Catégorie : Maroc

  • Un sénateur espagnol charge le Maroc et Israël

    Un sénateur espagnol charge le Maroc et Israël – Exploitation pétrolière au Sahara Occidental et près des Îles Canaries

    Le sénateur de la coalition politique Compromis de la communauté valencienne, Carles Mulet Garcia, a saisi, dans un courrier en date du 29 octobre dernier, le gouvernement espagnol sur l’existence d’un accord entre la compagnie israélienne Ratio Petroleum et le ministère marocain de l’Énergie pour explorer “exclusivement” dans les eaux du Sahara occidental et sur lesquelles le Maroc n’a pas de souveraineté et qui, en plus, sont proches des îles Canaries.

    “Cet accord va à l’encontre des résolutions de l’ONU ; c’est une entorse de plus au droit international, et révèle, une fois de plus, le silence de l’Espagne qui permet ces abus au sud de ce territoire occupé par le Maroc, alors que le processus de décolonisation en cours avec l’ONU n’est toujours pas résolu”, s’insurge Carles Mulet Garcia dans son document qu’il a partagé, hier, sur son compte Twitter.

    “Le gouvernement (espagnol, ndlr) va garder le silence et devenir complice de cet outrage dans un territoire où l’Espagne a une responsabilité historique”, dénonce encore ce sénateur.

    Liberté, 31/10/2021

  • Rosa Caadas : L’Espagne et le Maroc doivent repartir de zéro

    Rosa Caadas : L’Espagne et le Maroc doivent repartir de zéro – « L’Espagne et le Maroc doivent redéfinir leur relation par le dialogue et la diplomatie »

    Née à Tanger dans une famille espagnole, formée dans la plus prestigieuse école de commerce de Paris et installée à Barcelone, Rosa Caadas préside la Fondation Tanja, qui œuvre pour changer les récits et promouvoir les relations entre le Maroc et l’Espagne. Elle compte dans son conseil d’administration des personnalités internationales telles que Javier Solana, Josep Borrell, Shlomo Ben Ami, Andr Azoulay et Omar Azziman. En outre, elle combine cette activité avec son travail de présidente de Trea Capital Partners. Experte en investissements, fusions et acquisitions, elle conseille des groupes d’entreprises des deux rives de la Méditerranée à la recherche d’opportunités. En visite à Madrid, elle accorde cette interview à EL MUNDO pour parler de la manière dont l’Espagne et le Maroc peuvent reprendre leurs relations, une fois calmée la tempête diplomatique vécue au milieu de cette année, suite à l’accueil du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, dans notre pays pour recevoir un traitement médical.

    Question – L’Espagne et le Maroc sont-ils en train de surmonter la crise diplomatique ?

    Réponse.- Nous y travaillons, la corde s’est déjà un peu desserrée. Mais je pense qu’une nouvelle période va commencer où nous devrons parler beaucoup plus, avoir plus de complicité, parce que les relations que nous avons – nous sommes le premier partenaire commercial, il y a mille entreprises au Maroc – il n’y a pas de complicité. Et il y a peu de complicité aussi entre ceux qui appellent « les patrons », les présidents des grandes entreprises des deux pays. D’abord, parce que les Marocains sont plutôt d’origine française et cela limite aussi la complicité parce que cela s’acquiert quand on étudie ensemble, on parle la même langue… c’est quelque chose qu’il faut résoudre pour avancer dans une plus grande complicité.

    Q.- Quelles leçons le gouvernement espagnol doit-il tirer de ces mois de crise ?

    R.- Je pense qu’il y a eu un peu d’innocence dans les choses qui ont été faites et de ne pas apprécier le changement. Malgré l’importance de l’Afrique du Nord et de la Méditerranée, nous ne lui accordons pas l’importance qu’elle a. Nous constatons actuellement que la situation est en train de dégénérer et que nous n’accordons pas à cette région l’attention dont elle a besoin. Les gens ne savent pas ce qui se passe là-bas, alors que cela a une influence directe en Espagne et en Europe. Je pense que davantage de connaissances sont nécessaires. Et puis il y a toujours cette vision un peu erronée du  » Maure « , qui est comme un stéréotype que nous avons et qui peut effectivement exister, mais ce n’est pas 100% de la population. Il y a des gens très préparés, des femmes très guerrières, des progrès sont faits… le Maroc a fait beaucoup de progrès ces dernières années. Cette méconnaissance rend aussi les relations tendues de temps en temps. Il est vrai qu’être voisin n’est jamais facile, mais il vaut mieux trouver une solution, puisqu’il faut vivre ensemble, que d’aller à l’affrontement. Dans cette crise, il y a eu beaucoup d’erreurs des deux côtés.

    P.- Et le Maroc, que pouvez-vous apprendre de cette crise ?

    R.- Je pense que Ceuta a totalement dérapé, c’était une grosse erreur. C’est aussi la première fois que l’Europe en a dit assez, parce qu’il y a eu beaucoup de sauts d’obstacles, plus précisément en 2014, il y a eu beaucoup de sauts massifs, et l’Europe n’a rien dit, ils pensaient que c’était le problème de l’Espagne et qu’elle devait le résoudre et non… c’était prononcé. Cette fois-ci, le Maroc s’est également rendu compte que l’un de ses plus grands défenseurs, qui a toujours été la France, l’a également rappelé à l’ordre sur cette question, dans l’une des premières fois où la France s’est rangée du côté de l’Espagne sur cette question. Par conséquent, je pense que le Maroc a eu tort.

    Q.- Le président espagnol, Pedro Sánchez, a assumé la responsabilité de l’ensemble du gouvernement dans la décision d’autoriser le chef du Polisario à entrer en Espagne pour recevoir un traitement médical, ce qui a déclenché la crise. Aurait-il été possible de mieux gérer la tempête diplomatique ?

    R.- L’Espagne aurait également pu empêcher ce qu’il a fait. Pour moi, c’est quelque chose de gratuit. Il ne s’agit pas de demander la permission, mais d’informer. Si vous avez déjà une relation et que vous savez que ce problème touche la plaie, évitez de le signaler – ne pas demander la permission, l’Espagne n’a pas à demander la permission, mais ce qu’elle doit faire, c’est informer. Je ne conteste pas le côté humanitaire de la chose, mais je pense que la manière n’était pas correcte. Si vous faites quelque chose de bien, vous ne le cachez pas, n’est-ce pas ?

    Il y a des erreurs des deux côtés qui ont été couplées à une situation changeante au Maroc, qui s’est beaucoup développée lorsque les Etats-Unis ont dit que la Shara était une souveraineté marocaine. Cela a également conduit le Maroc à prendre une position qu’il n’avait pas jusqu’à présent. Il ne faut pas oublier la position géostratégique de la Chine et son expansion en Afrique. Et les États-Unis ont vu qu’ils étaient laissés de côté et ont mis le Maroc sur le devant de la scène.

    Q. Quel était le contexte du tweet de Donald Trump reconnaissant la souveraineté marocaine sur la Shara occidentale ?

    R.- Le contexte est le fait que les USA voulaient que le Maroc retrouve des relations avec Israël, un pays avec lequel il y avait déjà des liens très importants (10 ministres du gouvernement sont d’origine marocaine). Évidemment, les États-Unis avaient des intérêts, ils ne l’ont pas fait pour autre chose.

    Q.- L’Espagne doit-elle redéfinir ses relations avec le Maroc ?

    R.- Oui, des deux côtés, il faut le faire. Vous devez redéfinir une relation de tat, dans un échange mutuel. Il faut beaucoup de dialogue, de diplomatie, pour calmer les eaux, qui se sont un peu calmées mais qui continuent de s’agiter. Il faut repartir de zéro, nous sommes dans une situation différente. Il faut profiter de la pandémie, que tout cela ait quelque chose de positif, et faire table rase. Mettons les conditions pour dire d’où l’un et l’autre ne peuvent pas passer et trouvons un vrai allié, un partenaire. Parce que les positions du Maroc et de l’Espagne sont très stratégiques. L’Espagne est stratégique pour l’Europe et peut se positionner comme la partie la plus forte de toute la Méditerranée si elle sait le faire, car la région est très importante. Il faut partir de zéro avec des gens qui ont cette sensibilité, qui savent comprendre qui est en face d’eux.

    Q.- Cependant, Sánchez a fermé la possibilité de changer la position de l’Espagne en faveur de la thèse du Maroc sur la Shara occidentale et continue à s’aligner sur l’ONU. Pensez-vous que l’Espagne devrait changer sa position ?

    R.- Qu’est-ce qui a été réalisé avec les résolutions de l’ONU ? Je pense qu’il faut les repenser. D’abord parce que cela n’a pas marché, ils stagnent. Ces gens qui sont là depuis des années et des années [los saharauis refugiados en los campos de Tinduf] vont-ils continuer comme ça pendant des années et des années ? C’est à l’Espagne de faire un pas parce que, en fait, si nous sommes là où nous sommes, c’est parce que l’Espagne s’est trompée. L’Espagne ne peut pas se cacher derrière les résolutions de l’ONU, elle doit être un peu plus active, s’il faut modifier certaines choses, modifiez-les et trouvez une solution. Mais ce référendum va être très difficile à faire, car il n’y a pas de recensement et il n’y en aura jamais. On part déjà de la base que l’on propose quelque chose qui est impossible… on le change, non ? Allons trouver une autre solution.

    R.- Il s’agit de rechercher une autonomie plus ouverte qui permette à ces personnes d’avoir une vie digne. Si on parle de raisons humanitaires, je pense que c’est une excellente raison. Il faut au moins essayer d’aller de l’avant pour trouver une autre solution que le référendum. Cela fait deux ans et demi que nous n’avons pas de représentant pour le Shara occidental, cela signifie que nous l’avons arrêté. Vous devez le débloquer.

    Q.- Pensez-vous qu’avec le bilan du Maroc au Sahara occidental et son triste bilan en matière de droits de l’homme, avec une population locale réprimée et économiquement déprimée, l’autonomie serait viable pour les Sahraouis, qui demandent autre chose, l’indépendance ?

    R.- Je ne sais pas si ce serait une autonomie. Je dis que nous devons avancer dans quelque chose d’autre que le référendum. Parce que nous avons vu que pendant toutes ces années, il n’a pas été possible de le faire. Qu’est-ce qui est le mieux ? Continuer dans cette position ? Profitons de cette occasion pour nous ouvrir, je ne sais pas dans quelle direction… ils devront la trouver entre tous les partis, mais avançons un peu… ne restons pas à l’ONU, il faut faire un pas.

    Q.- Le Tribunal de l’Union européenne a invalidé les accords de pêche et d’agriculture entre Bruxelles et Rabat pour avoir inclus le Shara occidental.

    R.- C’est une mauvaise nouvelle pour le Maroc mais aussi pour l’Espagne. Nous avons 92 bateaux qui pêchent dans cette zone. Mais cela continue de démontrer les contradictions et les ambiguïtés concernant le Shara occidental, tant en Espagne que dans l’UE.

    Q.- Le Maroc et l’Algérie sont enfermés dans leur propre crise, exacerbée depuis l’été avec la rupture des relations bilatérales. Pourquoi cette escalade maintenant que le Maroc se calme avec l’Espagne ? Comment cette tension va-t-elle évoluer ?

    R.- Dernièrement, l’attention s’est portée sur le Maroc, qui reçoit beaucoup d’aides européennes pour être, comme on dit, le « gendarme » de l’immigration. Et je pense que l’Algérie a dit « je suis là et j’ai aussi quelque chose à dire » et s’il n’y avait pas la question du gaz, personne ne parlerait de l’Algérie. C’est un signal d’alarme.

    Q.- L’Espagne souhaite également maintenir une bonne relation avec l’Algérie, un autre allié stratégique. Comment maintenir un équilibre ?

    R.- Cela va être compliqué parce que l’Algérie est un pays plus difficile, plus fermé. Le Maroc ne peut pas non plus se fermer en disant que l’Espagne doit couper ses relations avec l’Algérie, je ne pense pas qu’il le fera. L’année dernière, le Maroc a déjà dit qu’il fallait ouvrir un peu plus les relations avec l’Algérie. Le fait qu’il y ait ce blocus est aussi un frein à la croissance de la zone. Le Maroc ne va pas demander à l’Espagne de rompre avec l’Algérie. Il est vrai qu’une des grandes questions est le gaz, qui pour l’instant passait par le Maroc. Nous verrons ce qui se passe maintenant, car il n’y a jamais eu de coupures d’approvisionnement ou lorsque les relations étaient tendues. Nous verrons si [el anuncio de Argel de dejar de transportar gas a la Pennsula a travs del gasoducto que pasa por Marruecos el 31 de octubre] est juste un avertissement ou si cela devient une réalité.

    Q.- Avec les élections du 8 septembre, le Maroc a clôturé un cycle de dix ans avec le parti islamiste modéré Justice et Développement (PJD) à la tête du gouvernement. Comment interprétez-vous le triomphe du Regroupement national des indépendants (RNI) ?

    R.- Le PJD se considérait comme le parti du peuple, mais ces dernières années, avec la pandémie, ils ont réalisé qu’ils n’étaient pas à la hauteur et que leurs promesses n’ont pas été tenues. Cela a été une punition car les villes phares ont perdu.

    Q.- Le nouveau gouvernement dirigé par le RNI peut-il aider à redresser les relations avec l’Espagne ?

    R.- Ce sont des technocrates, des gens très préparés qui peuvent donner au pays plus d’ouverture, parce que le PJD n’avait pas non plus de relations internationales importantes et ils peuvent lui donner plus de projection. La femme d’Aziz Akhanuch [el nuevo primer ministro] est une femme d’affaires fougueuse, combative, et cela peut aider aussi. Pour la première fois, les maires de Casablanca et de Rabat sont des femmes. C’est un pas que l’on voit déjà qu’il peut y avoir des changements. Je ne vois pas ce changement de travers, je crois que le dialogue peut être plus facile par affinité, par culture, avec les pays européens et avec l’Espagne. Il est temps de repartir à zéro dans les relations entre l’Espagne et le Maroc, profitons-en pour parler des questions qui sont sur la table et qui n’ont jamais été résolues, pour parler du TAT, un « win-win », commençons à parler au même niveau et allons vers quelque chose qui nous intéresse tous.

    DIGIS MAK, 01/11/2021

  • Le « côté sauvage du Maroc », selon Forbes

    Le « côté sauvage du Maroc », selon Forbes – Explorez le côté sauvage du Maroc dans cet avant-poste luxueux dans le désert.

    Le Maroc a été largement acclamé pour ses villes historiques – Marrakech, Casablanca et Fès, pour n’en citer que quelques-unes – mais cette nation d’Afrique du Nord ne se résume pas à ses noyaux urbains. Situé à seulement quarante minutes au sud-ouest de la médina de Marrakech, le désert aride d’Agafay est l’endroit idéal pour voyager hors des sentiers battus sans avoir à s’éloigner de la civilisation.

    Cette vaste étendue offre non seulement des vues spectaculaires sur les montagnes de l’Atlas et de nombreuses possibilités d’observer la faune indigène du désert, mais elle abrite également le camp Inara, un avant-poste de 24 acres qui propose un hébergement luxueux, agrémenté de la riche culture et de l’abondante beauté naturelle de l’arrière-pays marocain.

    Bien que certains visiteurs potentiels puissent ressentir une certaine appréhension à l’idée de passer leurs nuits dans les zones reculées du désert, les logements luxueux du camp Inara sont sûrs de vous offrir un sommeil réparateur sous les étoiles. Vous avez le choix entre trois catégories de tentes, chacune offrant une vue unique sur le désert environnant. Que vous optiez pour la suite Discovery, Emotion ou Inara, toutes les options ont une qualité en commun, à savoir une vue spectaculaire sur le ciel nocturne. Pour un résultat optimal, réglez le réveil à 3 heures du matin, puis faites quelques pas à l’extérieur pour vous immerger dans l’ambiance tranquille de l’Agafay tout en vous prélassant sous la lueur du cosmos.

    Pour ceux qui cherchent à s’éloigner de l’agitation de la vie urbaine, le désert d’Agafay offre de nombreuses possibilités de déconnexion et de déstressage. Le soleil peut devenir un peu intense pendant la journée, mais heureusement, l’Inara Camp est équipé de deux piscines pour combattre la chaleur du désert. Le Desert Lagoon a été conçu pour se fondre parfaitement dans le paysage naturel du désert, tandis que la piscine à débordement de la propriété, située à proximité, constitue un point de vue spectaculaire sur les montagnes de l’Atlas.

    L’Inara Camp est peut-être situé au milieu d’un vaste désert, mais en ce qui concerne la nourriture, les visiteurs auront l’impression de se trouver au cœur de la médina de Marrakech. Doté d’un menu élaboré par le chef local Mustafa, le camp Inara offre aux visiteurs l’occasion de goûter un menu entièrement marocain. Outre les plats traditionnels tels que le tajine et la pastilla, les visiteurs sont également invités à déguster une gamme variée de vins marocains provenant des contreforts des montagnes de l’Atlas, un secteur auquel on prête peu d’attention en dehors de son Afrique du Nord natale.

    Bien sûr, aucun voyage dans le désert n’est complet sans une petite aventure en plein air et, heureusement, le camp Inara propose une multitude d’activités aux visiteurs impatients. Pour les amoureux des animaux, rien de tel qu’une randonnée matinale sur l’un des grands chameaux de la propriété. Installés à quelques pas du Desert Lagoon, les visiteurs peuvent se rendre dans leur enclos pour une brève rencontre, puis se lever le lendemain à l’aube pour une randonnée au lever du soleil sur les sables d’Agafay.

    Si monter à dos de chameau vous semble un peu trop ambitieux, le camp met également à votre disposition une multitude d’autres véhicules pour explorer les environs. Pour les amateurs de sensations fortes, la croisière en VTT est une option particulièrement intéressante. Au cours de cette excursion de deux heures, les clients exploreront les pentes sablonneuses de l’Agafay, s’arrêtant en chemin pour admirer des vues imprenables sur les montagnes de l’Atlas. Outre les VTT, l’Inara Camp propose également des expéditions en buggys tout-terrain ou même à cheval.

    Après quelques jours passés à explorer les rues en forme de labyrinthe de la médina de Marrakech, rien n’est plus ressourçant qu’une excursion dans la campagne marocaine. Que vous passiez vos journées à explorer la région à dos de chameau ou à vous prélasser au bord d’une piscine avec une bouteille de vin marocain, la beauté tranquille et le ciel nocturne éblouissant vous laisseront certainement une impression durable.

    Jared Ranahan

    Forbes, 31/10/2021

  • Algeria Moroccan pipeline in the world press

    Algeria Moroccan pipeline in the world press – Algerian President Abdelmadjid Tebboune took decision ‘in light of the hostile behaviour’ of Morocco, as tensions between Algiers and Rabat continue to grow

    ALGIERS, Oct. 31 (Xinhua) — Algerian President Abdelmadjid Tebboune decided on Sunday to stop natural gas exports to Spain through Morocco, the official APS news agency reported.

    The presidency announced in a statement that Tebboune ordered the state-owned energy company Sonatrach to stop commercial relationship with Morocco and not to renew the gas pipeline contract with Morocco, which ends at midnight of Oct. 31, 2021.

    The statement stressed that the president made the decision due to Morocco’s « hostile » practices towards Algeria that affect national unity.

    Algeria has used the Gaz-Maghreb-Europe (GME) pipeline through Morocco to transfer natural gas to Spain.

    Algerian Minister of Energy and Mines Mohamed Arkab affirmed on Oct. 11 that his country will remain « the faithful and guaranteed » gas supplier to Europe.

    He said the Medgaz gas pipeline, linking Algeria and Spain by sea, guarantees an annual supply of 8 billion cubic meters of gas, noting that the pipeline capacity is due to increase to 10.6 billion cubic meters by December.

    Algeria, producing 1.2 million oil barrels per day and 130 billion cubic meters of natural gas annually, is Africa’s biggest natural gas exporter. It has been using pipelines and tankers to provide natural gas to European countries.

    Algeria cut diplomatic relations with Morocco in August, citing what it described as the latter’s « hostile » policies.

    Morocco later expressed regret over Algeria’s « completely unjustified » decision to sever diplomatic ties between the two countries

    Xinhua, 21/10/2021

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    Algeria to halt gas exports to Spain via Morocco
    Algerian President Abdelmadjid Tebboune took decision ‘in light of the hostile behaviour’ of Morocco, as tensions between Algiers and Rabat continue to grow

    Algerian President Abdelmadjid Tebboune on Sunday ordered state energy firm Sonatrach to halt gas exports to Spain through a pipeline that traverses Morocco, due to tensions with Rabat.

    Algeria, Africa’s biggest natural gas exporter, has been using the Gaz-Maghreb-Europe (GME) pipeline since 1996 to deliver several billion cubic metres (bcm) per year to Spain and Portugal.

    But the GME contract is due to expire at midnight on Sunday, just over two months after Algiers severed diplomatic ties with Rabat over « hostile actions » – accusations Morocco has dismissed.

    Tebboune « ordered the cessation of trade ties between Sonatrach and the Moroccan National Office for Electricity and Potable Water (ONEE), and the non-renewal of the contract, which expires at midnight Sunday », a statement from the presidency said.

    The move would not have a significant impact, ONEE said in a statement on Sunday night.

    « In anticipation of this decision, the necessary measures have been taken to ensure the continuity of the country’s electricity supply, » it said.

    Tebboune took the decision after consultations with the prime minister and the ministers of energy and foreign affairs « in light of the hostile behaviour of the (Moroccan) kingdom which undermines national unity », it said.

    Algerian and Spanish officials on Wednesday said Algiers would, from now on, deliver its natural gas to Spain exclusively through an undersea pipeline to avoid Morocco.

    But experts have said the alternative undersea line, known as Medgaz, has a smaller capacity than the GME, amid growing concern in Spain of gas shortages and soaring energy prices across Europe.

    Spain’s Ecological Transition Minister Teresa Ribera sought to sound reassuring during a meeting in Algiers earlier this week, speaking of « arrangements taken to continue to assure, in the best way, deliveries of gas through Medgaz according to a well-determined schedule ».

    Months of tensions

    Medgaz can carry eight bcm a year, with planned work to increase its capacity to reach 10.5 bcm.

    Algeria has also proposed increasing deliveries of liquefied natural gas (LNG) by sea.

    Maghreb geopolitics expert Geoff Porter told AFP that the shipping option did not make financial sense.

    Algeria and Morocco have seen months of tensions, partly over Morocco’s normalisation of ties with Israel in exchange for Washington recognising Rabat’s sovereignty over the disputed Western Sahara.

    Rabat has rejected the accusations of hostile acts that Algeria has levelled at its neighbour.

    Middle East Eye, 31/10/2021

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    Morocco says Algerian decision to end gas supply has ‘little impact’ – 2M TV

    Nov 1 (Reuters) – Morocco said on Sunday that the Algerian decision not to renew a gas supply contract with Morocco has “little impact” on the national electricity system, Morocco state-run 2M television said, citing a statement by the National Office for Electricity and Drinking Water.

    The office also added that necessary arrangements have been made to ensure the continuity of electricity supply and that other options are being studied for sustainable alternatives in the medium and long terms, 2M TV reported.

    Reuters, 01/11/2021

  • Maroc: manifestations contre le pass sanitaire

    Maroc: manifestations contre le pass sanitaire – Des centaines de manifestants opposés au pass vaccinal anti-Covid ont manifesté dimanche dans les grandes villes du Maroc à la suite d’appels lancés sur les réseaux sociaux

    Des centaines de manifestants opposés au pass vaccinal anti-Covid ont manifesté dimanche dans les grandes villes du Maroc à la suite d’appels lancés sur les réseaux sociaux, selon les médias locaux et l’AFP.

    A Rabat, la police a dispersé un sit-in non autorisé qui a rassemblé plusieurs centaines de manifestants dans le centre-ville. Déployés en nombre, les policiers, dont certains en civil, ont procédé à des interpellations, a constaté un journaliste de l’AFP.

    A Casablanca, capitale économique du royaume, des centaines de protestataires ont manifesté contre le pass, selon le site d’information arabophone al3omk. « Non au pass. Le peuple veut que le pass tombe », ont scandé les manifestants.

    A Tanger, les forces de l’ordre ont empêché des groupes de quelques dizaines de personnes de se réunir pour dénoncer le pass, a précisé le site « Goud.ma ». D’autres manifestations ont eu lieu à Fès (nord-est) et dans la cité touristique d’Agadir (sud), a rapporté le site marocain Lakome2. Il n’a toutefois pas été possible de chiffrer le nombre total de protestataires, ni celui des interpellations.

    Le 21 octobre, le Maroc a lancé un pass vaccinal anti-Covid, le premier dans un pays du Maghreb. Tous les lieux clos, dont les hôtels, restaurants, cafés, commerces, salles de sport et hammams sont désormais soumis à l’obligation du pass. Le pass est également exigé pour accéder aux administrations publiques, semi-publiques et privées, tout comme pour quitter le royaume ou pour se déplacer entre les préfectures et les provinces.

    Si une large majorité de la population approuve la vaccination, le caractère obligatoire du pass pour avoir accès aux espaces publics a soulevé des protestations, en particulier sur les réseaux sociaux.

    RTBF, 31/10/2021


    Des protestations éclatent à travers le Maroc contre les passeports vaccinaux

    Des protestations ont éclaté à travers les villes du Maroc dimanche contre le passeport vaccinal COVID-19 requis pour voyager et accéder à des événements en salle, a rapporté l’Associated Press.

    Certains manifestants ont tenté de franchir un cordon de police et les autorités ont répondu en utilisant des boucliers pour disperser la foule. Des images ont montré la police en train d’arrêter des manifestants, dont un certain nombre auraient été blessés, selon l’AP.

    Depuis le 21 octobre, la preuve des vaccinations est obligatoire pour tous les résidents pour entrer sur leur lieu de travail, dans les restaurants et pour les voyages aériens nationaux et internationaux.

    C’est la deuxième semaine que des centaines de manifestants défilent dans la capitale de Rabat pour exprimer leur opposition à l’exigence du passeport vaccinal, a rapporté l’AP.

    « Cela devrait être notre choix ! », ont crié les manifestants devant le bâtiment du parlement dans la capitale.

    Plusieurs centaines de protestataires ont organisé des manifestations similaires dans d’autres villes, notamment à Casablanca, le principal centre économique du Maroc, a rapporté l’AP.

    Quelque 58 % des résidents marocains sont entièrement vaccinés contre le virus, soit le taux de vaccination le plus élevé du continent africain.

    Les autorités marocaines ont signalé environ 14 000 décès liés au COVID depuis le début de la pandémie, a noté l’AP.

    The Hill, 31/10/2021

  • La fermeture du gazoduc dans la presse internationale

    La fermeture du gazoduc dans la presse internationale – L’Algérie, qui accuse son voisin de «pratiques hostiles», continuera d’alimenter l’Espagne en gaz via des gazoducs passant par la Méditerranée.

    L’Algérie condamne un gazoduc passant par le Maroc
    L’Algérie, qui accuse son voisin de «pratiques hostiles», continuera d’alimenter l’Espagne en gaz via des gazoducs passant par la Méditerranée.

    Nouveau coup de froid sur la relation algéro-marocaine. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné dimanche de ne pas reconduire le contrat d’un gazoduc alimentant l’Espagne car il passe par le Maroc. Le président algérien, qui a récemment rompu les relations diplomatiques avec le royaume voisin, a pris cette décision « au vu des pratiques à caractère hostile du Maroc, qui portent atteinte à l’unité nationale », selon un communiqué.

    L’Algérie, premier fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, n’avait pas fait mystère ces dernières semaines de son intention de ne pas prolonger le contrat d’utilisation du gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME). Mercredi, la ministre espagnole de la Transition écologique chargée de l’Énergie Teresa Ribera et le ministre algérien de l’Énergie et des Mines Mohamed Arkab avaient annoncé que les livraisons de gaz algérien vers l’Espagne allaient être assurées désormais exclusivement via le gazoduc sous-marin Medgaz.

    Depuis 1996, l’Algérie expédiait vers l’Espagne et le Portugal environ 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an via le Maroc. En contrepartie du transit du gazoduc, Rabat recevait annuellement près d’un milliard de m3 de gaz naturel, ce qui représente 97 % de ses besoins. Le gaz algérien alimentait, en outre, deux centrales thermoélectriques marocaines.

    Un impact « insignifiant » ?
    Les conséquences pour la consommation locale devraient néanmoins être « marginales dans la mesure où le Maroc a une capacité de production électrique qui couvre largement ses besoins », a tempéré un expert du secteur de l’énergie qui a requis l’anonymat. Dans un communiqué publié dimanche soir, l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a confirmé que la décision algérienne « n’aura dans l’immédiat qu’un impact insignifiant sur la performance du système électrique national ».

    « Eu égard à la nature du voisinage du Maroc et en prévision de cette décision, les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer la continuité de l’alimentation du pays en électricité », poursuit le communiqué, sans autre précision. « D’autres options sont en cours d’étude pour des alternatives durables, à moyen et long termes », assure l’ONEE. Le royaume chérifien pourrait notamment se tourner vers l’Espagne, selon des médias marocains.

    Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, invoquant des « actions hostiles » du royaume, une décision « complètement injustifiée », selon Rabat. La raison de cette crise : le destin du Sahara occidental, vaste zone désertique revendiquée par le Maroc et les indépendantistes sahraouis du Front Polisario soutenus par Alger.

    Le Parisien, 01/11/2021
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    L’Algérie ferme le robinet du gaz pour punir le Maroc, et c’est l’Espagne qui trinque

    Après la Russie, l’Algérie à son tour utilise le gaz comme moyen de pression : elle met fin au contrat du gazoduc passant par le Maroc qui alimente l’Espagne en gaz.
    L’Algérie ne sait plus quoi faire pour enquiquiner son meilleur ennemi. Cet été, le gouvernement a même accusé le Maroc d’être responsable des incendies qui ont fait une centaine de morts en Kabylie. C’était plus pratique que de parler réchauffement climatique ou de reconnaître ses propres carences en matière de pouvoirs publics. Fin août, de manière unilatérale, Alger a même décidé de rompre ses relations diplomatiques avec Rabat. Aujourd’hui, il ferme le gaz.

    Depuis 1996, le Maroc est en effet un pays de transit pour le gaz algérien destiné à l’Espagne et au Portugal. Grâce au gazoduc Maghreb-Europe (GME) qui traverse le pays et transporte chaque année plus de 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel, le royaume touche des droits de péage payés en nature : par du gaz. Et pour les mètres cubes qui lui manquent, il a droit à des tarifs très avantageux. Alors que les prix de l’énergie s’envolent, depuis le 31 octobre au soir, cette manne est officiellement tarie par décision des autorités. Le président Tebboune a demandé au groupe public algérien Sonatrach de ne pas reconduire son contrat avec l’Office national de l’électricité (ONE), l’opérateur marocain.

    Au cœur du conflit, le Sahara occidental
    Pourquoi une telle décision ? Pour protester contre des « pratiques à caractère hostile qui portent atteinte à l’unité nationale ». Au cœur de la crise, il y a encore et toujours le même sujet, le Sahara occidental. L’Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis et leur droit à l’autodétermination, ne digère toujours pas le fait que les États-Unis aient reconnu la souveraineté marocaine sur ce territoire disputé, administré depuis 1975 par le Maroc.

    Au cœur de l’été, une petite phrase a brusquement ravivé les tensions : lors d’une visioconférence aux Nations unies, le chef de la diplomatie algérienne rappelle le soutien de son pays à « l’autodétermination du peuple sahraoui ». Le représentant marocain réplique : « Plus que tout autre, dit-il, le peuple kabyle en Algérie mérite de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination ». Alger voit rouge. On connaît la suite.

    Ce 29 octobre, la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU actant la prolongation du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), n’a rien arrangé. La résolution est jugée « partiale » par les autorités algériennes. Elle « a pour effet de conforter les prétentions exorbitantes de l’Etat occupant [le Maroc], dont elle encourage l’intransigeance et les manœuvres visant à entraver et à pervertir le processus de décolonisation du Sahara occidental », précise le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le dernier envoyé spécial de l’ONU sur le Sahara occidental ayant jeté l’éponge, son successeur ­Staffan de Mistura prend justement ses fonctions ce lundi 1er novembre. À lui – une nouvelle fois – de relancer les négociations pour que la guerre du gaz ne se transforme pas en conflit ouvert.

    Une décision à l’impact « insignifiant » pour le Maroc
    Le Maroc réagit en mode « même pas mal ». Dans son communiqué publié dès dimanche 31 octobre, l’Office national de l’électricité explique que la décision algérienne n’aura dans l’immédiat qu’un impact « insignifiant ». Le pays a pris ses dispositions. Et même si les deux centrales qui fonctionnent grâce au gaz algérien s’arrêtent, le consommateur ne s’en rendra pas compte. Le Maroc dispose d’une capacité de production électrique qui couvre largement ses besoins. Le nouveau gouvernement d’Aziz Akhannouch discute également avec Madrid pour que l’Espagne renvoie du gaz au Maroc par le même gazoduc.

    En revanche, pour l’Espagne, ça risque d’être moins indolore. L’Algérie est le premier fournisseur de gaz naturel du pays. Heureusement, elle ne l’envoie pas par un seul tuyau. Un autre gazoduc, le Medgaz, qui depuis 2011 passe par les fonds marins, va lui continuer de fonctionner.

    Mais le Medgaz est déjà au maximum de sa capacité. Les autorités algériennes se veulent rassurantes : pour que l’Espagne ne manque pas de gaz cet hiver, elles promettent d’augmenter les livraisons de gaz liquéfié par méthanier. Une méthode en réalité aléatoire car ces bateaux sont rares sur le marché. La conséquence possible, c’est une augmentation des prix pour les Espagnols. Une affaire qui embarrasse toute l’Europe, car les 27 n’ont aucun moyen pour aider l’Espagne, cinquième économie de l’Union, à résoudre son problème de dépendance énergétique.

    Franceinfo, 01/11/2021
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    Algérie : le président scelle la fin du gazoduc transitant par le Maroc

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a «ordonné» dimanche au groupe public Sonatrach de ne pas reconduire le contrat du gazoduc passant par le Maroc et alimentant l’Espagne en gaz, «au vu des pratiques à caractère hostile du royaume» voisin. Les livraisons de gaz algérien à l’Espagne se feront désormais exclusivement via le gazoduc sous-marin Medgaz lancé en 2011.

    «Le président Abdelamadjid Tebboune a ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et le non renouvellement de l’accord qui expire dimanche à minuit», selon un communiqué de la présidence diffusé par la télévision publique.

    M. Tebboune a pris cette décision, après consultation du Premier ministre et des ministres des Affaires étrangères et de l’Énergie, «au vu des pratiques à caractère hostile du royaume (marocain) qui portent atteinte à l’unité nationale», selon le communiqué.

    L’Algérie, premier fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, n’avait pas fait mystère ces dernières semaines de son intention de ne pas prolonger le contrat d’utilisation du gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME).

    Mercredi, la ministre espagnole de la Transition écologique chargée de l’Énergie Teresa Ribera et le ministre algérien de l’Énergie et des Mines Mohamed Arkab avaient annoncé que les livraisons de gaz algérien vers l’Espagne allaient être assurées via le gazoduc Medgaz et les complexes de conversion en gaz naturel liquéfié.

    Depuis 1996, l’Algérie expédiait vers l’Espagne et le Portugal environ 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an via le GME.

    En contrepartie du transit du gazoduc, Rabat recevait annuellement près d’un milliard de m3 de gaz naturel, ce qui représente 97 % de ses besoins. La moitié étaient des droits de passage payés en nature, l’autre du gaz acheté à un prix avantageux, selon des experts du secteur.

    Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, invoquant des «actions hostiles» du royaume, une décision «complètement injustifiée», selon Rabat.

    La crise a éclaté peu après la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, en échange de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Alger, qui appuie les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, répète régulièrement de son côté son soutien à la cause palestinienne.

    Le Figaro, 31/10/2021
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    Crise diplomatique : le président algérien ferme le gazoduc transitant par le Maroc

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a « ordonné » dimanche au groupe public Sonatrach de ne pas reconduire le contrat du gazoduc passant par le Maroc et alimentant l’Espagne en gaz, « au vu des pratiques à caractère hostile du royaume » voisin.

    Le torchon continue de brûler entre Alger et Rabat. Le président Abdelamadjid Tebboune a « ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) », a annoncé, dimanche 31 octobre, la télévision publique algérienne, diffusant un communiqué de la présidence.

    Abdelamadjid Tebboune a pris cette décision, après consultation du Premier ministre et des ministres des Affaires étrangères et de l’Energie, « au vu des pratiques à caractère hostile du royaume (marocain) qui portent atteinte à l’unité nationale », expliquait le communiqué.

    Inquiétude à Madrid
    La décision algérienne de fermer le gazoduc GME qui reliait l’Algérie à la péninsule ibérique, via le Maroc a été prise en août dernier au moment où Alger rompait ses relations diplomatiques avec Rabat. Le pays premier fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, était depuis resté sur ses positions, ne faisant pas mystère ces dernières semaines de son intention de ne pas prolonger le contrat d’utilisation du gazoduc Gaz Maghreb Europe (GME).

    L’Espagne, qui dépend pour moitié de l’Algérie pour son approvisionnement en gaz, redoute de possibles pénuries ou même une hausse des prix du gaz. Cette semaine l’Espagne a cependant reçu de la part d’Alger l’assurance que l’approvisionnement sera bel et bien assuré. Les livraisons de gaz algérien à l’Espagne se feront désormais exclusivement via le gazoduc sous-marin Medgaz lancé en 2011.

    Mercredi, la ministre espagnole de la Transition écologique chargée de l’Energie Teresa Ribera et le ministre algérien de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab avaient annoncé que les livraisons de gaz algérien vers l’Espagne allaient être assurées via le gazoduc Medgaz et les complexes de conversion en gaz naturel liquéfié.

    Depuis 1996, l’Algérie expédiait vers l’Espagne et le Portugal environ 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an via le GME.

    En contrepartie du transit du gazoduc, Rabat recevait annuellement près d’un milliard de m3 de gaz naturel, ce qui représente 97% de ses besoins. La moitié étaient des droits de passage payés en nature, l’autre du gaz acheté à un prix avantageux, selon des experts du secteur.

    Rupture des relations diplomatiques
    Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, invoquant des « actions hostiles » du royaume, une décision « complètement injustifiée », selon Rabat.

    La crise a éclaté peu après la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, en échange de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Alger, qui appuie les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, répète régulièrement de son côté son soutien à la cause palestinienne.

    Avec AFP

    Press From, 01/11/2021
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    L’Algérie ferme le gazoduc GME qui reliait l’Espagne, inquiétude à Madrid

    RFI – C’est ce 31 octobre qu’Alger ferme le gazoduc GME qui reliait l’Algérie à la péninsule ibérique, via le Maroc. Une décision prise en août dernier au moment où Alger rompait ses relations diplomatiques avec Rabat.

    L’Espagne, qui dépend pour moitié de l’Algérie pour son approvisionnement en gaz, redoute de possibles pénuries ou même une hausse des prix du gaz. Cette semaine l’Espagne a cependant reçu de la part d’Alger l’assurance que l’approvisionnement sera bel et bien assuré.

    Mais dans un contexte de crise énergique mondiale, il reste à savoir si les prix ne pas vont flamber à nouveau, comme ils l’ont fait début octobre.

    L’Espagne sera-t-elle la victime collatérale des tensions entre l’Algérie et le Maroc ? Pour tenter de le comprendre, il faut sortir la calculette. Le gaz brûlé dans les centrales espagnoles provient pour moitié des gisements algériens. La moitié de cette moitié empruntait jusqu’à ce dimanche le gazoduc GME passant par le Maroc mais désormais fermé. L’autre moitié circule via Gazmed, un tuyau sous-marin traversant la Méditerranée.

    Alger s’est engagé à honorer ses contrats avec l’Espagne et, pour éviter toute rupture, a entrepris des travaux pour gonfler ce deuxième gazoduc, et lui permettre de palier la fermeture du GME.

    De nouvelles hausses des prix à venir ?

    Mais Gazmed ne suffit pas et l’Algérie propose d’envoyer du GNL, du gaz liquéfié, par bateaux depuis ses quatre sites de liquéfaction. Sur le papier, les Algériens sont confiants. Et si la Sonatrach, la compagnie nationale algérienne, jure avoir les capacités suffisantes, on ne sait pas en revanche à ce stade si les prix vont bouger. Ceux passés sur des contrats à long terme sont garantis et plutôt bas, explique l’expert Philippe Sebille Lopez, mais ceux du marché spot peuvent se révéler plus onéreux.

    Par ailleurs, en ce moment les prix de l’énergie ont grimpé en Espagne dans le sillage des cours mondiaux. D’ailleurs début octobre, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez assurait avoir proposé à la Commission européenne de procéder à des « achats groupés » de gaz afin d’accroître le pouvoir de négociation de l’UE face à la flambée des prix de l’énergie.

    « Si l’achat groupé de vaccins fonctionne, pourquoi n’augmentons-nous pas notre pouvoir de négociation en faisant un achat groupé et une réserve stratégique de gaz en Europe ? ».

    La Commission doit présenter en décembre un paquet de propositions législatives concernant notamment le gaz. Pas sûr que la flambée d’octobre soit la dernière pour les consommateurs espagnols.

    RFI, 31/10/2021

  • Condamné dans un attentat attribué à l’Algérie par le Maroc

    Il était condamné pour un attentat que le Maroc avait attribué à l’AlgérieParis remet à Rabat un Marocain condamné pour un attentat a Marrakech

    Un Marocain, condamné en France pour sa participation a un attentat meurtrier dans la ville touristique de Marrakech en 1994, a été remis aux autorités marocaines, a appris l’AFP vendredi 29 octobre auprès de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) au Maroc.

    Abdelilah Ziyad, dit «Rachid», 63 ans, «a été expulsé mercredi depuis la France et présenté devant un juge d’instruction», a déclaré a l’AFP un responsable de la DGSN, sans préciser les charges retenues contre lui.

    Selon des médias locaux, Abdelilah Ziyad, condamné par contumace en 1984 a une peine de réclusion criminelle au Maroc, a depuis bénéficié d’une remise en liberté en raison d’un délai de prescription. Il n’a pas été possible de confirmer cette information de source judiciaire marocaine. Le sexagénaire marocain a été condamné en janvier 1997 par un tribunal français a huit ans de prison pour avoir commandité un attentat a la bombe contre l’hôtel de luxe Atlas-Asni de Marrakech au cours duquel avaient péri deux touristes espagnols le 24 août 1994.

    Cette attaque avait provoqué une grave crise entre Rabat et Alger. A la suite de l’attentat, que les Marocains avaient attribué aux algériens, Rabat avait instauré un visa obligatoire pour les visiteurs algériens. En représailles, l’Algérie avait décidé la fermeture de sa frontière terrestre avec le Maroc.

    Militant du Mouvement de la jeunesse islamiste marocaine (MJIM), un groupe d’opposition, Abdelilah Ziyad était considéré comme «l’émir» du «réseau de Marrakech», constitué d’une trentaine de membres, un des premiers réseaux terroristes islamistes organisés en France, en région parisienne et autour d’Orléans (sud de Paris).

    Lors du procès du réseau a Paris, il avait reconnu être le recruteur, l’organisateur et le donneur d’ordre du groupe terroriste recruté dans le but de porter la «guerre sainte» au Maroc durant l’été 1994.

    Echourouk online, 31/10/2021

  • Le Portugal bloque trois nouvelles liaisons avec le Maroc

    Le Portugal bloque trois nouvelles liaisons avec le Maroc – Les liaisons étaient désservies par Ryanair

    Le Portugal a empêché Ryanair Holdings Plc d’ouvrir trois nouvelles liaisons entre Lisbonne et le Maroc, a déclaré la compagnie aérienne dans un communiqué samedi.

    Cette mesure entraînera l’annulation des vols de plus de 3 000 passagers portugais à partir de dimanche.

    Il s’agit d’une violation manifeste de l’accord « Ciel ouvert » conclu entre l’UE et le Maroc », a déclaré Ryanair. La compagnie prévoit d’organiser des voyages alternatifs ou des remboursements pour les passagers concernés.

    Bloomberg, 30/10/2021

    Le ministère portugais des Infrastructures empêche Ryanair d’exploiter les liaisons marocaines

    Ryanair a été le 29 octobre « illégalement » (selon Ryanair) empêché par le ministère portugais des Infrastructures et l’ANAC d’ouvrir trois nouvelles routes vers le Maroc, provoquant l’annulation totalement inutile des vols de plus de 3 000 passagers portugais en provenance de Lisbonne ce dimanche 31 octobre. Il s’agit d’une violation flagrante de l’accord ciel ouvert de l’UE en vigueur avec le Maroc. Ryanair opère entre le Portugal et le Maroc depuis plus de trois ans et il est inexplicable pourquoi le ministère des Infrastructures / ANAC n’a pas délivré d’autorisations de vol standard pour permettre à ces vols de fonctionner.

    Plus de 3 000 passagers portugais verront désormais leurs plans de voyage interrompus inutilement et illégalement en raison de l’annulation de ces vols à partir du dimanche 31 octobre. Ryanair a tenté à plusieurs reprises d’obtenir ces autorisations au cours du mois dernier, mais les bureaucrates anonymes du ministère de l’Infrastructure sont tous partis pour leurs vacances de vendredi soir, refusant de délivrer les autorisations de routine, démontrant une totale indifférence au chaos qu’ils ont causé à plus de 3 000 passagers portugais dont les projets de voyage au Maroc le week-end le plus chargé de l’année sont désormais en lambeaux.

    Ryanair regrette l’annulation inutile des vols suivants en raison des actions illégales du ministère de l’Infrastructure :

    Les vols de Porto à Marrakech fonctionneront comme prévu.

    Le directeur commercial de Ryanair, Jason McGuinness, a déclaré :

    « Il est incroyable que le ministère portugais de l’ infrastructure forcerait l’annulation totalement inutile des vols pour plus de 3 000 passagers portugais du dimanche 31 octobre st . Ryanair a déjà des droits de trafic pour voler du Portugal au Maroc, exploitant avec succès des vols entre le Portugal et le Maroc depuis plus de 3 ans et il n’y a aucune bonne raison pour cette action illégale, qui constitue une violation flagrante du droit de l’UE, sur le fonctionnement de l’EU Open Accord du ciel.

    Il est tout simplement scandaleux que des bureaucrates anonymes du ministère de l’Infrastructure aient refusé de rester à leurs bureaux vendredi pour résoudre cette affaire, mais soient plutôt partis pour le week-end de vacances alors qu’ils détruisaient les projets de vacances de plus de 3 000 de leurs concitoyens.

    Ryanair regrette les perturbations inutiles causées à nos passagers par cette action illégale du ministère portugais des infrastructures et s’occupera des arrangements de voyage alternatifs et/ou des remboursements pour les passagers concernés.  

    Par la suite, l’ANAC (Autorité portugaise de l’aviation civile) a précisé pourquoi Ryanair a été empêchée de lancer les liaisons marocaines :

    Clarification sur la demande de Ryanair d’exploiter de nouvelles liaisons vers le Maroc

    Le 22.10.2021, l’ANAC a reçu une demande de la compagnie aérienne Ryanair pour exploiter de nouvelles liaisons vers le Maroc.

    Cette demande, qui a toujours été soumise après la date limite, survient après plusieurs insistances de cette Autorité (depuis septembre) pour que ledit transporteur aérien se conforme à la loi et au cadre réglementaire applicable et qu’il instruit ses processus de manière compétente.

    L’ANAC a rappelé en temps utile au transporteur qu’il devait se conformer à la loi et envoyer la documentation nécessaire et procéder à l’enquête complète du processus, faute de quoi il ne serait pas possible d’analyser les éléments et de délivrer les autorisations requises.

    Bien que la demande de Ryanair ait été présentée à l’ANAC, moins de 15 jours avant l’intention de lancer les liaisons, en violation des délais minimaux en vigueur, cette Autorité a invité la compagnie à fournir les documents manquants. Pas plus tard qu’hier, les documents manquants ont été demandés concernant la demande de lancement des routes et, ainsi, la clarification concernant la régularisation de leur situation contributive avec les SS.

    L’ANAC et ses travailleurs exercent avec diligence et compétence leurs devoirs et fonctions, agissant toujours dans les limites de la loi et en appliquant la loi, garantissant ainsi que tous les opérateurs se font concurrence dans les mêmes conditions.

    Ainsi, la communication du transporteur n’est pas comprise, ni sa difficulté à instruire un processus identique à d’autres qu’il a réussi à mener à bien dans le passé.

    L’ANAC agira également pour défendre les droits des consommateurs, en rappelant au transporteur ses obligations en matière de protection des passagers, conformément à la législation européenne en vigueur, et déterminera les responsabilités du transporteur dans la commercialisation de billets de transport aérien sans les droits de trafic nécessaires.

    Aviation24, 30/10/2021


  • USA-Maroc: Le Sénat bloque les fonds alloués aux manœuvres militaires

    USA-Maroc: Le Sénat bloque les fonds alloués aux manœuvres militaires- Rabat doit prendre des mesures pour soutenir un accord de paix avec le Sahara occidental

    Le Sénat américain a décidé, mercredi, de bloquer les fonds destinés à appuyer la participation marocaine aux manœuvres militaires conjointes ou multilatérales à moins que le royaume ne décide de mener des actions en vue de concrétiser « un accord de paix avec le Sahara occidental ».

    « Aucun fonds de la loi budgétaire pour l’exercice 2022 ne sera mis à la disposition du Secrétaire à la Défense pour soutenir la participation des forces militaires du Royaume du Maroc à tout exercice bilatéral ou multilatéral (…) à moins que le secrétaire ne certifie aux commissions de défense du Congrès que le Royaume du Maroc a pris des mesures pour soutenir un accord de paix avec le Sahara occidental », indique le projet du budget fédéral adopté par le Comité des forces armées du Sénat américain.

    Il est précisé, en outre, que cette décision pourrait être annulée « si le Secrétaire à la Défense soumet aux commissions de défense du Congrès une note écrite argumentant que l’abandon de cette décision va dans l’intérêt et en faveur de la sécurité nationale des Etats-Unis appuyée par une explication détaillée de la manière dont l’abandon de cette décision favoriserait les intérêts » du pays.

  • Un ancien terroriste qui résidait à Chartres renvoyé au Maroc

    Un ancien terroriste qui résidait à Chartres renvoyé au Maroc – France 3 a précisé qu’Abdelilah Ziyad vivait dans la commune d’Eure-et-Loir depuis plus de quinze ans.

    En 1997, Abdelilah Ziyad avait été condamné par un tribunal français à huit ans de prison pour avoir commandité un attentat survenu en 1994 dans un hôtel de luxe de Marrakech. L’explosion d’une bombe avait tué deux touristes espagnols et grièvement blessé une touriste française. Alors qu’il résidait sous surveillance judiciaire à Chartres en Eure-et-Loir depuis plus de quinze ans, l’ancien terroriste a été expulsé depuis la France vers le Maroc dont il est ressortissant.

    Selon France 3 ce samedi 30 octobre, Abdelilah Ziyad a été présenté à la justice marocaine et entendu par un juge d’instruction dans son pays d’origine. C’est un responsable de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) au Maroc qui a relayé l’information sans préciser les charges retenues contre l’homme.

    Un passé très sombre

    Âgé de 63 ans, celui qui était surnommé « Rachid » aurait été un fervent militant du Mouvement de la jeunesse islamiste marocaine (MJIM), un des premiers réseaux terroristes organisés en France dans les années 1990. Le groupe d’opposition composé d’une trentaine de membres agissait notamment en région parisienne et près d’Orléans. Abdelilah Ziyad était d’ailleurs considéré comme l’émir de ce réseau islamiste. L’homme aurait aussi été un mentor d’Ismaïl Mostefaï, l’un des terroristes du Bataclan.