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  • Maroc: La youtubeuse qui fait trembler le régime

    Tags: Maroc, Dounia Filali, Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, HCR – Maroc: La youtubeuse qui fait trembler le régime

    C’est une première. Et elle risque d’agacer le régime de Mohammed VI et ses différents organismes sécuritaires. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a concédé l’asile politique en Chine à deux youtubeurs et dissidents marocains. Et le plus étonnant encore, avec l’accord tacite des autorités chinoises.

    Depuis le mois d’août, la youtubeuse Dounia Moustaslim, plus connue sous son nom marital de Dounia Filali, et son époux Adnane Filali sont officiellement reconnus comme des réfugiés politiques marocains en République de Chine.

    Depuis l’adhésion en 1982 de la Chine à la Convention de 1951 sur les réfugiés et à son protocole de 1967, l’antenne locale du HCR, devenue bureau régional en 1997, procède à la détermination du statut de réfugié (DSR) sur place et le gouvernement chinois reconnaît le statut de réfugié accordé par le HCR.

    Mais il s’agit souvent de ressortissants de pays asiatiques limitrophes de la Chine.

    Pékin aurait pu facilement manœuvrer pour faire avorter l’opération. Ce qu’il n’a pas fait. Apparemment, en toute connaissance de cause. L’opération aurait même été soutenue en sous-main par les Chinois après la révélation du scandale du logiciel espion israélien Pegasus.

    Depuis un endroit tenu secret en Chine, Dounia Filali et son mari Adnane, qui ont accepté de témoigner auprès de Middle East Eye, n’en reviennent toujours pas. Ils sont les premiers Marocains à avoir obtenu ce précieux sésame en Chine. Mais le chemin a été long et tortueux.

    Sujets de société
    Dounia Filali et son mari Adnane, c’est l’histoire d’un jeune couple marocain qui s’installe d’abord à Hong Kong en 2017, fonde une société de vente en ligne, puis un an plus tard, pour ne pas continuer à payer un prix astronomique pour leur logement, déménage à Shenzhen, une ville distante de quelques centaines de mètres seulement de l’ancienne colonie britannique.

    Le couple n’a pas quitté le Maroc pour des raisons politiques, ni même économiques. Le père d’Adnane est le dessinateur et patron de presse Mohamed Filali, dont l’une des publications, le fanzine Akhbar Souk, était du temps de Hassan II l’une des plus vendues dans le royaume. Certains de ses numéros atteignaient facilement le million d’exemplaires vendus.

    L’oncle de M. Filali est Abdelmajid Fenjiro, ancien directeur général de l’agence officielle de presse MAP et ancien ambassadeur du royaume au Liban. Un grand notable du régime, aujourd’hui décédé. C’est dire que rien ne prédestinait ce couple lié à la bourgeoisie oisive de Rabat à la dissidence politique.

    Tout allait donc bien pour le couple jusqu’au jour où Dounia Filali a eu l’idée de créer en Chine une chaîne de télévision sur Youtube.

    Un moyen d’expression créé non pas pour dénoncer les travers du régime marocain mais pour traiter des sujets de société qui intéressent de plus en plus de Marocains avides d’informations hors des sentiers battus de la censure et de l’autocensure.

    Des youtubeurs masculins qui traitent les affaires marocaines, il y en a beaucoup, au Maroc ou à l’étranger. Des youtubeuses, il faut les compter sur les doigts d’une seule main.

    Avec son visage poupon, son éternel sourire, l’utilisation quasi systématique de la darija, la langue véhiculaire des Marocains, et le choix de certains thèmes, Mme Filali ne tarde pas à s’imposer sur les réseaux sociaux marocains.

    Jusqu’au point où son mari décide à un moment donné d’abandonner ses activités commerciales pour se dédier exclusivement à la gestion de la chaîne Youtube de son épouse.

    « Chaque vidéo de Dounia commençait à dépasser les 200 000 vues en quelques jours, et il nous a paru judicieux de délaisser nos affaires pour nous consacrer à l’exploitation de la chaîne », explique Adnane Filali à MEE.

    Au Maroc, tant que vous traitez des sujets de société, même les plus délicats, vous êtes relativement à l’abri des ennuis.

    Mais s’il vous arrive de vous intéresser à un sujet politique, comme par exemple les travers de la monarchie, les pouvoirs excessifs des différentes polices politiques et le sempiternel conflit du Sahara occidental – surtout si vous traitez l’information de manière neutre –, alors la machine de la police politique, largement identifiée dans deux grosses structures, la DGST (Direction générale de la sûreté du territoire, plus connue sous son ténébreux nom de DST) et la DGED (Direction générale des études et de la documentation), se mettent en marche pour soit vous obliger à vous aligner sur les thèses officielles, soit, en cas de refus, vous broyer.

    Brutalement, souvent. On en a vu quelques exemples ces dernières années avec les cas de l’historien Maâti Monjib et ceux des journalistes Taoufik Bouachrine, Omar Radi, Soulaiman Raissouni et Imad Stitou. Tous condamnés à des peines de prison après des procès kafkaïens et truffés d’irrégularités flagrantes.

    Opération de désinformation
    Pour Dounia Filali, les tourments ont commencé quand elle a décidé d’interviewer l’ex-ministre des Droits de l’homme de Hassan II et ancien bâtonnier Mohamed Ziane, au mois de décembre 2020.

    Avocat du journaliste Bouachrine et des détenus du hirak du Rif, maître Ziane est devenu ces dernières années la bête noire des services secrets marocains et de leur chef Abdellatif Hammouchi, qu’il cite nommément et critique dans ses multiples interventions.

    En retour, il a été violemment persécuté. Son fils a été arrêté et condamné à trois ans de prison après une sombre affaire de « masques contrefaits », lui-même a été condamné à un an de prison avec sursis pour avoir caché une fausse plaignante que la justice marocaine voulait faire témoigner de force contre Bouachrine.

    Suspendu temporairement de l’exercice de sa profession d’avocat pendant un an, Ziane est actuellement sous le coup d’une autre poursuite pénale, engagée par le ministère de l’Intérieur.

    Récemment, il a été expulsé manu militari de son cabinet par la police après une décision de justice controversée. Une mesure qui a été condamnée par le bâtonnier de Rabat, qui l’a taxée d’illégale dans un communiqué.

    On n’interviewe pas sans risque Me Ziane, une forte tête qu’un service de barbouzes est allé filmer incognito dans une chambre d’hôtel à Rabat, avant de remettre l’enregistrement à un site proche des sécuritaires.

    L’interview de Ziane a eu un effet catalyseur sur la chaîne des Filali. Le chiffre des vues de ses vidéos, même les anciennes, a explosé et le nombre des abonnés a suivi. Plus de 265 000 à nos jours.

    À partir de ce moment-là, quelqu’un a décidé en haut lieu de placer le couple Filali sur une liste noire de gêneurs à abattre. Par tous les moyens. Et la chasse à l’homme a commencé.

    Une gigantesque opération de désinformation médiatique a été mise en branle pour réduire au silence le jeune couple. Avec des méthodes, un modus operandi et un langage jamais utilisés auparavant, même au plus dur des années de plomb sous Hassan II.

    Des accusations ont commencé à être diffusées dans les sites connus pour leur proximité, voire leur totale dépendance, vis-à-vis des moukhabarat (services de renseignement).

    Selon cette presse, Dounia Filali et son mari Adnane auraient trempé pêle-mêle dans la « contrefaçon », dans une « grosse affaire de blanchiment d’argent » et dans la « vente de poupées sexuelles gonflables », et 1 500 clients marocains escroqués auraient même porté plainte contre le couple au Maroc.

    Vérification faite, aucune accusation n’a jamais été portée contre eux pour « contrefaçon » et « blanchiment d’argent ». Ni au Maroc ni à l’étranger.

    Et leur société, assure Adnane Filali en s’esclaffant, « n’a jamais vendu de poupées sexuelles gonflables. Et encore moins au Maroc ». Quant aux 1 500 clients supposément escroqués, ils n’ont simplement jamais existé.

    La seule accusation dont ils feraient l’objet et qui viserait uniquement Dounia Filali serait une plainte collective déposée par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et la Direction générale de la surveillance du territoire (DST), deux structures dirigées par l’inénarrable Hammouchi, ainsi que par la DGED.

    Une plainte pour « atteinte aux institutions » qui viserait non seulement Mme Filali mais également une panoplie de youtubeurs résidant à l’étranger et dont les noms n’ont jamais été révélés.

    Une affaire de liberté d’expression en somme, qui n’a évidemment rien à voir avec du « blanchiment d’argent » ou la vente de « poupées sexuelles gonflables ».

    Menaces de mort
    Faute d’avoir réussi à effrayer les Filali, la pression est montée d’un cran. Avec cette fois-ci, des accusations ordurières publiées dans la presse marocaine et qui, étrangement, n’ont fait réagir ni le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) ni le Conseil national de la presse, les preux chevaliers de la déontologie journalistique nationale quand il s’agit de s’en prendre aux rares médias indépendants.

    Dounia Filali a été présentée comme le fruit d’un inceste commis par son grand-père sur sa mère. Un site lui a recommandé de pratiquer la « prostitution » au lieu de faire du journalisme et un autre s’en est pris sans détours à ses seins.

    De son côté, le père de son mari, Mohamed Filali, qui vit au Maroc et dont l’état de santé est préoccupant en raison de son diabète et de problèmes cardiaques récurrents, a été accusé d’être impliqué, avec son fils Adnane, dans une grosse et imaginaire affaire de « trafic de drogue ».

    Et même le défunt et très fidèle serviteur du trône alaouite Abdelmajid Fenjiro en a eu pour son grade.

    Si la terreur policière n’avait pas fait taire tout le monde au Maroc, certains auraient pu s’offusquer de ces violents et ignominieux procédés utilisés par cette presse de la diffamation soutenue financièrement par l’État.

    D’autres auraient pu rappeler que ni le dessinateur de presse Filali ni le pauvre trépassé Fenjiro, issu d’une grande famille originaire d’Al-Andalus (territoires sous domination musulmane entre 711 et 1492), n’ont jamais été des dissidents. Au contraire.

    En mars, la pression s’est accrue quand la presse marocaine a révélé le type de visa utilisé par le couple en Chine. Familial pour Dounia Filali et de travail pour son mari. Qui a pu l’informer de ces détails ?

    « Seule l’ambassade du Maroc à Pékin, où nous sommes inscrits, possédait ces informations », répond M. Filali, qui martèle qu’il a eu confirmation de l’implication de la représentation diplomatique en Chine dans cette opération quand il a commencé à recevoir des menaces de mort chez lui à Shenzhen.

    Et ce n’était pas fini. En mai, le couple a été anonymement prévenu que des commentaires menaçants à leur encontre avaient été échangés dans un groupe privé sur le réseau social Instagram. Des menaces de mort explicites, écrites et audiovisuelles, proférées à visage découvert par des Marocains résidant en Chine.

    Certains de ces audios, que nous avons consultés, sont d’une violence inouïe, et appellent clairement à l’élimination physique du couple. Une intervenante, identifiée depuis, parle d’intervenir elle-même si l’ambassade ne le fait pas.

    Un autre évoque l’implication d’un « haj » dans l’opération. Dans le langage courant des services secrets marocains, ce terme signifie un agent secret.

    Il y a même une vidéo filmée par un Marocain de Shenzhen qui montre les abords de l’appartement où habite le couple dans la ville, ainsi que les plans détaillés de leur domicile.

    Confrontés à une menace directe, les Filali décident de porter l’affaire à la connaissance des autorités chinoises et de déposer plainte contre le Marocain de Shenzhen qui a filmé les lieux.

    Convoqué par la police chinoise, celui-ci, un homme d’affaires qui fait dans l’exportation de l’huile d’Argan depuis le Maroc, nie les faits et justifie sa présence près du domicile du couple par une invraisemblable… sympathie envers Dounia Filali.

    « Je suis l’un de ses fans », explique-t-il à la police, qui, faute de traducteur en darija, le relâche après l’avoir toutefois frappé d’une amende financière, une peine doublée d’un avertissement.

    La police leur demande néanmoins d’arrêter leurs activités sur les réseaux sociaux, le temps de voir un peu plus clair dans cette affaire. Conscients que leur vie serait en danger s’ils restaient à Shenzhen, les Filali décident de quitter le pays.

    « Avec Pegasus, quelque chose a changé »
    Mais le 16 juillet, la police des frontières de l’aéroport de Shanghai les empêche d’embarquer.

    Dans une vidéo filmée sur place et postée en ligne, les Filali accusent le Maroc d’être à l’origine de cette interdiction et semblent impliquer les Chinois dans cette opération.

    En fait, comme a pu le vérifier MEE, ils ont été empêchés de quitter le territoire chinois pour des raisons administratives futiles liées à un changement de leur statut de résidents.

    Car entretemps, le couple avait lancé une procédure auprès du HCR pour demander l’asile politique. Sans trop y croire.

    Désespérés, les Filali retournent à Shenzhen avec la certitude qu’ils vont bientôt être arrêtés ou pire, expulsés vers le Maroc.

    Quelques jours plus tard, la donne va changer. Leur cas va être rattrapé par l’affaire du logiciel espion israélien Pegasus, où le Maroc tient un rôle de premier plan.

    La révélation de cet immense réseau d’espionnage par la presse internationale réveille en quelque sorte les Chinois. De hauts responsables de la police de Shenzhen prennent le relais sur la police locale et convoquent le couple pour lui annoncer qu’ils reprennent l’enquête sur les menaces reçues.

    Et surtout, ils échangent avec lui des impressions sur ce scandale qui a fait le tour du monde.

    Adnane Filali ne veut pas expliciter ce que les Chinois lui ont dit, mais il croit qu’« avec Pegasus, quelque chose a changé dans le comportement de la police chinoise, qui a enfin commencé à comprendre ce qui était en train de se passer ».

    Le couple est pris en charge par les autorités chinoises, qui le font suivre discrètement par des agents en civil.

    Quelques jours plus tard, au mois d’août, le HCR leur annonce qu’il leur accorde le statut de réfugié politique en Chine. Une première pour des ressortissants marocains.

    Et surprise, pour obtenir ce précieux sésame en Chine, il faut généralement attendre trois ans, alors que leur cas a été résolu en quelques mois. Pour eux, il est évident que l’État chinois est intervenu en leur faveur. Dans quel but ? Il est pour le moment impossible de le savoir.

    Munis de nouveaux documents de résidence, Dounia et Adnane Filali ont été autorisés récemment à reprendre leurs activités sur les réseaux sociaux.

    Ils ont commencé par une interview avec Ali Aarrass, un ancien détenu politique qui a passé une décennie dans les prisons du royaume chérifien, période durant laquelle il a été, comme en témoigne la documentation audiovisuelle qu’il a réussi à faire sortir de prison, affreusement torturé. La vidéo a déjà dépassé les 100 000 vues.

    Aux dernières nouvelles, Dounia et Adnane Filali annoncent depuis « l’empire du Milieu » la diffusion d’autres vidéos avec d’autres révélations.

    Ali Lmrabet
    Ali Lmrabet est un journaliste marocain, ancien grand reporter au quotidien espagnol El Mundo, pour lequel il travaille toujours comme correspondant au Maghreb. Interdit d’exercer sa profession de journaliste par le pouvoir marocain, il collabore actuellement avec des médias espagnols. Vous pouvez le suivre sur Twitter : @alilmrabet.

    Middle East Eye, 09/11/2021

    #Maroc #HCR #Dounia_Filali #Adnane_Filali

  • Monoxyde de carbone: Une famille entière décimée au Maroc

    Tags: Maroc, monoxyde de carbon, intoxication – Monoxyde de carbone: Une famille entière décimée au Maroc

    Originaires de Toulouse, quatre membres d’une même famille, dont deux fillettes, sont morts dans un accident semble-t-il dû à un chauffage défectueux, lors d’un séjour au Maroc.

    C’est l’un des fléaux domestiques régulièrement dénoncés par la presse marocaine. Les intoxications au monoxyde de carbone, émanant de chauffe-eau ou d’appareils de chauffage au gaz butane font chaque année de nombreuses victimes, de l’autre côté de la méditerranée. Une famille originaire de Toulouse vient d’en payer le lourd tribut.

    En vacances près de Rabat
    Partis passer quelques jours de vacances à Kénitra (Maroc), une ville proche de Rabat, quatre de ses membres sont morts, dans la nuit de vendredi 5 à samedi 6 novembre 2021, vraisemblablement des suites d’une intoxication au gaz.

    Selon La Dépêche du Midi, le père de famille, un homme d’une trentaine d’années, la grand-mère, une femme de 60 ans, et deux fillettes n’ont pu être réanimés au matin.

    La mère de famille sort du coma
    Ce sont des voisins qui, alertés par l’odeur du butane, ont prévenu les secours. La mère de famille, pour sa part, aurait survécu après de longues heures de coma.

    Chaque année en France, 5 000 personnes subissent des intoxications au monoxyde de carbone et une centaine en meurent.

    Monoxyde de carbone : un péril invisible et inodore

    Le monoxyde de carbone est un gaz toxique totalement indétectable. Il est invisible, inodore, non irritant et provient de la combustion de matières organiques dans un environnement insuffisamment pourvu en oxygène.

    En clair, il peut être produit par tous les types de matériels de chauffage qui fonctionnent au fuel, au bois, au gaz, au charbon ou encore à l’éthanol. En France, les trois quarts des intoxications ont lieu entre octobre et mars.
    Le gaz a aussi la particularité de se rependre très rapidement. Une fois inhalé, il pénètre l’organisme en se fixant aux globules rouges et perturbe l’apport d’oxygène vers les différents organes. En seulement une heure, il peut provoquer un coma, voire la mort.
    Certains signes peuvent trahir sa présence. Des maux de tête, des nausées ou des vomissements font partie des premiers symptômes.

    Source : Actu Toulouse, 09/11/2021

    #Maroc #Monoxyde_de_carbone #Intoxication

  • Terrorisme et blanchiment d’argent: Le Maroc épinglé

    Tags : Maroc, blanchiment d’argent, liste grise du terrorisme, Samuel Ramani – Terrorisme et blanchiment d’argent: Le Maroc épinglé

    L’universitaire britannique Samuel Ramani, professeur en sciences politique et relations internationales à l’université d’Oxford, a publié le 6 novembre dernier, sur son compte twitter, la « liste grise du terrorisme » et du blanchiment d’argent dans la région Mena, Moyen-Orient et Afrique du Nord.

    Cette liste grise du terrorisme, que Samuel a publié via son compte officiel, comprend 5 pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord ; pour cette partie nord-africaine, seul le Maroc y figurait. La liste des 5 comprend également, outre le Maroc, la Jordanie, la Syrie, la Turquie et le Yémen.

    L’Iran est également le seul pays sur la liste grise du blanchiment d’argent dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à y trouver place, selon le classement Ramani.

    L’Express, 08/11/2021

    #Maroc #Samuel_Ramani #liste_grise-terrorisme #Blanchiment_argent #MENA

  • Le Maroc pourra-t-il importer le gaz algérien via l’Espagne?

    Tags : Algérie, Maroc, Espagne, gaz, gazoduc – Le Maroc pourra-t-il importer le gaz algérien via l’Espagne?

    Les répercussions de la guerre diplomatique entre Alger et Rabat commencent à se faire ressentir. Outre l’aspect politique, historique et social de la crise, le secteur économique est visiblement le plus touché cette fois-ci.

    Il s’agit évidemment de l’affaire du gazoduc Maghreb-Europe dont l’Algérie a refusé de renouveler le contrat. Une telle décision semble apparemment impacter négativement l’économie du royaume chérifien. Selon certains spécialistes, l’inversement du flux gazier, pour acheminer du gaz algérien exporté vers l’Espagne via le GME marocain, est loin d’être une bonne solution sur le plan juridique, mais aussi technique. En effet, les contrats gaziers à long terme notamment ceux de Sonatrach comportent certaines clauses qui interdisent la réexportation du gazier par le client sans avoir l’accord préalable du fournisseur.

    Il s’agit de ce qui est appelé la « clause de destination » contenue dans les contrats de Sonatrach avec ses clients, et qui impose à « ces derniers d’avoir l’accord préalable du fournisseur pour réexporter le gaz qu’il leur fournit ». Cependant, si Sonatrach accepte une telle démarche, elle bénéficierait d’un pourcentage de cette transaction. Selon des spécialistes, l’Espagne jugerait plus judicieux de revendre le gaz algérien sur le marché SPOT que par le biais d’un gazoduc. « Techniquement, cette inversion est faisable. Mais cette opération a un cout et nécessite plusieurs modifications sur les installations. Il faudrait aussi du temps pour la réaliser. Le coût du gaz serait très cher pour le Maroc », estime l’expert énergétique Mahmah Bouziane dans une déclaration accordée à l’APS. Ainsi, l’intervenant précise que cette démarche requiert « l’installation d’unités en Espagne pour pouvoir reconvertir le GNL en gaz naturel pour l’acheminer via le GME », sachant que le GNL est importé à des prix plus chers que le GN. Rabat dans l’embarra Il convient d’indiquer par ailleurs que la question relative à l’éventuel inversement du flux gazier constitue ces derniers temps un des thèmes les plus traités par la presse marocaine qui a affirmé que Rabat compte opter pour cette alternative.

    À ce sujet, l’expert pétrolier, Mourad Preure considère qu’« il est normal que dans une situation de crise grave qu’il a provoquée, le Maroc déploie une communication tous azimuts, pas toujours éthique, pour amoindrir le choc, rassurer sa population et soigner tant soit peu son image sérieusement affectée ». Après avoir expliqué d’un point de vue technique et juridique, mais aussi économique l’inversion du flux gazier, de l’Espagne vers le Maroc, l’expert n’a pas manqué à rassurer quant à la capacité e les engagements de l’Algérie envers l’Europe, plus précisément l’Espagne. « Même durant la décennie noire, et avec les risques terroristes, les clients de l’Algérie ont été rassurés et ont investi avec elle dans le secteur des hydrocarbures », fait-il savoir, tout en affirmant que l’Algérie est un partenaire fiable dont la performance a été longtemps reconnu.

    Par : RAHIMA RAHMOUNI

    Le Midi Libre, 10/11/2021

    #Algérie #Maroc #Gazoduc #Gaz #Espagne

  • Le Maroc exécute un agenda sioniste de destabilisation

    Tags : Maroc, Algérie, camionneurs, Israël, sionisme – Le Maroc exécute un agenda sioniste de destabilisation

    “En assassinant lâchement les trois ressortissants algériens, qui faisaient du commerce entre deux pays du Maghreb pour le bien être commun des Maghrébins, symbolise la lâcheté et l’acharnement de Rabat”, a affirmé le politologue Mohand Berkouk.

    Intervenant dans l’émission “Politis” sur la Chaîne III, Berkouk a précisé que l’Algérie est toujours prête a être au service de ces peuples frères et qualifie cet acte d’”odieux et de lache”. Il nous rappelle, ajoute t-il, “l’agression faite par le Maroc contre notre consulat général a Rabat”.

    Le politologue Mohand Berkouk estime que les dangereux agissements du Maroc pourraient créer les conditions d’un désordre maghrébin. “Heureusement, l’Algérie a une puissance interne et une armée populaire forte qui dépasse de plusieurs générations cette armée marocaine classée 53ème a l’échelle mondiale comparée a notre pays qui est classé 27ème, selon les études Global Fire Power index 2021″, précise t-il.

    Le Maroc a toujours été un facilitateur de la normalisation avec l’entité sioniste. Pour lui, quand on parle du Maroc on parle d’un acteur au service d’autres acteurs plus puissants. “Le Maroc a toujours été un facilitateur de la normalisation avec l’entité sioniste. Aujourd’hui c’est un acteur exécutant des schémas de déstabilisation au profit du grand projet sioniste mondial dans cette région”, dit-il.

    “Il y a des projets de reconfiguration géopolitique mais aussi des projets visant l’affaiblissement d’un certain nombre d’États, notamment et certainement les républiques”, affirme Berkouk qui précise que “la dernière république à rester indépendante sur le plan décisionnel, c’est bien l’Algérie”.

    L’Express, 09/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #Sionisme

  • Las Palmas: Consulat du Maroc vandalisé

    Tags : Maroc, consulat, Las Palmas, Vox – Las Palmas: Consulat du Maroc vandalisé

    Les auteurs ont recouvert la plaque d’entrée avec de la peinture rouge et ont écrit « Vox ». L’attaque a été découverte au lendemain d’un acte d’Abascal à Las Palmas pour rejeter l’immigration illégale et « l’islamisme ».

    Le consulat général du Maroc à Las Palmas de Gran Canaria a été vandalisé avec de la peinture le week-end dernier. L’entrée de la représentation marocaine dans la cocapitale de l’archipel a montré de la peinture rouge dimanche 7 novembre.

    Des sources en personne, qui sont passées devant le consulat dans la rue León y Castillo, expliquent à Confidencial Digital que dimanche après-midi, les graffitis d’origine étaient encore visibles. La plaque dorée avec les armoiries du Maroc et les lettres « Consulat général du Royaume du Maroc » en arabe, en langue tamazight et en espagnol a été peinte en rouge.

    En rouge aussi quelqu’un avait écrit, sur les carreaux de la façade, « Vox ».

    Quelques heures plus tard, une grande partie de la peinture avait disparu. Les lettres de « Vox » n’étaient plus visibles, et il ne restait presque plus de signe blanc. La peinture rouge résistait encore partiellement sur la plaque dorée du consulat.

    Il se trouve que le samedi 6, Vox a organisé un événement à Las Palmas de Gran Canarias avec le titre « Frontera Sur. Immigration illégale et islamisme ». Le président national du parti, Santiago Abascal, était présent, dénonçant que « les élites mondialistes » ont transformé les îles Canaries en « T1 (Terminal n°1, ndlr) de la traite illégale des êtres humains ».

    El Confidencial Digital, 09/11/2021

    #Maroc #LasPalmas #Consulat #Vox #Extrême_droite #Migration

  • Le Maroc achète 100 radars tactiques du type Ground Master

    Tags : Maroc, Thales, Ground Master, armée de l’air, radars tactiques – Le Maroc achète 100 radars tactiques du type Ground Master

    La famille de radars Ground Master de Thales a célébré une étape importante en septembre 2021 en réalisant son 100e déploiement dans le monde.
    Thales a livré son 100e radar Ground Master (GM), un Ground Master 400, à l’Armée de l’air royale marocaine en juillet 2021, dans le cadre d’un contrat signé en 2019. Les radars tactiques GM, faciles à déployer, sont devenus un atout crucial pour détecter les menaces à longue portée, jusqu’à 500 km, et à basse altitude.

    Depuis sa première livraison en 2010, la famille de radars GM s’adapte constamment aux menaces en constante évolution, notamment les drones à basse altitude.

    L’architecture numérique du radar offre la flexibilité nécessaire pour innover et anticiper les nouveaux défis émergents, tels que des algorithmes innovants atténuant l’impact des éoliennes.

    Selon l’entreprise, l’agilité du radar à s’adapter a permis la vente de plus de 24 radars GM rien qu’en 2020.

    Les versions GM longue et moyenne portée s’insèrent dans des conteneurs compacts de 20 pieds avec des systèmes de levage intégrés et offrent d’excellents délais de redéploiement.

    Les versions fixes sont disponibles pour un déploiement dans le cadre d’une infrastructure de surveillance aérienne permanente visant à protéger l’espace aérien national.

    Selon Shephard Defence Insight, le GM400 est un radar numérique à Doppler intégral en bande S, compatible avec les réseaux, qui utilise la formation numérique de faisceaux, générant des faisceaux superposés pour un temps maximal sur la cible.

    Shephard, 08/11/2021

    #Maroc #Algérie #Radars #Ground_Master #Thales #Armée

  • Maroc: La moitié du peuple souffre de troubles psychiques

    Tags : Maroc, population, troubles psychiques, santé – Maroc: La moitié du peuple souffre de troubles psychiques

    Le 27 janvier 2015, le ministre marocain de la Santé Houcine El Ouardi, avait indiqué devant les députés de son pays que « 48,9% des Marocains souffrent ou ont déjà souffert de troubles psychiques ».

    Un aveu de constat de l’état d’un peuple souffrant de schizophrénie collective, liée en premier lieu à la stratégie réussie de mensonge inculquée au peuple marocain qui cumule les déceptions et continue de croire un régime fondant son pouvoir sur l’information mensongère destinée à son peuple.

    Pour mieux éclairer l’opinion publique, Algérie 54 revient sur le dossier de l’approvisionnement du Royaume en gaz algérien, où le Makhzen a exercé une stratégie de communication bourrée de désinformations et de mensonges. A quelques mois de l’expiration du contrat du gaz via le GME, des sites marocains d’information et autres sites étrangers inféodés au Makhzen, à l’instar des sites Afrik.com , Africa Intelligence, diffusaient des informations de découvertes d’importants gisements pétroliers et gaziers au large d’Agadir, par une société britannique dénommée Europa Oil & Gaz, une information qualifiée de mensongère par l’expert international en énergie et bourse, Nouredine Leghliel, qui se référera au chiffre d’affaire de cette entité ne dépassant pas les 250 mille livres sterling, et par voie de conséquence, l’entité était dans l’impossibilité de concrétiser de tel projet.

    La machine mensongère du Makhzen revenait à la charge, en diffusant des informations fictives véhiculées par ses supports propagandistes et subversifs que sont les sites Afrik.com et Africa Intelligence, comme la concrétisation du gazoduc Nigeria-Europe via le Maroc, ou l’approvisionnement en gaz via l’Espagne, dans le cheminement de l’approvisionnement de la péninsule ibérique via le gazoduc algérien Medgaz.

    Cette même machine mensongère vient d’hypnotiser en diffusant des « découvertes fictives » même après la décision d’Alger, de faire l’impasse sur le GME, synonyme de fermeture des vannes pour l’approvisionnement du Maroc. Ce dernier commettra un lâche assassinat à l’égard de trois civils algériens, le premier novembre dernier, coïncidant avec le 67ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution du premier novembre. Accusé ouvertement par Alger, le Makhzen fabriquera des versions mensongères, un subterfuge qui n’a pas abouti , puisque l’ONU, a révélé ce samedi la vraie version d’assassinat de civils algériens, en portant le chapeau au Makhzen, et confirmant la version algérienne, ce qui ouvre la voie à Alger, à entreprendre les démarches nécessaires pour rendre justice à ses citoyens. Les marocains se réveilleront bientôt de cette main basse mensongère d’un régime aux abois et à l’agonie. Les marocains découvriront sur ce registre que « le statut » d’une puissance régionale, attribué au Maroc par la machine propagandiste et mensongère du Makhzen, n’est qu’une chimère et illusion.

    Algérie54, 07/11/2021

    #Maroc #Algérie #Santé #Troubles_psychiques

  • Maroc: 2ème semaine de mobilisation contre le pass vaccinal

    Tags : Maroc, pass sanitaire, covid 19 -Maroc: 2ème semaine de mobilisation contre le pass vaccinal

    Plusieurs manifestations ont de nouveau eu lieu dimanche à travers le Maroc pour protester contre le pass vaccinal anti-covid mis en place par le gouvernement, selon l’AFP et des médias locaux. A Rabat, la police a quadrillé la place où devait se tenir un rassemblement non autorisé dans le centre-ville, une centaine de manifestants ayant été dispersée dans les ruelles avoisinantes.

    Une vingtaine de personnes ont été interpellées, a constaté un journaliste de l’AFP. Si les opposants au pass vaccinal étaient moins nombreux dans la capitale que la semaine dernière, ils se sont rassemblés en plus grand nombre à Tanger (nord), selon des vidéos diffusées par le média local Analkhabar. « A bas le pass vaccinal! », ont scandé plusieurs centaines manifestants dans la cité portuaire.

    A Casablanca, les protestataires ont été dispersés par la police qui a également procédé à des interpellations, d’après le site d’information Hespress. Il n’a toutefois pas été possible de chiffrer le nombre total de manifestants, ni celui des interpellations.

    #Maroc #Covid19 #Vaccination #Pass_sanitaire #Manifestation

  • Le Maroc à trois cultures : La zambra andalusi.

    Tags : Maroc, Espagne, Andalousie, culture, musique Suhail Ensemble – Le Maroc à trois cultures : La zambra andalusi. Suhail Ensemble en concert

    Suhail Ensemble est un groupe composé d’artistes notables du Maroc et d’Espagne, dirigé par le musicien et chanteur Suhail Serghini, collaborateur de grands artistes nationaux et internationaux, qui, à cette occasion, nous enchantera avec son projet musical La Zambra Flamenca et Andalouse.

    Dans la musique de Suhail Ensemble, la musique andalouse et le flamenco se fusionnent et établissent un dialogue enrichissant entre les deux cultures. La zambra, qui naît de la rencontre des deux, a déjà été créée et a triomphé dans des endroits où la proposition a été très appréciée pour sa qualité et son originalité, comme le Mexique, l’Italie, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Liban, la France et le Japon, et récemment au Festival international de musique andalouse d’Alger.

    Le dialogue musical est double, car en plus du mélange de mélodies de différentes origines, il y a un dialogue temporel, qui relie la tradition culturelle andalouse à celle de l’actuel flamenco andalou du XXI e siècle, et l’incorporation de rythmes mondiaux avec lesquels il est constamment enrichi et renouvelé. Ce dialogue est personnifié par le mélange d’instruments authentiquement de flamenco, comme la guitare, avec le ud (l’oud arabe) comme instrument mélodique, ou le timbre suggestif du kanun, et par la combinaison des voix de la moaxaja andalouse avec le chant flamenco, qui renforce la profondeur et la spiritualité des deux traditions.

    Fundación Tres Culturas, 08/11/2021

    #Maroc #Espagne #Andalousie #Culture #Musique #Suhail_Ensemble