Catégorie : Maroc

  • Le Maroc détient le système anti-drone israélien Skylock Dome

    Le Maroc détient le système anti-drone israélien Skylock Dome

    Maroc, Israël, Sahara Occidental, drones – Le Maroc tient le système anti-drone israélien Skylock Dome

    LE MAROC ACHÈTE LE SYSTÈME ANTI-DRONE D’ISRAELL POUR PROTÉGER SON ESPACE AÉRIEN
    Le Maroc a acquis le système israélien de défense aérienne anti-drone Skylock Dome, ont annoncé hier les Forces armées royales dans un communiqué. Le système, révélé pour la première fois en février lors de l’International Defence Exhibition and Conference à Abu Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis, peut détecter et détruire les drones sans pilote, selon Skylock Systems.

    Le PDG de Skylock, Itzik Huber, a déclaré que son entreprise propose des systèmes de défense relativement bon marché, extrêmement efficaces et offrant une large protection contre la menace croissante des drones d’attaque. Selon le Globe , 27 pays dont le Maroc, les Émirats arabes unis et plusieurs pays d’Asie de l’Est, ont acheté le système Skylock Dome. Actuellement, environ 70 pour cent des ventes de l’entreprise sont destinées à des clients militaires.

    « Cette acquisition s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des FAR à protéger les installations critiques et sensibles du royaume, qu’elles soient civiles ou militaires », lit-on dans le communiqué des forces armées marocaines.

    « Le royaume intensifie ses achats de systèmes anti-aériens sans pilote, ou drones, devenus une menace par leur incapacité à être détectés ou attaqués compte tenu de la difficulté de les cibler par des systèmes de défense conventionnels », a-t-il ajouté.

    Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, doit se rendre au Maroc demain et signer des accords de coopération en matière de sécurité avec le royaume d’Afrique du Nord.

    En décembre de l’année dernière, en échange de la reprise des relations diplomatiques avec Israël, l’administration américaine de l’époque de Donald Trump a accepté de reconnaître les revendications territoriales du Maroc et a soutenu son « plan d’autonomie » sur le Sahara occidental.

    Independent press, 24/11/2021

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    Dubai Airshow : grand intérêt pour les systèmes de défense israéliens

    Après la déception d’Iron Dome perdant face à la Corée dans l’accord de défense antimissile des Émirats arabes unis, le Dubai Airshow a laissé les entreprises de défense israéliennes prudemment optimistes.
    Il y a eu un intérêt intense pour les sociétés de défense israéliennes au salon aéronautique de Dubaï, y compris de la part d’acheteurs et de pays qui n’ont pas de relations diplomatiques avec Israël. Mais ce succès a été entaché par l’échec d’Israel Iron Dome à remporter l’accord lucratif de défense antimissile à courte portée des Émirats arabes unis.

    Il y a une grande frustration chez Rafael Advanced Defence Systems et l’unité Elta d’Israel Aerospace Industries et d’autres sociétés israéliennes impliquées dans le système Iron Dome après que les Émirats arabes unis ont annoncé qu’ils avaient choisi d’acheter un système de défense antimissile à courte portée sud-coréen rival.

    Le ministère de la Défense des Émirats arabes unis a annoncé aujourd’hui qu’il achetait le système sud-coréen MSAM dans le cadre d’un accord de 3,5 milliards de dollars. Selon des informations aux Émirats arabes unis, la décision a été prise après l’échec des pourparlers avec le ministère israélien de la Défense pour acheter Iron Dome afin de protéger les Émirats arabes unis des attaques de missiles.

    Un accord sur le dôme de fer entre Israël et les Émirats arabes unis était censé être la transaction phare entre les deux pays. Les pourparlers ont commencé peu après la signature des accords d’Abraham l’année dernière, mais les négociations ont traîné en longueur malgré les attentes élevées. Les sociétés de défense israéliennes ont déclaré à « Globes » que la bureaucratie du ministère de la Défense et la conduite fautive ont fait perdre de nombreux accords, dont un d’une valeur de plusieurs milliards pour les drones et les drones ainsi que l’accord Iron Dome.

    Le ministère israélien de la Défense rejette cette critique et présente des données sur l’augmentation du nombre d’accords et les nombreuses réunions tenues par le directeur général du ministère de la Défense Amir Eshel avec des personnalités du Golfe afin de promouvoir la coopération sur les exportations de défense. Le ministère israélien de la Défense contrôle tous les accords, entre autres, car il doit approuver chaque accord et, en fait, il gère les négociations plutôt que les entreprises de défense elles-mêmes.

    En partie à cause de cette déception, il y a eu une présence israélienne impressionnante au salon aéronautique de Dubaï. Le ministère israélien de la Défense et plusieurs des principales sociétés de défense israéliennes ont installé des pavillons et l’objectif est d’essayer de réaliser le potentiel de l’énorme marché de la défense des pays du Golfe, qui n’a jusqu’à présent apporté que quelques résultats.

    Optimisme dans les pavillons

    L’une des raisons de l’optimisme israélien est le nombre de personnalités émiraties qui ont visité les pavillons israéliens. Le prince héritier des Émirats arabes unis Mohammed ben Zayed a visité le pavillon de l’IAI au salon aéronautique de Dubaï. Bin Zayed s’est longuement attardé et a longuement parlé avec le PDG de l’IAI, Boaz Levy. Ceux-ci ont déclaré que bin Zayed a montré un grand intérêt et une vaste connaissance des capacités de l’IAI dans l’espace, les drones, la défense aérienne et dans la conversion du secteur commercial d’avions de passagers en avions cargo. Des accords ont été signés entre IAI et Emirates et Etihad Airways pour de telles conversions.

    Boaz Levy a déclaré à « Globes » que Bin Zayed était sympathique et montrait une compréhension et une familiarité étendues sur les sujets ainsi qu’avec les capacités de l’IAI. Il a souhaité bonne chance à l’IAI pour l’accord de conversion et après la réunion, Levy est prudemment optimiste. Il a déclaré : « Les Émirats nous voient comme un partenaire à la fois en termes militaires et commerciaux en raison de nos capacités uniques. Les réactions ici à notre égard ont été au-delà de ce que nous avions imaginé et espéré. Il y a ici d’énormes compagnies aériennes et le lien avec elles est un l’ouverture pour développer les affaires dans le secteur commercial. »

    Et qu’en est-il du secteur militaire ? Levy a déclaré : « Il existe une différence substantielle entre les accords commerciaux et militaires, qui dépendent davantage des permis et des relations avec le gouvernement. progressent et le ministère de la Défense et la SIBAT (Direction de la coopération internationale en matière de défense du ministère israélien de la Défense) nous apportent tout leur soutien et leur soutien. »

    Selon Levy, le changement a lieu, entre autres, en raison de l’intérêt des Émirats pour des solutions qui incluent le futur champ de bataille sur lequel IAI se spécialise non seulement pour une protection spécifique contre telle ou telle menace. Levy a révélé que le pavillon de l’IAI a été visité par de nombreuses personnes de pays arabes de la région qui n’ont pas de relations diplomatiques avec Israël et que des liens ont été établis pour l’avenir.

    Dans ce contexte, « Globes » a révélé plus tôt ce mois-ci que des sources proches du dossier ont déclaré que l’Arabie saoudite avait donné son feu vert à l’expansion des accords avec des entreprises israéliennes via les Émirats arabes unis et Bahreïn.

    Un marché très concurrentiel

    Parmi les autres pavillons israéliens au salon aéronautique de Dubaï figuraient Elbit Systems Ltd. (Nasdaq : ESLT ; TASE : ESLT ), qui a reçu hier la visite du ministre d’État aux Affaires de la défense des Émirats arabes unis, Mohammed Ahmed Al Bowardi, qui a rencontré le PDG Bezhalel Machlis et le chef du SIBAT, Yair Kulas. .

    Un pavillon israélien qui a connu un énorme succès est celui de Skylock Systems (qui fait partie du groupe Avnon), spécialisé dans les technologies de contre-drones. Le système Skylock Dome détecte, vérifie et neutralise les drones non autorisés.

    Le système a été exposé en février aux Emirats Arabes Unis à l’IDEX et par la suite plusieurs accords ont été signés. La société des Émirats arabes unis IGG a également signé un accord et dans l’ensemble, le Skylock Dome a été acheté dans 27 pays, dont le Maroc et les pays d’Asie de l’Est.

    Le PDG de Skylock, Itzik Huber, a déclaré que contrairement aux très grandes entreprises, Skylock est spécialisé dans les systèmes de défense simples et relativement bon marché, extrêmement efficaces et offrant une protection individuelle et large contre la menace croissante des drones d’attaque. Huber a déclaré que l’énorme marché potentiel du Golfe est très intéressé par de tels systèmes.

    Skylock démontre comment les petites et moyennes entreprises peuvent atteindre avec succès de nombreux marchés grâce à leur flexibilité.

    Globes, 18 novembre 2021

    #Maroc #Sahara_Occidental #Algérie #Drones #Israël #Skylock_dome

  • Le Maroc porte-avions d’Israël au Maghreb

    Le Maroc porte-avions d’Israël au Maghreb

    Maroc, Israël, Algérie, Sahara Occidental, Maghreb – Le Maroc porte-avions d’Israël au Maghreb

    Le Maroc et Israël ont conclu hier un accord-cadre de coopération sécuritaire « sous tous ses aspects (planning opérationnel, achats, recherche et développement, etc.). Ce rapprochement militaire entre les deux parties intervient une année à peine après la normalisation de leurs relations. Il signale de nouveaux développements dans le théâtre de guerre au Sahara occidental. Il annonce surtout une intrusion claire d’Israël dans l’espace stratégique maghrébin et une menace directe pour l’Algérie.

    Après la normalisation de leurs relations diplomatiques, le Maroc et Israël sont passés à un autre niveau dans leur coopération, en signant un «accord sécuritaire sans précédent» qui intervient dans un contexte de tension entre l’Algérie et le royaume chérifien. Cet accord-cadre, conclu dans le cadre de la coopération sécuritaire «sans précédent», a été paraphé à l’occasion de la visite, qualifiée d’historique, du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, reçu à son arrivée à Rabat par le ministre délégué chargé de l’Administration de la Défense nationale marocaine, Abdellatif Loudiyi.

    Visiblement ce rapprochement militaire entre Rabat et Tel-Aviv est à considérer comme une intrusion claire de la présence militaire israélienne dans le Maghreb. Ce qui met l’Algérie sur un double front sécuritaire, mais aussi diplomatique dans la mesure où Alger doit également faire face avec la donne d’Israël comme membre observateur de l’Union africaine.

    Le document signé lance formellement la coopération sécuritaire «sous tous ses aspects» (planning opérationnel, achats, recherche et développement, etc. entre les deux pays, un an à peine après la normalisation de leurs relations, face aux «menaces et défi s dans la région», selon la partie israélienne.

    Il s’agit, pour M. Gantz, qui a déposé une gerbe au mausolée Mohammed V, qui accueille la sépulture du «père de l’indépendance marocaine» et celle de son fils Hassan II, d’une chose «très importante qui nous permettra aussi d’échanger nos opinions, de lancer des projets conjoints et favorisera les exportations israéliennes jusqu’ici».

    «Nous sollicitons leur bénédiction et regardons vers notre avenir commun – un moment où le lien entre nos peuples s’approfondit et nos nations s’unissent pour offrir une vision de paix partagée», a écrit le ministre israélien sur le Livre d’or, selon des médias.

    Avant son départ de Tel-Aviv, mardi soir, il avait évoqué «un voyage important au Maroc qui a une touche historique car il s’agit de la première visite formelle d’un ministre de la Défense israélien dans ce pays». La signature de cet accord marque ainsi une nouvelle ère dans les relations entre les deux pays, mais qui auront vraisemblablement un nouvel impact sur les rapports géostratégiques dans toute la région marquée par une succession de tensions.

    Nouvel impact sur les rapports géostratégiques

    Le Maroc et Israël avaient établi, pour rappel, des relations diplomatiques au début des années 1990 avant que le Maroc n’y mette fi n au début de la Seconde intifada, le soulèvement palestinien du début des années 2000.

    Désormais alliés dans un contexte régional tendu, ils ont renoué des relations en décembre 2020 dans le cadre des «Accords d’Abraham», processus de normalisation des relations entre l’Etat hébreu et des pays arabes soutenu par l’administration de l’ancien président américain Donald Trump.

    Le 24 août dernier, l’Algérie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc sur fond d’actes hostiles de longue date perpétrés par Rabat contre l’Algérie et qui se poursuivent jusqu’à maintenant».

    L’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à partir d’aujourd’hui», a déclaré M. Lamamra au cours d’une conférence de presse, durant laquelle il a annoncé la décision des autorités algériennes.

    Auparavant, c’est le Haut-conseil de sécurité, présidé par le président de la République, qui a souligné que les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôles sécuritaires aux frontières Ouest.

    Le 31 octobre dernier, le président Tebboune a ordonné à la compagnie nationale Sonatrach de ne pas renouveler le contrat commercial avec l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).

    La tension entre les deux pays franchira, début novembre, un autre seuil avec l’assassinat de trois ressortissants algériens sur la liaison Nouakchott-Ouargla, ce à quoi El Mouradia a réagi en promettant «une riposte».

    L’assassinat «ne sera pas impuni», avait annoncé la présidence de la République, qui a relevé que «plusieurs facteurs désignant les forces d’occupation marocaines au Sahara Occidental comme ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat».

    Nazim Brahimi

    Reporters, 25/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Palestine #Normalisation

  • Maroc: Le Front anti-normalisation s’enflamme

    Maroc: Le Front anti-normalisation s’enflamme

    Maroc, Israël, Palestine, sionisme – Maroc: Le Front anti-normalisation s’enflamme

    La visite du ministre sioniste de la Défense au Maroc a suscité l’ébullition du Front social, qui s’est mis en ordre de bataille pour dénoncer la politique du fait accompli imposée par le régime du makhzen, à travers d’innombrables messages de dénonciation et des appels à manifester.

    La visite de Benny Gantz a fait l’objet de nombreuses critiques au Maroc. Le Groupe d’action marocain pour la Palestine voit dans cette visite un «crime majeur de normalisation», intervenant dans la succession de crimes de normalisation enregistrés récemment.
    Il appelle à cet effet le peuple marocain à «œuvrer pour faire échouer la normalisation».
    «La visite du ministre de la Défense sioniste terroriste, Benny Gantz, au Maroc, constitue un pas extrêmement dangereux quant à la position et à la responsabilité de l’État marocain, envers la cause palestinienne et la présidence du Comité El-Qods, mais aussi envers la position du peuple marocain qui rejette catégoriquement la normalisation», a déploré le Groupe d’action, dans un communiqué. Pour lui, la visite du ministre sioniste à Rabat, pour «doter» le Maroc des technologies terroristes sionistes dans le cadre de conventions militaires, «est une démarche inadmissible», d’autant que l’entité sioniste a échoué à se protéger de la résistance palestinienne en dépit des moyens modestes de ses hommes.

    Dans ce même contexte, le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation, a souligné, mardi dans un communiqué, qu’il «avait déjà exprimé de façon claire et solennelle son rejet de toute visite d’un responsable sioniste sur le sol marocain», faisant remarquer que sa position «traduit celle du peuple marocain qui refuse depuis toujours tout rapprochement ou normalisation avec les sionistes, et qu’il est et restera toujours aux côtés des Palestiniens et de leur juste cause».

    Il a appelé à un sit-in, hier, devant le Parlement à Rabat, «pour exprimer en force le rejet de la visite du ministre sioniste de la Défense» au Maroc, invitant «tous les défenseurs de la cause palestinienne à venir en masse à ce sit-in, afin d’exprimer leur rejet de la politique de normalisation initiée par les autorités marocaines».

    Et le journaliste marocain Ali Lahrouchi a indiqué, mardi, que la visite du ministre israélien de la Défense à Rabat constitue une provocation flagrante et dangereuse à l’égard du peuple marocain qui rejette la normalisation et une menace pour toute la région, en particulier l’Algérie, à cause de son opposition à l’intrusion de l’entité sioniste sur le continent africain. Ali Lahrouchi a, dans ce sens, mis en garde contre les répercussions des accords de coopération miliaire entre le régime du makhzen et l’entité sioniste.

    À cet égard, il a relevé que le régime du makhzen n’a osé rendre publique la normalisation avec l’entité sioniste «qu’après avoir réussi à détourner l’attention du peuple marocain et à le disperser, entre ceux qui réclament du pain et du travail, ceux qui réclament des droits et des liberté, et ceux qui ont été trompés par le prétexte fallacieux de la défense de la patrie». Même son de cloche du côté des réseaux sociaux, où le peuple marocain, à travers plusieurs messages de dénonciation, a réagi avec véhémence à la visite du ministre sioniste, alors que plusieurs manifestations populaires sont prévues dans nombre de villes et régions du Maroc, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le 29 novembre.

    Le Makhzen et l’entité sioniste signent un accord sécuritaire

    Le régime du makhzen marocain et l’entité sioniste ont conclu, hier, un accord-cadre visant à «renforcer la coopération sécuritaire entre les services de renseignement marocains et israéliens», un an à peine après la normalisation de leurs relations. L’accord, signé par le ministre délégué chargé de l’administration de la Défense nationale marocaine, Abdellatif Loudiyi, et Benny Gantz, comprend, notamment, «la réglementation de la coopération en matière de renseignement, les achats de sécurité, la formation conjointe et les liens étroits entre les industries». Les deux hommes ont signé un protocole d’accord qui lance formellement la coopération sécuritaire «sous tous ses aspects» (planning opérationnel, achats, recherche et développement, etc.) entre le Maroc et l’entité sioniste, selon des médias proches des cercles militaires marocains.

    El Moudjahid, 25/11/2021

    #Maroc #Israël #Normalisation #Palestine #Sionisme

  • Le Maroc sur une poudrière!

    Maroc, Palestine, Israël, normalisation, benny Gantz – Le Maroc sur une poudrière!

    Le peuple marocain ne démord pas. Il continue à dénoncer sans ménagement la décision solitaire de Mohamed VI de rétablir des relations diplomatiques avec Israël en contrepartie de la reconnaissance américaine de la « marocanité » du Sahara occidental. Chaque jour, des prédicateurs très appréciés des Marocains, des syndicalistes, des journalistes, des militants associatifs…s’insurgent contre « attatbiâ » (la normalisation) qu’ils qualifient de trahison et réaffirment leur totale solidarité avec le peuple palestinien.

    La colère suscitée chez l’écrasante majorité des Marocains par la décision unilatérale du roi à retisser des liens diplomatiques avec Tel-Aviv continue encore de gronder et les prochains jours risquent d’apporter de graves surprises au roi. Le « Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation » remobilise déjà ses troupes ces jours-ci et réitère son soutien indéfectible à la cause palestinienne et son rejet catégorique de la normalisation avec l’Entité sioniste.

    Déjà plusieurs villes marocaines sont depuis samedi le théâtre de grandes manifestations populaires revendiquant la chute du régime. C’est dire que le Makhzen est sur une poudrière ! La colère populaire provoquée par le » attatbiâ » n’est pas le seule que devra désormais affronter le Makhzen qui a depuis longtemps tourné royalement le dos à son peuple. L’injustice, la corruption, les passe-droits, le chômage, la cherté de la vie…sont autant de sources qui irriguent actuellement les colères populaires qui vont tôt ou tard déborder et emporter le trône chancelant de Mohamed VI.

    La visite que devra effecteur au Maroc aujourd’hui le ministre de la défense de l’entité sioniste, Benny Gantz ne sera certainement pas de tout repos. Même si le Makhzen ne tolère que les manifestions où s’entendent les cris « vive le roi !» et « le Sahara est marocain ! », il n’est pas dit que les rejetons des Almoravides et des Almohades laissent souiller leur sol par des sionistes maculés de sang palestinien !

    A quelques jours de la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien qui coïncide avec le 29 novembre de chaque année, les tensions s’exacerbent au Maroc. La sourde oreille du roi à l’opinion de son peuple et aux grondements de la rue n’augure rien de bon pour l’avenir du pays. En tout cas, la roue est lancée, les Marocains sont plus que jamais déterminés à mettre le holà aux politiques antisociales du Makhzen et surtout cette volonté royale de faire du Maroc un sous fifre de l’entité sioniste.

    L’Express, 24/11/2021

    #Maroc #Israël #Normalisation #Palestine #Benny_Gantz

  • Tanger: Deux braquages au même jour

    Tanger: Deux braquages au même jour

    Maroc, agence bancaire, fourgon, braquage – Tanger: Deux braquages au même jour

    Nouveau vol dans une agence d’assurance près du siège de la police à Tanger
    Le vol fait suite à l’attaque d’un camion blindé rempli d’argent liquide par deux hommes cagoulés qui s’apprêtaient à effectuer une livraison à une agence bancaire.
    Quelques heures après le spectaculaire braquage d’une agence bancaire sur la place de la Ligue arabe à Tanger, lundi 22, une agence d’assurance du quartier de Kasparta, dans le nord de la ville marocaine, a subi un autre incident similaire qui s’est soldé par le vol, là encore, d’importantes sommes d’argent.

    Selon les informations disponibles rapportées par le média local tanja24.com, deux personnes ont fait irruption dans l’agence d’assurance, qui est située près du siège du cinquième district de la sûreté de l’État de Tanger. Après avoir pénétré dans l’établissement, les deux hommes encagoulés ont pointé et menacé avec un couteau le visage de l’employé qui se trouvait à ce moment-là dans l’agence de l’agence d’assurance.

    Selon des sources informées, citées par tanja24.com, les voleurs présumés, en plus de menacer l’employée avec un couteau, l’ont étranglée et ont menacé de la tuer, afin de la forcer à remettre l’argent qu’elle avait par la contrainte.

    Les services de sécurité et les membres des forces de sécurité qui sont arrivés sur les lieux, après avoir reçu l’avertissement et la plainte de l’employé qui a été menacé pour perpétrer le vol, ont ouvert une enquête pour découvrir les faits et les circonstances dans lesquelles le vol a eu lieu, qui s’est produit quelques heures seulement après un autre vol, cette fois dans une agence bancaire.

    Lundi dernier, le 22, Tanger a connu les chapitres d’un braquage visant une voiture privée transportant de l’argent par des inconnus, devant une agence bancaire près de la zone de Riad Tetouan.

    Les enquêtes des services de sécurité sont toujours en cours et sont opérationnelles pour tenter de résoudre et d’éclaircir les faits dans lesquels ces braquages ont eu lieu à quelques heures d’intervalle dans la ville du nord du Maroc.

    El Faro de Ceuta, 23/11/2021

    #Maroc #Tanger #Braquage #Crime

  • Maroc : un crime majeur de normalisation

    Maroc : un crime majeur de normalisation

    Maroc, Israël, enseignement, normalisation – Maroc : un crime majeur de normalisation

    La visite du ministre de la Défense israélien, mercredi, au Maroc est un « crime majeur de normalisation », intervenant dans la succession de crimes de normalisation enregistrés récemment, dénonce le Groupe d’action marocain pour la Palestine, appelant le peuple marocain à œuvrer pour faire échouer la normalisation . »La visite du ministre de la Défense sioniste terroriste, Benny Gantz au Maroc constitue un pas extrêmement dangereux quant à la position et à la responsabilité de l’Etat marocain, envers la cause palestinienne et la présidence du Comité El-Qods mais aussi envers la position du peuple marocain qui rejette catégoriquement la normalisation », déplore le Groupe d’action dans un communiqué.

    Pour lui, la visite du ministre sioniste à Rabat pour « doter » le Maroc des technologies terroristes sionistes dans le cadre de conventions militaires , »est une démarche inadmissible », d’autant que l’entité sioniste a échoué à se protéger de la résistance palestinienne en dépit des moyens modestes de ses résistants.Le Groupe a condamné énergiquement cette visite, appelant les Marocains à une forte mobilisation en vue de déjouer l’agenda de normalisation et protéger la souveraineté populaire soutenant la cause palestinienne.

    Les universités livrées à l’entité sioniste

    Le Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au Maroc (Snesup) a dénoncé l’accélération de la normalisation entre les universités marocaines et leurs homologues de l’entité sioniste.

    Il relève que «cette démarche est en train d’ouvrir grandes les portes aux criminels de guerre en vue de propager leur culture, sous prétexte des échanges et visites académiques».
    Dans un communiqué rendu public, le Snesup a indiqué qu’«il suivait avec une grande inquiétude la tendance croissante du phénomène de la normalisation parmi certaines universités marocaines réputées pour leur servitude et allégeance au régime en place, avec des universités de l’entité sioniste sous prétexte d’échanges et visites académiques», soulignant que «cette façon de faire est inacceptable sous toutes ses formes».

    Rejet de la soumission
    Selon le syndicat marocain, «cette normalisation n’a d’autres objectifs que celui de casser l’immunité historique de l’université marocaine contre le sionisme et de salir sa réputation». «L’université marocaine demeurera fidèle à ses positions et ses principes en faveur de la cause palestinienne et de toutes les causes justes et refusera toute initiative de normalisation avec l’entité sioniste sous toutes ses formes», a ajouté le Snesup, dénonçant «ceux qui œuvrent en catimini dans les médias ou financièrement dans le but de renforcer et généraliser la normalisation avec l’entité sioniste.»

    Une trahison
    Avant d’ajouter que «toute démarche ou initiative allant dans le sens de favoriser la normalisation avec l’entité sioniste est une atteinte grave à la Terre, aux Marocains et à l’histoire et une trahison pour la Nation musulmane et la cause palestinienne». Remerciant, par ailleurs, toutes les universités, intellectuels et sportifs qui continuent à dénoncer et refuser la normalisation avec l’entité sioniste sous toutes ses formes, le Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a déclaré qu’«il organisera prochainement une série d’activités en faveur du peuple palestinien et de sa juste cause».

    Il a félicité, enfin, les Palestiniens pour leur lutte contre les sionistes et leur croyance en leur objectif, à savoir l’établissement d’un État indépendant.

    APS

    #Maroc #Israël Enseignement #Universités

  • Maroc: La visite de Gantz, une menace pour toute la région

    Algérie, Maroc, Israël – Maroc: La visite de Gantz, une menace pour toute la région

    Le journaliste marocain Ali Lahrouchi a indiqué que la prochaine visite du ministre israélien de la Défense à Rabat, constituait une provocation flagrante et dangereuse à l’égard du peuple marocain qui rejette la normalisation et une menace pour toute la région, en particulier l’Algérie à cause de son opposition à l’intrusion de l’entité sioniste sur le continent africain.

    Ali Lahrouchi a, dans ce sens, mis en garde contre les répercussions des accords de coopération miliaire que le régime du Makhzen s’apprête à signer avec l’entité sioniste, lors de la visite du ministre Benny Gantz à Rabat, mercredi et jeudi.

    « Le Maroc devrait signer trois accords avec l’ennemi sioniste, pour renforcer la coopération bilatérale entre les deux parties, ce qui constitue une provocation flagrante et dangereuse à l’égard des sentiments du peuple marocain, qui rejette la normalisation », a-t-il déclaré dans une interview accordée au journal en ligne « Algerian Network News ».

    A cet égard, il a relevé que le régime du Makhzen n’a osé rendre publique la normalisation avec l’entité sioniste « qu’après avoir réussi à détourner l’attention du peuple marocain et à le disperser, entre ceux qui réclament du pain et du travail, ceux qui réclament des droits et des libertés et ceux qui ont été trompés par le prétexte fallacieux de la défense de la patrie ».

    « Le régime marocain a distrait son peuple, en créant un conflit extérieur avec l’Algérie et l’Espagne et en continuant à exploiter la question sahraouie pour contourner les crises internes que subit le peuple marocain », a-t-il ajouté.

    M. Lahrouchi a, en outre, levé le voile sur « l’instrumentalisation par le régime marocain de la pandémie de Covid-19 dans le but d’imposer l’état d’urgence sanitaire afin de piéger et de réprimer l’ensemble du peuple marocain et de lui imposer les thèses de normalisation sous toutes ses formes ».

    « Les dangers du sionisme sur le royaume se sont manifestés à travers son ingérence dans les affaires marocaines, où tout un peuple a été écrasé en le mettant sous silence, en incarcérant le peuple libre dans les prisons de la honte et en assassinant certains d’entre eux par des méthodes brutales, sans que les organisations internationales ne bougent le petit doigt », a-t-il déploré.

    Le Makhzen et l’entité sioniste se relaient pour porter atteinte à l’Algérie

    Evoquant, par ailleurs, les prochains accords de coopération militaire devant être conclus entre le Makhzen et l’entité sioniste, M. Lahrouchi a souligné que ce qui confirme l’existence d’un réel danger pour le peuple marocain et toute la région, en particulier l’Algérie, est que « la normalisation s’est développée en un court laps de temps et est rapidement passée de la normalisation diplomatique à la normalisation militaire et de renseignement ».

    Pour étayer ses propos, le journaliste marocain a rappelé les dernières déclarations du ministre israélien des Affaires étrangères, dans lesquelles il s’en est pris à l’Algérie lors de sa visite à Rabat en août dernier, en évoquant ce qu’il a appelé l’ »inquiétude » de l’entité sioniste au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région et son rapprochement avec l’Iran qui se trouve dans « l’axe du mal ».

    Le journaliste marocain, réfugié aux Pays-Bas pour fuir la dictature du régime de son pays, a souligné que l’entité sioniste avait lancé une « attaque féroce » contre l’Algérie en raison de ses positions fermes sur les questions de libération et de décolonisation dans le monde, en particulier en Palestine et au Sahara occidental et son opposition à l’octroi à Israël du statut d’observateur au sein de l’Union africaine.

    Dans ce contexte, il a fait savoir que l’entité sioniste et le régime du Makhzen « se relayent pour porter atteinte à la stabilité de l’Algérie », notant que « le Maroc, à travers sa mission diplomatique auprès des Nations unies, dresse un tableau noir de l’Algérie » alors que l’entité sioniste relaye ce qu’elle appelle à tort, « le rapprochement de l’Algérie avec l’Iran », afin de mener une attaque médiatique et psychologique dans le but de « légitimer » sa décision de l’agresser.

    M. Lahrouchi a également évoqué des plans sionistes en Libye et Tunisie, destinés à amener ces deux pays à normaliser leurs relations avec l’entité sioniste.

    Le journaliste marocain a appelé à « la vigilance, la sensibilisation et la mobilisation afin de renverser les agents du sionisme dans la région » et faire face à ces dangers.

    Le Citoyen, 23/11/2021

    #Maroc #Israël #Algérie #Benny_Gantz

  • Maroc: La mobilisation de la rue marocaine n’affaiblit pas

    Maroc: La mobilisation de la rue marocaine n’affaiblit pas

    Maroc, Israël, pass vaccinal – Maroc: La mobilisation de la rue marocaine n’affaiblit pas

    Le trône du Commandeur des croyants tiendra-t-il face à la grande mobilisation de la rue marocaine, en colère contre l’exigence du port du pass vaccinal, de la détérioration des conditions de vie des citoyens et surtout de la normalisation avec l’entité sioniste au détriment de la cause palestinienne dont le peuple marocain reste attachée.

    Malgré les mesures de durcissement liées au protocole sanitaire et la recrudescence de la répression de l’appareil sécuritaire du Makhzen, les marocains reprennent le cycle des manifestations quotidiennes dont des manifestations nocturnes destinées à mobiliser la population pour renverser ce régime qui ne lésine pas sur les moyens répressifs pour ôter la dignité aux marocains.
    Les slogans scandés et véhiculés ne laissent planer aucun doute sur la détermination des manifestants, à renverser un régime prédateur , féodal et moyenâgeux, devenu une girouette de l’entité sioniste.

    L’annonce de la visite du boucher de Ghaza, lors de l’agression faisant des dizaines de morts parmi les palestiniens civils et aussi quatre femmes marocaines, en l’occurrence Benny Gantz, ministre de la guerre de l’entité sioniste, n’a pas laisser les marocains indifférents.

    Ainsi, et à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le « Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation » a appelé les Marocains à descendre dans la rue à travers le Maroc.

    Le Front a souligné qu’il fallait respecter la position de principe du peuple marocain qui continuait de soutenir la cause palestinienne.

    Algérie54

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    Gantz, « le boucher de Gaza » au Maroc : appels à des manifestations

    Le Front marocain de soutien à la Palestine et au refus de la normalisation organisera le mercredi 24 novembre devant le Parlement à Rabat un sit-in pour protester contre la visite prévue ce soir au Maroc du ministre israélien de la Défense Benny Gantz.

    Le Front a exhorté le peuple marocain à rejeter la normalisation, à travers une forte participation su sit-in.
    « Toutes les organisations qui soutiennent la cause palestinienne et refuse la politique de normalisation marocaine, tous les militants et militantes et l’ensemble du peuple marocain sont invités à exprimer leur refus populaire à l’accueil du boucher de Gaza au Maroc », a-t-il insisté dans un communiqué.

    Selon le site de la télévision libanaise d’information al-Mayadeen, le bureau de Gantz a annoncé que la visite visait à « renforcer la coopération en matière de sécurité et à signer des accords de sécurité » entre les deux parties.
    Cette visite comprend la délégation  la plus haut-placée sur le plan sécuritaire, depuis que les deux parties ont signé un accord pour normaliser leurs relations à la fin de l’an dernier. Elle devrait durer deux jours.

    Un responsable israélien a expliqué que la visite vise à « poser la pierre angulaire de l’établissement de futures relations de sécurité entre Israël et le Maroc ».
    « Nous avons eu une certaine coopération, mais nous allons l’officialiser maintenant. C’est une annonce publique de notre partenariat », a-t-il ajouté, selon al-Mayadeen citant des médias israéliens.

    En août dernier, le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid s’est rendu au Maroc et a ouvert une représentation israélienne à Rabat, en présence du vice-ministre marocain des Affaires étrangères Mohsen Jazouli.

    Fin juillet, des milliers de Marocains ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux sous le slogan « No_Welcome to the Sionists_in_my country », pour exprimer leur refus à l’accueil fait officiellement par le Maroc aux premières délégations touristiques venant d’ »Israël », les qualifiant de « criminels de guerre ».

    Al Manar, 23/11/2021

    #Maroc #Israël #Benny_Gantz #Normalisation #Manifestations

  • Maroc: l’économie dominée par quelques familles riches

    Maroc, économie – Maroc: l’économie dominée par quelques familles riches

    ALGER – L’économie marocaine reste dominée par quelques familles qui s’agglutinent autour de l’Etat, accaparant les richesses et les capacités du pays dans le cadre d’un « système rentier, corrompu et autoritaire », indique l’économiste marocain, Fouad Abdelmoumni. « L’un des plus importants blocages structurels de l’économie marocaine réside dans le fait qu’elle n’est ni dirigiste volontariste, ni libérale compétitive », relève Abdelmoumni dans un entretien accordé récemment à l’agence Sputnik. Cette situation empêche le » vrai décollage en matière de création de richesses et d’emplois », déplore ce militant des droits de l’homme.

    Résolument pessimiste, l’économiste explique que le Maroc a atteint « les limites de ses capacités de mobilisation de fonds sur les marchés financiers internationaux » en raison da la baisse drastique de sa croissance économique en 2020 et son important endettement extérieur. « Dans le contexte où l’Etat et ses élites refusent de remettre en cause les fondements de l’économie qui ont généré cette situation, le Maroc ne peut pas décoller économiquement », prévient l’activiste, également membre du conseil d’administration de Transparency International Maroc.

    Il faut mettre fin à « la prédation et l’accaparement de la richesse du pays par une petite élite autour du roi et à la mauvaise gestion et la corruption du système administratif marocain », plaide Abdelmoumni, qui déplore l’absence de volonté politique de  » prendre à bras le corps ces blocages majeurs de l’économie et de la société marocaines ».

    Selon les chiffres fournis par cet économiste, « plus d’un million et demi de chômeurs, trois millions d’aides familiales non rémunérées et trois millions de travailleurs dans le secteur informel ne disposent d’aucune sécurité sociale ».

    L’argent coule à flots autour du sérail

    Et  » actuellement, pas moins de 55% de marocains se sentent pauvres à cause de l’érosion du pouvoir d’achat », alerte l’activiste, ciblé par Pegasus, le logiciel espion israélien utilisé par le Maroc pour surveiller des militants et des journalistes.

    Alors que le peuple marocain, dans sa majorité, vit dans la précarité, au sommet de la monarchie l’argent coule à flots. Les dernières élections législatives, organisées le 8 septembre dernier, ont abouti à la victoire du Rassemblement national des indépendants (RNI), à sa tête le richissime Aziz Akhannouch, nommé par la suite Chef de gouvernement.

    Avec une fortune dépassant les 2 milliards de dollars, l’homme d’affaires est l’actionnaire majoritaire du Groupe Akwa, l’une des plus importantes entreprises familiales au Maroc.

    Bien avant les élections ayant conduit le chef du RNI à la tête du gouvernement, plusieurs partis politiques marocains avaient dénoncé « l’usage illégal » de l’argent durant la campagne des élections, notamment par le parti d’Azziz Akhannouch.

    « Nous accusons le RNI d’inonder la scène politique avec l’argent », dénonçait Abdellatif Ouahabi, secrétaire général de la deuxième force politique du royaume, le parti Authenticité et Modernité (PAM), tandis que le parti de la Justice et du développement (PJD), à la tête du gouvernement de 2011 à 2021, avait condamné « l’utilisation obscène de fonds pour attirer les électeurs et certains superviseurs des bureaux de votes ».

    Au lendemain de ces mêmes élections, Transprency International Maroc a, pour sa part, critiqué « l’usage massif » de l’argent pour l’achat de voix et les candidatures d’anciens élus impliqués dans des affaires de corruption et dilapidation de deniers publics.

    L’organisation avait, alors, appelé le pouvoir judicaire à » instruire, dans les plus brefs délais, les dossiers de corruption impliquant les élus et à ouvrir des investigations sur les pratiques illégales qu’avaient connues ces élections ».

    APS, 23/11/2021

    #Maroc #Economie #Fouad_Abdelmoumni

  • Les Marocains sont trop serviles

    Les Marocains sont trop serviles

    Maroc, Algérie, Maghreb – Les Marocains sont trop serviles

    Les Marocains ? Ils sont généreux, hospitaliers, travailleurs, braves, mais fourbes et serviles. Les Marocaines ? Elles ont la cuisse légère, sont bonnes vivantes mais sacrément portées sur la sorcellerie et la magie noire. Pour qualifier leurs voisins, les Algériens ne manquent pas d’adjectifs.

    D’une manière générale, les Algériens complimentent leurs voisins plus qu’ils ne les dénigrent. Naturellement, les deux pays sont unis par de lointains liens. Bien sûr, les gens d’Alger, d’Oran, de Tlemcen ou de Tizi-Ouzou considèrent les gens de Fès, de Marrakech, d’Agadir ou de Tanger comme des « frères ». Évidemment aussi, les Algériens n’apprécient pas la tendance de leurs voisins à donner du « sidi » et du « moulay » à tout bout de champ. Ils n’aiment pas non plus le « baisemain », ce protocole marocain qu’ils jugent ridicule et dégradant. Mais, au-delà des clichés auxquels il est difficile de ne pas succomber, comment les Algériens perçoivent-ils véritablement les Marocains ?

    « Ils sont courageux. » L’homme qui parle, Youssef, est un ex-militaire. Sa route a croisé à maintes reprises celle de dizaines de Marocains entrés clandestinement à Béchar et à Tindouf, deux villes situées à la frontière algéro-marocaine. Le métier de Youssef consistait à surveiller cette frontière et à traquer les clandestins. Dans ces vastes étendues désertiques, on peut rencontrer d’authentiques espions déguisés en bergers ou de pauvres soldats de l’armée royale égarés dans le désert. Il arrivait que Youssef interroge brutalement ces Marocains, capturés par les services de sécurité. « Lemrarka [les Marocains, en arabe dialectal] ont du courage. Ils ne parlent pas facilement et rares sont ceux qui pleurent ou font dans leur « froc », dit Youssef. Je me souviens d’un officier espion qui nous a baladés un mois durant. Il a fini par craquer lorsqu’on lui a fait subir un chantage sexuel. »

    Aujourd’hui, Youssef n’éprouve ni remords ni plaisir malsain à l’évocation de ses souvenirs, plutôt de la compassion. « Ces pauvres Marocains étaient souvent des fils de paysans, comme nous. Je n’aimais pas ce que je faisais, mais la sécurité du pays passait avant tout. »

    Lorsque Youssef quitte les rangs de l’armée, il se retrouve au chômage. Pour vivre, il vend de la drogue. L’ouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie en 1988 est une aubaine pour les trafiquants algériens et les producteurs marocains. Faute de travail « honnête », Youssef devient contrebandier. Avec ses copains, il parcourt l’Atlas marocain pour acheter du kif et le revendre à Alger. Surnommée la capitale de la zetla (drogue, en dialectal), la région de Ketama, dans le Rif, est connue de tous les contrebandiers. On y achète, dit-on, le meilleur cannabis de tout le royaume.

    Dans les montagnes du Rif, Youssef découvre des « paysans simples, des gens honnêtes et accueillants ». Lors d’une virée avec une bande de trafiquants, il s’égare dans les maquis rifains. Au bout de dix jours d’errance, ses économies presque épuisées, il finit par trouver le village des producteurs de haschich. L’accueil est aussi simple que chaleureux. « Vous êtes d’abord nos invités avant d’être nos clients », lancent les villageois. La soirée, arrosée avec du vin bon marché et du kif de première qualité, s’achève dans un cabaret local. Aux frais des Marocains.

    Le lendemain, les Algériens repartent avec deux kilos de drogue, payés à moitié prix. Dans l’euphorie de la transaction, ils oublient vêtements, cassettes et poste-radio. « Quatre mois plus tard, j’étais de retour à Ketama, raconte Youssef. Mes affaires étaient repassées et le transistor soigneusement gardé par le propriétaire de la maison. » Petites délicatesses de marchands de drogue à l’intention de bons clients ? Pas du tout, répond Youssef. « Nous avions droit à un traitement de faveur parce que nous étions algériens. En fait, ajoute-t-il, Marocains et Algériens s’entendent très bien. Ce sont leurs dirigeants qui se font la guerre. »

    Abdelatif est, en quelque sorte, un membre de cette caste de dirigeants qui évoluent entre guerre et paix depuis quarante ans. Ex-ministre et ancien ambassadeur, il est de ceux qui connaissent bien le royaume chérifien et apprécient la compagnie de ses « sujets ». « Je n’ai jamais eu d’amis tunisiens dans le corps diplomatique. Les seuls Maghrébins pour lesquels nous avons de l’estime sont les Marocains », affirme-t-il. Et « pan » sur le bec des Tunisiens, amis aussi des Libyens ! Pourquoi donc tant de bienveillance ? Parce que les Algériens ont une dette de reconnaissance à l’égard du Maroc. Durant la Révolution, dirigeants et population du royaume ont fait preuve d’une solidarité sans faille. À cette époque, Oujda servait de base arrière à ce qu’on appelle « le groupe d’Oujda ». Oujda, c’était l’armée des frontières. C’était aussi Ben Bella, Boumedienne, Boussouf et, bien sûr, un certain Abdelaziz Bouteflika, natif de cette ville, considérée comme la plus algérienne des villes marocaines.

    Les exemples de la solidarité marocaine sont nombreux. Lorsque Abdelaziz Bouteflika se rend en France en 1961 pour rencontrer les dirigeants du FLN, détenus au château d’Aulnoy, il voyage avec un vrai-faux passeport délivré par l’administration marocaine. Et qui était l’avocat de ces chefs du FLN ? Abderrahmane Youssoufi, leader de la gauche marocaine et futur Premier ministre du gouvernement d’alternance sous Hassan II.

    Mais, pour les Algériens, le Maroc c’est aussi et surtout un roi : Mohammed V. L’un des plus célèbres boulevards d’Alger ne porte-il pas son nom ? Pourquoi donc ce souverain marocain demeure-t-il populaire en Algérie plus de quarante ans après sa mort ? Parce qu’il a ouvertement soutenu le FLN. N’est-ce pas lui qui a mis à la disposition de cinq dirigeants du FLN l’avion de la compagnie marocaine Air Atlas qui devait les amener à Tunis, avant que l’appareil ne soit détourné par l’armée française ? Cet épisode de l’histoire est encore enseigné dans les collèges d’Algérie.

    S’il est vrai que les Algériens cultivent une certaine antipathie pour les rois et les reines, pour les princes et les émirs, ils vouent, paradoxalement, une grande estime au père de Hassan II. Dans certaines maisons d’Oran, de Maghnia ou de Tlemcen, on peut encore voir, accrochés aux murs, les portraits de Mohammed V, aux côtés des photos de Messali el-Hadj et de celles de Houari Boumedienne. Jeune sultan, Mohammed V avait promu chambellan le vieux fqih Mohamed Mammeri, oncle de l’écrivain algérien Mouloud Mammeri. La famille Rahal, dont l’un des membres exerce aujourd’hui les fonctions de conseiller auprès du président Bouteflika, n’avait-elle pas ses entrées à la cour royale ?

    Si Mohammed V est encore adulé, qu’en est-il de son fils et de son petit-fils ? Pour la majorité des Algériens, Hassan II, surnommé « Hassan Dos », est indissociable de « la guerre des Sables » et de l’affaire du Sahara occidental. La première a coûté la vie à de jeunes soldats de part et d’autre, et la seconde empoisonne toujours les relations entre les deux peuples. Houari Boumedienne au pouvoir, les Algériens raillaient à loisir ce monarque « qui passait son temps à jouer au golf, à monter à cheval et à embastiller ses opposants ». De Maghnia à Annaba, on se repassait une légende pour illustrer la suprématie de l’armée algérienne sur les Forces armées royales. Nous sommes au milieu des années 1970, au plus fort de la tension entre l’Algérie et le Maroc. Chadli Bendjedid, alors chef de la région militaire d’Oran, s’adresse à Boumedienne avec aplomb : « Accordez-moi deux heures et je vous ramène la tête de Hassan II sur un plateau d’argent. » Bien sûr, Chadli n’a jamais tenu de tels propos, mais allez convaincre ses compatriotes du contraire.

    Rancuniers, les Algériens, envers Hassan II ? En tout cas, ils sont nombreux à ne pas lui pardonner cette malheureuse phrase prononcée en 1992, alors que le pays sombrait dans le chaos islamiste : « L’Algérie est un laboratoire intéressant. » Hassan II, un monarque hautain et dédaigneux ? Un ancien ministre se souvient : « Avec Ben Bella, il était arrogant et méfiant. Avec Boumedienne, il était admiratif et respectueux, et avec Chadli, il était condescendant. » Et avec Bouteflika ? Même au plus fort de la crise algéro-marocaine, témoigne un ami du chef de l’État, les deux hommes n’ont jamais coupé les liens. On raconte que Bouteflika, loin du pouvoir, entretenait des relations courtoises avec le roi défunt.

    Mais Hassan II et son fastueux protocole agacent les Algériens. En juin 1988, lors du sommet de l’Union du Maghreb arabe (UMA) à Alger, le roi refuse poliment de partager un café en compagnie de ses homologues maghrébins. Il est alors rejoint par une escouade de domestiques pour un cérémonial du thé qui laisse les Tunisiens et les Mauritaniens admiratifs, mais pas les Algériens. Ces rituels imposants et ces cérémonials grandioses exaspèrent parce qu’ils sont perçus comme une marque de mépris et de dédain envers le pays hôte. En prévision du sommet de la Ligue arabe organisé à Alger en 1988, les services de la présidence réquisitionnent un étage entier de l’hôtel Aurassi pour la délégation marocaine. Méfiant, Hassan II refuse d’y séjourner et préfère le confort de son bateau qui mouille au large de la baie d’Alger. Le jour, les serviteurs du roi, portant djellabas blanches et babouches, défilent vers l’hôtel pour être aux petits soins avec le souverain et sa délégation. Évidemment, ce spectacle suscite les sarcasmes des Algérois. Ils ne se gênent pas pour qualifier ces valets de « pingouins ».

    Quid du jeune Mohammed VI ? Peu connu, on le soupçonne de prendre de haut ses voisins. Il est vrai que les photos publiées dans la presse algérienne – lunettes noires, visage fermé et regard hostile – ne contribuent pas à donner de lui une image sympathique.

    Ce que les Algériens ne supportent pas chez leurs voisins ? Leur côté servile et docile. Le Marocain se couche devant le policier, il fait des courbettes aux fonctionnaires de l’administration et il baise la main du roi. Ah ! ce rite du baisemain ! Une tradition incomprise et un geste inconcevable en Algérie. Ce qui surprend aussi au Maroc, c’est l’omniprésence des portraits de la famille royale. Les photos de Mohammed VI, de Hassan II et des princesses sont accrochées dans tous les bâtiments publics, dans les maisons, dans les cafés, dans les gares et même dans les rues, où elles se vendent comme des petits pains. Un couple d’enseignants d’Oran, en visite chez des amis à Tanger, ose la question qui fâche : « Pourquoi les Marocains aiment-ils tant leur roi ? » Réponse des Marocains : « Pourquoi les Algériens détestent-ils tant leurs dirigeants ? » Là réside peut-être le principal point de divergence entre les deux peuples. Les premiers, traditionnellement réfractaires au pouvoir central, ne peuvent s’imaginer vivre sous une monarchie. Les seconds trouvent le système politique algérien instable et ingérable.

    L’ouverture des frontières en 1988 a permis aux deux peuples de se retrouver après tant d’années de séparation. Ce rabibochage a été l’occasion pour une nouvelle génération d’Algériens de découvrir un pays qu’ils connaissent peu, sinon très mal. Toutefois, au risque de choquer, force est de reconnaître que les Algériens ne se rendent pas au Maroc pour faire du tourisme, à l’instar des Occidentaux. Ils s’y rendent pour acheter des babioles, pour se procurer de la drogue, mais aussi pour profiter des plaisirs de la chair. Ils sont persuadés que les Marocaines vendent leurs charmes facilement. Un journaliste oranais, en vacances avec sa petite fille dans la région d’Al-Hoceima, dans le nord du royaume, a été surpris par la proposition audacieuse d’un hôtelier : « Si vous souhaitez passer une soirée en compagnie galante, nous pouvons satisfaire tous vos goûts. » Un médecin raconte que ses amis se rendaient fréquemment au Maroc pour s’encanailler. « Certaines familles sont tellement pauvres que leurs filles s’adonnent à la prostitution », précise-t-il.

    Beaucoup d’Algériens sont de toute façon convaincus que la femme marocaine est une créature plutôt facile. Facile mais redoutable parce qu’elle maîtrise l’art de l’envoûtement et de la magie noire. Les Marocaines, des expertes en sorcellerie ? Lorsqu’on visite le Maroc, on est frappé par l’usage fréquent des talismans, des amulettes et autres mixtures, censées accroître le plaisir sexuel, ligoter la puissance d’un homme ou faire céder une femme qui se refuse à son mari.

    S’il y a deux Marocains qu’on aime par-dessus tout en Algérie, c’est bien Djamel Debbouze et Gad Elmaleh. Les Algériens connaissent par coeur les sketchs et les répliques de Djamel. Son dernier spectacle, 100 % Debbouze, figure parmi les meilleures ventes de DVD pirates. Quant à Gad Elmaleh, c’est simple : tout le monde est convaincu qu’il est algérien. N’est-il pas le seul acteur marocain à avoir joué successivement dans deux films « made in Algérie » ? Gad a fait ses premiers pas au cinéma dans Salut Cousin de l’Algérien Merzak Allouache, avant de camper le rôle d’un travesti algérois, en exil à Paris, dans Chouchou, du même réalisateur. « Gad est marocain ? Non, jamais ! Tu te trompes, mon frère ! Il est aussi algérien que l’est Madjer », vous dira le quidam d’Alger ou d’Oran.

    Par FARID ALILAT, lintelligent.com

    Algérie-dz.com, 08/04/2005

    #Maroc #Algérie #Baisemain #MohammedV #Avion_FLN #Trahison #Cannabis #HassanII #MohammedVI