Catégorie : Algérie

  • Macron réélu ? Il y a des chances si….

    Macron réélu ? Il y a des chances si….

    Macron réélu ? Il y a des chances si…. – France, élection présidentielle, colonisation française, exactions commises contre la population algérienne, Algériens disparus par milliers,

    Le prochain président élu va-t-il pouvoir redorer le blason de son pays en ouvrant, aux historiens et chercheurs, pour la France et pour l’Histoire, en ouvrant les archives de la colonisation française, les opérations de police, de torture, les exactions commises contre la population algérienne, et les Algériens disparus par milliers entre les mains des parachutistes durant la « bataille d’Alger ». Un atout non négligeable pour Macron dans l’entre deux tours pour attirer les bulletins des Franço-Algériens qui voteront au second tour. « Si les Françaises et les Français et le monde entier ont fini par connaître le sort de Maurice Audin, et si Henri Alleg, échappé des griffes de ses bourreaux, a pu faire tant de bruit avec son livre « LA QUESTION », si des juges ont été contraints d’ouvrir des instructions, et si des tribunaux ont pu convoquer des témoins à leur barre, c’est que les accusateurs étaient des Français écœurés, peu nombreux certes, mais courageux, par tant de crimes contre l’Humanité, reconnus par Macron dans une de ses virées politiques en Algérie.

    Pensait-il alors à ces milliers de victimes , la pauvre troupe des militants et des anonymes, des suspects et des innocents, des partisans de la juste cause et de ceux qui n’étaient coupables que de s’appeler d’un nom arabe ou d’habiter la Casbah, la triste, longue et innombrable multitude des misérables aux dents brisées et à la tête fracassée, aux poitrines défoncées, au dos déchiré, aux membres disloqués, cette misérable armée d’éclopés et de bancals, abrutis par les humiliations, ces héros de la honte ou ces naïfs que leurs tortionnaires ont rendu enragés?

    Pensait-il à ces journaliers de la rue Annibal, les boulangers, les manœuvres et les dockers de l’impasse du Palmier, les comptables et les magasiniers, les bijoutiers et les laitiers de la rue de la Lyre, les conducteurs et les receveurs de trolleybus de la rue Caton, les commerçants, les chauffeurs, les imprimeurs de la rue des Coulouglis, les instituteurs, les maîtres d’internat, les médecins et les infirmiers de la rue de Chartres, les menuisiers et les coiffeurs de la rue Kléber, les cafetiers de la rue Bruce, les jardiniers de la rue du Sphinx, les cordonniers de la rue du Chat, les employés d’administration, les caissiers de la rue Salluste, les chauffeurs de taxi de la rue des Abencérages et de la rue du Divan, les bouchers de la rue du Centaure, les gargotiers, les marchands de légumes de la rue Jugurtha, les cheminots, les épiciers, les brocanteurs de la rue Marengo, les laitiers, les forains, les pâtissiers, les tailleurs de la rue de la Gazelle, les fleuristes, les miroitiers, les camelots et les plombiers de la rue de la Girafe et de la rue des Lotophages, tous ceux que les bérets rouges, les bérets noirs ou les bérets bleus allaient cueillir parfois dans les bains maures ou dans les mosquées, déversaient dans les chiourmes de Beni-Messous et de Ben Aknoun, enfermaient dans les grottes des villas des hauts d’Alger et du Sahel, enchainaient quelquefois par le cou et par les mains les uns aux autres comme des bêtes et interrogeaient pendant des nuits et des nuits avec des tenailles, des électrodes et des cigarettes.

    En parlant de crimes contre l’Humanité, Macron avait-il connaissance des quatre-vingt-dix malheureux asphyxiés au printemps 1957 dans des cuves à vin de quelques domaines de la Mitidja, et sait-il comment se nomment ceux qu’on trouvait sur les plages et sur les brise-lames du port, ligotés dans des sacs ?

    Peut-il nous dire ce que sont devenus tous ces Abdeddaïn, ces Abou, ces Achache, ces Adder, ces Aït Saada (ce qui veut dire les fils du bonheur), ces Amraoui qu’on a entendu crier toute une nuit, ces Asselah, ces Ayadi et Ben Ali, ces Bachara et ces Benbraham qu’on a ramenés chez eux pour fouiller leur maison, puis rembarqués, ces Barkate et ces Ben Moulay, ces Bendris et ces Baziz, ces Bécha et ces Bouabdallah* et ces Bouchakour, ces Bouderbel et ces Bouzid, ces Chouchi et ces Cheddad, ces Dahmane et ces Djegaoud, ces Diffalah et ces Djafer, ces Djanaddi, ces Douadi dont on a seulement repêché le portefeuille et les papiers, ces Djouder, ces Essghir, ces El Keddim, ces Fadli, ces Gaoua et ces Guenndour, ces Hamdani et ces Hammache, ces Issaadi, ces Kaïm, ces Kadem, ces Kherfi, ces Kherbouche, ces Laghouati, ces Mahieddine et ces Mabed, ces Madjene, ces Mammeri, ces Merouane dont on a volé les économies, ces Mimoun, ces Moktari, ces Nourine et ces Nachef, ces Ouamara et ces Ouaguenouni, ces Rahim, ces Sadfi, ces Sadi, ces Sakani, ces Sifaoui dont les corps ont été arrosés d’essence et brûlés, et tous les Slimi les Taalbi, les Tabarourt, les Tazir, les Touati, les Yaker, les Younsi, les Zouïche, les Zergoug, les Zigara et les Ziane,?

    En quel martyrologe figurent-ils puisque la France que vous avez présidée a ordonné que « le secret le plus absolu » devait être assuré en ce qui concernait « le nombre, l’identité et la qualité des suspects arrêtés » ? Les réponses à toutes ces questions sont dans les archives que vous ne voulez pas « libérer ». C’est dans ces archives que vous bloquez au nom d’un prétendu secret d’Etat que nous trouverons tous ces noms, ces métiers et ces adresses qui sont égrenés ici, dans une terrible litanie, et qui ne sont évidemment pas inventés. Les extrait du Cahier Vert, publié en 1959 par Jacques Vergès, Michel Zavrian et Maurice Courrégé. En août 1959, ces avocats, en dépit de l’obstruction policière, avaient recueilli en quelques jours à l’hôtel Aletti quelque 150 « plaintes » de proches de disparus entre les mains des militaires.

    La justice française n’en ayant cure, ils adressèrent ces plaintes à la Croix Rouge internationale, qui ne semble pas en avoir fait quelque chose. La plupart de ces disparus réclamés par leurs familles avaient été enlevés par les parachutistes à Alger en 1957. Toutes ces victimes et leurs dossiers sont bien cachés et mis au secret même après 62 ans. C’est pour tout cela que le futur président des Français, pourvu qu’il soit honnête avec lui-même et avec l’Histoire, devrait promettre d’ouvrir les archives de cette guerre ignoble qui a clôturé 132 ans de domination coloniale injuste et odieuse s’il veut augmenter ses chances de victoire. Qu’il autorise l’ouverture de ces archives toujours secrètes, que l’on puisse enfin fermer cette plaie encore béante, et qui empêche les citoyens des deux pays de penser à un avenir plus serein. Dire la vérité sur ce drame et contredire les propos de certains nostalgiques de l’Algérie française, à l’image des Le Pen ou encore du général Massu qui s’était offert, avant de disparaître, « un nouveau moment de gloire médiatique » en publiant un livre, assez drolatiquement intitulé « La Vraie Bataille d’Alger. L’ancien commandant de la 10ème Division Parachutiste prenait ainsi la part qui lui revenait de droit dans l’exploitation d’un juteux filon éditorial français : le mythe d’une « bataille d’Alger » remporté sur « le terrorisme » FLN, héroïsant sans vergogne les acteurs d’une sanglante répression de masse de plusieurs mois.

    C’est à cela que pensait Macron en évoquant le crime contre l’Humanité dans l’Algérie coloniale ? Ne pas ouvrir les archives, c’est se faire le complice de Massu, Bigeard, Aussaseres et Le Pen. L’autre promesse que devrait faire Macron s’il veut recueillir les votes des émigrés en droit de voter et dont le nombre n’est pas négligeable, c’est de revoir les relations franco-algériennes qui sont de tous ordres: commerciales, scientifiques, techniques, mais surtout familiales.

    Ce qui nous amène à parler des visas. Parler de visas en Algérie quand on vient de France, ce n’est pas juste parler d’un document administratif. C’est parler d’une histoire longue et douloureuse entre deux pays qui sont liés, l’un à l’autre, par des liens anciens et complexes. Revoir la politique d’octroi de visas pour les Algériens est essentiel. Actuellement, les refus de visa ne sont même pas motivés pour la plupart. Dans l’esprit orienté de certains fonctionnaires des ambassades et consulats français en Algérie, un visa est une faveur, non un droit. Alors que chaque famille vivant en Algérie a des proches, vivant en France, avec la nationalité algérienne ou avec la nationalité française. Ces proches, ce sont des cousins, des neveux mais souvent des fils, des filles, des parents, des conjoints aussi. C’est exercer une forme de chantage politique que de faire jouer la carte des visas.

    Nous espérons qu’Emanuel Macron, une fois réélu, comprendra qu’il a plus d’intérêts à revoir sa position vis-à-vis de notre pays et répondra déjà à ces deux préoccupations que sont pour nous ces deux thèmes : Ouverture des archives et révision de la politique d’octroi des visas. Et s’il n’est pas réélu, nous n’aurions alors rien à attendre d’une présidente d’extrême droite dont on connaît d’avance le programme et les idées les mêmes que celle d’un Zemmour, dégagé dès le premier tour et qui appelle à voter Marine Le Pen, ce qui nous ferait craindre le pire pour nos compatriotes de l’autre côté de la Méditerranée en cas de victoire de l’extrême droite et des leurs alliances.

    par Youcef Dris

    Le Quotidien d’Oran, 14/04/2022

    #France #Election_présidentielle #Macron

  • Algérie: Visite de Le Drian en plein contexte électoral

    Algérie: Visite de Le Drian en plein contexte électoral

    Algérie: Visite de Le Drian en plein contexte électoral – élection présidentielle, Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian, OTAN, gaz, Russie, Ukraine,

    La visite de deux jours en Algérie de Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, suit de très près celle que vient d’effectuer, à l’invitation du président Abdelmadjid Tebboune, le Président du Conseil des ministres italien, Mario Draghi et qui a été conclue par la signature d’accords énergétiques importants entre l’Algérie et l’Italie.

    L’annonce du déplacement de Tebboune en Italie en mai prochain confirme la tendance au renforcement des relations algéro-italiennes. Aucune indication n’a été donnée concernant le déplacement, à Alger du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, mais il n’est sans doute pas étranger au nouveau contexte énergétique créé par les mesures unilatérales prises par les pays membres de l’OTAN et leurs alliés contre la Russie, dans une vaine tentative de l’isoler au plan international. Le souci de l’approvisionnement en gaz naturel sur fond de crise ukrainienne fait bouger les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne qui recherchent des alternatives, impossibles dans l’immédiat, au gaz russe.

    La venue de Le Drian à Alger intervient en pleine période électorale, entre les deux tours du scrutin présidentiel et avant le vote décisif du 24 avril qui permettra de savoir qui présidera la France durant les cinq années à venir : Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. Le président Macron a visiblement été contraint à apporter des modifications à certaines positions qu’il a exprimées avant le premier tour. À propos de la crise ukrainienne, il s’est démarqué de l’hystérie politico-médiatique antirusse qui domine dans les pays membres de l’OTAN.

    Dans une interview au journal français Le Point, le président Macron a estimé que le monde traverse une période de transformation globale, et « n’est plus un monde bipolaire, mais un monde multipolaire ». « Je pense que Poutine respecte la France et la distingue des autres pays occidentaux. Il tient également compte du fait que nous avons un dialogue avec lui depuis longtemps, et ce dialogue est toujours franc et requis », a déclaré également Macron, « Nous voyons aussi que la Chine n’est pas prête à faire pression sur la Russie, et les pays du Golfe ont adopté une position neutre en raison de leur attitude sceptique envers les États-Unis, et de nombreux pays africains ont choisi de ne pas prendre parti », a-t-il ajouté.
    C’est la deuxième visite de Le Drian en Algérie après celle qu’il a effectuée en décembre dernier. Il avait été reçu en audience par le président Abdelmadjid Tebboune et à l’issue de cette audience, dans une déclaration à la presse, Jean-Yves Le Drian avait indiqué que sa visite en Algérie a eu pour objectif de « renouer une relation de confiance », marquée par le respect de la souveraineté de chacun, exprimant son « souhait » de travailler à « lever les blocages et les malentendus qui peuvent exister entre les deux pays ».

    « Ce déplacement (en Algérie) a pour double objectif de renouer une relation de confiance entre nos deux pays, marquée par le respect de la souveraineté de chacun, mais aussi de regarder vers l’avenir pour travailler à la relance et à l’approfondissement de notre partenariat qui est indispensable », avait-il indiqué.

    En décembre 2021, il s’agissait pour Le Drian de « relancer la relation franco-algérienne » après la crise provoquée par les propos– qualifiés d’irresponsables par les Algériens- qui ont été attribués au président Macron par les médias français mais qui n’avaient pas été démentis. Les commentateurs français avaient été unanimes à lier les déclarations du président français, en octobre 2021, au contexte pré-électoral à ce moment en France. Pour se faire réélire à un deuxième mandat, il avait lui aussi privilégié le thème de l’Algérie en s’attaquant à notre pays sur la base de contre-vérités. Pour rappel, en 2017, alors qu’il était dans la course à l’Elysée, Emmanuel Macron s’était rendu en Algérie pour y tenir un tout autre langage sur le système colonial qu’il fallait « regarder en face », et qu’il qualifiait de « crime contre l’humanité ».
    M’hamed Rebah

  • Le Pen veut conditionner tous les visas et transferts de fonds vers l’Algérie

    Le Pen veut conditionner tous les visas et transferts de fonds vers l’Algérie

    Le Pen veut conditionner tous les visas et transferts de fonds vers l’Algérie – France, Marine Le Pen, élection présidentielle,

    Marine Le Pen a présenté, mercredi 13 avril, sa vision de la France dans le monde. A l’égard de l’Algérie, la candidate a défendu une politique “totalement inverse” a celle menée ces dernières décennies.
    Notamment en conditionnant tout octroi de visa ou tout transfert de fond au retour effectif des personnes expulsées.
    Elle assure vouloir “des relations amicales” et “décomplexées” avec l’Algérie, mais avec des conditions. Marine Le Pen, qui détaillait, mercredi 12 avril, sa vision des relations internationales devant la presse, a défendu une politique “exactement inverse” a celle qui a été privilégiée en France a l’égard de ce pays au cours des dernières décennies.

    “Mon souhait est, d’emblée, de conditionner tout nouvel octroi de visa au profit de ressortissants algériens, toute autorisation de transferts de fonds, toute acquisition de propriété en France par un dignitaire, a plusieurs éléments, incluant une mise en œuvre effective de la réadmission par les autorités consulaires algériennes en France”, a indiqué la candidate du RN a la présidentielle. Elle faisait référence a la réticence de plusieurs pays, dont l’Algérie, a récupérer leurs ressortissants qui doivent être expulsés du territoire français.

    Marre des Arabes

    La candidate d’extrême droite a rassemblé environ 4 000 personnes dans le Vaucluse ce jeudi. Parmi lesquelles des militants et soutiens ouvertement racistes, qui traduisent a voix haute les euphémismes de la finaliste.

    Un jeudi après-midi, au parc des expos d’Avignon. Beau soleil. Meeting d’entre-deux-tours de Marine Le Pen. Une femme secoue son drapeau si fort que le tissu s’envole au vent. Une file d’individus s’étire devant le batiment, qui ressemble a une grande soucoupe volante.

    De loin, on se demande si elle ne voudrait pas emmener ces gens très loin, ou peut-être qu’elle vient tout juste de les déposer au sol. A l’intérieur, 4 000 personnes dans une chaleur étouffante. Musique sympa de boîte de nuit des années 80, Goldman et Céline Dion. Dans la foule, il y a Jérôme Mories, 64 ans, un maigre nerveux aux lunettes noires d’aviateur, petite veste matelassée. Il habite le Var, et il «dit ce qu’il pense».

     Il veut «rester français», il «n’en peut plus». Il prie pour que Marine Le Pen soit élue le 24 avril. Sinon, il promet «un bain de sang». Argument principal : «Il faut qu’elle passe, il y en a marre.» De quoi ? «Des Maghrébins et des Arabes.

    On se fait agresser, c’est un scandale. Macron, il faut le raser, il faut lui couper la tête et les couilles, et lui foutre dans la bouche. Je dis ce que je pense. Si jamais c’est lui qui passe au second tour, ça sera un bain de sang. Il faut que les Français sortent dans la rue et rendent le sang par le sang.» Jérôme a d’autres préoccupations. Il aimerait qu’on rétablisse la limitation de vitesse a 90 km/h, mais aussi fermer les frontières et, bien sûr, «mettre les Arabes dehors».

  • Le rapprochement algéro-italien met fin aux rêves espagnols

    Le rapprochement algéro-italien met fin aux rêves espagnols – UE, Espagne, Italie, Algérie, gaz, hub gazier,

    Si les Italiens se sont montrés très satisfaits du contenu des accords signés, hier, entre l’Algérie et l’Italie portant sur l’augmentation graduelle de l’approvisionnement de l’Italie en gaz algérien, du côté ibérique, ces accords sont qualifiés «de coup dur pour l’Espagne de Pedro Sanchez».

    Lors de la crise ukrainienne, l’Espagne s’est présentée comme le potentiel sauveur de l’Europe et garant de sa sécurité énergétique avec ses infrastructures gazières. Mais la donne a changé, après que Sanchez a décidé de soutenir la proposition marocaine sur la question du Sahara Occidental. La visite du Premier ministre italien en Algérie a signé l’acte de décès du projet espagnol. Le journal espagnol El Confidencial, écrit : «Le Premier ministre italien a enterré le rêve de l’Espagne de devenir le hub gazier de l’Europe». El Pais, quant à lui, a consacré un long article dans lequel il a fait parler sous couvert de l’anonymat deux hauts responsables du secteur de l’énergie pour expliquer combien l’accord algéro-italien va faire mal à l’Espagne et surtout mesurer les dégâts provoqués par la décision de Sanchez. Il faut dire que l’Espagne avait de très bonnes prédispositions pour se positionner comme un éventuel centre de distribution du gaz algérien vers l’Europe, mais cette place privilégiée semble être occupée par l’Italie.

    Une source du secteur privé européen de l’énergie, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a déclaré à El Pais que pour l’Europe, le pays idéal pour fournir une partie du gaz provenant de Russie est l’Algérie. «Personne d’autre n’est plus proche. Et dans le secteur de l’énergie, si vous avez un pays proche de vous, cela signifie que vous avez de meilleurs prix. L’Allemagne et les pays d’Europe de l’Est sont devenus dépendants du gaz russe non pas parce qu’ils sont idiots, mais parce que le coût est beaucoup moins cher par rapport aux navires qui arrivent d’autres continents», explique-t-il.

    La même source reconnaît qu’aujourd’hui, la collaboration entre l’Italie et l’Algérie, au détriment de l’Espagne, ne se traduit par aucun chiffre ou contrat précis. Mais il ajoute que Rome a trois atouts en sa faveur pour devenir un éventuel centre de distribution du gaz algérien vers l’Europe. Le premier, selon l’expert susmentionné, est qu’il existe une grande société privée semi-publique italienne, Eni, prête à investir dans l’exploration.

    Le deuxième facteur en faveur de l’Italie est qu’il existe une grande «volonté politique» à Rome pour accroître les importations de gaz d’Algérie. Et le troisième facteur en faveur de l’Italie, selon la même source, est que le pays est très dépendant du gaz russe. « L’Italie a plus faim que l’Espagne, car elle est plus dépendante de la Russie », conclut-il. La source susmentionnée du secteur de l’énergie souligne que, bien que l’Algérie ne puisse pas renoncer à l’argent qui vient de l’Espagne pour le gaz, Madrid «a tué la poule aux œufs d’or».

    L’année dernière, l’Espagne a payé 2,6 milliards d’euros pour le gaz algérien importé. La même source insiste sur le fait que les répercussions vont au-delà de la hausse ponctuelle des prix en ce moment. «Dans ce panorama de guerre, l’Algérie est la clé. Et vous ne crachez pas au visage d’un partenaire. L’Allemagne cherche partout des sources d’énergie. Et nous, qui l’avons si près de nous, venons de fermer une porte. Il se peut que dans un, deux ou trois ans, lorsque l’ambassadeur d’Algérie reviendra en Espagne, il ne sera plus possible de rattraper le temps perdu. L’Italie sera bien installée…», conclut-il.

    A. B.

    L’Algérie aujourd’hui, 14/04/2022

    #Algérie #Maroc #Espagne #Italie #Hub_gazier #UE #Gaz

  • Algérie : Sánchez paie l’alignement sur le Maroc

    Algérie : Sánchez paie l’alignement sur le Maroc

    Algérie : Sánchez paie l’alignement sur le Maroc – Accord gazier, Italie, Pedro Sanchez, Sahara Occidental,

    Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez commence à payer son alignement sur le Maroc, ce qui a amené l’Algérie à refroidir ses relations avec l’Espagne et à les ouvrir avec l’Italie. Selon le quotidien économique américain Bloomberg, l’alerte a été donnée en Espagne après que le groupe public algérien Sonatrach et l’italien ENI ont signé un accord pour renforcer les connexions gazières entre les deux pays, ce qui pourrait signifier que l’Algérie enverra 12 % de son gaz en Espagne. « L’augmentation des exportations de gaz algérien vers l’Italie a fait craindre à Madrid que son approvisionnement en gaz algérien ne soit affecté », a prévenu l’agence américaine.

    En raison de cette situation, M. Sánchez a improvisé des contacts diplomatiques avec l’Italie pour tenter d’éviter une éventuelle pénurie en Espagne. Selon l’accord entre l’Algérie et l’Italie, le pays transalpin recevra 9 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires par an. Le gaz sera transporté par le gazoduc Transmed, qui passe par la Tunisie et l’île de Sicile. En contrepartie, l’Italie contribuera à l’exploration et à l’exploitation des gisements énergétiques dans le désert du Sahara algérien.

    Le fait est que l’Espagne aspirait à former ce pôle avec l’Algérie, mais, l’alliance avec son rival direct, le Maroc, ayant pris le pas, le projet a été mis en veilleuse. En outre, l’Algérie a menacé d’augmenter le prix du gaz qu’elle envoie en Espagne. L’Algérie est le principal exportateur de gaz vers l’Espagne, couvrant 40 % de ses besoins, de sorte que toute hausse des prix affecterait directement son économie, avec un taux d’inflation qui a déjà atteint 9%. Le deuxième exportateur de gaz vers l’Espagne est, de loin, les États-Unis (19%) et le troisième est le Nigeria (13%). Selon Bloomberg, le gouvernement espagnol a entamé des discussions avec la société algérienne Sonatrach sur les prix de l’énergie, mais sans succès jusqu’à présent.

    Le quotidien L’Algérie d’Aujourd’hui a déclaré que le rapprochement entre l’Algérie et l’Italie « met fin au rêve espagnol, et constitue un revers pour l’Espagnol Pedro Sánchez ». « Pendant la crise ukrainienne, l’Espagne s’est présentée comme le sauveur potentiel de l’Europe et le garant de sa sécurité énergétique avec ses infrastructures gazières [reliant le Maroc et l’Algérie]. Mais la situation a changé lorsque Sánchez a décidé de soutenir la proposition du Maroc sur la question du Sahara occidental. La visite du Premier ministre italien en Algérie a signé l’arrêt de mort du projet espagnol », résume le quotidien.

    L’Algérie soutient traditionnellement la revendication du Front Polisario. Le Conseil de la Nation algérien a dénoncé fin mars le changement de position de l’Espagne sur la « juste cause » du Sahara occidental, qualifiant de « douteux » l’alignement du Premier ministre sur la thèse marocaine de la proposition d’un régime d’autonomie pour l’ancienne colonie espagnole.

    « Le bureau du Conseil de la nation, présidé par Salah Goudjil, tient à exprimer son étonnement face à la surprenante déviation enregistrée dans la position de l’Espagne vis-à-vis de la juste cause sahraouie et le soutien douteux qu’elle a apporté à un processus de colonisation contraire à la légalité des relations internationales », a indiqué le Sénat dans un communiqué. Pour la chambre haute du parlement algérien, ce virage constitue « une dérive et une prise de parti inacceptables contre une cause considérée par les Nations unies comme celle de la dernière colonie en Afrique, en reconnaissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

    El Nacional.cat

    #Algérie #Maroc #Espagne #Gaz #UE

  • Algérie – France : Jean-Yves Le Drian à Alger

    Algérie – France : Jean-Yves Le Drian à Alger – Russie, Ukraine, gaz, Emmanuel Macron, Comité intergouvernemental de haut niveau, CIHN,

    Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, effectue en principe depuis hier une visite de deux jours en Algérie.

    Une visite qui n’a pas été annoncée, à l’heure où nous mettons sous presse, ni par Alger, ni par Paris. En tout cas, cette visite intervient dans un contexte international marqué par la guerre qui fait rage depuis un mois et demi maintenant entre la Russie et l’Ukraine. Une guerre qui a des retombées sur le monde entier et, dans ce cas précis, il n’y a qu’à voir la hausse vertigineuse des prix des hydrocarbures (pétrole et gaz). L’Europe qui dépend dans une large mesure de l’approvisionnement en gaz russe craint par-dessus tout cette arme que pourrait utiliser Moscou contre les Européens qui ont pris faits et cause pour l’Ukraine en accentuant les sanctions contre la Russie.

    D’ailleurs, dans ce contexte de tension et d’inquiétude, l’Algérie n’a eu de cesse de rassurer ses partenaires européens sur la poursuite de leur approvisionnement en gaz conformément à ses engagements contractuels. Les délégations espagnoles et italiennes ont, d’ailleurs, multiplié les visites à Alger ces dernières semaines. L’Algérie et l’Italie ont signé un nouveau contrat gazier. Un contrat à travers lequel l’Algérie va augmenter la quantité de gaz exporté vers l’Italie. C’est dans ce contexte précis qu’intervient la visite de Jean-Yves Le Drian à Alger. Il sera sûrement question entre les deux parties d’évoquer de nombreuses questions qui agitent le monde actuellement ainsi que les relations bilatérales. La France est un des rares pays européens qui a, à travers son Président Macron maintenu les canaux de dialogue avec Moscou. De son côté, l’Algérie ne s’est pas positionnée dans le camp occidental, tout en affichant une certaine prudence. En quelques mois seulement ce sera la troisième visite du chef de la diplomatie française en Algérie. La dernière visite remonte au mois de décembre dernier alors que les relations entre les deux pays traversaient une forte zone de turbulences. Une crise née des propos malveillants du Président Emmanuel Macron à l’égard de l’Algérie.

    Macron est alors allé jusqu’à douter de l’existence de la nation algérienne. C’en était trop pour Alger qui a de suite rappelé son ambassadeur en France pour consultations. Il est resté trois mois à Alger avant de revenir à son poste suite à la baisse de la tension entre les deux pays suite aux efforts consentis par les Français qui ont fait leur mea culpa. Mais malgré cette baisse de la tension, les relations entre Paris et Alger sont toujours tumultueuses et évoluent en dents de scie. Preuve en est que le Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) a dû, à maintes reprises, reporter ses réunions à cause des brouilles entre les deux parties. Des brouilles qui portent sur les aspects économiques et politiques ainsi que sur des dossiers relevant de l’Histoire. Cette visite de Le Drian, qui intervient entre les deux tours de la présidentielle française, va peut-être permettre de dépoussiérer quelques dossiers.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi libre, 14/04/2022

  • La classe politique algérienne quasi-inaudible

    La classe politique algérienne quasi-inaudible

    La classe politique algérienne quasi-inaudible – Algérie, partis politiques, youtube, Hirak,

    Les partis politiques perdent d’année en année du terrain et d’ancrage social en Algérie. Hormis quelques déclarations par-ci, par là, c’est  la régression, l’immobilisme et le silence radio parmi la classe politique. Tout le monde a constaté ces dernières années que des « youtubeurs » ont plus d’impact sur la société et sont plus suivis et écoutés que des partis politiques avec toutes leurs structures.

    Cette réalité montre combien les formations politiques en Algérie ont perdu de leur influence et ne jouent plus le rôle qui était le leur. Ayant déjà été réduit, en grande partie, en simples applaudisseurs par l’ancien régime, les partis politiques sont, actuellement, presque inaudibles. L’émergence du Hirak en 2019, les a presque anéantis en leur laissant comme seule marge de manœuvre, la défense de l’agenda des pouvoirs publics ou la répétition des slogans du Hirak. On est loin des années quatre-vingt-dix où malgré l’OPA imposée d’une part par le régime de l’époque et d’autre part par le FIS, il y avait des voix politiques de diverses tendances qui éclairaient la scène politique et offraient une kyrielle de choix politiques.

    Aujourd’hui, les partis traditionnels qui, jadis mobilisent les foules et organisent de grandes manifestations, sont complètement en déclin et leurs discours ne convainquent plus grand monde. Cibles privilégiées sur les réseaux sociaux, frappés de discrédit et tellement tétanisés par l’ampleur  des critiques dont ils font l’objet, les partis qui continuent encore d’activer ne jouent plus aux éclaireurs de la société mais au suivistes. Ils n’imposent plus leur tempo à la rue, c’est la rue qui leur impose la marche à  suivre. Une situation déshonorante qui ne doit pas perdurer.

    Un parti politique est là pour diriger et servir d’intermédiaire entre les citoyens et le gouvernement, et non pour être dirigé et répéter comme un perroquet les discours des autres. La scène politique algérienne est riche de plus d’une soixantaine de formations politiques. Rien qu’en 2012 plus d’une quarantaine de partis ont vu le jour. Mais force est de constater, qu’à quelques rares exceptions, toutes ces formations politiques n’ont aucune visibilité ni utilité publique. En cette époque de nouvelles technologies et des réseaux sociaux, les partis politiques sont appelés à revoir leur fonctionnement, à revivifier leur action et à jouer pleinement leur rôle de façonneurs de l’opinion publique.

    L’Express, 13/04/2022

    #Algérie #classe_plitique

  • L’Algérie a retrouvé un rôle de premier plan sur la scène internationale

    L’Algérie a retrouvé un rôle de premier plan sur la scène internationale – puissances occidentales, Etats-Unis, Sahara Occidental, Palestine, diplomatie, paix, géopolitique,

    Un rôle qui coïncide avec une géopolitique complexe, le monde est, de toute évidence dépecé sans vergogne par des conflits, par les puissances occidentales et américaines qui de surcroît dans leur trajectoire, humilient les peuples et les Etats dans l’objectif de les avilir et promis à la domination et à l’exploitation sans terme par ceux qui se croient investis du droit permanent de décider du destin du monde. Dans un monde qui oscille entre bipolarisation et multipolarisation, mais où les ambitions hégémoniques demeurent une constante, le concept d’indépendance dans les relations internationales s’est révélé, ouvrant pour l’Algérie l’occasion de donner un contenu dynamique à sa politique étrangère de non-alignement, dans la finalité de sauvegarder son indépendance d’options et d’actions, pour user de son influence régionale et internationale pour faire admettre ses exigences de dignité, de paix, de sécurité et de coopération internationale saine ; l’Algérie dans ce contexte, dispose d’une longue expérience et d’incontestables atouts pour se donner les moyens diplomatiques de réaliser un grand dessein de paix et de sécurité.

    D’autre part, la politique étrangère du pays est motivée, c’est-à-dire qu’elle a des objectifs puissamment mobilisateurs visant une coexistence pacifique.
    Prenant conscience de son Histoire dominée par une colonisation de 132 années, l’exploitation, l’aliénation, la dépersonnalisation, l’Algérie est aujourd’hui toute tendue, et irrésistiblement, vers des fins suprêmes que sont la libération politique, le progrès économique et social, l’épanouissement culturel des peuples.

    De fait, l’Algérie malgré l’emprise encore plus ou moins marquée de l’impérialisme, du sionisme au Moyen-Orient, Proche-Orient et du néocolonialisme en Afrique, est animée du feu sacré de la nécessaire libération du peuple palestinien, du peuple sahraoui, de leur légitime ambition à se doter de leur souveraineté nationale et de leur positivité dans le monde contemporain.
    Enfin, motivée, la politique étrangère de l’Algérie est aussi proactive, c’est-à-dire dynamisme et impétuosité, prédisposée à des élans de paix et de sécurité.

    Tous ces atouts au service d’une grande cause ne peuvent développer leur efficacité qu’à la seule condition que le monde « civilisé » s’organise pour défendre la paix mondiale qui pour l’Algérie représente tout un ensemble qui se caractérise par la foi dans les destinées du monde, la force agissante qui permet de restituer à ce même Monde sa globalité, c’est-à-dire de libérer les territoires palestiniens et sahraouis encore colonisés et les peuples humiliés par l’impérialisme. C’est dans cet esprit que s’inscrit l’action de l’Algérie sur le plan international en tant que force qui permet de peser d’un grand poids dans les affrontements politique, sécuritaire et même économique du monde d’aujourd’hui. C’est enfin le champ où croît la profonde solidarité de l’Etat algérien et de son peuple.

    Si la plupart des approches valables proposées par l’Algérie pour la réalisation de la paix régionale et internationale sont valables et que les cercles concentriques de solidarité internationale, les regroupements régionaux et sous-régionaux, les Nations unies, rejoignent dans leur finalité le souffle mystique de paix et de sécurité proposé par l’Algérie, il faut résolument écarter ceux qui prennent pour base des éléments diviseurs imposés par l’impérialisme et le colonialisme.

    B. C.

    Lemaghreb.dz, 14/04/2022

    #Algérie

  • Algérie-Russie : fin de l’affairisme occidental en Afrique?

    Algérie-Russie : fin de l’affairisme occidental en Afrique? Ukraine, coopération militaire, manœuvres militaires conjointes,

    La coopération militaire russo-algérienne (en pleine crise ukrainienne) annonce la fin de l’affairisme occidental en Afrique

    L’Algérie et la Russie s’apprêtent à lancer des manœuvres militaires conjointes en novembre 2022 dans le Sud algérien, rapportent les médias russes.

    Lundi, le président de l’Assemblée populaire nationale Brahim Boughali a reçu l’ambassadeur russe à Alger, et réitéré à l’occasion l’attachement de l’Algérie à son « partenariat stratégique » et « profond » avec la Russie. 

    Une annonce qui intervient après la visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken à Alger où il a appelé l’Algérie à faire un effort gazier contre Moscou et à remplacer la Russie pour l’approvisionnement en gaz de l’Europe.

    Dans cette conjoncture où l’Amérique pousse Alger à trahir Moscou, quel message retenir de la tenue des exercices militaires conjoints réunissant l’armée algérienne et russe ?

    Voici des éléments de réponse avec l’analyste politique Xavier Dupret :

    « Il faut voir dans ces manœuvres conjointes entre l’Algérie et la Russie la matérialisation d’un vieux partenariat militaire. Moscou et Alger maintiennent une bonne relation qui s’est concrétisée par des importations des matériels militaires russes aujourd’hui ces manœuvres militaires, elles se situent dans le prolongement de cette amitié entre ces deux pays… »

    Mohammed Mezouar

    Aldjazair.org, 07/04/2022

    #Algérie #Russie #Afrique

  • L’accord gazier italien avec l’Algérie inquiète les Espagnols

    L’accord gazier italien avec l’Algérie inquiète les Espagnols

    L’accord gazier italien avec l’Algérie inquiète les Espagnols – Gaz, Union Européenne, UE,

    Citant « des sources bien informées », l’agence Bloomberg affirme que des diplomates italiens et espagnols menaient des pourparlers pour apaiser les tensions entre eux, après que la décision de Rome de sécuriser de grandes quantités de gaz algérien ait suscité des inquiétudes à Madrid quant à l’impact sur sa capacité à obtenir des importations supplémentaires de gaz algérien.

    Les pays européens se bousculent pour se débarrasser des sources d’énergie russes après l’invasion de l’Ukraine, et l’accord conclu par l’Italie pour obtenir des quantités supplémentaires de l’Algérie, équivalant à 12 % de sa consommation, est une étape importante vers la réduction de la dépendance au gaz russe.

    Mais l’accord a suscité des inquiétudes en Espagne, où l’on craint qu’il ne renforce la position de l’Algérie dans les pourparlers de plusieurs mois avec l’Espagne sur le prix, notant que l’Algérie a officiellement annoncé qu’elle n’excluait pas d’augmenter les prix du gaz pour l’Espagne.

    Deux sources bien informées ont déclaré à Bloomberg qu’ »il y a des craintes en Espagne que le nouvel accord avec l’Italie n’entrave la capacité de l’Algérie à poursuivre ses approvisionnements vers l’Espagne ».

    Bloomberg a cité des sources proches des pourparlers, qui ont requis l’anonymat, que des responsables espagnols et italiens ont discuté de l’accord gazier italien avec l’Algérie, et qu’ils prévoient de se revoir plus tard ce mois-ci.

    Un porte-parole du ministère italien des Affaires étrangères a déclaré que les ministres italiens et espagnols prévoyaient de se rencontrer dans les semaines à venir, ajoutant que « les deux pays entretiennent des contacts diplomatiques continus et entretiennent d’excellentes relations ».

    L’accord entre l’Algérie et Rome, conclu lundi dernier, prévoit que l’Italie achète 9 milliards de mètres cubes supplémentaires par an d’ici 2023-2024.

    Une source italienne a précisé à Bloomberg que « l’accord n’affectera pas les approvisionnements espagnols ».

    L’actualité éco, 13/04/2022

    #Algérie #Italie #Espagne #Gaz #Russie