Catégorie : Algérie

  • Algérie : L’armée renforce la sécurité et cyber-défense

    Algérie : L’armée renforce la sécurité et cyber-défense – menaces extérieures, stabilité, espace virtuel et cybernétique, Maroc, Israël, propagande, désinformation,

    L’ANP continue à relever les défis internes et à faire face aux menaces extérieures, afin de contrecarrer les éventuelles répercussions, susceptibles de porter atteinte ou déstabiliser la sécurité et la stabilité du pays, en particulier en ce qui concerne les guerres de nouvelle génération qui se déroulent dans l’espace virtuel et cybernétique. Ce dernier est devenu le terrain idéal pour certains traîtres, et un terrain fertile pour des réseaux criminels organisés, connus pour leur haine viscérale et leur hostilité à l’égard de notre pays.

    Ces réseaux criminels ont pour objectif d’accabler le régime en place et de disloquer le pays de l’intérieur, de manière à servir des agendas malveillants, connus de tous. A titre d’exemple, le logiciel d’espionnage «Pegasus», avec lequel l’axe du mal Maroc – entité sioniste a tenté d’espionner l’Algérie, en créant une sorte de confusion, de discorde et de division entre le peuple et ses institutions souveraines. A partir de là, la protection, la sécurisation et la défense de notre espace cybernétique est la responsabilité de tous, à commencer par le simple citoyen jusqu’au spécialiste et responsable à tous les échelons.

    Notre pays accorde un intérêt particulier à la cyber-défense, où il a été procédé, en août 2021, à la création d’un nouveau pôle pénal chargé du suivi et de la lutte contre les crimes cybernétiques.

    La stratégie de cyber-défense de l’ANP s’articule autour de la consolidation et la mise à jour du cadre juridique relatif à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, la sécurisation des systèmes d’information ainsi que la formation d’une ressource humaine technique, hautement qualifiée dans le domaine de la cyber-défense.

    Source: El Djeïch n°702, janvier 2022

    #Algérie #Armée #ANP #Cyberguerre #hacking #Piratage #Propagande #Désinformation #Cybercrime

  • El Djeïch: Loyauté envers la Patrie et fidélité aux Chouhada

    El Djeïch: Loyauté envers la Patrie et fidélité aux Chouhada- Algérie, Maroc, Makhzen, restructuration de l’architecture du régime politique,moralisation de la vie publique, développement des capacités des forces armées, pratiques spéculatives de certains commerçants opportunistes,

    L’environnement régional de notre pays est confronté à une multiplication de menaces et dangers en relation avec le déploiement des groupes terroristes et du crime organisé, corrélativement, l’accentuation de la mise en œuvre d’agendas étrangers et de la présence militaire auxquels s’ajoute la concrétisation par la servitude stratégique marocaine du projet sioniste. Ce qui a eu pour effet d’aggraver les tensions régionales et de rendre encore plus complexes les problématiques sécuritaires au Sahel et en Libye ainsi que la reprise par le Front Polisario de l’action armée. Au regard donc de la détérioration de la situation régionale le long de notre bande frontalière, en sus des tentatives menées dernièrement par certaines parties visant à attenter à la sécurité régionale, ces menaces, bien qu’indirectes, ne nous concernent pas moins et nous contraignent à les contrer et à les annihiler.

    Faire face à ces plans hostiles nécessite la mobilisation de tous les citoyens patriotes et défenseurs de leur pays, autour de leur Etat et de leur armée, afin de faire échec aux manœuvres non voilées auxquelles nous a habitué le royaume toutes les fois qu’il se retrouvait en difficulté, que les crises qui le secouent s’accentuent et qui ont pour effet d’étouffer son peuple, de le plonger dans le désarroi, le dénuement et la colère, conséquence des conditions difficiles que le peuple marocain endure dans les villes et les campagnes. Aussi, la politique de la fuite en avant, l’alliance avec l’ennemi, la spoliation des ressources d’autrui, le recours aux accusations et à la propagation des rumeurs constituent des pratiques obsolètes et des politiques d’arrière-garde.

    Au regard de ces conditions exceptionnelles et de ce contexte régional en crise, l’Etat algérien renforce son immunité nationale, sa solidité et sa stabilité à travers la restructuration de l’architecture du régime politique, suivant une approche constitutionnelle reposant sur les droits et les libertés, la logique de la démocratie participative ainsi que la moralisation de la vie publique, dans le but de rehausser la qualité de service des institutions de l’Etat algérien, comme l’a mainte fois affirmé Monsieur le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de ses rencontres avec les représentants de la presse nationale et ses réunions avec les membres du gouvernement. Cette approche repose également sur la mission sacrée de l’Armée nationale populaire et des institutions sécuritaires dans la défense de la sécurité nationale et du citoyen.

    A son tour, l’Armée nationale populaire poursuit son parcours en vue d’atteindre le plus haut niveau de disponibilité opérationnelle pour obtenir des résultats excellents et exemplaires, reflétant le suivi permanent et l’intérêt soutenu que porte le Haut commandement de l’ANP à tout ce qui a trait au développement des capacités de nos forces armées, à tous les niveaux et sur tous les plans.

    Parce que la politique de développement et de modernisation de nos forces armées a placé la ressource humaine au premier rang de ses préoccupations, ce choix a été la source de l’acquisition, par les éléments de notre armée, de l’expérience et de la compétence qui les habilitent à être à la hauteur des aspirations et de la confiance du peuple algérien, tout comme il les prépare à poursuivre sur la voie de l’acquisition de tous les facteurs de force. Les exercices démonstratifs exécutés par les différentes unités au niveau de toutes les Régions militaires ont apporté la preuve de la disponibilité de notre armée à faire face à toute menace éventuelle que tenteraient de mettre en œuvre les aventureux ou penseraient simplement à le faire, comme l’a souligné Monsieur le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, en déclarant : «L’Algérie, qui est entrée dans une ère nouvelle, forte de son armée et de son peuple, est déterminée, plus que jamais, sous la conduite de Monsieur le président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, à défendre sa souveraineté, son unité nationale et sa décision souveraine. De même qu’elle est prête à faire face, avec rigueur et fermeté, à tous les plans sinistres qui se trament secrètement et ouvertement, visant l’Etat-Nation et ses symboles, en s’appuyant sur son riche patrimoine historique, ses principes immuables et sur l’unité de son vaillant peuple qui, quelles que soient les circonstances, se tiendra aux côtés de ses dirigeants et des institutions de l’Etat, tel un seul homme, pour faire face à quiconque tente de nuire à l’Algérie des Chouhada, car la volonté des peuples est invincible.»

    L’ascension croissante de notre armée est, d’une part, source de fierté et d’orgueil pour le citoyen algérien et, d’autre part, a dévoilé les mercenaires qui, tout au long de l’année, tentent vainement d’écorner l’image de notre institution et de son Commandement à coups de mensonges éhontés et de fabulations, que notre peuple n’a pas manqué de rejeter et de frapper du sceau de la trahison leurs auteurs qui se sont jetés dans les bras de l’ennemi.

    Si nous venons de dire adieu à une année qui fut chargée de projets mis en chantier et qui augurent de lendemains meilleurs, le citoyen n’en a pas moins eu à faire face à nombre de problèmes, du fait de la pandémie de coronavirus et de pratiques spéculatives de certains commerçants opportunistes, l’année qui se profile est porteuse de nombreux projets dans tous les domaines, dans lesquels le citoyen aura, à n’en pas douter, la plus importante part s’agissant de bien-être et de prospérité.

    Aussi, le citoyen est-il appelé à son tour à faire taire toutes les mauvaises langues qui tentent de ternir l’image de leur pays, tous les esprits chagrins qui ont la rancœur et la haine de leurs compatriotes, chevillées au corps, ainsi que toutes les mains tremblantes pour qui le fardeau de l’édification et de la construction est trop lourd. Le citoyen est également appelé à contribuer, dans la mesure de ses possibilités, de ses compétences et de sa volonté, à la promotion de notre pays au rang des pays puissants, à l’édification de l’Algérie nouvelle ainsi qu’à la concrétisation du rêve des Chouhada et de tous les patriotes sincères… Alors, le diable n’aura d’autre choix que de se taire avant de finir, pour l’éternité, dans le brasier de l’enfer.

    El Djeïch n°702, janvier 2022

    #Algérie #Maroc #Makhzen #Israël #Normalisation

  • Algérie. Communiqué du Conseil des ministres

    Algérie. Communiqué du Conseil des ministres – Haute autorité de transparence, lutte contre la corruption, enrichissement des fonctionnaires publics, droit syndical, biens confisqués,

    ALGER – Le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune a présidé, dimanche, une réunion du Conseil des ministres consacrée à l’examen de deux projets de loi portant lutte contre la corruption et modalités d’exercice du droit syndical et la présentation de nombre d’exposés liés aux mécanismes de désignation d’administrateurs au niveau des communes où les élections locales n’ont pas eu lieu, indique un communiqué du Conseil des ministres dont voici la traduction APS:

    « Le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune a présidé, ce dimanche 02 janvier 2022, une réunion du Conseil des ministres consacrée à l’examen de deux projets de loi portant lutte contre la corruption et modalités d’exercice du droit syndical et la présentation de nombre d’exposés liés aux mécanismes de désignation d’administrateurs au niveau des communes où les élections locales n’ont pas eu lieu, outre le suivi de l’application des décisions de transfert et de dévolution au secteur public marchand des biens confisqués.

    A l’entame de la séance, le Président de la République a présenté ses vœux au peuple algérien à l’occasion du Nouvel an, souhaitant que cette année soit l’année du progrès, du développement et de prospérité.

    Le président de la République a, à cette occasion, procédé à l’installation officielle de l’Inspecteur général des services de l’Etat et des Collectivités locales à la Présidence de la République.

    Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahamane a, par la suite, présenté le bilan d’action du Gouvernement durant les deux dernières semaines.

    Le président de la République a donné les instructions suivantes:

    * En premier lieu: de l’organisation, de la composante et des prérogatives de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption:

    – Intensification des actions préventives de lutte contre la corruption, à commencer par la définition de nouvelles conditions précises pour l’annonce des marchés et des appels d’offre dans les journaux.

    – Création d’une nouvelle instance pour enquêter sur l’enrichissement des fonctionnaires publics, sans exception, à travers des procédures légales rigoureuses pour la lutte contre la corruption et l’identification de l’origine de leurs biens.

    * En second lieu: des modalités d’exercice du droit syndical:

    – Le président de la République a affirmé que l’exercice du droit syndical compte parmi les principaux fondements de la Démocratie et que la Constitution de 2020 garantit et consacre ce droit, affirmant que la révision de la loi portant modalités d’exercice de l’action syndicale doit être adaptée aux résolutions du Bureau international du travail.

    – Ladite loi doit respecter les normes de représentation effective des syndicats.

    – Associer les syndicats sectoriels à la mise en place de mécanismes juridiques pour évaluer la performance syndicale.

    – Distinguer l’action syndicale de la responsabilité dans la gestion et de l’appartenance politique.

    *En troisième lieu: des mécanismes de désignation d’administrateurs au niveau des communes où les élections locales n’ont pas eu lieu:

    -Associer les représentants de la société civile locale à cette opération provisoire de gestion des communes accusant un retard et convocation d’élections partielles dans les plus brefs délais.

    Concernant l’opération de recensement de la population de l’année 2022, le président de la République a ordonné de:

    – Recourir à des technologies modernes et innovantes, fabriquées localement par de jeunes compétences nationales dans la nouvelle opération de recensement de la population, parallèlement à l’engagement de faire de cette année, l’année du décollage économique.

    – Réviser la loi sur les collectivités locales en y associant la société civile, dans le respect des spécificités et des moyens de chaque commune, notamment économiques.

    – Exonérer les communes pauvres des dépenses de restauration et d’équipement des écoles et cantines scolaires et les inclure au titre du projet de révision de la loi sur les collectivités locales.

    *En quatrième lieu: du suivi de l’application des décisions de transfert et de dévolution au secteur public marchand des biens confisqués.

    – Le Président Tebboune a instruit le Gouvernement à l’effet d’accélérer l’opération de recensement définitif des différents biens confisqués, en vue de les transférer à l’Etat et les intégrer dans le processus de production nationale, avant la fin du premier trimestre 2022.

    – Le président de la République a également instruit le ministre de l’Industrie de procéder au suivi et au recensement des usines dont le statut juridique a été régularisé, au recensement des postes d’emploi créés en vertu de cette régularisation, ainsi que leur valeur réelle en monnaie nationale et en devises, en vue de les soumettre, de manière périodique, à chaque Conseil des ministres.

    *En cinquième lieu: du secteur des Transports

    – Le président de la République a donné des instructions au ministre des Transports afin d’ouvrir une ligne maritime avec la République islamique de Mauritanie, dans les plus brefs délais.

    *En sixième lieu: à propos de l’exposé sur les préparatifs des Jeux méditerranéens, prévus à Oran en 2022.

    – Le président de la République a appelé à accorder un intérêt particulier à cet évènement d’envergure internationale, sous ses différentes dimensions, exploiter toutes les capacités, coordonner et intensifier les efforts pour que cet évènement soit à la hauteur de l’image de l’Algérie.

    A l’issue de la séance, le président de la République a appelé le Gouvernement à associer les citoyens à l’organisation des affaires locales, exprimant sa satisfaction des mesures prises pour relancer nombre d’usines, lever les obstacles bureaucratiques au profit de plusieurs projets et investissements insufflant une nouvelle dynamique à la croissance économique ».

    APS, 02/01/2022

  • Jacob Cohen: Le Maroc est l’agent de l’impérialisme occidental

    Jacob Cohen: Le Maroc est l’agent de l’impérialisme occidental – Algérie, Israël, Palestine, Normalisation, Sahel, mémoire,

    Il est connu pour sa défense du droit des palestiniens à l’édification d’un État indépendant, au vrai sens du terme. Il ne ménage aucune opportunité pour fustiger l’entité sioniste et ses plans d’hégémonie sur le Proche Orient. Il s’agit de l’auteur et journaliste franco-marocain Jacob Cohen, auteur du livre « printemps des Sayanims » qu’Algérie 54 a interrogé au sujet de plusieurs questions intéressant l’opinion publique algérienne et maghrébine, dont la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste, la rupture des relations entre Alger et Rabat, le pass vaccinal, les prochaines élections présidentielles françaises, le Sahel et la question de la mémoire

    Algérie54: Le peuple marocain ne digère plus la normalisation avec l’entité sioniste, et l’occupation quotidienne de la rue par les manifestants opposés à cette normalisation, en est une parfaite illustration. Qu’en diriez-vous sur ce sujet que vous connaissez bien ?

    Jacob Cohen:Je crains malheureusement que les sentiments profonds du peuple marocain en faveur de la Palestine ne fassent pas le poids face à l’énorme machine du Makhzen. Les partis politiques, les syndicats, les organisations patronales ou commerciales, les lobbies touristiques, les pouvoirs locaux ou régionaux, les grandes institutions culturelles, bien que sensibles à la dérive sioniste de leur pays, ne peuvent exprimer que des réserves très discrètes. Car cette politique a été initiée par le Souverain qui bénéficie, au moins extérieurement, d’une aura quasi mystique. On ne le critique pas. Il y a autour de sa personne une vénération entretenue par presque tous ceux qui ont un droit à l’expression ou une situation à préserver. Et puis il y a ces retombées positives attendues de la « normalisation » avec le régime sioniste : Les retombées économiques, le replacement du Maroc dans l’échiquier mondial, le mirage de devenir une grande puissance régionale incontournable, et last but not least, l’affirmation de la Cause Nationale que constitue le retour du Sahara Occidental à la mère patrie. Alors quelques manifestations vite réprimées ne pèseront pas bien lourd.

    Algérie54: Le Maroc renforce sa coopération militaire avec Tel-Aviv, quelles sont les conséquences selon vous sur le devenir de la région ?

    Jacob Cohen: Il faut souligner que cette coopération militaire semble atteindre un niveau exceptionnel. Il ne s’agit pas seulement d’une vente d’armes et de la présence de quelques conseillers. Il s’agit véritablement d’une alliance stratégique entre le Maroc et Israël, que l’OTAN voit discrètement d’un bon œil. On peut dire que le Maroc est entré de plain-pied dans l’Alliance militaire atlantique. Il ne s’en cache pas d’ailleurs et semble tout faire pour précipiter le mouvement. La récente visite du ministre israélien de la Défense, ancien chef d’état-major de l’armée sioniste, en est l’illustration. Diverses stratégies ont dû être planifiées en commun. On assiste parallèlement à une résurgence du nationalisme marocain et à un réveil de revendications territoriales, ou au moins au désir de corriger certaines « injustices » héritées du colonialisme. Tout cela ne présage rien de bon quant à la stabilité de la région. Il paraît certain, désormais, que le régime chérifien n’hésitera pas à se faire l’agent de l’impérialisme occidental pour réduire l’influence régionale de l’Algérie et l’amener à plus de concessions dans sa politique étrangère et sa stratégie économique.

    Israël a un mépris total des Arabes, de tous les Arabes

    Algérie54: L’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, dans le sillage de la présence sioniste sur ses frontières et l’implication de Rabat dans un plan de déstabilisation la visant, suite à sa constante position de principe rejetant toute normalisation, sans le recouvrement du peuple palestinien de ses droits lui permettant l’édification de son État, quelle lecture, faites-vous au sujet des derniers développements allant dans le sens de l’escalade ?

    Jacob Cohen: Le fait certain évoqué ci-dessus, c’est que le Maroc est entré dans une stratégie de confrontation avec l’Algérie, assuré de bénéficier du soutien d’une des armées les plus puissantes au monde. Est-ce qu’il se laissera entraîner dans un conflit armé en pensant pouvoir donner un coup fatal à l’ennemi dans une guerre éclair et profiter de cet avantage pour récolter les dividendes ? Est-ce que le régime sioniste n’aurait pas intérêt à pousser à un conflit qui affaiblirait les deux pays et rendrait le Maroc plus dépendant encore ? Le drame est d’avoir fait rentrer le loup dans la bergerie. Israël a un mépris total des Arabes, de tous les Arabes. Et si les Arabes avaient appris à connaître l’envahisseur sioniste, son idéologie, ses manœuvres depuis un siècle, ses expéditions brutales contre toutes les populations arabes voisines, sa vision raciste et l’Apartheid qu’il impose à ses citoyens arabes, l’expansionnisme qui fait partie de son ADN, ils auraient peut-être été moins enthousiastes à entrer dans cette paix de dupes. Mais au fond avaient-ils le choix ? Les monarchies arabes avaient-elles encore les moyens de refuser la « pax israelana » que l’axe américano-sioniste leur a imposée ? Je crains que le destin des pays maghrébins ne soit plus totalement entre leurs mains.

    Algérie54: Le peuple marocain, dans sa majorité rejette les restrictions sanitaires imposées par le gouvernement marocain, l’exigence du pass vacinal ne risque-t-il pas d’embraser la rue marocaine, très affectée sur le plan socioéconomique par les effets du Covid-19 ?

    Jacob Cohen:Tous les peuples soumis à la tyrannie sanitaire commencent à prendre conscience, après quasiment deux ans, des manœuvres consistant à les inoculer avec un produit en phase d’expérimentation qui n’a reçu qu’une autorisation temporaire et qui entraîne des effets secondaires aussi graves qu’imprévisibles. Tout cela pour lutter contre un virus qui ne touche qu’une infime minorité de vieux avec des comorbidités. Autant dire une grippe. Mais l’état de sidération fut tel, accompagné d’une série de restrictions touchant les libertés fondamentales, c’est le pass sanitaire ou vaccinal, que les populations commencent à peine à se réveiller. C’est un phénomène qui touche le monde occidental, et que le Maroc a suivi aveuglément. Si une révolte devait réussir, elle affectera tous les pays, c’est un château de cartes global qui s’effondrera. En attendant, le Maroc continuera à appliquer la politique mondialiste et les résistances qui se manifestent ici ou là n’ébranleront pas vraiment le régime. Je ferai pourtant une réserve particulière sur la mobilisation assez impressionnante des avocats contre le pass vaccinal. Et ce pratiquement dans toutes les villes, même les petites. Cela peut servir de catalyseur et le pouvoir devrait s’en méfier.

    Algérie54: A moins de quatre mois des élections présidentielles françaises, la France est plongée dans un discours d’islamophobie et d’attaques d’immigrants, à l’instar d’Eric Zemmour, Marine Le Pen, ces derniers ont-t-ils les chances de devenir les prochains locataires du Palais de l’Élysée ?

    Jacob Cohen:Je ne crois pas que l’un des deux candidats extrémistes arrivera jusqu’à l’Élysée. D’abord ils se divisent et divisent leur électorat commun au risque de ne pas être au second tour. Ensuite ils sont trop clivants pour espérer battre Emmanuel Macron, s’il se représente, ou Valérie Pécresse, plus consensuelle. Les électeurs français, au moment décisif du scrutin, oublient leurs préventions et leurs critiques et se résignent à « faire confiance » à un candidat qui leur fera des promesses et paraîtra en mesure de se montrer responsable, de ne pas casser la baraque. De ce point de ce vue, l’électorat français est d’un conformisme confondant.

    Algérie 54: L’allocution d’Emmanuel Macron à l’occasion du nouvel an, a suscité des critiques, notamment en ce qui concerne sa stratégie de gestion de la pandémie du Covid-19, avec la hausse des contaminations des derniers jours ?

    Jacob Cohen: A mon avis, Emmanuel Macron n’a rien à craindre des critiques éventuelles contre sa gestion de la pandémie. Le peuple français, à une très forte majorité, reste encore dans un état de sidération et de peur. Il suit dans la même proportion toutes les directives gouvernementales, aussi irrationnelles et contradictoires qu’elles paraissent, comme le port du masque à l’extérieur ou l’obligation de renouveler un « vaccin » pas si efficace que ça. Les secteurs professionnels qu’on aurait pu penser les plus éclairés, professeurs, médecins, ingénieurs, avocats, universitaires, artistes, journalistes, etc. sont acquis à plus de 90% à la politique du gouvernement, par conviction, peur ou opportunisme. On assiste même dans les médias à des appels publics pour refuser de soigner les non-vaccinés, pour leur interdire les magasins d’alimentation, pour les enfermer. Le système moral et juridique français est en train de s’écrouler. A moins d’un événement dramatique d’ici aux élections, je verrai Macron réélu avec la quasi-reconnaissance des citoyens de les avoir sauvés de cette « terrible pandémie ».

    Algérie54: La France préside depuis le premier janvier 2022, l’Union Européenne, a-t-elle des chances de mener à bien cette mission, dans un environnement européen marqué par le retour du concept de l’État-nation ?

    Jacob Cohen: La présidence de l’Union européenne est une formalité. C’est plutôt un rôle d’animateur. Les véritables décisions se prennent ailleurs, à Bruxelles, à Berlin et surtout à Washington. L’Union européenne est définitivement acquise à l’oligarchie mondialiste et applique avec zèle ses directives. La crise du Covid, l’instauration d’une identité numérique à l’échelle européenne et l’achat de milliards de vaccins, l’ont amplement démontré. Pour le moment, je remarque que le concept de l’État-nation et ses velléités d’application sont circonscrits à quelques pays de l’ancienne Europe de l’Est, trop dépendants des subventions de l’UE. Dans la vieille Europe, le mouvement est présent mais minoritaire, et en butte à tous les sarcasmes de la bien-pensance. Il faudrait un événement d’une gravité exceptionnelle – comme l’effondrement de la manipulation vaccinale et l’hécatombe qui s’ensuivra – pour donner une vigueur irrésistible aux idéologies nationalistes.

    Algérie54: La France est de plus en plus décriée dans les pays du Sahel où les populations sont favorables au retrait des troupes militaires françaises. La France a-t-elle des cartes pour faire face au sursaut du panafricanisme et la montée de la concurrence russo-chinoise ?

    Jacob Cohen:La France poursuit inexorablement son déclin sur le sol africain. Le mouvement semble irréversible. Les populations supportent de moins en moins les diktats venant de l’ex-métropole. On peut même s’étonner de la longévité de la Françafrique. Mais tout a une fin. Les Chinois et les Russes proposent d’autres schémas de coopération. D’autres puissances de moyenne importance comme la Turquie s’investissent en Afrique. Les peuples africains rêvent d’autres horizons que l’ancien colonisateur, qui n’a en plus rien perdu de sa morgue. La crise du Covid n’a pas arrangé les choses. Les Africains utilisent les traitements précoces diabolisés injustement par l’Occident et viennent de refuser ou de détruire des millions de vaccins. On peut éventuellement parler d’un fossé civilisationnel qui se creuse entre l’Afrique et ce même Occident.

    Algérie54: La question de la mémoire continue d’empoisonner les relations algéro -françaises à quelques mois du 60ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie ; Quel est votre avis sur ce sujet ?

    Jacob Cohen: Si cette question demeure aussi vivace, c’est que les deux pays n’ont pas pu, ou voulu, ou pas en même temps souhaité, trouver la volonté d’affronter l’ensemble des problèmes qui se posaient et de leur apporter une solution équitable et pérenne. Il y a eu aussi certainement des occasions manquées de part et d’autre. Le gros problème actuel, au fond, c’est l’instrumentalisation de la question à des fins de politique intérieure en France ou d’opportunisme politique en Algérie. C’est une question sensible et à multiples facettes. Peut-être faudra-t-il réunir un congrès franco-algérien avec des spécialistes de tous bords en dehors des politiques. Je pense qu’il en sortira une ébauche de solution.

    Algérie54: Paris est de plus en plus critiqué par la Chine et la Russie, dont les dirigeants qualifient la France de girouette de Washington ?

    Jacob Cohen: C’est hélas ! la triste réalité. Paris vit sur le mythe d’une grande politique étrangère audacieuse et indépendante. Que reste-t-il à la France en dehors de son armement nucléaire et de son siège permanent à l’ONU ? Privilèges qu’elle serait même prête à partager avec l’Allemagne. Sa parole a été prise en défaut avec l’annulation de son contrat de vente de deux navires à la Russie sur pression américaine. Trahison qu’elle paiera avec l’abandon par l’Australie d’un méga-contrat sur plusieurs sous-marins. Ses fleurons industriels comme Alstom sont vendus à l’encan. De même pour ses hôtels particuliers et ses vignobles. Ne restent que quelques gesticulations pathétiques qui n’impressionnent plus grand-monde.

    Entretien réalisé par M. Mehdi

    Algérie54, 02/01/2022

    #Algérie #Maroc #Jacob_Cohen #Palestine #Israël #Normalisation

  • Algérie. Un nouveau départ ?

    Algérie. Un nouveau départ ?

    Algérie. Un nouveau départ ? – covid19, coronavirus, Coupa Arabe, année 2022, économie,

    Si le monde fête un deuxième nouvel an à l’ombre du Covid, les Algériens entament le premier de l’an dans une ambiance plutôt enjolivée par le sacre en Coupe arabe. Malgré un contexte économique mondial asthénique, l’Algérie entame cette année plutôt sous de bons augures avec des indicateurs macroéconomiques qui prêtent à l’optimisme, n’en déplaise aux rédacteurs du rapport «cassandrique» de la Banque mondiale. Avec un landerneau politique repétri et un édifice institutionnel renouvelé de la base au sommet, rien ne peut entraver un nouveau départ, un changement radical de trajectoire, pour construire l’Algérie nouvelle sur des bases solides.

    Et même si tous les Algériens ne sont pas preneurs d’un discours à la méthode Coué développé par ceux chargés de gérer notre destin national, le Premier ministre a voulu commencer l’année sur une bonne note: «Nous sommes une exception dans notre entourage et même par rapport aux pays voisins», a-t-il assuré, réaffirmant que l’Algérie «n’ira pas à l’endettement, (…), encore moins à la planche à billets».

    Même si l’Algérien est touché dans son porte-monnaie, préoccupé qu’il est par la mine déconfite de son épicier du coin qui se plaint de la «boulimie» du grossiste qui ne veut pas lui vendre le bidon d’huile ou le sachet de lait, la chronique de la rue reste, malgré tout, branchée avec intérêt sur les bouleversements politiques et institutionnels que vit le pays, enfin débarrassé du lourd legs de deux décennies de navigation à vue.

    Aujourd’hui, l’urgence est de continuer à institutionnaliser des revendications du peuple pour les faire entrer dans un nouveau cycle politique. «Nous amorçons une véritable renaissance nationale reposant sur la mobilisation des forces et des potentialités latentes, notamment chez nos jeunes, les potentialités bloquées par les entraves bureaucratiques, résultat naturel des mentalités de la rente et d’actes de corruption qui ont rongé les capacités de la nation», écrit le président Tebboune en guise de message de vœux adressé aux Algériens.

    par El-Houari Dilmi

    Le Quotidien d’Oran, 02/01/2022

    #Algérie #Année2022 #Economie #Covid19 #Pandémie

  • Algérie: De nouveaux détails sur l’allocations chômage

    Algérie: De nouveaux détails sur l’allocations chômage

    Algérie: De nouveaux détails sur l’allocations chômage – Agence nationale de l’emploi, ANEM, SMIG,

    Le dernier numéro du Journal officiel a apporté plus de détails sur l’allocation chômage adoptée dans la loi de finances 2022 et la part liée à ses bénéficiaires. En effet, l’article 190 de la LF-2022 précise qu’il institue une allocation de chômage et qu’il est accordé pour la première fois aux demandeurs d’emploi au chômage qui sont inscrits auprès de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM). Les conditions et modalités de bénéfice de cette allocation et son montant, ainsi que les obligations de ses bénéficiaires, sont déterminés par une loi organique.

    Le 27 novembre 2021, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a révélé que la valeur financière de l’allocation chômage créée dans le cadre de la loi de finances 2022 « se rapproche » du SMIG (Salaire national minimum garanti) et profite aux chômeurs jusqu’à ce qu’ils trouvent un emploi. Le chef de l’Etat a précisé lors de sa rencontre régulière avec les représentants de la presse nationale, qu’«il faut s’occuper des chômeurs », et c’est pourquoi l’État a mis en place « l’allocation du chômage, qui est proche du SMIG, et les chômeurs continueront à en bénéficier jusqu’à ce qu’ils trouvent un emploi ».

    Le président de la République a expliqué que le décaissement de cette allocation « nécessite des mécanismes et un contrôle » pour que les vrais chômeurs puissent en bénéficier. Le 15 novembre 2021, le directeur général de l’ANEM, Abdelkader Djaber, a déclaré que l’allocation chômage profitera actuellement à environ 800 000 chômeurs. Précisant que la valeur de l’allocation oscillera entre 8000 et 15 000 DA.

    Sarah O.

    #Algérie #Allocation_chômage #SMIG

  • 2021: Rétrospective d’une année contrastée

    2021: Rétrospective d’une année contrastée

    2021: Rétrospective d’une année contrastée – Algérie, covid2021, année 2021, coronavirus, pandémie, économie,

    Dans deux jours nous basculerons vers une nouvelle année. Douze mois se sont écoulés. Ils n’ont pas été de tout repos mais le pays a tenu le coup, difficilement certes mais on a évité le pire. Il faut dire que cette pandémie a bouleversé tous les objectifs. Elle a retardé les échéances et changé des perspectives. Toutes les espérances sont reportées à 2022 mais la prudence reste de mise.

    On avait cru que le pire était passé avec 2020 mais on s’est aussitôt ravisé car 2021 a fait dans les prolongations. La pandémie avait repris de plus belle avec ses variants successifs et les confinements de la population ont continué bien que moins contraignants que celui que nous avions connu au cours de l’année 2020. Il n’en demeure pas moins que l’activité économique s’est considérablement ralentie, d’une part parce qu’elle subissait les contrecoups du ralentissement mondial de l’économie avec pour conséquence une baisse conséquente de nos exportations de pétrole et de gaz, principale source de devises et d‘autre part le plan de relance qui devait être lancé au cours de l’année qui s’achève ne pouvait pas être réalisé dans des conditions aussi négatives. Cette pause a quand même permis de conclure la réforme des institutions du pays.

    C’est ainsi que les élections législatives ont pu se dérouler dans la plus grande sérénité faisant naître un parlement aux couleurs neutres qui mit fin aux majorités préfabriquées d’antan. C’est aussi le cas du remplacement du conseil constitutionnel par une cour ayant plus de prérogatives que l’instance précédente. Enfin il y a eu les élections locales et l’installation du conseil supérieur de la magistrature différent de tous ceux que nous connûmes de par le passé. Sur le plan institutionnel la mission est achevée. L’État de droit en Algérie n’est plus une fiction mais une réalité. Certes certaines mentalités passéistes persistent encore et rendent encore complexes certaines décisions qui sont en contradiction manifeste avec le fonctionnement fluide de cet État de droit mais le temps faisant son œuvre et l’arrivée au cours des prochaines années d’une nouvelle génération formée dans l’esprit républicain et une perception plus poussée du concept de la nation et des droits civiques éliminera progressivement toutes les carences que nous avions connues et qui avaient un rapport direct et fusionnel avec l’histoire politique et institutionnelle du pays. La nouvelle génération qui prendra la relève réalisera cette Algérie nouvelle, celle des citoyens, sans distinction de sexes ou d’identité culturelle.

    2021 a ainsi permis de tourner la page d’un passé controversé qui a pris naissance au lendemain même de l’indépendance du pays. Ce long parcours parsemé de gloire, mais également d’erreurs stratégiques a forgé les esprits d’aujourd’hui, lesquels se sont ouverts sur le monde et compris que les interactions avec e monde qui nous entoure sont indispensables, voire vitales. L’ère de l’enfermement sur soi-même est irrémédiablement révolue. Cette nouvelle Algérie composée de femmes et d’hommes instruits et modernes commence déjà à faire parler d’elle.

    2022 cette année qui prendra naissance samedi prochain sera différente de celle qui prendra fin vendredi à minuit, différente forcément car le pays a appris à faire face à des difficultés qu’il n’a jamais connues auparavant. Il a su et pu s’adapter avec un certain stoïcisme et cela lui donne de la force pour aller de l’avant en sachant désormais que rien ne s’acquiert par la facilité et que le compter sur soi est devenu la norme.

    Djamel SAADI

    L’Entreprise aujourd’hui, 30/12/2021

  • « Lecture biaisée du rapport de la Banque Mondiale »

    « Lecture biaisée du rapport de la Banque Mondiale » – Algérie, économie, finances, rapport de la situation économique,

    Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a estimé, jeudi à Alger lors d’une conférence de presse organisée au Palais du Gouvernement, que « certains organes de presse ont fait une lecture biaisée du rapport de la Banque Mondiale, en le présentant comme un document uniquement négatif ».

    « Bien que je ne suis pas d’accord avec certains indicateurs qui ont été donnés, ce rapport regorge d’indicateurs positifs », a déclaré M. Benabderrahmane, qui a appelé à une « lecture rationnelle et d’ensemble des rapports délivrés par les institutions de Bretton Woods (ndlr, Banque Mondiale et FMI) ou les institutions relevants des Nations Unies ».
    Déclaration du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane sur le rapport de la Banque Mondiale

    4,1% de croissance à fin 2021

    Par ailleurs, M. Benabderrahmane a annoncé que le taux de croissance de l’économie nationale était de 4,1% à fin 2021, faisant état d’une « amélioration constante » de la situation économique en Algérie.

    Le Premier ministre a ajouté que « la situation économique de l’Algérie est une exception dans la région, voire par rapport à certains grands pays », affirmant que l’Algérie « a su mobiliser les capacités de production nationale, ce qui lui a permis de réduire ses importations et d’éviter de recourir à l’endettement extérieur ou à la planche à billet ».

    « Nous n’irons pas à l’endettement extérieur ni encore à la planche à billets », a affirmé le Premier ministre.

    33,8 milliards de dollars d’importations à la fin de la première semaine de décembre

    Autre chiffre communiqué par Le Premier ministre, celui des importations dont la valeur s’est établie à 33,8 milliards de dollars à la fin de la première semaine du mois de décembre 2021.

    « Nous avons réussi à réduire la facture des importations qui a atteint à la fin de la première semaine du mois de décembre en cours 33,8 milliards USD », a déclaré M. Benabderrahmane, tout en rappelant que « par le passé cette facture atteignait plus de 64 milliards USD, ce qui est une preuve de la corruption et du gaspillage qui prévalaient et qui se sont répercutés sur la balance commerciale et les réserves de change », a-t-il ajouté.

    Une balance commerciale excédentaire

    « La situation financière et économique s’améliore d’une manière plus que positive », et ce, grâce aux mesures prises par l’Etat, a assuré le le Premier ministre, qui cite l’excédant réalisé dans la balance commerciale de l’ordre de 1,4 milliard USD au 30 novembre 2021.

    S’agissant des réserves de change, M. Benabderrahmane a indiqué qu’en dépit des défis de 2020, nous avons pu reconstituer cette réserve. Nous sommes maintenant à un niveau très satisfaisait au regard de la situation économique mondiale fragile, notamment en 2020, une année marquée par une récession de l’économie mondiale qui a impacté l’Algérie ».

    Le Patriote, 31/12/2021

  • Politique étrangère: 2021, l’année de tous les défis

    Politique étrangère: 2021, l’année de tous les défis – Algérie, diplomatie, Maroc, France, Macron, Libye, Tunisie, Sahara Occidental, Mauritanie, Niger, Mali, Sahel

    Est-il possible de rattraper de longues années d’absence sur la scène politique internationale ? C’est la problématique posée et à laquelle l’appareil diplomatique va s’atteler résolument et avec détermination dans plusieurs directions, africaine, arabe et internationale.

    On aura relevé cette « résurrection » depuis les sommets de Berlin I et II sur la crise libyenne à laquelle l’Algérie accorde une grande importance. « Une ligne rouge », déclarera le Président Abdelmadjid Tebboune aux médias. Pour autant, les escales sont nombreuses, aussi sensibles les unes que les autres, où il faudra défendre la doctrine algérienne en politique étrangère, faire entendre sa voix, défendre ses positions dans l’esprit du vivre-ensemble, de paix, de règlement des différends par les moyens pacifiques des crises et la non-ingérence dans les affaires intérieures des États. Libye, Mali et le Sahel, Sahara Occidental, Palestine sont les dossiers lourds dans lesquels va s’investir la diplomatie algérienne.

    France : la gaffe de Macron
    La nomination de Ramtane Lamamra à la tête du ministère des Affaires étrangères, à la suite de Sabri Boukadoum, en juillet 2021, a pour objectif de donner plus de visibilité sur les positions de l’Algérie. De fait, il sera très vite confronté à deux crises d’importance. Tout d’abord avec la France, suite aux propos du Président Emmanuel Macron niant l’existence de la Nation algérienne avec l’invasion coloniale française de 1830 et la mise en avant d’une « rente mémorielle » dont se nourrit le régime algérien.

    Une série de mesures, en représailles, sera prise dont le rappel de l’ambassadeur, l’interdiction du survol des avions militaires français de l’espace aérien notamment. Des mesures qui surprendront les autorités françaises habituées au profil bas des régimes précédents. La réduction de 50% de la délivrance des visas aux Algériens, la volonté d’expulser 13 000 sans-papiers algériens dépasseront les classiques querelles entre les deux capitales. Il n’empêche que c’est dans ce contexte que Ramtane Lamamra fera le déplacement à Paris dans le cadre de la tenue de la Conférence internationale sur la Libye, le 21 novembre dernier.

    Emmanuel Macron ne revient pas sur ces déclarations mais charge son ministre des Affaires étrangères et de l’Europe Jean-Yves Le Drian de procéder à un rétropédalage à partir de Bruxelles, d’abord, où il déclare que son pays respecte « la souveraineté » de l’Algérie. Suivra une visite à Alger, mercredi 8 décembre, en vue d’« apaiser » une relation fortement en crise.

    Outre son collègue des AE, il sera reçu à El Mouradia, par le Président Abdelmadjid Tebboune. En parallèle, Macron multiplie les gestes de réconciliation.

    Maroc, le torchon brûle
    On retiendra que l’année 2021 sera fortement impactée par la brusque mais prévisible tension avec le Maroc. Résultat : rupture de toutes les relations dont celles diplomatiques, annoncée le 24 août dernier par Ramtane Lamamra au cours d’une conférence de presse. Les raisons à la base de cette grave crise tiennent des hostilités permanentes marocaines au soutien du MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), Rachad et les autres opposants.

    Outre le maintien de la fermeture des frontières déjà actée depuis de nombreuses années, l’interdiction de survol des avions civils et militaires marocains de l’espace aérien de l’Algérie. Plus encore, il s’ensuivra le non-renouvellement du contrat d’acheminement du gaz naturel vers l’Espagne par le gazoduc sur le territoire marocain. Un autre événement donnera une tournure plus dangereuse à la crise suite à l’assassinat, début novembre 2021, de trois chauffeurs algériens en route pour la Mauritanie.

    L’hostilité du Makhzen est maintenant ouverte depuis la « normalisation » avec l’État sioniste d’Israël qui sera suivie, une année plus tard, par des visites des officiels de l’État usurpateur. C’est l’escalade. Le Rubicon est franchi avec la déclaration du ministre de la Défense israélien menaçant, qui plus est du territoire marocain, l’Algérie.
    Par ailleurs, le Makhzen ne s’arrête pas là puisqu’il se fera l’avocat de l’entrée de l’État d’Israël à l’Union africaine (UA). L’Algérie va s’y opposer de toutes ses forces. Ramtane Lamamra se charge de sensibiliser ses homologues africains sur les dangers de l’initiative marocaine.

    Crises en Libye et au Mali
    Compte tenu du contexte historique et géographique, l’Algérie s’est largement impliquée dans la crise libyenne en encourageant les factions libyennes à se rencontrer à Alger et les incitant à trouver une solution politique au conflit qui les oppose. Dernières initiatives en date, il y a d’abord la réunion des sept États du voisinage de la Libye le 8 septembre 2021, suivie, le 1er novembre dernier, de celle de concertation ministérielle afin de sortir une feuille de route pour des élections générales le 24 de ce mois de décembre. Visiblement, la réconciliation n’est pas encore au rendez-vous.

    Au Mali, la diplomatie algérienne est très active et en contact permanent avec le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. 30 juin 2021, sous la conduite de l’ambassadeur algérien à Bamako, a été tenue la 43e session du CSA (Comité de suivi de l’Accord d’Alger) pour l’actualisation de la feuille de route issue du processus de l’accord.

    Égypte, Tunisie, Mauritanie, Niger
    Les quatre pays sont, directement ou indirectement, impliqués dans la crise du Sahel. Au centre des préoccupations, la lutte contre le terrorisme, le trafic transfrontalier de drogue et d’armes. Il s’agit de mettre en place des mécanismes pour promouvoir la sécurité collective. 31 juillet, Lamamra entreprend une visite de travail au Caire où il sera reçu par le Président égyptien. Cette visite intervient après la « normalisation » entre le Makhzen et l’État sioniste d’Israël et les tentatives de ce dernier de s’introduire dans l’Union africaine. Les discussions ont aussi porté sur les opportunités de coopération économique. C’est d’ailleurs l’objectif d’intenses échanges avec la Tunisie.
    Dernière visite en date, celle du Président Tebboune, le 16 décembre dernier, suivie de la signature de 27 accords touchant plusieurs domaines. Cette visite a été, rappelons-le, précédée par celle du Premier ministre Aïmene Benabderrahmane.

    En Mauritanie, où il sera reçu par le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghezouani, Ramtane Lamamra effectuera une visite de travail de deux jours, les 7 et 8 septembre. A l’ordre du jour : situation au Maghreb et monde arabe ; les défis dans la région sahélo-saharienne en prévision du Sommet arabe d’Alger.
    Auparavant, le chef de la diplomatie algérienne a présidé le 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, à Oran. Devant les ministres des AE africains réunis, il les a invités à parler d’une seule voix au Conseil de sécurité de l’ONU.

    Diplomatie économique
    En fin, il y a lieu de retenir cette date du 26 février où Sabri Boukadoum, prédécesseur de Lamamra, a eu à présider une rencontre qui a décidé d’une série de mesures portant sur « la création d’un réseau interactif pour les chargés d’affaires économiques et commerciales auprès de nos missions diplomatiques et consulaires à travers le monde, l’ouverture d’un bureau d’information au niveau du ministère des Affaires étrangères pour l’accueil des opérateurs et exportateurs algériens et le renforcement de la Direction de promotion et de soutien des échanges économiques, en tant que structure centrale et axiale de la diplomatie économique ».
    Brahim Taouchichet

    Le Soir d’Algérie, 30/12/2021

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  • Algérie : 2021, un annus horribilis

    Algérie : 2021, un annus horribilis

    Algérie : 2021, un annus horribilis – Abdelmadjid Tebboune, Coupe Arabe, eau, incendies, MAK, Rachad, Coupe Arabe,

    Il reste un jour avant la fin de 2021 qui laissera plus de mauvais souvenirs que de bons. La pandémie et ses conséquences ont totalement déréglé le rythme habituel de la vie collective.

    Le samedi 18 décembre 2021, au soir, une formidable explosion de joie a secoué toute l’Algérie et quelques capitales du monde, dont Paris. L’Équipe nationale A’ de football venait de remporter la coupe arabe à Doha en battant la Tunisie par deux buts à zéro face et ses supporters, d’ici et de l’étranger, sont sortis faire une fête qui frisait le délire. Au coup de sifflet final, le pays a été pris d’un accès de folie. Les scènes de liesses ont d’ailleurs pris au dépourvu les policiers qui tentaient vainement de contenir les foules.

    Plus qu’une expression de bonheur, la manifestation ressemblait à une thérapie de groupe, à une séance d’exorcisation collective pour extirper un mal-être profond du fond de millions d’âmes. L’année qui tirait à sa fin a marqué les corps et les esprits. Le covid-19 s’est abattu sur eux comme une entité maléfique qui les a immobilisés sous ses griffes. Plus de voyages, plus de marques d’affection, distanciation sociale, couvre-feu et, pour certains, pertes d’emploi et de revenus. Elle a également bloqué plusieurs milliers de nationaux à l’étranger à cause de la fermeture des frontières et la suspension des liaisons aériennes.

    L’année avait d’ailleurs débuté en l’absence du président de la république. Abdelmadjid Tebboune, qui avait contracté le coronavirus fin octobre, avait passé plusieurs semaines en Allemagne pour se soigner. Il est rentré au pays pendant 15 jours avant de repartir à Berlin terminer sa convalescence jusqu’en avril.

    Pendant sa cure, une période d’incertitude, alimentée par des rumeurs, a paralysé les institutions et même la rue. La population vivait déjà très mal les restrictions imposées par la crise sanitaire et le retard pris en matière de vaccination. Elle craignait maintenant de faire un saut dans l’inconnu.

    Perturbations de la distribution de l’eau et incendies

    Ce coup au moral a été aggravé par les perturbations de la distribution de l’eau et son rationnement un jour sur deux au début de l’été. Le Hirak qui agissait comme une soupape d’échappement a été également interdit par les autorités qui ont déployé un impressionnant dispositif de sécurité afin de faire rentrer les protestataires à la maison. Les élections législatives du 12 juin devaient sonner le glas du mouvement. S’adaptant rapidement à la situation, les pouvoirs publics ont mis en place une stratégie pour le démanteler. En moins de deux semaines et à travers une gigantesque démonstration de force qui n’a fait aucun mort, ils ont réussi à éteindre la contestation. Parallèlement, une communication savamment menée a pointé du doigt deux organisations clandestines, le Mak et Rachad, comme les véritables meneurs de la contestation. Celles-ci ont été inscrites plus tard sur la liste des groupes terroristes et combattues désormais par le biais d’une loi spéciale.

    D’ailleurs, les deux formations ont été mises à l’index par les autorités dans les incendies qui ont ravagé plusieurs forêts du nord du pays, particulièrement dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Ce sinistre qui a provoqué la mort de plusieurs dizaines de personnes a été un moment très pénible pour tous les Algériens. Ces événements ont connu leur paroxysme avec le lynchage atroce par une foule en furie de Djamel Bensmaïl, un jeune artiste qui s’était porté volontaire aux opérations de lutte contre les feux.

    Non encore remis de ces fortes émotions, la population a vécu l’expérience traumatisante du variant Delta et de la troisième vague de la pandémie qui a été particulièrement meurtrière. Sous-équipées et désorganisées, les structures sanitaires ont craqué face à l’afflux massif des malades qui arrivaient par contingents.

    D’autre part, la pénurie d’oxygène et la spéculation immorale qu’elle a engendrée ont profondément choqué et dégoûté les citoyens qui ne comprenaient pas comment la voracité mercantile a pu atteindre de tels sommets.

    L’année 2022 s’annonce sous de meilleurs auspices puisque les recettes extérieures du pays se sont améliorées grâce à l’appréciation des hydrocarbures sur les marchés mondiaux. L’embellie pourra peut-être desserrer l’étau de l’appauvrissement rapide qui affecte depuis quelque temps de larges pans de la société. La quatrième vague de covid-19 n’a pas encore eu lieu bien que les chiffres des contaminations soient en augmentation. Mais, si l’on croit le ministère de la Santé, l’Algérie est mieux outillée pour y faire face, même si une grande partie de la population refuse de se faire vacciner.

    La sélection nationale de Djamel Belmadi, que la vox populi a surnommé le ministre du bonheur, qui tentera à partir de 9 janvier de défendre son titre de champion d’Afrique et, probablement, décrocher un troisième, s’annonce comme la promesse de bons moments.

    Cela dit, les souhaits de la bonne année seront émis le 31 janvier avec des bémols, pour ne pas dire sarcasme, puisque ceux qui ont été partagés 12 mois plus tôt n’ont pas été exaucés.

    Mohamed Badaoui

    La Nation, 29/12/2021

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