Catégorie : Algérie

  • Algérie-Maroc : 60 ans de relation conflictuelle (1ère partie)

    Algérie-Maroc : 60 ans de relation conflictuelle (1ère partie) – Guerre des Sables, Sahara Occidental, Mauritanie, Mali,

    Par Khadija Mohsen-Finan *

    Depuis 60 ans, l’intégration du Maghreb, sa géopolitique et sa place dans les relations internationales ont été soumises à la tension quasi permanente entre l’Algérie et le Maroc. Les moments de rapprochement entre les deux Etats ont été rares et brefs, à deux reprises, en 1976 et en 2021, leurs relations ont été rompues. Les classes politiques algérienne et marocaine se disputent territoire et leadership régional, cristallisant leurs tensions sur le conflit du Sahara occidental. Depuis quelques années, les deux Etats s’arment de manière disproportionnée, faisant craindre une guerre qui déstabiliserait un peu plus la région et qui paraît bien anachronique dans le contexte actuel.

    Les frontières à l’origine du contentieux
    Les tensions entre Alger et Rabat remontent à la fin de la guerre d’indépendance algérienne, en 1962. Elles portaient initialement sur la question des frontières dessinées par la France. Pour la puissance coloniale, il ne s’agissait pas à proprement parler de frontières concernant la zone qui va de Colomb-Bechar à Tindouf, car l’Ouest algérien était inhabité. Le regard sur le territoire allait fondamentalement changer à partir de 1952, date à laquelle la France y découvre un gisement de fer et des minerais (fer et manganèse). Pour Paris, il s’agissait alors d’inclure cette zone dans son territoire, sur le long terme, l’Algérie étant française alors que le Maroc n’était qu’un protectorat appelé à s’affranchir de la tutelle de Paris.

    Le Maroc se sent lésé, et dès son indépendance, en 1956, il revendique une partie du territoire algérien, affirmant qu’il fait partie du « Maroc historique ». En juillet 1961, Hassan II, qui vient d’accéder au trône, reçoit, à Rabat, Farhat Abbès, le président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (Gpra). Une convention est signée et une commission est même créée pour régler la question du Sahara algérien « dans un esprit de fraternité et d’unité maghrébines ». Selon l’accord, une fois l’indépendance algérienne acquise, le statut de cette zone serait renégocié. Mais à l’indépendance, et avant même que l’accord de Rabat n’ait été ratifié, une coalition menée par Ahmed Ben Bella et soutenue par l’Armée de libération nationale (ALN) évince Farhat Abbès du gouvernement. La nouvelle équipe au pouvoir refuse de rétrocéder ce territoire qui, selon la formule consacrée, aurait été « libéré avec le sang de tant de martyrs ». Ahmed Ben Bella tient à se présenter comme le garant de tout le territoire hérité de la colonisation française.

    Hassan II se sent trahi par l’équipe qui prend place à la tête de l’Etat algérien. Il avait espoir que l’aide de son pays aux Algériens pendant la guerre de libération trouverait reconnaissance dans la rétrocession de ce territoire au sud de Figuig. Son sentiment est partagé par la classe politique marocaine et en particulier par le parti Istiqlal, qui se veut le porte-drapeau de la question nationale marocaine. Allal Al Fassi, le leader de ce parti, fait dessiner une carte du « Grand Maroc » qui fut publiée dans l’organe du parti, El Alam, en 1963. Cette carte avait pour objet de préciser les frontières du Maroc qui se définissent alors en fonction des allégeances qui ont été faites aux Sultans du Maroc à travers les âges. Le « Grand Maroc » comprendrait ainsi un bon tiers du Sahara algérien, le Sahara occidental (colonisé par l’Espagne de 1884 à 1976), la Mauritanie est une partie du Mali actuel.

    De toute évidence, le Maroc indépendant se trouvait à l’étroit dans un territoire dont les frontières qui ont été imposées par le colonisateur français ont très avantageusement favorisé l’Algérie. C’est la raison pour laquelle la monarchie a fait sienne cette conception du territoire par l’Istiqlal. Mais en se référant tantôt aux « droits historiques », tantôt au droit international, le Maroc introduisait une ambiguïté de taille. En effet, en devenant un Etat-nation indépendant en 1956, puis un royaume en 1957, le Maroc cessait d’être l’empire auquel il se référait en invoquant les « droits historiques ».

    Au-delà de cette ambiguïté, une véritable schizophrénie territoriale allait gagner Algériens et Marocains. Entre territoire acquis par le « sang des martyrs » pour les Algériens et la mise en avant des « droits historiques » pour les Marocains, deux conceptions du droit et de l’histoire allaient durablement s’affronter, donnant lieu en septembre 1963, au déclenchement d’un conflit armé : la guerre des sables. Cette guerre qui a pour théâtre la région de Tindouf a opposé le Maroc à une Algérie fraîchement indépendante et aidée par l’Egypte et Cuba. Les combats, dont le bilan est encore controversé, cessent en février 1964, quand l’Organisation de l’unité africaine (OUA) obtient un cessez-le-feu qui laisse la frontière inchangée, la zone contestée restant algérienne.

    Le contentieux entre les deux Etats allait se prolonger en se nourrissant de l’irrédentisme marocain autour de la question du « Grand Maroc » et du refus de l’Algérie indépendante de reconsidérer les frontières héritées de l’ère coloniale. Ce différend qui allait s’inscrire dans le temps ne peut se comprendre qu’à l’aune de la sourde et profonde rivalité qui oppose Alger à Rabat pour le leadership régional, mais il s’agit aussi de deux systèmes politiques radicalement différents qui se font une guerre sans merci. L’influence des blocs allait naturellement jouer un rôle important compte tenu de l’orientation des deux systèmes : une Algérie proche de l’Union soviétique et un Maroc libéral et ouvertement tourné vers les États-Unis et le monde occidental.

    Le Sahara occidental : abcès de fixation dans la tension entre Alger et Rabat
    A partir de 1975, l’appui apporté par l’Algérie au Front Polisario, ce mouvement indépendantiste mis en place en 1973 et qui revendique l’ancienne colonie espagnole du Sahara au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, viendra nourrir la tension désormais permanente entre les deux grands Etats de la région. En effet, le Maroc qui revendique le Sahara occidental, s’était déjà engagé dans une lutte contre le Front Polisario. Pour l’Algérie, qui s’abrite derrière le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, un conflit de basse intensité aurait l’avantage d’affaiblir son voisin marocain. Alger et Rabat allaient alors s’affronter par Front Polisario interposé.

    Deux conflits allaient s’additionner et se superposer. Le premier oppose le Maroc à l’Algérie pour des raisons territoriales et une lutte pour le leadership, tandis que le second est un conflit de décolonisation qui oppose Marocains au Front Polisario. Mais ce dernier conflit de décolonisation du continent africain n’aurait pu se prolonger pendant près d’un demi-siècle si le contentieux algéro-marocain n’avait pas pesé aussi lourdement sur son déroulement.

    K.M.F.

    La Presse.tn, 11/04/2022

    #Algérie #Maroc #SaharaOccidental

  • 60 ans après, l’Algérie toujours au cœur des affaires internationales

    60 ans après, l’Algérie toujours au cœur des affaires internationales – Maroc, France, Afrique, Sahara Occidental, décolonisation,

    En mars 1962, après huit ans de luttes armées, diplomatiques et de masse, le Front de libération nationale (FLN) contraint les dirigeants coloniaux à Paris à s’engager à céder son contrôle à un gouvernement provisoire algérien (GPRA), renversant 132 ans de domination impérialiste française. .

    Le FLN et ses alliés ont réussi à vaincre le régime colonial en France, donnant l’exemple aux autres États du continent africain qui menaient alors une guérilla révolutionnaire contre les régimes européens soutenus par les colons et l’impérialisme.

    Cette victoire contre l’impérialisme français était un projet panafricain faisant entrer des gouvernements nouvellement indépendants comme la Tunisie, le Maroc, le Ghana et le Mali. Le Dr Frantz Fanon, médecin psychiatre de formation française, né en Martinique, s’est rendu en Algérie pour travailler au nom du régime colonial lorsqu’il a changé d’allégeance au FLN en devenant ambassadeur et rédacteur en chef d’un journal de premier plan (El Moudjahid) allié au mouvement de libération nationale.

    Une orientation idéologique issue des mouvements d’indépendance en Afrique a émergé au cours du 20ème siècle avec une influence mondiale. La France ainsi que d’autres États impérialistes européens tels que l’Espagne, le Portugal, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Allemagne, la Belgique et les États-Unis s’étaient réunis à Berlin en 1884-1885 où ils ont divisé le continent africain en sphères d’intérêts en fonction de leurs atouts économiques et économiques. militairement.

    Ces accords finiraient bien sûr par se rompre avant les première et seconde guerres mondiales. Les résultats de la Seconde Guerre mondiale ont créé une atmosphère propice à la domination impérialiste américaine. Cependant, l’affaiblissement de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, de la Belgique, de l’Espagne et du Portugal pendant la Seconde Guerre mondiale a enhardi les masses colonisées opprimées de travailleurs et d’agriculteurs, ce qui a conduit à l’avènement des révolutions de libération nationale dans toute l’Afrique et l’Asie des années 1940 aux dernières décennies du 20 e siècle.

    La France s’est battue âprement pour maintenir le contrôle de l’Algérie en faisant valoir qu’il s’agissait d’un territoire d’outre-mer de Paris. Commençant par un blocus en 1827, les forces militaires françaises ont attaqué Alger en 1830 sans aucune intention de quitter le pays.

    Un récit historique de la croissance de la domination coloniale française et de la résistance à l’impérialisme en Algérie dit : « La domination des colons sur l’Algérie n’a cependant été assurée qu’à la chute de Napoléon III en 1870 et à la montée de la Troisième République en France. Jusque-là, l’Algérie restait largement sous administration militaire et le gouverneur général de l’Algérie était presque invariablement un officier militaire jusqu’aux années 1880. La plupart des Algériens – à l’exception des colons (population de colons connue sous le nom de pieds noirs – étaient soumis au pouvoir d’officiers militaires organisés en bureaux arabes, dont les membres étaient des officiers ayant une connaissance intime des affaires locales et de la langue du peuple mais sans intérêt financier direct. dans la colonie. » (https://www.britannica.com/place/Algeria/Independent-Algeria)

    Avant cette période des années 1880, entre 1830 et 1847, la résistance au contrôle français a commencé en Algérie. À la suite de la défaite d’une autre série de rébellions survenues dans les années 1860 et 1870, a marqué la consolidation française de leur contrôle sur le pays. Les colons français ont pu sécuriser les terres les plus arables, forçant le peuple algérien à une existence marginalisée. Malgré les troubles politiques en France au cours des années 1830 et 1840, les forces militaires soutenues par la classe dirigeante ont poursuivi leur projet colonial en Algérie.

    La montée du fascisme en Europe au cours des années 1920 et 1930 a donné une impulsion à l’Italie et à l’Allemagne pour s’emparer de plus grandes étendues de territoire en Europe et en Afrique du Nord. La prise de la France par l’armée allemande en 1940 a entraîné l’installation d’un gouvernement redevable à Hitler et à son régime. Cependant, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont défié les efforts allemands et italiens en Afrique du Nord à travers une série de batailles en Égypte, en Libye et en Algérie entre 1940 et 1943.

    En Algérie, une occupation militaire américaine a commencé à la fin de 1942 sous la bannière de «l’opération Torch» et s’est poursuivie tout au long de la guerre. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Algériens se sont lancés dans une campagne de masse pour gagner l’indépendance de la France.

    Un massacre de milliers d’Algériens a eu lieu à partir du 8 mai 1945, le même jour que la défaite des nazis en Allemagne. Connus sous le nom de massacres de Sétif et de Guelma, ces attentats ont entraîné la mort de 30 000 Algériens après la mort de plus de 100 colons français. Des rébellions ont éclaté dans toutes les régions du pays en réponse à la répression. Néanmoins, les Français ont réussi à contenir la rébellion par des actions militaires brutales, fermant les voies de la lutte non violente dans l’État nord-africain.

    La lutte armée algérienne crée un précédent pour les luttes anticoloniales

    Malgré l’écrasement français de la rébellion de mai 1945, neuf ans plus tard, le mouvement reconsolide et lance une lutte révolutionnaire armée pour l’indépendance nationale à partir de 1954. La bataille d’Alger et l’intense activité de guérilla dans les zones rurales ont affaibli la volonté française de rester comme une puissance coloniale.

    La défaite des Français au Nord-Vietnam au cours de la même année à la bataille de Dien Bien Phu laissait présager beaucoup pour l’avenir des actions militaires visant à préserver le colonialisme. La lutte armée se poursuivit jusqu’en mars 1962, date à laquelle les forces de sécurité gouvernementales françaises et les colons eurent épuisé toutes les options visant à rester au pouvoir à Alger.

    Après l’indépendance de l’Algérie, le pays sous le FLN a servi de base aux luttes de libération nationale sur tout le continent africain. Nelson Mandela, co-fondateur et commandant initial de la branche militaire du Congrès national africain (ANC), Umkhonto We Sizwe, a reçu une formation dans un camp du FLN au Maroc.

    Fanon, qui a été déployé en tant que diplomate pour le FLN au Ghana sous le gouvernement du Dr Kwame Nkrumah, a servi à apporter une plus grande prise de conscience de l’importance politique du mouvement de libération en Algérie. Bien que Fanon soit décédé d’une leucémie en décembre 1961 alors qu’il recevait des soins médicaux aux États-Unis, ses écrits compilés sous le titre « Les damnés de la Terre » ont été largement lus en Afrique et dans le monde.

    Aux États-Unis, des organisations révolutionnaires dirigées par des jeunes telles que le Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC) et le Black Panther Party (BPP) ont étudié de manière approfondie les écrits de Fanon en les utilisant comme guide de la révolution noire qui a balayé le monde dans les années 1960 et 1970. . James Forman, l’ancien secrétaire exécutif et directeur des affaires internationales du SNCC, a déclaré dans un discours prononcé lors d’une conférence régionale de la jeunesse noire à Los Angeles le 23 novembre 1967 que : « Le racisme et l’impérialisme américain, inextricablement liés, sont agressés par des combattants de la libération dans le monde entier. Dans cette lutte mondiale entre révolution et contre-révolution, il ne peut y avoir de « spectateurs innocents ». Comme Frantz Fanon l’a écrit dans Les Misérables de la Terre, « Oui ; tout le monde devra être compromis dans la lutte pour le bien commun. Personne n’a les mains propres; il n’y a pas d’innocents et pas de spectateurs. Nous avons tous les mains sales… Chaque spectateur est soit un lâche, soit un traître. La lutte contre le racisme n’est pas la lutte des Noirs, c’est la nôtre. Et la bataille est engagée. (https://www.marxists.org/history/erol/ncm-1/forman-1.htm)

    En août 1969, l’Algérie était l’hôte du premier festival culturel panafricain qui rassemblait des personnes d’ascendance africaine de tout le continent et du monde. Le Black Panther Party a été invité en tant que délégation représentant le peuple afro-américain. Plus tard, le BPP a reçu une ambassade officielle à Alger qui a servi de section internationale du BPP de 1969 à 1972.

    L’Algérie à l’époque moderne

    L’ancienne colonie française est devenue un grand producteur et exportateur de pétrole et de gaz naturel, plaçant la nation indépendante comme un acteur important dans les relations internationales. Outre le Festival culturel panafricain de 1969 et l’hébergement du BPP, alors objet d’une répression extrême par le gouvernement américain, le pays a capturé le contre-révolutionnaire sécessionniste Moise Tshombe de l’ex-Congo belge, désormais connu sous le nom de Parti démocratique République du Congo (RDC).

    Tshombe, qui avait été un agent des anciennes autorités coloniales belges dans le sud de la RDC et était impliqué dans l’assassinat du premier Premier ministre congolais Patrice Lumumba en janvier 1961, est mort en détention algérienne en 1969. Le Conseil de sécurité nationale américain et la Central Intelligence Agency (CIA) voulait que Lumumba soit tué, sur ordre du président Dwight D. Eisenhower en 1960-1961.

    Les désaccords sur une élection nationale en 1992, lorsque le Front islamique du salut (FIS) s’est vu refuser la possibilité de créer un gouvernement en Algérie, ont conduit à une guerre civile qui a duré les dernières années des années 1990. La guerre civile a entraîné la mort de nombreux Algériens des deux côtés du conflit. Après la prédominance du gouvernement au début du XXIe siècle, le pays a continué à servir de bastion de soutien au Front Polisario, le mouvement de libération luttant pour la libération de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) du Sahara occidental, qui reste sous la domination du Royaume du Maroc.

    Ces dernières années, le mouvement d’opposition Hirak a organisé de grandes manifestations réclamant des réformes en Algérie. L’action de protestation a créé une atmosphère propice à la démission de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika en 2019.

    Début 2020, un nouveau chef, le président Abdelmadjid Tebboune, a été élu. L’administration actuelle s’est opposée à l’octroi secret du statut d’observateur israélien au sein de l’Union africaine en 2021-2022. En collaboration avec les gouvernements de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la décision du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a été annulée lors d’un sommet à Addis-Abeba, en Éthiopie, début février 2022. (https://www .middleeastmonitor.com/20220217-after-the-african-union-revoked-israelis-observer-status-it-is-time-for-more-work/)

    En outre, le gouvernement algérien a rappelé son ambassadeur d’Espagne après que le gouvernement de Madrid a reconnu le contrôle du Royaume du Maroc sur le Sahara occidental. La RASD a obtenu le statut de membre au sein de l’UA et maintient une mission auprès des Nations Unies.

    Les relations avec la France ont également été tendues au cours des derniers mois précédant le 60 e anniversaire de l’indépendance. Le président français Emmanuel Macron a fait des commentaires indiquant que la lutte pour l’indépendance de l’Algérie était en quelque sorte illégitime. Ces affirmations ridicules de Paris se déroulent dans un contexte de montée des sentiments anti-français à travers le continent, en particulier dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest où Macron a maintenu des troupes sous couvert d’antiterrorisme. Le fait est que la situation sécuritaire en Afrique du Nord et de l’Ouest s’est détériorée en raison de la présence de troupes françaises et américaines connues sous le nom d’Africa Command (AFRICOM) et de l’opération Barkhane.

    Ces luttes militaires et diplomatiques qui se déroulent en Afrique du Nord et de l’Ouest détermineront le statut de la France et des États-Unis dans ces régions du continent. Le rôle du militarisme impérialiste en Afrique continuera d’être une source de conflit jusqu’à ce que l’intervention étrangère soit terminée et que l’unité soit réalisée.

    Borkena, 11/04/2022

    #Algérie #Afrique #Maroc #SaharaOccidental #France #Décolonisation




  • Italie-Algérie: Un accord contre la dépendance à l’égard de la Russie

    Italie-Algérie: Un accord contre la dépendance à l’égard de la Russie – gaz, Mario Draghi, Ukraine, Commission européenne, UE, Transmed,

    ROME, 11 avril (Reuters) – L’Italie a conclu lundi un accord pour augmenter d’environ 40% ses importations de gaz en provenance d’Algérie. Il s’agit de son premier accord important pour trouver des sources d’approvisionnement alternatives après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    En visite en Algérie, le Premier ministre italien Mario Draghi a déclaré que les accords conclus constituaient une étape importante dans la volonté de l’Italie de réduire sa dépendance au gaz russe.

    « D’autres suivront », a-t-il déclaré aux journalistes à Alger après une réunion avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    L’Italie, qui importe environ 40 % de son gaz de Russie, s’efforce de diversifier ses sources d’approvisionnement énergétique à mesure que le conflit en Ukraine s’aggrave.

    Les ministres ont sollicité de nombreux pays comme le Congo, l’Angola, l’Azerbaïdjan et le Qatar afin de trouver des capacités pour tenter de remplacer les 29 milliards de mètres cubes que l’Italie reçoit de la Russie.

    L’Italie n’est pas le seul pays à rechercher des approvisionnements alternatifs. La Commission européenne a proposé que l’Europe réduise ses importations de gaz russe de deux tiers cette année et les supprime progressivement d’ici 2027.

    M. Draghi a précédemment déclaré que si le remplacement de 30 à 40 % des approvisionnements en provenance de Russie pouvait être réalisé immédiatement, il serait beaucoup plus difficile de remplacer le reste.

    Dans un communiqué, le groupe énergétique italien Eni (ENI.MI) a déclaré qu’il avait convenu avec la société algérienne Sonatrach d’augmenter progressivement les flux dans le gazoduc Transmed à partir de cette année pour atteindre 9 milliards de m3 de gaz supplémentaires par an d’ici 2023-24.

    Le ministre de la transition écologique, Roberto Cingolani, a déclaré à la télévision italienne que 3 milliards de m3 de ce gaz seraient mis en service immédiatement.

    Dans un communiqué séparé, Sonatrach a déclaré avoir signé un accord mais n’a pas donné de détails sur les volumes.

    L’Algérie est le deuxième plus grand fournisseur de gaz de l’Italie. Le gazoduc Transmed a une capacité journalière de plus de 110 millions de mètres cubes mais ne transporte actuellement qu’environ 60 millions de mètres cubes.

    La hausse de la consommation intérieure, le sous-investissement et l’instabilité politique, notamment la fermeture d’un gazoduc vers l’Espagne en raison d’un différend avec le Maroc, ont limité les exportations algériennes.

    Mais l’année dernière, ses exportations de gaz vers l’Italie ont augmenté de 76 % pour atteindre 21,2 milliards de mètres cubes et, lundi, les flux quotidiens ont dépassé ceux de la Russie.

    TÊTE DE PONT EUROPÉENNE

    Avec l’un des plus grands réseaux de transport de gaz d’Europe, l’Italie est considérée comme une future tête de pont vers l’Europe pour le gaz – et l’hydrogène vert – produit en Afrique du Nord et au-delà.

    M. Draghi a déclaré que l’Italie était également prête à travailler avec l’Algérie pour développer les énergies renouvelables et l’hydrogène vert.

    L’invasion russe a déclenché de vastes sanctions occidentales qui menacent de perturber les flux d’énergie, faisant planer le spectre d’une pénurie de gaz.

    M. Cingolani a déclaré la semaine dernière que l’Italie s’attendait à recevoir cette année 10 milliards de m3 supplémentaires de gaz provenant des gazoducs d’Algérie, de Libye et d’Azerbaïdjan.

    Outre le renforcement de sa capacité de transport par gazoduc, l’Italie souhaite également augmenter ses importations de gaz naturel liquéfié en provenance de marchés tels que le Qatar, les États-Unis et le Mozambique.

    Rome a déclaré que les trois terminaux GNL actuels de l’Italie pourraient être utilisés au maximum pour fournir 4-5 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires, tandis que deux nouvelles unités flottantes de stockage et de regazéification pourraient apporter environ 10 milliards de mètres cubes d’approvisionnement supplémentaire à moyen terme.

    Reuters, 11/04/2022

    #Algérie #Italie #Gaz #Russie #Ukraine

  • Enjeux énergétiques dans le monde : La paix passe par Alger

    Enjeux énergétiques dans le monde : La paix passe par Alger

    Enjeux énergétiques dans le monde : La paix passe par Alger – Maroc, gaz, Espagne, Italie, Ukraine, Maghreb, Russie,

    Au cœur des enjeux énergétiques qui animent le monde
    La paix passe par Alger
    L’Algérie a fort à faire pour stopper des velléités guerrières à son encontre et consolider des axes déjà établis.

    Les évolutions géopolitiques sont en passe de bouleverser les rapports internationaux. Cela n’échappe à personne et encore moins aux Algériens qui voient leur État prendre des décisions inédites, comme la rupture des relations avec le Maroc, la renégociation des prix du gaz destiné à l’Espagne ou encore très récemment, l’augmentation des quantités d’hydrocarbures fournies à l’Italie. Il devient très clair que le monde s’engage dans un nouveau cycle et les gestes des uns et des autres peut amener le danger aux portes du pays. Aussi les réactions rapides et énergiques de l’Algérie s’expliquent-elles en rapport avec ses intérêts propres, mais également dans le respect du droit international dont la diplomatie algérienne fait sienne.

    Visée depuis plusieurs années par une guerre de 4e génération, l’Algérie ne s’est pas laissé faire et adopté une posture offensive qui lui a permis de rayonner diplomatiquement sur la région et empêcher des desseins mortifères de se réaliser. Il reste cependant que la guerre qui fait rage en Ukraine est clairement un facteur aggravant quant au risque indirect qu’elle fait peser sur la stabilité du Maghreb et donc de l’Algérie.

    Ce conflit a déjà eu des répercussions profondes sur les relations entre la Russie et le bloc occidental, conduit par les Etats- Unis d’Amérique. Les conséquences économiques, politico-diplomatiques et le réarmement de l’Europe ne tardera pas à installer, de fait, un climat de guerre froide, dans une région-moteur du monde. La cassure provoquée par cette guerre, au coeur du Vieux Continent, aura à n’en pas douter des retombées sur plusieurs régions de la planète. Affirmer que le monde entre dans une nouvelle ère d’incertitude à tous les niveaux, c’est peu dire.

    Le face-à-face violent entre l’Occident et la Russie, dont l’Ukraine est le premier champ de bataille n’est pas près de finir. En somme, l’humanité sera irrémédiablement entraînée dans un nouveau cycle de frayeurs, autrement plus inquiétant que les 44 années de guerre froide qui a opposé les USA à l’URSS. On n’en est qu’au tout début d’un processus, dont les implications sont encore insoupçonnables.

    Dans l’échiquier géopolitique mondial, l’Algérie, comme beaucoup d’autres nations, devra se positionner au mieux de ces intérêts. En cela, les autorités du pays sont conscients des enjeux. La récente sortie du chef d’état-major de l’ANP signale l’impératif d’une extrême vigilance. «Ce que le monde d’aujourd’hui enregistre comme mutations géopolitiques profondes et défis sécuritaires complexes n’est en réalité que le prélude à des changements majeurs», a affirmé Saïd Chanegriha, comme pour alerter ses troupes, mais également l’opinion nationale sur les ambiguïtés qui vont certainement se faire jour et entraîner, d’une manière ou d’une autre, le pays dans une voie, dont on ne connaît pas aujourd’hui, les tenants et encore moins les aboutissants. Le chef d’état-major souligne que les implications du nouvel ordre mondial «auront sans aucun doute des impacts et des répercussions sur l’ensemble des États du monde, sans exception». De fait, l’Algérie est totalement partie prenante de ce qu’il adviendra de la planète à l’aune de l’agenda des Occidentaux et des Russes.

    Il reste que si la guerre en Ukraine paraît comme le socle qui portera la nouvelle politique, il est entendu que beaucoup d’États profiteront de la nouvelle donne annoncée pour faire passer leurs projets. En cela l’Algérie a fort à faire pour stopper des velléités guerrières à son encontre et consolider des axes déjà établis. La présence d’Israël aux frontières ouest du pays est, en soi, un facteur déstabilisant qui pourrait servir des desseins inavouables, adossés au nouvel ordre mondial. Le Maroc qui n’a de cesse de multiplier les provocations, l’Espagne qui cède au chantage de Rabat, la Libye où sévissent de nombreuses organisations avec des fils à la patte, constituent autant de défis pour un pays au centre d’une région en mutation que les forces antagoniques du nouvel ordre mondial voudraient avoir dans leur giron. L’instabilité des pays entourant l’Algérie, associée à l’appétit expansionniste doublé d’une nature maffieuse du régime marocain, n’arrange pas les choses. C’est dire que la géopolitique régional est loin d’être un fleuve tranquille.

    Il reste que dans cette guerre, l’Algérie possède pas mal d’atouts et un certain nombre d’amis précieux et déterminants. D’ailleurs, le chef d’état-major ne se trompe pas en rappelant les capacités dont dispose le pays pour «traverser avec succès l’épreuve d’adaptation à ces retombées». Conditionné par «la construction d’une économie nationale forte, capable d’assurer notre sécurité alimentaire, et la consolidation de la souveraineté géostratégique», comme le souligne le chef d’état-major, la résistance de l’Algérie a donc un coût, mais surtout un objectif clair et net.

    Saïd BOUCETTA

    L’Expression, 13/04/2022

    #Algérie

  • Algérie-Italie: Nouvelle dynamique euro-méditerranéenne

    Algérie-Italie: Nouvelle dynamique euro-méditerranéenne

    Algérie-Italie: Nouvelle dynamique euro-méditerranéenne

    Dans les rapports algéro-italiens, l’histoire s’accélère avec un agenda chargé et callé sur de nombreuses rencontres de haut niveau et les échanges sur les dossiers politiques, diplomatiques et culturels. En premier lieu la présence de notre partenaire au Salon International du Livre comme Invitée d’Honneur.

    L’Italie a brillé par sa forte présence et la chaleureuse implication des auteurs et des universitaires italiens qui nous ont tellement surpris par leurs connaissances intéressées et pointues sur notre pays et surtout par cette curiosité intellectuelle qui a été remarquée par le monde de l’édition et l’audiovisuel.

    La délégation italienne était forte de treize maisons d’édition, de nombreux journalistes et auteurs. De fait, on découvrira que l’édition est la deuxième plus grande industrie culturelle en Italie, la sixième dans le monde et la quatrième dans l’UE. Du reste, la coopération culturelle date des débuts de notre indépendance. Faut-il rappelerque le film de Yacef Saadi co-produit avec l’italien Gillo PonteCorvo a donné à l’Humanité « La Bataille d’Alger « classé comme l’un des plus beaux films de tous les temps ?

    C’est dire que les échanges culturels sont parfois un canal efficace qui draine les échanges entre deux pays du moment que c’est l’affect et la mémoire qui sont sollicités dans la durée. Au cours des débats, l’histoire douloureuse de la guerre de libération et l’implication solidaire du peuple italien envers notre cause ont attiré de nombreux visiteurs du Salon.

    Notre pays est en tête de classement commercial de l’Italie en Afrique investi d’un « fort capital confiance « sur les grands thèmes partageant le même Les italiens qui ont beaucoup souffert de la pandémie Covid reconnaissent que l’Algérie a été le premier pays a manifester un geste de solidarité par la mise à disposition de matériel et d’équipement. L’ambassadeur d’Italie à Alger, M. GiovaniPugliese rappelle que l’Algérie est devenue un partenaire « stratégique fondamental «point de vue sur la sortie de crise en Lybie et sur la lourde problématique de l’émigration.

    Le décryptage des rencontres diplomatiques, nombreuses, indiquent une volonté de part et d’autre pour une volonté au niveau régional. Les deux parties sont d’accord sur l’impératif d’insuffler une nouvelle dynamique aux relations euro-méditerranéennes, notamment le partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne considérant que notre pays participe de la sécurité énergétique de l’UE avec cette donne accablante du conflit entre l’OTAN et la Fédération de Russie sur le terrain ukrainien.

    Le Président Italien M. Sergio Mattarella, rappelle dans son interview à El Moudjahid du 5 novembre 2021 « qu’il il y a l’intérêt à diversifier le partenariat bilatéral en explorant de nouvelles collaborations avec des entreprises algériennes, dans des secteurs de nouvelles opportunités, tels que les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Ce sont des secteurs qui sont notamment au cœur des stratégies de transition énergétique italienne et algérienne et dont les opportunités économiques vont se multiplier dans les prochaines années «.

    La Libye, véritable chaudron dans la région est au centre des discussions algéro-italiennes. Les deux pays partagent les mêmes opinions sur la nuisance des mercenaires comme facteur aggravant de la tension dans ce pays et qu’ils doivent quitter à l’approche deséchéances électorales. L’évolution des situations dans la région du Sahel et du Sahara occidental est au cœur de l’agenda notamment «la situation sécuritaire actuelle dans la région sahélo-saharienne et le dossier du Sahara occidental à la lumière de la reprise du conflit armé et l’absence du lancement d’un processus politique sérieux en vue d’un règlement juste et permanent de la décolonisation dans le Sahara occidental» Le président Mattarella a déclaré à El Moudjahid que « dans ce contexte, nous soutenons le rôle de l’Algérie et son attachement au cadre onusien sur le Sahara occidental.

    Sur le plan économique, l’Italie offre un bon modèle pour la vision de développement du président Abdelmadjid Tebboune avec la masse de 4,5 millions de PME. Le président de la République italienne rappelle à que « L’Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l’Italie. Tenant compte de l’histoire spéciale qui lie nos deux pays et surtout du rôle central qu’a joué ENI, je suis convaincu que l’Algérie restera un partenaire central aussi dans le futur « . Ce vœu partagé par l’Algérie aura pour cadre la visite officielle du président italien en Algérie en novembre prochain.

    Par Rachid Lourdjane

    El Moudjahid, 12/04/2022

  • L’Algérie accuse le Maroc de terrorisme d’Etat

    L’Algérie accuse le Maroc de terrorisme d’Etat

    L’Algérie accuse le Maroc de terrorisme d’Etat – Sahara Occidental, Mauritanie, Aïn Ben Tili, drones,

    L’Algérie a accusé le Maroc de pratiquer le terrorisme d’Etat en bombardant les convois civils de marchandises qui se dirigent vers la Mauritanie.

    Cinq mois après avoir lâchement assassiné trois camionneurs algériens faisant la liaison entre l’Algérie et la Mauritanie, l’armée du makhzen s’est de nouveau attaquée à un convoi comprenant des routiers algériens au nord de la Mauritanie. L’Algérie a réagi officiellement en condamnant « énergiquement les assassinats ciblés commis au moyen d’armes de guerre sophistiquées » par le Maroc, en « dehors de ses frontières », contre des civils innocents.

    « L’Algérie condamne énergiquement les assassinats ciblés commis au moyen d’armes de guerre sophistiquées par le Royaume du Maroc, en dehors de ses frontières internationalement reconnues, contre des civils innocents, ressortissants de trois pays de la région », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié ce mardi 12 avril.

    Pour l’Algérie, « ces pratiques belliqueuses s’apparentent à des actes répétitifs de terrorisme d’Etat et prennent les caractéristiques d’exécutions extrajudiciaires passibles de poursuites devant les organes compétents du système des Nations Unies. »

    « Cet acharnement contre des civils à travers des homicides intentionnels et prémédités constitue une violation systémique grave du droit humanitaire international qui doit être vigoureusement dénoncée et résolument dissuadée », a dénoncé le ministère des Affaires étrangères.

    Cette « fuite en avant de la puissance occupante marocaine constitue un défi persistant à la légalité internationale et expose la région à des développements particulièrement dangereux. »

    L’Algérie estime que « l’aventurisme que portent les visées expansionnistes du Maroc doit interpeller le Conseil de sécurité des Nations Unies ainsi que l’Envoyé personnel du secrétaire général, Staffan De Mistura, dont la mission et les efforts d’apaisement se trouvent sérieusement hypothéqués par ces atteintes graves et répétées à la sécurité dans les territoires sahraouis occupés et leur voisinage immédiat avec des risques sérieux de dérives régionales potentiellement périlleuses. »

    L’armée de l’air marocaine a effectué huit frappes aériennes vers 5 heures du matin contre un regroupement de camions et des marchands, dans la région de Ain Ben Tili dans l’extrême Nord de la Mauritanie.

    Un camion algérien aurait été touché lors de cette attaque qui n’aurait pas fait de morts mais que plusieurs blessés seraient dénombrés. Le village de Ain Ben Tili se trouve à quelques centaines de mètres de la frontière séparant la Mauritanie des territoires libérés du Sahara Occidental. Le lieu du bombardement se trouve à moins d’un kilomètre du fort militaire portant le nom du village et qui est un lieu de transit et de ravitaillement pour les camionneurs de passage. Les voyageurs étaient justement regroupés pour la prière du matin et le dernier repas avant le jeune.

    Le 1er novembre 2021 trois chauffeurs de camions algériens avaient été tués dans les territoires libérés suite au bombardement d’un drone marocain.

    Nassim Mecheri

    Le Jeune Indépendant, 12/04/2022

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #Mauritanie #drones

  • Algérie: Pouvoir d’achat et paix sociale

    Algérie: Pouvoir d’achat et paix sociale – inflation, spéculation, secteur de la distribution, instruments de régulation économiques,

    Les dernières mesures initiées par le Président A. TEBBOUNE, pour renforcer le pouvoir d’achat ou plutôt pour endiguer son effritement, sont de bon augure même si elles demeurent insuffisantes, comparativement au niveau de l’inflation (quelque 12%).

    En effet, les retraités, les fonctionnaires et les travailleurs des entreprises publiques et privées, considèrent que ces mesures salutaires au demeurant, sont insuffisantes, par rapport à l’érosion de leur pouvoir d’achat et en particulier durant ce mois de Ramadan, durant lequel la consommation des ménages explose littéralement.

    Les lacunes béantes du secteur de la distribution, sa désorganisation généralisée et la spéculation effrénée, sont l’illustration réelle que les mesures prises et essentiellement pénales, ne sont pas de nature à solutionner le problème endémique et structurel. Sitôt, un problème réglé dans l’huile ou le lait, qu’apparaît celui de la pomme de terre ou de la semoule et retour à la case départ ! Ce qui signifie clairement que les pouvoirs publics ont choisis les mauvais instruments de régulation économiques et qu’ils persistent à considérer que le problème est lié à la délinquance au « col blanc », responsable de tous nos maux.

    Pourtant, à l’évidence, tous experts avertis constatent qu’une grande partie du problème est lié à la désorganisation des marchés, à la constitution de « monopoles gris », d’une cassure dans la chaîne de distribution, du transport, du stockage et du conditionnement (chaîne de froid) et de l’activité informel qui ne cesse de fleurir.

    Cette période de forte consommation et de gaspillage inconsidéré, nous révèle l’indigence des politiques économiques introduites et la non maîtrise des instruments les plus simples, au nom d’une paix sociale éphémère.

    Des mesures courageuses, coordonnées et fiables doivent être menées, de manière à éradiquer les pratiques frauduleuses, issues du dérèglement du système de production et de distribution mis en œuvre, la répression devant être l’ultime recours.

    Dr Mourad GOUMIRI

    Le réveil d’Algérie, 12/04/2022

    #Algérie #Ramadan #Inflation #Pouvoir_dachat #Paixsociale

  • Algérie: le MAE confirme l’attaque marocaine d’Aïn Ben Tili

    Algérie: le MAE confirme l’attaque marocaine d’Aïn Ben Tili

    Algérie: le MAE confirme l’attaque marocaine d’Aïn Ben Tili – Maroc, Sahara Occidental, camions, routiers,

    Le Ministère des Affaires étrangère (MAE) a condamné ce mardi dans communiqué « les assassinats ciblés commis au moyen d’armes de guerre sophistiquées par le Royaume du Maroc, en dehors de ses frontières internationalement reconnues, contre des civils innocents, ressortissants de trois pays de la région. »

    Le site algérien spécialisé dans les questions de défense « Mena Défense » avait rapporté il y a quelques jours une attaque « contre un regroupement de camions et des marchands, dans la région de Ain Ben Tili dans l’extrême Nord de la Mauritanie. » Selon ce média « un camion algérien aurait été touché lors de cette attaque qui n’aurait pas fait de morts mais que plusieurs blessés seraient dénombrés »

    « Ces pratiques belliqueuses s’apparentent à des actes répétitifs de terrorisme d’Etat et prennent les caractéristiques d’exécutions extrajudiciaires passibles de poursuites devant les organes compétents du système des Nations Unies. Cet acharnement contre des civils à travers des homicides intentionnels et prémédités constitue une violation systémique grave du droit humanitaire international qui doit être vigoureusement dénoncée et résolument dissuadée», a dénoncé le MAE.

    L’Algérie estime par ailleurs que « Cette fuite en avant de la puissance occupante marocaine constitue un défi persistant à la légalité internationale et expose la région à des développements particulièrement dangereux. »

    L’Algérie aujourd’hui, 12/04/2022

  • El Djeich : Terrorisme et trahison, deux faces d’une seule médaille

    El Djeich : Terrorisme et trahison, deux faces d’une seule médaille

    El Djeich : Terrorisme et trahison, deux faces d’une seule médaille – armée, lutte antiterroriste, ANP, Saïd Chengriha,

    « Les détachements de l’Armée nationale populaire ont enregistré des résultats remarquables dans la lutte contre le terrorisme, grâce à des efforts soutenus traduisant une volonté d’acier d’éradiquer ce phénomène étranger aux valeurs de notre religion et de notre société », écrit la revue El Djeïch dans son dernier numéro.

    « Le déplacement de Monsieur le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Saïd Chengriha, sur les lieux de l’opération militaire dans la wilaya de Skikda, est l’expression de sa volonté de veiller personnellement au suivi sur le terrain des efforts acharnés déployés par les éléments de l’Armée nationale populaire, qui font vaillamment face aux groupes terroristes en les poursuivant jusque dans leurs derniers retranchements afin de les éradiquer », a écrit la revue dans son éditorial.

    El Djeich précise que cette visite a permis au général de corps d’armée de s’enquérir de l’état de disponibilité des unités versées dans la lutte contre le terrorisme, comme elle a été l’occasion de féliciter les éléments ayant participé à l’opération, de rendre hommage à leur courage et à leur gestion de la situation avec professionnalisme. « le Haut commandement de l’Armée nationale populaire continuera de veiller au développement du système de défense de nos forces armées pour garantir la disponibilité opérationnelle permanente, en rehaussant leurs capacités de combat au plus haut niveau et en entourant de tout ce qui est de nature à assurer la promotion des compétences pour être à même de repousser toute menace, de quelque forme que ce soient, et faire échec à tous les traitres, ennemis de l’Algérie », a-t-elle ajouté.

    R. N.

    Horizons, 11/04/2022

    #Algérie #ANP #Armée #Terrorisme

  • Algérie-France : rien ne changera

    Algérie-France : rien ne changera

    Algérie-France : rien ne changera – élections présidentielles, Emmanuel Macron, Marine Le Pen,

    L’issue des résultats du premier tour de l’élection présidentielle en France, l’on peut aisément constater que le bateau France tangue entre deux visions contradictoires quant à la vision que nourrit l’un et l’autre vainqueur des consultations électorales de dimanche dernier. Dans cette contradiction, il y a bien entendu l’idée que se fait M. Macron d’un côté et Mme Le Pen de l’autre, des rapports avec l’Algérie, une ancienne colonie française, mais également une véritable exception dans la politique étrangère de l’Elysée.

    On pourrait certainement y voir des divergences fondamentales, susceptibles de jeter un froid sidéral dans les relations entre l’Algérie et la France en cas de victoire de Marine Le Pen. Mais d’un autre côté, il ne faut pas croire que les deux pays ouvriraient une ère d’entente parfaite et sans nuages, en cas de victoire d’Emmanuel Macron, le 24 avril prochain. L’expérience du premier mandat du président sortant, comme celle acquise avec ses prédécesseurs, nous renseigne sur tout l’intérêt que porte la France, qu’elle soit de droite ou de gauche, au plus grand et «appétissant» marché d’Afrique du nord.

    Bien entendu, les présidents, Premiers ministres et ministres des Affaires étrangères qui foulent le sol algérien ne cessent d’affirmer que leur pays est le plus important investisseur étranger en Algérie. Ainsi, en cas de reconduite du président Macron, les mêmes ministres ou d’autres tenteront de mettre en exergue «l’attitude très positive des opérateurs français». Leurs vis-à-vis algériens sont censés comprendre que les hommes d’affaires de l’Hexagone ont le cœur sur la main, dès qu’il est question d’Algérie.

    Le scénario est certes bien huilé, mais à force de nous le servir au lendemain d’élections présidentielles ou de changement de majorité, nous l’avons appris par cœur. Les Algériens et leurs illustres « observateurs » peuvent raconter le séjour des nouveaux ministres français à la minute près. Cela sans parler des propos gentils qu’adressera l’hôte de l’Algérie aux opérateurs algériens, les encourageant, bien entendu, à fructifier leur affaires avec leurs partenaires français. Ces derniers seront du voyage et pas plus tard qu’à l’été prochain où une importante rencontre est programmée au niveau des deux Premiers ministres. Celui de France, (on avance le nom de Christine Lagarde dans le cas d’un second mandat pour M. Macron) soulignera la volonté de son gouvernement de développer un partenariat gagnant-gagnant. aura à cœur de réussir la première partie du « gagnant-gagnant ». Celle qui la concerne bien sûr. C’est son métier.

    Ainsi va la politique entre l’Algérie et la France…

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 11/04/2022

    #Algérie #France #Elections_présidentielles #Macron