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  • Énergie verte : Comment le Maroc a misé sur le solaire

    Énergie verte : Comment le Maroc a misé sur le solaire

    Maroc, énergie renouvelable – Énergie verte : Comment le Maroc a misé sur le solaire

    Le Maroc s’est fait un nom en tant que leader en matière de climat. Les énergies renouvelables représentent près des deux cinquièmes de sa capacité électrique, certaines subventions aux combustibles fossiles sont progressivement supprimées et le pays revendique certains des plus grands projets d’énergie propre au monde. Le pays reçoit de nombreux éloges pour ses actions de décarbonisation.

    Si sa réputation est méritée, il n’en reste pas moins que le pays est confronté à de réels défis : sa position géographique dans un point chaud du globe le rend vulnérable aux effets du changement climatique. Et même s’il cherche à mettre fin à sa dépendance à l’égard des combustibles fossiles, sa demande énergétique augmente rapidement.
    Malgré ces défis, le Maroc dispose d’un énorme potentiel naturel de production d’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique, et prend des mesures importantes pour le réaliser. L’action nationale du Maroc en matière de changement climatique remonte au milieu des années 2000, lorsque le pays prend la décision de devenir un leader régional en matière d’énergie propre et de faire avancer des projets massifs d’énergies renouvelables. Les dirigeants du pays misent sur ces transformations majeures pour être économiquement compétitifs à l’avenir, ainsi que pour réduire la dépendance à l’égard des importations de combustibles fossiles et assurer la sécurité de l’approvisionnement énergétique, explique Mohamed Alaoui, directeur général d’Africa Climate Solutions, un cabinet de conseil basé à Casablanca.

    Brillant de mille feux
    En 2009, le Maroc met en place un plan énergétique ambitieux visant à ce que 42 % de la capacité électrique totale installée soit constituée d’énergies renouvelables d’ici 2020. Ce plan entraîne une forte expansion de l’énergie éolienne et solaire au cours de la décennie suivante, la capacité photovoltaïque (PV) étant multipliée par 16 (bien que partant d’une base faible) et l’énergie éolienne par 6 d’ici 2020. Le Maroc construit également le complexe Noor-Ouarzazate, la plus grande centrale solaire concentrée du monde, un énorme réseau de miroirs incurvés répartis sur 3 000 hectares (11,6 miles carrés) qui concentrent les rayons du soleil vers des tubes de fluide, le liquide chaud étant ensuite utilisé pour produire de l’énergie.

    En juin 2021, le Maroc met à jour son engagement climatique auprès des Nations unies en promettant de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 17 à 18 % d’ici à 2030 par rapport à un scénario de statu quo, avec un objectif élargi à une réduction de 42 à 46 % à condition de recevoir une aide internationale. Le pays déploie également des efforts considérables pour réduire le soutien de l’État aux combustibles fossiles, profitant de la faiblesse des prix du pétrole en 2014-2015 pour supprimer progressivement les subventions à l’essence et au fioul.

    Le pays est félicité pour avoir utilisé l’argent économisé sur les subventions aux combustibles fossiles afin d’augmenter les fonds destinés à l’éducation et de mettre en place un régime d’assurance maladie. Cependant, le soutien financier aux produits pétroliers avoisine toujours les 3,4 milliards de dollars (2,5 milliards de livres), soit environ deux tiers du déficit budgétaire annuel du Maroc.

    Si les émissions du Maroc sont faibles par rapport à celles de nombreux pays plus développés, la combustion de combustibles fossiles pour la production d’énergie et de ciment reste une source importante d’émissions dans le pays. Le Maroc importe toujours la majeure partie de son énergie pour répondre à sa consommation croissante d’énergie, qui augmente à un taux annuel moyen de 6,5 % entre 2002 et 2015. Une grande partie de cette énergie importée est produite à partir de combustibles fossiles. Le Maroc dépend particulièrement de l’énergie du charbon, qu’il développe parallèlement aux énergies renouvelables, et environ 40 % de l’électricité du pays provient du charbon. Toutefois, lors de la conférence sur le climat COP26 qui s’est tenue à Glasgow ce mois-ci, le Maroc fait partie des 20 pays qui se sont engagés à ne pas construire de nouvelles centrales électriques au charbon.

    Pour réduire les émissions, une transformation « rapide et radicale » des industries, de l’urbanisme et des infrastructures doit être mise en place immédiatement, affirme Fatima Driouech, professeur associé de météorologie à l’Université polytechnique Mohammed VI et vice-présidente du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

    « Nous devons commencer à réduire les émissions de gaz à effet de serre dès aujourd’hui si nous voulons limiter le réchauffement à 1,5C et donc les impacts du changement climatique », déclare Mme Driouech. Elle note que de nombreux impacts du changement climatique dans des pays comme le Maroc peuvent encore être évités si nous agissons à temps. « Nous pourrions espérer l’éradication de la pauvreté et la réduction des inégalités si le réchauffement climatique était limité à 1,5C plutôt qu’à 2C ou plus. »

    Pensez petit
    Outre le fait de moins compter sur le charbon pour réduire les émissions de carbone, certains soutiennent que les décideurs marocains devraient se concentrer davantage sur les projets à petite échelle et pas seulement sur les méga-projets, permettant ainsi aux entrepreneurs de répondre aux besoins spécifiques des différentes régions. « Si nous nous comparons à la Tunisie ou à l’Égypte, nous sommes très avancés dans les macro-projets, mais lorsque nous parlons d’énergie pour les particuliers et pour les industries, la réglementation fait défaut », explique Alaoui d’Africa Climate Solutions. « Nous avons une loi sur le climat mais nous n’avons pas de décrets qui permettraient aux personnes et aux industries de mettre en œuvre [facilement] les énergies renouvelables. »

    D’autres affirment que les grandes initiatives marocaines en matière d’énergie propre, telles que le projet solaire concentré Noor, bénéficient principalement à des pays extérieurs au Maroc, et non à la population locale. Le Maroc se positionne comme un centre d’énergie propre ayant le potentiel d’exporter de l’énergie renouvelable vers l’Europe, et dispose déjà de deux câbles électriques le reliant à l’Espagne et de plans pour une connexion sous-marine avec le Royaume-Uni. Mais les mégaprojets tels que la centrale de Noor nécessitent l’extraction de grandes quantités d’eau dans une région où l’eau est rare, explique Mohammed Tazrouti, chargé de campagne pour Greenpeace au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. « Lorsque vous exportez de l’énergie, vous exportez de l’eau », dit Tazrouti. « Vous excluez d’autres communautés de ces ressources ».

    Greenpeace exhorte également le Maroc à réformer et à améliorer sa loi sur les énergies renouvelables afin de « rendre moins gênante et moins bureaucratique la possession et la vente d’énergies renouvelables par les particuliers ». Elle le pousse également à mettre en œuvre une loi permettant le raccordement au réseau des systèmes d’énergie renouvelable à petite échelle.

    Les problèmes d’eau
    Le Maroc lui-même commence déjà à ressentir les effets du changement climatique. Les températures annuelles moyennes du pays devraient augmenter de 1,1 °C à 3,5 °C d’ici 2060, en fonction de l’action climatique mondiale. Le royaume d’Afrique du Nord est situé dans un point chaud du changement climatique – l’Institut Max Planck de chimie prévoit que les températures au Moyen-Orient et en Afrique du Nord augmenteront deux fois plus vite que la moyenne mondiale.

    M. Tazrouti, de Greenpeace, estime que le Nord doit investir davantage dans les pays du Sud, dont le Maroc. « Un grand soutien est nécessaire dans les pays du Sud et les pays sous-développés et pauvres qui souffrent et sont en première ligne pour être affectés par le changement climatique », dit-il. Le Maroc a été le huitième plus grand bénéficiaire du financement climatique des pays riches en 2018 et 2019, recevant quelque 600 millions de dollars (348 851 430 000 FCFA).

    Les pays qui polluent le plus ont un impact désastreux sur le continent africain, affirme Abdeladim El Hafi, qui était commissaire général du Maroc lors de la conférence des Nations unies sur le climat qui s’est tenue à Marrakech en 2016 (COP22), et qui est aujourd’hui haut-commissaire aux eaux et forêts. De nombreux pays africains sont eux-mêmes loin de produire autant de carbone, mais ils subissent déjà les conséquences du changement climatique.

    « Des plans et une aide financière internationale sont nécessaires pour aider les pays vulnérables, les îles et les pays pauvres », déclare Alaoui, citant l’eau comme l’une des principales préoccupations environnementales du pays. « Au Maroc, nous avons besoin de politiques pour gérer, recycler et réutiliser l’eau. Nous avons besoin d’une assurance climatique pour les sécheresses et les incendies fréquents, et nous avons besoin d’une agriculture durable et intelligente. »

    L’Institut des ressources mondiales avertit que les ressources en eau du Maroc sont soumises à un stress élevé, car la plupart d’entre elles sont utilisées pour l’agriculture domestique et pour ses industries. D’ici la fin du siècle, les précipitations pourraient diminuer de 20 à 30 %.

    La pénurie d’eau au Maroc frappe durement, car la collecte de l’eau reste un problème majeur dans ce pays à forte intensité agricole, laissant place au mécontentement et au désespoir. Ces dernières années, dans des endroits comme la ville de Zagora, dans le sud du Maroc, les habitants ont protesté contre les pénuries d’eau.

    D’une manière générale, il est nécessaire de mettre en place des réformes et des actions environnementales qui tiennent également compte de la riche biodiversité du pays, explique M. El Hafi. Les initiatives doivent également tenir compte des contextes et des besoins locaux, dit-il, ajoutant que les efforts déployés depuis des décennies ont ouvert la voie à un plan plus solide.

    « Les politiques relatives à la [pénurie] d’eau au Maroc depuis les années 1960 ont été assez visionnaires », dit-il. Par exemple, la décision de construire une multitude de grands barrages a permis au Maroc de traverser des périodes de sécheresse sans pénurie alimentaire, dit-il.

    L’écologiste Hajar Khamlichi, basée à Tanger, pense également qu’il est possible de s’adapter au changement climatique et de résoudre le problème de l’eau. Certains programmes marocains constituent des pas encourageants dans la bonne direction, dit-elle, notamment l’utilisation de stations d’épuration des eaux usées pour traiter l’eau destinée à l’irrigation, la construction de nouveaux barrages et le dessalement de l’eau de mer alimenté par des énergies renouvelables. « Il faut encore mettre en place des politiques et une vision », dit-elle.

    Khamlichi, président et cofondateur du Réseau méditerranéen des jeunes pour le climat, qui rassemble différentes organisations de jeunes des pays méditerranéens, estime que les défis climatiques croissants au Maroc doivent être relevés de front. « Il y a beaucoup de travail à faire et les défis sont grands », dit-elle. « Au fil du temps, nous remarquons de plus en plus de problèmes, mais nous trouvons aussi des solutions. »

    Rachid Ennassiri, un écologiste marocain, fonde en 2018 le Centre marocain de la jeunesse pour l’énergie durable. Cette organisation nationale compte parmi ses membres des personnes de la région de Ouarzazate, dans le sud, où se trouvent de nombreux mégaprojets, dont l’usine Noor. Au fil des ans, Ennassiri travaille sur plusieurs initiatives liées au changement climatique, notamment un projet visant à rendre les mosquées plus durables grâce à l’utilisation de panneaux solaires.

    Selon M. Ennassiri, le Maroc ne peut pas simplement continuer à suivre son plan initial d’expansion des énergies renouvelables. « 2021 n’est pas 2009 », dit-il, en référence à la date du premier plan marocain visant à réduire les émissions de carbone et à limiter la dépendance aux combustibles fossiles. « Pour augmenter les énergies renouvelables, des réformes majeures doivent être faites ».

    Aida Alami

    BBC, 26/11/2021

    #Maroc #Energie_verte #Energie_renouvelable #Solaire

  • Accord militaire maroco-israélien: Duplicité et jeu dangereux

    Maroc, Israël, Benny Gantz, normalisation – Accord militaire maroco-israélien: Duplicité et jeu dangereux

    La visite du ministre israélien de la Défense à Rabat, ponctuée par la signature d’un accord cadre dans le domaine militaire, n’est pas anodine ni loin d’être une simple parade officielle ou protocolaire. Plus qu’une virée historique, elle comporte déjà des menaces réelles, chargée de messages périlleux comportant des risques durables sur la stabilité et la sécurité de toute la région.

    Pour les diplomates, l’objectif recherchée par les décideurs du Makhzen, à travers cette visite et surtout la signature de l’accord de défense (le premier du genre dans le monde arabe, puisque ni l’Egypte, ni la Jordanie, n’ont ratifiés un tel accord avec l’entité sioniste en dépit d’une ancienne normalisation) est une lourde opération de marketing diplomatique.

    Dans son aveuglement colonial et expansionniste, la palais royal mise sur la forte charge symbolique de cette visite d’un criminel de guerre, qui traîne des centaines de morts à Ghaza, pour arracher de potentiels sympathies chez le lobby juif aux Etats unis, ou à peser sur les tendances lourdes qui remuent le Congrès américain, seul habilité à valider les ventes d’armes ou à autoriser l’ouverture de consulats sur des territoires occupés, comme à Dakhla au Sahara occidental.

    Mais ce jeu comporte en lui-même des dangers sur le Maroc lui-même et surtout sur son peuple, qui n’a pas cessé depuis plusieurs jours de contester une telle démarche et de dénoncer de tels accords, à travers des manifestations et des rassemblements dans les villes marocaines.

    Car, l’examen minutieux des anciennes normalisations avec Israël démontrent qu’elles n’apportent ni un véritable investissement économique ou technologique, ni un authentique progrès ou un quelconque bien-être aux peuples. L’exemple le plus édifiant demeure celui de l’Egypte, ou depuis les accords de paix de Camp David, il y a plus de quarante ans, rien de concret sur le plan économique n’a été réalisé. Ni sur le plan industriel, ni sur le plan agricole ou agroalimentaire, ni même dans les échanges commerciaux ou les services.

    Quel est la part d’investissement des entreprises israéliennes en Egypte ? Même si on valorise le nombre de touristes israéliens qui visitent annuellement la station balnéaire de Charm Cheikh, Israël n’a rien apporté de concret aux égyptiens et à leur économie. Les hommes d’affaires israéliens se méfient encore de tout investissement dans le monde arabe. Ils ne mettent aucun dollar dans la moindre PME, ni en Jordanie, ni au Bahrein ou ailleurs. Encore moins au Maroc, ou certains laudateurs et crédules pensent le contraire.

    On s’en souvient des milliers de miliciens de l’Armée du Sud-Liban (ALS) d’Antoine Lahoud, qui ont combattu à côté de l’armée sioniste dans son agression contre le Liban, et qui furent abandonnés juste après le cessez le feu, imposé par la communauté internationale. Longtemps, Israël leur a miroité la création d’un micro-Etat tampon, autonome, avec un drapeau et une population chrétienne toute acquise et soutenu internationalement.

    Comment peut-on chercher une assistance ou des soutiens financiers ou économiques chez un Etat qui lui-même est assisté par les Etats unis, dont l’administration est l’allié viscéral de Tel Aviv, et dont l’aide annuelle dépasse allègrement les quatre milliards de dollars?

    Au Maroc, les médias sont subjugués par les propos de Benny Gantz, ce ministre de la Défense, sur ces accords militaires de haute importance conclus. On applaudit sur le caractère inédit de ce mémorandum, évoquant la possibilité d’assister à «des exercices ou manœuvres militaires entre les armées des deux pays et une coordination sécuritaire », ou encore la livraison d’armement de pointe.

    A ce propos, des sources médiatiques espagnoles ont révélé la création d’une base militaire maroco-israélienne à Nador. La signature d’un tel accord aurait été signée lors de cette visite de Gantz. Quand une telle normalisation qui commence par le domaine militaire et du renseignement et la coopération sécuritaire, c’est déjà un indicateur édifiant.

    La leçon palestinienne est encore là. Les accords d’Oslo et les différentes résolutions pour le principe de « deux Etats en contrepartie de la paix » ont encore enfoncé les territoires palestiniens dans le sous-développement, dans l’arriération économique et la ghettoïsation. Même la capitale El Qods n’est pas épargnée par l’expansionnisme et l’apartheid sioniste. Alors de quelle normalisation parle t-on aujourd’hui?

    Par Mohamed K.

    Le Jeune Indépendant, 27/11/2021

    #Maroc #Israël #Benny_Gantz #Sionisme

  • Maroc-Espagne: Bruits de bottes aux eaux des Iles Jaafariya

    Maroc-Espagne: Bruits de bottes aux eaux des Iles Jaafariya

    Maroc-Espagne: Bruits de bottes aux eaux des Iles Jaafariya – ferme piscicole, Iles Chafarines

    L’état-major de la Défense expose un patrouilleur à côté des Chafarinas en pleine polémique sur la pisciculture marocaine dans les eaux espagnoles
    L’Infanta Cristina a navigué en mission de « présence navale » pour garantir « la sécurité dans les eaux de souveraineté nationale »

    La Marine a mis en garde pendant des mois contre les travaux d’installation d’une ferme piscicole marocaine dans les eaux territoriales espagnoles des îles Chafarinas, au large des côtes de l’Afrique du Nord. Maintenant, les Forces armées ont fait un geste de justification de leur travail de surveillance des eaux espagnoles.

    Confidencial Digital a révélé le 11 novembre que les navires de la Marine qui effectuent des missions de patrouille dans le détroit de Gibraltar et effectuent des voyages de ravitaillement pour la garnison militaire de Chafarinas rendent compte depuis des mois des mouvements qu’ils ont prévenus dans les eaux proches de ces places d’Espagne. la souveraineté.

    Le Maroc a autorisé une entreprise à créer une ferme aquacole autour du cap l’Eau-les-Rochers. Les marins de la Marine ont averti que les premiers radeaux envahissent des eaux que l’Espagne considère comme les siennes, mais que le Maroc ne reconnaît pas, puisqu’il revendique la souveraineté des îles, rochers et villes espagnoles d’Afrique du Nord.

    De la Marine au ministère de la Défense
    Les équipages des navires de la Marine ont détecté que des structures en bois et en métal commençaient à être vues dans la mer, comme des cages, installées pas trop loin d’une des îles qui composent les Chafarinas.

    Ces informations ont été transmises de la Marine au Commandement des opérations, par l’intermédiaire du Commandement opérationnel maritime. Le commandant du commandement des opérations, dépendant de l’état-major de la Défense, a transmis les avis à la Direction générale de la politique de défense, du ministère de la Défense.

    Aussi. Deux semaines après que l’ECD a révélé cette situation, l’état-major de la Défense a publié une photo sur laquelle un patrouilleur de la Marine apparaît avec la proue pointée vers les îles Chafarinas, qui apparaissent au bas de l’image. Derrière, vous pouvez voir la côte marocaine.

    La proue du navire, devant les îles
    « Avec ses 88 mètres de long et ses 90 membres d’équipage, le patrouilleur #InfantaCristina @Armada_esp continue d’effectuer une présence navale à proximité des îles Chafarinas au sein des #OperacionesPermanentes, garantissant ainsi la sécurité dans les eaux de souveraineté nationale #MOPS ».

    C’est le texte qui accompagnait la photographie précitée, dans les publications que l’état-major de la Défense a publiées ce mercredi 24 novembre sur ses comptes Twitter et Facebook. Le compte Twitter officiel de la Marine a retweeté le message.

    La combinaison du texte et de l’image est très significative. Sur l’image, vous pouvez voir les trois îles Chafarinas : de gauche (dans ce cas, est) à droite (ouest, lorsque la photo pointe vers le sud), Isla del Rey, Isla de Isabel II et Isla del Congreso.

    De plus, dans le cadre de la photographie publiée, il y a un espace à l’ouest de l’île de Congrès, la plus à l’ouest. Selon les cartes publiées par le journal El País, la zone délimitée par des bouées où sont installés les plateaux de la pisciculture marocaine est située au sud-ouest de l’île du Congrès, c’est-à-dire juste dans l’espace que l’on voit dans le photographie de diffusion.

    En outre, il n’est pas passé inaperçu que la mission effectuée par ce navire a été expressément décrite, de « présence navale à proximité des îles Chafarinas dans le cadre d’opérations permanentes, garantissant ainsi la sécurité dans les eaux de souveraineté nationale ».

    Un canon et une mitrailleuse
    Seule la proue du patrouilleur « Infanta Cristina » est visible. Il n’y a pas de militaires sur l’image, mais une partie de l’armement du navire le fait : au moins un canon Oto Melara de calibre 76/62 et une mitrailleuse Oerlikon 20/120. Dans le texte, l’état-major de la Défense souligne certaines caractéristiques du patrouilleur : « Avec ses 88 mètres de long et ses 90 membres d’équipage.

    Une corvette transformée en patrouilleur
    Le patrouilleur « Infanta Cristina » a été construit comme la quatrième corvette de la classe « Discovered » lancée par l’Empresa Nacional Bazán (aujourd’hui Navantia) à Carthagène. Il a été remis à la Marine en 1980, parrainé par l’infante Cristina pour porter son nom. En 2005, il est passé d’une corvette à une patrouille à haute altitude.

    En plus du canon Oto Melara 76/62 et de la mitrailleuse Oerlikon 20/120, il est armé de quatre missiles Harpoon, de deux mitrailleuses Browning 12.7 et de quatre lanceurs Chaff.

    À Ceuta après l’avalanche migratoire
    A noter que ce n’est pas la première fois que les Forces armées diffusent des images dans lesquelles elles affichent leur puissance militaire, dans des lieux et moments sensibles liés aux pics de tension avec le Maroc.

    La combinaison du texte et de l’image est très significative. L’image montre les trois îles Chafarinas : de gauche (dans ce cas, l’est) à droite (l’ouest, car la photo pointe vers le sud), l’Isla del Rey, l’Isla de Isabel II et l’Isla del Congreso.

    De plus, dans le cadre de la photographie publiée, il y a un espace à l’ouest de Congress Island, l’île la plus à l’ouest. Selon les cartes publiées par le journal El País, la zone marquée par des bouées où sont installés les plateaux de la ferme piscicole marocaine est située au sud-ouest de l’île de Congreso, c’est-à-dire juste dans l’espace vu sur la photographie publiée.

    Un canon et une mitrailleuse
    Seule la proue du patrouilleur « Infanta Cristina » est visible. Aucun militaire n’apparaît sur l’image, mais une partie de l’armement du navire : au moins un canon Oto Melara de calibre 76/62 et une mitrailleuse Oerlikon 20/120. Dans le texte, l’état-major de la défense souligne certaines caractéristiques du patrouilleur : « Avec ses 88 mètres de long et ses 90 membres d’équipage ».

    En outre, il n’est pas passé inaperçu que la mission du navire a été expressément décrite comme « une présence navale à proximité des îles Chafarinas dans le cadre des opérations permanentes, garantissant ainsi la sécurité dans les eaux de souveraineté nationale ».

    Une corvette transformée en patrouilleur
    Le patrouilleur « Infanta Cristina » est la quatrième corvette de la classe « Descubierta » construite par Empresa Nacional Bazán (aujourd’hui Navantia) à Cartagena. Il a été livré à la Marine en 1980, parrainé par l’Infanta Cristina pour porter son nom. En 2005, elle a été convertie de corvette en patrouilleur de haute mer.

    En plus du canon Oto Melara 76/62 et de la mitrailleuse Oerlikon 20/120, il est armé de quatre missiles Harpoon, de deux mitrailleuses Browning 12.7 et de quatre lanceurs de Chaff.

    A Ceuta après l’avalanche migratoire
    Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que les forces armées diffusent des images dans lesquelles elles affichent leur puissance militaire, dans des lieux et à des moments sensibles liés aux pics de tension avec le Maroc.

    En avril dernier, quelques jours après que des milliers de personnes soient entrées illégalement à Ceuta dans une avalanche que les autorités marocaines n’ont pas arrêtée, la marine a publié sur Twitter une photo du patrouilleur « Infanta Cristina », indiquant qu’il effectuait « une présence navale dans les eaux de Ceuta dans le cadre de son travail de surveillance et de sécurité maritime ».

    L’armée de l’air a également fait quelques gestes de ce type, et encore une fois en relation avec le Maroc.

    F-18 aux îles Canaries, Eurofighter à Alborán
    Au cours de l’été 2020, des informations confuses ont été publiées, qui ont ensuite été retirées et rectifiées, au sujet d’une intrusion présumée de deux chasseurs F-5 de l’armée de l’air royale marocaine dans l’espace aérien espagnol. Il a été affirmé que les chasseurs s’étaient « faufilés » jusqu’à Séville, prétendument pour tester les radars de détection et d’alerte aéroportés de l’Espagne.

    Bien que la nouvelle ait été démentie, quelques semaines plus tard, l’armée de l’air espagnole a publié une vidéo montrant plusieurs chasseurs Eurofighter larguant des fusées éclairantes. Le texte explique que « les pilotes de chasse de la 11e escadre [basée à Morón de la Frontera, Séville], à bord d’avions de combat Eurofighter Typhoon, s’entraînent au combat aérien défensif au-dessus de la mer d’Alboran ».

    La mer d’Alboran est la partie la plus occidentale de la Méditerranée, qui sépare le Maroc de l’Espagne continentale, entre le détroit de Gibraltar et le cap Gata. Et ce sont précisément les Eurofighters de Morón qui réagiraient à une hypothétique incursion aérienne marocaine dans le sud de la péninsule.

    Quelque chose de similaire s’est produit lorsqu’en décembre 2019, le Maroc a approuvé l’extension de ses eaux territoriales vers les îles Canaries. Quelques jours plus tard, l’armée de l’air espagnole a montré une vidéo de deux F-18 de la 46e escadre, basée à Gando, survolant la côte de l’île de Gran Canaria. Et quelques mois plus tard, elle a envoyé six F-18 de la base de Torrejón de Ardoz (Madrid) de la 12e escadre pour participer à un entraînement au combat aérien aux côtés des avions qui protègent les îles Canaries.

    Protestation diplomatique au sujet de la ferme piscicole
    Concernant l’installation de la ferme piscicole entre le cap de l’Eau-les-Rochers et les îles Chafarinas, El Confidencial.com a dévoilé des images des radeaux et des bouées que l’on peut déjà voir en mer.

    Il y a quelques jours, El País a publié que le ministère des affaires étrangères avait envoyé une note de protestation à l’ambassade du Maroc à Madrid concernant l’installation de cette ferme piscicole dans ce que l’Espagne considère comme des eaux territoriales.

    En outre, le ministère des transports a ouvert une procédure à l’encontre d’une entreprise de la province de Tarragone, qui a fourni et installé les radeaux ou cages de mer.

    ECD, 26/11/2021

    #Maroc #Espagne #Iles Jaafariya #IlesZaffarines

  • I24News: L’armée marocaine prête à combattre l’Algérie

    Maroc, Algérie, armée – I24News: L’armée marocaine prête à combattre l’Algérie

    Les parachutistes marocains se disent prêts à combattre contre l’Algérie. C’est ce qu’a rapporté un journaliste d’une chaîne d’information israélienne lors de la visite du ministre de la Défense Benny Gantz au Maroc. Le reporter a cependant constaté un « excès de confiance » similaire à celui des soldats israéliens avant la guerre du Kippour.
    La visite du ministre israélien de la Défense au Maroc, les 24 et 25 novembre, a été perçue comme un acte d’hostilité par Alger. Durant ces deux jours, les deux parties ont signé un accord de coopération sécuritaire stratégique. Cette intensification de la coopération militaire est perçue comme une réelle menace par les responsables algériens. Matthias Inbar, l’envoyé spécial de la chaîne d’information en continu israélienne I24News, a rapporté les propos « en off » d’un parachutiste marocain qui semble démontrer l’état d’esprit au sein des troupes.

    Phrase assassine
    Les Forces armées royales (FAR) sont donc prêtes à engager le combat contre les militaires algériens. Le traitement va-t-en-guerre de ce sujet par le journaliste israélien Matthias Inbar a provoqué quelques réactions sur les réseaux sociaux.

    Sauf qu’en faisant allusion à « l’excès de confiance » des soldats d’élite marocains « comme cela a été vécu en Israël à la veille de la guerre du Kippour en 1973 », le reporter d’I24News insinue que les FAR ne sont pas prêts à une confrontation armée contre les troupes de l’Armée nationale populaire (ANP). Contacté par Sputnik, Akram Kharief, journaliste spécialiste en question de défense et directeur du site Menadefense, relève que cette allusion à la guerre israélo-arabe de 1973 atteste que les militaires marocains ne sont pas prêts à une éventuelle confrontation.
    « La remarque du journaliste israélien sur la guerre du Kippour dénote un état de fébrilité dans l’attitude de l’armée marocaine. Cet excès de confiance constaté par les Israéliens est totalement le contraire de l’attitude de l’armée algérienne qui se montre réservée et prudente. Les militaires algériens donnent l’impression de se préparer sérieusement, sans fanfaronnade », note Akram Kharief.

    « Ni la Géorgie ni l’Éthiopie »
    Qui sont ces paras-commandos qui se disent prêts à la guerre contre l’Algérie? Selon le directeur de Menadefense, il s’agit des membres de la 1ére Brigade d’infanterie parachutiste basée à Rabat et de la 2e Brigades d’infanterie parachutiste de Marrakech.
    « Les BIP sont des structures qui ont très peu de faits d’armes mais qui participent beaucoup aux exercices internationaux, notamment à l’African Lion qui se déroule régulièrement au Maroc. Les 2e BIP avaient participé à des manœuvres aux côtés du Régiment de fusiliers royaux britanniques de Gilbraltar. En fait ce sont de petites structures chargées de protéger certaines infrastructures, dont les palais royaux de Rabat et de Marrakech », précise-t-il.

    Si l’on devait comparer les troupes d’élite des deux pays, l’avantage en nombre d’unités et surtout en expérience pèserait certainement en faveur de l’Algérie. L’armée de terre à elle seule possède six Régiments de paras-commandos (RPC) et deux Régiments de manœuvres opérationnels (RMO). Ces structures cumulent une trentaine d’années d’expérience de lutte antiterroriste dans des terrains aussi différents que le désert, les forêts et en milieu urbains.

    Mais le désavantage du Maroc face à l’Algérie n’est pas uniquement opérationnel, il est surtout économique. Ce pays, qui supporte un endettement de 35 milliards d’euros, et dont l’économie nécessite une stabilité sécuritaire du fait du tourisme et des investissements étrangers, ne pourra supporter un tel effort de guerre. D’autant plus qu’il sera confronté à deux fronts: les troupes algériennes et celle du Polisario. Quel serait alors l’apport d’Israël en cas de confrontation armée? Aucun d’après Akram Kharief. « Israël ne protégera pas le Maroc comme elle n’a pas protégé la Géorgie pourtant stratégique pour elle contre l’Iran ni aujourd’hui l’Éthiopie ».

    Sputnik France, 26/11/2021

    #Maroc #Algérie #Armée

  • Israël va priver le Maroc de ses logiciels espions

    Israël va priver le Maroc de ses logiciels espions

    Pegasus, Arabie Saoudite, EAU, cybertechnologie – Israël va priver le Maroc de ses logiciels espions

    Israël interdira au Maroc, à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis d’importer sa cybertechnologie, selon un rapport
    Le journal Calcalist dit qu’Israël a réduit d’environ 60% le nombre de pays éligibles pour acheter ses cybertechnologies
    Israël a réduit le nombre de pays éligibles pour acheter ses cybertechnologies d’environ 60 %, a rapporté jeudi le journal financier israélien Calcalist , suite aux inquiétudes internationales concernant le logiciel espion Pegasus vendu par la société israélienne NSO Group.

    Le journal, qui n’a pas divulgué ses sources, a déclaré que le Mexique, le Maroc , l’ Arabie saoudite et les Émirats arabes unis faisaient partie des pays qui seraient désormais interdits d’importer la cyber-technologie israélienne.

    La liste des pays autorisés à acheter la technologie a été réduite à seulement 37 États, contre 102.

    En réponse au rapport, le ministère israélien de la Défense a déclaré à Calcalist dans un communiqué qu’il avait pris des « mesures appropriées » lorsque les conditions d’utilisation définies dans ses licences d’exportation étaient violées, mais n’a pas confirmé que les licences avaient été révoquées.

    Middle East Eye a contacté le ministère israélien de la Défense et le NSO pour commenter le rapport.

    En juillet, Amnesty International, Forbidden Stories et un groupe d’organisations médiatiques internationales ont révélé que le logiciel espion Pegasus avait été utilisé pour pirater des smartphones appartenant à des journalistes, des représentants du gouvernement, des militants des droits humains et des dirigeants politiques.

    Le groupe d’enquête a révélé qu’il avait acquis une liste de 50 000 numéros de téléphone qui semblaient être des cibles identifiées par les clients de la société israélienne à espionner en utilisant Pegasus.

    Le Maroc et les Émirats arabes unis, qui ont tous deux normalisé leurs relations avec Israël l’année dernière, ainsi que l’Arabie saoudite, étaient des pays où Pegasus était lié à la surveillance politique, selon l’enquête.

    Poursuites, listes noires financières
    Depuis la publication du rapport, Israël a subi des pressions pour freiner les exportations de logiciels espions, tandis que NSO – qui nie tout acte répréhensible – a fait face à un certain nombre de revers juridiques et financiers.

    Plus tôt ce mois-ci, le département américain du Commerce a placé NSO et une autre entreprise israélienne de logiciels espions, Candiru, sur une liste noire commerciale pour avoir vendu des logiciels espions aux gouvernements qui en ont « abusé ».

    Cette décision interdit aux deux entités d’acheter des pièces et des composants à des sociétés américaines sans licence spéciale. Lundi, le service de notation Moody’s a découvert qu’après les restrictions aux États-Unis, NSO était confronté à un risque croissant de défaut sur environ 500 millions de dollars de dette.

    NSO a également fait l’objet de poursuites et de critiques de la part de grandes entreprises technologiques qui l’accusent d’exposer leurs clients au piratage. Mardi, Apple a déposé une plainte contre la firme israélienne pour l’utilisation de son logiciel espion Pegasus pour attaquer les utilisateurs du géant de la technologie.

    Apple a également déclaré qu’il souhaitait empêcher définitivement NSO d’utiliser tout logiciel, service ou appareil Apple, une décision qui pourrait potentiellement rendre le produit logiciel espion de l’entreprise sans valeur.

    Middle East Eye, 25/11/2021

    #Maroc #Israël #Logiciels_espions #NSOGroup #Pegasus

  • Benny Gantz quitte le Maroc après un accord sur la sécurité

    Benny Gantz quitte le Maroc après un accord sur la sécurité

    Maroc, Israël, sécurité, défense – Benny Gantz quitte le Maroc après un accord sur la sécurité

    Rabat (AFP) – Le ministre israélien de la Défense a quitté le Maroc jeudi mettant fin à une visite sans précédent après l’accord de normalisation de l’année dernière, les pays signant un accord de sécurité dans le cadre de l’approfondissement des relations qui ont provoqué la colère de l’Algérie voisine.

    Avant de décoller, Gantz, le premier ministre israélien de la Défense à se rendre au Maroc, a déclaré que son voyage avait donné un coup de fouet à « la sécurité de l’Etat d’Israël et à ses relations extérieures ».

    Mercredi, Gantz et le ministre marocain chargé de l’administration de la défense, Abdellatif Loudiyi, ont signé un protocole d’accord faisant progresser la sécurité et la coopération militaire.

    Le pacte, en particulier, permet au Maroc d’acheter plus facilement des produits de haute technologie à l’industrie de la défense israélienne. Le ministère de Gantz approuve toutes les exportations de produits de sécurité.

    Israël et le Maroc ont normalisé leurs relations l’année dernière dans un accord négocié par l’ancien président américain Donald Trump.

    En échange de la reconnaissance d’Israël, l’administration Trump a reconnu la souveraineté du Maroc sur le territoire contesté du Sahara occidental.

    Le Maroc contrôle la majeure partie du Sahara occidental et considère l’ancienne colonie espagnole comme faisant partie de son territoire souverain.

    L’Algérie soutient le mouvement indépendantiste du Front Polisario au Sahara Occidental.

    L’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en août, invoquant des « actions hostiles » — une accusation démentie par Rabat.

    ‘Fureur’
    Un haut responsable algérien a déclaré jeudi que la visite de Gantz au Maroc avait « ciblé » son pays.

    « Les ennemis se mobilisent de plus en plus pour saper l’Algérie », a déclaré le président du Sénat Salah Goudjil, le plus haut responsable en Algérie après le président du pays.

    Plus tôt ce mois-ci, Alger a accusé Rabat d’avoir tué trois civils algériens sur une route du désert traversant la zone du Sahara occidental détenue par le Polisario lors d’une frappe contre leurs camions, faisant craindre une escalade.

    Et le chef du Polisario, Brahim Ghali, a déclaré la semaine dernière que le mouvement avait décidé d’intensifier les opérations militaires.

    Un article paru jeudi dans le journal d’Etat algérien El Moudjahid a cherché à mettre en lumière la colère des Marocains ordinaires face à la visite de Gantz, affirmant qu’elle « a attisé la fureur » des avocats palestiniens dans le royaume.

    Les Palestiniens ont été indignés par la série d’accords de normalisation négociés par Trump qui ont vu le Maroc, les Émirats arabes unis et Bahreïn établir des relations diplomatiques complètes avec l’État juif.

    Le Soudan a emboîté le pas en janvier mais n’a pas encore noué de relations.

    Les Palestiniens ont exhorté le monde arabe à maintenir sa position contre la reconnaissance d’Israël jusqu’à ce qu’il accepte un accord de paix établissant un État palestinien avec sa capitale à Jérusalem-Est annexée par Israël.

    Le Hamas, le groupe islamiste palestinien qui contrôle Gaza, a condamné jeudi le voyage de Gantz au Maroc.

    « La normalisation des liens avec l’occupation est un coup dans le dos du peuple palestinien qui l’encourage à poursuivre les crimes et les violations contre les Palestiniens », a déclaré un communiqué du Hamas.

    Israël occupait auparavant Gaza et maintient un blocus sur le territoire depuis 2007, année où le Hamas a pris le pouvoir. Israël occupe la Cisjordanie depuis la guerre des Six Jours de 1967.

    RFI, 25/11/2021

    #Maroc #Israël #Benny_Gantz

  • Radars, drones et avions à réaction israéliens pour le Maroc

    Maroc, Israël, défense, armes – Radars, drones et avions à réaction israéliens pour le Maroc

    Le Maroc envisage d’acheter des radars et des drones israéliens et de moderniser ses avions de chasse, selon le radiodiffuseur israélien

    JERUSALEM/RABAT, 25 novembre (Reuters) – Le Maroc a envisagé d’acheter des avions sans pilote et des systèmes antimissiles de fabrication israélienne, et de commander une mise à niveau israélienne de certains de ses avions de chasse, a rapporté jeudi le radiodiffuseur public israélien Kan, après que les pays ont signé un pacte de défense.

    Les responsables marocains et israéliens n’ont pas fait de commentaire dans l’immédiat.

    Le ministre israélien de la défense, Benny Gantz, présent à Rabat pour signer le protocole d’accord, a déclaré dans une tribune publiée par deux quotidiens locaux que cet accord aiderait les pays à lutter contre « le terrorisme extrémiste ainsi que les menaces frontalières et aériennes ».

    Reuters, 25/11/2021

    #Maroc #Israël #Défense #Armes

  • Le Pacte maroco-israélien fragilisera le royaume encore plus

    Le Pacte maroco-israélien fragilisera le royaume encore plus

    Maroc, Israël, Mossad, Palestine – Le Pacte maroco-israélien fragilisera le royaume encore plus

    Le Maroc et Israël ont signé hier, un accord-cadre de coopération sécuritaire « sans précédent » lors d’une visite à Rabat du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz. Gantz, un ancien chef de l’armée israélienne, a été reçu en début de matinée par le ministre délégué chargé de l’administration de la Défense nationale marocaine, Abdellatif Loudiyi.

    Ils ont signé un protocole d’accord qui lance formellement la coopération sécuritaire « sous tous ses aspects » (planning opérationnel, achats, recherche et développement, etc.) entre les deux pays, un an à peine après la normalisation de leurs relations, face aux « menaces et défis dans la région », selon la partie israélienne. « Il s’agit d’une chose très importante qui nous permettra aussi d’échanger nos opinions, de lancer des projets conjoints et favorisera les exportations israéliennes jusqu’ici », a souligné Gantz.

    Si les experts du Mossad cherchaient surtout un effet d’annonce par le biais de coopération sécuritaire « sans précédent », l’objectif recherché aura été nul. La France perd pied au sahel, les Russes gagnent la confiance des maliens et l’Algérie ne démord pas quant à l’appui des causes sahraouie et palestinienne, les deux épines dans les pieds du duo maroco-israélien.

    Ce partenariat maroco-israélien, annoncé de longue date, condamne en fait les Marocains à s’attendre à des retombées préjudiciables pour le royaume, en ce sens où les populations locales, si elles dénonçaient en sous-sol, le compromis « incestueux » entre l’Emir des croyants et les bourreaux des palestiniens, elles vont avoir tous les motifs pour tempêter, avant qu’une déflagration finale ne mette tout cet accommodement à terre.

    Les Marocains mettront probablement du temps à comprendre que les Israéliens se servent de la coquille vide marocaine pour avancer en terrain hostile, car il est de notoriété que là où les israéliens sont dominants, ils poussent les dirigeants des pays mis sous influence à sous-traiter un bras-de-fer qui n’est pas le leur. Cela a été vérifié au Soudan, au Ghana, au Sénégal, jusque dans les instances dirigeantes de l’Union Africaine, etc.

    Encouragé par les avancées faites au Maghreb arabe grâce au Maroc, ainsi que la sous-région sahélienne, le nouveau patron du Mossad, David Barnea, a préparé tout un plan pour l’Afrique et le renseignement israélien travaille en sous-sol, là où le Maroc met les pieds : écoutes, armement et coopération sont les trois outils qui permettent à Israël de tisser sa toile en Afrique.

    L’Express, 24/11/2021

    #Maroc #Israël #Normalisation #Défense #Palestine #Afrique #Mossad #Union_Africaine

  • Maroc-Israël: Le Makhzen joue avec le feu

    Maroc-Israël: Le Makhzen joue avec le feu

    Algérie, Palestine, sionisme, Benny Gantz – Maroc-Israël: Le Makhzen joue avec le feu

    Le royaume du Maroc joue désormais à fond la carte de la coopération avec l’entité sioniste. Comme pour faire un pied-de-nez à son voisin de l’est le Maroc pousse, en effet, encore plus loin la normalisation de ses relations avec Israël.

    La visite du ministre israélien de la Défense au Maroc a scellé la coopération militaire entre les deux parties par la signature d’un accord militaire hier à Rabat. Benny Gantz, le ministre israélien de la Défense, et Abdellatif Loudiyi, ministre marocain délégué auprès du Premier ministre chargé de la Défense nationale, ont signé un mémorandum d’entente en matière de défense. « L’accord permettra aux organismes de défense des deux pays de bénéficier d’une collaboration accrue dans les domaines du renseignement, de la coopération industrielle, de la formation militaire, et plus encore », a indiqué aussitôt le ministre sioniste qui est, par ailleurs, un criminel de guerre notoire. C’est, ont indiqué plusieurs analystes, le « premier accord de ce genre entre un pays arabe et l’entité sioniste ». Rappelons que le Maroc a normalisé ses relations diplomatiques avec Israël il y a déjà quelques mois et a d’ores et déjà signé plusieurs accords de coopération dans divers domaines.

    Mais cette normalisation du Maroc avec Israël va à une vitesse grand « V », et pose aussi moult interrogations sur cet empressement à aller de l’avant et plus loin encore de ce qui a été fait par les autres pays arabes qui ont des relations diplomatiques avec Tel- Aviv. Des analystes sont, dans ce contexte, assez formels : l’Algérie est bel et bien visée par cette poussée sioniste en Afrique du nord.

    Car cet accord en particulier et la normalisation en général interviennent dans un contexte de tension dans les relations entre le Maroc et son voisin de l’est. Les relations diplomatiques entre les deux pays sont rompues à l’initiative d’Alger suite aux grands dérapages des autorités marocaines qui ont poussé l’outrecuidance jusqu’à remettre en cause l’unité nationale en appelant à la reconnaissance du droit d’autodétermination de la Kabylie.

    Ce rapprochement spectaculaire entre le Maroc et Israël dans un tel contexte vise, à l’évidence, l’Algérie. Les observateurs sont unanimes à faire ce constat. Il n’y a qu’à se rappeler cette attaque d’un autre ministre sioniste sur l’Algérie pour s’en convaincre. En effet, et à partir du Maroc où il était en visite le ministre israélien des Affaires étrangères a accusé l’Algérie de « jouer un rôle malsain dans la région du Sahel avec l’Iran ».

    « Aucune partie ne pourrait dicter à l’Algérie sa conduite » a aussitôt répondu le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qualifiant les propos du ministre israélien de « ridicules ». Lamamra a tenu à préciser que l’Algérie a « des relations normales avec l’Iran ». « Nous avons également des relations politiques avec l’Iran comme avec d’autres pays (…) l’Algérie n’acceptera jamais qu’une partie étrangère lui dicte sa conduite », a ajouté Lamamra .

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 25/11/2021

    #Maroc #Israël #Algérie #Sionisme #Palestine

  • Les tensions hispano-marocaines se ravivent

    Les tensions hispano-marocaines se ravivent

    Espagne, Maroc, Iles Chafarines, ferme piscicole – Les tensions hispano-marocaines se ravivent

    /Le ministère espagnol des Affaires étrangères a remis la semaine dernière une note de protestation à l’ambassadeur du Maroc en Espagne suite à l’installation d’une ferme piscicole à côté des îles Chafarinas, rapporte El Pais dans sa dernière édition.

    Cette nouvelle tension intervient au moment où le gouvernement espagnol tentait d’éviter les frictions avec son voisin du sud en attendant le retour de l’ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, rappelée pour consultations en mai dernier, et qui n’a toujours pas repris son poste. Toutefois, le ministre José Manuel Albares n’a pas fermé les yeux sur une action qui entraîne l’occupation illégale des eaux territoriales espagnoles qui constitue un grand risque pour la sécurité de la navigation et une menace pour l’environnement. Après avoir consulté les ministères de la Défense, de l’Environnement, de l’Agriculture et des Transports, sous la coordination du ministère des affaires étrangères, le gouvernement espagnol a décidé d’agir sur deux fronts : déposer une protestation auprès du Maroc et ouvrir une procédure contre la société. Ne pas le faire aurait signifié supposer comme un fait accompli que les Chafarinas n’ont pas d’eaux territoriales.

    20 jours pour retirer les cages

    Le ministère des transports a ouvert une instruction contre l’entreprise espagnole Morenot, spécialisée dans la pisciculture qui a fourni et installé les cages marines pour l’entreprise marocaine qui détient la concession de la pisciculture. Cette même entreprise dispose de 20 jours pour retirer les cages si elle veut éviter une sanction pour violation des règles environnementales et de sécurité maritime et exploitation sans autorisation. Les Chafarinas et les eaux environnantes sont déclarées zone de protection spéciale pour les oiseaux (ZPS) et site d’importance communautaire (SIC) du réseau Natura 2000. L’Espagne qui considère qu’elles lui appartiennent, gère ces zones, ce que Rabat a, jusqu’à la création de cette ferme piscicole,  respecté. Mais le 7 mars dernier, le Journal officiel du Maroc a annoncé l’octroi de la licence pour l’installation de la ferme piscicole à la société marocaine Mediterranean Aquafarm S. A. Au cours de l’été, l’installation des cages, une sorte de piège à poissons, a commencé. Au début de ce mois, 16 cages étaient déjà installées, selon El Confidencial.

    H. S.

    L’Algérie d’aujourd’hui, 25/11/2021

    #Maroc #Espagne #Iles_chafarines #Ferme_piscicole