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    Maroc: Pression sur le roi pour chasser les Azaitar -Média

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Azaitar – Maroc: Pression sur le roi pour chasser les Azaitar

    Trouble au Paradis : Les médias marocains font pression sur le roi pour qu’il mette fin à son amitié avec les frères Azaitar de l’UFC pour cause de crimes.
    Abu et Ottman Azaitar risquent de perdre le soutien du roi du Maroc Mohammed VI après que les médias locaux ont révélé l’étendue de leur passé criminel.
    Le 1er mai 2021, Hespress, le journal numérique le plus important du Maroc, a publié un article anonyme en français qui énumère le long casier judiciaire et les condamnations d’Abu Azaitar, le combattant controversé de l’UFC, surtout connu pour son amitié avec le roi du Maroc Mohammed VI.

    L’article de 3 500 mots a été traduit en arabe et republié sur le site deux jours plus tard, faisant état de la série de condamnations du combattant, notamment « vol, extorsion, fraude, violence physique, association de malfaiteurs, fraude informatique, trafic de drogue, agression, falsification et résistance à l’autorité ».

    Au cours des mois suivants, d’autres médias locaux ont fait de même, publiant des articles exposant le passé criminel des Azaitar tout en remettant en question la relation de longue date du roi Mohammed avec le combattant et ses frères et sœurs, Ottman Azaitar, un autre combattant de l’UFC, et Omar. D’autres médias se sont intéressés au style de vie ostentatoire des frères Azaitar dans un contexte de pandémie mondiale, ainsi qu’à leurs intérêts commerciaux avec l’Espagne dans le cadre d’un conflit sur la migration non réglementée. En juin 2021, Barlamane, un média contrôlé par le directeur de la communication du ministère marocain de l’Intérieur, Mohamed Khabacchi, a publié un article en arabe intitulé « Abu Azaitar continue de maîtriser l’art de provoquer le peuple marocain », ce qui a conduit certains à penser que les critiques actuelles contre les Azaitar sont probablement une campagne gouvernementale coordonnée visant à faire pression sur le roi pour qu’il coupe les liens avec le combattant de l’UFC.

    Nés à Cologne, en Allemagne, de parents ayant immigré du Maroc, les frères Azaitar ont fréquenté la King Fahd Academy, une école islamique controversée financée par l’Arabie saoudite et soupçonnée d’ »attirer les islamistes en Allemagne ». En 2003, l’école a fait l’objet d’une enquête pour ses liens présumés avec le réseau terroriste Al-Qaïda et d’autres groupes fondamentalistes. La même année, Abu et Omar Azaitar – alors connus sous le nom de « jumeaux brutaux » dans les médias locaux – ont comparu devant un tribunal pour mineurs pour répondre aux accusations de lésions corporelles et de vol en bande.

    Âgé de 17 ans à l’époque, Abu a été accusé d’avoir brutalement attaqué un homme d’affaires, d’avoir menacé sa vie en l’aspergeant d’essence et d’avoir volé sa Ferrari. Il a été condamné en juin 2004 à deux ans et trois mois de prison.

    Abu Azaitar a été libéré en 2006, mais ses démêlés avec la justice ne se sont pas arrêtés là. Il a ensuite été accusé d’avoir violemment agressé sa petite amie sur un marché de Noël et de l’avoir frappée à plusieurs reprises jusqu’à ce que son tympan éclate.

    En 2007, Abu Azaitar s’est tourné vers les arts martiaux mixtes et a commencé à s’entraîner pour faire ses débuts sur la scène locale allemande. Entre-temps, il s’est lié d’amitié avec des rappeurs et des célébrités locales, et aurait été associé à des clans criminels. Cependant, c’est son amitié improbable avec le roi Mohammed VI qui a consolidé le statut de célébrité du combattant de l’UFC.

    L’amitié a commencé en 2018, peu après que le roi ait discrètement divorcé de la princesse Laila Salma. Selon les médias marocains, le roi Mohammed VI souhaitait rencontrer Abu et Ottman en raison de leurs réalisations en MMA (Abu a été le premier ressortissant marocain à signer avec l’UFC, tandis qu’Ottman venait de remporter le titre de champion des poids légers du Brave FC et de porter son record d’invincibilité à 10-0). Les frères sont devenus des visiteurs fréquents du roi, qui les a emmenés en vacances et leur a permis plus tard de rénover l’un des palais inutilisés de Tanger pour en faire un club de sport.

    Abu Azaitar a depuis posté plusieurs photos de lui aux côtés du roi du Maroc. L’une d’elles portait la légende : « Mon Roi bien-aimé, qu’Allah vous prenne, vous et votre famille, sous sa protection et vous garde toujours en bonne santé ! Quel plaisir et quel honneur d’être aux côtés de notre roi, que nous aimons tant. »

    Alors que l’amitié des frères Azaitar avec le roi s’intensifiait, ils ont commencé à assumer des rôles plus officiels au sein du gouvernement marocain. En 2018, Abu Azaitar aurait été nommé président de l’association organisatrice de la Marche verte – un groupe responsable de la célébration annuelle commémorant la date du 6 novembre 1975, lorsque 350 000 Marocains ont marché dans le Sahara pour protester contre l’occupation centenaire du Sahara occidental par l’Espagne. La célébration prend généralement la forme d’un match de gala de football mettant en vedette des stars internationales du football telles que Luis Figo, Rivaldo et Rafael Marquez, et a été critiquée comme une tentative de « laver par le sport » l’occupation marocaine du Sahara occidental et de détourner l’attention des violations des droits de l’homme.

    En retour de leur loyauté, le roi Mohammed est resté favorable aux entreprises des frères. Lorsqu’Omar Azaitar a ouvert un fast-food à Tanger en juillet 2019, le roi a envoyé son fils, le prince Hassan, pour y manger et aider à promouvoir le restaurant.

    L’amitié des frères Azaitar avec le roi Mohammed VI a également contribué à faire avancer leurs carrières respectives. Par exemple, après avoir entendu qu’Abu Azaitar avait des difficultés à entrer aux États-Unis en raison de son passé criminel, le roi se serait énervé et aurait décidé d’intervenir pour aider le combattant à obtenir son visa, ce qu’il a finalement réussi à faire.

    Étant donné l’influence exceptionnelle des frères Azaitar au Maroc, ce n’était qu’une question de temps avant que leur relation avec le roi ne soit scrutée par les médias locaux.

    Atlasinfo, un journal local appartenant à un ancien responsable de l’agence officielle Maghreb Arab Press (MAP), l’agence de presse publique marocaine fondée en 1959, a publié un article intitulé « Quand l’Ottman Azaitar sème la terreur à Rabat ». L’article, qui a été publié peu après l’exposé de Hespress, révèle comment les frères ont utilisé leur amitié avec le roi pour étendre leur champ d’influence et bafouer les règles et règlements au Maroc. Par exemple, Ottman serait entré dans un Starbucks très fréquenté de Rabat avec un masque facial (qu’il est obligatoire de porter dans les espaces publics au Maroc), aurait évité la file d’attente et exigé d’être servi immédiatement tout en tapant violemment du poing sur le comptoir. Ce n’est que lorsqu’un policier s’est approché de lui et lui a demandé ses papiers d’identité qu’Ottman a fini par se calmer. Cependant, avant de quitter le Starbucks, il aurait été entendu dire : « si je n’aimais pas mon roi et mon pays, j’aurais coupé les mains du gérant de ce café ».

    D’autres articles plus récents ont analysé la collection de montres de luxe d’Abu Azaitar, qui comprend deux montres Richard Mille d’une valeur de plus de 400 000 euros et quatre montres Patek Philippe allant de 150 000 à 475 000 euros. L’article détaillé, publié sur Hespress, comporte des phrases telles que « Abu Azaitar, qui donne le sentiment d’être heureux et fier de tant de signes extérieurs de richesse, semble oublier que c’est l’individu et sa personnalité qui font la montre, et non l’inverse. »

    Il convient de noter que les libertés de la presse se sont érodées sous le règne du roi Mohammed VI. La dernière décennie, en particulier, a vu une forte augmentation de la censure gouvernementale et de la persécution des journalistes. Toutefois, la presse marocaine jouit toujours d’une plus grande liberté de la presse que celle des pays arabes voisins.

    Bien que l’on ne sache pas encore si les Azaitars ont réussi à maintenir leurs relations avec le roi Mohammed VI, il semble évident que les élites marocaines, les fonctionnaires du palais et les médias d’État s’efforcent de creuser un fossé entre les combattants controversés et le monarque marocain. Cet exemple moderne d’intrigue politique de palais aura probablement un impact significatif sur la portée de l’influence des frères et le statut de célébrité qu’ils ont développé au fil des ans.

    Karim Zidan

    Bloody Elbow, 18/11/2021

    #Maroc #MohammedVI #Azaitar

  • Les enseignants contractuels manifestent à Fès et à Marrakech

    Les enseignants contractuels manifestent à Fès et à Marrakech

    Tags: Maroc, enseignants contractuels – Les enseignants contractuels manifestent à Fès et à Marrakech

    Les enseignants contractuels marocains ont organisé, mardi, deux marches de protestation dans les villes de Fès et Marrakech, au cours desquelles ils ont réitéré leur refus du système de contrats qui leur est imposé, exigeant leur intégration au sein de la fonction publique, ont rapporté des médias locaux.

    Les deux mouvements de contestation s’inscrivent dans le cadre de la démarche de la Coordination marocaine des enseignants « sous contrat imposé » qui a annoncé le transfert à Fès et Marrakech de leur action de revendication prévue initialement dans la capitale, Rabat.

    Les mêmes sources ont précisé que les enseignants ont brandi des slogans appelant à mettre fin au système de contrat, dénonçant l’attitude de leur ministère de tutelle et réitérant leur détermination à poursuivre leur action jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Lors des deux marches de protestation, les enseignants contractuels venus en nombre, ont manifesté dans les principales rues des villes de Fès et de Marrakech et ont fait une halte devant les deux académies régionales de l’éducation et de la formation.

    Les enseignants contractuels qui préfèrent être appelés « les enseignants sous contrat imposé » poursuivent leur mouvement de protestations pour dénoncer « la politique de la sourde oreille » adoptée par le ministère de l’Education. Ils exigent, notamment leur intégration dans le statut de la fonction publique à l’instar de leurs collègues, conformément au règlement concernant les fonctionnaires du ministère de l’Education nationale.

    Par ailleurs, les protestataires expriment leur « vive inquiétude » face à la détérioration du système éducatif, leur refus des poursuites lancées à l’encontre de leurs collègues ayant participé aux manifestations et leur détermination à poursuivre leur mouvement de contestation.

    #Maroc #enseignants_contractuels

  • Soutien de Nokia, l’UNICEF et la Fondation Orange aux jeunes

    Soutien de Nokia, l’UNICEF et la Fondation Orange aux jeunes

    Tags : Maroc, Nokia, UNICEF, Orange – Soutien de Nokia, l’UNICEF et la Fondation Orange aux jeunes

    Nokia, l’UNICEF et la Fondation Orange s’associent pour renforcer l’autonomie des jeunes au Maroc dans le cadre du programme UPSHIFT
    Nokia, l’UNICEF et la Fondation Orange vont permettre aux jeunes d’acquérir des compétences numériques, entrepreneuriales et environnementales, ainsi que des connaissances sur le changement climatique dans le cadre du programme UPSHIFT de l’UNICEF au Maroc.
    Nokia soutient l’extension du programme mondial de l’UNICEF au Maroc. Ses employés contribueront par des activités de mentorat et de formation de ces jeunes. La Fondation Orange Maroc dispensera une formation aux compétences numériques et un accompagnement technologique. Ses employés contribueront également par un mentorat des jeunes.
    La collaboration avec l’UNICEF Finlande et l’UNICEF Maroc vient étendre la relation existante avec Nokia en apportant des résultats concrets dans un pays additionnel.
    18 Novembre 2021

    Rabat, Maroc – Nokia a annoncé aujourd’hui son partenariat avec l’UNICEF et la Fondation Orange pour donner aux jeunes marginalisés, en particulier aux filles, au Maroc, les moyens d’acquérir des compétences numériques, entrepreneuriales et environnementales. Ce projet est une extension de la relation existante entre Nokia et l’UNICEF dans d’autres pays à travers le monde.

    Le programme UPSHIFT donnera aux jeunes les moyens de devenir des citoyens résilients qui s’engagent plus activement au sein de leurs familles, de leurs écoles, dans la vie quotidienne et dans l’économie du pays. Il vise également à permettre aux jeunes de soutenir et s’impliquer dans leurs communautés, tout en devenant plus productifs grâce à un emploi ou à l’entreprenariat. Le programme UPSHIFT pour l’innovation sociale et l’entreprenariat figure parmi les solutions préconisées par la Banque Mondiale pour l’intégration socio-économique des jeunes.

    À la fin du programme, au moins 1 400 jeunes, dont un minimum de 60% de filles, auront reçu une formation sur des compétences transférables telles que le travail en équipe, l’estime de soi, la créativité et la communication. Ils seront également soutenus dans le développement de compétences numériques et dans la sensibilisation aux défis du changement climatique. Au moins 500 jeunes bénéficieront du programme d’innovation sociale , tandis qu’environ 250 jeunes seront assistés dans le lancement de leurs projets et initiatives.

    Orange Maroc, à travers sa Fondation, mobilisera ses forces pour former les jeunes inscrits au programme UPSHIFT. Ses collaborateurs contribueront également aux différentes étapes du programme dans des domaines sélectionnés tels que les compétences numériques.

    Le projet sera mené en étroite collaboration avec le Ministère de l’Education Nationale, du Préscolaire et des Sports (programme des écoles de la deuxième chance) et le Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication (maisons des jeunes et foyers féminins).

    Naseem Awl, Représentant Ad-Interim à l’UNICEF Maroc, a déclaré : « Ce programme montre la valeur des différents partenaires – tant publics que privés – qui s’unissent pour soutenir les jeunes et le développement de leurs compétences. Nokia apporte un financement important mais s’engage aussi directement, par le biais de ses employés, en plus de ceux d’Orange Maroc, auprès des jeunes en partageant leur temps, leur expertise et leur mentorat. Pour nous, à l’UNICEF Maroc, c’est un exemple concret de programmes durables ,enracinés dans les stratégies nationales, et renforçant l’innovation et l’engagement communautaire, pour un impact plus durable. »

    Hendrik Kasteel, CEO, chez Orange Maroc, a exprimé : « La Fondation Orange est fière de se joindre à ce programme aux côtés de l’UNICEF et de Nokia dans le but de développer des compétences et de promouvoir l’intégration professionnelle des jeunes marocains marginalisés à travers le numérique et vers le numérique. Convaincus de notre expérience pour les aider à développer leur savoir-faire professionnel, nous allons former ces jeunes porteurs de projets aux compétences digitales indispensables à la conception de leurs projets, et les accompagner pour atteindre leurs objectifs avec l’aide des collaborateurs d’Orange en mécénat de compétences. »

    Pierre Chaume, VP Nord-Ouest et Afrique, chez Nokia, a déclaré : « Nous avons confiance dans le pouvoir de la collaboration pour soutenir le développement, et nous sommes fiers d’être le partenaire de l’UNICEF pour le déploiement de son programme phare UPSHIFT au Maroc. En se concentrant ensemble sur l’innovation sociale et l’esprit d’entreprise des jeunes, nous donnerons aux jeunes défavorisés les moyens d’agir et les doterons de compétences numériques, entrepreneuriales et écologiques. »

    UNICEF, 18/11/2021

    #Maroc #UNICEF #Nokia #Orange #Jeunes

  • Maroc: la solidarité est primordiale dans la vie des ultras

    Maroc: la solidarité est primordiale dans la vie des ultras

    Tags : Maroc, solidarité, ultras – Maroc: la solidarité est primordiale dans la vie des ultras

    Les actions humanitaires sont primordiales dans la vie de chaque membre de groupe d’ultras, en plus de toutes les actions construites pour soutenir le club. En Europe et au Maghreb, les différents groupes se dédient à des œuvres caritatives : on l’a vu avec l’énorme solidarité pendant la pandémie de Covid, mais aussi avec diverses actions envers les sans-papiers, les hôpitaux, etc. Ces actions ont lieu en dehors du stade, et soutiennent non plus une équipe mais la population, faisant des ultras des acteurs essentiels de la société civile. Focus sur les actions sociales des groupes au Maroc.

    La solidarité chez les ultras : un devoir et un principe noble

    Depuis le début du mouvement ultra au Maroc, les groupes ultras locaux mettent en place des actions humanitaires, mobilisant un grand nombre d’adhérents. En effet, la solidarité est l’un des piliers du modèle social dans la culture islamique. Par conséquent, le mois du Ramadan est l’occasion de nombreuses œuvres, et ce ne sont pas des tifos.

    Les groupes adhèrent sans exception aux actions solidaires autour du panier du Ramadan, et ce depuis des années. Durant le mois sacré dans la culture musulmane, tous les groupes contribuent à la distribution des produits de première nécessité. Les bénéficiaires changent régulièrement. Comme l’explique un membre du noyau des Ultras Fatal Tigers 2006, groupe du Maghreb de Fès : « Hors stade, la dernière action du groupe pendant le mois du Ramadan s’appelait “All in one”. Elle avait pour objectif de cibler le maximum de familles en difficulté, dans le but aussi d’améliorer l’esprit de la solidarité chez nos membres ». Il ajoute : « En plus de cette activité, le groupe contribue à des actions saisonnières et semi-saisonnières lors de Aid Al-Adha (Fête du sacrifice) et fait des distributions de vêtements. »

    De nombreux groupes se sont impliqués lors du premier confinement de 2020, qui a coïncidé avec le mois sacré : parmi eux, les Ultras Eagles du Raja de Casablanca, les Siempre Paloma 2006 de Tetouan, les Ultras Imazighen d’Agadir, Hercules 2007 de Tanger, ou encore les Fanatics de Salé.

    Don de sang pendant le Covid

    Les groupes ultras ont répondu présent à l’état d’urgence suite à la situation critique des réserves nationales en sang. Les centres régionaux de transfusion sanguine se sont même adressés aux ultras pour leur demander du sang, preuve qu’ils sont reconnus pour leur mobilisation et leur contribution à la société civile.

    Lors de la 9 édition de leur collecte de sang, les Ultras Winners 2005 du Wydad Casablanca ont réuni plus de 1000 donneurs en une journée. Une mobilisation qui réunit à chaque édition plus de 500 membres.

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    #Maroc #Ultra #Solidarité

  • Maroc : Conscription militaire contre pression algérienne

    Tags : Maroc, Algérie, service militaire obligatoire – Maroc : Conscription militaire contre pression algérienne

    Le Maroc se prépare à réintroduire la conscription militaire alors que la tension avec l’Algérie augmente. La conscription a été suspendue pendant la pandémie de coronavirus.

    « Les Forces armées royales marocaines élaborent un plan d’organisation du processus d’accueil des nouvelles recrues pour le service militaire », a expliqué le ministre délégué auprès du Premier ministre à la défense nationale, Abdellatif Loudiyi. Il a ajouté que quatre nouveaux centres de formation ont été créés pour accueillir 20.000 nouvelles recrues, à Benslimane, Sidi Yahya Al-Gharb, Benkirir et Tantan.

    « Le ministère de l’Intérieur commencera bientôt à compter et à classer les individus qui rejoindront le 37e régiment après approbation du roi Mohammed VI », a indiqué le responsable.

    Les relations entre Rabat et Alger sont tendues depuis des années mais se sont détériorées l’année dernière après que le Front Polisario soutenu par l’Algérie a déclaré qu’il reprenait sa lutte armée pour l’indépendance du Sahara occidental, un territoire sur lequel le Maroc revendique la souveraineté. La tension s’est également accrue plus tôt ce mois-ci lorsque l’Algérie a accusé le royaume d’avoir tué trois civils qui circulaient dans la région du Sahara.

    TOS News, 17/11/2021

    #Maroc #Algérie #Conscription #Service_militaire_obligatoire #Armée

  • Le Maroc cherche une guerre express contre l’Algérie

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Israël – Le Maroc cherche une guerre express contre l’Algérie

    En octobre dernier, et lors d’une rencontre avec les médias locaux, le président de la République, et ministre de la Défense, Abdelmadjid Tebboune, avait juré et averti à la fois le Makhzen d’une guerre longue et infinie si ce dernier attaque en premier. Asphyxié par les punitions qui lui sont infligées par Alger, le Makhzen cherche à provoquer une guerre courte (comme celle d’Israël contre le Hamas ou le Hezbollah) pour sortir de son isolement politique, économique et stratégique dictés par Alger.

    Tout indique que le Maroc cherche à provoquer une courte guerre contre l’Algérie sur les territoires sahraouis, pour sortir de son isolement et son encerclement infligés par l’Algérie. Le crime de guerre commis contre nos trois compatriotes sur l’axe Ouargla-Nouakchott est un cas de figure flagrant de ce plan marocain. Provoquer une guerre de quelques jours contre l’Algérie, une aubaine pour le Maroc car il s’agit de la seule issue pour sortir de son isolement régional, économique, stratégique, politique, commerciale. Faire une guerre express contre l’Algérie, malgré le grand déséquilibre militaire compte tenue de la surpuissance de l’Algérie dans ce domaine, et de loin, toutefois pour le Makhzen il s’agit de la dernière voie pour sortir de son isolement total.

    Ainsi, les actions hostiles, les démarches dangereuses et les agressions irréfutables commises par le Makhzen contre l’Algérie se sont déchaînées depuis que le Maroc a normalisé ses relations diplomatiques et stratégiques avec Israël en décembre 2020. Un vieux partenaire sioniste estimé par le Makhzen comme le seul sauveur d’un Royaume en voie d’un effondrement impitoyable.

    La première grosse provocation marocaine contre l’Algérie remonte au 13 juillet 2021, lors d’une réunion du Mouvement des non-alignés à New York, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, avait fait passer une note dans laquelle le Makhzen appelle les pays participants à encourager l’indépendance du peuple de la région de Kabylie, tout en affichant et exprimant son total soutien aux terroristes du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK). Une démarche qualifiée de « dangereuse et irresponsable «, a condamné le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.

    Et durant le même mois, le Maroc a été démasqué et accusé dans une grosse affaire d’espionnage contre 6.000 Algériens, dont de hauts responsables politiques et militaires, des chefs du renseignement, des ministres, des diplomates, des journalistes.

    Le Makhzen a pu espionner des milliers d’Algériens via un puissant logiciel de fabrication israélienne, pour une campagne massive d’espionnage, c’est ce qu’a démontré le scandale « Pegasus «. Les provocations marocaines ne s’arrêtaient pas là puisque un mois après, soit en août 2021, ce mauvais voisin est impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le Nord du pays tuant une centaine d’Algériens, tout comme il est impliqué dans l’assassinat du jeune Smaïl, ignoblement tué par des membres appartenant au mouvement terroriste du MAK, dirigé par le chef terroriste Ferhat Mehenni.

    Les provocations marocaines ont dépassé toutes les limites et atteints leur paroxysme lorsque trois camionneurs algériens, des commerçants faisant la liaison commerciale Ouargla-Nouakchott, furent lâchement assassinés, le 1er novembre dernier, suite à des tirs de missiles venant d’un drone appartenant aux forces de l’armée colonialiste marocaine. Et en guise de ces provocations diaboliques, l’Algérie a intelligemment traité les provocations du Makhzen.

    Alger a annoncé une série de punitions économiques, stratégiques et géopolitiques envers le Maroc pour ses provocations dangereuses et criminelles, elle a rompue ses relations diplomatiques en août 2021, puis un mois après l’espace aérien algérien est fermé pour l’aviation marocaine, civile comme militaire, avant de couper le gaz au Maroc durant le 1er novembre passé et enfin, la nouvelle punition algérienne pour le Maroc annoncée avant-hier, celle de la création d’une force sécuritaire algéro-mauritanienne sous forme d’une Commission sécuritaire conjointe pour sécuriser les frontières et protéger les commerçants, les voyageurs et les citoyens des deux pays contre les agissements criminels de l’armée colonialiste marocaine.

    Sofiane Abi

    La Nouvelle République, 18/11/2021

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Israël

  • WP: Pourquoi le PJD se tourne-t-il vers son ancien leader?

    Tags : Maroc, PJD, Benkirane, islamistes – WP: Pourquoi le PJD se tourne-t-il vers son ancien leader?

    Le parti islamiste marocain vient de perdre le pouvoir. Alors pourquoi se tourne-t-il vers son ancien chef ?
    Le roi avait limogé Abdelilah Benkirane, qui était passé maître dans l’art de rejeter sur le roi la responsabilité des échecs de son gouvernement.

    Après avoir dirigé le gouvernement pendant dix ans, le seul parti islamiste légal du Maroc, le Parti de la justice et du développement, a subi une défaite embarrassante aux élections de septembre. Malgré un parlement élu, le Maroc reste un pays autoritaire où le roi conserve l’autorité suprême. Mais après le triomphe des partis alliés au palais lors des récentes élections, le roi aura désormais encore plus d’influence. Le PJD s’est retrouvé avec seulement 13 sièges au Parlement, alors qu’il en détenait 125 avant les élections. Cette défaite est un revers dramatique pour le parti qui avait d’abord gagné la confiance des électeurs en promettant des réformes démocratiques et économiques progressives après les manifestations du printemps arabe.

    En réaction à cette défaite, les membres du parti ont voté à une écrasante majorité samedi pour reconduire l’ancien premier ministre Abdelilah Benkirane à la tête du parti, en remplacement de Saadeddine Othmani, un homme calme et discret que certains considéraient comme responsable de la baisse de popularité du parti. Alors que Benkirane a mené son parti à des victoires consécutives sans précédent en 2011 et 2016, le roi Mohammed VI l’a démis de ses fonctions début 2017 après l’échec de longues discussions de coalition avec les partis soutenus par le palais.

    L’éviction de Benkirane a été largement considérée comme un signe que le palais s’était lassé de la rhétorique populiste du premier ministre charismatique.

    La montée du PJD

    Lorsque les manifestations qui ont balayé le monde arabe ont atteint le Maroc au début de 2011, le roi a réagi rapidement en convoquant des élections anticipées et en promettant des réformes constitutionnelles qui réduiraient ses pouvoirs au profit du gouvernement élu. Si les réformes étaient en grande partie superficielles, une disposition importante exigeait que le roi choisisse un premier ministre parmi le parti ayant remporté le plus de sièges. Lorsque le PJD a remporté les élections fin 2011, le roi a été obligé de nommer Benkirane premier ministre, malgré des décennies de tensions entre le palais et les islamistes.

    Une fois au pouvoir, le PJD ne s’est pas comporté comme un parti islamiste. Il s’est conformé en grande partie à ce qu’un politologue attendrait d’un parti politique coopté ayant peu de pouvoir institutionnel pratique. Benkirane a consciencieusement fait passer les initiatives du régime par le parlement, y compris la suppression des subventions populaires pour le carburant et le relèvement de l’âge de la retraite. Il n’a pas non plus fait pression pour des politiques socialement conservatrices favorisées par les électeurs islamistes.

    Bien que la nouvelle constitution ait ostensiblement transféré davantage de pouvoirs au gouvernement élu, Benkirane et ses parlementaires ont évité toute confrontation avec le palais au sujet de ses prérogatives. Le Premier ministre a refusé, par exemple, d’affirmer le droit du gouvernement à nommer les dirigeants des grandes entreprises publiques, s’en remettant plutôt au palais.

    Le Maroc a  » militarisé  » la migration pour punir l’Espagne. C’est plus courant que vous ne le pensez.

    Pourquoi Benkirane a été démis de ses fonctions

    Alors, en quoi Benkirane était-il une menace pour le palais ? Dans une nouvelle recherche, la politologue Sofia Fenner et moi-même nous appuyons sur des entretiens approfondis et sur l’analyse de la rhétorique et du comportement de Benkirane pour expliquer pourquoi le palais a fait des efforts inhabituels pour le mettre sur la touche début 2017, et pourquoi son retour en politique pourrait créer des maux de tête au roi Mohammed VI.

    Benkirane n’a jamais appelé au changement de régime ni franchi de ligne rouge explicite. Mais son charisme, son style informel et son penchant pour les extraits sonores salaces ont fait du roi un sujet de commérage quotidien, l’impliquant dans les réformes bloquées et les promesses non tenues. Les rois du Maroc se sont longtemps présentés comme étant au-dessus de la mêlée de la politique quotidienne et des gens ordinaires, servant d’arbitre neutre sans se salir les mains. Benkirane a remis tout cela en question.

    Dans une interview très médiatisée de 2016, par exemple, Benkirane a insisté sur le fait qu’il n’était « pas tenu de plaire au roi, seulement à Dieu qui m’a créé et à ma mère. » Le commentaire a fait tourner les têtes et a provoqué la colère du palais, en partie parce qu’il suggérait que le roi n’était pas différent de toute autre personne. Dans une autre interview, Benkirane a expliqué pourquoi il ne s’est pas agenouillé devant le roi, comme le veut la coutume, notant que « le roi est notre roi et nous le tenons en haute estime [mais] les Marocains ne s’agenouillent pour personne d’autre que Dieu ! ». Et lors d’une apparition à un rassemblement du PJD après que le roi l’ait démis de ses fonctions, Benkirane a rappelé au public que « le roi n’est pas un dieu. C’est un homme, et en tant qu’homme, il a parfois raison et parfois tort ».

    Benkirane a également régulièrement fait savoir qu’il n’était « qu’un employé du roi. » Comme il l’a expliqué dans une interview en 2016, « Sa majesté le roi gouverne le Maroc. Le Premier ministre ne fait qu’assister le roi. » Et par conséquent, « celui qui porte la véritable responsabilité du pays, de sa direction et de sa continuité, devant Dieu et le peuple, a-t-il déclaré, est sa majesté le roi. »

    Le pouvoir sans le pouvoir

    Comme d’autres premiers ministres de parlements autoritaires, Benkirane est entré en fonction avec peu de pouvoirs institutionnels, procéduraux ou politiques. Mais grâce à son charisme et à sa rhétorique, Benkirane a néanmoins réussi à exercer un autre type de pouvoir. Ses paroles ont contribué à transformer le roi, qui était une figure normalement à l’écart des discussions publiques, en un sujet de conversation quotidien. Et en parlant sans détour des limites de son rôle, Benkirane a impliqué la monarchie dans des politiques impopulaires et a entravé les réformes démocratiques. Il n’a jamais blâmé le roi directement. Mais ses paroles invitaient les Marocains à le faire – et en effet, ces dernières années, beaucoup ont commencé à le faire.

    L’approche rhétorique de Benkirane était suffisamment menaçante pour que le roi s’engage dans une confrontation publique dommageable pour l’écarter début 2017, intervenant directement dans la politique parlementaire pour le démettre. Son remplaçant, le décidément peu charismatique Saadeddine Othmani, a présidé à la défaite électorale du PJD en septembre.

    Il n’est pas certain que Benkirane soit en mesure de réhabiliter la réputation de son parti après une décennie au pouvoir, présidant à une longue série de politiques impopulaires. La plupart des Marocains considèrent désormais le PJD comme peu différent des autres partis opportunistes qui dominent la scène politique marocaine. Mais le retour en politique de l’ancien Premier ministre charismatique pourrait bien secouer l’arène politique et faire place à de nouveaux défis publics.

    Patrick Snyder

    Patrick S. Snyder est candidat au doctorat en sciences politiques à l’université du Minnesota, où il se spécialise dans la politique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

    The Washington Post, 16/11/2021

    #Maroc #PJD #Islamistes #Benkirane

  • L’armée de l’air marocaine reçoit le radar Ground Master

    L’armée de l’air marocaine reçoit le radar Ground Master

    Tags : Maroc, armée, radar, Ground Master – L’armée de l’air marocaine reçoit le radar Ground Master

    L’Armée de l’Air Royale Marocaine (RMAF) a reçu un radar Ground Master 400 de Thales dans le cadre de la 100ème livraison du système par l’entreprise. Thales a déclaré que la livraison marquante du 100e Ground Master, au Maroc, avait eu lieu en juillet, avec un test d’acceptation sur site en septembre dans le cadre d’un contrat signé en 2019 avec l’armée de l’air royale marocaine.

    Cela s’ajoute à une commande précédente passée en 2013, qui a vu trois systèmes radar Ground Master 403 livrés entre 2013 et 2014. « Avec le Ground Master 400, l’Armée de l’Air Royale Marocaine dispose d’un avantage décisif en termes de protection territoriale et de surveillance aérienne. Thales est un partenaire historique du Royaume du Maroc, et ce déploiement témoigne de la confiance que les autorités nationales continuent de porter à Thales. Nous sommes fiers d’avoir atteint le 100e jalon de la famille Ground Master, une famille de radars révolutionnaires pour une connaissance de la situation supérieure avec une solide réputation de performances et de fiabilité pour la souveraineté nationale », a déclaré Christophe Salomon, vice-président exécutif, systèmes terrestres et aériens, Thalès.

    Le Ground Master 400 a été sélectionné par plus d’une dizaine de pays. Rien qu’en 2020, Thales a vendu 24 radars Ground Master.

    Le radar en bande S a une portée de détection de 5 à 470 km (bien que Thales revendique plus de 500 km pour les versions ultérieures) à une altitude allant jusqu’à 30 500 mètres et peut être déployé dans un seul conteneur maritime de 20 pieds. Il peut également être monté sur véhicule – il est disponible en version mobile ou fixe.

    Thales a déclaré que ses radars Ground Master ont évolué pour faire face aux nouvelles menaces, notamment les véhicules aériens sans pilote volant à basse altitude. « L’architecture numérique des radars GM permet une flexibilité pour innover et anticiper les nouveaux défis émergents tels que des algorithmes innovants atténuant l’impact des éoliennes ».

    Le Ground Master 400 a été le premier radar de la famille de produits Ground Master, et a été suivi par le Ground Master 200, un radar de milieu de gamme couvrant à la fois les missions de surveillance aérienne et de défense aérienne. La famille Ground Master 200 existe désormais en deux nouvelles versions – Multi-mission/Tout-en-un (MM/A) et Multi-mission/Compact (MM/C) – toutes deux dotées de la technologie AESA (Active Electronic Scanning Array). La famille de produits comprend également le Ground Master 60, un radar tactique à courte portée destiné à la protection des forces terrestres.

    Il y a dix ans, le Maroc a acquis huit radars de surveillance aérienne Raytheon AN/MPQ-64F1 Sentinel pour environ 67 millions de dollars. Ceux-ci ont été livrés entre 2012 et 2013. Le radar de surveillance aérienne et de défense aérienne à basse altitude AN/MPQ-64F1 Sentinel est une unité 3D à commande de phase en bande X capable de détecter et de suivre automatiquement les cibles. Le radar remorqué a une portée d’environ 40 km et peut détecter des cibles allant des missiles de croisière aux véhicules aériens sans pilote et aux hélicoptères.

    DefenceWeb, 17/11/2021

    #Maroc #Armée #Thales #Radar #Ground_master_400

  • Le Maroc utilise des drones turcs pour surveiller le Sahara

    Le Maroc utilise des drones turcs pour surveiller le Sahara

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, drones, Bayraktar TB2 – Le Maroc utilise des drones turcs pour surveiller le Sahara

    Selon Marokko Nieuws, les forces armées royales (FAR) ont mis en service des drones fabriqués en Turquie.
    « Les drones de type Bayraktar TB2 ont été reçus en septembre et sont actuellement utilisés pour patrouiller dans le Sahara », précise-t-il.

    Les drones survolent également la capitale du Sahara Occidentai, indique la même source. « Des photos des drones survolant Laayoune sont partagées sur les réseaux sociaux ».

    Les drones armés coûtent 70 millions de dollars et sont capables de fonctionner à moyenne altitude (MALE) pendant de longues périodes. Les drones sont capables de tirer des « missiles intelligents » d’une portée de 15 kilomètres.

    Rappelant que « le Maroc et la Turquie ont signé un accord d’achat en avril pour la livraison des drones. Un certain nombre de membres des FAR ont suivi des programmes de formation en Turquie au cours des derniers mois », Marokko Nieuws rapporte que « le Maroc a radicalement modernisé son armement pour maintenir la stabilité régionale et stratégique. En outre, le pays d’Afrique du Nord veut s’épanouir dans son rôle de puissance

    #Maroc #Sahara_Occidental #Drones #BayraktarTB2

  • Maroc: l’opposition qualifie la loi de finances de décevante

    Tags: Maroc loi des finances, budget, opposition – Maroc: l’opposition qualifie la loi de finances de décevante

    ALGER- Les partis de l’opposition marocaine ont qualifié le projet de loi de finances (PLF) pour l’exercice 2022, adopté par la Chambre des représentants, de « décevant et en-deçà des attentes des citoyens » qui ont vu leur pouvoir d’achat se détériorer en raison de la hausse exacerbée des prix, atteignant la barre de 200% dans certains produits.

    La Chambre des représentants (la chambre basse du Parlement marocain) a approuvé, dans la nuit de samedi à dimanche, le PLF 2022 qualifié par l’opposition de « décevant » et « touchant au pouvoir d’achat des citoyens », car n’ayant pas tenu compte de la situation déplorable de la société marocaine qui connait une grande disparité entre ses classes.

    Le chef du groupe parlementaire du parti « l’Union socialiste des forces populaires », Abderrahim Chahid a qualifié le nouveau PLF de « décevant et en-deçà des attentes des citoyens », estimant qu’il s’agit d’un projet politiquement ambigu, confus dans l’ordre des priorités, et dépourvu d’une âme réformiste.

    De nombreux syndicats et organisations partagent l’inquiétude de l’opposition face à la hausse vertigineuse des prix dans le Royaume depuis septembre dernier, ayant touché notamment des produits de base, d’où la dégradation accrue du pouvoir d’achat des classes vulnérables et même moyennes.

    Selon l’Organisation démocratique du travail, les prix de nombre de denrées alimentaires de grande consommation, mais également de l’eau, de l’électricité, des matériaux de construction ont farouchement augmenté, une hausse qui a touché tout de même les médicaments et fournitures médicales, les analyses liées au dépistage de la Covid-19 et les carburants.

    Affiliée au parti « Authenticité et Modernité » de la majorité gouvernementale, l’Organisation a révélé que « la hausse des prix de certains produits de base et services oscillent entre 20 et 200 % ».

    Une hausse alarmante des prix aggrave une situation socio-économique déjà défaillante

    Des médias locaux n’ont pas manquer d’évoquer l’augmentation significative des prix au Maroc, en se penchant notamment sur le prix de la semoule (25 kg) qui a augmenté de 50 dirhams (environ 5$) et celui du bidon d’huile ordinaire (5 litres) de 23 dirhams (2,5 dollars).

    Cependant, les autorités marocaines continuent d’ignorer cette situation sociale dangereuse, ne prêtant aucune attention à la flambée des prix.

    Il semble que le gouvernement, dans le cadre du PLF 2022, n’ait pas placé la politique de subventions parmi ses priorités et se soit satisfait d’une augmentation qualifiée d’insuffisante.

    Tout observateur aux faits des affaires économiques au Maroc sait que l’augmentation des aides sociales face aux nouveaux prix, pourrait provoquer une crise sociale étouffante dans les prochains mois.

    Les tentatives par certains partis de l’opposition d’introduire un impôt sur la fortune afin de parvenir à une justice fiscale et à une redistribution équitable des richesses ont échoué.

    A noter que le taux de chômage au Maroc a atteint cette année, selon les chiffres du Fonds monétaire international, un taux de 12%.

    Les toutes récentes manifestations dénonçant le niveau de vie déplorable et le stade avancé de la pauvreté dans le Royaume dénotent la gravité des conditions économiques et sociales dans ce pays.

    APS

    #Maroc #LoiFinances #Budget