Catégorie : Maroc

  • Wikileaks: Le Palais Royal au sommet de la corruption au Maroc

    Maroc, Wikileaks, corruption, palais royal – Wikileaks: Le Palais Royal au sommet de la corruption au Maroc

    Les diplomates américains décrivent des cas concrets ou les conseillers de Mohamed VI demandent des commissions pour autoriser des projets immobiliers

    EL PAÍS – Madrid – 02/12/2010

    « L’influence et les intérêts commerciaux du roi [Mohamed VI] et de certains de ses conseillers » sont perceptibles « dans chaque grand projet immobilier au Maroc ». Le conseiller commercial des Etats Unis, rattaché au Consulat américain à Casablanca, est arrivé à cette conclusion, en décembre de l’année dernière, après s’être réuni séparément avec des représentants du secteur ayant eu affaire, de près ou de loin, au palais royal.

    Dans une note secrète du 11 décembre de l’année dernière le conseiller commercial signale le nom de ses sources et raconte avec toutes sortes de détails l’histoire d’un homme d’affaires qui, pour le compte d’un consortium international, souhaitait invertir 220 millions de dollars (162 millions d’euros) dans un projet immobilier. Pour ne pas porter préjudice aux sources du conseiller, EL PAÍS omet de donner les noms de ses interlocuteurs et des sociétés mentionnées dans la note américaine.

    L’homme d’affaires obtint un permis de construire du gouverneur de la région où il voulait invertir, mais peu après le palais « l’encouragea vivement » à s’associer avec lui à travers une société appartenant à la famille royale. L’investisseur rejeta la proposition et dut supporter trois mois de paralysie du projet ».
    Au bout d’un moment la société appartenant au palais proposa alors à l’homme d’affaires de lui organiser une visite dans un pays du Golfe Persique ou il avait de nombreux contacts pour essayer d’encourager l’investissement étranger au Maroc. En échange de ce service il serait « le seul propriétaire » de son projet immobilier au Maroc. Il accepta la proposition.

    Corruption

    La délégation marocaine qui voyagea à ce riche pays du Golfe était dirigée par l’un des plus hauts cadres d’une des sociétés appartenant à la famille royale. Lors d’une réunion avec les investisseurs de la place le cadre marocain leur expliqua que seules trois personnes au Maroc étaient habilitées à prendre les décisions sur les grands investissements immobiliers: Fouad Ali el Himma, grand ami du souverain et leader du Parti Authenticité et Modernité (PAM) ; Mounir Majidi, secrétaire particulier de Mohamed VI, et le roi lui-même. « Parler avec quelqu’un d’autre est une perte de temps », leur dit-il. La PAM est le parti qui gagne les dernières élections municipales en juin 2009.

    Après le retour de la délégation au Maroc, la société appartenant au palais reçu des instructions de ses propriétaires de mettre presque complètement en oeuvre l’accord conclu avec l’homme d’affaires qui souhaitait investir au Maroc. Elle ne lui demanda qu’une participation de 5% dans son projet. « Les principales institutions et les procédures de l’Etat marocain sont utilisées par le palais pour faire pression et demander des pots de vin dans le secteur immobilier », déclare un célèbre homme d’affaires au conseiller commercial. « Même si la corruption était pratiquée du temps du roi Hassan II, ces habitudes ont acquis un caractère plus institutionnel avec le roi Mohamed VI ».
    Le conseiller prend ces commentaires pour de l’argent contant dans son rapport. Ils sont étayés par les observations que lui fait un ancien ambassadeur des États-Unis au Maroc « qui continue à avoir des relations étroites avec le palais ». Ce dernier confie au conseiller que certains proches de Mohamed VI font preuve « d’une honteuse gloutonnerie ». « Ce phénomène sape sérieusement la bonne gouvernance que les autorités du Maroc s’efforcent de promouvoir », ajoute-il.

    Entreprises espagnoles

    Même Luís Planas, l’ambassadeur d’Espagne à Rabat pendant les six dernières années (2004-2006), reconnut les difficultés pour investir au Maroc lors d’un déjeuner, en mars 2006, avec Thomas Riley, son homologue américain. Après avoir évoqué le lancement d’un plan espagnol de 200 millions d’euros pour encourager les petites et les moyennes entreprises espagnoles à traverser le Détroit de Gibraltar, Planas expliqua qu’il serait sans doute utile mais il lança aussi un avertissement : A cause de son manque de transparence, le Maroc est un pays qui donne à réfléchir quand il s’agit de faire des affaires.

    La Consulat des États-Unis à Casablanca fut lui aussi victime de la corruption quand il voulut acheter un terrain pour disposer de plus de place, d’après la note qu’il envoya au Département d’État en mars 2008. « Plus de 30 endroits ont été identifiés, mais une vingtaine ont du être enlevés de la liste parce que les vendeurs ne voulaient pas signer un contra légal ». « D’autres ont refusé de vendre car ils attendaient que les prix montent ». « Parmi ceux qui étaient disposés à vendre nombreux étaient ceux qui voulaient de l’argent sous la table (…) ».

    Source: El Pais, 02/10/2021

    #Maroc #Wikilelaks #Palais_royal #Corruption #Immobilier

  • Maroc: 2 centrales électriques à l’arrêt pour manque de gaz

    Algérie, gazoduc Maghreb-Europe – Maroc: 2 centrales électriques à l’arrêt pour manque de gaz

    Le nouveau plan du Makhzen pour l’alimentation en gaz des deux centrales électriques, Tahaddart et Aïn Beni Mathar, à l’arrêt depuis le 1 novembre, suite au non renouvellement par l’Algérie du contrat du GME, nécessitera n’énormes capitaux et prendra plusieurs années pour sa mise en place, selon une enquête réalisée par un média local.

    Le plan du gouvernement marocain, dont l’appel à manifestation d’intérêt a été lancé en mars dernier et prolongé la mi-octobre, et qui consiste en la construction d’unités flottantes de stockage et de regazéification de gaz naturel (FSRU), «devrait prendre des années avant sa mise en place», selon cette enquête publiée vendredi par le site marocain d’information «Le360».

    Durant cette période «les deux stations seront condamnées à rester à l’arrêt avec tout ce que cela implique comme manque à gagner», indique ce média.
    Les centrales électriques de Tahaddart (30 km au sud de Tanger) et Aïn Beni Mathar (près de Jarada), construites respectivement en 2005 et 2010, étaient approvisionnées en gaz naturelle via le gazoduc Maghreb-Europe (GME), dont le contrat n’a pas été renouvelé le 31 octobre dernier.

    L’arrêt d’activité de ces deux centrales, qui contribuaient, bon an mal an, à hauteur de 10 à 17% à la production électrique marocaine, prive le
    Maroc d’une capacité globale de 850 MW d’énergie propre, selon le même site d’information.
    Cette situation d’arrêt d’activités implique également, selon la même investigation, d’importants dédommagements aux sociétés exploitant ces centrales: Endesa et Siemens pour Tahaddart, ainsi que Abengoa pour Ain Beni Mathar.

    Les autorités marocaines concernées, en l’occurrence l’Office national d’électricité et l’Office national des hydrocarbures et des mines se sont abstenues de révéler les obligations contractuelles du Royaume envers ces sociétés, selon la même source.

    #Maroc #Algérie #Gaz #Gazoduc_Maghreb_Europe #Tahaddart #Aïn_Béni_Mathar

  • Bladna: Au Maroc, le secteur du tourisme au bord de la mort

    Bladna: Au Maroc, le secteur du tourisme au bord de la mort

    Maroc, tourisme, pandémie, covid 19 – Bladna: Au Maroc, le secteur du tourisme au bord de la mort

    Le secteur du tourisme marocain éprouve des difficultés à surmonter la crise du corona. La reprise est très hésitante dans les villes touristiques de Marrakech et d’Agadir. Ils ne fonctionnent actuellement qu’à 14 ou 15 % de leur capacité d’accueil.

    Les professionnels du tourisme sont désespérés par la reprise très timide de leurs activités et la situation menace d’empirer, écrit Les Inspirations Éco. Le journal affirme que « les fermetures et réouvertures provoquées par les mesures Corona ont plongé le secteur dans une incertitude totale. Parallèlement, près de 50 % de la capacité en lits n’est plus opérationnelle à Marrakech et 25 % à Agadir. Cela crée un espace pour la résurgence des conflits sociaux ». Le journal craint également une accélération du rythme des fermetures à partir de la fin du mois, notamment pour les établissements d’accueil opérant sur les marchés allemand et anglais.

    La Fédération nationale de l’industrie hôtelière cherche des solutions à la situation et prévoit donc de « tenir une réunion par vidéoconférence mardi pour discuter des actions collectives nécessaires ». La réunion examinera les plaintes déposées par la Confédération nationale du tourisme (CNT) auprès du ministère compétent. « Dans l’attente d’une réponse du gouvernement à ce sujet, le secteur attend également la prise en charge rapide des mesures de soutien en faveur des professionnels du tourisme, qui ont déjà été promises par le ministre », est-il précisé.

    « A l’exception du marché français, la situation est préoccupante. Cela met les professionnels marocains dans une position précaire, d’autant plus que la situation épidémiologique en Europe ne s’améliorera pas immédiatement », analyse le journal. Plus de 229 000 touristes sont attendus à Agadir en novembre prochain, grâce à un partenariat entre l’Office national du tourisme marocain (ONMT) et Ryanair.

    Source: Bladna, 28/11/2021

    Maroc #Tourisme #Covid19 #Pandémie

  • Maroc. Au lit avec Hassan II

    Maroc, Etchika Choureau – Maroc. Au lit avec Hassan II

    Fin connaisseur du royaume, le journaliste Ignace Dalle vient de signer la plus intime biographie du plus absolu des rois du Maroc.
    Douze ans après sa disparition, Hassan II ne laisse toujours pas indifférent. Loin de là. De nombreux ouvrages, dont celui célèbre Notre ami le roi de Gilles Perrault, ont retracé le très long et tumultueux règne de cet exceptionnel témoin de son siècle, marqué par tant de tragédies et d’histoires extraordinaires.

    L’imposante biographie —un pavé de 700 pages— que lui consacre cette année le journaliste Ignace Dalle se lit comme un roman où l’on découvre un sultan des temps modernes, qui a élevé le raffinement dans la cruauté gratuite au rang de style de gouvernance, et avec qui seuls les grands mafieux, esthètes du crime et de la luxure, peuvent rivaliser. Et c’est probablement là où le travail de biographe de l’extrême, abattu avec brio par Dalle, trouve tout son intérêt.

    Petites fripouilleries et esprit canaille
    A la lecture de cette exploration fascinante des facettes les plus secrètes d’Hassan II, on y retrouve un Louis XI, pour son flair politique et pour son sens aigu de l’Etat, un Louis XIV dont le bon plaisir dictait seul la conduite de la cour, ou encore un Bonaparte pour ses stratégies de conquêtes du pouvoir. Il tenait de tous, mais aussi des sultans ottomans se délectant d’un monde secret et oppressant, celui des palais et de ses intrigues d’alcôve vénitiennes, notamment lorsqu’il s’éprend de la comédienne française Etchika Choureau, un temps égérie du réalisateur Antonioni et pour laquelle il a failli perdre le trône de ses ancêtres.

    «Etchika s’est éprise de Moulay Hassan, autre “prince oriental” selon la presse people. Elle l’a rencontré à Cannes, où le prince se remet fastueusement d’une pénible ablation des amygdales. Un amour compliqué! Elle reprend le travail en 1958, avec deux films tournés aux Etats-Unis, qui font un flop. Le succès ne reviendra plus. Elle disparaît ensuite pendant quelques années, passant le plus clair de son temps au Maroc en compagnie du prince héritier. Ainsi, en ce milieu de l’année 1960, non seulement Etchika est enceinte mais, selon ce qui est rapporté au souverain, elle se bercerait d’illusions et se verrait déjà reine! Mohammed V se doit, lui, de veiller au respect des coutumes de la dynastie alaouite. Il tente de ramener son fils à la raison, menace de le destituer au profit de son jeune frère Moulay Abdellah.»

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    ETCHIKA CHOUREAU : LE GRAND AMOUR DE HASSAN II

    Il était une fois une vedette de cinéma et un prince héritier qui vécurent une grande histoire d’amour.

    Une liaison passionnelle et rocambolesque, digne des plus grandes romances du septième art. Dans le rôle de l’actrice qui fait chavirer les cœurs: Etchika Choureau, l’étoile montante du cinéma français. Révélée en 1953 par le réalisateur italien Michelangelo Antonioni, cette blonde incendiaire aux yeux vert émeraude enchaîne les tournages et les couvertures de magazine.

    Dans le rôle de l’amoureux transi: Moulay Hassan, un jeune prince fougueux, connu du grand public français et destiné à devenir roi du Maroc. Tout les sépare ou presque. Etchika Choureau, née Jeannine Paulette Verret, à Paris en 1929, est française, chrétienne et divorcée de Max Choureau, un apiculteur. Le prince Moulay Hassan est marocain, musulman et son pays, qui lutte depuis des années contre la présence coloniale française, est en train de négocier âprement son indépendance. On dit que l’amour ne prévient pas. Alors que Moulay Hassan est à Cannes pour une ablation des amygdales en 1956, il rencontre la fringante Etchika au cours de sa convalescence.

    Très vite, il tombe sous le charme de celle que les critiques qualifient déjà de « nouvelle Danielle Delorme », une autre actrice française célèbre. Les deux amants se voient chaque jour et sillonnent La Croisette à bord de la Chevrolet décapotable du prince, au grand dam des paparazzis qui ne parviennent pas à les prendre en photo ensemble. Quelques mois plus tard, les deux tourtereaux sont rattrapés par la réalité. Le Maroc vient d’obtenir son indépendance et le prince héritier se doit d’être aux côtés de son père pour l’aider à gouverner un pays où tout reste à faire.

    Le feu de la passion

     L’idylle ne prend pas fin, bien au contraire. Les sentiments des deux amants ne font que croître avec la distance. Malgré ses responsabilités, Moulay Hassan parvient toujours à se libérer pour sa dulcinée. Quand ce n’est pas une escapade de deux ou trois jours auprès d’elle, ils passent d’interminables heures au téléphone. « Chaque nuit, ils se racontaient des banalités entrecoupées de je t’adore par-ci et de je t’aime par-là», se souvient Midhat Bourequat, chargé à l’époque de sécuriser toutes les communications de la famille royale. Au palais, le prince héritier ne cache rien de son histoire d’amour, tout le monde est au courant. Il donne même des consignes officielles à l’ambassade du Maroc à Paris.

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    Récit des frères Bourequat : Hassan 2 et Etchika Choureau (par Midhat et Ali Bourequat)

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=c4F1dY96t4k&w=560&h=315]

    Il l’a répudiée un jour et c’est Hassan qui est venu demander à ma mère en lui disant que Sidi les a répudiés
    Elle s’est installée chez La Forêt et lui faisait pression.
    Elle lui demandait s’il n’a pas perdu la tête. Elle ne comprenait pas qu’on l’ai répudiée à un âge pareil

    La deuxième fois c’était l’affaire d’Etchika
    Lors de l’affaire d’Etchika il allait les rayer définitivement
    C’était un grand réquisitoire de ma mère et mon père
    C’est Oufkir qui était allé dire à Mohamed V que Hassan II sort avec une femme « légère » qui habite chez lui
    Moi j’étais allé l’accompagner. Mohamed V a dit: « Si Abderrahmane, tu sais des choses et tu me les caches? »
    Il a dit: « Le prince héritier a une femme légère chez lui et tu ne me l’as pas dit? »
    « Une femme légère occidentale »
    Mon père lui a répondu ne pas être au courant et lui a promis d’enquêter pour lui
    Il est reparti en colère

    Quand Mohamed V est ressorti, mon père m’a dit qu’il attendra que les choses se calment avant d’en parler à Mohamed V
    car si je lui parle maintenant il explosera
    Il m’a dit: « tu voulais que je lui réponde oui effectivement je sais c’est qui et je sais à quoi elle ressemble? »
    Quand on est revenu voir Mohamed V mon père lui a expliqué que c’est une artiste de cinéma et pas une femme légère
    mon père a ajouté: « après tout c’est un homme, et un homme a besoin d’une femme »
    Qu’elle soit arabe ou occidentale, et alors?
    Mon père a rassuré Mohamed V en lui expliquant que ce n’est pas une relation sérieuse
    On m’a demandé quand le film de cette actrice sera diffusé
    Alors j’ai conduit Mohamed V voir le film ou apparaît cette actrice
    On a regardé le film de cette actrice, un film dont toute la ville parlait
    L’histoire du film était que cette actrice est tombée enceinte n’étant pas mariée et sa mère aussi avait un bébé
    Il m’a dit: « Elle ressemble à un chaton » Elle était mignonne, très jolie
    Traduction de Norhane Kayane

    CINEVEDETTE:

    Après un film de guerre, quelques photos « pin-up » hollywoodienne comme il est d’usage pour les jeunes premières fraîchement signées par un studio ( et avoir fait chavirer le coeur du très beau Tab Hunter), Etchika Choureau disparaît littéralement de la circulation cinématographique en 1958.

     Et pour cause: Elle vit une folle passion avec un prince, le futur héritier du trône du Maroc Hassan II.

    le couple vit une folle passion même s’ils la savent condamnée. Etchika est une chrétienne divorcée impensable sur le trône du Maroc! Ils savent tous deux que lorsque le prince deviendra roi ce sera la fin de leur belle histoire. En attendant, c’est une succession de fêtes et pluies de cadeaux, Hassan n’aime rien tant que de couvrir Etchika de bijoux et des plus somptueuses créations Dior aussi décolletées soient-elles.

    Le jour fatidique pour leur relation viendra en 1962 où Hassan succède à son père Mohamed V sur le trône et range ses amours dans les tiroirs de ses souvenirs.

    #Maroc #HassanII #Etchika_Choureau

  • Que veut le roi du  Maroc?

    Que veut le roi du Maroc?

    Algérie, Israël, drones, Sahara Occidental – Que veut le roi du Maroc?

    Des analystes en sont encore à se demander si le Maroc est vraiment un pays frère, s’il respecte la parole de son monarque de ne pas nuire à l’Algérie, s’il franchira le pas de la guerre etc.

    A l’heure actuelle, ces interrogations sont dépassées. Cette monarchie voisine est en situation de belligérance active contre notre pays et a déjà fait trois victimes innocentes, civiles, circulant dans une zone ne relevant absolument pas de la souveraineté marocaine.

    Les questions qu’il y a lieu de se poser ne sont donc pas celles-là: elles sont autres et les réponses qui y seront apportées seront utiles pour orienter efficacement la réponse de l’Algérie à cette agression qui lui est imposée.

    1-Quelle est la source réelle de cette agression et quels sont ses ressorts? En d’autres termes, y- a-t-il un motif de belligérance entre le peuple algérien et le peuple marocain?

    Non. La seule source de toute belligérance vis à vis de l’Algérie, de la part de notre voisin de l’Ouest, c’est la famille royale marocaine et son Makhzen.

    Cela dessine les caractéristiques de ce conflit, qui ne date pas d’hier d’ailleurs. Ce n’est un conflit entre deux nations, entre deux peuples: c’est un conflit entre une monarchie absolue maquillée en monarchie constitutionnelle et un Etat voisin qui pose problème à ses visées expansionnistes envisagées clairement comme moyens et processus de renforcement de son pouvoir absolu à l’intérieur du Maroc et comme protection de celui-ci par l’ambition de puissance régionale, par tous moyens y compris par l’arme stratégique de puissance narcotique mondiale et par l’ensemble des nuisances qui accompagnent le déploiement de cette «bombe particulièrement sale» si tant est qu’une bombe puisse être propre.

    Il en résulte que les objectifs de cette belligérance désormais active, sont ceux qui sont attachés à cette famille monarchique, à ses intérêts primordiaux et les intérêts primordiaux de la famille royale marocaine ne sont ni ceux du peule Marocain, ni ceux du peuple Algérien. Le roi du Maroc ne procèdera donc jamais à une réévaluation de sa position et de la procédure qu’il a désormais mis en ordre de marche: il en va de sa survie et de celle de sa famille et des leurs obligés.

    2-Le roi du Maroc a-t-il les moyens d’engager une guerre ouverte contre l’Algérie? Peu d’analystes le croient.

    Il tentera donc d’imposer sa «guerre». Une guerre low coast de harcèlement mesuré en se servant de drones pour affaiblir, voire réduire le Front Polisario et imposer sa solution du problème du Sahara Occidental. Ce ne sera donc pas une belligérance lourde, coûteuse dans laquelle sa force de frappe souffre clairement de la comparaison avec l’Algérie considérée publiquement comme ennemi par ses officiels obligés. Il est peu probable que la belligérance opérationnelle du Makhzen agisse en dehors de la zone de conflit liée au Sahara Occidental.

    Cette belligérance opérationnelle, mesurée et limitée à une zone ne touchant pas à la souveraineté algérienne visera essentiellement à neutraliser le Front Polisario militairement et à neutraliser également le soutien de l’Algérie à la cause juste du peule Sahraoui en accord avec le Droit et avec les résolutions des instances continentales et internationales. Elle se fait avec l’appui de l’Etat sioniste et de sa protection en cas de dérapage. Elle se fera en fonction d’un programme d’éliminations ciblées sur renseignements préalables, dont l’allié sioniste de la famille royale marocaine s’est fait, depuis longtemps, un spécialiste, au détriment des Palestiniens, ses équipements (Pégasus et drones, entres autres)

    Cette option makhzénienne, d’inspiration sioniste, se fera en dépit du Droit, des résolutions des instances internationales et de toutes considérations morales, exactement comme le fait l’Etat sioniste en Palestine. Le roi du Maroc s’équipe en fonction de ces objectifs et pendant que l’Algérie se perdra en conjectures militaro stratégiques, juridiques et diplomatiques, il s’occupera de changer la réalité sur le terrain pour imposer sa solution définitive, encore une fois à l’image de ses inspirateurs sionistes, sans commenter ni ses crimes, ni ses atteintes aux Droits nationaux et Humains des Sahraouis, ni des conséquences régionales profondément désastreuses de son entreprise aventureuse pour l’avenir du Maghreb et du Sahel.

    L’appui diplomatique et logistique à cette «solution» de la famille royale marocaine concernant le problème du Sahara Occidental engage:

    -la coalition monarchique arabe dont tous les membres, sans exception, sont liés par une communauté de destin et d’objectifs de pouvoir monarchique absolu sur leurs sujets.

    – la France, clairement et sans aucune ambiguïté.

    – l’Etat sioniste d’Israël.

    – dans une moindre mesure, les USA, qui se rangeront du coté que leur dicteront leurs intérêts stratégiques.

    (*) Allaoua Bendif

    Fils de Chahid

    Docteur en psychologie Clinique

    Enseignant universitaire à la retraite.

    Auteur de : « Violences Algériennes», Koukou Editions. Octobre 2019

    La patrie news, 27/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #SaharaOccidental #Drones

  • Entité sioniste: Diversion au Maghreb et convoitise gazière

    Entité sioniste: Diversion au Maghreb et convoitise gazière

    Algérie, Maroc, Israël, gaz, UE – Entité sioniste: Diversion au Maghreb et convoitise gazière

    Benny Gantz ministre de la défense de l’entité sioniste à achevé sa visite à Rabat avec des résultats que les observateurs avertis qualifient de sans surprises, en effet ce déplacement de quarante-huit heures qu’il qualifia avant son départ de Tel Aviv le mardi 23 novembre au soir d’historiquement important et non diplomatique a abouti à la ratification de la signature d’un accord-cadre sécuritaire, le premier du genre avec un État arabe ayant souscrit aux accords d’Abraham il y a bientôt une année loin du halali que veulent lui conférer les médias de Tel-Aviv et surtout de Rabat et Paris, puisque ce protocole n’est pas militaire, là est la grande différence, « Il s’agit d’une chose très importante qui nous permettra […] de lancer des projets conjoints et favorisera les exportations israéliennes jusqu’ici », a souligné Benny Gantz.des exportations à coût de milliards de dollars, sans nul doute viendront encore exténuer les caisses de Rabat qui a de plus en plus de mal à contenir les contestations sociales de son peuple.

    Cette visite et le timming sont-ils anodins surtout pour Rabat ? Sans nul doute non, mais quelles sont les véritables motivations de l’entité sioniste à accélérer sa présence directe dans le bassin occidental de la Méditerranée ? Si pour la première, les réponses sont sans ambiguïtés outre le renforcement du « Hard Power» de Rabat, Bruce Maddy-Weitzman, spécialiste des relations israélo-marocaines à l’université de Tel-Aviv, largement repris par les médias Mainstreams, ce déplacement de Gantz dans la région au moment où survient une grande tension entre « les deux poids lourds » du Maghreb, ne semble pas tenir de la pure coïncidence.

    « Il est possible que dans un contexte de tension Algérie-Maroc, les Marocains désirent montrer au monde, à leur propre population, à leurs rivaux algériens et à l’Occident qu’ils approfondissent leurs relations avec Israël, avec tout ce que cela implique », souligne-t-il, un message direct envers l’administration Biden qui est en phase de revoir ces cartes concernant le dossier Sahraoui et qui reste en vérité le véritable parrain de cette visite puisque un important dispositif naval et aérien, qui selon CNN a été déployé en Méditerranée pour sécuriser le vol de nuit déclaré et annoncé d’El Al qui a transporté Gantz à partir de Tel Aviv sans qu’il y ait contribution de l’Espagne et de l’Italie et à moindre degré le royaume uni si ce n’est l’utilisation de ses bases de Gibraltar et de Chypre .

    Les raisons de la neutralité de Madrid et de Rome ne sont plus à expliquer, celles de Londres aussi, mais qu’en est-il de la « Real Politik» US ? ce qui nous amène directement aux plus importantes motivations de Tel-Aviv en Méditerranée Occidentale .

    Ce n’est surtout pas la recherche d’un nouveau vassal parmi les pays arabes du moment que Rabat a de tout temps servi et est toujours en service, en étant toujours complice des sionistes, du temps de l’office de l’immigration juive déjà et depuis la création de l’entité sioniste à nos jours.

    Ce n’est pas la recherche d’un nouveau marché puisque déjà acquis depuis tout le temps , Pegasus n’est qu’un exemple parmi tant d’autres même la construction de drones et le renseignement sont sans incidences sur les rapports de force militaire dans la région.

    Le rapprochement présumé Algéro- iranien que n’a cessé de répéter Gantz comme Lapid avant lui en août dernier, dans ces déclarations à qui voulait l’entendre mais ne pouvait faire jubiler que son auditoire du Makhzen une blague de mauvais goût, puisque Biden est à la recherche du juste milieu dans les négociations avec Téhéran par contre ceci n’est point un canular .

    Les positions de l’Algérie par rapport aux accords d’Abraham !!! ce n’est pas nouveau puisque la doctrine algérienne vis à vis de la question palestinienne est invariable, elle qui a participé à deux guerres contre l’entité sioniste, sans doute qu’elle lui en tient rancune. Sinon il reste la plus importante, la plus logique et de surcroît la véritable raison, ce qui explique toutes ces manœuvres aux frontières Ouest de l’Algérie en plus de la convergence d’autres intérêts propres à Tel Aviv, Paris et Rabat : le nouveau statut de producteur méditerranéen gazier de Tel Aviv avec ses alliés commerciaux conjoncturels (déjà présent en Libye aux côtés de Haftar) ainsi que l’ambition d’exportation et des raisons diplomatiques, la présence en Méditerranée occidentale d’un concurrent considéré par ses clients européens de fiable et sûr, en plus des facteurs indirectes dont le background ne sont autres que le grand débat économique sino-américain et la grande rivalité stratégique et historique Americano-russe.

    Tamar, Leviathan, aphrodite, Al Zohr : la genèse

    Jusqu’à récemment, Tel Aviv importait du gaz pour satisfaire ses besoins internes estimés à l’ordre de 2Gm3 /an de gaz , ce n’est qu’en 2009 que fut découvert à 90 km au large de Haïfa en Palestine occupée (bloc 9), le premier gisement important d’une réserve estimée à 260 Gm3 (Tamar 2, l’exploitation débuta en 2013, puis revendu à hauteur de 22% au EAU en 2021), cette découverte fut faite par le même consortium mené par la compgnie américaine -Nobel Energy-, puis survint en 2010 , la découverte d’un autre gisement plus important (Leviathan) d’une capacité de 460 Gm3, l’annonce fût faite le 31 mai quelques jours avant l’arraisonnement d’un navire turc transportant de l’aide humanitaire à la bande de Ghaza sous blocus égyptien et sioniste, c’est cette même année que fut conclu l’accord délimitant la ZEE avec Chypre ,protocole favorisant par la présence même la compagnie américaine- Nobel Energy – détentrice de la licence d’exploration chypriote (bloc 12) et qui annonça la découverte d’un gisement chypriote (Aphrodite) de 127, 4 Gm3 de gaz , ce n’est qu’en 2015 que l’Égypte annonça la découverte d’un champ gazier (Al Zohr, rentré en production en 2018 et des projets mixte de liquéfaction de gaz ) d’une réserve estimé à 800 GM3 de gaz, par son partenaire italien ENI au large de la ville de Port Said. Toutes ses découvertes ont été à la faveur d’un rapprochement entre les pays off-shore producteurs en off-shore de la région regroupés pour la circonstance dans le cadre du « East-Med Gas Forum» faisant ainsi du projet de gazoduc offshore /offshore – East Med- en direction de Chypre et la Grèce avec des ramifications vers l’Italie (gazoduc Poséidon) et la vers la Bulgarie (IGB) une priorité pour aller à la conquête du marché européen, des réactions au niveau régional ne se sont pas fait attendre.

    Les gisements gazier du bassin Levantin: nouvel enjeu géostratégique ou simplement une course énergétique en méditerranée ? La Turquie coincée

    La découverte de ces nouveaux gisements gaziers dans une zone de tension permanente où la situation sécuritaire est fragile et précaire accentuée depuis la création de l’entité sioniste en 1948 est venue élargir le lot de conflits historiques déjà existant notamment avec la Turquie à moindre degré avec l’Égypte , une zone où les alliances et les animosités se font et se défont au gré des vents et de leurs directions , actuellement Chypre est au cœur des tensions croissantes en Méditerranée orientale.

    Le spectre du conflit gelé de la crise de 1974 a refait surface cette fois sur fond énergétique. Les exportations de gaz du Leviathan, aphrodite et Al Zohr par le biais du projet du gazoduc offshore /offshore East-Med et de ses ramifications (Poséidon et IGB) sont une aubaine sans nul doute pour l’UE à diversifier ses fournisseurs énergétiques tout en diminuant sa dépendance envers le gaz Russe déjà sous embargo, avec la bénédiction de Washington qui entretient ces dernières années des relations tendues avec Ankara , ,cependant ceci raviva de plus belle les tensions et plus étendus :tous veulent une part du gâteau .cet intérêt accru pour ces réserves prouvés et le grand potentiel existant, a vite fait tissé une alliance entre la Grèce, Chypre, Israël et l’Égypte, ainsi que des sociétés énergétiques clés américaines (Noble Energy) d’Italie (Enie) et de France(Total) . Ce groupe s’est développé pour englober l’Italie elle-même, la Jordanie et la Palestine (ce qui explique l’interrogation de Salah Goudjil président du Sénat Algérien sur le mutisme intéressé de l’autorité de cette dernière sur la visite de Gantz au Maroc) . Ce qui naturellement abouti à la création du Forum du gaz de la Méditerranée orientale (EMGF) au Caire en janvier 2019, les travaux et les gisements offshores étant protégés par des bâtiments militaires de l’entité sioniste et américains (appartenant à la 6ème flotte américaine )au début et puis rejoint par le porte avion français Charles de Gaulle (déployé en Méditerranée Orientale en février 2020) .

    La Turquie et son rapprochement notoire avec la Russie de Poutine s’est vue exclue de ce groupe d’intérêts naissant malgré sa position comme voie de transit privilégié pour le futur pipeline et son vaste marché intérieur , tout en occultant ses revendications maritimes qui se chevauchent, mais surtout au profit de ses voisins Grecques et chypriotes et le background de leur voisinage et tout ce que cela implique, ce qui failli causer un conflit militaire la Grèce et Chypre suite à de nombreux incidents .

    Le comble c’est que même avec l’Égypte de l’après Morsy et avec les EAU d’ailleurs les relations ne sont pas au beau fixe à cause de nombreux dossiers régionaux notamment celui de la Libye, coincée, acculée et poussée dans ces derniers tranchés ,la Turquie d’Erdogan s’est vue ouvert une brèche par laquelle Ankara est revenue dans la course, en effet, en novembre 2019, elle conclut avec Eserradj ancien chef du gouvernement libyen internationalement reconnu ( et rival de Haftar de Benghazi, au large de laquelle se trouve le prolongement vers l’Ouest du gisement égyptien d’Al Zohr, rien que cela…et soutenue par Abou Dhabi, le Caire, Tel Aviv, un hazard les mêmes pays qui ont des intérêts dans le bassin Levantin voisin et indirectement par Moscou mais pour des considérations d’ordres stratégiques ) ont conclu un accord de partenariat sur une frontière maritime, qui a créé une zone économique exclusive (ZEE) en transcendant les intérêts grecs et chypriotes et en étant aussi concerné par le tracé du gazoduc EastMed envisagé.

    Ce contexte géopolitique en Méditerranée Orientale rapproche et change les enjeux des conflits libyen et syrien et donne ainsi à la Russie une plus grande opportunité de consolider sa position et sa diplomatie dans le bassin Méditerranéen , en voyant naturellement en l’Algérie (son allié historique depuis l’ère soviétique) comme un partenaire fiable tant sur le plan stratégique, qu’économique et diplomatique, c’est ce qui explique son indéfectible soutien à toutes les demandes qualitatives algériennes pour le renforcement de son « Hard Power» bien au fait de toute les mutations régionales, des dossiers énergétiques , des équilibres à préserver dans la région et le continent, fort de sa onzième position mondiale en réserve prouvés à la quelle viendra se greffer celle du Nigeria (neuvième réserve prouvée de gaz ) qui acheminera ses exportations vers L’UE via le Niger et l’Algérie un partenariat stratégique qui participera inéluctablement à la stabilité régionale .

    L’UE face à ses contradictions, l’Algérie se positionne en tant qu’alternative dans la région

    Les divergences européennes resurgissent face aux besoins énergétiques et les positions de ses alliés de l’OTAN ;ce qui devrait amener l’UE à accorder une plus grande attention à la région orientale et centrale de la méditerranée du moment que le cas syrien qui relève plus du grand débat amercano-russe s’est presque conclu au profit de cette dernière, la fiabilité étant de l’Algérie en tant que fournisseur de gaz n’est plus à prouver, un partenaire énergétique sûr . Reste le dossier Libyen la rivalité entre Ankara et ses rivaux proches orientaux se croisent désormais directement avec les différends euro-turcs sur le gaz, les ZEE, Le dossier des migrants, le terrorisme , les évènements en Méditerranée Orientale, l’UE est frontalement impliqué par la question, mais reste divisée sur la manière de l’aborder.

    Afin de protéger ses propres intérêts énergétiques des pays comme l’Allemagne et l’Italie se sont aligner sur l’approche Algérienne qui prône un règlement du conflit entre libyens avec une démilitarisation complète des factions armées et retrait de toutes les troupes militaires étrangères . La coalition anti-Turquie qui a convergé avec les événements en Méditerranée Orientale est menée par d’autres États membres de l’UE: la France, Chypre et la Grèce en collaboration avec l’entité sioniste, les Émirats Arabes Unis et l’Égypte, la concurrence avec la Turquie pour le gaz du bassin du levant est un facteur décisif de la situation très complexe pas qu’en Libye mais risque d’être déstabilisante même au Moyen-Orient.

    L’Algérie en ayant déjà capacités militaires d’ordre stratégique tant défensives qu’offensives avec sa diplomatie basée sur le principe de non -ingérence, ses partenariats militaires stratégiques tant avec la Russie et la Chine mais aussi les USA, avec ce qui implique comme responsabilités vis à vis de la région et du continent , présence est indirectement amené devenir un pays garant de la stabilité régionale et un acteur majeur et essentiel dans la lutte contre le terrorisme transnationale ,du moment que ses choix pour les partenariats stratégiques avec l’UE se feront désormais par le biais de l’axe Berlin, Madrid et Rome et que Tel Aviv, veut garder ses ennemis encore plus proches que ses amis ou vassaux,outre les formules protocolaires d’usage, c’est sans doute pour cette raison que l’on peut lire « Nous avons achevé une visite historique (…) qui va contribuer à la sécurité de l’État d’Israël et à ses relations étrangères »,a indiqué un communiqué du bureau de Benny Gantz au lendemain de sa visite de Rabat .

    Par Hattou Mohamed Amine

    Algérie54, 27/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #UE #Gaz

  • Hamas: L’accord Israël-Maroc, une nouvelle défaite arabe

    Hamas: L’accord Israël-Maroc, une nouvelle défaite arabe

    Accord de défense, accord de sécurité, Palestine – Hamas: L’accord Israël-Maroc, une nouvelle défaite arabe

    Le mouvement de résistance palestinien Hamas a fermement condamné « l’accord de coopération en matière de sécurité, de renseignement et militaire » du Maroc avec le régime israélien.

    « L’annonce d’un compromis entre le Maroc et le régime d’occupation équivaut à une nouvelle défaite pour l’establishment arabe [régional] fragile », a déclaré Hamas dans un communiqué samedi.

    Rabat et Tel-Aviv ont signé l’accord mercredi lors d’une cérémonie en présence du ministre israélien des Affaires militaires Benny Gantz et du ministre marocain de la Défense Abdellatif Loudiyi à Rabat.

    Le Maroc a normalisé ses relations avec le régime israélien dans le cadre d’un accord négocié par les États-Unis l’année dernière, suivant les traces des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Soudan.

    « La démarche du régime qui dirige le Maroc vers la normalisation de ses relations avec le régime israélien équivaut à une trahison des principes islamiques et arabes et à un recul face à la question de la Palestine », a déclaré le communiqué du Hamas.

    Tel-Aviv, indique le mouvement, profiterait des exemples de compromis pour intensifier ses politiques accusatoires contre la nation palestinienne.

    Tous les autres groupes palestiniens ont également fustigé la frénésie de normalisation, la qualifiant de coup de poignard dans le dos de la cause palestinienne de libération de l’occupation et de l’agression israéliennes.

    Alwaght, 28/11/2021

    #Maroc #Israël #Palestine #Hamas

  • Espagne-Maroc: Crise du rocher Persil bis?

    Espagne-Maroc: Crise du rocher Persil bis?

    Espagne, Maroc, Îles Zaffarines, ferme piscicole – Espagne-Maroc: Crise du rocher Persil bis?

    La marine espagnole a envoyé un patrouilleur dans les îles Chafarinas, au large des côtes marocaines, ce qui a suscité toutes sortes de spéculations. « Persil II ? », a demandé le député Bildu au Congrès, Jon Iñarritu, en rappelant l’opération militaire espagnole pour récupérer cet îlot pendant le mandat de José María Aznar.

    « Avec ses 88 mètres de long et ses 90 membres d’équipage, le patrouilleur Infanta Cristina de la marine espagnole continue d’assurer la présence navale à proximité des îles Chafarinas, dans le cadre des opérations permanentes, et garantit ainsi la sécurité dans les eaux relevant de la souveraineté nationale », a souligné l’état-major espagnol dans un tweet.

    Depuis des semaines, un conflit fait rage autour de la construction d’une ferme aquacole marocaine au large des côtes africaines, au large des Chafarinas, au cap d’Eau-les-Rochers. Le Maroc a autorisé la ferme piscicole dans ses eaux territoriales, mais l’Espagne craint que l’entreprise ne pénètre dans les eaux « espagnoles » en raison de sa proximité avec les Chafarinas.

    Les îles Chafarinas (Ja’fariyya en arabe et Takfarinas en amazigh) sont une conquête récente du XIXe siècle, résultat d’un différend entre la France et l’Espagne. Ces îles étaient inhabitées et, en 1848, le gouvernement français a décidé de les occuper afin de surveiller les tribus vivant dans la zone frontalière entre le Maroc et l’Algérie française. Une petite expédition sous les ordres du colonel MacMahon quitte Oran par mer et par terre en janvier 1848 pour en prendre possession. Mais le consul espagnol à Oran a alerté Madrid, et le gouvernement espagnol a décidé d’envoyer rapidement un navire de guerre depuis Malaga. Au moment de l’arrivée des Français, les Espagnols avaient déjà conquis les îles au nom de la reine Isabelle II.

    Les îles ne sont pas habitées et seuls les militaires espagnols de la garnison qui les protège et les civils de l’Agence autonome des parcs nationaux (l’ancienne ICONA), qui dépend du ministère de la Transition écologique, les traversent.

    Le commandement général de Melilla (l’enclave espagnole située à 27 miles nautiques à l’ouest) est chargé d’organiser les relais depuis la garnison de Chafarinas. Différentes unités du commandement général, comme le « Gran Capitán » 1er Tercio de la Légion et le groupe « Regulares de Melilla » numéro 52, participent à ces relais.

    Le cas de l’île Persil

    Le cas de l’îlot de Persil (Tura en arabe et en amazigh) a été le plus singulier dans la défense d’une ancienne possession coloniale espagnole contre le Maroc, à l’époque de José María Aznar. Un commando d’opérations spéciales de l’armée espagnole a récupéré l’îlot en 2002, après avoir été envahi pendant six jours par des gendarmes marocains, dans une action qui a déclenché l’une des plus importantes crises diplomatiques de l’histoire entre l’Espagne et le Maroc.

    Une action militaire menée le 17 juillet 2002, « à l’aube et avec un vent d’est » comme ils l’ont proclamé, a provoqué un problème diplomatique que le gouvernement de José María Aznar a clos six jours plus tard. Vingt ans plus tard, Persil est désormais inhabité, aucun personnel militaire n’y est stationné et il ne fait pas l’objet d’une surveillance spéciale de la part des forces armées espagnoles.

    Les problèmes entre Madrid et Rabat ont forcé l’intervention, à la demande du Maroc, du secrétaire d’État américain de l’époque, Colin Powell, qui a finalement agi en tant que dépositaire de l’accord entre l’Espagne et le Maroc, par lequel Persil est revenu à une souveraineté que le royaume alaouite n’était pas réputé contester. Cependant, le Maroc considère que toutes les possessions espagnoles en Afrique du Nord devront un jour passer sous la souveraineté marocaine.

    Persil est situé plus à l’ouest que les Chafarinas. Il est situé à une dizaine de kilomètres de Ceuta et à seulement 200 mètres de la côte marocaine.

    El Nacional.cat, 26/11/2021

    #Maroc #Espagne #Îles_Zaffarines #Îles_Chafarines #ferme_piscicole

  • Maroc-Karnataka: Un vol direct stimulera le commerce bilatéral

    Maroc-Karnataka: Un vol direct stimulera le commerce bilatéral

    Maroc, Inde, Karnataka – Maroc-Karnataka: Un vol direct stimulera le commerce bilatéral

    « La connectivité aérienne directe entre l’État du Karnataka et le Maroc stimulera les relations commerciales et les transactions profiteront aux deux », a déclaré vendredi Narayan.
    Le ministre du Karnataka, le Dr CN Ashwath Narayan, a déclaré vendredi que la connectivité aérienne directe entre l’État et le Maroc stimulerait les relations commerciales.

    « La connectivité aérienne directe entre l’État du Karnataka et le Maroc stimulera les relations commerciales et les transactions profiteront aux deux », a déclaré vendredi Narayan.
    Participant au roadshow organisé par l’AMDIE (Agence Marocaine d’Investissement et de Développement des Exportations) en partenariat avec l’Ambassade du Maroc pour promouvoir « Maroc Maintenant » visant à attirer les investissements du Karnataka au Maroc, il a déclaré : « L’État du Karnataka tient à renforcer les relations commerciales bilatérales.

    Appréciant l’initiative prise par l’AMDIE, Narayan a déclaré : « Le Karnataka et le Maroc devraient tirer un avantage mutuel des ressources humaines massives qui existent dans la ville mondiale de Bengaluru ».

    « Le Maroc a un potentiel énorme dans le secteur du tourisme et le Karnataka a été un pionnier dans les technologies émergentes. Le Maroc devrait envisager d’accorder des réductions d’impôts aux entreprises de l’État qui souhaitent investir au Maroc », a-t-il déclaré.

    Le Maroc travaille à l’ouverture d’un consulat à Bangalore

    L’ambassadeur du Maroc en Inde, Mohamed Maliki, a déclaré vendredi que son pays travaillait à l’ouverture d’un consulat à Bangalore, dans le cadre d’un plan visant à accroître sa présence en Inde.

    Une délégation commerciale de haut niveau du Royaume du Maroc, dirigée par Maliki, effectue une visite de six jours en Inde, en commençant par Bengaluru, pour accroître le commerce bilatéral entre deux pays, par le biais de « Morocco Now » – la marque nationale qui promeut les investissements et les exportations, selon un communiqué.

    A Bangalore, la délégation s’engagera dans une série de réunions avec des représentants du gouvernement du Karnataka, des industriels et d’autres professionnels, a-t-il indiqué, ajoutant que des tournées de présentation « Maroc maintenant » auront également lieu à Mumbai et à New Delhi avec une série de réunions similaires à ces villes aussi.

    « Nous avons un plan national pour accroître notre présence en Inde. Nous avons actuellement des consulats à Mumbai et à Kolkata et nous travaillons à en ouvrir un à Bangalore. Notre objectif est de grandir ensemble et de faire de l’Inde l’un de nos 10 principaux partenaires d’ici 2025. Nous avons externalisé des services de visa grâce auxquels les investisseurs potentiels peuvent postuler dans les villes où qu’ils se trouvent et plusieurs visas pour une période d’un an seront traités dans un délai de 3 à 5 jours », a déclaré Maliki.

    Hindustan Times, 27/11/2021

    #Maroc #Inde #Karnataka #Vols #Commerce

  • Maroc : Radisson Collection entre à Casablanca

    Radisson Hotel Group, Hôtel Lincoln, Realites Group – Maroc : Radisson Collection entre à Casablanca

    Radisson Hotel Group présentera sa marque lifestyle premium au Maroc après la signature de l’hôtel Lincoln de Casablanca, qui s’apprête à subir un important programme de restauration. L’un des bâtiments patrimoniaux les plus impressionnants de Casablanca va se lancer dans une nouvelle vie sous le drapeau de la Radisson Collection .

    Une propriété emblématique
    Radisson Hotel Group a signé un accord avec le développeur Realites Group pour ouvrir Lincoln Casablanca, un hôtel Radisson Collection au début de 2025. Comme son nom l’indique, il occupera le bâtiment emblématique de l’hôtel Lincoln sur l’avenue Mohammed V dans le centre-ville.

    Cet accord représente la neuvième signature marocaine pour Radisson cette année, portant à 11 le nombre d’hôtels en exploitation ou en développement à travers le pays ; le groupe vise à avoir 15 hôtels ici d’ici 2025. Cela marquera également les débuts de la troisième marque de l’entreprise, Radisson Collection, au Maroc.

    Considéré comme le plus ancien hôtel de la ville, le Lincoln Hotel a été créé par le célèbre architecte français Hubert Bride en 1916 et est encore aujourd’hui connu pour son héritage art déco. Realites va maintenant entreprendre de faire revivre cet hôtel emblématique grâce à une restauration sensible qui préserve l’étonnante façade du bâtiment.

    Yoann Choin-Joubert , PDG de Realites Group, la société propriétaire, a déclaré : « L’un des aspects les plus importants du Lincoln est son lien profond avec l’histoire de Casablanca. Il y a un lien très fort avec la population locale et la ville. Chez Realites, nous nous engageons à 100 % dans ce projet exigeant mais passionnant, visant à restaurer la beauté du Lincoln et de sa façade emblématique.

    Un nouveau hotspot pour la ville
    Une fois terminé, l’hôtel comprendra 120 chambres et suites contemporaines, avec des touches reflétant l’identité et le cadre de l’hôtel. Ceux-ci seront rejoints par un restaurant, un bar-salon et un patio accueillant, ainsi que des installations de remise en forme et de bien-être.

    L’un des points forts de l’hôtel promet d’être le restaurant et le bar sur le toit offrant une vue imprenable sur la ville, et les événements seront organisés dans 250 m² d’espace événementiel, menant à un patio extérieur exclusif. Depuis l’établissement, les clients auront un accès facile aux attractions telles que la marina de Casablanca et la mosquée Hassan II et seront à distance de marche de la ligne de tramway.

    Ramsay Rankoussi , vice-président du développement en Afrique et en Turquie pour Radisson Hotel Group, a déclaré : « Nous sommes ravis d’ajouter une autre propriété à notre portefeuille en expansion record au Maroc et de présenter au pays notre marque de luxe de style de vie, Radisson Collection. Nous sommes convaincus que notre collection de trois marques distinctes générera une performance positive sur le marché.

    « Après avoir identifié le Maroc comme un marché clé dans notre stratégie d’expansion en Afrique et Casablanca comme une ville prioritaire, il n’y a pas de meilleur choix pour Radisson Hotel Group pour ouvrir la première propriété Radisson Collection que l’hôtel historique bien-aimé de Casablanca.

    Top Hôtel News, 2711/2021

    #Maroc #RadissonHotelGroup #RealitesGroup #RadissonCollection #Hôtels