les grands titres espagnols. Le responsable du ministère des Affaires étrangères algérien a défendu les garanties d’une augmentation progressive du quota de gaz naturel que l’Algérie fournira au pays italien « à court, moyen et long terme », ont relevé les médias espagnoles, citant le média algérien. Les médias ibériques ont longuement rapporté les critiques de Belani envers l’Espagne, suite à son revirement sur sa position sur le Sahara occidentale, en s’alignant sur la proposition marocaine. « Avec l’Italie, c’est l’inverse de ce que nous venons de vivre avec d’autres partenaires de la région, plus rompus aux dédoublements et aux calculs étroits et égoïstes », référence évidence faite à l’Espagne.

    C’est un pari décidé et il intervient quelques jours après que le président de la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach, Toufik Hakkar, a annoncé une révision du prix du gaz pour l’Algérie, a rappelé la presse espagnole. Elle intervient également quelques semaines après la nouvelle position adoptée par le gouvernement espagnol à l’égard du Sahara, en se positionnant pour la proposition de Rabat, ont noté les mêmes sources.  L’exécutif espagnol a décrit cette position dans une lettre envoyée au Maroc comme « la base la plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible pour la résolution du différend », lit-on également dans les colonnes de la presse hispanique.

    Enfin, Belani a fait état de nouveaux objectifs à réaliser par le gouvernement algérien.

    « Des discussions techniques auront lieu pour augmenter la production de gaz naturel à partir de projets communs en Algérie », a-t-il expliqué au média précité. Un plan qui consiste en un investissement de 40 000 millions de dollars, soit plus de 36 000 millions d’euros, pour exploiter et explorer les gisements de pétrole et de gaz.

    La troisième vice-présidente du gouvernement et ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera , a fait état la semaine dernière d’une augmentation du prix du gaz pour l’Espagne. « L’intention de Sonatrach est d’augmenter les prix » , a déclaré Ribera, cité par le quotidien l’« AS ».

    En ce qui concerne l’Italie, le Premier ministre, Mario Draghi, a signé un accord en Algérie pour augmenter de près de 50 % le volume des importations de gaz algérien. De cette façon, l’Italie recevrait jusqu’à 10 000 millions de mètres cubes supplémentaires d’ici la fin de 2022. L’année dernière, elle a reçu un volume proche de 21 000 millions, la Russie étant son principal fournisseur de gaz.

    L’Espagne, pour sa part, a son principal fournisseur de gaz en Algérie, contrairement à d’autres pays qui dépendent du gaz russe. Le pays algérien fournit du gaz via le gazoduc Medgaz, qui arrive directement d’Algérie à Almeria , et a une capacité maximale de 8 000 millions de mètres cubes.

    En s’alignant officiellement sur la position du Maroc dans le conflit du Sahara occidental, l’Espagne a provoqué la colère de l’Algérie et du Front Polisario.

    Le mois dernier, l’Algérie a décidé le rappel de son ambassadeur à Madrid pour consultations, avec effet immédiat, suite aux déclarations des plus hautes autorités espagnoles constituant un « brusque revirement » de position concernant le dossier du Sahara occidental, selon un communiqué du Ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

    « Très étonnées par les déclarations des plus hautes autorités espagnoles relatives au dossier du Sahara occidental, les autorités algériennes, surprises par ce brusque revirement de position de l’ex-puissance administrante du Sahara occidental, ont décidé le rappel de leur ambassadeur à Madrid pour consultations avec effet immédiat », a souligné le communiqué.

    Pour sa part, le représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l’Union européenne (UE), Oubi Bouchraya Bachir, a affirmé que la position soudaine exprimée par le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, constituait un « grave dérapage à même d’alimenter les tensions et hypothéquer les chances d’un règlement politique » du conflit au Sahara occidental.

    « L’Espagne qui, conformément au droit international, reste toujours la puissance administrante de son ancienne colonie (le Sahara occidental), ne peut renier unilatéralement ses responsabilités et ses obligations que lui impose sa relation unique avec la région et ses habitants », a indiqué Oubi Bouchraya dans une déclaration à l’APS. Le diplomate sahraoui souligne que la position exprimée par le gouvernement espagnol a conduit à « des campagnes de condamnation, de rejet et de dénonciation menées par la majorité des forces politiques en Espagne », relevant que « plus de 11 partis ont exigé la comparution, dans les plus brefs délais, du Premier ministre espagnol devant le Parlement pour qu’il soit auditionné sur les raisons de ce revirement injustifié ».

    Hamid Mechri

    E-bourse, 18/04/2022

    #Algérie #Maroc #Espagne #Maroc #Italie #Gaz #SaharaOccidental

  • L’Algérie exige des « clarifications préalables et franches » pour le retour de son ambassadeur à Madrid

    L’Algérie exige des « clarifications préalables et franches » pour le retour de son ambassadeur à Madrid

    L’Algérie exige des « clarifications préalables et franches » pour le retour de son ambassadeur à Madrid, Sahara Occidental, Espagne, Maroc,

    L’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Amar Belani, a indiqué, ce lundi, que le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Madrid « sera tranché souverainement par les autorités algériennes dans le cadre de clarifications préalables et franches pour reconstruire une confiance sérieusement abîmée ».

    Dans une déclaration à l’APS, M. Belani a affirmé que « le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Madrid sera tranché souverainement par les autorités algériennes dans le cadre de clarifications préalables et franches pour reconstruire une confiance sérieusement abîmée sur la base de principes clairs, prévisibles et conformes au droit international ». S’agissant de ceux qui spéculent naïvement sur « une colère passagère de l’Algérie, ils ne sont pas en phase avec la réalité », a-t-il répondu.

    S’exprimant par la même occasion au sujet de la dernière déclaration du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, l’Envoyé spécial a déclaré: « Il s’agit de propos formulés avec une légèreté déconcertante, qui correspondent à la volonté de s’auto-absoudre de la lourde responsabilité personnelle dans l’adoption de ce surprenant revirement sur la question du Sahara occidental qui rompt avec la position d’équilibre traditionnelle de l’Espagne ».

    Et de poursuivre: « En se dédouanant, de manière aussi candide, il a laissé entendre que la nouvelle position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental est conforme aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et qu’elle s’aligne également avec la position d’autres pays. En ce faisant, il semble oublier que l’Espagne a une responsabilité particulière, tant sur le plan moral que juridique en sa qualité de puissance administrante de juré (statut rappelé en 2014 par l’Audiencia nacional) et en sa qualité de membre du Groupe des amis du Sahara occidental auprès du Secrétaire général des Nations unies ».

    En outre, ajoute le diplomate, la démarche qui consiste à relativiser la gravité de ce changement de la position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental en la comparant avec la position de certains pays sur l’autonomie est « abusive et ne reflète pas la réalité ». Il rappelle que l’administration américaine évoque « une approche potentielle », quand la France indique que c’est « une base » et que le gouvernement allemand s’est exprimé sur cette option en la qualifiant de « base possible ».

    Pour M. Belani, « on est bien loin de l’affirmation péremptoire au sujet de l’autonomie qui serait la base la plus sérieuse, réaliste et crédible, ce qui équivaut à la reconnaissance indue de la marocanité du Sahara occidental, un territoire non autonome dont le statut final reste à déterminer et qui est éligible à l’autodétermination conformément à la légalité internationale ».

    L’actualité éco, 18/04/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Espagne #Algérie

  • Algérie: Français et membre de la légion étrangère devenu député

    Algérie: Français et membre de la légion étrangère devenu député – Mohamed Bekhadra, APN, communauté algérienne établi à l’étranger,

    Il aurait servi dans la légion étrangère, combattu dans plusieurs pays d’Afrique du Sahel au nom de la France puis naturalisé en 2006, il devient ensuite député à l’issue des législatives de juin 2021 pour la communauté algérienne établi à l’étranger dans la circonscription de Marseille (Zone 2).
    C’est le parcours plus au moins étrange de Mohamed Bekhadara depuis quelques semaines sous la loupe de l’assemblée nationale populaire (APN) qui a obtenu des documents confirmant le passé militaire de ce député, activant sous la houlette du Front national algérien (FNA).

    Sur la base de ces “preuves” l’APN, aurait annulée mercredi 13 avril la carte du député installé à Bordeaux avec interdiction de rentrer dans l’enceinte du parlement en attendant son exclusion lors de la prochaine plénière”, a indiqué au Jeune Indépendant qui a précisé que le Conseil constitutionnel a été saisi de son cas.
    Selon la même source, Mohamed Bekhadra s’est engagée de 2002 à 2007 dans la légion étrangère à Aubagne dans le département des Bouche-du Rhône. Il est muté ensuite au 4ème Régiment de la légion étrangère basé sur la route de Pexiora à Castelnaudary dans le département de l’Aude dans le sud-est de la France.

    Il sera détaché au sein du régiment français d’interventions au Tchad. Au terme de sa mission, il obtient une médaille de bronze. A son retour en France, il est envoyé  1er Régiment étranger de génie situé à la rue du Général Rollet, dans Laudun-l’Ardoise dans le sud-est de la France.

    Il obtient alors un permis de conduire pour véhicules “poids-lourd” et  un certificat de démineur, un permis de tractopelle avec un grade de caporal. Il a été bien noté par ses supérieurs dans ce régiment grâce  à  la médaille qui lui a été décernée pendant l’intervention au Tchad. En 2006, il est naturalisé français.

    La haute autorité de surveillance des élections chargée de collecter les candidatures ne pouvait rejeter sa candidature compte tenu du faite qu’il était détenteur de la nationalité algérienne et résidait légalement en France et remplissaient les conditions exigées pour prendre part aux législatives.

    Le Jeune Indépendant a obtenu une copie de la solde de Bekhadra en tant que soldat mais il n’était pas possible de confirmer son authenticité. Cela d’autant que Bekhadra était injoignable depuis mercredi 13 avril pour répondre aux questions du Jeune Indépendant.

    Exclu du FNA
    Contacté par le Jeune Indépendant, le président du FNA, Moussa Touati, a d’abord précisé que ce député a été exclu du parti l’an dernier car il lui a été reproché de s’exprimer en son nom personnel et non pas au nom de la plateforme politique du parti.

    Interrogé sur son passé au sein de la légion étrangère, le leader du FNA a indiqué que lorsque Bekhadra s’est engagé  dans les élections législatives au nom du FNA, le parti n’avait ni les prérogatives, ni les moyens pour enquêter sur le passé des candidats sauf à vérifier, sur la base des documents exigés par la loi, s’ils n’ont pas des démêlés avec la justice algérienne, de ne pas avoir agi contre la révolution et de fournir une déclaration de patrimoine”.

    L’ancien candidat à la présidentielle en 2009 et 2014, a ajouté que ce député a été cautionné par des cadres du FNA qui avaient reçu des de nombreuses candidatures manant  de l’immigration en France.

    Selon Moussa Touati, “les adhésions au FNA et à tous les partis se font sur la base de législation et si le militant est reconnu d’avoir violé cette législation, il sera cependant exclu”.

    Le leader du FNA ajoutera que les enquêtes sur les députés ne sont pas du ressort des partis mais d’autres organes de l’Etat et que la direction du parti ignorait le passé de cet ancien soldat de la légion étrangère.

    S. Ould Brahim

  • France: Des gaz toxiques pour tuer les Algériens dans les grottes

    France: Des gaz toxiques pour tuer les Algériens dans les grottes

    France: Des gaz toxiques pour tuer les Algériens dans les grottes – Guerre d’Algérie, crimes de guerre, colonisation,

    Malgré les efforts des autorités françaises pour cacher les atrocités du colonialisme français en Algérie, ces crimes font l’objet de fuites de temps à autre, se déclarant, exposant les pratiques inhumaines que l’armée d’occupation a imposées aux Algériens pendant 132 ans.

    Le dernier chapitre de ces crimes, qui n’ont pas de prescription, est ce qu’on appelle les « sanctions des grottes », dans lesquelles l’armée d’occupation française a utilisé des gaz toxiques dans les grottes où se cachaient les moudjahidines (combattants de la liberté) pendant la révolution, un acte qui contredit le protocole de Genève, que la France a signé en 1925.

    Cette question est devenue une opinion publique en France ces jours-ci, où la revue trimestrielle française (XXI), la journaliste indépendante Claire Billet a publié le 1er avril une longue enquête sur l’utilisation de gaz toxiques par l’armée française contre les soldats du Front de libération nationale dans les grottes, dans les montagnes des Aurès, le nord de la région de Constantine et les montagnes du Djurdjura.

    Le 7 avril, une conférence de presse a été organisée dans les locaux de la Ligue des droits de l’homme en France, consacrée à l’examen du dossier de la « guerre des grottes » utilisée par l’armée française pendant la guerre d’Algérie, suivie d’un télégramme adressé à l’Agence française de presse (France Press) qui contenait un appel aux historiens et aux journalistes pour que les autorités françaises ouvrent les archives militaires, qui restent fermées et secrètes sur l’utilisation d’armes chimiques par l’armée française dans les grottes pendant la guerre d’Algérie.

    Dans ce contexte, les deux historiens Christophe Lafay et (président de l’Association Josette et Maurice Audin) Pierre Mansat ont signé un article dans la revue « Libation », tandis qu’une émission sur ce dossier était diffusée sur les chaînes « France culture » et « TV5MONDE » préparée par la journaliste Claire Billet, sur « les grands réseaux souterrains dans lesquels l’armée française a utilisé des gaz toxiques contre les éléments du Front de libération nationale ».

    Une semaine plus tard, le journal français « Le Monde » est revenu à la charge en publiant une enquête approfondie préparée par le journaliste Frédéric Bobin sur ce dossier, qui constitue l’un des secrets de la « guerre d’Algérie » dont les archives échappent encore aux historiens. Le journal révèle en effet que l’armée française a utilisé des gaz toxiques à grande échelle contre les Algériens cachés dans des grottes de 1956 à 1961, mais que les autorités françaises dissimulent ce crime odieux en refusant l’accès aux archives.

    Le journal cite une partie de ce qui a été publié dans le magazine, à savoir des témoignages inédits d’anciens soldats français qui racontent leur rôle dans la « guerre des cavernes ». Parmi les « armes spéciales » utilisées figuraient des grenades, des bougies et des roquettes chargées de gaz toxiques, notamment le CN2D, qui contient du DM, une substance chimique toxique qui irrite les yeux, les poumons et les muqueuses et provoque diverses maladies comme des maux de tête, des nausées et des vomissements, et peut devenir mortelle à l’intérieur.

    Se référant à cet égard à une opération en 1959 à Tolga (près de Biskra), et ici un ex-soldat Jan Vidalenc, 85 ans, a déclaré dans une interview avec la journaliste Claire Billet, qu’il a utilisé ce gaz face aux éléments du FLN, le lendemain dix corps ont été découverts ; « Nous avons tiré du gaz sur les Algériens » ce qui est les mêmes opérations de l’armée française entre 1844-1845 lors de l’invasion de l’Algérie contre la résistance fidèle à l’Emir Abdelkader.

    Ces pratiques criminelles étaient régulières dans les opérations de l’armée d’occupation, ce qui a été confirmé par un autre soldat (présenté avec son prénom « Yves »), 86 ans, qui a admis avoir participé à 95 opérations de ce type. Il a également indiqué que du gaz était également injecté pour rendre les grottes inutilisables à terme en raison des dépôts de gaz. C’est ce qu’a déclaré « Yves », qui a ajouté : « Nous aurions dû exposer tout cela avant, car combien de civils ont dû retourner dans les grottes ?

    Les historiens Christophe Lafay, spécialiste de l’utilisation des armes chimiques dans les conflits de décolonisation, Gilles Manceron, spécialiste du colonialisme français, la journaliste Claire Billet et Pierre Mansat, président de l’Association Josette et Maurice Audin, affirment que la « guerre des grottes » a été conçue par l’état-major des armes spéciales du ministère français des Armées pour achever la « neutralisation » des combattants de l’Armée de libération nationale, mais que ses toxines sont toujours présentes sur les parois des grottes, nuisant aux enfants, à la faune et à la flore aujourd’hui encore.

    Mohamed Moslem

    Echourouk, 16/04/2022

    #Algérie #France #Guerre_dalgérie #Colonisation #Crimes_de_guerre

  • Potentiel gazier algérien et opportunité de dominer le marché européen

    Potentiel gazier algérien et opportunité de dominer le marché européen

    Potentiel gazier algérien et opportunité de dominer le marché européen – Europe, gaz, Ukraine, Russie, Italie, Espagne, Tunisie,

    Avec une capacité de production de 130 milliards de mètres cubes (M3)/an, l’Algérie, 10e plus grand producteur de gaz naturel dans le monde, n’a pas vu ses potentiels énergétiques augmenter depuis plusieurs années et ce en raison des coûts très onéreux des investissements, d’une part et d’autre part d’une préjudiciable sous-évaluation des réserves existantes.
    Fournisseur clé en matière de gaz pour l’Europe vers laquelle la majeure partie du volume est exportée au moyen de gazoducs transfrontaliers. Les deux tiers de ces exportations sont destinés à deux pays du sud de l’Europe, l’Italie et l’Espagne.
    Les capacités non utilisée sur le Transmed qui peut transporter jusqu’à 32 milliards de mètres cubes par an, quatre fois plus que le gazoduc Medgaz qui alimente l’Espagne, constitue l’un des points noirs dans la gestion du secteur énergétique plus que jamais appelé à s’adapter aux évolutions géopolitiques sous peines de passer outre des chances de constituer pour le pays des ressources sûres et pérennes devises.

    En sus des potentiels inexploités, les apports supplémentaires en gaz naturel ou gaz naturel liquéfié (GNL) demeurent tributaires de la disponibilité de volumes excédentaires après satisfaction de la demande du marché national et désengagements contractuels envers les partenaires étrangers.
    Certes il y a un peu plus de deux mois, le 2 février, la Sonatrach avait annoncé que les découvertes gazières réalisées sur les champs de Rhourde Sayeh et Rhourde Sayeh Nord situés dans le bloc 236 b du périmètre El Assel, sont exploitables et que la compagnie s’engage dans la voie de tirer profit de ces deux réserves stratégiques. A cet effet Sonatrach avait annoncé le lancement d’une campagne de forages de 24 nouveaux puits sur El Assel, prévoyant par la même, la construction d’une unité de traitement des ressources gazières.
    En attendant, l’Algérie reste pour le moment dans l’incapacité de compenser la baisse d’approvisionnement en gaz russe et ne pourra fournir à l’UE que deux ou trois milliards de mètres cubes de plus au grand maximum.

    Mais à moyen terme, dans quatre ou cinq ans, l’Algérie pourra envoyer de plus grandes quantités en intensifiant ses investissements et en développant de nouvelles réserves essentiellement constituées de gaz non conventionnel, à savoir le gaz de schiste.

    Dans ce contexte, il convient de signaler que l’Algérie prévoit d’investir 40 milliards de dollars entre 2022 et 2026 dans l’exploration, la production et le raffinage de pétrole ainsi que dans la prospection et l’extraction de gaz.

    Pour rappel, l’Europe demeure le marché naturel de prédilection pour l’Algérie qui contribue actuellement à hauteur de 11% à ses importations de gaz, pour un volume total d’exportation estimé à 22 milliards de mètres cubes via le gazoduc Transmed, ce qui laisse une capacité de 10 milliards de mètres cubes à exporter, sachant par ailleurs que les unités de liquéfaction qui existent en Algérie ne sont exploitées qu’à 50/60% de leurs capacités.

    Au total, notre pays exporte environ 61% de sa production gazière, dont 39% est destinée à répondre à la demande locale. Les exportations du gaz naturel algérien passent principalement via deux gazoducs pour alimenter l’Europe : le MedGaz qui relie Arzew à Almeria (Espagne), avec un volume de 10,5 milliards de M3 par an, et le TransMed, qui relie l’Algérie à l’Italie, avec un volume d’exportation de 22 milliards de M3/an. Parallèlement, le pays exporte près de 11,5 millions de tonnes de gaz naturel, liquéfié (GNL), vers plusieurs pays dont la Turquie avec environ 37% des exportations, suivie de la France avec 20% et de l’Espagne avec 14%.

    L’Express, 14/04/2022


    Une Europe désarticulée vient chercher refuge en Afrique

    Alors que l’Italie est venue renforcer ses liens dans le secteur de l’énergie notamment, une délégation de l’UE a rencontré récemment, les officiels de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC). Si les pays africains sont disposés à aider les Européens, qui sont les grands perdants de cette guerre Otan-Russie, l’UE est invitée à son tour à traiter les réfugiés africains comme des Ukrainiens et à corriger certaines positions politiques vis-à-vis des Africains.

    En effet, l’Union européenne renforce ses relations avec le Nigéria, alors qu’elle cherche à diversifier les sources de ses importations de gaz naturel afin de réduire sa dépendance à l’égard de l’énergie russe. Pour sa part, l’Italie, aussi membre de l’Union européenne (UE), a signé un accord avec l’Algérie dans le même sens.

    Le Nigéria est le quatrième fournisseur de gaz naturel liquéfié de l’Europe. Au moins 40 % du gaz nigérian est exporté vers l’Europe.

    L’UE cherche à réduire l’utilisation du gaz russe en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Lundi, des diplomates de l’UE se sont rendus auprès de la compagnie pétrolière publique nigériane pour des réunions visant à renforcer la coopération dans le secteur de l’énergie.

    « Nous ne sommes pas seulement des clients importants pour le Nigéria, nous sommes aussi des partenaires importants dans le secteur du pétrole et du gaz, car certaines des entreprises qui travaillent avec vous viennent d’Europe. Nous partageons donc les mêmes intérêts et les mêmes objectifs », affirme Samuela Isopi, l’ambassadeur de l’UE au Nigéria.

    Le directeur général de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) assure à la délégation européenne que la société souhaite augmenter l’offre de gaz sur le marché mondial.

    Selon les autorités nigérianes, le pays dispose d’une réserve de gaz naturel de 209,5 trillions de pieds cubes (TCF) en janvier 2022.

    Les revenus du pétrole et du gaz représentent environ deux tiers du financement du Nigéria.

    Par ailleurs, l’Italie, qui est un pays membre de l’Union européenne, a également conclu un accord avec l’Algérie dans le contexte de la crise ukrainienne.

    Le Premier ministre italien, Mario Draghi, a pour sa part annoncé la conclusion d’un important accord gazier avec l’Algérie, qui devrait réduire la forte dépendance de son pays à l’égard des importations russes.

    Dans le cadre de cet accord, qui va entrer en vigueur cet automne, des quantités accrues de gaz seront acheminées par le gazoduc sous-marin Transmed, qui relie l’Algérie à l’Italie via la Tunisie.

    L’Italie achète la grande majorité de son gaz naturel à l’étranger, 40 % de ses approvisionnements provenant de Russie. S’exprimant lors d’une visite dans la capitale algérienne, Alger, Draghi a signalé que son gouvernement avait signé un accord préliminaire sur la coopération énergétique avec l’Algérie. « Immédiatement après l’invasion de l’Ukraine, j’ai annoncé que l’Italie agirait avec la plus grande rapidité pour réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz russe », dit-il.

    L’Express, 14/04/2022

    #Algérie #UE #Europe #Ukraine #Italie #Espagne #Tunisie #Ukraine #Russie

  • La rage algérienne contre l’Espagne, une rébellion historique

    La rage algérienne contre l’Espagne, une rébellion historique

    La rage algérienne contre l’Espagne, une rébellion historique – Sahara Occidental, Maroc, Iles Canaries, MPAIAC, décolonisation, Ceuta, Melilla, migration, Pedro Sanchez,

    Qu’on le veuille ou non, le plan d’autonomie du Sahara est la seule alternative viable. Cependant, force est de constater que Sánchez a cédé au chantage de Mohamed VI en échange du contrôle de la pression migratoire sur Ceuta et Melilla.
    Le soutien de Pedro Sánchez au plan marocain d’autonomie du Sahara Occidental a plusieurs dérives, dont l’énorme colère de l’Algérie face à l’annonce d’une double peine : une hausse prochaine du prix du gaz, qui n’affecterait que l’Espagne et un accord spécial avec l’Italie, qui devenir le point d’entrée de cet hydrocarbure crucial pour l’ensemble de l’UE au détriment de notre pays. Que le gouvernement espagnol ait abandonné la neutralité sur l’avenir de son ancienne colonie pour s’aligner sur la solution proposée par le Maroc, un plan d’autonomie également soutenu par les États-Unis, l’Allemagne et la France, a été qualifié de « trahison » par l’Algérie, la plus forte et allié le plus déterminé du Front Polisario depuis 1973. Le conflit du Sahara est non seulement enraciné depuis près d’un demi-siècle, mais le royaume alaouite a réussi à coloniser le territoire entre-temps, alors qu’à l’international il n’a jamais subi de réelle pression de la part du Conseil de sécurité de l’ONU pour organiser un référendum sur l’autodétermination.

    Qu’on le veuille ou non, l’Espagne ne peut pas grand-chose, et le plan d’autonomie est la seule alternative viable, sans oublier qu’il améliorera nécessairement les conditions de vie du peuple sahraoui puni. Pourtant, force est de constater que Sánchez a cédé au chantage de Mohamed VI en échange, entre autres, de la maîtrise de la pression migratoire sur Ceuta et Melilla. Mais l’énorme colère d’Alger envers l’Espagne ne se comprend pas bien sans la rivalité régionale qui l’oppose au Maroc, initialement à cause de la délimitation des frontières entre les deux États, et qui s’est amplifiée au point qu’ils sont aujourd’hui déclarés ennemis. La colère de l’Algérie n’est pas non plus bien comprise sans analyser pourquoi l’Espagne a préféré quitter le Sahara occidental en 1976 au profit du royaume alaouite, à une époque où l’espagnolité des îles Canaries était également mise en doute. L’Algérie est une république d’origine socialiste qui depuis son indépendance en 1962 s’oriente vers un nationalisme panislamiste basé sur une caste militaire. Après avoir remporté la guerre en France, il est devenu un phare des mouvements de décolonisation et, parmi de nombreuses autres causes, il a aidé l’indépendance de la minorité canarienne et le nationalisme sahraoui.

    Alger est la base opérationnelle depuis 1964 du Mouvement pour l’autodétermination et l’indépendance des îles Canaries (MPAIAC), dirigé par Antonio Cubillo, qui a obtenu la reconnaissance de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et élargi sa thèse en faveur de la « décolonisation » des îles Canaries. Cubillo étant partisan d’un double processus de lutte armée – canarienne et sahraouie – contre l’Espagne, l’Algérie est également venue soutenir l’indépendance du Sahara occidental dans le cadre d’une stratégie qui ouvrirait la voie à l’Occident, en rivalité avec le Maroc. Comme l’écrit l’historien Xavier Casals, le soutien de l’Algérie au Front Polisario « a marqué le destin » de la colonie espagnole au profit du Maroc. Le gouvernement d’Arias Navarro de Franco craignait qu’une république sahraouie sous tutelle algérienne ne renforce le MPAIAC et ne conduise à remettre en cause l’espagnolité des îles Canaries dans les instances internationales. Le Maroc, en revanche, n’avait aucune prétention sur l’archipel et reconnaissait ouvertement son appartenance laïque à l’Espagne.

    Après l’abandon du Sahara, la remise en cause de l’espagnolité des îles Canaries sous l’égide de l’Algérie a eu un impact sur le délicat processus de transition démocratique. En 1978, l’OUA a demandé à l’ONU de considérer l’archipel comme un territoire à décoloniser, forçant une action forte du gouvernement d’Adolfo Suárez tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Espagne. En avril de cette année-là, tous les groupes du Congrès, y compris les nationalistes catalans et basques, ont rejeté l’autodétermination des îles Canaries. Dans les instances internationales, la question est réglée en 1981, lorsque l’OUA écarte le caractère colonial de l’archipel, qui deviendra une communauté autonome l’année suivante. Bref, la colère algérienne actuelle n’est pas seulement due aux erreurs commises par le gouvernement Sánchez dans l’annonce de son changement sur le Sahara, mais surtout à une attitude de reproche pour le succès final de son ennemi marocain.

    Elperiodic.cat, 15/04/2022

    #Espagne #Maroc #Algérie #IlesCanaries #Décolonisation #PedroSanchez #SaharaOccidental