Catégorie : Maroc

  • Maroc: Benkirane plébiscité par les militants du PJD

    Maroc: Benkirane plébiscité par les militants du PJD- Evincé du pouvoir par les urnes, le PJD s’est choisi samedi un nouveau chef, Abdelilah Benkirane, un de ses anciens leaders et figure populaire auprès des militants.

    M. Benkirane, 67 ans, a été élu secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), avec plus de 80% des voix, à l’issue d’un congrès extraordinaire réuni à Rabat, selon le site du PJD. Son élection triomphale, attendue, marque le grand retour sur la scène politique de l’ex-chef du gouvernement islamiste cinq ans après avoir été limogé par le roi Mohammed VI.

    Le PJD a subi une débâcle historique lors des élections législatives et locales du 8 septembre, qui a conduit à la démission collective de la direction du parti. Au pouvoir pendant une décennie, sans jamais véritablement gouverner, ce parti islamiste conservateur s’est effondré, passant de 125 sièges dans la Chambre des représentants sortante à 13 seulement (sur un total de 395). En conséquence, le PJD a décidé de retourner dans l’opposition après avoir dénoncé des « violations et irrégularités » qui ont selon lui entaché les élections. Selon le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, les opérations de vote se sont déroulées « dans des circonstances normales ». C’est le Rassemblement national des indépendants (RNI, libéral) qui a raflé la mise, avec 102 députés. Son dirigeant, l’entrepreneur Aziz Akhannouch, considéré comme proche du palais royal, a été nommé à la tête du nouveau gouvernement.

    M. Benkirane est vu comme un homme politique charismatique, à la forte présence médiatique, apprécié des militants islamistes mais accusé de « populisme » par ses détracteurs. Proche du mouvement des Frères musulmans, il a co-fondé le PJD dans les années 1990.

    Elu secrétaire général du parti en 2008, il devient chef du gouvernement marocain en 2011, dans le sillage des protestations du « Mouvement du 20 février » — version marocaine du Printemps arabe — qui réclamait la fin de « la corruption et du despotisme ».

    Reconduit à la tête du gouvernement, une première au Maroc, à la suite de sa victoire aux législatives de 2016, il est alors incapable de former une coalition majoritaire en raison d’un bras-de-fer avec son rival Aziz Akhannouch. Il est démis de ses fonctions par le monarque après plusieurs mois de blocage et remplacé en mars 2017 par le numéro deux du PJD, le consensuel Saâd Eddine Othmani. Un épisode qui a fortement fragilisé les islamistes.

    M. Benkirane aura comme tâche de remobiliser un parti islamiste sonné par sa défaite et en plein doute. (Belga)

    RTL, 31/10/2021

  • Maroc : Un passager clandestin nommé Bourita

    Maroc : Un passager clandestin nommé Bourita – Le MAE marocain a-t-il violé l’espace aérien algérien à bord d’un avion espagnol ? Le sujet est au centre de bien des interrogations, à Madrid notamment où le gouvernement est pressé de s’exprimer sur la question.


    Abla chérif – Alger (Le Soir) – Car c’est bien de Madrid qu’est partie la toute première information révélant ce que nul ne savait alors. Carles Mulet Garcia, un parlementaire issu de la coalition centre-gauche espagnole, faisait, en effet, savoir à l’opinion ce jeudi avoir saisi par écrit le gouvernement afin de l’interroger sur l’utilisation d’un avion espagnol par Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, lors de son déplacement vers Kigali pour assister aux travaux de la deuxième réunion ministérielle Union africaine-Union européenne.

    Dans un tweet posté sur son compte officiel, l’élu espagnol a publié cette lettre et l’accompagne de détails troublants. « Le ministre marocain des Affaires étrangères a violé l’espace aérien algérien le 25 octobre 2021 à bord d’un avion espagnol pour se rendre de Rabat à Kigali au sommet de l’Union africaine (avec l’Union européenne tenu au Rwanda) à bord d’un Dassault Falcon 2000 XL immatriculé en Espagne comme EC-MMR appartenant à la compagnie aérienne Gestair.»

    Il révèle ainsi que Nasser Bourita s’est « camouflé » dans un appareil appartenant à la compagnie Gestair, implantée à Madrid, qui gère une flotte de jets privés. Son texte est accompagné d’une image du plan de vol de l’appareil. Carles Mulet Garcia invite le gouvernement espagnol à répondre à certaines questions : « Le gouvernement est-il informé de cet incident et des incidences qu’il peut avoir ? A-t-il l’intention d’enquêter sur cette affaire ? Considère-t-il que ce genre de choses soit bénéfique dans un contexte de négociations sur les accords gaziers avec l’Algérie?»

    Le sénateur accuse ensuite Madrid de se garder de réagir car étant « otage de la monarchie marocaine corrompue » et qu’une crise profonde a induit une rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc.

    Tous les faits révélés ne sont pas passés inaperçus en Espagne où les politiques hostiles au soutien madrilène à Rabat ne ratent aucune occasion de fustiger leur gouvernement. Depuis août dernier, l’Espagne et le Maroc tentent de repartir sur de nouvelles bases après une longue période de tensions aggravées par la crise migratoire marocaine et l’accueil (par Madrid) de Brahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Selon la presse espagnole, les deux pays « avaient tout intérêt à repartir sur de nouvelles bases car ayant besoin l’un de l’autre».
    L’affaire dénoncée par le sénateur espagnol soulève à présent plusieurs interrogations. Au-delà de la question de savoir si le gouvernement espagnol a l’intention d’enquêter sur les faits en eux-mêmes, il s’agit, en effet, de s’interroger sur le rôle joué par la compagnie d’avions privés Gestair.

    Les spécialistes en la matière affirment que la traversée d’un espace aérien par ce genre d’appareils est soumise à un certain nombre d’obligations et que parmi ces dernières, il s’impose de dévoiler l’identité des voyageurs, ce qui n’a pas été fait dans le cas présent. La manière dont Carles Mulet Garcia retrace les faits met en évidence l’existence de complicités manifestes. Des sources bien au fait des développements du dossier Algérie-Maroc imputent ce comportement aux « désagréments causés par la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions marocains », les « répercussions sont énormes car ils doivent emprunter des couloirs très longs et très coûteux pour se déplacer vers l’Afrique. Si l’information du sénateur espagnol se vérifie cela voudra dire, d’une part, que la compagnie privée a voulu éviter ces détournements en cachant l’identité de l’occupant, ce qui est très grave mais qui demeure très vraisemblable avec un Nasser Bourita.

    Le MAE marocain est un provocateur mais il est aussi connu pour avoir une courte vue et auteur de bourdes en série. Il faudra sans doute s’attendre à d’autres fautes de ce genre, les décisions prises par l’Algérie à l’égard du Maroc sont lourdes de conséquences».

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 30/10/2021

  • Maroc: Il y a 56 ans, l’enlèvement et assassinat de Ben Barka

    Il y a 56 ans, l’enlèvement et assassinat de Ben Barka – Malgré d’innombrables théories tentant d’expliquer ce qui lui est réellement arrivé, les circonstances exactes de sa disparition n’ont jamais été établies.

    Mehdi Ben Barka était un homme politique marocain, chef de l’Union nationale des forces populaires (UNPF), parti de gauche, et secrétaire de la Conférence tricontinentale. Opposant à Hassan II, il a « disparu » à Paris en 1965. Malgré d’innombrables théories tentant d’expliquer ce qui lui est réellement arrivé, les circonstances exactes de sa disparition n’ont jamais été établies et, depuis 2009, les enquêtes se poursuivent.

    Historique
    Né à Rabat, au Maroc, d’une famille de fonctionnaires, Ben Barka est devenu le premier musulman marocain à obtenir un diplôme de mathématiques dans une école française officielle en 1950. Il devient un membre éminent de l’opposition marocaine au sein du parti nationaliste de l’Istiqlal, mais se sépare après des affrontements avec des opposants conservateurs en 1959 pour fonder l’Union nationale des forces populaires (UNFP), un parti de gauche.
    En 1962, Ben Barka est accusé de comploter contre le roi Hassan II. Il est exilé du Maroc en 1963, après avoir appelé les soldats marocains à refuser de combattre l’Algérie lors de la guerre des sables de 1963.

    Le 29 octobre 1965, Mehdi Ben Barka a été enlevé (« disparu ») à Paris par des policiers français et n’a jamais été revu. Le 29 décembre 1975, le magazine Time a publié un article intitulé « The Murder of Mehdi Ben Barka », affirmant que trois agents marocains étaient responsables de la mort de Ben Barka, dont l’ancien ministre de l’Intérieur Mohammed Oufkir. Les spéculations persistent quant à l’implication de la CIA. Des agents des services de renseignement français et le Mossad israélien étaient également impliqués, selon l’article.

    L’exil et la signification politique globale
    Ben Barka s’est exilé en 1963, devenant un « vendeur ambulant de la révolution », selon l’historien Jean Lacouture. Il part d’abord à Alger, où il rencontre Che Guevara, Amílcar Cabral et Malcolm X. De là, il se rend au Caire, à Rome, à Genève et à La Havane pour tenter d’unir les mouvements révolutionnaires du tiers-monde en vue de la Conférence tricontinentale qui se tient en janvier 1966 à La Havane, où il affirme dans une conférence de presse que « les deux courants de la révolution mondiale y seront représentés : le courant issu de la Révolution d’Octobre et celui de la révolution de libération nationale ».

    En tant que dirigeant de la Conférence tricontinentale, Ben Barka était une figure majeure du mouvement tiers-mondiste et soutenait l’action révolutionnaire anticoloniale dans divers États, provoquant la colère des États-Unis et de la France. Juste avant sa mort, il préparait la première réunion de la Tricontinentale, prévue à La Havane, à Cuba – l’OSPPAAAL (Organisation de solidarité avec les peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine) a été fondée à cette occasion.
    Présidant la commission préparatoire, il en définit les objectifs : aide aux mouvements de libération, soutien à Cuba soumis à l’embargo des Etats-Unis, liquidation des bases militaires étrangères et de l’apartheid en Afrique du Sud. Pour l’historien René Galissot, « la raison profonde de l’éloignement et de l’assassinat de Ben Barka est à chercher dans cet élan révolutionnaire de la Tricontinentale. »

    Victoria Brittain, écrivain pour The Guardian, a qualifié Ben Barka de « théoricien révolutionnaire aussi important que Frantz Fanon et Che Guevara », dont « l’influence s’est répercutée bien au-delà de leur propre continent ». Ses écrits ont été rassemblés et traduits en français par son fils Bachir Ben Barka et publiés en 1999 sous le titre Écrits politiques (1957-1965).

    Théories sur la disparition de Ben Barka

    Le procès français
    Dans les années 1960, la disparition de Ben Barka est un scandale public suffisant pour que le président De Gaulle déclare officiellement que son gouvernement n’est pas responsable. Après un procès en 1967, deux officiers français ont été envoyés en prison pour leur rôle dans l’enlèvement. Cependant, le juge a estimé que le principal coupable était le ministre marocain de l’Intérieur, Mohamed Oufkir. Georges Figon, un témoin aux antécédents criminels qui avait déclaré plus tôt qu’Oufkir avait poignardé Ben Barka à mort, a été retrouvé mort plus tard, officiellement un suicide. Le préfet de police Maurice Papon (1910-2007), condamné plus tard pour crimes contre l’humanité pour son rôle sous Vichy, est contraint de démissionner après l’enlèvement de Ben Barka.

    Ahmed Boukhari
    Ancien membre des services secrets marocains, Ahmed Boukhari a affirmé en 2001 que Ben Barka était mort pendant un interrogatoire dans une villa au sud de Paris. Il a déclaré que le corps de Ben Barka avait ensuite été ramené au Maroc et détruit dans une cuve d’acide. En outre, il a déclaré que cette cuve d’acide, dont les plans ont été reproduits par les journaux, avait été construite sur les instructions de l’agent de la CIA « Colonel Martin », qui avait appris cette technique pour faire disparaître les cadavres lors de son affectation dans l’Iran du Shah dans les années 1950.

    Ali Bourequat
    Le dissident franco-marocain et ancien prisonnier d’opinion de Tazmamart, Ali Bourequat, affirme dans son livre « Dans le jardin secret du roi du Maroc » avoir rencontré un ancien agent secret marocain dans une prison près de Rabat en 1973-74. L’homme, Dubail, a raconté comment lui et quelques collègues, menés par le colonel Oufkir et Ahmed Dlimi, avaient assassiné Ben Barka à Paris.
    Le corps a ensuite été encapsulé dans du ciment et enterré en dehors de Paris, mais sa tête a été apportée par Oufkir au Maroc dans une valise. Elle a ensuite été enterrée sur le terrain de la prison où Dubail et Bourequat étaient détenus.

    Documents de la CIA
    En 1976, le gouvernement des États-Unis, suite à des demandes formulées dans le cadre de la loi sur la liberté d’information, a reconnu que la Central Intelligence Agency (CIA) était en possession de quelque 1 800 documents concernant Ben Barka, mais ces documents n’ont pas été rendus publics.

    Documents français
    Certains documents secrets français sur l’affaire ont été rendus publics en 2001, provoquant un tollé politique. La ministre de la défense Michèle Alliot-Marie a accepté en 2004 de suivre les recommandations d’une commission de la défense nationale et a rendu publics les 73 documents classifiés supplémentaires sur l’affaire. Cependant, le fils de Mehdi Ben Barka s’est indigné de ce qu’il a appelé une « pseudo-divulgation de dossiers », insistant sur le fait que des informations avaient été retenues qui auraient pu impliquer les services secrets français (SDECE), et peut-être la CIA et le Mossad, ainsi que la responsabilité ultime du roi Hassan II, qui a commodément pu rejeter la faute sur Oufkir après son coup d’État manqué en 1972.

    Driss Basri
    Driss Basri, ministre de l’Intérieur d’Hassan II et son bras droit du début des années 1980 à la fin des années 1990, a été entendu par le juge Patrick Ramaël en mai 2006, en tant que témoin, au sujet de l’enlèvement de Ben Barka. Basri a déclaré au magistrat qu’il n’avait pas été lié à l’affaire Ben Barka. Il a ajouté qu’ »il est possible que le Roi ait été au courant. Il est légitime de penser que de Gaulle possédait des informations… »

    Source : Scam Leaks

  • Maroc : contre la presse, le roi fait feu de tout bois

    Maroc : contre la presse, le roi fait feu de tout bois – L’Humanité, le Monde, Mediapart et Radio France sont convoqués par la jutice française. « Notre ami le roi », comme Gilles Perrault nommait le roi du Maroc dans un livre célèbre, ne supporte pas la liberté de la presse, ni chez lui, ni ailleurs.

    Non content d’avoir muselé les journaux indépendants dans son propre pays et fait embastiller quelques journalistes qui lui déplaisaient, Mohammed VI fait poursuivre en France pour diffamation des journaux qui ont révélé que le royaume chérifien avait utilisé le logiciel espion israélien Pegasus pour mettre sur écoute des personnalités politiques de l’Hexagone, dont Macron lui-même, mais aussi des journalistes.

    Particulièrement visée par la hargne royale la journaliste de l’Humanité, Rosa Moussaoui, qui a enquêté sur le soulèvement du Rif en 2016 et sur l’emprisonnement de journalistes et de militants sahraouis. Sont donc convoqués au tribunal l’Humanité, le Monde, Mediapart et Radio France. N’en jetez plus. En résumé « notre ami le roi », comme Gilles Perrault nommait le roi du Maroc dans un livre célèbre, ne supporte pas la liberté de la presse, ni chez lui, ni ailleurs.

    Convergences révoltuionnaires, 29/10/2021

  • Maroc : Bourita survole l’espace aérien algérien

    Maroc : Bourita survole l’espace aérien algérien – Le sujet est au centre de bien des interrogations, à Madrid notamment où le gouvernement est pressé de s’exprimer sur la question.

    Selon un fan des mouvement aériens, le chef de la diplomatie marocaine a loué un avion battant pavillon espagnol pour se rendre à Kigali, la capitale rwandaise en vue de participer à la réunion ministérielle préparatoire du sommet UE-AU qui se tiendra à Bruxelles.

    Un média algérien appellent les « responsables algériens à interroger leurs homologues espagnols sur cet état de fait, pour éviter que cette souveraine décision soit contournée par ceux qui se sont positionnés en ennemis de l’Algérie ».

    Un autre média rapporte l’info sous le titre de « La fermeture de notre espace aérien transforme les officiels en harragas »

    Pour Le Soir d’Algérie, il s’agit d’un « passager clandestin nommé Bourita »

    L’info a été saisie par le sénateur espagnol Carles Mulet Garcia, membre de la coalition politique Compromis de la communauté Valencienne (centre-gauche) pour poser une question au gouvernement à ce sujet dont voici le texte:

    Question au Sénat

    Le ministre marocain des affaires étrangères (le vrai, pas José Manuel Albares Bueno) a, selon la presse, violé l’espace aérien algérien le 25/10/2021, pays avec lequel il a rompu ses relations diplomatiques.

    Selon certaines informations, afin de se rendre au récent sommet de l’Union africaine, ce ministre a dissimulé son vol pour envahir l’espace aérien algérien, se camouflant à l’intérieur d’un avion espagnol de la compagnie GESTAIR avec l’indicateur de navigation aérienne GES641R de Rabat à Kigali dans un DASSAULT Falcon 2000LX enregistré en Espagne sous le numéro EC-MMR.

    Par conséquent, nous posons au gouvernement les questions suivantes:

    Le gouvernement est-il au courant de cet incident et comment l’évalue-t-il ?
    Est-il vrai que cet avion appartient à une société espagnole et est immatriculé en Espagne ?
    Le gouvernement a-t-il l’intention d’enquêter sur cette affaire ?
    Le gouvernement considère-t-il que ce genre de choses est positif pour les relations avec l’Algérie à l’heure où des accords gaziers sont en cours de négociation ?

  • Le Congrès américain tourne le dos au Maroc

    Le Congrès américain tourne le dos au Maroc. Contredit par l’UA, débouté par la Cour de justice européenne et bousculé par le Congrès américain. Torse bombé, le Makhzen comptait sur le soutien «indéfectible» de son allié américain. Il découvre à ses dépens que la bouée de sauvetage était trouée.

    Jamais depuis son existence, le royaume du Maroc n’a mordu autant de fois la poussière sur l’arène internationale. En l’espace de quelques jours, il a subi au moins quatre cinglants revers qui ont sérieusement fait vaciller cet État narcotique aux abois. Torse bombé, le Makhzen, comptait sur le soutien «indéfectible» de son allié américain pour donner libre cours à ses instincts expansionnistes sur toute l’Afrique du Nord. Il découvre à ses dépens que la bouée de sauvetage était trouée. Il y a quelques jours, le comité des finances de la chambre haute du Parlement américain a opposé son veto au financement des activités de l’armée royale marocaine.

    En effet, dans le cadre de l’élaboration de la loi budgétaire relative à l’année fiscale 2021-2022, le Sénat américain a introduit une clause intitulée «limitation du soutien aux forces militaires du royaume du Maroc pour les exercices bilatéraux ou multilatéraux». Désormais, aucun des fonds autorisés par cette loi pour l’exercice 2022 «ne peut être utilisé par le secrétaire à la Défense pour soutenir la participation des forces militaires du royaume du Maroc à tout exercice bilatéral ou multilatéral (…)», a stipulé de manière précise le Congrès. Il est de tradition que les Etats- Unis financent la participation de l’armée marocaine aux exercices militaires conjoints ou multilatéraux. Ce ne sera plus le cas et l’administration Biden veut pousser le Maroc à négocier directement avec le Front Polisario.

    Pour le Makhzen, c’est un naufrage. Il accuse deux coups de massue successifs lui venant de son allié le plus sûr. La semaine dernière, le Congrès, toujours lui, s’est opposé à tout financement américain destiné à la construction d’un consulat à Dakhla, dans les territoires sahraouis occupés, estimant que les fonds alloués au titre du Sahara occidental devront être affectés à la recherche d’une solution politique au conflit. Ces deux niet apposés par l’administration Biden au royaume marocain, viennent clôturer définitivement le chapitre Trump qui avait reconnu la marocanité du Sahara occidental dans le cadre d’un accord tripartite incluant la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.

    À ces deux revers, l’on ajoute la gifle reçue par le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, à Kigali où s’est déroulé avant-hier le sommet Union africaine- Union européenne. Totalement effacé, Bourita a été relégué au rang des nations de seconde zone au moment où son homologue algérien Ramtane Lamamra recevait les éloges de ses homologues africains et invité au Palais résidentiel par Paul Kagame, le chef de l’État rwandais.

    On comprend le malaise et l’inconfort de Bourita en voyant la délégation sahraouie devisant avec leurs vis-à-vis européens et africains. «La présence de la délégation parmi 83 pays participants, soit presque la moitié des pays membres de l’ONU, en plus du royaume du Maroc, prouve que l’acceptation de cette réalité est la seule issue pour le conflit Maroc-Sahara occidental, sur la base de laquelle la communauté internationale doit focaliser ses efforts», a soutenu, Mohamed Yeslem Beissat, chef de la délégation sahraouie.

    Enfin, la quatrième gifle reçue par le Maroc lui est venue, le 29 septembre dernier, quand la Cour de justice européenne (Cjue) a annulé les deux accords de pêche et d’agriculture entre le Maroc et l’UE incluant les territoires sahraouis occupés, affirmant avoir été conclus en violation de la décision de la Cjue de 2016 et sans le consentement du peuple du Sahara occidental. C’est véritablement la fin des haricots pour le pantin du Mossad en Afrique.

    Brahim TAKHEROUBT

    L’Expression, 28/10/2021

  • Fermeture du gazoduc: Grosses pertes pour le Maroc

    Fermeture du gazoduc: Grosses pertes pour le Maroc – Les difficultés marocaines et les bons offices espagnols

    Après la rupture des relations algéro-marocaines et la décision de fermeture par Alger du gazoduc Maghreb-Europe (GME), des indications persistantes font état de probables discussions algéro-espagnoles sur la possibilité pour l’Espagne d’approvisionner en gaz algérien le Maroc qui sera confronté à de sérieuses difficultés en fourniture énergétique. La proposition de Madrid, si elle est confirmée, sera la partie la plus difficile des tractations qu’aura à mener la ministre espagnole de la Transition écologique, en visite hier à Alger.

    Par Hakim Ould Mohamed
    Teresa Ribera s’est en effet rendue, hier, à Alger, pour discuter avec les autorités algériennes au sujet de la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui relie l’Algérie à l’Espagne via le Maroc.
    Alger a décidé, mardi, de suspendre totalement les livraisons de son gaz à l’Espagne par le GME et de ne pas renouveler son contrat gazier avec le Maroc, qui court jusqu’au 31 octobre. Peu avant cet épisode, l’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, pris en flagrant délit d’espionnage et de jeux géopolitiques contre les intérêts de l’Algérie. Cela a été suivi par la fermeture de l’espace aérien aux avions marocains, avant que l’Algérie décide de rompre le contrat gazier avec le Maroc, vieux de 25 ans.

    Pour ses livraisons de gaz naturel à destination des pays de la péninsule Ibérique, l’Algérie a opté pour le Medgaz en plus du transport maritime afin de remplir le volume prévu par le contrat gazier avec l’Espagne. L’Algérie a maintes fois rassuré ses clients espagnols quant à sa capacité de remplir son contrat au moyen du Medgaz, renforcé par les méthaniers de Sonatrach. Cependant, le gouvernement espagnol revient à la charge en dépêchant, à Alger, sa ministre de la Transition énergétique en vue de s’assurer que l’Algérie allait acheminer à destination de la péninsule Ibérique la même quantité de gaz assurée par le GME.

    Cette situation a également conduit Rabat à chercher une alternative à la décision d’Alger de fermer le GME en négociant avec Madrid la possibilité d’utiliser le GME dans le sens inverse, à savoir l’alimentation du Royaume en gaz algérien depuis l’Espagne en utilisant le GME. Une option inenvisageable d’après certains experts, dont Saïd Beghoul, qui estime que «l’Algérie doit demander à l’Espagne le respect de la clause de destination» de son gaz. C’est-à-dire que le gaz algérien acheminé par le Medgaz et les méthaniers est destiné uniquement à l’approvisionnement de l’Espagne et du Portugal et qu’il est hors de question d’alimenter d’autres pays en utilisant le gazoduc GME. Ce dernier, long de 1 400 kilomètres, inauguré en 1996, a été conçu pour l’alimentation en gaz naturel de l’Espagne en parcourant le territoire marocain en contrepartie d’un droit de passage et d’une quantité de gaz cédée au Maroc à un prix préférentiel. Sa capacité annuelle est de 13,5 milliards de mètres cubes.

    En revanche, le Medgaz transporte actuellement 8 milliards de mètres cubes.

    Grosses pertes pour le Maroc
    L’Algérie œuvre actuellement à porter les capacités du Medgaz à 10 milliards de mètres cubes dès novembre. L’arrêt des livraisons du gaz naturel à l’Espagne au moyen du GME occasionnera, à coup sûr, d’importantes pertes et dommages au Maroc qui encaisse annuellement environ 500 000 euros en «droits de passage». Le Maroc est également alimenté à hauteur de 800 millions de mètres cubes par an de gaz à un prix stable. Ce gaz est utilisé pour alimenter les centrales à cycle combiné de Tahaddart (dans la région de Tanger) et d’Aïn Beni Mathar (à Oujda, dans l’est du pays). Les deux centrales, gérées par des entreprises espagnoles, couvrent environ 10 % de la production électrique marocaine.

    Selon le journal El Pais, en plus des discussions qui porteraient sur la sécurisation des approvisionnements de l’Espagne en gaz, la ministre espagnole de la Transition énergétique, Teresa Ribera, devrait aborder avec les autorités algériennes la question de l’alimentation du Maroc en gaz à partir de l’Espagne. Sur la question de l’approvisionnement de l’Espagne en gaz algérien, Alger a maintes fois assuré que l’alimentation du royaume ibérique est garantie et que l’Algérie s’engage à acheminer les mêmes quantités que celles garanties par le GME.

    Des sources citées par El Pais reconnaissent qu’il est difficile d’empêcher l’Algérie de revenir sur sa décision de fermer le robinet du GME. Cependant, sur l’éventualité que le gazoduc GME soit utilisé dans la direction opposée, en alimentant le Maroc depuis l’Espagne, les sources d’El Pais soutiennent qu’il s’agit plutôt de la partie la plus difficile des questions que Madrid entend aborder avec Alger. «Le Maroc pourrait demander à l’Espagne d’envoyer du gaz par le gazoduc GME dans le sens inverse. Mais nous ne savons pas comment l’Algérie réagira si l’Espagne accepte de le faire», a indiqué une source du gouvernement espagnol cité par le journal El Pais. «Il s’agit précisément de l’une des questions que Ribera envisage d’aborder lors de sa visite à Alger», poursuit la même source.

    Il est pour le moins difficile de croire qu’Alger puisse accéder à la demande de l’Espagne d’utiliser le GME dans le sens inverse pour alimenter le Maroc en gaz algérien. Notamment après que Alger ait décidé de ne pas renouveler son contrat gazier avec le Maroc. D’autant plus que, selon l’expert des questions énergétiques, Saïd Beghoul, il y aurait une clause dite de «destination» dont l’Algérie doit exiger le respect à son partenaire espagnol.

    Reporters, 28/10/2021

  • Les découvertes gazières et pétrolières « fictives » du Maroc

    Les découvertes gazières et pétrolières « fictives » du Maroc. Sound Energy, dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas le seuil des 250 mille livres Sterling, ne peut nullement prétendre faire des explorations Offshore

    Algérie54 avait déjà évoqué le mensonge du Makhzen lié à des prétendues découvertes des gisements pétroliers et gaziers, opérées par une entité britannique appelée SOUND ENERGY dans un de ses précédents articles concernant les manœuvres marocaines autour de l’approvisionnement du Royaume par le gaz algérien.

    Algérie54, qui avait interrogé l’expert international en énergie et bourse, l’algérien Nouredine Leghliel, établi à Stockholm, avait affirmé que l’entité britannique dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas le seuil des 250 mille livres Sterling, ne peut nullement prétendre faire des explorations Offshore. En date du 27 octobre 2021, les médias marocains inféodés au Makhzen tentent d’atténuer la déception de l’opinion publique marocaine sur ce mensonge, en annonçant que l’entité britannique, partenaire de l’ONHYM, fait l’objet d’un redressement fiscal.

    En redressement fiscal, la société britannique partenaire de l’ONHYM dans l’exploration du gisement gazier de Tendrara dit avoir été contrainte de geler ses projets au Maroc.

    Il est à rappeler que les autorités marocaines annonçaient que la société SOUND ENERGY est partenaire de l’ONHYM dans les zones de recherche « Tendrara Lakbir » et « Sidi Moktar », et vient de conclure un contrat de reconnaissance sur la zone « Matarka ».

    Par ailleurs, il faut noter que le mensonge véhiculé par les médias inféodés au Makhzen, coïncidant avec la chute historique du prix du gaz, à une année de l’expiration du contrat gazier approvisionnant l’Espagne via le GME traversant le Maroc,avait comme objectif en 2020, de mettre la pression sur l’Algérie, en vue d’obtenir des dividendes politiques liées aux positions constantes d’Alger, et devient une année plus tard une manœuvre pour la supplier de reconduire le contrat d’approvisionnement via le GME, au moment ou le prix du gaz est à 30dollars.

    Algérie54, 28/10/2021

  • Pédophilie et tourisme sexuel au Maroc : l’autre épidémie

    Pédophilie et tourisme sexuel au Maroc : l’autre épidémie. Au Maroc les jeunes sont frappés par le chômage et la pauvreté et se retrouve par désespoir vers le tourisme sexuel, 30 euro la nuit c’est beaucoup quand ont sait qu’au Maroc le salaire minimum et de 200 euro par mois.

    Elles sont plusieurs, assises au bar d’un hôtel de Rabat où l’un des principaux voyagistes français loge ses vacanciers. Habillées avec élégance, décolleté plongeant, elles guettent le client. Invitée à prendre un verre, l’une d’elles propose d’emblée ses services: « Je dors avec toi là-haut. Avec les gens de l’hôtel, il n’y a pas de problème. Il faut parler avec eux, c’est tout. Ils me connaissent. » La formalité a un coût. Le personnel fermera les yeux en échange de quelques billets versés à la sauvette.

    Au Maroc, la prostitution est interdite. Mais dans la plupart des hôtels fréquentés par les touristes, à Marrakech, Agadir, Essaouira ou Rabat, des jeunes femmes offrent leurs services aux étrangers de passage. Certaines sont des professionnelles. D’autres ne pratiquent le sexe tarifé que de façon occasionnelle. Plus discrète et plus récente, la prostitution masculine existe aussi. Loin des palaces, même des enfants des rues racolent, pour quelques dirhams. Le phénomène se serait amplifié ces dernières années.

    Nathalie Locatelli est de ceux qui observent avec inquiétude cette évolution. Depuis qu’elle a choisi de s’installer à Marrakech, au début des années 2000, pour y ouvrir la Galerie 127, spécialisée dans la photographie contemporaine marocaine, cette Française affirme avoir constaté dans la ville ocre une « explosion » du tourisme sexuel. « Les hôtels de luxe, les riads regorgent de prostituées. Même dans la rue, on voit des adolescentes aguicher les Occidentaux !. En passant sur la place Jemaa El Fna, il m’est arrivé plus d’une fois de me faire racoler… L’absence d’espoir et de perspectives pour les jeunes a tout déréglé. On a l’impression que tout est à vendre.

    « La pauvreté et l’exclusion sont principalement à l’origine de la propagation de la prostitution au Maroc », analysait il y a trois ans, dans un rapport sur le tourisme sexuel dans le royaume, Khalid Cherkaoui Semmouni, coordinateur général de la Coalition contre les abus sexuels sur les enfants (Cocasse) et président du Centre marocain des droits de l’homme.

    Longtemps, cette réalité a été taboue. Depuis quelques années, cependant, des associations militent contre les différentes formes d’exploitation sexuelle, à commencer par la pédophilie. Elles n’hésitent plus à organiser des manifestations de rue contre cette forme de « tourisme », tentent de fournir une aide aux victimes et de faire en sorte que les coupables soient poursuivis.

    La plus active est l’association Touche pas à mon enfant, créée à Agadir par la juriste Najat Anouar et qu’anime à Marrakech l’avocat Mustapha Errachidi.

    La tâche n’est pas aisée. Les militants de Touche pas à mon enfant ont souvent du mal à convaincre les proches des victimes de sortir du silence. « Des freins sociaux, culturels et économiques empêchent les familles et les enfants qui ont subi des violences sexuelles de parler librement, de porter plainte et d’aller au bout du processus judiciaire », soulignait l’Unicef fonds des Nations unies pour l’enfance) dans un rapport publié il y a quelques années déjà et consacré à l’exploitation sexuelle des enfants à Marrakech.

    Un problème que confirme Me Errachidi. « A cause de cela, ajoute-t-il, nous avons beaucoup de mal à mesurer avec exactitude l’ampleur des dégâts. Si l’on en croit l’Unicef, le Maroc, sans atteindre le niveau de la Thaïlande, est devenu une des destinations favorites des pédophiles. Et le phénomène s’accroît ». En 2008, l’association a recensé 306 victimes d’actes de pédophilie dans tout le pays. Des touristes étrangers étaient impliqués dans un peu plus d’un tiers des cas.

    Mustapha Errachidi assure la permanence de l’association dans un bureau exigu au rez-de-chaussée d’un vieil immeuble proche du Café de France, en plein centre de Marrakech. « On reçoit de plus en plus de dossiers, confie-t-il. Je viens, par exemple, d’être alerté sur le sort d’un bébé violé par son père adoptif, un touriste français. Avant de déposer plainte, je dois faire des recoupements, chercher des preuves matérielles, comprendre les circonstances de cette adoption. C’est très compliqué et pourtant il faut faire vite ! » Malgré le manque de moyens pour diligenter les enquêtes, souligne l’avocat de Marrakech, l’étau se resserre autour des pédophiles, en partie grâce à la médiatisation récente de certaines affaires. Il y a quelques années, la diffusion par une chaîne espagnole d’un reportage sur la prostitution infantile avait fait grand bruit. Peu après, une trentaine de personnes, à Tanger et à Marrakech, avaient été arrêtées. « Cela a contribué à briser le tabou », souligne Me Errachidi.

    L’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), qui s’était portée partie civile, avait à l’époque protesté contre un jugement à ses yeux trop clément. En 2006, un autre Français, l’agent immobilier Hervé Le Gloannec, écopait de quatre ans d’emprisonnement en première instance, peine réduite en appel à un an. Surpris dans les bras d’un jeune Marrakchi de 15 ans, il collectionnait sur son ordinateur des images pédopornographiques. La police mettra la main sur 100 000 photos et 17 000 vidéos pornographiques.

    Au total, depuis 2001, une quarantaine de touristes européens ont comparu pour des affaires de pédophilie ou de prostitution. Certains procès ont été largement couverts par la presse marocaine. Ainsi, il y a cinq ans, les médias avaient évoqué le cas d’un ancien journaliste belge poursuivi, dans son pays et au Maroc, pour outrage aux bonnes moeurs: il avait vendu sous le manteau des photos pornographiques de jeunes Marocaines, parfois mineures. Une autre affaire a fait grand bruit: celle de Jacques-Henri Soumère, l’ex-directeur du théâtre Mogador à Paris, interpellé en avril 2006 dans son riad de Marrakech en compagnie de deux jeunes Marocains. Inculpé d’incitation à la débauche sur mineurs, il ne sera toutefois condamné qu’à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal de première instance de Marrakech.

    levenement.dz

  • Cembrero: Le Maroc fait peur aux élites espagnoles

    Cembrero: Le Maroc fait peur aux élites espagnoles – Le Maroc a toujours bénéficié d’un intérêt beaucoup plus grand et d’un meilleur traitement que l’Algérie.

    Le 26 octobre dernier, les membres du « Club de encuentros Manuel Broseta » ont invité l’écrivain et journaliste Ignacio Cembrero pour connaître les détails de la relation entre l’Espagne et le Maroc. Voici les points les plus importants de son intervention :

    -La politique de l’Espagne à l’égard des pays du Maghreb a toujours été déséquilibrée. Le Maroc a toujours bénéficié d’un intérêt beaucoup plus grand et d’un meilleur traitement que l’Algérie.

    -Le Maroc est un voisin que la classe politique espagnole, ou du moins les partis au pouvoir, craignent. C’est le cas aussi, dans une certaine mesure, au-delà de l’Espagne. Le Maroc est craint principalement pour deux raisons :

    a) Il détient la clé de la coopération antiterroriste et c’est une clé qu’il a utilisée pour faire pression sur l’Espagne et la France.
    b) L’immigration irrégulière, qui est aussi un instrument qu’il manipule aisément.

    Le normalisation des relations avec le Maroc dont parle le ministre Albares n’est que du vent pour les raisons suivantes:

    a)L’absence d’un ambassadeur marocain est un signe qu’il n’y a pas de normalisation ou de signaux positifs concernant les relations avec le Maroc.

    b)Le Maroc organise l’opération Traversée du détroit en contournant les ports espagnols. Au lieu d’Algésiras, il choisit Sète et Gênes.

    c)Jusqu’à présent, il n’est pas possible de se rendre au Maroc par voie maritime.

    -Dans la question du Sahara Occidental, le gouvernement espagnol a deux positions : une position publique orthodoxe, conforme à la doctrine des Nations unies, et une position cachée, qui consiste à prêter main forte au Maroc, mais très discrètement.

    -Au Maroc, la prise de décision appartient à un petit cercle de personnes proches du roi : Fouad Al El Himma, Yassine Mansouri et Abdellatif El Hammouchi. Nasser Bourita n’est qu’un simple pion aux ordres.

    -L’Espagne peut faire pression sur le Maroc en lui arrachant la gestion de l’espace aérien sahraoui et en bloquant ses exportations dans les ports espagnols.