Catégorie : Maghreb

  • Algérie: 57 véhicules de luxe récupérés du réseau de Tahkout

    Algérie: 57 véhicules de luxe récupérés du réseau de Tahkout

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    Un réseau criminel en relation avec Mahieddine Tahkout démantelé. 57 véhicules de luxe récupérés

    B. HABIB

    A quel niveau se situe aujourd’hui la richesse de Tahkout? Quelle est son origine? Et y aurait-il des liens présumés à l’étranger? Pour les spécialistes, les mystères et les chiffres de l‘empire Tahkout sont de nouveau d’actualité. L’affaire du richissime, homme d’affaires, Mahieddine Tahkout, ne cesse en effet de d’effrayer la chronique et de révéler de nouveaux éléments pour le moins gravissimes dans le cadre de l’enquête de la justice. Une fortune qui remet au goût du jour les importantes découvertes, dignes selon les observateurs d’une «Caverne d’Ali Baba», dans la trésorerie du célèbre richissime après les 500 véhicules non déclarés saisis en mars 2022.

    L’étau semble se resserrer de plus en plus sur Tahkout et son lien avéré avec la filière de montage des véhicules Hyndai en Algérie avait dépassé tout entendement. Y a-t-il, ce faisant, un lien quelconque entre le scandale Tahkout et l’interdiction d’importer des véhicules? La machine judiciaire algérienne a décortiqué les maillons de la très complexe affaire Tahkout.

    Déjà confondu et mis dans l‘embarras depuis des années par une affaire antérieure relative à son usine de montage qui n’était en fait qu’un hangar de mise de boulons sur des roues de véhicules neufs importés dont les vidéos avaient, rappelons-le, circulé sur les réseaux sociaux avant que Tahkout n’ait à les démentir. L’homme d’affaire sera rattrapé par une série d’affaires liées principalement à la dilapidation et au détournement.

    Cette fois, une affaire de crime organisé a mis en ligne des liens présumés entre l’ex-homme d’affaires et une bande criminelle, de blanchiment et de corruption, démantelée. Tout compte fait, le service central de lutte contre le crime organisé, relevant de la Sûreté nationale, a procédé, cette semaine, à la récupération de 57 véhicules de luxe et au démantèlement d’une bande criminelle organisée impliquée dans des affaires de corruption et de blanchiment d’argent, en relation avec l’ancien homme d’affaires, Mahieddine Tahkout, a indiqué, lundi, un communiqué de ce service. « Dans le cadre de l’enquête diligentée par les services compétents de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), sous la supervision du Parquet territorialement compétent, le service central de lutte contre le crime organisé, relevant de la Sûreté nationale, a procédé, cette semaine, au démantèlement d’une bande criminelle organisée, impliquée dans des affaires de corruption et de blanchiment d’argent, en relation avec l’ancien homme d’affaires, Mahieddine Tahkout », a précisé le communiqué.

    Cette opération qualitative s’est soldée par la récupération de 57 véhicules de différentes marques, propriété de l’ancien homme d’affaires, Mahieddine Tahkout, dont 54 véhicules de luxe d’une valeur de près de 200 milliards de centimes. Le prix d’un de ces véhicules dépasse 12 milliards de centimes », a ajouté le communiqué. « Les investigations ont permis de trouver des adresses de biens immobiliers acquis grâce aux recettes de ces opérations criminelles, outre la saisie de 1,935 milliard de centimes.

    Les véhicules en question ont été récupérés au niveau de garages à Alger, Annaba, Sétif, Bordj Bouareridj, Boumerdes, Tipasa, Chlef et Blida », lit-on sur le document. « Les services compétents de la DGSN ont rappelé la saisie de 507 véhicules de différentes marques appartenant au même ancien homme d’affaire », a conclu le communiqué.

    Le Carrefour d’Algérie, 08/09/2022

    #Algérie #Mahieddine_Tahkout #réseau #Voitures

  • Des Tunisiens plus marocains que les Marocains!!!

    Des Tunisiens plus marocains que les Marocains!!!

    Tunisie, Maroc, Sihem Badi, Algérie, Kaïs Saïed, Moncef Marzouki, Ennahdha,

    Certains sont allés bien loin, dans leur conflit avec le président de la République, Kaïs Saïed, au point qu’ils ont dépassé toutes les lignes rouges et où ils font preuve d’absence de patriotisme flagrant. Cela n’est, certes, pas bizarre de la part des Nahdhaouis qui ont vendu leurs âmes au diable, depuis bien longtemps, ou du tristement célèbre ancien président provisoire de la République, Mohamed Moncef Marzouki qui a des affinités particulières avec le royaume chérifien.

    D’ailleurs, quels que soient les griefs que l’on peut avoir contre Kaïs Saïed –et il y en a beaucoup-, il est impardonnable de relier le camp de ceux qui font du tort au pays, notamment ces pêcheurs en eau troubles qui veulent gagner leur place dans les rangs de ceux qui font allégeance à l’étranger.

    La campagne de dénigrement marocaine est préméditée de bout en bout, parce que le monarque marocain veut en découdre avec son voisin direct qui est l’Algérie, en passant par la Tunisie contre laquelle les coups de boutoir que lui assène ce roi totalitaire… et ce qui est risible, c’est qu’il parle de démocratie.

    Certes, les voix qui se sont élevées sont insignifiantes, mais, il est malheureux de voir certains prendre la défense de ces agissements d’un despote, surtout si on connait le sort qu’il réserve à ses opposants.

    Pourtant, des ingrats comme, à titre d’exemple, Sihem Badi, ancienne ministre, on en trouve, encore. Elle s’y est mise, aussi, pour défendre les « intérêts » du Maroc qui est « sa seconde patrie », oubliant que « sa première patrie », si cela s’applique à elle, a besoin de son soutien… et cela nous montre la nature des ministres qui se sont succédés aux postes de commandes et qui devaient défendre la Tunisie becs et ongles.

    En effet, dans un post Facebook publié dimanche, Sihem Badi a refusé que ce pays soit traité de la sorte, accusant le président de la République de vouloir porter atteinte aux relations avec ce pays.

    « Ce président putschiste veut diviser l’Union du Maghreb arabe, je suis solidaire du Maroc et de son peuple », a-t-elle martelé.

    Pourtant, dans cette crise, l’odeur d’une préméditation marocaine est très claire, surtout que le roi a mis sa machine médiatique en branle, alors que la presse tunisienne, dans sa quasi-totalité a fait preuve de sagesse, en cherchant à ne pas s’en prendre « au frères marocains », bien que les torts commis par leurs dirigeants politiques sont innombrables et les coups de poignards dans le dos se sont multipliés, depuis «la révolution».

    A-t-on entendu parler d’une seule aide ou, même, de mots de soutien de la part de ce roi et de ses sbires ? Ils se sont délectés des problèmes de la Tunisie, pour prendre sa place sur la scène internationale, au niveau des exportations, du tourisme et surtout du phosphate. Et, malgré cela, le Maroc est très chanceux et trouve en Tunisie ceux qui jettent la pierre à leur pays, simplement pour des raisons politiques, et défendent les intérêts d’un pays qui a osé rétablir des relations diplomatiques avec les Sionistes, avec des accords et des partenariats qui dépassent de loin ce qui avaient été établis par les autres pays arabes qui l’ont précédé.

    F.S

    Univers News, 30/08/2022

    #Tunisie #Maroc #Algérie #Sihem_Badi

  • Tunisie-Maroc : Dilemme diplomatique

    Tunisie-Maroc : Dilemme diplomatique

    Tunisie, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, TICAD 8, Israël, normalisation,

    Faouzi Bouzaiene

    De mémoire d’homme, jamais il n’y a eu une telle tension entre la Tunisie et le Maroc. Les deux pays respectant, chacun de son côté, la souveraineté de l’autre.

    Ceci dit, que le Maroc prenne mal que Brahim Ghali soit accueilli à l’aéroport peut se comprendre, ce qui ne l’est pas, c’est la réaction plus que disproportionnée qui en a résulté et qui relève plus de l’ingérence dans les affaires internes de notre pays qui reste souverain et en droit de recevoir qui il veut sur son territoire.

    En fait, la réaction marocaine a dévoilé que la crise couvait depuis longtemps et l’incident diplomatique provoqué à l’occasion de la TICAD 8 n’aura été que l’étincelle pour allumer la mèche.

    Disons-le d’emblée, le Roi du Maroc a le vent en poupe depuis qu’il a consolidé les relations de son pays avec l’entité sioniste dans tous les domaines, y compris militaire. Et partant, avec l’Occident, en tête les Etats-Unis d’Amérique. Donc, il décide et impose ses choix. En interne, cela ne concerne que les Marocains. Hors des frontières marocaines, il y a, forcément, problèmes. Tous les pays n’ont pas les mêmes intérêts que lui, ni les mêmes objectifs, sans pour autant être hostiles ou inamicaux. Cependant, pour le souverain marocain, cette règle ne s’applique pas au dossier du Sahara occidental, qu’il considère désormais clos et pour lequel il appelle et exhorte tous les pays à trancher entre lui et les séparatistes sahraouis en affichant une position claire « sans équivoque ».

    Il s’agit de soutenir sa vision pour le Sahara occidental, c’est-à-dire un territoire autonome sous souveraineté marocaine contre celle des séparatistes du Front Polisario (soutenus par l’Algérie) qui réclament un référendum d’autodétermination. Le roi du Maroc a multiplié les initiatives pour mobiliser le maximum de reconnaissance à l’échelle mondiale autour de sa vision depuis que l’ancien président des Etats-Unis a reconnu « la marocanité » de ce territoire en échange de la normalisation du royaume avec l’entité sioniste dans le cadre des Accords d’Abraham (décembre 2020), un processus soutenu par Washington. Le Maroc est un pays souverain, ses décisions sont souveraines, la Tunisie n’a exprimé ni son avis, ni fait des commentaires, ni sur cette affaire, ni sur les Accords d’Abraham, sachant que la Tunisie se réserve le droit d’être pour ou contre la normalisation sans avoir à donner des justifications pour qui que ce soit. D’autant que cette normalisation s’est faite avec une entité ennemie qui avait bombardé la Tunisie en 1985 (Hammam Chott). Notre pays a respecté la souveraineté de ce pays ami et son droit de nouer des relations avec qui il veut en n’émettant aucune réserve. Il n’a pas non plus rappelé son ambassadeur.

    Idem pour le Sahara occidental que l’ONU considère comme un territoire « non autonome », et n’ayant jamais reconnu « la marocanité » de ce territoire contrôlé à 80% par le Maroc. En octobre 2021, le Conseil de sécurité des Nations unies avait prorogé d’un an le mandat de sa Mission pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. La résolution 2602 (2021) avait été adoptée par 13 voix, zéro contre, 2 abstentions (la Tunisie et la Russie). Le renouvellement du mandat n’a donc pas fait l’objet de consensus et a suscité des critiques. La résolution réitère « la nécessité de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable » qui repose sur le compromis. Le Conseil indique, en outre, appuyer pleinement les efforts du Secrétaire général des NU et de son envoyé spécial « pour faciliter les négociations afin de parvenir à un règlement de la question du Sahara occidental ». La Tunisie s’est abstenue de voter. C’est clair. Le mobile peut être le choix de la neutralité ou le soutien à des négociations qui conduiraient à une solution acceptable par toutes les parties. C’est cette dernière voie qui semble être celle retenue par Kaïs Saïed et qui a été indiquée dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères en réponse à celui du royaume du Maroc.

    Faut-il souligner ici que de Bourguiba à Béji Caïd Essebsi en passant par Ben Ali, l’affaire du Sahara occidental est presque un sujet tabou dont on évite de parler et la diplomatie tunisienne a toujours su, voire réussi, à ménager Algériens et Marocains à travers l’adoption d’une politique de neutralité prudente que les défunts grand père et père de Mohammed VI respectaient.

    Un nouveau Conseil de sécurité devrait toutefois, se pencher à nouveau sur la question en octobre prochain (2022), et la Tunisie aura ainsi tout le temps de réfléchir et de peser le pour et le contre de la position la plus adéquate à adopter, celle qui tienne compte de ses intérêts d’abord.

    Mohammed VI a sans doute ses raisons pour chercher à gagner du temps, mais ses desiderata ne sont en aucune manière des ordres, sauf pour ses sujets. Le Roi du Maroc ne se soucie que de ses propres intérêts et ne fait preuve d’aucune compréhension pour les intérêts et les contraintes des autres pays. En déclarant dans son discours de la fête de la Révolution du Roi et du Peuple (20 août 2022) que « le dossier du Sahara occidental est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international… » et que « c’est… l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats… », Mohammed VI fait tout simplement du chantage, autant à ses amis qu’aux autres, les neutres et les contre. Le chantage, personne n’aime cela et bien souvent il suscite des réactions non spontanées.

    Quant à l’incident diplomatique, il résulte d’une réaction démesurée des dirigeants marocains contre un geste de Kaïs Saïed, que l’on peut interpréter différemment selon que l’on se range derrière le Maroc ou en face, dans cette affaire du Sahara occidental. Kaïs Saïed était peut-être de bonne foi puisque Brahim Ghali était dans le même avion que le président du Burundi et a ainsi bénéficié du même accueil réservé à un chef d’Etat. Son geste peut être aussi considéré comme un faux pas diplomatique dont la responsabilité est à chercher ailleurs.

    Ceci dit, la campagne au ras du caniveau menée par certains médias marocains contre la Tunisie et le président de la République tunisienne ne mérite même pas de contre-campagne. Les mouches à m…, il faut les éviter pour ne pas être infectés.

    Maintenant, faut-il regretter cet incident diplomatique ? Sans doute. Comme on regrette la mort clinique d’un Maghreb arabe qui a tout pour être une région unie, prospère, où il fait bon vivre. Cela restera un rêve désormais inaccessible dès lors que l’entité sioniste y a posé le pied, sans doute pas pour apporter la paix et la prospérité.

    Quant au Maroc, il pourrait préserver certaines amitiés de proximité s’il cessait de voir l’Algérie dans la Tunisie et vice-versa. L’Algérie et la Tunisie sont deux pays indépendants et souverains et leurs deux peuples tiennent à le rester.

    Réalités online, 03/09/2022

    #Tunisie #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Israël #Normalisation

  • Tunisie-Maroc : Malaise passager ou crise profonde ?

    Tunisie-Maroc : Malaise passager ou crise profonde ?

    Tunisie, Maroc, Algérie, TICAD 8, Sahara Occidental, UMA, Union du Maghreb Arabe,

    Comment, du jour au lendemain, les relations diplomatiques entre la Tunisie et le Maroc se sont-elles dégradées aussi rapidement ? L’incident diplomatique relatif à l’accueil du chef du Polisario à Tunis en est-il réellement la cause unique et directe ? Le Maroc craint-il un rapprochement quasi-parfait entre la Tunisie et l’Algérie ?

    Entre la Tunisie et le Maroc, une crise diplomatique s’est bien installée au point que les deux pays ont rappelé leurs ambassadeurs. L’incident est simplement dû à l’accueil du chef du Polisario à Tunis à l’occasion de la Ticad 8, mais les causes sont bien plus profondes.

    La crise actuelle entre les deux pays fait étendre son spectre sur l’Union du Maghreb arabe (UMA) déjà affaiblie par la tension interminable entre Alger et Rabat sur la question du Sahara occidental.

    Pour rappel, la Tunisie avait annoncé, il y a dix jours, le rappel de son ambassadeur au Maroc, dans la foulée d’une décision similaire, la veille, de Rabat à l’égard de Tunis pour protester contre l’accueil dans la capitale tunisienne du chef du Front Polisario, Brahim Ghali. Une crise qui a marqué les travaux de la Ticad 8 boycottés par le Maroc.

    En annonçant le rappel de son ambassadeur, Tunis a assuré avoir «maintenu sa totale neutralité sur la question du Sahara occidental dans le respect de la légitimité internationale», prônant une «solution pacifique et acceptable par tous».

    Mais pour le Maroc, l’accueil de Brahim Ghali à la Ticad est «un acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain ». Rabat estime que Tunis a invité «unilatéralement» Brahim Ghali au sommet «contre l’avis du Japon et en violation du processus de préparation».

    «Nous nous apprêtons à ce que la Tunisie mène la médiation entre Alger et Rabat, et nous voilà surpris par une nouvelle crise», se désespérait pour sa part Taieb Baccouche, le secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe. Ce dernier venait juste de lancer une initiative pour «une retraite» des ministres des Affaires étrangères des cinq pays membres de l’Union dans le but «d’élaborer un plan de paix pour la Libye» et tenir «des réunions bilatérales pour discuter des différences».

    De nouvelles formes

    Au Maroc, cet incident diplomatique a pris de nouvelles formes, et c’est ce qui explique d’une manière ou d’une autre la gravité de la situation et la profondeur de la crise du côté du royaume chérifien. Les médias marocains se sont rapidement précipités à orchestrer une campagne de dénigrement sans précédent, ciblant la Tunisie, ses intérêts et son président.

    Une situation qui n’a pas laissé le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) muet. Le Snjt a fustigé la «campagne médiatique orchestrée par un certain nombre de médias et de sites internet marocains contre l’État tunisien, suite à la polémique enclenchée sur fond de la visite du chef du Front Polisario en Tunisie pour participer à la conférence internationale de Tokyo pour le développement en Afrique (Ticad 8)».

    Tout en réaffirmant son rejet catégorique des différentes formes de débordement médiatique marocain et les tentatives visant à faire muer le débat politique et diplomatique en des campagnes diffamatoires immorales sciemment orchestrées, visant à ternir l’image de la Tunisie et porter atteinte à ses intérêts, le Snjt prévient dans un communiqué contre «l’implication de certains médias marocains et étrangers dans « la manipulation sans équivoque de l’affaire à des agendas politiques».

    Dans les médias marocains, on est allé jusqu’à qualifier la Tunisie d’un régime sous le protectorat de l’Algérie. Dernièrement, le politologue marocain Mustapha Sehimi a estimé que la Tunisie est sous le protectorat de l’Algérie. Sur le plan économique, plusieurs appels à boycotter les produits tunisiens ont également marqué la scène médiatique marocaine. En effet, suite à l’incident diplomatique entre la Tunisie et le Maroc, c’est notamment l’Association marocaine de défense du consommateur qui a appelé les Marocains à boycotter les produits tunisiens. Un appel qualifié «d’injustifié et d’hostile» par l’Organisation tunisienne de défense du consommateur (ODC).

    L’ODC annonce ainsi l’arrêt de sa coopération avec l’association marocaine «jusqu’à ce qu’elle reprenne ses esprits et s’en tienne aux principes universels pour la protection du consommateur».

    Dans son communiqué, l’association tunisienne a rappelé les principes de fraternité entre les peuples qui doivent primer dans ces associations, «censées protéger la santé et l’intégrité du consommateur quelle que soit son origine». L’ODC s’indigne contre cette «étrange hostilité injustifiée contraire aux pratiques diplomatiques et aux principes qui devraient régir le travail des associations de défense du consommateur».

    Quelles solutions ?

    Cette crise ne profite en rien ni au Maroc ni à la Tunisie, dans une conjoncture internationale et régionale marquée par une crise économique profonde.

    Qualifiant la situation d’« incident », Ahmed Ounaies, ancien diplomate et ancien ministre des Affaires étrangères, a appelé les deux parties à la retenue. Selon ses dires, la Tunisie devrait prendre l’initiative et missionner un messager pour démêler l’affaire — qui ne peut être résolue à coup de communiqués — et ainsi éviter que la situation ne s’envenime davantage et devienne une véritable crise.

    La Presse de Tunisie, 05/09/2022

    #Maroc #Tunisie #Algérie #Sahara_Occidental #TICADb8

  • Libye: Pourquoi le Maroc se réjouit de la nomination de Bathily

    Libye: Pourquoi le Maroc se réjouit de la nomination de Bathily

    Libye, Maroc, Union Africaine, Abdoulaye Bathily, Commission Africaine, CEDEAO, Dlamini Zuma,

    Dans un communiqué publié dimanche par le ministère des Affaires étrangères, de la coopération Africaine et des Marocains résidant à l’étranger, le Maroc se félicite de la nomination par le secrétaire général de l’ONU, de sénégalais Abdoulaye Bathily, un diplomate chévronné, au poste de Représentant spécial pour la Libye et chef de la MANUL, la mission onusienne dans ce pays ravagé par la guerre civile depuis l’assassinat de Kadhafi.

    Le 27 août 2016, Bathily a été désigné par la CEDEAO, dont les pays membres sont très proches du Maroc, notamment le Sénégal, chef de file du lobbying marocain à l’Union Africaine, candidat unique au poste de Président de la Commission de l’Union africaine (Ua) lors des élections qui auront lieu au prochain sommet de l’UA prévu les 30 et 31 janvier 2017 à Addis Abeba.

    Selon un expert de l’Institut des Etudes Sécurité (ISS), « le Maroc espérait voir le Sénégalais Abdoulaye Bathily, élu à la présidence de l’UA. Allié historique et fervent défenseur de l’intégration du Maroc, le Sénégal, à travers Abdoulaye Bathily, aurait poursuivi son lobbying auprès de l’UA et des Nations Unies, pour une solution durable en faveur de Rabat sur le conflit du Sahara Occidental. Mais au lieu de cela, c’est le Tchadien Moussa Faki Mahamat qui a été élu, un candidat plus consensuel et favorable à l’autodétermination des Sahraouis ».

    Bathily à la tête de la Commission Africaine aurait permit à Rabat de se débarrasser de la sudafricaine Dlamini Zuma dont le mandat a été caractérisé par de nombreuses initiatives visant une solution du conflit du Sahara Occidental favorable au peuple sahraoui. Il aurait aussi facilité l’adhésion du Maroc à l’organisation panafricaine et les plans concoctés par Rabat en vue d’expulser la RASD de l’UA.

    #Maroc #Abdoulaye_Bathily #Sénégal #CEDEAO #Union_Africaine #Libye #Commission_africaine

  • Fin du mandat du Secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe

    Fin du mandat du Secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe

    Taïeb Bakouche, UMA, Maghreb, Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie, Libye, secrétaire général de l’UMA,

    Selon Taqadomy, aujourd’hui, mardi, prend fin le mandat de l’actuel secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe, Taïeb Bakouche, officiellement désigné en mai 2016 et qui a pris ses fonctions en août de la même année.

    « Bakouch a d’ores et déjà envoyé un mémorandum aux cinq pays afin de le prolonger pour un second mandat », précise la source. Et d’ajouter que « pour l’heure, aucune réponse n’est parvenue au requérant de la part des États membres ».

    Selon le règlement intérieur de l’Union, le Secrétaire général restera en poste jusqu’à la nomination d’un successeur.

    Or, une telle éventualité est peu probable à l’heure actuelle, car la région subit l’impact de divergences politiques sans précédent entre certains États membres. D’abord la rupture des relations entre le Maroc et l’Algérie, en plus de la crise diplomatique entre la Tunisie et le Maroc.

    Le secrétaire général de l’Union avait convoqué un sommet des Ministres des Affaires Étrangères des pays maghrébins, afin de discuter des questions en suspens, et il attend toujours les réponses du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie, après l’approbation de la Mauritanie et de la Libye.

    #UMA #Maghreb #Maroc #Mauritanie #Algérie #Tunisie #Libye #Taïeb_Bakouche

  • La Mauritanie reçoit une aide humanitaire de l’Algérie

    La Mauritanie reçoit une aide humanitaire de l’Algérie

    Mauritanie, Algérie, inondations, aide humanitaire,

    ALGER – L’Algérie a acheminé, mardi, des aides humanitaires vers la République islamique de Mauritanie, pays frère, suite aux récentes inondations survenues dans certaines régions de ce pays.

    Ces aides humanitaires ont été chargées à bord de deux avions militaires relevant des Forces aériennes de l’Armée nationale populaire (ANP) à partir de la base aérienne de Boufarik (Blida).

    Dans une déclaration à la presse, la présidente du Croissant Rouge Algérien (CRA), Ibtissem Hamlaoui a indiqué que ces aides entraient dans le cadre des « relations fraternelles et le soutien constant de l’Etat algérien à la Mauritanie, pays frère. Elles viennent en consolidation des efforts consentis par ce pays face aux conséquences des inondations survenues récemment dans certaines régions de la Mauritanie ».

    La Mauritanie a connu de nombreux morts et dégâts matériels dans plusieurs régions ces dernières semaines en raison des fortes pluies torrentielles et diluviennes depuis le début de l’automne en cours.

    Un total de 23 personnes ont trouvé la mort au cours des deux derniers mois suite aux fortes chutes de pluies qui se sont abattues sur plusieurs régions de la Mauritanie.

    #Mauritanie #Algérie #Inondations

  • L’équipe Macron à l’épreuve du « périple d’Alger »

    L’équipe Macron à l’épreuve du « périple d’Alger »

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Mémoire,

    Avec la communication de la date de la visite du président français Emmanuel Macron à Alger, le jeudi 25 août, les choses sérieuses vont commencer pour la partie française. Déjà, la période de la visite, trois jours, en dit long sur les prétentions de Paris. Aussi, de sérieux préparatifs ont commencé au sein de l’équipe accompagnatrice. Il s’agit pour Paris de faire clair, net, sans bavure, mais surtout de faire du « rentable » autant sur le plan économique et politique que sur le plan des échanges, du mémoriel, afin de retrouver sa place perdue de « partenaire historique privilégié ».

    Le journal français « L’Opinion » a indiqué que Patrick Diral, le conseiller spécial du président français chargé de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, a fait une partie du travail en amont, concernant les préparatifs, les dossiers et les détails protocolaires. Le journal, proche des milieux financiers et d’affaires parisiens, dit que le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, sera de la partie, de même que les ministres des secteurs clés de l’économie française.

    Pour réussir, Macron va se démettre de son ton habituel et adopter un propos mesuré, de vis-à-vis, d’allié, et non plus de puissance. Le gaz, l’Ukraine, le mémoriel, l’Espagne, le Maroc, la Russie, etc. peuvent constituer des « dossiers piège » ; aussi, Macron, dit-on, ne soulèvera que les sujets dans lesquels il pourrait avancer et faire concrètement de la realpolitik, à un moment où la France et le reste des pays européens cherchent une alternative au gaz russe et sont convaincus que le gaz algérien est la solution la plus appropriée et optimale.

    La demande franco-européenne est affichée depuis des mois ; maintenant reste à connaitre les conditions d’Alger, qui jouera à l’aise face à un bloc franco-européen pressé, sous pression et fragilisé.

    Voyage-test donc pour Macron, car il n’est pas dit d’avance qu’il aura gain de cause sur tous les sujets qu’il souhaite aborder, loin s’en faut.

    L’Express, 22/08/2022

    #Algérie #France #Macron #Mémoire

  • Algérie: La France doit faire son mea-culpa

    Algérie: La France doit faire son mea-culpa

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Mémoire, Maroc, Sahara Occidental, Mali, Libye,

    Si la France veut profiter des opportunités que lui offre l’Algérie Il faudra qu’elle lâche un peu de lest et accepte de faire son mea-culpa

    Au mois de février dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune,
    a affirmé qu’  » il y a un dégel dans les relations  » entre l’Algérie et la France, soulignant que l’Algérie demeurerait  » une puissance africaine avérée « .


    S’exprimant lors d’une entrevue périodique avec les représentants de la presse, et répondant à une question sur un récent entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron, le président Tebboune a affirmé qu’  » il y a un dégel dans les relations avec la France  » et que  » l’Algérie est un pays incontournable pour l’Afrique et une puissance africaine avérée « .  » De manière générale, les choses se sont tassées « , a-t-il dit rappelant les résultats  » très positifs  » ayant couronné une réunion tenue à Alger entre une délégation française conduite par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères français avec une délégation conduite également par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères algérien.

    Depuis et plus particulièrement après la réélection d’Emmanuel Macron, les contacts entre les deux chefs d’Etat se sont multipliés afin de donner un nouvel élan aux relations entre les deux pays après une grave crise diplomatique ayant astreint l’Algérie à rappeler son ambassadeur à Paris en octobre dernier en réaction à des propos du président français affirmant que l’Algérie après son indépendance en 1962 qui a mis fin à 132 ans de colonisation française, s’était construite sur  » une rente mémorielle « , entretenue par  » le système politico-militaire « .

    La visite de Macron en Algérie à partir de jeudi est vue par certains observateurs comme une voie d’accroître la coopération bilatérale, mais aussi une façon pour lui de soigner son image auprès du peuple algérien écornée par ses déclarations précédentes concernant l’histoire de la nation algérienne.

     » En choisissant Alger comme destination pour le début de son mandat, le président Macron montre que l’Algérie est en train de revenir sur la scène régionale et internationale « , relève Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève ».  » L’Algérie ne peut pas non plus faire l’impasse sur une bonne entente entre Alger avec Paris », estime-t-il, en pointant notamment l’importance du dossier du Sahara occidental aux yeux des Algériens face à leur voisin marocain. D’où cet intérêt des deux pays d’une telle visite susceptible d’apporter de grands changements dans leurs relations et la mise à niveau de certains dossiers sensibles.

    A la veille de cette visite, un communiqué de la présidence française publié après un appel téléphonique entre Macron et le président Abdelmadjid Tebboune a noté que  » cette visite contribuera à l’approfondissement des relations bilatérales à l’avenir… et en renforcement de la coopération franco- algérienne face aux problèmes régionaux « , défis et continuer à travailler sur la mémoire de la période coloniale.

    Cette visite est d’abord symbolique et au-delà de la courtoisie, les retrouvailles entre les deux chefs d’Etat revêtent des enjeux de taille. Le premier concerne évidemment, indirectement, le conflit en Ukraine. Depuis que la Russie a engagé les hostilités avec Kiev, la crise énergétique menace l’Europe. Face à cette situation, l’Europe s’est tournée, petit à petit, vers l’Algérie pour tenter de compenser son déficit énergétique. Outre les questions économiques, il sera forcément question des dossiers africains, à l’instar de la Libye, confrontée à un blocage politique sans précédent, ou encore le Sahel, le Mali. Mais si Paris veut profiter des opportunités économiques qui lui offre l’Algérie, il faudra que la France lâche un peu de lest et accepte de faire un mea culpa.

    Effectivement, ce sont autant de préalables qui peuvent contribuer à accélérer la refondation des relations algero-françaises et ainsi amorcer un tournant décisif dans la coopération bilatérale. Pour nombre d’observateurs et de commentaires, l’enjeu premier de cette visite du président français en Algérie reste sans aucun doute le  » réchauffement  » des relations entre la France et l’Algérie. En terrain algérien, ce sera certainement à Emmanuel Macron de faire un premier pas en direction de son homologue algérien.  » L’Algérie entend ne pas être considérée sous la vision d’un peuple simple marché et qu’il faille favoriser un partenariat gagnant-gagnant « , a souligné le professeur des universités Abderrahmane Mebtoul. Et c’est dans ce cadre que doit rentrer la coopération entre l’Algérie et la France, loin de tout préjugé et esprit de domination « .

    Dans une tribune publiée le 7 août dernier dans le Figaro, l’ancien président français François Hollande prône  » une relance du partenariat avec le Maghreb « .  » Au moment où les bouleversements internationaux et notamment la guerre en Ukraine se répercutant implacablement sur l’économie mondiale , provoquant une hausse générale des prix qui pèsent sur le niveau de vie des populations des deux côtés de la Méditerranée, nous avons plus que jamais besoin d’approfondir cette relation et de lui redonner tout son sens, celui de la solidarité et de l’action « , à écrit l’es-président français ; Et c’est, selon François Hollande, à Emmanuel Macron de  » montrer sa disponibilité « .

    L’ancien président rappelle que la décision de Macron de réduire les quotas de visas attribués aux ressortissants nord-africains était risquée ; Il sera d’ailleurs certainement question ; les 25 et 26 août, de la question migratoire.
    A.Z.

    Lemaghreb.dz, 22/08/2022

    #Algérie #France #Macron #Mémoire

  • Algérie : La mine revendiqué par le Maroc donne ses fruits

    Algérie : La mine revendiqué par le Maroc donne ses fruits

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    Mine de Gara Djebilet : le minerai de fer sera exporté vers la Chine et la Russie prochainement

    Une première quantité de minerai de fer, estimée à 1000 tonnes, a été extraite mardi de la mine de Gara Djebilet-Ouest (wilaya de Tindouf), mise en exploitation fin juillet, a annoncé mercredi à l’APS le Directeur général adjoint de l’Entreprise Nationale de Fer et de l’Acier (FERAAL), Redha Belhadj. « Nous avions réalisé deux tirs à explosifs qui nous ont permis d’avoir la tranchée pour accéder à un front de taille. Grâce à un troisième tir nous avons réussi hier mardi à extraire 1000 tonnes de minerai de fer », a déclaré Belhadj, précisant que les prochaines opérations d’extraction, assurées par Feraal, porteront sur des quantités bien supérieures. « Nous pouvons atteindre 20.000 à 25.000 tonnes le mois prochain pour arriver à environ 100.000 tonnes/mois d’ici la fin de l’année », a-t-il soutenu.

    Durant cette phase expérimentale, « la moitié des quantités de minerai de fer extraites sera transportée vers la wilaya d’Oran pour être exportée vers la Chine et la Russie », a-t-il avancé. L’autre moitié sera destinée à alimenter des usines de fer et d’acier activant en Algérie, selon le même responsable.

    Le projet permettra ainsi de garantir et à sécuriser l’approvisionnement des usines nationales de métallurgie et de sidérurgie (El Hadjar, Tosyali, AQS…) en matières brutes, d’augmenter, par la même, les recettes hors hydrocarbures et de créer quelque 3.000 emplois.

    Le minerai de fer sera prochainement acheminé par camions à Béchar par le Groupe de transport des marchandises et de logistique (LOGITRANS), où il sera transformé et valorisé par des opérateurs désirant investir dans ce domaine, en attendant la réalisation de la voie ferrée Béchar-Gara Djebilet.

    Lemaghreb.dz, 21-08-2022

    #Maroc #Algérie #Ghar_Jbilet #Gara_Djeblet