Catégorie : Algérie

  • « Guerre de quatrième génération » : L’Algérie fait front

    « Guerre de quatrième génération » : L’Algérie fait front – Maroc, Israël, OTAN, URSS, Afrique,

    La «guerre de quatrième génération» est là ! Les esprits sceptiques, longtemps ignorant les appels à la vigilance, sont bien obligés aujourd’hui de constater au vu des attaques répétées du couple obscène makhzéno-sioniste que la menace est bien réelle et présente. Malgré les mises en garde et les appels répétés à l’unité nationale du Président Abdelmadjid Tebboune et du chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chanegriha, certains de nos concitoyens continuent à ignorer que le danger est omniprésent. Tout au plus des voix s’élèvent-elles pour exprimer leur crainte d’un conflit armé entre l’Algérie et le Maroc.

    La guerre de quatrième génération consiste à n’employer l’arme militaire qu’après avoir créé la déstabilisation, l’affaiblissement, voire le démembrement ; préalables à «l’anéantissement» du pays ciblé. A cet égard, l’Algérie constitue aujourd’hui bien plus que le «laboratoire» préconisé par le défunt roi Hassan II lorsque notre pays luttait contre l’hydre terroriste. L’Algérie est devenue LA cible privilégiée de l’entité sioniste et son larbin le Makhzen.
    Le concept de la G4G n’est pas nouveau. Il est l’aboutissement d’un choix stratégique au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. L’Occident s’est retrouvé face à deux situations nées de cette confrontation mondiale.
    Les Etats-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont d’abord pris en compte l’émergence d’une nouvelle puissance mondiale, à savoir l’Union soviétique et sa doctrine communiste. Par ailleurs, la renaissance des volontés d’indépendance dans les pays du Tiers-Monde représentait une menace aux intérêts capitalistes et néo-colonialistes soutenus par les rêves expansionnistes d’une entité créée de toutes pièces par une simple résolution de l’ONU.

    Dans un premier temps, les stratèges des USA et de l’OTAN ont choisi, face à l’Union soviétique, le concept de «Containment» ; d’enfermement du bloc communiste dans ses frontières. Les mouvements de libération nationale apparaissant comme des alliés potentiels du socialisme, les pays occidentaux, à quelques exceptions près, ont choisi de suivre les Etats-Unis dans leur choix de la stratégie «d’anéantissement» préconisée par le stratège Von Clauswitz.
    Le prix très lourd payé par les Etats-Unis et leurs alliés en termes de pertes humaines, matérielles et financières dans ces guerres d’anéantissement du Vietnam, de Corée et autre Afghanistan — et bien sûr de l’Algérie pour ce qui est de la France — ont forcé les stratèges américains à revoir leur copie et s’inspirer du précédent de la Chine impériale en matière de stratégie.

    La doctrine du grand stratège chinois Sun Tzu (544-496 avant J.C.) développée dans son ouvrage l’Art de la guerre avait pour principe fondamental la conquête des armées sans livrer bataille et le plus habile consiste à vaincre l’ennemi sans combat.
    Ce concept avait comme corollaire la guerre asymétrique où il fallait oublier toute idée de guerre à la loyale ou de justice. Sun Tzu a été le premier stratège à faire de la psychologie un élément de base de la stratégie. Suite donc aux différents échecs de la guerre «d’anéantisme», les stratèges US se sont alors inspirés de la doctrine de Sun Tzu.
    S’agissant de notre pays, la nouvelle stratégie de nos ennemis est la déstabilisation, et même la balkanisation, de l’Algérie nouvelle par le recours à ce qui est appelé «la guerre de quatrième génération», telle que préconisée par Max G. Warring, ancien professeur à l’Institut stratégique de l’US Army, War College.

    En 2018, M. Warring a réuni un aréopage d’officiers de l’OTAN pour leur expliquer que l’essentiel de ce nouveau concept de G4G est d’affaiblir de l’intérieur l’Etat ciblé, surtout que cet Etat dispose, comme l’Algérie, d’une armée puissante, bien équipée et bien formée. Et ce n’est nullement le fruit du hasard si cette réunion s’est tenue en 2018 à Tel Aviv. C’était là les prémices de l’installation des services de l’entité sioniste en territoire proche de nos frontières.

    Comment la guerre de quatrième génération s’applique-t-elle contre l’Algérie ?

    Elle est basée sur trois axes déterminés par les experts du Mossad.

    1- L’encerclement : l’entité sioniste, avec la mobilisation active de notre voisin de l’Ouest, cherche à apporter le danger tout au long de nos frontières.
    Le processus de déploiement de la présence d’Israël en Afrique s’est considérablement accéléré sous le régime de l’infâme Benyamin Netanyahu. Du Rwanda, lieu de rencontre avec la junte soudanaise, l’entité sioniste a tenté de s’implanter au plus proche de nos frontières.
    L’instabilité et le désordre en Libye, délibérément générés par le couple Sarkozy-Bernard-Henri Levy, a porté la menace à nos frontières Est par l’infiltration de terroristes et d’agents stipendiés du Mossad pour déstabiliser et détruire autant l’Algérie que la Tunisie nouvelle.

    La présence d’agents infiltrés au Niger et au Burkina-Faso, les tentatives de déstabilisation du Mali sont autant de menaces à nos frontières sud. Mais le plus grave est, à nos frontières ouest, la soumission absolue du Makhzen et de son roi à la volonté de l’entité sioniste de réaliser son rêve de détruire l’Algérie comme sa cible privilégiée et prioritaire. Rêve que l’Algérie Éternelle transformera en cauchemar éveillé pour elle comme pour le Makhzen, leur nouvel esclave.

    2 – Les psychotropes : le Makhzen et son roi n’en sont pas à leurs premières attaques contre notre pays. Les échecs d’octobre 1963 et d’Amgala II sont là pour les dissuader d’affronter militairement l’Algérie. Les meilleurs experts militaires sont d’avis que s’attaquer à l’ANP ne peut les mener qu’à une cuisante défaite. Le Makhzen en est donc réduit à l’usage de moyens mafieux difficiles, mais non impossibles, à juguler. Selon l’organe spécialisé de l’ONU chargé de la lutte contre la drogue et la criminalité, le Maroc est le plus grand producteur et fournisseur de cannabis de la planète. Le roi contrôle, lui-même, les plus grandes surfaces de culture de cette plante dont la commercialisation rapporte bon an mal an des millions de dollars. Le Makhzen se sert de cette drogue comme un moyen d’affaiblissement de notre jeunesse en faisant de ces jeunes des accrocs et des éléments influençables et éventuellement manipulables. Il s’agit là d’un véritable crime contre l’humanité dans la mesure où il consiste en un véritable assassinat de la conscience et libre arbitre de l’être humain. Il ne se passe pas un jour sans que la vigilance coordonnée des éléments de l’Armée Nationale Populaire, de la Gendarmerie et des Gardes-Frontières ne permette l’arrestation de passeurs criminels et de la saisie de plusieurs tonnes de cannabis en provenance du Maroc. Ces saisies ont permis aux services concernés de notre pays de découvrir que les plants de cette drogue destinée à l’Algérie ont été génétiquement modifiés pour accroître considérablement leur toxicité. S’ajoutant à cela, le Maroc est devenu le principal pourvoyeur de cocaïne et autres psychotropes pour l’Algérie et l’Afrique, et au-delà pour les consommateurs européens.

    3 – Financement du terrorisme, des médias et attaques cybernétiques : l’arme principale du Makhzen contre notre pays demeure l’usage combiné de l’électronique, de la cybernétique, des médias et du terrorisme. L’un des éléments les plus destructeurs dans la guerre de quatrième génération est le concept de LIND qui consiste en une guerre asymétrique où le pays disposant de la puissance technologique s’en sert contre le pays qui n’en dispose pas. Pour ce faire John Arguilla et David Ronfeld ont mis au point et affiné le concept de «Netwar» — guerre du net — basé sur le réseau des GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), une arme psychologique usant des logiciels et des algorithmes pour pénétrer et neutraliser les systèmes de défense et économiques de notre pays. Pour ce faire, le Makhzen a bénéficié d’un satellite-espion, cadeau royal de l’ancien président socialiste de la France, François Holland, suscitant d’ailleurs une grande colère de l’Espagne.

    De son côté, l’entité sioniste est chargée d’offrir au Makhzen le système d’espionnage ‘‘Pegasus’’. Fort heureusement, nos services de sécurité, notamment l’ANP, ont depuis fort longtemps identifié la nature des attaques cybernétiques et conçu des mesures de parade efficaces.

    S’ajoute à cela des campagnes soutenues, proches de l’hystérie, des médias, notamment de l’Hexagone, du Maroc et d’Israël, contre une Algérie qui constitue un obstacle à toutes les visées expansionnistes et une volonté inébranlable de défense du droit des peuples à la liberté et la dignité. Il a été recensé plus de 90 organes de presse, écrits ou audiovisuels, qui font de leur acharnement contre l’Algérie leur «pain» quotidien. L’argent sale pour financer le terrorisme n’est plus un secret. Il est de notoriété publique qu’un fonds bancaire établi offshore, et dont le roi du Maroc, détient la majorité des actions, sert de moyen de financement à des organisations terroristes telles le MAK de l’infâme Mehenni ou le RACHAD de l’ignoble Zitout, ex-petit régisseur comptable, autoproclamé «diplomate».
    Nos ennemis, comme nos amis, reconnaissent que l’Algérie reste LA référence dont s’inspirent même les grandes puissances en termes de lutte contre le terrorisme.

    Mais, comme le dit l’adage populaire : «Une seule main ne peut applaudir». Face à tous les moyens préconisés par le Makhzéno-sionisme contre notre pays, notre salut reste dans l’unité de notre peuple et sa résilience. Chaque fois que notre Nation a été menacée, notre peuple a oublié ses petites querelles de parti ou de clocher pour se mobiliser uni derrière ses forces armées. Il en a été ainsi du soutien de toutes les masses populaires au combat armé mené par notre glorieuse ALN. Il en a été de même lors de l’agression de l’armée d’Hassan II en octobre 1963. Les récentes manifestations de joie de notre communauté nationale à l’étranger lors du sacre de notre équipe nationale de football au Qatar indique clairement que le citoyen algérien, sur le territoire national ou à l’étranger, reste viscéralement attaché à la sécurité et à la grandeur de notre pays.

    Le Makhzen, l’entité sioniste et leurs soutiens et alliés devraient réfléchir sérieusement à cette preuve de l’unité de notre peuple dans l’épreuve avant de se lancer dans une aventure qui ne peut signifier que leur perte.
    A bon entendeur salut.
    Un avertissement de l’Algérie Eternelle.

    Par  Noureddine Djoudi,  Ancien ambassadeur

    El Moudjahid, 27/12/2021

    #Algérie #Israël #Maroc #Guerre_troisième_génération #Makhzen

  • « Big Brother » aux frontières !

    « Big Brother » aux frontières !

    « Big Brother » aux frontières ! – Algérie, Israël, Maroc, Sahara Occidental, migration, UE, surveillance des frontières,

    «Les empires ne se conservent que comme ils s’acquièrent, c’est-à-dire par la vigueur, par la vigilance et par le travail», lit-on dans les Mémoires du Français Louis XIV. Et «le prix de la liberté, c’est la vigilance éternelle», apprend-on, d’autre part, de l’Américain Thomas Jefferson. En vérité, nous ne serons jamais assez vigilants !
    Avec 6 427 kilomètres de frontières terrestres se répartissant entre sept pays limitrophes, y compris le Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975, l’Algérie est confrontée plus que jamais à la complexe question de leur sécurisation permanente.

    Outre le risque militaire classique, la multiplication des menaces liées à la criminalité diversifiée, la contrebande variée, l’immigration clandestine, au trafic de stupéfiants en tout genre et au terrorisme endémique rend encore plus malaisée leur surveillance efficace. S’il n’existe nulle part au monde des frontières totalement hermétiques, il existe cependant des possibilités technologiques permettant de réduire leur degré de porosité.

    Avec 1 643 kilomètres, 150 postes frontaliers accessibles sur une distance de 1 540 kilomètres, la frontière terrestre avec le Maroc, la plus longue de toutes, est celle qui pose le plus de problèmes à bien des égards. Les confins territoriaux avec le voisin belliqueux de l’Ouest connaissent, en temps normal, une forte densité et des échanges intenses. S’y ajoute le fait que le Maroc soit un pays de repli pour des réseaux de soutien terroriste et un lieu de passage pour immigrants illégaux en quête d’entrée dans les territoires de l’Union européenne (UE).

    Cette frontière est ainsi un laboratoire à ciel ouvert pour l’observation et la gestion de toutes les formes de crime organisé, d’immigration clandestine, de trafics en tous genres et de terrorisme transfrontière. Pour y faire face, les pouvoirs publics ont mis progressivement en place un réseau de surveillance électronique tout le long des frontières terrestres. En novembre 2006, un tronçon de 100 kilomètres sur les frontières ouest était déjà couvert. Il s’agit de l’installation de capteurs, notamment de type thermique, de radars et de caméras. À partir de 2010, la Gendarmerie nationale et les gardes-frontières disposaient d’un réseau unifié national d’informations et de télécommunications, baptisé Runitel, auxquels ont été reliés toutes les brigades de gendarmes et tous les postes de gardes-frontières. Il était temps.

    En se résolvant à se doter enfin d’un système de surveillance électronique de ses frontières, l’Algérie n’y a accompli en fait rien qui soit vraiment révolutionnaire. Il s’agissait tout simplement d’une simple mise à niveau sécuritaire à une époque où les menaces sont multiples et le risque criminel transfrontière permanent. Le risque zéro et les sanctuaires parfaits n’existent pas.

    En réalité, il s’agit alors, pour nous Algériens, du passage à une phase de gestion qualitative du risque frontière après les différentes étapes de délimitation des lignes de séparation avec les pays voisins. Voici venu donc, après les étapes de démarcation et d’abornement des frontières, le temps de la sécurisation technologique de haut niveau et de tous les instants. Ce processus implique l’existence de capteurs électromagnétiques, électro-optiques, des systèmes intelligents de signaux, d’images et de communication, ainsi que des radars en réseaux.

    Ces équipements de pointe peuvent être intégrés dans des installations fixes ou mobiles (avions, hélicoptères, drones et autres plates-formes). D’autres pays se sont déjà attelés à la mise en place de systèmes globaux de surveillance. Par exemple, la grande Russie du sécuritaire par excellence Vladimir Poutine. Cet État immense possède depuis 2003 un service fédéral de surveillance des frontières sous la coupe du FSB, héritier moderne du légendaire KGB.

    Quant à elle, l’Union européenne (UE) dispose notamment d’un instrument communautaire sophistiqué, l’Eurosur, système intégré de surveillance des frontières. Son objectif : améliorer notamment la connaissance de la situation aux frontières extérieures des États membres et augmenter la capacité de réaction de leurs services de renseignement et de contrôle des frontières.

    En somme, Big Brother aux frontières. Big Brother qui vous regarde, vous surveille, bref, veille sur vous !

    Noureddine Khelassi

    Le Soir d’Algérie, 28/12/2021

    #Algérie #Big_brother #Maroc #Israël #Frontières #Sahara_Occidental #Libye #Migration

  • Algérie. Couffin bredouille

    Algérie. Couffin bredouille – prix, fruits, légumes, inflation, marché,

    Le Premier ministre , Aimene Ben Abderahmane, exige que la marge bénéficiaire sur les fruits et légumes n’excède pas 20% , appelant pour cela à la maîtrise de la chaîne de distribution.

    Une exigence qu’on aura du mal à voir se concrétiser sur le terrain, vu que que les millions d’algériens qui s’adonnent à ce commerce, ont pris le pli de pratiquer des prix avec des marges qui vont de 200 à 300% voire plus.

    Question : le Premier ministre fait-il ses courses comme le commun des algériens, ou ignore-t-il à ce point la réalité d’un marché qui fait virevolter les prix l’année durant ?

    La réponse se fracasse sur une mercuriale qui affole les couffins du citoyen lambda.

    Après la pomme de terre qui planait dans les cieux des prix impossibles , la tomate vient de prendre le relais en bouleversant totalement la popote de la ménagère.

    Maitrise de la chaîne de distribution…a dit le Premier ministre ! Vœu pieux ou simple effet d’annonce protocolaire en marge d’une visite à la foire de la production algérienne ?

    En tous cas , d’aucuns estiment « l’exigence » du Premier ministre irréalisable, tant règne sur ce secteur névralgique, une réalité au désordre biblique.

    Commerçants en fruits et légumes…joli monde qui va de l’ambulant, à la boutique-camion, en passant par les maraudeurs des chemins vicinaux et qui ne croit qu’à la marge extrême.

    « On achète pour 20 dinars et on vend pour 80 , quand ce n’est pas plus» nous confie un propriétaire d’un camion- boutique qui obstrue ( avec ses pairs) toute l’esplanade de la mosquée Ketchaoua.

    L’exigence du premier argentier du pays se perd dans l’absence de Halles, de souches, de traçabilité des produits et vient finir dans le giron des choses exigées…mais impossible à réaliser.

    Aimene Benaderahmane marchand d’optimisme face à ces marchands de l’extrême ? Match déséquilibré par la saignée sagittale des portefeuilles des citoyens.

    Et désespérance bien installée, quant au retour à un panier reflétant vraiment le rapport produit-prix.

    Car pour la qualité , cela fait longtemps que le consommateur en a fait le deuil.

    Et vogue le couffin bredouille…qui plus que jamais nous prouve que les fruits et légumes en Algérie , ne sont plus en odeur…de sainteté depuis un bon bout de temps.

    La Nation, 28/12/2021

    #Algérie #Fruits #Légumes #Prix #Inflation

  • Algérie. Les ministres ont-ils snobé les députés ?

    Algérie. Les ministres ont-ils snobé les députés ? – APC, APW, gouvernement, élus, contrôle de l’action gouvernementale, article 158 de la Constitution,

    Les députés de l’APN se sont plaints de la relation avec les membres du gouvernement qui ne leur facilitent pas la tâche dans leur mission constitutionnelle de contrôle de l’action gouvernementale.

    Apparemment, certaines pratiques de l’ancien régime ont encore la peau dure. Le changement, devenu le véritable leitmotiv depuis la chute de la « Issaba » peine encore à trouver son prolongement de manière concrète. Cela est loin d’être un secret de Polichinelle tant les résistances sont encore assez fortes et les hautes autorités du pays, le président de la République en tête, l’admettent ouvertement. Abdelmadjid Tebboune a, à maintes reprises, mis en exergue cette évidence comme lorsque, il y a quelques semaines, il a ouvertement fustigé les pratiques bureaucratiques qui freinent justement la mise en marche de la dynamique de changement, telle que voulue et proclamé par ses promoteurs.

    En tout cas il semble que les députés de l’APN l’ont appris à leurs dépens. Eux qui pensaient sans doute que le contrôle de l’action du gouvernement allait être une simple sinécure, du pain béni, ce d’autant que les nouvelles lois de la République, à commencer par la loi fondamentale, sont on ne peut plus claires à ce propos. Mais entre les textes et les pratiques il y a un fossé. Les députés de l’APN se sont, à ce propos, plaints de la relation avec les membres du gouvernement qui ne leur facilitent pas la tâche dans leur mission constitutionnelle de contrôle de l’action gouvernementale. Les députés, lors d’une rencontre à l’assemblée des structures de la chambre basse du Parlement, ont en effet soulevé notamment la question des questions orales et écrites. Devant le président de l’APN ils ont notamment évoqué les retards que mettent les ministres avant de répondre à leurs questions écrites ou orales. En somme, ils reprochent aux membres du gouvernement de les avoir snobé, ce d’autant que dans certains cas il y a même absence totale de réponse. Une situation embarrassante il est vrai qui met, en tout cas, les ministres en particulier et le gouvernement en général en porte-àfaux avec les dispositions de la Constitution. « Les membres du Parlement peuvent adresser, par voie orale ou en la forme écrite, toute question à tout membre du gouvernement » stipule, en effet, l’article 158 de la Constitution.

    « La question écrite reçoit en la même forme une réponse dans un délai maximal de trente (30) jours » énonce un alinéa de cet article et il en est de même pour les questions orales. « Pour les questions orales, le délai de réponse ne doit pas excéder trente (30) jours » stipule encore l’article 158 de la loi fondamentale. Les députés ont également soulevé d’autres questions liées à la difficulté de la relation avec les ministres comme le point relatif aux audiences. En tout cas la problématique des questions orales et écrites rappelle les précédentes législatures, soit du temps de l’ancien régime. En ce temps-là on se souvient des plaintes récurrentes des députés qui n’ont eu de cesse de reprocher aux ministres de faire souvent l’impasse sur les questions orales et écrites qui leur sont adressées. Cette similitude est la preuve que le chemin du changement reste encore loin par la faute de la persistance d’anciennes pratiques et ce même si quelques pas ont été faits dans la bonne direction.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi Libre, 28/12/2021

    #Algérie #APN #Parlement #Députés #Gouvernement #Elus

  • Algérie. L’année 2022 s’annonce sous le signe de la difficulté

    Algérie. L’année 2022 s’annonce sous le signe de la difficulté

    Algérie. L’année 2022 s’annonce sous le signe de la difficulté – Inflation, denrées, prix, pouvoir d’achat,

    L’année 2022 qui débutera dans moins de quatre jours s’annonce être une année particulièrement difficile pour les ménages algériens qui seront appelés à puiser plus profond dans leurs bourses pour se payer les denrées et les marchandises qui se vendaient au tiers de leurs prix avant l’avènement de la crise sanitaire.

    Durant les derniers mois de l’an 2021, la hausse des prix dépassait officiellement 15 %, en réalité sans doute plus de 35 %, et notre pays risque de ne plus avoir de choix financièrement que de combattre la tendance inflationniste que tout annonce certaine.

    Face aux risques de cette menace inflationniste, lesquels pourraient êtres ravageurs, les pouvoirs publics n’ont pas le choix que d’opter pour l’un des deux choix possibles afin de briser le cercle vicieux de l’inflation. Soit d’opter pour l’austérité, qui impliquera une forte hausse des taux par la banque centrale et une constriction du budget pour abaisser la demande.

    D’un point de vue purement économique, cette politique peut donner des résultats probants, mais elle ne pourra en aucun cas empêcher d’avantage de tarissement au pouvoir d’achat des Algériens, et un recul net de la croissance, et elle est donc politiquement puérile pour les pouvoirs publics qui n’ont eu de cesse de promettre aux Algériens le bienêtre dans l’Algérie Nouvelle.

    Car l’autre choix auquel pourrait recourir notre gouvernement semble ne pas être adaptable à la réalité spécifique de notre pays, et pour cause un éventuel recours au blocage des prix par l’Etat, pousserait tôt ou tard les entreprises à arrêter de produire à perte, et l’état perdrait tout contrôle sur la finance publique.

    Combattre l’inflation doit être envisagé comme un problème purement économique et non comme un problème d’ordre fiscal, financier, voire purement monétaire. Il s’agit de rationaliser et de moraliser les dépenses publics et d’éviter les politiques des décennies du règne sous Bouteflika durant lesquelles l’Algérie a construit des infrastructures qui coûtent des centaines de millions et dont on ne sait toujours pas ce que l’on fera à l’instar des 100 locaux par communes, les unités de soins et les hôpitaux de jours toujours fermés par manque de personnels.

    L’Express, 28/12/2021

    #Algérie #crisa_sanitaire #Prix #denrées #Inflation #pouvoir_achat

  • La 19eme Edition des Jeux méditerranéens de 2022 à Oran

    La 19eme Edition des Jeux méditerranéens de 2022 à Oran – Algérie,

    La 19eme Edition des Jeux méditerranéens de 2022 à Oran, ville qui a une longue histoire méditerranéenne et une potentielle métropole du futur
    Les Jeux méditerranéens de 2022 , la 19e édition se dérouleront à Oran, un grand honneur pour l’Algérie à la veille de la fête de l’indépendance, jeux, qui étaient initialement prévus à l’été 2021 et qui ont été reportés du 25 juin au 05 juillet 2022 en raison de la pandémie du Covid 19. Après un retard, avec un organe de suivi au niveau de la présidence de la république, les autorités se sont engagées à livrer la majorité des structures pour cet important évènement où le nombre d’établissements hôteliers est évalué à 221 hôtels pour juin 2022. Au total, 26 pays participeront à cette édition des Jeux méditerranéens : Albanie, Algérie, Andorre, Bosnie Herzégovine, Chypre, Croatie, Égypte, Espagne, France, Grèce, Italie, Kosovo, Liban, Libye, Macédoine du Nord, Malte, Maroc, Monaco, Monténégro, Portugal, Saint-Marin, Serbie, Slovénie, Syrie, Tunisie et la Turquie.

    1.- Oran une longue histoire méditerranéenne

    Oran ( وهران en arabe Wahrān), surnommée « la radieuse » (الباهية en arabe El Bahia), est une ville portuaire de la Méditerranée, au nord-ouest de l’Algérie, et le chef-lieu de la wilaya du même nom, en bordure du golfe d’Oran, se trouvant à 432 km à l’ouest de la capitale Alger. Bon nombre d’historiens rappellent que le nom «Wahran» (Oran) vient du mot arabe «wahr» (lion») et de son duel (deux) Wahran (deux lions). La légende dit qu’a l’époque (vers l’an 900), il y avait encore des lions qi se trouvaient sur la montagne près d’Oran et qui d’ailleurs s’appelle «la montagne des lions». Il existe, devant la mairie d’Oran, deux grandes statuts symbolisant les deux lions en question. Oran aurait été créé en 902 par les marins andalous et a connu différentes occupations d’où les conflits entre Omeyyades d’Espagne et Fatimides de Kairouan. En1016, la ville devient Omeyyade et en 1081, c’est l’avènement de l’empire almoravide. Selon le site touristique d’Oran je le cite Avec le début du 13ème siècle c’est la constitution des royaumes de l’est et de Tlemcen sur le corps de l’empire Almohades tandis qu’au Maroc, les Mérinides commencent à prendre du terrain sur l’autorité de l’empire. Le royaume zyanide de Tlemcen, dont font partie Oran et sa province, est alors pris en étau entre les Hafcides de l’est et les Mérinides de l’ouest…..les Mérinides vont, à un certain moment, jusqu’à proposer la paix avec Tlemcen à condition de continuer de garder Oran.

    Durant toute cette période aussi, la ville d’Oran sera tour à tour et plusieurs fois de suite, zeyanide, Mérinide, hafcide. Le premier siège Mérinide d’Oran a lieu en 1296, et la dernière tentative des rois de l’ouest de rependre Oran a lieu en 1368 sous le roi zeyanide Abou Hammou Moussa I Suit alors une longue période tragique marquée par les luttes intestines au sein du royaume de Tlemcen pour la succession au tronc jusqu’en 1425 période du sultan hafcide Abou Farés, qui reprend tout le Maghreb central… C’est sans doute à la faveur de ces dissensions et ces déchirements continus. qui affaiblissent le royaume. que se fait la prise d’Oran par les Espagnols en 1509 après l’occupation de Mers-el-Kebir». La première libération d’Oran s’est faite en 1705 par le Bey Bouchelagham qui en fit le siège du beylick. Mais cette libération est de courte durée puisque les Espagnols reprennent la ville mais prend fin en le 08 octobre 1792. La ville est assiégée par Mohamed ben Othman, dit Mohamed El Kebir mais au cours de la de la première nuit du siège, un tremblement de terre détruit Oran. Le Bey propose un traité au roi Charles IV et dès 1792 les Espagnols quittent définitivement Oran. En 1831, la ville comme le reste du pays devint colonie française. La ville a été préfecture du département d’Oran qui occupait tout l’ouest. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le 3 Juillet 1940 la flotte française du gouvernement de Vichy basée à Mers el Kébir, fut bombardée par la flotte anglaise venant de Gibraltar. Le 8 novembre 1942, c’est au tour des anglo-américains de débarquer, prélude au débarquement en Italie. Nationale. Durant la guerre de libération nationale, Oran, à l’Instar de toutes les wilayas du pays, a payé lourd tribu pour que l’Algérie retrouve sa souveraineté.

    2.- Oran une wilaya à fortes potentialités

    . La wilaya d’Oran compte 9 daïras: Oran; Aïn-el-Turk ; Arzew; Bethioua; Es Senia; Bir El Djir; Boutlélis; Oued Tlelat, et Gdyel. La Population de la wilaya (2018) est de 2 053 204 habitants et selon DPSB/PATW, elle est répartie ainsi : Ain Turuk 45.183 habitants, Bousfer 26.963, El Ançor 15.230, Mers El Khebir 21.545, Arzew 103.787, Sidi Ben Yebka 9731, Bethioua 21.431, Ain Bya 38.525, Marssat El Hadjajd 15.891, Bir El Djir 331.838, Hassi Ben Okba 18.733, Hassi Bounif 83.424, Boutlelis 30.283, Ain Kerma 7.950, Misserghin 35.665, Ese Senia 139.310, El Kerma 41.642, Sis Chahmi 189.614, Gdyel 47.989, Ben Freha 33.316, Hassi Mefssouh 19.094, Oran 713.382, Ouledl Tlelat 25.908, Boufatis 13643, El Braya 9.124 et Tafraoui 14.001. Pour une superficie de 2 114 km2, elle est bordée à l’est par la wilaya de Mostaganem, au sud est par celle de Mascara, au sud ouest par celle de Sidi Bel Abbès et à l’Ouest par celle de Ain Temouchent. La wilaya a un climat méditerranéen, son relief étant marqué notamment par une façade maritime composée de côtes rocheuses s’étalant des monts d’Arzew jusqu’à Mers El Kebir à l’Ouest et du Cap Lindles jusqu’à Cap Sigal, limite administrative de la wilaya avec des plages sableuses de la basse plaine de Bousfer, les Andalouses et la baie d’Arzew.

    Le plateau d’Oran-Gdyel s’étend sur une vaste superficie, des piémonts du Murdjadjo, jusqu’au Sahel d’Arzew et la partie orientale de la plaine de la M’leta entre les piémonts Sud de Tessala, les coteaux de la forêt de Moulay Ismail et la bordure immédiate de la grande Sebkha constituée par une dépression située à 80 m d’altitude d’une étendue dépassant les 30 000 ha (près de 1/6 de la surface de la wilaya). La wilaya recèle une superficie agricole utile de 90.271 ha, la superficie forestière s’étalant sur 41260 ha et ses potentialités économiques sont l’Agriculture, l’Industrie, la Pêche, les nouvelles technologies et le Tourisme. Des campus comme l’USTO Mohamed-Boudiaf d’Oran, le pôle de Belgaïd, ou encore l’Université Abou Bakr Belkaïd peuvent servir de segment dynamisant pour la wilaya pour peu que la qualité l’emporte sur la quantité. C’est que la wilaya d’Oran aspire à se hisser au rang des grandes métropoles ; elle en a les potentialités. Elle est dotée d’infrastructures de base non négligeables (routes, ports, aéroport), abrite les plus grands complexes pétroliers et gaziers du pays, une cote attrayante sur la mer ce qui lui permet, sous condition d’une gestion optimale offrir des conditions satisfaisantes à l’activité économique et commerciale.

    Les extensions des ports dont le Port d’Arzew, pôle pétrochimique, et l’aéroport Ahmed Ben Bella, les différents plans directeurs d’aménagements urbains (PDAU afin d’éviter les tensions actuelles devraient permettre une meilleure fluidité de la circulation des personnes et des marchandises, où de grands projets sont en cours. Pour la protection de la grande Sebkha d’Oran, cette zone humide, étant classée site mondial par la convention «Ramsar» a bénéficié d’opérations d’aménagement s’étalant sur plusieurs années, dans le cadre d’une vision globale notamment des stations de traitement des eaux usées au contrebas d’El Kerma. Les eaux traitées devraient être déversées dans ce lac salé, faisant partie du bassin versant de la grande Sebkha étalée sur une superficie de 2.275 m2 comprenant les wilayas d’Oran Sidi Bel-Abbes et Ain Temouchent. A l’instar des autres wilayas, il y a, à Oran, une forte demande de logements, accentuée par la présence d’un tissu d’habitats précaires et de bidonvilles qui viennent se greffer aux centres urbains, à l’image des Planteurs, Ras El-Aïn, El-Hassi, Chteïbo, Sidi El-Bachir. Pourtant, selon les données de la wilaya un vaste programme de logements a été réalisé ou est en cours de livraisons relatif à la situation des programmes de réalisation de logements publics locatifs (LPL, social).

    D’une manière générale, l’ambition d’Oran est de figurer au rang des grandes métropoles qui comptent à travers la Méditerranée, une ville attractive et créative car le rôle d’Oran dans l’économie algérienne et dans la région ouest est crucial, avec les nouvelles mutations mondiales où la concurrence internationale est vivace. La wilaya peut connaitre de grandes perspectives en matière d’investissements afin d’impulser le développement local avec la création de nouvelles zones industrielles, la réhabilitation des zones d’activités existantes et la création d’autres de petite envergure au niveau des communes. Aussi, avec ses infrastructures portuaires, aéroportuaires, ferroviaires et routières , Oran peut attirer de nombreux investissements sous réserve d’une nouvelle gouvernance, et son attractivité peut lui faire jouer le rôle de pôle d’excellence et de compétitivité sur lequel s’appuient les villes relais du Tell comme Tlemcen, Sidi Bel Abbes, Mascara et Relizane.

    3.- L’émergence d’une métropole fonction de l’aménagement du territoire

    Cela n’étant propre à Oran mais concerne toutes les grandes agglomérations ce qui implique une réelle décentralisation autour de six à sept grands pôles régionaux économiques, (Est- Centre- Ouest –Sud Est, Sud Ouest -). . L’objectif stratégique horizon 2022/2025 est d’avoir une autre vision de l’aménagement de l’espace afin de rapprocher l’Etat du citoyen pour sa participation à la gestion de la Cité, supposant une profonde réforme de l’Etat et une démocratisation de la société tenant compte de son anthropologie culturelle. En tant que responsable de la politique économique et animateur-régulateur, l’Etat aura vraisemblablement à se dessaisir des charges d’administration en rapport avec la gestion des territoires des communes, pour permettre à ces dernières d’assumer pleinement leurs missions de managers de leurs espaces respectifs.

    Les transferts de compétences de l’État vers les collectivités territoriales doivent être accompagnés d’un abandon effectif de la mission correspondante par les services de l’État, et du redéploiement de l’intégralité des agents de l’État concernés, pour éviter les doublons entre les actions de l’État et des collectivités territoriales. L’on pourrait imaginer de grands pôles régionaux. C’est pourquoi la fonction de Wali- dont le rôle essentiel est celui d’animation et de coordination des communes, ne doit plus répondre aux critères actuels où l’administratif prime mais à des hommes managers d’un niveau intellectuel élevé et d’une haute moralité. Les expériences nous enseignent que les technopoles sont de véritables moteurs de croissance pour les pays, si tant est que les décideurs réalisent le bon choix de modèle en fonction du contexte du pays. Mais la réussite implique plusieurs quatre actions coordonnées.

    Premièrement, impliquer les acteurs clés. Pour créer les conditions qui permettront à la fois d’attirer les investissements, de créer de l’emploi et de stimuler les innovations, la métropole doit être assisse sur les technopoles. Elle doit être soutenue à la fois par les acteurs publics notamment dans le domaine des incitations fiscales, des subventions temporaires, du foncier avec toutes les utilités et commodités (Etat, banques publiques, universités…) et privés (entreprises, banques privées, chambre de commerce, syndicats patronaux.

    Deuxièmement, l’efficacité doit reposer un modèle opérationnel performant. En matière de gouvernance, la pérennité de la technopole repose sur une autonomie de gestion et une autonomie financière qui lui permettent, de dynamiser la recherche de clients entreprises et pour des partenariats avec des entreprises externes. Pour contribuer durablement à la création d’emplois dans le pays, la technopole doit s’inscrire dans le cadre d’une politique d’innovation nationale définissant les secteurs prioritaires (industrie, énergie, agroalimentaire, services, etc.).

    Troisièmement, le modèle de financement et d’exploitation de la technopole doit être construit en y associant plusieurs partenaires dans le cadre d’un partenariat public-privé. Un cadre réglementaire incitatif doit être mis en place afin de faciliter le financement des jeunes entreprises.

    Quatrièmement, les technopoles doivent s’insérer dans le cadre de la concurrence internationale. Il s’agit de faire le marketing de l’offre en matière de prestations offertes aux entreprises (centres de conférences, bibliothèque, salles de réunions, helpdesk…). Ces quatre actions nécessitent une nouvelle politique de l’aménagement du territoire, l’Algérie en face de l’Europe, côtoyant la Tunisie, l’Atlantique Maroc/Mauritanie, la Libye, le Mali et le Niger comme point d’appui de l’Afrique sub-saharienne et s’étendant sur 2 380 000 km2 dont 2100 000 km2 d’espace saharien. La densité paraît faible, mais les 9/10e de la population sont concentrés sur les terres du Nord. La nouvelle politique pour un espace équilibré et solidaire ne doit pas opposer le rural à l’urbain, les métropoles aux provinces, les grandes villes aux petites mais d’organiser leurs solidarités à travers des réseaux rénovés, en favorisant une armature urbaine souple à travers les réseaux par la fluidité des échanges, la circulation des personnes, des biens, les infrastructures et les réseaux de communication. Cela implique une nouvelle architecture des villes, des sous-systèmes de réseaux mieux articulés, plus interdépendants bien que autonomes dans leurs décisions, évitant le gigantisme et l’urbanisation anarchique. Après la «commune providence» du tout- Etat, l’heure est au partenariat entre les différents acteurs de la vie économique et sociale, à la solidarité, à la recherche de toutes formes de synergie et à l’ingénierie territoriale.

    L’image de la commune-manager repose sur la nécessité de faire plus et mieux avec des ressources restreintes, évitant le gaspillage, ce qui exclut obligatoirement le pilotage à vue par des perspectives de long terme d’une part, et les arbitrages cohérents d’autre part, qu’implique la rigueur de l’acte de gestion.

    En résumé, le rôle du CIJM est de promouvoir le Sport et l’Olympisme ainsi que les idéaux et les valeurs dont ils sont porteurs dans les pays du bassin méditerranéen, s’engageant à promouvoir l’esprit de paix, d’amitié, d’excellence, d’ouverture d’esprit et d’unité entre les pays du bassin méditerranéen, la mer qui, depuis 3000 ans, a donné naissance à de grandes civilisations, religions, cultures et traditions, ainsi qu’à des valeurs et de l’esprit de l’Olympisme. C’est que l’ère des confrontations n’a eu cours que parce que les extrémismes ont prévalu dans un environnement fait de suspicion et d’exclusion.

    Connaître l’Autre, c’est aller vers lui, c’est le comprendre, mieux le connaître. L’Algérie a toujours été au carrefour des échanges en Méditerranée. De saint-Augustin à l’émir Abdelkader, les apports de l’Algérie à la spiritualité, à la tolérance et à la culture universelle ne peuvent que nous prédisposer à être attentifs aux fractures contemporaines. Bienvenue en Algérie et à Oran à nos amis des deux rives de la méditerranée.

    Professeur des universités, docteur d’Etat 1974- expert international Abderrahmane MEBTOUL

    #Oran #Jeux_Médioterranéens

  • Les Algériens, Facebook et les vaccins anti-Covid

    Les Algériens, Facebook et les vaccins anti-Covid – coronavirus, pandémie, thèses complotistes,

    Comment expliquer la grande méfiance des Algériens vis-à-vis des vaccins anti-Covid, pourtant disponibles actuellement en nombre dans notre pays ? À la date du 12 décembre dernier, seulement 5,55 millions d’Algériens se sont fait vacciner complètement – c’est-à-dire avec deux doses- soit 12,7% de la population, afin de se protéger contre la terrible pandémie. Ce sont des chiffres très bas comparés aux nombres et aux pourcentages des personnes vaccinées dans les pays développés et même dans des nations voisines ou comparables à la nôtre.

    Une chose est néanmoins sûre : nos grand-mères n’ont rien à voir avec cette désaffection flagrante pour la vaccination et ce ne n’est pas elles qui auraient décidé un soir, entre deux cuillerées de soupe chaude, de convaincre leur progéniture de se méfier de ces vaccins anti-Covid ! Alors qui ? Selon toute probabilité, cette défiance tenace anti-vax serait transmise (si on fait abstraction des personnes d’un certain âge naturellement suspicieuses pour tout ce qui est nouveau) par les tranches assez jeunes de la population connectée qui seraient influencées par ce qu’elles lisent ou entendent sur les réseaux sociaux où fleurissent les thèses complotistes les plus farfelues, notamment la croyance déraisonnable que les vaccins anti-Covid seraient à la base de maladies plus ou moins graves.

    Selon une étude récente, l’Algérie compterait environ quelque 25 millions de personnes actives sur les réseaux sociaux, dont une majorité de jeunes âgés entre 18 et 34 ans et à plus de 60 % des hommes, et ce serait donc cette partie précise de la population algérienne qui serait le principal vecteur de la propagation du refus des vaccins anti-Covid et qui influencerait ses proches et connaissances plus âgés et non connectés afin d’adopter la même attitude.

    En conclusion, on peut se demander si cette position de rejet des nouveaux vaccins ne révèle pas une forme d’état d’esprit perméable à une certaine dose d’irrationalité, une non-confiance dans les acquis de la science et également une grande porosité aux rumeurs les plus extravagantes ? Peut-être ! Nos gouvernants, en tout cas, ne font pas grand chose pour remédier à cette situation et ils seront, à l’avenir, probablement contraints d’imposer l’obligation vaccinale pour contrer les contrevérités et les dommages collatéraux induits par la fréquentation trop crédule des réseaux sociaux en ce qui concerne ce sujet délicat des vaccins anti-Covid.

    par Amine Bouali

    Le Quotidien d’Oran

    #Algérie #Covid19 #Coronavirus #Pandémie #Vaccin #Fakenews

  • Tebboune entamera 2022 avec une forte popularité

    Tebboune entamera 2022 avec une forte popularité – Algérie, Abdelmadjid Tebboune, diplomatie,

    Le Président Tebboune a réussi à rétablir l’autorité de l’État. Il a aussi réussi à instaurer un climat de confiance avec ses concitoyens.

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a réussi en un temps record à rétablir l’autorité de l’Etat et à mener des réformes institutionnelles idoines, entamera 2022, l’année du 60e anniversaire de l’Indépendance avec une forte popularité, estiment des observateurs. Lorsqu’il « est arrivé au palais d’El-Mouradia, le 19 décembre 2019, il y avait une grave crise de confiance. Les institutions de la République étaient affaiblies et désemparées. D’autres étaient en lambeaux », soulignent- ils, affirmant « qu’en un temps record, le Président Tebboune a réussi à rétablir l’autorité de l’état. Il a aussi réussi à instaurer un climat de confiance avec ses concitoyens ».

    Durant les deux premières années de son mandat, le « président de la République a engagé une véritable course contre la montre pour doter le pays d’institutions légitimes dignes d’un état moderne, chose qui est totalement nouveau en Algérie », ajoute-ton, estimant « que le Président Tebboune est allé au bout de ses 54 engagements pour transformer l’Algérie ».

    Sur le plan international, « sa politique est soldée par la consécration du leadership de l’Algérie, en se distinguant comme le seul Président algérien à se lancer dans une diplomatie intelligente, qui lui a permis d’entamer des actions pour refermer des points de tensions, et consolider la position de l’Algérie en tant qu’acteur majeur et incontournable dans la stabilité e l’instauration de la paix dans la région ».

    Pour les mêmes observateurs, « le Président Abdelmadjid Tebboune est le style nouveau auquel adhère la grande majorité des Algériens. Ses deux premières années au pouvoir ont apporté de profondes réformes institutionnelles, sociales et économiques dans le pays, un pays qui s’apprête à fêter le 60e anniversaire de son Indépendance, et dirigé par un Président très populaire et visionnaire ».

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 26/12/2021

    #Algérie #Tebboune #Diplomatie

  • Algérie-USA: Pourquoi les relations sont au plus bas

    Algérie-USA: Pourquoi les relations sont au plus bas

    Algérie-USA: Pourquoi les relations sont au plus bas – Etats-Unis, Maroc, France, Israël, Iran, Sahara Occidental, front Polisario, Mali, Sahel,

    Les marées géopolitiques changeantes et les priorités en matière de sécurité ont tendu les liens autrefois étroits entre Alger et Washington.
    Le 17 décembre, un responsable américain a évoqué le conflit du Sahara occidental et la récente normalisation des relations entre plusieurs États arabes et Israël. « Nous avons travaillé pour renforcer les Accords d’Abraham existants, et nous travaillons tranquillement mais assez assidûment pour étendre les Accords d’Abraham. Et donc, ces choses prennent un certain temps, mais elles sont vraiment au centre de nos préoccupations. »

    Un tel langage de Washington ne peut qu’enrager davantage les Algériens et contribuer à la montée des frictions entre l’Algérie et les États-Unis ; Alger considère que certaines des politiques des administrations Trump et Biden sont préjudiciables aux intérêts vitaux de l’Algérie et à ceux du grand Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

    Le conflit du Sahara occidental, les accords d’Abraham, la crise syrienne et le programme nucléaire iranien sont parmi les questions régionales les plus sensibles où Alger et Washington ont de sérieux désaccords. Néanmoins, une variété de facteurs laissent l’Algérie et les États-Unis peu disposés à couper les ponts avec l’autre.

    Les relations algéro-américaines évoluaient dans une direction positive il n’y a pas si longtemps. Pendant la présidence de George W Bush, Alger et Washington s’investissaient tous les deux dans le renforcement des liens. Mi-2001, le président Abdelaziz Bouteflika a été le premier chef d’État algérien à se rendre à Washington en 15 ans. Au lendemain des attentats du 11 septembre, les États-Unis considéraient l’Algérie comme un État très expérimenté dans la lutte contre le terrorisme et donc utile aux États-Unis en tant que partenaire dans la lutte contre Al-Qaïda. Alger a fourni à Washington des renseignements précieux, devenant un partenaire essentiel de la lutte contre le terrorisme pour l’administration Bush.

    Tout au long de la présidence de Barack Obama, Washington a dû faire face à des groupes extrémistes violents en Libye tels que Daech. Ailleurs dans le quartier, comme en Algérie , au Mali et en Tunisie , il y a eu des actes de terrorisme meurtriers perpétrés par des factions armées comme Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Face à toute cette instabilité chaotique et ces violences dans la région, l’administration Obama avait ses raisons de vouloir garder l’Algérie proche.

    Mais, comme l’a expliqué Jalel Harchaoui, chercheur principal à l’Initiative mondiale contre le crime organisé transnational, avec la perte de contrôle de Syrte par Daesh fin 2016 et la baisse de la menace globale de terrorisme au Maghreb du point de vue de Washington, les États-Unis ont commencé à considérer l’Algérie comme moins précieux.

    Accords d’Abraham

    La décision de Trump en décembre 2020 de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations avec Israël par Rabat était problématique pour l’Algérie. Alger a été pris au dépourvu lorsque Trump a livré aux Marocains ce dont ils rêvaient depuis des décennies. Ce fut une percée diplomatique irréversible pour le Maroc, a expliqué Harchaoui : « Joe Biden, un démocrate, entre à la Maison Blanche [en janvier 2021] et accepte la décision controversée [du Sahara occidental] de Donald Trump.

    L’Algérie, qui compte une population très pro-palestinienne, s’est indignée de l’officialisation des relations maroco-israéliennes. Il a fait tout son possible pour exprimer clairement son opposition aux accords d’Abraham – et son extension à d’autres pays à majorité musulmane.

    Certes, il y a des dynamiques idéologiques en jeu. Mais il y a aussi des considérations pratiques liées à la sécurité nationale de l’Algérie.

    « L’alliance d’Israël avec le Maroc pourrait signifier qu’à long terme Rabat deviendrait militairement supérieur à Alger et dominant dans la région », a déclaré à cet auteur Riccardo Fabiani, directeur du projet Afrique du Nord pour l’International Crisis Group . « Les Algériens craignent de devenir vulnérables au Maroc et à Israël à long terme, si ces deux États continuent de coopérer. »

    La Syrie est également un point de discorde. L’Algérie est déterminée à voir la Syrie revenir dans la Ligue arabe. Ayant pris il y a des années une position pro-gouvernementale sur la crise syrienne, l’Algérie est fermement favorable à la réintégration du régime de Damas dans le giron diplomatique de la région arabe. Le gouvernement américain s’oppose fermement à tout effort visant à légitimer le président Bachar al Assad et continue d’appeler les États arabes à résister à la tendance actuelle à la renormalisation des relations avec Damas.

    Guerre des récits en Occident

    Alors que les liens Tel-Aviv-Rabat s’approfondissent, il y a des Marocains et des Israéliens – ainsi que des voix néo-conservatrices à Washington – qui accusent l’Algérie d’avoir aidé à déstabiliser les activités iraniennes dans la région. Le récit est que l’Algérie est en train de devenir un conduit pour la conduite néfaste iranienne au Sahel et dans d’autres parties de l’Afrique.

    Il y a une quantité importante de propagande, d’exagération et de fiction dans ces affirmations selon lesquelles Alger parraine des acteurs non étatiques soutenus par l’Iran dans toute l’Afrique, mais elles servent des objectifs spécifiques.

    « Les allégations accusant l’Algérie de coopérer avec l’Iran et son réseau de mandataires dans la région ont été fréquentes mais pour la plupart non fondées et clairement instrumentales, car elles ont progressivement jeté les bases du réalignement régional auquel nous assistons aujourd’hui », Dr Umberto Profazio, associé Chercheur à l’IISS et analyste du Maghreb à la Fondation du Collège de défense de l’OTAN, a déclaré à TRT World.

    « Des informations selon lesquelles le Hezbollah armait le Front Polisario, par exemple, anticipaient la décision du Maroc de rompre ses relations avec l’Iran en 2018, tandis que le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid a accusé l’Algérie de se rapprocher de l’Iran alors qu’il était en visite à Rabat cet été.

    Pourtant, il est peu probable que l’Algérie travaille avec Téhéran de cette manière étant donné que le pays d’Afrique du Nord est dominé par un puissant militaire méfiant de l’islam politique, en particulier depuis la « décennie noire » des années 1990, qui a vu une guerre civile brutale entre le gouvernement et divers groupes islamistes.

    N’ayant pas investi dans le lobbying aux États-Unis, on pourrait soutenir que l’Algérie est défavorisée à côté d’autres pays de la région qui l’ont fait. Si des pays comme Israël, le Maroc et/ou les Émirats arabes unis veulent cibler l’Algérie avec une campagne de désinformation sur les relations algéro-iraniennes, il n’y a pas de véritable réfutation pour défendre Alger contre de telles allégations dans les capitales occidentales.

    « En gros, vous pouvez dire ce que vous voulez. De nombreux pays, centres de pouvoir et décideurs vont croire tout ce que vous parvenez à publier. Il n’y a pas de contre-attaque », a déclaré Harchaoui. « Il n’y a aucun coût à [accuser l’Algérie de travailler avec l’Iran]. En fait, il y a une récompense. Il y aura un tas de décideurs qui auront tendance à le croire, ou du moins à agir comme si c’était vrai.

    Variables internationales

    L’Algérie n’a réagi que modérément aux décisions de politique étrangère des États-Unis qui enragent Alger, en partie à cause des problèmes dans les relations algéro-françaises. « La principale raison de la retenue de l’Algérie vis-à-vis de Washington doit être recherchée dans sa volonté de maintenir les liens avec ses partenaires occidentaux », a déclaré le Dr Profazio. « À une époque où les relations d’Alger avec la France sont au plus bas, s’aliéner également les États-Unis s’avérerait coûteux en termes diplomatiques, entraînant un isolement croissant dans le paysage régional et international.

    Dans le même temps, les États-Unis veulent éviter de voir l’Algérie se rapprocher encore plus de la Chine et de la Russie, deux puissances qui ont noué de solides relations commerciales et militaires avec Alger. Et même si les États-Unis accordent moins de valeur à l’Algérie en tant que partenaire antiterroriste maintenant par rapport à l’ère Bush, la cause commune contre certains groupes armés violents en Afrique continuera, donnant à Alger et Washington une raison de maintenir la coopération en matière de défense.

    De tels facteurs suggèrent que bien qu’il y ait eu des revers dans les relations algéro-américaines au cours des derniers mois et années, ces dommages ne sont pas irréparables.

    Giorgio Cafiero

    TRT World, 24/12/2021

    #Algérie #EtatsUnis #Maroc #Iran #SaharaOccidental #FrontPolisario #Mali #Sahel

  • L’Algérie réclame la restitution de la totalité des archives

    L’Algérie réclame la restitution de la totalité des archives – France, colonisation, mémoire, crimes coloniaux,

    La France a annoncé ce jeudi 23 décembre 2021, l’ouverture des archives relatives aux affaires judiciaires et aux enquêtes de police dans l’Algérie en guerre contre la colonisation, en vertu d’un texte publié au Journal officiel.
    Pour les algériens, cette décision est un non-évènement, dans la mesure ou la revendication algérienne demeure la restitution de toutes les archives datant de 1830 jusqu’à le recouvrement de l’indépendance le 5 juillet 1962, en plus des archives de l’avant 5 juillet 1830, confisquées au lendemain de la colonisation française et rapatriées en France, dont des archives liées à l’état-civil.

    Le reste n’est que de la littérature, et de la poudre aux yeux, attestant une mauvaise foi, des autorités françaises, soucieuses aujourd’hui d’instrumentaliser la rente mémorielle pour faire pression sur Alger.
    L’objectif d’Emmanuel Macron, devient clair comme de l’eau de roche, en tentant de donner l’impression d’apaiser les relations avec l’Algérie, via des décisions sans envergure comme l’ouverture des archives concernant les enquêtes judiciaires et policières de 1954 à 1966. Pourquoi, ne pas ouvrir les archives des organisations paramilitaires et de l’armée française, ayant excellé la torture et les exactions durant cette période ?


    Les algériens sont loin d’être dupes pour « plonger » sur un trompe-œil qui ne convainc personne. La France qui idéalise et glorifie la colonisation via les lois sur la glorification de la colonisation adoptée en février 2005 et sur le séparatisme, adoptée cette année, n’a nullement l’intention d’aller au fond de la chose pour régler le contentieux historique avec l’Algérie, elle demeure confinée dans ses illusions de colonisatrice.

    La seule solution est de clamer haut et fort sa responsabilité historique dans l’extermination de millions d’algérien durant en 132 ans de colonisation, de restituer toutes les archives, décontaminer les sites des essais nucléaires français effectués en Algérie, et de cesser de jouer le tuteur, seules conditions à ouvrir une nouvelle ère pour des relations débarrassées du caractère passionnel, basées sur le respect mutuel et l’intérêt mutuel au grand bien des peuples des deux rives de la Méditerranée.

    Algérie54, 24/12/2021

    #Algérie #France #Archives #Mémoire