Catégorie : Algérie

  • Algérie.- Ça va chouia

    Algérie.- Ça va chouia

    Algérie.- Ça va chouia – crise, situation sociale, économie, morale,

    Le mauvais temps s’est installé indéfiniment. Le temps est morose et lourd, et les êtres vivants qui squattent l’espace sont tristes comme un automne cafardeux. Le soleil brille presque tout le temps, mais le cœur n’y est pas pour profiter de ses beaux rayons. L’ennui nous étrangle et on suffoque sous la pression. Il paraît que le bien-être est fâché avec les chagrinés de naissance. Les gens sont patibulaires et le ton est menaçant et le regard intimidant. La santé trébuche et le pas est nonchalant quand on va au marché. Le train-train est vraiment trop pesant pour les démoralisés qui le supportent tant bien que mal.

    La route est enivrante et pas du tout perpendiculaire dans son alignement. Chut ! Les murs ont des oreilles. Dehors, l’air est soporifique et on nage dans le bonheur virtuel. L’espoir des maudits est tombé à l’eau.

    Le paysage est sordide et ça sent le roussi. Les chiens aboient, et les piétons passent leur chemin quand même. Les commérages font le sensationnel et on casse du sucre sur le dos des absents. Le chant des sorcières s’est mêlé au chant des sirènes pour faire du tintamarre. On vit et on s’accroche à la vie comme on peut. Tout est chouia, mi-figue et mi-raisin dans cette époque un peu folle. Il faut du bon sens et un mauvais raisonnement pour équilibrer les sentiments provocateurs. On trouve du bon et du mauvais même dans un jeu de domino. Le bon fait du bien et le mauvais fait des siennes. Les boniments sont trop plaisants. Les nouvelles sont bonnes pour les commerçants qui se frottent déjà les mains, et elles sont très mauvaises pour les consommateurs qui vont être dépecés prochainement.

    C’est le même scénario qui se répète depuis le temps. Le chouia est très populaire et très tuant dans cette contrée qui vit du peu quémandé. Holà ! Viens mon ami, assieds-toi à côté de moi, on va causer un chouia des difficultés de cette vie épuisante. Alors, tu as encaissé ta pension ? Oui, je l’ai empochée, mais j’ai aussi reçu une lourde facture d’électricité en même temps. Et il y a deux jours aussi, j’ai reçu ma facture d’eau qui est en attente de paiement. Tu sais, la moitié de ma pension «dawha», elle a été versée aux créanciers. «Rani n’senter !». Chouia courage! «yjib rabi elkheir»…

    par Hamid Dahmani

    LQO, 23/03/2022

    #Algérie #Economie #Social #Morale


  • L’Algérie est un des rares pays non endetté

    L’Algérie est un des rares pays non endetté – endettement, FM, BM, Maroc, Tunisie,

    La plupart des pays ont plus ou moins contracté des dettes auprès du FMI ou d’établissements financiers internationaux ou régionaux. C’est le cas notamment des pays de l’UE auprès de la banque centrale européenne. Un pays comme l’Argentine est aujourd’hui étranglé par son cumul de dettes auprès du FMI. D’autres pays demandent aujourd’hui qu’on leur prête de l’argent pour boucler leurs budgets nationaux comme c’est le cas de la Tunisie actuellement et probablement du Maroc dans quelque temps.

    Certains pays africains déclarés comme riches en ressources, donc pouvant payer, s’endettent de plus en plus auprès de la Chine qui est aujourd’hui un emprunteur mondial. Un pays moyennement riche, l’Algérie, sort du lot. Certes nous ne sommes pas les seuls à ne pas se préoccuper de dettes. L’Arabie saoudite et les principautés du golfe mais aussi les pays nordiques et les pays scandinaves ne sont pas concernés.

    Nous faisons donc partie de cette fraction privilégiée de pays qui arrivent à s‘en sortir sans demander d’aide financière d’un pays tiers ou d’une institution mondiale. C’est un puissant atout qui force le respect. C’est également une image de marque pour l’Algérie, laquelle, non seulement ne demande aucun sou à quiconque même pas à un pays ami mais qui avait consenti à un moment où ses rentrées d’argent gonflaient les caisses de l’État à prêter cinq milliards de dollars au FMI, fait rare et inédit pour un pays autre que les États-Unis.

    Il y eut des tentatives d’économistes nationaux dans un passé récent lorsque le pays s’était retrouvé en difficultés financières quand les prix des hydrocarbures descendirent à leur niveau le plus bas et quand nos exportations avaient baissé de moitié qui avaient demandé que l’Algérie ait à nouveau recours à l’endettement extérieur mais la détermination dont a fait preuve la nouvelle direction politique était inébranlable : Non à toute forme d’endettement même si l’économie nationale en pâtirait. Finalement cette volonté de compter uniquement sur ses propres actifs a payé et aujourd’hui le pays lorsqu’il fait appel aux investisseurs étrangers, ceux-ci répondent présent car ils savent que l’Algérie n’a aucune difficulté de paiement et qu’un partenariat à long terme engageant des sommes considérables pour des projets colossaux est envisageable.

    Fouad Soltani

    Aujourd’hui l’entreprise, 22/03/2022

    #Algérie #Dette #Endettement

  • Algérie: Rebâtir un modèle économique

    Algérie: Rebâtir un modèle économique – gestion socialiste des entreprises, réformes économiques, monopolisation étatique,

    Le code de commerce est caduc. C’est le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, qui l’a explicitement reconnu, en relevant que ce texte «qui n’a pas été amendé depuis 1975 (!) fera l’objet d’une modification de fond en comble».

    Un aveu implicite que ce code de commerce, datant de l’ère de la gestion socialiste des entreprises (GSE) et toujours en vigueur, n’a pas suivi les mutations économiques du pays, dont les réformes économiques post-octobre 1988, qui devaient mettre le pays sur la voie de l’économie de marché, avec tout ce que cela entraîne comme rupture avec les anciennes pratiques de monopolisation étatique de toute la vie économique, libération des prix et autre autonomisation de la gestion des entreprises. Comment est-il possible pour une économie de fonctionner à deux vitesses, l’une obéissant aux règles du marché libre, prôné par l’ancien système, et l’autre qui maintient dans un giron monopoliste ou archaïque la dimension commerciale ?

    Cela révèle bien que les gouvernements qui se sont succédé depuis le lancement de ces réformes par l’ex-chef de gouvernement Mouloud Hamrouche, après les évènements du 5 octobre 1988, n’ont jamais vraiment réformé quoi que ce soit en matière économique. C’est à peine si on montrait au Fonds monétaire international (FMI), qui a imposé ce système à l’Algérie, que la transition vers l’économie de marché est en marche. Tout au plus, on a changé la réglementation qui a trait au commerce extérieur, sur lequel le FMI était à cheval, ainsi que la libération partielle des prix, tout en continuant à subventionner les produits de large consommation, alors que tout ce qui était « interne » sur le plan du commerce a été gardé inchangé.

    L’ancien système n’a jamais manifesté une ferme volonté pour réformer l’économie nationale, afin de lui imprégner une assise ou une définition claire, préférant maintenir en l’état un monopole ferme sur le commerce. Car, il est impossible de prétendre mener une réforme économique sans harmoniser les textes du code de commerce. Ce à quoi s’attelle l’actuel gouvernement, qui admet, par la voix du ministre de la Justice, que ce projet de loi a pour but également «d’adapter le code du commerce aux réformes que connait l’économie nationale, encourager les compétences, notamment les jeunes, et créer une économie diversifiée, créatrice de richesses». Comment peut-on alors parler de relance économique en 2022 si on doit consacrer du temps pour modifier de fond en comble le code de commerce, et qu’on attend encore que le nouveau code d’investissement voit le jour ?

    On peut toujours commencer par débloquer les projets à l’arrêt, qui peuvent un tant soit peu ranimer l’activité économique, mais pour aller sérieusement de l’avant, il est indispensable de mettre en mouvement ces véritables locomotives de la relance économique. En vérité, l’Algérie a besoin de rebâtir de fond en comble, non seulement ce code de commerce, mais tout un modèle économique cohérent.

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 23/03/2022

    #Algérie #Economie #Réformes #Socialisme

  • Contrebande vers la Tunisie: L’huile se fait « La belle »

    Contrebande vers la Tunisie: L’huile se fait « La belle »

    Contrebande vers la Tunisie: L’huile se fait « La belle » – Algérie, huile de table, produits subventionnés,

    Après les espèces animales du parc naturel d’El-Kala, les gravures rupestres du Hoggar et du Tassili, la crevette royale, les médicaments, le carburant et le corail, les camelins, caprins, ovins, les câbles télégraphiques et électriques en cuivre, le patrimoine culturel provenant des sites antiques des wilayas d’El-Tarf, Souk-Ahras et Guelma, la contrebande s’attaque ces derniers moments au trafic des produits de large consommation subventionnés. Il s’agit de l’huile de table, principalement la marque « la belle » et de la semoule, toutes les deux fabriquées à Annaba, qui traversent « allégrement » et par flots, nos frontières avec la Tunisie, apprend-on de source fiable. Ceci sans parler des produits pharmaceutiques aussi bien d’importation que ceux fabriqués localement.

    Des algériens installés en Tunisie, de retour au pays au lendemain de la réouverture des frontières au profit des résidents, rapportent que nos voisins qui s’approvisionnaient en permanence en produits agro-alimentaires algériens, notamment subventionnés, sont confrontés à une crise sans précèdent, en raison de la fermeture des frontières pour des raisons sanitaires.Nos interlocuteurs signalent que le prix d’un bidon de cinq litres de l’huile de table de marque « La belle », une denrée de plus en plus rare à Annaba, ville où l’usine agro-alimentaire est basée, a dépassé les 40 dinars tunisiens, soit l’équivalant de 2 800 dinars algériens au marché parallèle.

    Alors que la semoule de blé est revendue sur le marché tunisien au prix d’un dinar tunisien le kilo, une valeur, qu’il faut multiplier par sept pour avoir une idée de cette saignée. Il faut signaler par ailleurs, qu’à l’exception d’un point de vente ouvert au niveau de la grenouillère, où des files d’attentes interminables sont quotidiennement installées, l’huile de table de marque « La belle » est pratiquement introuvable au niveau des grandes surfaces depuis des semaines déjà. Même constat pour ces deux produits dans des wilayas limitrophes, censées être approvisionnées régulièrement par ce même produit de large consommation, surtout durant le mois sacré de ramadhan.

    Afin d’avoir des éclaircissements sur la crise de l’huile de table, nous nous sommes rapprochés de l’unique usine de production de l’extrême Nord-est du pays, à savoir l’ex-entreprise de transformation des corps gras(SOGEDIA) devenue « La belle ». Cette entreprise, détenue à 70% par un privé et 30% par l’Etat,couvre pratiquement toutes les wilayas de l’Est, entre autres, Tébessa, Guelma, Souk-Ahras et El-Tarf. Elle a été qualifiée de « gros pollueur » et menacée de fermeture par le wali d’Annaba en 2021, pour atteinte à l’environnement. En l’absence du premier responsable, personne n’a osé nous répondre.

    Cependant, un administrateur a tenu à affirmer que seule la wilaya d’Annaba est actuellement approvisionnée à partir de cette unité, qui produit pourtant près de 30.000 litres/jour. Nous assistons, aujourd’hui tout au long de la bande frontalière Est allant de Tébessa à El-Kala, en passant par Souk-Ahras, à une spirale infernale de la contrebande et du trafic en tout genre.

    À l’approche du mois de ramadhan, la crise relative à l’indisponibilité des produits de large consommation pointe déjà le nez dans les grandes surfaces d’Annaba, au grand bonheur d’une frange d’individus sans scrupules, qui portent atteinte à notre économie nationale. Mêmes les pauvres baudets n’échappent pas au trafic, pour le transport des marchandises dans des reliefs accidentés et également pour la commercialisation de leur viande, au-delà de nos frontières.

    L’Est Républicain, 23/03/2022

    #Algérie #Tunisie #Contrebande #Huiledetabe #Produitssubventionnés

  • Sahara occidental : La double trahison de l’Espagne

    Sahara occidental : La double trahison de l’Espagne

    Sahara occidental : La double trahison de l’Espagne – Maroc, Front Polisario, Algérie, autonomie,

    La nouvelle position exprimée par Madrid sur le dossier sahraoui a entraîné une très vive réaction du Front Polisario et du gouvernement de la RASD ( République Arabe Sahraouie Démocratique)

    Un texte annonçant son soutien au plan d’autonomie sous gouvernorat marocain que tente d’imposer Rabat depuis de longues années. Il a été suivi par la publication, jeudi soir, d’un autre communiqué émanant cette fois du palais royal marocain, pour mettre en exergue l’annonce espagnole. Dans la soirée, les Sahraouis ont à leur tour réagi en publiant un communiqué daté de Bir-Lahlou, dans les territoires occupés, en indiquant qu’ils avaient accueilli « avec étonnement les deux publications faites par l’occupant marocain et Madrid ».

    Le Front Polisario et le gouvernement de la RASD notent d’abord les contradictions totales « de la position du gouvernement espagnol avec le droit international ». Ils rappellent que les « Nations unies, l’Union africaine (UA), le tribunal européen ainsi que toutes les organisations militant pour les droits de l’homme et la liberté des peuples ne reconnaissent pas la suprématie du Maroc sur le Sahara occidental ». Les Sahraouis rappellent aussi à l’Espagne « sa responsabilité politique et juridique qui devrait au contraire l’inciter à défendre les frontières qu’elle a elle-même reconnue, et faire barrage à l’extension marocaine ». Elle « a aussi une responsabilité envers le peuple sahraoui et les Nations unies » poursuit le communiqué qui qualifie de « grave » la position espagnole qui « s’est exprimé dans un contexte très grave et marqué par la reprise des hostilités depuis 2020 ».

    Les Sahraouis notent enfin que « cette nouvelle position est enregistrée suite à de longs mois de provocation et de pressions marocaines envers l’Espagne, et que Madrid a choisi d’abdiquer malheureusement, de payer le prix demandé par Madrid qui est de sacrifier le peuple sahraoui une nouvelle fois et dépasser ainsi toutes les lignes rouges ».

    Chantage malsain

    La décision de Madrid de s’aligner sur les thèses marocaines est perçue comme une trahison à l’égard du peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance. Cet acte est une « deuxième trahison historique du Peuple sahraoui par Madrid après le funeste accord de 1975 », a réagi ce samedi 19 mars une source algérienne proche du dossier dans une déclaration à TSA. Le 14 novembre 1975 à Madrid, soit quelques mois avant le départ espagnol en février 1976, l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie ont signé un accord de partition du Sahara occidental entre le Maroc et la Mauritanie. Cet accord avait été dénoncé par le Front Polisario qui a proclamé la RASD, après le départ des colons espagnols.

    Le revirement de la position espagnole survient après une série de crises entre rabat et Madrid sur la question migratoire, avec en toile de fond la question du Sahara occidental. reprochant à l’Espagne son refus de reconnaître sa souveraineté sur le territoire occupé ou d’adopter son plan d’autonomie, le Maroc a lâché sa bombe migratoire, ce qui a suscité une vive condamnation du Parlement européen qui a accusé le royaume de chantage. « Finalement, le Maroc a obtenu ce qu’il voulait de l’Espagne », note un diplomate algérien.

    Par : RAHIMA RAHMOUNI

    Le Midi libre, 20/03/2022

    #Algérie #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #FrontPolisario #Autonomie

  • Les crimes du colonialisme Français ne sauraient tomber dans l’oubli

    Les crimes du colonialisme Français ne sauraient tomber dans l’oubli

    Les crimes du colonialisme Français ne sauraient tomber dans l’oubli – France, Algérie, mémoire,

    Le Président Abdelmadjid Tebboune a qualifié d’ »odieux » les crimes du colonialisme français et rappelé les demandes de l’Algérie relative à la mémoire.

    Nous « célébrons le 60e anniversaire d’une journée nationale historique consacrée par les sacrifices du peuple algérien et de nos innombrables valeureux martyrs en tant que symbole de la victoire et de la libération du joug colonial abject », a écrit le chef de l’état dans un message, publié vendredi 18 mars, à l’occasion de la célébration de la fête de la Victoire le 19 mars, soixante ans après les Accords d’Evian. « L’annonce du cessez-le-feu après les négociations d’Evian, fut une victoire et avait sonné le glas de l’injustice et de la barbarie de l’agresseur bercé par l’illusion de déformer notre identité et d’effacer notre civilisation, notre culture et notre patrimoine mais c’était sans compter sur la volonté d’un peuple libre et déterminé à rester libre et authentique », at- il ajouté. Le 19 mars 1962 est pour le Président Tebboune une journée mémorable qui fut un prélude de la victoire, avec la proclamation du recouvrement de la souveraineté nationale le 5 Juillet 1962.

    Le colonialisme : « une destruction d’une grande ampleur » « Le peuple algérien y a puisé force et détermination pour affronter l’impact et les effets d’une destruction d’une grande ampleur, une destruction massive violente qui témoigne des crimes odieux du colonialisme et qui ne sauraient tomber dans l’oubli ni s’éteindre par la prescription », a noté le chef de l’état. Le chef de l’état a affirmé que la nécessité d’un traitement responsable, intègre et impartial du dossier de la mémoire et de l’Histoire, « dans un climat de franchise et de confiance, est incontournable ».

    A cet égard, je « souligne encore une fois que cette question demeurera au centre de nos préoccupations… nous poursuivrons sans relâche et sans compromis le parachèvement de nos démarches, en insistant sur le droit de notre pays à récupérer les archives, à connaître le sort des disparus durant la glorieuse guerre de Libération et à indemniser les victimes des essais nucléaires et autres questions liées à ce dossier… par fidélité au message de nos valeureux chouhada », a écrit Tebboune. « Préserver la position du pays dans un contexte mondial marqué par des perturbations » Ces dossiers sont en suspens depuis plusieurs années malgré la mise en place de « groupes de travail mixtes ».

    Fidèles au « legs historique de leurs prédécesseurs, les Algériennes et Algériens ont jeté des bases solides sur lesquelles repose aujourd’hui l’état-nation indépendant qui a résisté et triomphé grâce à la Révolution de novembre, face aux épreuves et aux souffrances », a souligné le chef de l’état. Et d’ajouter : « Conscient des mutations profondes sur les plans régional et international, l’état oeuvre en toute sécurité, à préserver la place et la position de l’Algérie dans un contexte mondial marqué par des perturbations et des bouleversements et dans un monde qui ne sera plus régi à l’avenir par les mêmes règles qui ont commandé, des décennies durant, les relations internationales, ni par les mêmes équilibres politiques et économiques mondiaux.

    Alors que nous vivons aujourd’hui, en cette conjoncture particulière et complexe, à l’instar des pays du monde, des mutations décisives sur les plans régional et international, nous tenons à affirmer que notre aspiration à bâtir une Algérie prospère nous impose de réhabiliter la valeur de l’effort et du travail, de veiller au renforcement de notre sécurité nationale dans toutes ses dimensions face à tout imprévu ou urgence, de veiller à l’unité de nos rangs, de conjuguer nos efforts et de renforcer le sens du devoir national, et d’assumer pleinement no responsabilités, dans les différents secteurs et à tous les niveaux, envers notre nation et notre patrie », a conclu le président de la République.

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 20/03/2022

    #Algérie #France #Mémoire #Colonialisme

  • 60 ans après, la France commémore la fin de la guerre d’Algérie

    60 ans après, la France commémore la fin de la guerre d’Algérie

    60 ans après, la France commémore la fin de la guerre d’Algérie – Colonisation, mémoire, crimes coloniaux,

    Emmanuel Macron a cherché, à travers une série de gestes mémoriels, à «réconcilier la France et l’Algérie» ainsi que les «mémoires cloisonnées» en France, a rappelé l’Elysée. Avec une cérémonie organisée hier à l’Élysée, Emmanuel Macron a de nouveau plaidé pour un «apaisement» des mémoires sur les deux rives de la Méditerranée. «Tous les événements liés à la guerre d’Algérie ne se sont pas terminés du jour au lendemain», reconnaît l’entourage d’Emmanuel Macron. Mais l’Elysée assume son choix et souligne que «commémorer n’est pas célébrer».

    Dans son discours ce samedi, le chef de l’Etat entend donc dépasser toutes les blessures héritées du conflit. Lui qui depuis 2017 a multiplié les initiatives pour «apaiser» les mémoires et reconnaître la «singularité» de chacune d’entre elles. De la commande du rapport Stora, à la reconnaissance de la responsabilité de la France dans l’assassinat des militants Maurice Audin et Ali Boumendjel, en passant à la facilitation de l’accès aux archives concernant la guerre d’Algérie. Des gestes qui restent insuffisants aux yeux des autorités algériennes, qui continuent de réclamer des «excuses officielles pour la colonisation» ; l’ouverture du dossier des disparus ainsi que celui des essais atomiques au Sahara.

    «J’assume cette main tendue à l’Algérie», a déclaré Macron au cours d’une cérémonie à l’Elysée pour commémorer le 60e anniversaire des Accords d’Evian du 19 mars 1962, jour de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu après huit années de conflit. Il a rappelé toutes les initiatives prises depuis 2017 pour «apaiser» la mémoire de cette guerre qui, avec «ses non-dits», a «été la matrice de nombreux ressentiments» en Algérie. «Beaucoup me diront: vous faites tout cela, mais vous n’êtes pas sérieux parce que l’Algérie ne bouge pas. A chaque fois, tous mes prédécesseurs ont été confrontés à la même chose», a-t-il déclaré devant quelque 200 invités. «Je pense que le jour viendra où l’Algérie fera ce chemin», a-t-il ajouté.

    Aucun officiel algérien n’était présent à l’Elysée, même si l’ambassadeur en France, Mohamed-Antar Daoud, avait été invité, selon l’Elysée. Les relations entre les deux pays sont marquées par un certain apaisement après deux années de crispations. Vendredi dernier, le président Tebboune a déclaré que le dossier mémoriel devait «inévitablement être traité d’une manière responsable et équitable dans un climat de franchise et de confiance». Mais les «hideux crimes de la colonisation ne seront pas oubliés et ne sauraient être frappés de prescription», a-t-il prévenu dans un message diffusé à l’occasion de la fête de la Victoire. «Il y aura encore des moments où on trébuche, il y aura immanquablement des moments d’énervement, il y aura des sentiments d’injustice encore. Mais nous y arriverons», a-t-il conclu.

    L’Elysée a présenté la commémoration du 19 mars comme «une étape» sur le chemin de mémoire «mais ce n’en est pas le terme». Mais Alger, qui réclame des excuses officielles de la France pour la colonisation, n’a pas donné suite à ce travail de mémoire. «C’est une main qui est tendue et qui reste tendue», a toutefois souligné l’Élysée.

    Crésus, 19/03/2022

    #Algérie #France #Colonisation #Mémoire

  • Plus besoin d’un test antigénique pour entrer en Algérie

    Plus besoin d’un test antigénique pour entrer en Algérie – covid19, coronavirus, pandémie,

    La décision de lever certaines mesures de prévention contre la pandémie du Covid-19 devra entrer en vigueur à partir de demain suite à la baisse considérable des cas de contaminations au virus. Les autorités ont annoncé à cet égard que le dispositif sanitaire applicable aux voyageurs au niveau des points d’entrée sur le territoire national sera allégé à compter de ce dimanche. Dans un communiqué rendu public par les services du Premier ministre il a été en effet signifié qu’« en application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et au terme des consultations avec le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus (Covid-19) et l’autorité sanitaire, le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane a arrêté les mesures d’allégement du dispositif sanitaire relatif aux conditions sanitaires applicables aux voyageurs au niveau des points d’entrée sur le territoire national (aéroports, ports et frontières terrestres) ».

    Selon la même source, « ces mesures, qui prennent effet à compter du dimanche 20 mars 2022, se déclinent comme suit : l’exigence d’un pass vaccinal de moins de neuf mois, l’exigence d’un test RTPCR de moins de 72 heures pour les personnes non vaccinées, la suppression du test antigénique à l’arrivée. Ce dispositif demeure adaptable en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique, souligne le communiqué.

    À noter, qu’outre ces décisions, d’autres mesures similaires devraient être adoptées en prévision du mois sacré de Ramadhan. Le professeur Ryad Mahyaoui avait évoqué, dans ce sens, une possibilité de la réouverture des coins d’ablution dans les mosquées tout en maintenant l’obligation du port du masque de protection. Il avait aussi fait état de la possibilité aux femmes de faire leurs prières à la mosquée prochainement.

    Toujours en ce qui concerne le mois sacré de Ramadhan, le même professeur avait souligné qu’il y a aussi possibilité de lever certaines restrictions sanitaires dans certains secteurs. Mahyaoui a d’autre part proposé de reprendre l’activité normale dans les hôpitaux et de s’occuper des malades (cancéreux, urgences médico-chirurgicales).

    Évoquant une bataille gagnée contre la quatrième vague, Mahyaoui est cependant rester perplexe sur le fait que la pandémie soit totalement terminée.

    Selon lui, la vigilance doit tout de même rester de mise d’autant plus que plusieurs pays font actuellement face à un léger rebond des cas de contaminations dont notamment la Chine.
    Ania Nch

    Le Courrier d’Algérie, 19/03/2022

    #Algérie #Covid19 #coronavirus #pandémie

  • Algérie: Les 24 joueurs retenus par Belmadi

    Algérie: Les 24 joueurs retenus par Belmadi

    Algérie: Les 24 joueurs retenus par Belmadi – sélection nationalem football, FAF, Mondial 2022, Qatar, Cameroun,

    La Fédération algérienne de football (FAF) a dévoilé ,ce samedi 19 mars 2022, la liste des 24 joueurs retenus par le coach Djamel Belmadi pour la double confrontation qualificative pour le Mondial 2022 au Qatar contre le Cameroun.

    On retient sur cette liste la convocation pour la première fois de l’attaquant Mohamed Benyettou et du défenseur Youcef Laouafi et notamment la non-convocation de l’attaquant Baghdad Bounedjah.

    Notons également le retour en sélection après une longue absence de l’attaquant Ishak Belfodil.

    Adlène Guedioura, Ahmed Touba, Rachid Ghezzal et Hichem Boudaoui reviennent eux-aussi en sélection a l’occasion de ces barrages.

    Voici les joueurs retenus:

    Gardiens: M’Bolhi, Oukidja, Zeghba

    Défenseurs: Attal, Benayada, Bensebaini, Laouafi, Bedrane, Mandi, Touba, Tahrat, Belamri

    Milieux: Bennacer, Feghouli, Boudaoui, Guedioura, Zerrouki, Bendebka

    Attaquants: Mahrez, Slimani, Belaili, Ghezzal, Belfodil, Benyattou.

    Ainsi, le sélectionneur national Djamel Belmadi se passe des services de Baghdad Bounedjah, Yacine Brahimi, Adam Zorgane, Haris Belkebla, Adam Ounas, Mohamed Amine Amoura, Lyes Chetti, Réda Halaimia, Mohamed Amine Tougai et Saïd Benrahma .

    Rappelons que le match aller se jouera a Japoma (Cameroun) le 25 mars prochain avec au sifflet le Botswanais Joshua Bondo et le match retour a Mustapha Tchaker (29 mars) sera officié par l’arbitre gambien Bakary Gassama.

    Echoroukonline

  • Algérie.- L’histoire et ses versions

    Algérie.- L’histoire et ses versions – France, colonisation, mémoire,

    Le film documentaire à la rescousse de la recherche d’un apaisement des mémoires ?

    Ces derniers jours, pour fêter les 60 ans de « la guerre d’Algérie », les documentaires historiques, accompagnés de débats avec les réalisateurs, occupent une place prépondérante sur les écrans des télévisions françaises. Dans les discours de différents présidents français sur cette période, les mots n’ont pas pu porter loin la volonté politique qui veut réconcilier les Français avec leur passé. L’historien spécialiste de l’histoire d’Algérie, Benjamin Stora, l’a clairement souligné lors d’un débat à l’issue du documentaire « C’était la guerre d’Algérie », en affirmant que les discours des présidents qui tentent de trouver l’équilibre entre les mots pour qualifier cette période coloniale, s’ils accrochent un moment, le temps d’une polémique, tombent fatalement dans l’oubli. D’où la volonté d’investir dans un autre créneau, qui fait mieux revivre l’histoire que ne le feraient l’écrit et la parole. Et qu’y a-t-il de mieux que le film documentaire, surtout quand il est bien construit, pour dire et regarder la vérité en face ?

    « Quelquefois, d’une image, d’un son, d’un mot jaillit la vérité de l’un de ces jeunes Français – un million et demi – qui ont été envoyés pour combattre en Algérie, entre 1954 et 1962 ou de ces familles de pieds-noirs « soudées par tant de souvenirs accumulés, ou encore d’un nationaliste algérien qui a vécu l’injustice coloniale et a trop longtemps attendu l’indépendance ». C’est une phrase bien révélatrice tirée du rapport sur les questions mémorielles portant sur la colonisation, établi par M. B. Stora sur demande du président français, Emmanuel Macron. L’historien, qui préconise dans ce même rapport « la poursuite de commémorations, comme celle du 19 mars 1962, demandée par plusieurs associations d’anciens combattants à propos des accords d’Evian, premier pas vers la fin de la guerre d’Algérie », semble ainsi s’inscrire en droite ligne de son travail qui vise à réconcilier les Français avec leur histoire. Car, il n’y a pas qu’à dépassionner politiquement les relations mémorielles entre deux pays.

    Le fossé est également creusé entre les Français eux-mêmes au sujet de cette guerre d’Algérie qu’on a mis du temps à reconnaître comme telle. Jusqu’en 1999, précisément jusqu’au 10 juin 1999, date à laquelle l’Assemblée nationale française a adopté une proposition de loi reconnaissant officiellement la guerre d’Algérie, on ne parlait en France que « d’évènements d’Algérie ». La commémoration du 19 mars 1962, marquant le cessez-le-feu en Algérie après la signature des accords d’Évian le 18 mars 1962, une date commune partagée entre l’Algérie et la France, les deux signataires des accords en question, répond à deux visions d’une mémoire déchirée qu’on a toujours du mal à faire converger l’une vers l’autre.

    Beaucoup de Français ne veulent pas du tout entendre de cette journée du 19 mars 1962, célébrée en hommage aux victimes de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, car pour eux, il s’agit d’une période trouble qui a vu les violences redoubler de férocité, avec de nombreuses morts de Français et de harkis au tableau. En Algérie, c’est « la fête de la Victoire » qu’on commémore le même jour. L’image, le son et la parole réussiront-ils à donner un plus à l’écriture complexe de l’histoire ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 17/03/2022

    #Algérie #France #Colonisation #Mémoire