Catégorie : Algérie

  • Algérie. Embellie

    Algérie. Embellie – pandémie, covid19, économie, croissance,

    En dépit des dommages causés par la pandémie et les chocs pétroliers à répétition, l’économie nationale, selon les chiffres dévoilés par le gouverneur de la Banque d’Algérie, a enregistré une amélioration satisfaisante de ses principaux indicateurs économiques et financiers à la fin 2021.
    L’on peut citer, à titre indicatif, des réserves de change, hors or, d’un montant de 44,724 milliards de dollars grâce à un fort recul du déficit de la balance commerciale, des dépôts à terme avec une progression de 5,32 % et une croissance appréciable de 6,4 % par rapport à l’année 2020. A l’appui de ces résultats, le Président Tebboune a déclaré que la valeur des exportations hors hydrocarbures atteindra 4,5 milliards de dollars d’ici la fin de 2021, une première depuis plus de deux décennies.

    «Nos stratégies continueront à être orientées par la traduction des engagements pour passer d’une économie rentière et de consommation à une économie de performance». Il a insisté sur la nécessité de mobiliser toutes les énergies pour mener l’économie à bon port, à travers la création d’emplois, le renforcement de la production, la transformation du produit local et la création de richesse, rappelant que l’économie était auparavant à la traîne et tournée vers l’importation. Le chef de l’Etat avait affirmé, à l’ouverture de la conférence nationale sur la relance industrielle, que 2022 sera consacré exclusivement à la relance de l’économie, en ce sens que tous les dossiers susceptibles de concourir au développement du pays seront pris en charge.

    «En 2022, il n’y aura que de l’économie et là, on verra qui marche avec nous et qui met les bâtons dans les roues», a-t-il lancé à l’adresse des hauts responsables de l’Etat, des industriels, des responsables locaux de l’industrie, des walis et des experts.

    Cela signifie, notamment, que les injonctions qui tombent «d’en haut», que les obstacles bureaucratiques dressés devant les entrepreneurs, les investisseurs et les créateurs de richesses seront éliminés, déplorant la période de la fausse industrie, désignée de manière caricaturale comme du «gonflage de pneus». C’était un cas flagrant d’enfumage industriel qui s’est soldé par un gouffre financier. L’impératif de sortir de l’ornière de la rente pétrolière et gazière ne se fera donc pas au détriment du pouvoir d’achat des citoyens, étant entendu que sa dégradation, les difficultés des ménages à joindre les deux bouts, sont cause de malaise et de tensions sociales.

    L’Etat ne renoncera pas à son caractère social, en dépit des appels incessants de ceux qui plaident pour son retrait total au nom d’une orthodoxie économique ultra libérale qui a montré toute l’étendue de ses limites.
    Pour favoriser le dialogue social et la concertation, le Président a donné des instructions au gouvernement dans le but de préparer un projet de loi-cadre relatif à l’exercice de l’action syndicale dans différents secteurs, lequel régira les droits et obligations et défendra les intérêts des fonctionnaires et travailleurs, loin des tractations partisanes et politiciennes.

    Le monde du travail n’est jamais à l’abri de tentatives de récupération.

    EL MOUDJAHID, 22/12/2021

    #Algérie #Pandémie #Economie

  • Algérie: Les deux clashs diplomatiques de 2021

    Algérie: Les deux clashs diplomatiques de 2021

    Algérie: Les deux clashs diplomatiques de 2021 – Rupture des relations avec le Maroc, crise avec la France

    L’Algérie a dû faire face à des agressions verbales, des tentatives de déstabilisation qui ont conduit le président de la République à durcir le ton vis-à-vis de ces deux pays, notamment.
    L’Algérie c’est de la figue de Barbarie. Qui s’y frotte s’y pique! Le Maroc et la France l’ont appris à leurs dépens. Leurs attaques, agressions, dérapages verbaux, tentatives de déstabilisation ont conduit le président de la République à durcir le ton vis-à-vis de ces deux pays. Cela s’est traduit par une rupture diplomatique avec le Royaume chérifien qui avait ignoré le coup de semonce du premier magistrat du pays. «Les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôles sécuritaires aux frontières ouest», avait indiqué un communiqué de la Présidence publié, le mercredi 18 août, à l’issue d’une réunion extraordinaire du Haut Conseil de sécurité, présidée par le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune.

    Un avertissement que le Makhzen n’avait pas pris au sérieux, décidant de poursuivre ses hostilités contre l’Algérie. L’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, avait fait passer une note dans laquelle il estimait que «le vaillant peuple kabyle mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination» lors d’une réunion du Mouvement des non-alignés les 13 et 14 juillet à New York. Une ligne rouge que Rabat venait de franchir. Le royaume du Maroc qui n’a eu de cesse de comploter pour porter atteinte à l’intégrité du pays venait d’afficher son soutien à un mouvement séparatiste, classé terroriste, qui aspirait à mettre la Kabylie, un bastion de la guerre de Libération nationale, à feu et à sang. Mal lui en a pris. Notre voisin de l’Ouest gardera en mémoire la réplique sismique aussi inattendue que ravageuse, qui en a découlé.

    L’Algérie qui, après avoir rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc a aussi décidé de fermer le gazoduc Maghreb-Europe, qui traversait son territoire et de rompre les relations commerciales qui liaient la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, à son vis-à-vis marocain. «Compte tenu des pratiques agressives du royaume du Maroc à l’égard de l’Algérie, qui portent atteinte à l’unité nationale et après consultation du Premier ministre, ministre des Finances, du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, et du ministre de l’Énergie et des Mines, le président de la République a ordonné à la Société nationale Sonatrach de mettre fin aux relations commerciales avec la société marocaine et de ne pas renouveler le contrat», a indiqué un communiqué de la présidence de la République, rendu public, le 31 octobre.

    Il faut souligner que l’animosité que développe le Royaume chérifien contre l’Algérie est ancestrale. Pas la peine de remonter trop loin dans l’histoire pour trouver les actes de lâcheté qui en font la démonstration. Le président Ben Bella n’avait-il pas affirmé que c’est le prince Hassan II qui avait «vendu» les six chefs du FLN au Sdece (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage français). Ce qui a permis leur arrestation après l’arraisonnement de leur avion en 1956 par les services secrets français. Une confiance aveugle que les dirigeants de la Révolution auraient mise en doute s’ils avaient gardé en mémoire la méfiance qu’avait l’Émir Abdelkader envers le trône marocain. Il a préféré s’exiler à Damas, en Syrie, plutôt que d’accepter l’offre du monarque alaouite.

    Si l’on ajoute à ce triste tableau les velléités d’annexion de certains territoires du Sud (Tindouf, Bechar), la chasse aux Algériens résidant au Maroc au lendemain de l’attentat qui a ciblé le 24 août 1994 l’hôtel Asni à Marrakech où les autorités marocaines ont accusé l’Algérie qui faisait pourtant face à des actes terroristes d’une extrême sauvagerie, d’être derrière cet événement ainsi que la profanation de l’emblème national du consulat de Casablanca par un membre des «Jeunesses royalistes» le jour où l’Algérie célébrait le 59e anniversaire du déclenchement de sa Révolution sans que le Maroc ne présente d’excuses officielles, on aura compris que Mohammed VI a décidé de ne reculer devant rien pour déstabiliser l’Algérie.

    La normalisation des relations diplomatiques de son pays avec Israël fait craindre un regain d’hostilités qui pourraient être dévastatrices pour la région. C’est dans cette conjoncture géopolitique que s’est greffée la crise entre Paris et Alger suite aux propos du président français. Emmanuel Macron avait estimé qu’après son indépendance en 1962, l’Algérie s’est construite sur «une rente mémorielle entretenue par le système politico-militaire», soutenant «une histoire officielle totalement réécrite qui ne s’appuie pas sur des vérités, mais sur un discours qui repose sur une haine de la France». Des propos qualifiés d’ «irresponsables» par la présidence de la République algérienne.

    La réplique fut à la hauteur de ce «dérapage» volontaire. L’ambassadeur d’Algérie à Paris a été rappelé et le ciel algérien interdit aux avions militaires français. Les tensions avec Paris tendent cependant à l’apaisement après la récente visite, le 8 décembre, du chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, et l’annonce dans son sillage de l’ouverture des archives sur les enquêtes judiciaires de gendarmerie et de police qui ont rapport avec la guerre d’Algérie, par la ministre française de la Culture. Roselyne Bachelot. Ce qui est loin d’être le cas avec Rabat.

    Mohamed TOUATI

    L’Expression, 22/12/2021

    #Algérie #Maroc #France #Macron

  • Algérie/Elections locales : le FLN en tête

    Algérie/Elections locales : le FLN en tête – élections communales, résultats définitifs, RND, indépenndants, Front El Moustakbel,

    Le président de l’autorité indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a confirmé, ce mercredi, les résultats des élections locales anticipées en Algérie, organisées le 27 novembre dernier.

    L’ANIE n’a noté aucun changement par rapport aux résultats préliminaires annoncés, mardi 30 novembre, a indiqué le président de l’instance électorale.

    Selon lui, « après épuisement des recours introduits par les partis et les candidats auprès des tribunaux administratifs et le conseil d’Etat, les résultats du scrutin deviennent définitifs ». Ainsi, a-t-il précisé, le taux de participation aux élections des membres des Assemblées populaires communales (APC) était de 36,58%, alors que celui relatif à l’élection des membres des Assemblées populaires de wilaya (APW une sorte de parlement de département) était de 34,76%.

    Concernant le nombre de voix exprimées, Mohamed Charfi a donné le chiffre de 6 377 684 votants, alors que celui des bulletins nuls était de 1136 738. Le corps électoral lors de ce scrutin a atteint, rappelons-le, 23.717.479 électeurs.

    Les résultats communiqués par l’ANIE confirme la « suprématie » des deux anciens partis au pouvoir, en l’occurrence le front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND) qui se sont partagés près d’un million de sièges au niveau des APC et plus de 500 sièges au niveau des APW.

    C’est le FLN qui arrive en tête avec 5978 sièges APC qui lui donne la majorité absolue dans 124 APC et une majorité relative dans 552 autres. L’ex-parti unique a aussi gagné 471 sièges APW. Le RND, pour sa part, a gagné 4584 sièges, avec une majorité absolue dans 58 APC et une majorité relative dans 331 autres. Au niveau des APW, ce parti a obtenu 366 sièges sur 23050 possibles. Les listes indépendantes arrivent en troisième position avec 4430 sièges APC et 100 sièges APW.

    Le front El Moustakbel (l’avenir) s’est, de son côté, à la 4e position avec 3262 sièges au niveau des communes et 304 autres au niveau des APW. Les deux partis islamistes, El Bina et le mouvement de la société pour la paix (MSP) sont arrivés respectivement à la 5ème et 6ème place. Le premier a arraché 1848 sièges APC et 230 autres au niveau des APW, tandis que le second a gagné 1820 sièges APC et 260 autres au niveau des APW. Le Front des forces socialistes (FFS), quant à lui, a obtenu 898 sièges APC et 40 sièges APW.

    Au total, 40 partis politiques ont participé au partage des sièges au niveau des deux Assemblées, mais le niveau de leur représentation reste, selon les résultats de l’ANIE, minime, puisqu’il se limite à quelques dizaines de sièges au niveau national. Pour rappel, l’installation des nouvelles Assemblées élues a commencé depuis quelques jours, avec l’élection des nouveaux maires et des nouveaux présidents d’Assemblées de wilayas (APW). Dans cette opération, les partis et leurs élus se sont livrés à un jeu d’alliances pour pouvoir dégager des majorités.

    AA/Alger/Aksil Ouali

    #Algérie #Elections_locales #Résultats #FLN #RND #Front_el_moustalbel #Indépendants

  • Industrie automobile, quelle politique pour l’Algérie?

    Industrie automobile, quelle politique pour l’Algérie?

    Industrie automobile, quelle politique pour l’Algérie? – voitures, véhicules,

    Face au bouleversement mondial de la filière voitures, quelle politique   pour l’Algérie face à cet interminable blocage : dix axes directeurs ?

    L’actuel ministre de l‘industrie annonce en cette fin du mois de décembre 2021, pour bientôt une voiture algérienne à 100%.Cela ne va pas sans rappeler les déclarations fracassantes à la télévision publique ENTV le 27 août 2009 de l’ancien ministre de l‘industrie suivi par d’autres responsables du gouvernement qui avaient annoncé qu’, entre 2009/2014, nous aurons une voiture à 100% algérienne annonçant parfois des contrats avec l’Italie Fiat , puis avec l’Iran, puis avec la Chine, , puis avec l’Allemagne, puis avec la France , puis avec la Corée du Sud et même avec FORD pour les USA . sud-coréenne. Même comportements, même culture qui a conduit le pays à l’impasse que nous connaissons actuellement.. Mais n’étant pas spécialiste dans ce domaine, le plus grand ignorant n’est-il pas celui qui prétend tout savoir, j’ai demandé à plusieurs de mes amis algériens et étrangers de m’éclairer et ce afin d’éclairer, à mon tour, l’opinion algérienne et la réponse est claire , « aucun pays du monde en 2021 ne fabrique une voiture à un taux d’intégration de 100%

    2.-.Qu’en est-il pour l’Algérie ? Le parc roulant national est évalué à 6.577.188 véhicules en 2019 contre 6.418.212 véhicules à la fin de l’année 2018, soit une hausse de 158.976 unités (2,47%),.Selon l’ONS, concernant la répartition des immatriculations et ré-immatriculations durant le 2ème semestre 2019, selon le type de véhicules, le parc automobile se compose de 598.644 véhicules de tourisme (69,46% du chiffres globale 861.837), de 137.795 camionnettes (15,99%) et 64.311 motos (7,46%). Le parc national compte aussi 28.751 camions (3,34%), 9.219 tracteurs agricoles (1,07%), 7.806 remorques (0,91%), 6.804 autocars-autobus (0,79%), 7.644 tracteurs routiers (0,89%) et enfin 863 véhicules spéciaux (0,10%). Pour ce qui concerne la répartition régionale, les cinq premières wilayas qui ont enregistré le plus grand nombre d’immatriculation et de ré-immatriculation durant le 2ème semestre 2019, sont celles d’Alger avec 97.624 unités (11,33% de la totalité), suivie de Blida avec 61.388 (7,12%), Constantine avec 37.728 unités (4,38%), M’sila avec 31.624 unités (3,67%) et Sétif avec 29.061 (3,37%).

    Les années 2020/2021 sont des années blanches, sans compter des milliers d’emplois perdus , certaines estimations donnant uniquement pour la distribution 100.000 emplois. Les consommateurs algériens assistent donc à un feuilleton interminable , ne croyant plus les différentes déclarations où le ministre de l’industrie est assimilé à « Monsieur voitures » alors que son rôle est de dynamiser la production industrielle, et que toute importation relève normalement du ministre du commerce. Il faut un langage de vérité pour redonner de la crédibilité car l’objectif a été dès le départ d’économiser les réserves de change , le besoin annuel étant selon les experts à environ 250.000 unités/an ce qui équivaudrait à plus de 2,5 milliards de dollars/an , ayant permis donc d’économiser environ 5 milliards de dollars entre 2020/2021 . Face à cette politique, nous ne parlons de la restriction drastique d’autres produits, au gré de la conjoncture sans vision stratégique, qui ont paralysé tout l’appareil de production, le dernier feuilleton étant la poudre de lait, restriction qui vient d’être levée, contribuant à accélérer le processus inflationniste, le prix des voitures d’occasion ainsi les pièces détachées avec la pénurie ont connu une hausse variant selon les catégories entre 50 et 100%, en plus des accidents de voitures, laminant le pouvoir d’achat des camionneurs, des taxieurs et des consommateurs.

    La voiture n’est pas un luxe du fait de la faiblesse des moyens de transports, les bureaucrates qui ont des voitures de services et donc faisant supporter toute la maintenance sur le trésor public étant insensibles aux préoccupations des citoyens. .Ainsi une révolution culturelle s’impose afin que certaines responsables s’adaptent aux arcanes de la nouvelle économie . Dans ce cadre, il faut poser les véritables problèmes afin d’éviter de mauvaises solutions.

    3.-Tenant compte du constat que la majorité de la société algérienne est irriguée par la rente des hydrocarbures dont l’évolution des cours détermine fondamentalement le pouvoir d’achat des Algériens. l’on devra répondre à dix questions reposant sur des études de marché sérieuses, afin d’éviter le gaspillage des ressources financières et les erreurs du passé.

    Premièrement, qu’en sera-t-il avec l’épuisement inéluctable des hydrocarbures en termes de rentabilité économique et non de découvertes physiques sur le pouvoir d’achat des Algériens? Dans ce cas par rapport au pouvoir d’achat réel, (alimentaires, habillement notamment plus les frais de loyer et téléphone) et avec le nivellement par le bas des couches moyennes, que restera –il en termes de pouvoir d’achat réel pour acheter une voiture, le niveau d’endettement ayant une limite ?

    Deuxièmement, comment ne pas renouveler les erreurs du passé les risques de surfacturation (corruption) et le risque d’aller vers l’épuisement des réserves de change, d’autant plus qu’il y aura forcément l’importation des collections CKD destinées à l’industrie de montage des véhicules de tourisme qui avait a atteint près de 3 milliards de dollars en 2018, sans compter les importations des parties et accessoires (pièces détachées) et les importations des pneumatiques. Il faut dresser dresser pour tout projet y compris pour la santé et autres, la balance devises , aux économies d’’importations devant soustraire les matières premières et les services importés en devises.

    Troisièmement, le marché local a-t-il les capacités d’absorption et ces opérateurs, seront- ils capable d’exporter pour couvrir la partie sortie de devises et donc quelle sera la balance devises des unités projetées ? D’autant plus que la majorité des inputs (coûtant plus cher avec le dérapage du dinar plus de 40% entre 2018/2021 et devant s’accélérer entre 2022/2024 selon le projet de la loi de finances 2022 ) seront presque importés devant inclure le coût de transport, également la formation adaptée aux nouvelles technologies et les coûts salariaux. Sans compter le manque à gagner de l’Etat de toutes les exonérations fiscales et bancaires qui par le passé n’ont pas permis la baisse des prix.

    Quatrièmement, les normes internationales, du seuil des capacités au niveau mondial se situent entre .00.000 à 400.000/an pour les voitures individuelles, environ 150.000/200.000 et plus unités/an pour les camions/ autobus et évoluent avec les récentes grandes concentrations. La comptabilité analytique distingue les coûts fixes des coûts variables quel est donc le seuil de rentabilité pour avoir un coût compétitif par rapport aux normes internationales et aux nouvelles mutations de cette filière ? La carcasse représentant moins de 20/30% du coût total c’est comme un ordinateur, le coût ce n’est pas la carcasse (vision mécanique du passé), les logiciels représentant 70/80%, ces mini projets seront –ils concurrentiels en termes du couple coûts/qualité dans le cadre de la logique des valeurs internationales ?

    Cinquièmement, quelle est la situation de la sous-traitance en Algérie pour réaliser un taux d’intégration acceptable qui puisse réduire les coûts où la part du secteur industriel représente moins de 6% du PIB en 2020 dont plus de 95% des micro unités familiales ou Sarl peu innovantes ? Le nombre d’entreprises sous-traitantes recensées en Algérie est actuellement insignifiante dominées par des petites entreprises (TPE) avec moins de 10 employés et qu’ environ 9000, soit 1%, activent pour le secteur industriel, le reste opérant soit dans le secteur commercial, la distribution, les services, le BTPH.

    Sixièmement, dans une vision cohérente de la politique industrielle tenant compte de la forte concurrence internationale et des nouvelles mutations technologiques dans ce domaine, ne faut–il pas par commencer de sélectionner deux ou trois constructeurs algériens avec un partenariat étranger gagnant/gagnant maîtrisant les circuits internationaux avec un cahier de charges précis leur donnant des avantages fiscaux et financiers en fonctions de leur capacité. Ainsi pour un taux d’intégration variant entre 10/20% les avantages doivent être limités au maximum et devant leur fixer un seuil de production afin d’éviter que durant cette période certains opérateurs soient tentés dans une logique de rente, d’ accroître là, la facture d’importation en devises des composants.

    Septièmement, construit-on actuellement une usine de voitures pour un marché local alors que l’objectif du management stratégique de toute entreprise n’est –il pas ou régional et mondial afin de garantir la rentabilité financière face à la concurrence internationale, cette filière étant internationalisée avec des sous segments s’imbriquent au niveau mondial ? Comment dès lors ces micro-unités souvent orientés vers le marché intérieur, réaliseront le taux d’intégration prévue de 40/50% au bout d’environ cinq années , risquant de fermer (faillite ne pouvant faire face à la concurrence internationale) après avoir perçu tous les avantages qui constituent des subventions supportées par le trésor public d’où l’importance d’une régulation stricte de l’Etat pour éviter des transferts de rente au profit d’une minorité rentière?

    Huitièmement, une politique industrielle sans la maîtrise du savoir est vouée inéluctablement à l’échec avec un gaspillage des ressources financières. Aussi l’industrie automobile étant devenue capitalistique, (les tours à programmation numérique éliminant les emplois intermédiaires) quel est le nombre d’emplois directs et indirects créés, renvoyant à la qualification nécessaire tenant compte des nouvelles technologies appliquées à l’automobile ? Et quel sera le coût et la stratégie des réseaux de distribution pour s’adapter à ces mutations ?

    Neuvièmement, ces voitures fonctionnent-elles à l’essence, au diesel, au GPLC, au Bupro, hybride ou au solaire, renvoyant d’ailleurs à la politique des subventions généralisées dans les carburants qui faussent l’allocation optimale des ressources ? Selon le Ministère de l’Energie entre 2015/2020 ( 2020, étant à prendre avec des précautions du fait de l’épidémie du coronavirus) nous avons une hausse de consommation de l’essence sans plomb de 1,25 à 1,55 millions de tonnes. En parallèle, la consommation de l’essence super est passée de 2,04 millions de tonnes à 1,29 millions, a-t-il indiqué, expliquant ce recul par l’effet de substitution de l’essence super à l’essence sans plomb. Quant à la consommation de l’essence normale, elle a pratiquement stagné à un million de tonnes, La consommation du gasoil entre 2018 jusqu’à 2020, nous avons les volumes respectifs de 14,29 millions de tonnes, 14,41 millions de tonnes et 12,58 millions de tonnes..La consommation en GPLc était de l’ordre de 1 millions de tonnes en 2020, contre 859.257 tonnes en 2019 et 649.977 tonnes en 2018. Quant aux voitures électriques, c’est encore un rêve.

    Dixièmement, comment pénétrer le marché mondial à terme avec la règle des 49/51% qu’il s’agit impérativement d’assouplir ayant servi de rente à certaines oligarchies sous le couvert trompeur du « nationalisme »,(voir- Abderrahmane Mebtoul www.google 2010), aucune firme étrangère de renom ne pouvant accepter cette règle rigide dans le cadre des exportations mondiales et donc avec le risque que l’Algérie supporte tous les surcoûts..

    En conclusion, étant une question de sécurité nationale, selon l’avis de la majorité d’analystes internationaux et de rapports reçus d’experts algériens travaillant sur ce sujet dans de grands laboratoires ou firmes, l’actuelle politique industrielle, sans cohérence, conduit à terme le pays droit au mur – endettement/dépendance (ratio de balance devises et technologique). Il y a urgence que les autorités politiques la corrigent impérativement, ne pouvant continuer dans cette trajectoire, avec un discours de vérité, car assistant à un dépérissement du tissu productif,. Il semble bien que certains responsables algériens oublient que la mondialisation est bien là avec des incidences politiques et économiques, voulant perpétuer un modèle de politique industrielle dépassé des années 1970/1990 largement déconnectées des réalités mondiales Je ne rappellerai jamais assez que le moteur de tout processus de développement réside en la recherche développement, que le capital argent n’est qu’un moyen et que sans bonne gouvernance centrale et locale, l’intégration de l’économie de la connaissance, aucune politique économique n’a d’avenir, en ce XXIème siècle , face à un monde turbulent et instable où les innovations technologiques sont en perpétuelle évolution.

    L’Algérie doit investir tant dans les institutions démocratiques que dans des segments où elle peut avoir des avantages comparatifs : l’agriculture, le tourisme important gisement, les nouvelles technologies et dans des sous segments de filières industrielles tenant compte des profonds changements technologiques et une importante restructuration de cette filière qui est internationalisée. C’est l’entreprise dans le cadre des valeurs internationales, sans aucune distinction publique, privée nationale et internationale qui crée la richesse. La crise actuelle devrait entraîner un profond changement à la fois géopolitique, socio-économique, managérial et technologique à l’ horizon 2021/2025/2030. Donc , s’impose une stratégie d’adaptation de la future politique du gouvernement ballottée entre deux forces sociales, la logique rentière épaulée par les tenants de l’import, et de la sphère informelle malheureusement dominante, et la logique entrepreneuriale minoritaire. En bref, l’avenir de l’économie algérienne et intimement liée à une véritable stratégie tenant compte des nouvelles mutations mondiales impliquant forcément, une nette volonté politique d’approfondissement de véritables réformes politiques, macro-économiques, macrosociales, micro-économiques et institutionnelles solidaires. . ademmebtoul@gmail.com

    Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL

    #Algérie #Industrie_automobile #Voitures

  • Algérie. Quatre marocains arrêtés dans la wilaya de Ain Defla

    Algérie. Quatre marocains arrêtés dans la wilaya de Ain Defla

    Algérie. Quatre marocains arrêtés dans la wilaya de Ain Defla – Maroc, Khemiss Meliana,

    Selon un communiqué des services de sécurité , quatre suspects de nationalité marocaine ont été arrétés dans la wilaya de Ain Defla.

    Les ressortissants marocains ont été arrêtés à bord d’un véhicule dans l’agglomération de Ain Defla et ne portaient sur elles aucun document d’identité ni de permis de travail.

    Par ailleurs , plusieurs allers – retours ont été opérés par ces memes individus entre Khemiss Meliana et Ain Defla ajoute la meme source.

    La Nation, 21/12/2021

    #Algérie #Maroc #AInDefla #KhemissMeliana

  • Une œuvre économique émancipatrice qui en serait « le sel » et « le levain »

    Une œuvre économique émancipatrice qui en serait « le sel » et « le levain »Algérie

    « Les orientations économiques à travers le monde diffèrent, à quelques exceptions près, d’un pays à l’autre, et que l’économie relève plus des sciences humaines et non des sciences exactes vu qu’elle se rapporte aux êtres selon les pratiques de chacun et ses traditions « .(Dixit A. Tebboune).

    Cet avis du chef de l’Etat signifie qu’en matière de développement socio-économique moderne, il s’agit d’une stratégie adaptée aux spécificités nationales et que les propositions, les perspectives ne doivent pas être importées. Elles doivent émaner d’une vision conforme à la réalité nationale dans l’objectif de la concrétisation d’un modèle économique purement algérien comportant des réformes et des mesures visant à améliorer et valoriser le capital productif dans tous les secteurs. Une économie qui assure la sauvegarde des ressources naturelles, des acquis sociaux et garantit leur promotion. Cette politique inscrite en priorité dans le processus de la relance économique et sociale vise directement à éloigner l’économie nationale de sa dépendance accrue des hydrocarbures et au fur et à mesure réduire drastiquement la facture des importations.

    S’agit-il d’assimiler l’esprit économie ? Oui car c’est prendre part à la cause du progrès et de la prospérité, le progrès humain et technologique qui, en l’étape actuelle ne sauraient être dissociés. Cela présuppose l’éveil intégral de la pratique active de la démocratie économique sur la base de la participation de l’ensemble des acteurs socio-économiques, de la société civile ainsi que des experts et économistes aptes à la revalorisation du principe de raison qui est le développement global s’arc-boutant à des valeurs de richesse, à un point d’ancrage d’une vision plus dynamique et plus claire dans ses vertus économiques et sociales novatrices.

    En d’autres termes, il s’agirait d’une œuvre économique émancipatrice, qui en serait  » le sel  » et  » le levain  » pour aller de l’avant dans le redressement du pays dans tous les domaines, l’économie nationale en particulier. C’est là une priorité sur laquelle le gouvernement fixe ses regards et sur la même ligne d’horizon : l’Algérie nouvelle. Un remède drastique qui s’offre à tous pour transcender les séquelles sur le plan politique, économique et social recueillies et héritées des deux décennies passées.

    Pour répondre à divers besoins socio-économiques, les entreprises d’économie sociale sont plus que jamais interpellées dans la mise en œuvre de la stratégie de relance économique et sociale, la création d’activités et d’emplois et ce, dans le but de favoriser un meilleur partage de la richesse créée. A travers cette démarche, le gouvernement entend mettre pleinement à contribution le secteur public et privé en tant que solution novatrice et rassembleuse à divers grands défis du pays, notamment le virage vers un nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et de l’économie de la connaissance.

    D’où cette nécessité d’un changement radical et une définition rigoureuse des priorités dans l’esprit de la volupté de bâtir le futur dans la conquête du présent jour pour jour. Aucune formule ne pouvait s’appliquer telle quelle. Et à présent, il faut bien innover pour vaincre l’aridité de l’économie du pays dans la perspective d’édifier une nation moderne, unie et forte. C’est pourquoi une vision nouvelle et étendue. C’est d’ailleurs l’objectif de la relance économique et sociale, appelée à jouer un rôle permanent pour vaincre le sous-développement, l’élimination du désordre qui caractérisait l’économie et la sphère sociale mais aussi politique.

    Cette aspiration nouvelle à la démocratisation de l’économie et à l’instauration d’une nouvelle politique conforme aux exigences du monde en profonde mutation est à présent une volonté politique, dont l’importance n’échappe à personne, prenant en considération la dimension globale économique et sociale et contribuant au mûrissement d’une relance nécessaire et à une refonte de tout le modèle économique qui ne peut continuer à être du seul ressort de l’Etat mais aussi de la compétence et de la participation des partenaires économiques, sociaux, des entreprises et des investisseurs.

    Dans ce cadre, le gouvernement met de l’avant divers outils, et mesures pour appuyer et encourager ces intervenants dans leur émergence, leur expansion et leur diversification au titre d’une approche intégrée et dynamique d’accompagnement afin de favoriser promotion-développement et d’occuper une plus grande place au cœur même de l’ensemble du développement national.
    B. C.

    Lemaghreb.dz, 22/12/2021

    #Algérie #Economie

  • L’écran zappé de la télé algérienne

    L’écran zappé de la télé algérienne – séléction nationales, Les Verts, Coupe Arabe,

    Des millions de téléspectateurs branchés sur la télé nationale, pour voir l’arrivée de l’équipe nationale algérienne de football, de retour à Alger après sa brillante campagne qatarie , ont eu la fâcheuse surprise de voir sur leurs écrans, des images d’un autre temps voire d’un autre siècle.

    Sur les réseaux sociaux, les internautes , ont exprimé leur colère voire leur indignation, quant à la qualité de ces images…qui ont presque terni le sans-faute des verts au Qatar, dixit un blogueur.

    Comment l’EPTV , ex ENTV , surnommée la Zéro par le génie populaire, a-t-elle pu rater ce moment que tout les algériens attendaient ?

    Matériel obsolète ? Caméras inappropriées pour ce genre de reportage, personnel passant à côté de son sujet indépendamment de sa volonté ?

    Ou tout simplement avons-nous atteint le cap de la disette télévisuelle ?

    L’écran perturbé par des images qui rappellent les balbutiements de la télé antique, laisse pantois plus d’un observateur.

    Il est vrai que la rétine du téléspectateur algérien a décollé au Qatar, au vu des splendides images des retransmission des matchs, avec une netteté et un professionnalisme de très haut niveau, mais ceci n’explique pas cela.

    Car le flop, voire le naufrage de la retransmission de l’arrivée de Bouguerra et ses poulains, est trop grave pour ne pas constituer un précédent.

    RTA , ENTV, et aujourd’hui l’EPTV…grandeur et décadence d’une télé jadis dans les standards mondiaux .

    Alors que s’est-il passé pour qu’on se prenne la caméra sur la tronche ? Mystère et boule de gomme.

    Car il ne faut pas s’en cacher, car tout semble hors-cadre , hors-champs , hors maitrise de la chose.

    La télé nationale en n’innovant pas, a fini par perdre le fil à filmer la vraie image , à capter le vrai son et s’émanciper de son rôle de caisse de résonance de toutes les turpitudes.

    Émissions sportives , culturelles , politiques…sur l’écran zappé de nos désillusions , règne la langue boisée des discours sur mesure.

    Les plateaux d’un autre âge rotent depuis toujours de bavardes circonvolutions qui dansent entre la voix de son maître et le fait du prince.

    La télé nationale, a besoin plus que jamais, d’une révolution qui nous débarrassera définitivement du prompteur menteur, et des images qui datent des antennes hertziennes.

    par Madjid Khelassi

    La Nation, 22/12/2021

    #Algérie #TV #Coupe_Arabe #FIFA #LesVerts #LesFennecs #Sélection_nationale

  • Algérie. Front commun

    Algérie. Front commun

    Algérie. Front commun – guerre de quatrième génération, soft power,

    L’Algérie est ciblée par la guerre dite de quatrième génération, dont la finalité est de l’affaiblir par des procédés relevant des techniques les plus éprouvées de manipulation, de subversion.
    Sans devoir tirer une seule balle, la «soft power» peut provoquer irrémédiablement l’effondrement d’un Etat, la ruine de son économie, compromettre son existence. L’Algérie est ciblée de manière de plus en plus directe et virulente, de plus en plus récurrente par de nombreuses parties dont les chefs de file, à l’image de l’alliance maroco-sioniste, ont recours à des méthodes d’espionnage et de guerre cybernétique, fake news, manipulation via les réseaux sociaux numériques, mobilisation de relais d’influence…

    L’hystérie contre l’Algérie n’est pas le fruit du hasard, ni le résultat d’une animosité passagère. Elle a une ligne de conduite et des objectifs clairs : déstabiliser le pays, provoquer la discorde entre les Algériens.
    Ce n’est pas une vue de l’esprit. L’actualité internationale est significative de la prolifération de cette info-guerre dont le but est de procéder à une reconfiguration de l’échiquier international au détriment des peuples et des nations. La sale guerre cybernétique est la boîte de Pandore des temps modernes.

    L’acharnement médiatique contre l’Algérie trouve son explication, ou sa «justification», dans les positions justes du peuple algérien concernant le droit des peuples colonisés, leur autodétermination, le combat pour un monde plus équitable en termes de multilatéralisme et de partenariat équilibré, son intransigeance à l’égard du néocolonialisme qui s’affiche sans vergogne, surtout en Afrique et dans le monde arabe.

    La guerre cybernétique ne saurait être combattue efficacement qu’à la faveur d’une stratégie médiatique nationale unifiée qui suit le rythme des nouvelles technologies de l’information et de la communication et prend en considération les exigences de la numérisation pour soutenir les capacités à répondre à la guerre médiatique et électronique.

    Même si rien ne serait plus abusif que de se convaincre que le sentiment d’unité nationale, de cohésion et de solidarité intergénérationnelle, d’appartenance des Algériens à une seule et même nation, puisse être aussi facilement mis en danger, il serait plus dangereux de sous-estimer le potentiel hautement nuisible de ces campagnes d’intox.
    La mobilisation de tous les secteurs de l’Etat, avec à leur tête celui de l’information, est indispensable afin de riposter et d’éclairer l’opinion publique sur la dangerosité de tous ces complots et conspirations.

    Les citoyens, la classe politique, la société civile, doivent jouer leur rôle dans cette lutte contre les démons de la haine.
    Un consensus, le plus large possible, et un front interne doivent rassembler tous les Algériens contre ces tentative de nuire au pays, à son unité et à sa stabilité.

    El Moudjahid, 22/12/2021

    L’Algérie nouvelle cible de campagnes médiatiques hostiles : La communication aux avant-postes

    Dans l’objectif de cerner les enjeux relatifs à l’information nationale face à la recrudescence des campagnes hostiles qui ciblent la sécurité et la stabilité de notre pays, la Direction de la communication, de l’information et de l’orientation de l’état-major de l’Armée nationale populaire a organisé, hier au Cercle de garnison à Aïn Naâdja, un séminaire intitulé : «Les campagnes médiatiques hostiles et la stratégie de riposte».

    Le Général de corps d’armée, Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire a présidé l’ouverture des travaux de ce séminaire, en présence des ministres des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, de l’Intérieur et des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, de la Communication, de la Culture et des Arts, ainsi que du Directeur général de l’Institut national de l’étude de la stratégie globale, le secrétaire général du ministère de la Défense nationale, les commandants des forces et de la Gendarmerie nationale, les chefs de départements et les chefs de services centraux du ministère de la Défense nationale et de l’état-major de l’Armée nationale populaire. Etaient également présents à ce séminaire, les directeurs de médias nationaux et des enseignants universitaires.

    A l’entame, le Général de corps d’armée a prononcé une allocution à travers laquelle il a souligné que «ce séminaire, dont l’organisation se tient en ce mois de décembre, nous fait remémorer l’un des événements phares de notre glorieuse révolution de libération, en l’occurrence les manifestations du 11 Décembre 1960, qui ont constitué une étape cruciale dans le combat libérateur de notre valeureux peuple, qui a fait part de sa confiance absolue en ses dirigeants, et a confirmé son unité, sa cohésion, sa cohérence et son attachement à sa Révolution bénie. Ces manifestations furent également un message amplement explicite adressé au colonisateur haineux, à travers lequel l’unité et l’intégrité du peuple algérien ne faisaient plus aucun doute. Un peuple qui ne conçoit à son indépendance et à sa souveraineté nationale aucun substitut, quel qu’en soit le prix. Elles ont aussi été d’un fort appui aux opérations militaires menées par l’Armée de libération nationale, et d’un soutien précieux à la bataille diplomatique livrée pour la cause algérienne dans les forums internationaux».

    Le Général de corps d’armée a également évoqué l’organisation des élections locales. Dans cet ordre d’idées, Saïd Chanegriha a indiqué que «notre rencontre intervient également après un événement important qu’a connu notre pays, à savoir l’organisation des élections des Assemblées populaires communales et wilayales, qui constituent une autre pierre angulaire et une étape intrinsèque pour le progrès de notre pays et pour bâtir ses bases solides. Ceci est le fruit de l’ambition et de l’aspiration des Algériens au changement et à l’Algérie nouvelle déterminée à reprendre son rôle pionnier aux niveaux régional et international dont les repères ont été dressés par Monsieur le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale».

    «Cette démarche, a poursuivi le chef d’état-major de l’ANP, qui, désormais, constitue une source d’agacement pour les ennemis de la patrie, qui planifient toutes sortes de conspirations et de complots contre notre pays, avec la complicité des organisations terroristes et des organismes traîtres dont la finalité est de mettre en échec tout projet national visant à mettre en place des institutions fortes et efficaces, et à entraver le processus d’une Algérie nouvelle déterminée à reprendre son rôle pionnier aux niveaux régional et international».

    A ce titre, le Général de corps d’armée a également relevé que «le renforcement de notre unité nationale et le raffermissement de notre front interne, outre le maintien de la dynamique de développement dans laquelle l’Algérie nouvelle s’est inscrite, et l’atteinte des objectifs escomptés, nécessitent la mobilisation de tous les secteurs de l’Etat, sans exception, avec à leur tête le secteur de l’information, devenu incontournable dans cette phase cruciale, afin de riposter et faire front à l’ensemble des campagnes médiatiques et aux plans hostiles visant la sécurité et la stabilité du pays, d’éclairer l’opinion publique nationale sur les complots et conspirations fomentés, et de mobiliser toutes les franges de la société algérienne pour s’engager dans les efforts nationaux visant la concrétisation des ambitions populaires et à mettre l’Algérie nouvelle sur le chemin du progrès et de la prospérité».

    «Nous devons, à ce titre, a-t-il souligné, être dévoués à notre patrie et accomplir, avec abnégation, nos devoirs envers elle. Nous devons également être à la hauteur des sacrifices de nos valeureux Chouhada, afin que l’histoire nous rende justice et écrive que nous avions su préserver le legs, que nous étions loyaux à l’Algérie, rien qu’à l’Algérie.»
    Les travaux de cet évènement scientifique se sont poursuivis par des conférences de valeur du Directeur de la communication, de l’information et de l’orientation de l’état-major de l’ANP, des professeurs universitaires et des experts dans le domaine de l’information et la communication qui ont présenté cinq conférences riches mettant la lumière sur les divers aspects relatifs à l’information en général et aux campagnes médiatiques hostiles en particulier, mais aussi sur les méthodes de riposte sur la base d’une approche globale réfléchie.

    Ces conférences ont enregistré une forte interaction des participants ayant, à leur tour, contribué à enrichir le thème du séminaire à travers des débats reflétant l’intérêt qu’ils confèrent aux risques et des enjeux futurs à relever pour la sauvegarde de la sécurité de l’Algérie et de son intégrité nationale.
    L’Algérie nouvelle constitue une source d’agacement pour les ennemis de la patrie, qui planifient toute sorte de conspirations et de complots contre notre pays, avec la complicité des organisations terroristes et des organismes traîtres.

    El Moudjahid, 22/12/2021


    #Algérie #guerre_quatrième_génération #Soft_power

  • Jacques Julliard et l’Algérie: L’aveuglement devant l’histoire

    Jacques Julliard et l’Algérie: L’aveuglement devant l’histoire

    Jacques Julliard et l’Algérie: L’aveuglement devant l’histoire – France, colonialisme, Mémoire,

    Depuis les années 1960 et le désaveu cinglant du pouvoir en Algérie par Simone de Beauvoir, c’était après le renversement d’Ahmed Ben Bella par le colonel Boumediene, plusieurs intellectuels français, qui ont soutenu l’insurrection anticoloniale, sont revenus dans des autocritiques, parfois pathétiques, sur leur engagement en faveur d’une Algérie libérée de l’aliénation coloniale française. C’était, ces dernières semaines, celle de Jacques Julliard, écrivain, professeur d’Université et éditorialiste du magazine parisien « Marianne », de Natacha Polony et du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui n’a absolument aucune parenté avec celui de Jean-François Kahn – même s’il a conservé les mêmes habillages et personnels.

    Jacques Julliard s’émeut-il de voir son pays rejeté partout dans le monde, principalement par ses alliés, notamment américains qui lui tondent la laine sur le dos dans un contrat militaire pharamineux avec l’Australie. Et, aussi, l’Allemagne qui « fait bande à part ». L’éditorialiste peut même piquer un fard : « La France entretient à l’heure actuelle des relations détestables avec d’autres pays, au premier chef l’Algérie, mais aussi la Turquie, le Mali, l’Afghanistan » (1). Il s’en prend, spécialement, à l’Algérie après le conflit mémoriel provoqué par le président Macron (2) et reproche à son pays de faire des « génuflexions » devant le pouvoir algérien, qu’il traite en ces termes : « Dans le cas de l’Algérie, la naïveté et la maladresse d’Emmanuel Macron, dépourvu de toute expérience en la matière, y sont pour beaucoup. Comment imaginer un gentleman’s agreement avec un gouvernement corrompu, incompétent, qui ne se maintient que par la force militaire, comme l’ont démontré les révoltes populaires du Hirak. » (3). Et, le coup de grâce, cette tardive contrition : « Je suis de ceux qui ont combattu de toutes leurs forces le colonialisme français et la sale guerre d’Algérie quand il le fallait, mais nos prosternations répétées, non suivies d’effets, devant des potentats aussi cyniques, aussi méprisables, ne sont pas un acte de justice, mais une absurde humiliation volontaire. » (4).

    La France et la carte de l’islamisme

    Il n’est jamais tard pour battre sa coulpe pour de bonnes raisons. Mais Jacques Julliard en a-t-il sur l’Algérie indépendante ? Il reste dans le sillage d’un de ses maîtres d’antan, le socialiste François Mitterrand, président de la France, de 1981 à 1995, qui a appuyé dans les années 1990 la terrible guerre islamiste contre l’État algérien, son pouvoir et son peuple. C’est ce président, connu pour son infamie pendant la guerre d’Algérie (« L’Algérie, c’est la France »), qui a ouvert le territoire de la France, son droit d’asile et ses centres d’accueil aux islamistes. À Paris, sous la protection de la France, Mourad Dhina, membre de l’instance de commandement du FIS à l’étranger et porte-parole des groupes islamistes, égrenait quotidiennement devant la presse internationale la litanie des morts infligées au peuple algérien. En ces années 1990, chaque jour d’Algérie correspondait à dix « Bataclan », car, partout dans le monde, les victimes innocentes de la barbarie islamiste méritent le même respect et la même foi, particulièrement en Algérie et en France. Des civils, hommes et femmes de toutes conditions, ont été tués et des nourrissons jetés dans des fours à chaux par les groupes islamistes armés. Et, à l’ombre des mihrabs, des tribunaux islamistes collationnaient des listes d’Algériens dont le sang était licité. En France, le pouvoir politique, qui était scrupuleusement informé de la réalité du terrain et de ses victimes civiles, les élites et les médias ont fait le choix de l’islamisme contre le peuple algérien – convient-il de le rappeler ? Nos morts leurs étaient indifférents.

    Parmi ceux qui criaient le plus fort, Jacques Julliard et une presse française sans honneur. Ils ont monté contre l’Armée nationale populaire (ANP), l’ultime recours de l’Algérie et des Algériens contre les tueries islamistes et l’anéantissement de leur pays, l’accusation odieuse du « Qui-tue-qui ? ». Dans cette guerre, la France a joué la carte de l’islamisme pour châtier un gouvernement républicain, de surcroît indépendant des partis. Cette crapulerie politique, à l’enseigne du socialisme, restera.

    Les Français n’ont jamais surmonté le traumatisme de la guerre et de l’indépendance de l’Algérie et, surtout, le morne ressentiment envers ses pouvoirs issus du FLN, qui a conduit le combat pour la libération du pays. Relativement à l’Algérie, en près de soixante années d’indépendance, la France, dans toutes ses nuances politiques, persiste dans la même et immuable hypocrisie. Ses responsables politiques, dans les gouvernements et dans les partis, maintiennent coûte que coûte le contact avec les gouvernants algériens pour préserver les intérêts économiques et commerciaux de leur pays, mais ses élites peuvent leur « taper » dessus à l’envi. Une distribution de rôles scélérate.

    Dans ce sordide arrangement, Julliard tient sa partition. Mais, sur le fond, qu’en sait-il de l’histoire présente de l’Algérie ? Est-il un indiscutable spécialiste de ce pays, comme il l’est du champ politique français ? Il reprend, certes, l’image dysphorique de l’Algérie et de ses régimes politiques, largement répandue dans les médias et dans l’intelligentsia de son pays. Mais la France est-elle le comptable ad vitam aeternam du destin de son ancienne colonie ?

    En 2021, comme sous le règne de François Mitterrand, rien n’aura donc changé pour la France concernant l’Algérie : un soutien sans limite à toute opposition déclarée. Dans tous les domaines. Ainsi, dans le champ culturel, lorsque l’Académie française attribue contre ses propres principes, en 2015, son grand Prix du roman à un fatras islamophobe de Boualem Sansal, écrit d’une plume de tâcheron, très vite entré dans l’oubli (5). Mais le sinistre individu, porte-parole du sionisme international, dépiautait l’Algérie sur tous les plateaux de radios et de télés de France. Cette manière de casser l’Algérie et les Algériens reste l’ordinaire des médias français. Une passion triste.

    Jacques Julliard peut se réclamer du hirak et de ses « révoltes populaires », qu’il ne connaît pas. Simplement, parce que ce hirak est contre le gouvernement d’Alger : l’ennemi de mon ennemi… Vieille ritournelle. Faisons de la pédagogie pour ce professeur d’histoire politique sans discernement. Aux mois de février et de mars 2019, des manifestations de rue, vite dénommées « hirak » sur le modèle de celles qui ont enflammé le Rif marocain, ont précipité la chute du président Abdelaziz Bouteflika, démissionnaire le 2 avril 2019, et de son clan corrompu, régnant sans partage sur le pays pendant vingt ans (1999-2019). Mais, il est difficile, aujourd’hui, pour un historien de reconnaître et de décrire les raisons de la chute d’un pouvoir d’airain, soutenu par plusieurs puissances mondiales, entre autres la France et les États-Unis.

    Au-delà des marches, aux attentes souvent débridées, quels ont été les acteurs de la confrontation, ouverte dès l’installation d’un pouvoir intérimaire chargé, selon les dispositions constitutionnelles, d’officialiser l’élection présidentielle, confiée à un organisme indépendant ? Si la Russie et la Chine se sont cantonnées dans une position d’observateurs neutres, les États-Unis d’Amérique avaient déjà leurs pions dans la partie feutrée qui s’annonçait. C’est un de leurs conférenciers, coutumier des arcanes de la NED (National Endownent for Democracy), ordonnatrice de la « démocratisation » du Grand Moyen Orient, le Français Lahouari Addi, qui imposera, en l’absence de toute délibération des marcheurs, une feuille de route du hirak : une présidence collégiale de l’Algérie, dévolue aux avocats Mustapha Bouchachi, Zoubida Assoul, présidente de l’UCP, un parti agréé, et de l’activiste Karim Tabbou, agents de l’agit-prop formés et financés par la NED (6). Cette présidence collégiale devait coopter une Assemblée constituante et nommer un gouvernement. Il s’agissait, alors, de refuser toute voie démocratique et de privilégier le coup de force. Le pouvoir chancelant d’Alger n’avait d’autre ressource que de remettre les clés de la Mouradia, siège de la présidence de la République, au triumvir désigné par les Américains. Cette solution était fermement soutenue par les bobos algérois, clients de la France et de ses « services » à Alger.

    Dans quelle mesure, cet objectif de rupture radicale engagé par des acteurs politiques structurés dans une opposition clairement fomentée par « la main de l’étranger » pouvait-il recueillir l’adhésion des marcheurs, notamment dans les villes et villages de l’intérieur, traditionnellement attachés au pouvoir central ? De fait, leurs slogans en appelaient à l’ANP, incontournable gardien de la sécurité du territoire et, surtout, de la cohésion nationale. Le « khawa-khawa », nettement doctrinal, confortant le lien entre le peuple et son armée, entonné par des centaines de milliers de marcheurs, de Tlemcen à Souk-Ahras, d’Alger à Tamanrasset, marquait un tournant dans le hirak algérien. Le haut-commandement de l’ANP, mettant au premier plan le général Ahmed Gaïd Salah, chef de l’État major, vice-ministre de la Défense, n’excédait pas les recommandations de la Constitution en vigueur, précisément un retour aux urnes. Son premier effet, le plus perceptible dans les marches du vendredi, était une notable dispersion des marcheurs. Les familles algériennes qui leurs ont imprimé leurs couleurs d’espoir ont choisi leur camp. Il est vrai, aussi, que les Algériens ne marcheront jamais contre leur armée, avec laquelle ils ont partagé dans l’effroyable adversité islamiste des années 1990 les épreuves et la solidarité. Le hirak originel du 22 février 2019, dévoyé, perdait la légitimité populaire.

    Les amis algériens de Jacques Julliard

    Le 12 décembre 2019, l’élection dans une compétition régulière et légale de M. Abdelmadjid Tebboune, sixième président de la République algérienne démocratique et populaire depuis l’indépendance, en 1962, devait marquer la fin du hirak. Mais dans un néo-hirak, qui va tirer ses cartouches à la veille de l’élection présidentielle, qu’il appelle à boycotter, un nouveau groupe s’impose, celui des islamistes emmenés par Rachad, succédant au FIS-dissous avec les mêmes cadres et les mêmes desperados harnachés de tenues afghanes et d’épées, recevant ses ordres de sa direction domiciliée à Londres et Genève, où l’ancien porte-parole des groupes islamistes armés, Mourad Dhina, reprend du service. Ce néo-hirak, qui prétendait rassembler plus de « trente millions d’Algériens », a refusé les élections présidentielles de juillet 2019, annulée faute de candidats, et de décembre 2019. Lorsqu’on dispose de « trente millions » de marcheurs en âge de voter, on peut contrôler de bout en bout une élection et faire approuver son programme politique par un plébiscite populaire. La « démocratie » du néo-hirak reste celle du gourdin des nervis islamistes, qui recherchent le passage en force : faire tomber le régime – « un cadavre à la renverse », exultaient les bobos d’Alger – sans passer par les urnes. Et, c’est encore le deal aujourd’hui.

    Les marcheurs égaillés du néo-hirak où se distinguaient déjà les islamistes de Rachad, en chefs de file, les agents de la NED et leurs partisans, les bobos dineurs à l’ambassade de France, les communistes du MDS et les trotskystes du PST, partis agréés, font la jonction avec le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), une ligue séparatiste, soutenue par la France, Israël et le Maroc, qui prône la lutte armée pour la dislocation du territoire algérien et la fin de l’État républicain. Plus que jamais, le néo-hirak, c’est la partition de l’Algérie : une part pour une funambulesque oumma de l’Islam sous la férule du calife Erdogan, l’autre, la Kabylie, en protectorat franco-israélien. La France et ses médias applaudissent. Cependant, M. Tebboune et son gouvernement ne devaient-ils pas faire face à ce mouvement insurrectionnel ? Avec fermeté. Mais, aucun marcheur n’a été ni tué ni estropié, comme en Colombie, au Myanmar et en France. Certes, relevait-on, ici et là, quelques arrestations dans la stricte application de lois civiles.

    La stratégie rouée de Rachad et du MAK met face au pouvoir les forces supplétives des agents américains, des bobos d’Alger et des gauchistes du MDS et du PST. A-t-on jamais entendu parler d’un islamiste de Rachad arrêté et déféré dans la justice ? Ou d’un activiste du MAK ? Dans le pays, durement frappé par la pandémie du coronavirus, où les manifestations de rue sont réglementées, ce sont les néo-hirakistes des grandes cités qui occupent la scène judiciaire dans une rébellion urbaine aux provocations calculées. Des exemples typiques ? Khaled Drareni, correspondant (sans carte) de TV5-Monde, de l’ONG française « Reporters sans frontières » (RSF), fondateur du site d’informations en ligne « Casbah Tribune », chouchou des médias français, a été accusé d’« attroupement non armé » et d’« atteinte à l’unité nationale », condamné à une peine de prison puis gracié par le président de la République. Après chaque marche, il aurait été débriefé par les « services » français, dans les locaux de l’ambassade de France à Alger. C’est du boulot ! À Oran, un trotskyste réputé de l’Université, membre de la Ligue algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH), agitateur doué, a été arrêté et jugé une demi-douzaine de fois. Un journaliste, à Annaba, élisait domicile dans les prétoires. Et, des dizaines d’activistes sortis du néant. Pendant que les bobos et les « gauchos » harcelaient les forces de police, Rachad ramassait de l’argent dans l’arrière-pays et le MAK des armes de guerre.

    Ces trublions citadins se sont comptés, ces derniers jours, à l’occasion du soixante-treizième anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de l’ONU et de la Journée mondiale des Droits de l’Homme, le 10 décembre 2021. Ils étaient exactement, d’après un recensement de la presse, cent-cinquante signataires d’une pétition contre l’État algérien adressé aux Nations unies. Il y a même parmi eux de nombreux Français d’origine algérienne, singulièrement une élue du Parti socialiste, qui n’ont aucun lien avec l’Algérie, qui n’est plus leur pays. Que peut un gouvernement contre ces francs-tireurs des beaux quartiers de la capitale et des leurs commanditaires, visibles ou masqués ?

    Derrière les « révoltes populaires » qu’évoque Jacques Julliard, dont l’écho s’est depuis bien longtemps dissipé, il ne reste qu’un mouvement terroriste soutenu par les bobos d’Alger, bien-nés, et leur presse, qui savent faire du bruit à Alger et à Paris. Ces factotums de l’islamisme et du séparatisme kabyle peuvent faire feu de tout bois pour hâter la chute du régime. Ainsi cette veillée d’armes d’opposants au pouvoir d’Alger, vers la mi-octobre 2021, dans l’amphithéâtre de l’Assemblée nationale française, sous la direction de Mme Marie-George Buffet, député du Parti communiste français. Comme au temps de Charles X et de l’expédition contre Alger (7), Mme Buffet a promis à ses convives de lever les chars français, et derrière eux ceux de l’OTAN, contre le pouvoir d’Alger (8). Des bobos d’Alger se voient déjà entrant dans la capitale algérienne sur les chars de l’Occident, qui ont détruit la Libye, pour offrir le pouvoir aux islamistes de Rachad et aux séparatistes du MAK. Il se répète, à Alger, qu’ils ne sont dans le néo-hirak que pour chauffer les tambours de l’islamisme de Rachad. Un de leurs maîtres à penser, un professeur de sociologie de l’Université d’Alger, n’a-t-il pas délivré à l’islamisme de Rachad l’onction démocratique dans les colonnes d’un quotidien francophone d’Alger ?

    Passons, donc. Ce qui est détestable dans la prose de Jacques Julliard, c’est cette arrogance affichée envers les Algériens et leur gouvernement : « un gouvernement corrompu, incompétent, qui ne se maintient que par la force militaire », « des potentats aussi cyniques, aussi méprisables ». Une exécution nocturne en rase campagne. Une morgue foncièrement néo-colonialiste. Un racisme scrofuleux. Une haine suintante. Jacques Julliard se dresse devant l’Algérie avec son casque colonial, ses guêtres et sa cravache. Comme dans les cruelles années 1990, la France de Jacques Julliard soutient ouvertement les ennemis de l’Algérie sans s’embarrasser de ses contradictions. Contre l’islamisme, à Paris, tueur, en 2015, à « Charlie Hebdo », à l’« Hyper Casher », sur les terrasses des restaurants et des brasseries et au « Bataclan », en 2016, à Nice, qui continue à décapiter des Français ; avec l’islamisme à Alger et ses 200000 victimes de la « décennie noire ».

    Lectures à courte vue

    Ce n’est pas la seule fois, ces dernières semaines, où Jacques Julliard s’est exprimé véhémentement sur le pouvoir d’Alger, colligeant un corpus malveillant, emprunté à la terminologie de son opposition islamiste et séparatiste kabyle, nourrie, logée et blanchie par le pouvoir de Paris. Que reproche-t-il aux hauts responsables de l’État algérien ? Que l’on en juge : « […] les raisons du caractère détestable des relations franco-algériennes actuelles sont plus profondes : la vérité est que le gouvernement militaro-autoritaire qui règne sur l’Algérie, par son absence de représentativité, est incapable d’entraîner son pays et ses habitants dans un processus sincère de réconciliation avec l’ancienne puissance coloniale » (9). Reprenons donc les griefs de l’éditorialiste parisien :

    – Un « gouvernement militaro-autoritaire ». Sur quelles données formellement établies, Jacques Julliard fonde-t-il un gouvernement militaire de l’Algérie ? L’Armée nationale populaire, éloignée de la politique politicienne, est une institution républicaine dont les missions ne déparent pas de celles des armées des grandes démocraties mondiales. Cette vaillante armée du peuple, il serait difficile de lui coller une carte de parti, quel qu’il soit, autre que celle de l’Algérie. Le chef de cette armée, comme dans toute démocratie, est un civil, en l’espèce M. Abdelmadjid Tebboune, président de la République, ministre de la défense et chef suprême des forces armées.

    Jacques Julliard a décidé de mettre un militaire derrière chaque Algérien et derrière chaque élu algérien, quelle qu’en soit l’appartenance politique et la charte idéologique. Mais la France, toute proche, de l’Appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle et de l’État de Vichy du maréchal Pétain, n’était-elle pas foncièrement dans une compétition de chefs militaires ? Ne convient-il pas de rappeler à l’insulteur des Algériens et de leur gouvernement que le fondateur de la Ve République française, le général Charles de Gaulle, ne manquait pas de proclamer sa filiation militaire et de revêtir solennellement l’habit en plusieurs circonstances de la vie politique de son pays ? Et, récemment, ce sont des militaires qui ont censuré l’action politique du président Macron dans une sévère pétition publiée par le magazine « Valeurs actuelles ». Dans la France de ce début de XXIe siècle, c’est aussi un militaire, le général de Villiers, qui est pressenti par les Français pour sortir leur pays du déclin. Rien de tel en Algérie, les militaires ne font pas de politique.

    – Une « absence de représentativité ». En termes de représentativité réelle, en dehors des alliances du second tour propres au système électoral français, un président de la République française, rassemble au mieux un quart des électeurs au premier tour. C’était le cas en 2017 pour M. Macron, et, aussi, dans les prévisions actuelles du président-candidat en 2022. En 2019, M. Tebboune, élu au premier tour, réunissait les deux tiers des électeurs participant au vote. Quand à la désaffection des électeurs, elle est du même niveau en Algérie et en France.

    En quoi l’éditorialiste infatué de « Marianne » peut-il donner des leçons à l’Algérie ? La France est-elle plus démocratique et l’Algérie le serait moins ? Toutes les instances représentatives du pays sont élues, ainsi le président de la République, les députés, une partie des membres du Conseil de la Nation (équivalent du Sénat en France), les conseillers de wilaya (département), les conseillers municipaux et les maires.

    – Une « sincère réconciliation ». Il faut en parler. Et, revenir nécessairement à l’éclairage de déchirantes pages d’histoire coloniale française en Algérie. La France entre en Algérie, en 1830, sans y être invitée, procède à une longue et sanglante guerre de conquête (1830-1870), parsemée de génocides, comme dans les enfumades du Dahra dirigées, en 1845, par le lieutenant-colonel Pélissier (10). Pour maintenir la colonisation, elle procède distinctement à des massacres à Sétif, Guelma et Kherrata, en 1945, et tue des centaines de milliers d’Algériens dans une féroce guerre coloniale (1954-1962). La France a déstructuré le pays, son économie, son système de formation, déplacé des centaines de tribus dépossédées de leurs terres. La colonisation française n’a jamais été heureuse pour l’Algérie et les Algériens. Elle a été un facteur de retard et d’effondrement. C’est le Jeune Kateb Yacine qui pariait, en 1948, que l’Algérie sans la France aurait eu le potentiel socio-économique de l’Égypte (11). Ce passif douloureux devrait-il s’effacer par un trait de plume ?

    Quelle réconciliation est aujourd’hui envisageable entre Algériens et Français sur un passé qui divise toujours ? Faudrait-il encore que les Algériens mettent genou à terre devant leur ancien oppresseur pour un « processus sincère de réconciliation » en subissant, chaque jour, les imputations de « rente mémorielle » – des candidats Macron et Zemmour, unis dans leurs fariboles néocoloniales ? Les querelles mémorielles de ces derniers mois entre Paris et Alger ne montrent-elles pas qu’une telle projection reste hâtive ? Ce n’est pas seulement, comme le pense Julliard, une question de gouvernants. Les Français encensent l’exemplaire réconciliation franco-allemande. Or l’Algérie et l’Allemagne face à la France ne sont pas dans la semblable complexité historique. La rivalité de nations européennes chevronnées qu’entretenaient Français et Allemands ne s’inscrivait pas dans une trame coloniale – même si de part et d’autre des territoires étaient convoités. Il est encore tôt, trop tôt pour les Algériens, pour éveiller et rendre possible une réconciliation avec la France selon le protocole franco-allemand.

    Au-delà d’une indécidable « réconciliation sincère » attendue par la France, ce qui dérange désormais les Français, c’est un changement imprévu : l’Algérie possède un président de la République à l’écoute de son peuple, plus que de Paris comme cela était, à juste titre, rattaché à son prédécesseur. L’Algérie n’a pas rencontré ce profil de chef d’État, soucieux de la personnalité et de la dignité de son pays, depuis Houari Boumediene (1965-1978) et Liamine Zeroual (1996-1999) et c’est un très bon signe pour une nation qui affirme son autonomie régionale et internationale. M. Tebboune, parlant au nom des Algériens, a insisté sur le fait qu’Alger ne reprendra ses relations avec Paris, que d’égal à égal, dans un strict respect. Il a aussi insisté sur le fait que l’Algérie, offensée par les propos inconsidérés du président Macron sur son histoire, ne fera jamais le « premier pas ». Le message est sans fioriture et il semble qu’il a été entendu à Paris. Julliard s’inquiète-t-il des « génuflexions » et des « prosternations » des autorités françaises ? C’est ce que vient de faire, ces jours-ci à Alger après la bourrasque mémorielle, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ? L’éditorialiste de « Marianne » ne se doute-t-il pas que les Algériens auraient pu attendre du haut-représentant de la France plus que des regrets ? L’aman, sûrement, ce vieux rite punitif de la France coloniale en Algérie.

    Dans les chromos de l’Algérie française, ce qui demeure d’une culture coloniale indigente, figurent des images sépia de populations indigènes, le front et les genoux dans le sol boueux, suppliant l’aman à un officier français au-devant de ses mousquetons et de ses canons. Il ne suffisait pas à la France coloniale inhumaine de pourchasser et de tuer les Algériens sans armes, il lui fallait aussi humilier leurs survivants dans cette cérémonie victorieuse de l’aman, le pardon. À Alger, M. Le Drian, autrefois grand mamamouchi socialiste, rapetassé dans une livrée macroniste, n’a pas été soumis à l’aman, il a même été reçu en audience par M. Tebboune, qui a été, en la grave circonstance, singulièrement aimable, qui n’a pas exhumé des reliques de l’histoire commune algéro-française ce sacré éventail du dey Hussein. Dans ce bref contentieux mémoriel avec la France, qui devra bien s’épuiser, rien n’est perdu : l’Algérie a gagné un président patriote et déterminé, qui a rendu aux Algériens leur fierté et leur grandeur de peuple libre dans un État souverain. Contre Jacques Julliard et ses lectures à courte vue, l’Histoire des Algériens en témoignera.

    * Linguiste, écrivain, critique et historien de la littérature

    Notes

    1. Jaques Julliard, « La France seule », « Marianne » (Paris), 12 au 18 novembre 2021.

    2. Réunissant au palais de l’Élysée des jeunes Français d’origine algérienne, le 15 octobre 2021, le président Macron a exprimé son profond scepticisme sur l’existence d’une nation algérienne avant la conquête française. Propos de précampagne électorale qui ont été à l’origine d’une brouille entre les deux pays. L’Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris et interdit son espace aérien aux avions militaires français.

    3. « La France seule », art. cité.

    4. Id.

    5. Abdellali Merdaci, « L’indigne compromission de l’Académie française », Afrique-Asie.fr, 30 octobre 2015.

    6. Voir sur cet aspect, l’ouvrage d’Ahmed Bensaada, « Qui sont ces ténors autoproclamés du hirak ? », Alger, APIC Éditions, 2020.

    7. Voir Georges Fleury, « Comment l’Algérie devint française », Paris, Perrin, 2008.

    8. Ahmed Bensaada, « Algérie : les tribulations tartarinesques de Marie-George Buffet (https://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=586:2021-11-17-21-55-07&catid=46:qprintemps-arabeq&Itemid=119).

    9. Jacques Julliard, « De la repentance », « Marianne », 15 au 21 octobre 2021.

    10. Le 19 juin 1845, plus de 700 Algériens ont été asphyxiés dans les grottes du Dahra par les troupes du colonel Pélissier. Ce meurtre collectif a été salué à la Chambre des députés (Cf. François Maspero, « L’Honneur de Saint-Arnaud », Paris, Plon, 1993).

    11. Kateb Yacine, « Abdelkader et l’indépendance algérienne », Alger, En Nahda, 1948.

    Par Abdellali MERDACI

    L’Espoir libéré, 19/12/2021

    #Algérie #France #Histoire #Mémoire

  • Algérie. Des mots sur les maux

    Algérie. Des mots sur les maux

    Algérie. Des mots sur les maux – banques, investissement, agriculture, importations,

    Le Conseil des ministres, qui se tient chaque dimanche sous la présidence de Tebboune, est censé apporter à chaque séance un souffle nouveau dans le monde des finances et de l’économie.
    Plusieurs anciennes règles et lois ont été mises sous le boisseau pour être remplacées par d’autres plus pertinentes, plus performantes et qui collent mieux à la réalité des terrains.

    Le secteur bancaire a été maintes fois secoué pour ôter la poussière qui s’est accumulée sur les us et coutumes qui prônent une prudence caractérielle, trop en retard sur les développements des finances dans le monde. Des banques qui ronronnent, n’accordant pas de prêts, ne prenant aucun risque, et c’est tout le secteur des investissements directs qui continue son agonie qui dure et perdure. Le secteur agricole, par exemple, est l’illustration parfaite de l’absence d’écho favorable des ordonnances et décrets dans la réalité dont il illustre la parfaite déliquescence des décisions étatiques avant même leur mise en application. Il suffit de suivre les « recommandations » du ministre du Commerce qui sont concrétisées sur le terrain par une augmentation déraisonnable des prix, justement quand ce dernier essaie de dresser des garde-fous.

    Il y a quand même eu des décisions prises au Conseil des ministres qui ont eu un effet immédiat sur la balance commerciale algérienne, comme la restriction des importations, qui a fait que notre matelas de devises n’est plus sollicité pour importer des cure-dents ou de la nourriture pour chiens.

    Malheureusement, de telles décisions qui paraissent dialectiques englobent un tas de cibles qui se confondent et mettent à mal des secteurs stratégiques. Il en est ainsi de plusieurs matières premières ou intrants qui sont absents dans un giron économique où ils sont, encore, indispensables. La poudre de lait en est le parfait exemple ; une matière première dont l’importance n’est plus à démontrer et dont la réduction à l’importation, ou l’arrêt, promet des lendemains ravageurs au sein de la filière lait et ses dérivés.

    La réalité du terrain bureaucratique bloque encore toutes les tentatives d’entrepreneurs téméraires pour imposer un meilleur climat des affaires. Il suffit de faire un tour aux Douanes, aux banques, à d’autres institutions financières, pour mesurer le gouffre qui sépare la réalité du terrain des décisions prises au sein du Conseil des ministres. D’ailleurs, lors du dernier en date, le président Tebboune a dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Des mots sur les maux.

    Par Hamid Bellagha

    Reporters, 21/12/2021

    #Algérie #Banques #Investissement #Importations #Balance_commerciale