Catégorie : Maroc

  • Maroc: Le baron Sofiane Hambli arrêté dans une clinique

    Maroc: Le baron Sofiance Hambli arrêté dans une clinique. Il était en cavale depuis sept mois.

    Il était en cavale depuis sept mois : le trafiquant de drogue Sofiane Hambli a été arrêté vendredi 22 octobre à Tanger (Maroc), a appris franceinfo lundi de source proche du dossier. Alors que cet homme de 46 ans était recherché depuis le mois de mars, il a été interpellé dans une clinique, au sein de laquelle il était hospitalisé. 

    Ce baron de la drogue a été violemment agressé à l’arme blanche vendredi à Tanger, ce qui a conduit à son hospitalisation, son pronostic vital étant alors « réservé ». Il avait en sa possession de faux papiers de nationalité allemande. Faisant l’objet d’une « notice rouge » d’Interpol, Sofiane Hambli est sous surveillance policière renforcée depuis son interpellation.

    Soupçonné d’avoir organisé l’importation de 4 tonnes de cannabis en France

    Selon nos informations, en cas de rétablissement, une demande d’extradition sera formulée par la France. Sofiane Hambli est un personnage central du scandale de l’importation de 7 tonnes de cannabis en France en 2015, qui avait abouti à l’éviction de l’ex-patron de la lutte antidrogue, François Thierry.

    Il était recherché depuis le mois de mars dans le cadre d’une autre affaire d’importation de stupéfiants. Il est soupçonné par la justice française d’avoir perçu 2,5 millions d’euros pour organiser l’importation de 4 tonnes de cannabis. Placé en détention provisoire en novembre 2020, il a ensuite été libéré sous contrôle judiciaire en mars 2021 après une décision favorable de la Cour de cassation. 

    Peu après, celui qui est surnommé « La Chimère » a fait l’objet d’un mandat de dépôt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris. Sofiane Hambli ne s’est alors pas présenté à la justice. Il était depuis considéré en cavale et Interpol avait émis un mandat d’arrêt international à son encontre. 

    Franceinfo Afrique, 25/10/2021

  • Slimani: réparer les injustices et donner de la dignité aux humiliés

    Slimani: réparer les injustices et donner de la dignité aux humiliés. Leïla Slimani a refusé le poste de ministre de la Culture proposé par Macron

    (Par Ana Clara Pérez Cotten) Dans le cadre de la dernière journée du festival international de littérature Filba à Buenos Aires, l’écrivaine franco-marocaine Leïla Slimani a participé au segment « À la première personne », dans lequel elle a parlé du changement que l’obtention du prix Goncourt en 2016 avec le roman « Sweet Song » a impliqué pour sa carrière littéraire, bien qu’elle ait assuré que le succès « n’est pas un bon allié pour les écrivains » et défendu l’écriture qui « peut réparer les injustices de ce monde ».

    L’éditrice et traductrice Anne-Sophie Vignolles a décidé de commencer l’interview par une sorte de lettre de confession à Slimani qui a fait sourire l’écrivaine de l’autre côté de la vidéoconférence. « Leïla, tu m’intimides beaucoup. Je sais que vous êtes un expert en secrets. Tu ne le sais pas mais nous sommes des amis proches, j’ai tout lu de toi », lui a-t-elle dédié et, dans ces lignes, elle a fait comprendre que le dialogue ne prendrait pas les chemins habituels des entretiens.

    Elle a ensuite présenté au public les grandes lignes de l’œuvre de Slïmani en se basant sur les thèmes majeurs qu’elle aborde dans son travail : la nymphomanie d’un journaliste dans « El jardín del ogro », la mort d’un nourrisson dans « Canción dulce » et l’histoire d’une famille franco-marocaine confrontée au métissage dans « El país de los otros ».

    Vignolles a commencé l’entretien en l’interrogeant sur le thème du Filba de cette année : l’anxiété. Slimani a avoué être anxieuse depuis son enfance et a admis que ce symptôme s’était aggravé en raison du travail intellectuel qu’implique le fait de devenir écrivain. « Je bois pour le modérer », s’autorisa-t-elle à se moquer d’elle-même. Elle a également dit (et montré à la caméra) qu’elle fait compulsivement des listes pour noter les personnes qu’elle doit appeler, les endroits qu’elle veut visiter et les livres qu’elle veut lire. Par la suite, elle a supposé que le moment de création qui génère le plus d’anxiété pour elle est la correction : « C’est le moment où l’on est confronté à l’échec, où l’on se rend compte que l’on n’a pas pu faire exactement ce que l’on avait en tête. Ces jours-ci, je corrige la dernière version de la deuxième partie de la trilogie qui a commencé avec « El país de los otros » et c’est exactement ce que je ressens ».

    Slimani est né à Rabat en 1981. Son père était un homme politique marocain qui est devenu ministre des finances et a dû faire face à un long parcours judiciaire après avoir été accusé de détournement de fonds. Sa mère était un médecin franco-algérienne. Après avoir obtenu le diplôme du lycée français de Rabat, elle s’installe à Paris, étudie à l’Institut d’études politiques puis à l’École supérieure de commerce où elle se spécialise dans les médias et exerce pendant quelques années le métier de journaliste. Cette biographie à mi-chemin entre l’Afrique et l’Europe, entre l’arabe et le français et entre deux professions est l’une des marques qui traversent toute son œuvre : la reconnaissance et l’intérêt pour l’autre.

    Son premier roman, « Dans le jardin de l’ogre », qui traite de l’addiction sexuelle d’un journaliste, a été salué par la critique. Mais la reconnaissance est venue en 2016, lorsque « Sweet Song », son deuxième roman, a remporté le prix Goncourt 2016, à seulement 35 ans. « C’était très important. C’est le prix qui donne le plus de motivation car il ouvre des portes, crée des lecteurs et génère des traductions. Et j’ai beaucoup apprécié. Il arrive que le succès ne soit pas un bon allié pour les écrivains. L’écrivain doit travailler seul et très concentré et le succès génère des compromis, des vanités et des choses qui vous séparent de l’écriture. Il faut donc en profiter mais se remettre rapidement à écrire », a déclaré Slïmani, qui, après avoir reçu le Goncourt, est devenu l’un des auteurs français les plus lus.

    Slimani a raconté que le fait que son père ait été emprisonné entre l’âge de 13 et 22 ans pour un crime dont il a été prouvé des années plus tard qu’il n’avait pas été commis l’a mise en contact très tôt avec l’idée d’injustice, qui s’est en quelque sorte transférée dans son écriture. Elle a ensuite cité l’écrivain brésilien Clarice Lispector : « Écrire, c’est bénir la vie de ceux qui n’ont pas été bénis ». S’identifiant à ce rôle de la littérature, l’auteur a défini son écriture comme « un moyen de réparer les injustices et de donner de la dignité aux humiliés ».

    Bien qu’elle ait su dès son enfance qu’elle voulait devenir écrivaine, Slimani a retrouvé, des années plus tard, la fibre politique qu’elle avait héritée de son père. Après avoir remporté le Goncourt, Emmanuel Macron lui propose publiquement le ministère de la Culture. Elle a refusé le poste, expliquant, ironiquement, qu’elle aime se coucher tard et qu’elle voulait se consacrer entièrement au développement de sa carrière littéraire. Elle a toutefois accepté un poste de représentant français au Conseil de la Francophonie.

    Lorsque Vignolles lui a demandé de citer les auteurs avec lesquels elle s’était formée, elle a choisi Virginia Woolf, Toni Morrison, Svetlana Alexievich, Marguerite Duras et Maryse Condé.

    L’enquêtrice a choisi de clore l’entretien d’une manière peu traditionnelle, pour être cohérente avec les premières lignes avec lesquelles elle avait ouvert la réunion. Elle a choisi un ping-pong de questions brèves. Une couleur, a-t-elle demandé. Blanc, a-t-il répondu. Une chanson ? Je déteste la musique. Je préfère le silence, il était surpris. Un parfum ? Coriandre. Quelle est l’odeur de Paris ? Les feuilles sèches qui, à l’automne, pourrissent dans les rues. Un conseil aux jeunes écrivains ? Ne pensez jamais à ce que vos lecteurs vont penser », conclut Slimani, dans une phrase qui rend justice à son œuvre.

    El destape, 24/10/2021

  • Les intimidations du Maroc s’étendent à la presse française

    Les intimidations du Maroc s’étendent à la presse française. Appuyé et encouragé par Israël, qui a bloqué à l’Elysée toute condamnation contre Rabat.

    Mis à mal par les révélations de Forbidden Stories sur Pegasus, le Maroc tire à tout-va. Appuyé et encouragé par Israël, qui a bloqué à l’Elysée toute condamnation contre Rabat, quand bien même une des victimes a été le président français Macron lui-même, le Maroc s’attaque à la presse française qui l’a épinglé au début du scandale. Ainsi et après « Le Monde », c’est « L‘Humanité » qui est confronté au duo maroco-israélien (les premiers sous-traitant pour les seconds).

    On s’en souvient, plus de 6 000 numéros de téléphone d’Algériens appartenant à des responsables politiques, des militaires, des chefs des services de renseignement, des hauts fonctionnaires, des diplomates étrangers en poste ou des militants politiques ont été sélectionnés comme cibles potentielles du logiciel espion Pegasus

    Hier, le journal français l’Humanité a dénoncé les intimidations du Maroc qui l’a attaqué en justice pour diffamation dans le cadre de l’affaire liée au logiciel espion « Pegasus » conçu par l’entreprise israélienne NSO Group.

    « L’Humanité a déjà affronté de nombreux obstacles, difficultés et tempêtes au cours de son histoire, dont des saisies et des attaques contre son siège. Mais, pour la première fois, nous sommes convoqués au tribunal par un Etat étranger qui entend nous faire taire et nous intimider », a écrit le directeur du journal l’Humanité, Fabien Gay, dans un édito intitulé « Nous ne céderons pas! ».

    « Le royaume du Maroc a ainsi assigné l’Humanité en justice pour diffamation, après avoir été confondu par l’association Forbidden Stories dans le scandale des écoutes par le logiciel espion Pegasus », rappelle Fabien Gay.

    Le directeur du journal l’Humanité rappelle, en outre, « qu’ils et elles seraient 30.000 à figurer sur les listes des personnes espionnées par le palais entre militants politiques et syndicaux, avocats, défenseurs des droits de l’homme, journalistes, élus, jusqu’aux plus hautes autorités de l’Etat français ».

    A cet égard, il a dénoncé la position de la France qui « n’a pas eu le courage de manifester sa réprobation face à ces pratiques hostiles et attentatoires à la dignité des citoyens français ». « Cette attaque en justice, aussi scandaleuse et déplacée soit-elle, doit être prise au sérieux », indique Fabien Gay, soulignant « qu’elle témoigne de l’acharnement dont use le pouvoir marocain pour faire taire toute critique à son encontre et entraver l’exercice d’un journalisme indépendant et décidé à informer les citoyens des combats qui se mènent à travers le monde contre l’arbitraire ».

    C’est aussi, poursuit l’auteur de l’édito, « une guerre d’usure, autant judiciaire que financière, que mène le gouvernement marocain pour qu’au final nous finissions par céder et nous autocensurer ». Fabien Gay a fait savoir que son journal n’allait pas céder aux menaces et intimidations du Maroc. « Nous continuerons notre travail, nos investigations, nos reportages et nos révélations », a-t-il assuré.

    Le directeur du journal l’Humanité a invité toutes les personnes attachées à la liberté de la presse et à la défense des droits « à participer à la soirée de soutien à la presse libre, à l’Humanité et à l’ensemble des journalistes menacés, lundi 25 octobre à la bourse du travail de Paris ».

    Le Maroc, impliqué dans l’affaire liée au logiciel espion « Pegasus » conçu par l’entreprise israélienne NSO Group, multiplie les attaques judiciaires contre les médias français, membres du consortium de 17 médias internationaux ayant révélé où dénoncer le scandale.

    L’Express, 25/10/2021

  • Algérie-Maroc : la guerre des rappeurs

    Algérie-Maroc : la guerre des rappeurs. Dans un clip diffusé sur les réseaux sociaux, un rappeur marocain a tenu des propos orduriers à l’égard de l’Algérie

    Les tensions entre l’Algérie et le Maroc ont pris une dimension inattendue depuis quelques jours suite à une attaque d’un rappeur marocain, visiblement à la solde du Makhzen. Dans un clip diffusé sur les réseaux sociaux, il a tenu des propos orduriers tout en jetant le maillot de l’équipe nationale d’Algérie. Un acte qui lui a coûté cher, puisqu’il a eu droit à une offensive de l’ensemble des grosses pointures algériennes.

    Selon les spécialistes du rap underground DZ, cette guerre qui se poursuit encore a démontré que les qualités des rappeurs algériens dépassent de loin celles des voisins.

    Le Soir d’Algérie, 25/10/2021

  • Les chrétiens du Maroc écrivent à Aziz Akhannouch

    Les chrétiens du Maroc écrivent à Aziz Akhannouch. Ils voient de l’espoir dans le nouveau gouvernement
    Les récentes élections ont mis fin à la forte influence politique des Frères musulmans, ce qui a redonné de l’optimisme aux chrétiens du Maroc.

    Les chrétiens marocains exigent que le nouveau Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, réponde à leurs demandes de longue date, notamment la possibilité de célébrer des rituels religieux tels que les mariages dans les églises officielles.

    Dans une lettre ouverte adressée au nouveau Premier ministre, les pétitionnaires demandent également le droit de donner des noms chrétiens à leurs enfants, d’enterrer leurs morts de manière chrétienne et de recevoir une éducation chrétienne alternative dans les écoles publiques.

    Les chrétiens ont également souligné qu’ils sont « plus patriotes que jamais » et se sentent obligés de « défendre le Maroc contre tous les ennemis ».

    On estime le nombre de chrétiens au Maroc à environ 30 000 catholiques romains et 10 000 protestants, dont beaucoup sont des migrants africains.

    Saeed, un chrétien marocain, a déclaré à Israël Today : « Le nouveau gouvernement libéral doit tenir compte de la présence des chrétiens marocains sur la carte religieuse. Les Marocains chrétiens doivent pouvoir pratiquer leurs rituels religieux librement et ne pas être harcelés. »

    Il a appelé le nouveau gouvernement à adopter certaines des demandes des chrétiens, qu’il a résumées comme « la permission de donner des noms chrétiens aux enfants, l’enterrement selon les rituels chrétiens et l’éducation religieuse facultative pour les chrétiens marocains dans les institutions éducatives marocaines, ainsi que la pratique des rituels religieux dans les églises plutôt que dans les maisons. »

    Il convient de noter que lors des récentes élections au Maroc, les Frères musulmans ont été renversés, un autre coup porté à ce groupe parmi tant d’autres dans le monde arabe. Cela permet d’être optimiste quant à la liberté religieuse dans le Royaume du Maroc, surtout après l’accord de normalisation conclu entre le Maroc et l’État d’Israël il y a un an. La tendance est à une plus grande ouverture en matière de politique et de religion.

    Israel heute, 24/10/2021

  • Bennani: Le Makhzen est une machine à broyer les partis

    Bennani: Le Makhzen est une machine à broyer les partis. « Au Maroc, la scène électorale n’est plus le lieu de traduction des conflits qui travaillent la société »

    « Au Maroc, la scène électorale n’est plus le lieu de traduction des conflits qui travaillent la société ». La défaite des islamistes aux dernières élections confirme à quel point le système politique marocain est « une machine à broyer les partis », estime la politiste Mounia Bennani-Chraïbi dans une tribune au « Monde ».

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    Tribune. A la suite du triple scrutin – législatif, régional et communal – du 8 septembre, le mythe de l’exception marocaine est une nouvelle fois réactualisé. Depuis l’annonce de l’effondrement électoral du Parti de la justice et du développement (PJD, issu de la matrice islamiste), les uns proclament l’échec de l’islamisme, tandis que d’autres s’émerveillent, encore une fois, face à la « subtilité » de la monarchie marocaine. Alors que lesdits islamistes ont été écrasés dans le sang en Egypte et éliminés après un « coup de force » en Tunisie, des urnes « transparentes » auraient permis de les dissoudre dans le royaume.

    De tels récits occultent l’exacerbation de la crise de la représentation au Maroc. A cet égard, la thèse de l’échec de l’islamisme ne tient pas la route. Premièrement, le PJD ne représente que l’une des tendances politiques à référentiel islamique. A l’inverse de l’organisation Justice et Bienfaisance, très présente dans l’arène protestataire mais qui reste exclue du jeu politique institué, le PJD n’a jamais contesté la légitimité religieuse du roi, commandeur des croyants.

    Deuxièmement, il doit son triomphe aux législatives de 2011 et de 2016 aussi bien à l’électorat sensible à ses valeurs religieuses et identitaires qu’aux espérances qu’il a suscitées auprès d’électeurs avides d’une offre politique alternative. Ceux-là ont misé sur un personnel politique supposé « intègre », susceptible de lutter pour le « changement » et contre la corruption. Troisièmement, le PJD n’a pas perdu son électorat parce qu’il aurait mis en œuvre une politique islamiste qui se serait avérée inefficiente. Aux yeux d’une partie de l’opinion publique, il s’est révélé un parti politique comme les autres.

    Lire la suite depuis la source : Le Monde

  • Les germes de la propre destruction de la monarchie alaouite

    Les germes de la propre destruction de la monarchie alaouite. Le Maroc s’imagine  » invulnérable  » dans son escalade contre l’Algérie

    Le Maroc n’est jamais satisfait de l’indépendance de l’Algérie, de son épanouissement et de sa position géostratégique enviable. La maturité de l’Etat algérien est là, reconnue par tout le monde, c’est ce qui fait paniquer le palais royal. Le roi Mohamed VI virtuellement embarrassé par les positions immuables de l’Algérie, son refus de normaliser ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste erre à gauche et à droite pour trouver des soutiens et pour renforcer encore davantage l’occupation du Sahara occidental avec l’aide militaire du Mossad et de certains pétrodollars. C’est pourquoi, le Makhzen persiste dans l’une des monstrueuses conspirations de l’histoire de l’Afrique du Nord à cibler l’Algérie pour sa Grandeur, l’unité de son peuple et la solidité de ses institutions. L’inverse de ce qui se passe au Maroc.

    Ce pays inféodé à l’entité sioniste, à l’impérialisme et à certaines capitales étrangères hostiles à l’Algérie, s’inscrit désormais dans une conspiration longuement étudiée, soigneusement exécutée pour affaiblir la Nation algérienne en propageant l’instabilité avec le concours de traîtres à la nation, notamment  » le MAK  » et « Rachad  » en tête de liste et qui sèment depuis longtemps les germes de la division et attisent la fitna au sein de la société algérienne. Toutes les considérations du duo Rabat-Tel Aviv ourdies contre l’Algérie ont échoué.

    Les complots intérieur et extérieur tramés par ces deux grands  » amis  » ont enregistré le même sort, en dépit de l’activisme sur le terrain des terroristes du  » MAK  » et de « Rachad  » dont les  » chefs  » sont des corbeaux qui croissent lorsque le compte devise est vide. Au bord du précipice, le roi Mohamed VI s’entête à s’attaquer à l’Algérie afin de poursuivre l’occupation du Sahara occidental. Il le fait désespérément pour prolonger l’agonie de son régime, d’une monarchie que l’histoire a depuis très longtemps condamnée. En ciblant la déstabilisation de l’Algérie, même les plus fidèles partisans du monarque de Rabat, ceux de Paris, commencent à l’abandonner, ses alliés occidentaux et africains sont en pleine panique.

    Bastion du sionisme et de l’impérialisme, le Maroc s’imagine  » invulnérable  » dans son escalade contre l’Algérie, téléguidé de l’extérieur, le monarque de Rabat, sous le fallacieux couvert de considérations géostratégiques régionales, continue à perpétrer le malheur et la souffrance du peuple sahraoui ! Le Makhzen qui s’enfonce chaque jour au Sahara occidental mène inéluctablement le royaume alaouite à un désastre économique et social de grande sévérité pour les sujets de sa Majesté. Bon nombre d’observateurs neutres laissent entendre que le Maroc à travers la guerre qu’il mène contre les Sahraouis finira par s’étrangler au plan intérieur.  » L’effondrement de la monarchie, sa fin, sont inéluctables.

    Non seulement la lutte armée que mène le Front Polisario prendra une autre tournure, un autre parcours et sera un feu dévorant dans une forêt sèche, mais une fois le feu déclenché, rien ne pourra l’éteindre avant cette fois-ci la concrétisation, voire la réalisation totale des aspirations nationales des Sahraouis. Dans le même cadre, Amar Belani, envoyé spécial, chargé des questions du Sahara occidental et des pays du Maghreb dans une déclaration exclusive à l’APS déclare :  » En raison d’une situation considérablement détériorée, il est attendu du Conseil de sécurité, une approche équilibrée, transparente et impartiale, qui prenne en charge les nouvelles réalités sur le terrain et les attentes légitimes du peuple sahraoui, conformément aux paramètres du plan de règlement « . Selon le diplomate algérien, les risques d’escalade dans le conflit opposant le régime marocain et le Front Polisario sont sérieux et, plus que jamais, le Conseil de sécurité doit traiter les questions sahraouies avec lucidité et responsabilité, car il y va de la paix et de la stabilité de la sous-région, affirme encore M. Belani.

    A l’instar de l’entité sioniste qui perpétue l’extermination du peuple palestinien, le Maroc avec son statut de colonisateur affiché depuis plus de quatre décennies est un affront à chaque Arabe, à chaque Africain et à chaque citoyen épris de paix et de liberté conscient du Grand Maghreb Arabe et du continent africain en général. Sous la dictée et les ordres du Mossad, le Makhzen, sème les graines dont va germer la propre destruction de la monarchie alaouite.
    B. C.

  • Pegasus : Israël et le Maroc, une si longue histoire d’amour

    Pegasus : Israël et le Maroc, une si longue histoire d’amour. Le client présumé de la firme Pegasus collabore activement avec le gouvernement israélien, et ce, depuis des décennies.

    En coulisse des plaintes compulsives du Maroc envers les journalistes et les ONG ayant étayé les soupçons de son usage massif du logiciel Pegasus, et des dénégations de pure forme de l’État israélien, les différents gouvernements impliqués s’activent pour régler une affaire d’espionnage qui a dégénéré en brouille diplomatique. Selon le site Axios, un conseiller du premier ministre Naftali Bennett s’est rendu à Paris courant octobre pour discuter de l’usage du logiciel conçu par la firme israélienne NSO. Une réunion censée offrir des « garanties » futures à la partie française, explique le quotidien le Monde, auprès duquel l’Élysée a confirmé l’information.

    La France espère obtenir les mêmes privilèges que les plus proches alliés d’Israël, États-Unis et Royaume-Uni en tête. En clair, que les numéros français soient définitivement exclus des cibles de NSO et des autres logiciels espions israéliens exploités par ses clients, comme l’avait déjà indiqué la ministre des Armées, Florence Parly, dès la fin du mois de septembre.

    Une bataille judiciaire qui ne fait que commencer

    Des discussions qui confirment un secret de Polichinelle : la firme privée NSO agit en parfaite intelligence avec les services de sécurité israéliens, dont les clients étatiques figurent parmi les alliés ou partenaires de Tel-Aviv, qu’il s’agisse de la Hongrie de Viktor Orban, du Rwanda de Paul Kagame, ou du Maroc de Mohammed VI.

    L’avocat du royaume chérifien Olivier Baratelli maintient cependant que NSO «  n’a jamais eu de liens contractuels ou commerciaux » avec Rabat, qui poursuit au tribunal Amnesty International, le collectif médiatique Forbidden Stories, et les journaux qui ont relayé ou étayé ces soupçons, dont l’Humanité.

    Lire la suite depuis la source (L’Humanité)

  • Le Maroc tombe de haut

    Le Maroc tombe de haut. Le dernier cadeau de Trump au roi du Maroc (en contrepartie d’une normalisation avec l’entité sioniste) n’aura servi à rien. La Commission des Finances du Sénat américain désapprouve la construction d’un consulat à Dakhla. 

    Le dernier cadeau de Trump au roi du Maroc (en contrepartie d’une normalisation avec l’entité sioniste) n’aura servi à rien. La Commission des Finances du Sénat américain désapprouve la construction d’un consulat à Dakhla. De ce fait, même si la reconnaissance de la marocanité des territoires sahraouis occupés illégalement depuis 1975 n’est pas mentionnée, c’est du surplace que le dossier fait. C’est presque un revirement de la position américaine vis-à-vis de la décision irréfléchie du Trump. Le Maroc peut déjà compter les mauvaises notes cumulées et à venir.

    Le blocage avant le refus
    Il y a quelques jours, selon le quotidien espagnol Lavanguardia, le Congrès américain avait déjà bloqué l’ouverture d’un consulat des Etats-Unis à Dakhla occupée et une opération de vente de drones armés au Maroc, deux promesses clés faites au Royaume par l’ex-président, Donald Trump. Le journal révèle que la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, bloque depuis plusieurs mois deux promesses clés contenues dans l’accord portant la reconnaissance unilatérale de Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste.

    Il s’agit de l’ouverture d’un consulat américain à Dakhla, ville sahraouie occupée, et la vente de drones armés MQ-9B au royaume, selon des sources au Congrès citées par Lavanguardia.

    La nature « transactionnelle » de nombre des accords d’Abraham, promus par Trump entre Israéliens et différents pays arabes et souvent accompagnés de ventes d’armes, a suscité dès le début les inquiétudes des élus américains, souligne l’article, jugeant que « le soutien de Washington à Rabat est beaucoup plus fissuré qu’il n’y paraît ».

    Mais avec l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, ce malaise s’est traduit par des actions concrètes dans le cas du Maroc pour tenter d’en atténuer les conséquences, ajoute la même source.

    Lavanguardia rappelle que vers fin décembre, l’ambassadeur américain à Rabat, David Fisher, s’est rendu dans la ville de Dakhla occupée pour inaugurer un bureau diplomatique virtuel et annoncer le début des procédures pour construire les locaux de la représentation consulaire.

    Remise en cause
    Cependant, la commission des Affaires étrangères du Congrès remet en cause la nécessité d’un tel consulat, d’après la même source, et son blocage, signifie que, légalement, « le Département d’Etat ne peut pas prendre de décisions financières ou opérationnelles pour aller de l’avant avec le plan », explique-t-on.

    Il en va de même avec la promesse de Trump au Royaume de lui vendre des drones MQ-9B, une technologie très avancée qui, selon les membres de la commission, « ne devrait pas être mise à la disposition du Maroc ».

    Le blocage de ces promesses au Congrès n’a pas été révélé jusqu’à présent, mais la vérité, telle qu’elle est établie par l’Avanguardia, est qu’ »elles sont gelées depuis près de cinq mois sans que le Département d’Etat n’ait pris des mesures pour tenter de le contourner ou de négocier un compromis avec les membres du Congrès ».

    Certains démocrates exigent du Département d’Etat) de se distancier totalement de ces pactes. En février, rappelle-t-on, 27 sénateurs ont écrit une lettre au président Biden dans laquelle ils lui ont explicitement demandé de révoquer la décision de Trump sur le Sahara occidental. Parmi les signataires, figuraient des démocrates mais aussi des républicains.

    Lavanguardia est de l’avis que l’insistance sur une solution négociée entre les parties implique, en pratique, « une prise de distance par rapport à la proclamation de Trump », ce qui représente un tournant historique dans la position américaine qu’aucun autre pays au monde n’a suivi.

    La commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants du Congrès a demandé au Département d’Etat de l’informer avant juillet de l’état d’avancement des contacts dans le cadre des Nations unies pour réactiver les négociations, selon le journal.

    « L’impact des politiques de Donald Trump suscite des inquiétudes et nous sommes activement impliqués avec le président Joe Biden face aux prochaines étapes », déclarent des sources au Congrès cité par Lavanguardia.

    Le Département d’Etat américain a évoqué un changement d’approche de la part de l’administration Biden concernant la question sahraouie.

    A une question de savoir comment l’administration Biden compte concilier le message sur le retour du multilatéralisme et la décision de s’en tenir jusqu’à présent à la décision de Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, le porte-parole du Département d’Etat, Ned Price a répondu que son département « consulte en privé les parties sur la meilleure façon de mettre fin à la violence et de parvenir à un règlement durable ».

    « Je n’ai rien de plus à annoncer pour le moment, mais je contesterai certainement la caractérisation selon laquelle il y aurait une continuité, y compris en ce qui concerne notre approche envers la région, depuis la dernière administration ».

    Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, avait déclaré lors de son audition de confirmation au Sénat américain, que certaines des incitations incluses dans les accords dits « d’Abraham » méritaient de faire l’objet d’un « examen attentif », en référence implicite à certains avantages accordés par Donald Trump, dont la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    L’ONU face à l’ouverture illégale de consulats au Sahara occidental
    L’ancien commissaire à la paix et à la sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), Smaïl Chergui, a estimé impératif que le Conseiller juridique des Nations Unies se prononce sur l’ouverture, par certains Etats, de consulats dans des villes occupées du Sahara occidental à l’instigation de l’occupation marocaine.

    Dans un entretien accordé au quotidien « El-Khabar », Chergui a affirmé que « le retard immoral pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance reste un affront pour la communauté internationale », ajoutant que « les Sahraouis ont été contraints de reprendre la lutte armée pour que le Conseil de sécurité puisse se rendre compte des fourberies et mensonges du Maroc qui tente d’imposer le fait accompli au mépris du droit international en poursuivant ses pratiques arbitraires en violation de l’accord de paix qu’il a signé et en incitant certains Etats, en contrepartie de pots-de-vin, à la transgression de l’intégrité de la République sahraouie ».

    Nous attendons toujours l’avis juridique du Conseiller des Nations Unies et mettre à nu les agissements de l’Etat d’occupation, d’autant que la responsabilité de l’ONU reste engagée au Sahara occidental jusqu’à l’organisation du référendum, a ajouté le diplomate.

    Evoquant la sortie mesquine de la mission du Maroc à New York visant à porter atteinte à la sacralité de l’unité nationale de l’Algérie et le financement de deux organisations terroriste à cette fin, M. Chergui a rappelé la condamnation par l’ensemble du peuple algérien à travers les quatre coins du pays de cette provocation « qualifiée d’acte grave et ignoble requérant rigueur et vigilance ».

    « C’est à partir de là que la Communauté internationale s’est réveillée et a pris la mesure de la gravité des agissements du Maroc pour la paix et la sécurité dans la région », a-t-il fait observer ajoutant que « c’est ainsi que le Maroc s’est vu contraint d’accepter un Envoyé onusien en remplacement de l’ancien président allemand ».

    A une question sur un éventuel retour des deux parties en conflit, le Front Polisario et le royaume du Maroc, à la table des négociations sans conditions préalables, M. Chergui a déclaré que « cette revendication est réalisable si le Conseil de sécurité venait à réagir avec des injonctions claires quant au calendrier de ces négociations et définir de cette manière les responsabilités à l’origine de leur entrave.

    De même que l’Union africaine (UA) est appelée à mettre en œuvre les résolutions du Conseil de paix et de sécurité y afférentes, pour accompagner cette démarche et veiller à parvenir à un cessez-le-feu entre ses deux pays membres, a-t-il ajouté.

    Les monarchies du Golfe au secours du Maroc
    Pour voler au secours du Maroc plus que pour un quelconque plan de paix, les pays du Golfe ont appellé l’Algérie et le Maroc à la sagesse et au dialogue; et certains d’entre eux se sont proposés comme éventuels intermédiaires pour aboutir à faire tourner la page de la crise entre les deux pays du Maghreb.

    Pourtant, durant de longs mois, caractérisés par l’attaque d’El Guerguaret, la normalization avec Israël, alors que les Palestiuniens subissaient un calvaire au quotidien ( et le subissent encore); pis encore, les Emirats arabes avaient réagi face à la normalization marocaine avec Israel en ouvrant “imédiatement” et à grands cris médiatiques, un consulat à Dakhla, au mépris de la logique de paix, au mépris des lois et decisions de l’ONU et au risque de froisser le ressenti de l’État algérien.

    Pourquoi le Maroc s’est engagé à greffer Israël au cœur de la région
    La rupture des relations algéro-marocaines continue à alimenter le débat dans le monde, mais de manière de plus en plus biaisée. Les médias internationaux, tant français, hégémoniques dans les pays de l’Union européenne concernant les questions maghrébines, qu’anglo-saxons, sont majoritairement entre les mains des banquiers et de la « communauté des usuriers ». Ceci expliquant cela, il devient facile donc d’entendre des échos contraires à ce qui se dit à la source.

    Le Maroc, qui ignore s’il agi avec hostilité, peut compter au moins le nombre de journalistes, eurodéputés et personnalités publiques qu’il invite chez lui, ou qu’il soudoie, pour évaluer, le niveau de la guerre « à basse intensité » qui est la sienne contre son voisin de l’est. Dans le groupe des pays constituant la grande famille maghrébine, saharienne et sahélienne, dont l’Algérie fait partie, il est utile de faire observer que seul le Maroc se distingue par une politique absolument, résolument et ostensiblement agressive et pernicieuse vis-à-vis de l’Algérie.

    Toute la batterie politique, diplomatique, économique et de lobbying a été mise à contribution pour mettre en minorité l’Algérie et les positions algériennes. Le Maroc s’est aussi distingué par des visites d’État dans toutes les capitales africaines, des politiques bancaires favorables au profit des Africains, des aides substantielles au bénéfice des sub-sahariens, une machine de propagande bien huilée, appuyée par celle, extrêmement puissante, des médias pro-israéliens, et un rémunération pour des armés de journalistes véreux payés à 5 et 6 000 l’article ( exemple, les journalistes de « Le Point » gravement mis en cause par les Wikileaks papers), une diplomatie de sous-sol qui sait corrompre les diplomates et les eurodéputés, appuyée efficacement en cela par le couple triangulaire franco-israélo-américain; à cela s’ajoute une utilisation outrancière et mensongère de l’histoire du Sahara pour en détourner le sens, travestir le cours et s’en approprier les bénéfices.

    Rabat, un comportement aux conséquences politiques couteuses
    Cependant, face à son puissant voisin de l’est, l’aventure politico-diplomatique marocaine menée depuis un certain temps dans le voisinage (Mali, Mauritanie, Sénégal, Tunisie et Libye) n’aura servi à rien sans l’implication, devenue aujourd’hui directe, de Tel Aviv et Washington. Un million de Marocains sépharades ont rejoint, à diverses étapes, la Palestine après la proclamation de l’Etat juif en 1948. 50 000 sont restés au Maroc, dont certains ont occupés des postes de conseillers au Palais royal. D’où l’interconnexion puissante entre les deux pays.

    En réalité, le Maroc obéï à une certaine logique. Obsédé depuis bientôt un demi-siècle par le Sahara occidental, il s’allie aux trois puissances du moment, les Etats Unis, Israël et la France, en leur faisant concession sur concession, lesquelles au final, seront sans contredit, préjudiciables pour les Marocains d’abord.

    L’affaire Pégasus, qui a granvement incriminé le Maroc, a été en réalité une affaire de sous-traitance. Israël avait été le premier bénéficiaire des écoutes et des données récoltées. Mais c’est le Maroc qui a porté le chapeau, seul. Et si l’Elysée, dont le président Macron avait été une cible privilégiée de l’espionnage marocain, continue de garder un silence « assourdissant », c’est parce que les lobbys sionistes ont tout fait pour bloquer tout processus de condamnation du Maroc et de son allié stratégique Israël, suite à l’affaire d’espionnage via le logiciel Pegasus.

    La normalisation, un processus aux objectifs secret
    Le Maroc s’est engagé, au nom de l’entité sioniste, dans une sous-traitance d’espionnage coûteuse. La monarchie n’espionne pas uniquement l’Algérie, mais tous les acteurs politiques décisifs qui se greffent autour du dossier Sahara. C’est un processus d’espionnage plus grand que les seuls besoins marocains qui a été mis en place et dont le premier bénéficiaire n’a pas été le Maroc, mais Israël, qui a tenu à garder ses distances avec ce qui s’est passé quand l’affaire s’est ébruitée.

    Faut-il encore rappeler que le processus de normalisation entre l’entité sioniste et le Maroc est un processus secret, développé dans la clandestinité ( ce qui est déjà contraire aux principes et textes des relations internationales), et dont les bribes mises à la connaissance du public ne correspondent pas exactement aux objectifs tenus secrets et soigneusement mis sous le boisseau. De toute évidence, le grand public demeurera longtemps tenu à l’écart ce qui a été décidé et ne sera informé que de la « partie conventionnelle » de cette pièce du puzzle du Pacte d’Abraham.

    Pour préserver les intérêts d’Israël et sauvegarder ses intérêts coloniaux, le Maroc continuera d’entraver les efforts de règlement pacifique en cours des crises dans la région, à l’instar du Mali et de la Libye.

    Membre de la triple entente maroco-israélo-américaine, née du Pacte d’Abraham, le Maroc emprunte depuis lors un parcours fléché et il lui sera difficile d’en remettre en cause l’itinéraire. Israël n’a jamais fait une guerre de longue durée ou de haute intensité, parce qu’il n’en a pas la capacitité; aussi, fait-il faire à sa place d’autres, comme il le fait déjà depuis deux mille ans. Tout le monde sait que le roi du Maroc délègue ses pouvoirs à ses principaux collaborateurs, dont certains sont imposés par des lobbys franco-sionistes, qu’il lit et écoute les rapports qui lui parviennent et prend les décisions déjà esquissées dans ces mêmes rapports, qui corroborent les intérêts du jeu des stratégies de puissance. Historiquement, ce furent des causes pareilles, des compromissions outrancières avec des juifs, qui menèrent à l’extinction de la brillante dynastie mérinide au Maroc.

    Une présence désirée aux portes sud de l’Algérie
    Depuis 2007, lorsque les faucons ont chuchoté dans l’oreille du président Bush la nécessité de mettre sur pied un commandement militaire pour l’Afrique, ultérieurement dénommé « Africom », Israël était associât au projet et méditait à la manière la plus efficace de prendre racine au Sahel. Unanimement rejeté alors, par la communauté africaine, Israël adoptait la politique des doses homéopathiques pour réussir son pari. Une stratégie qui s’avérera payante. Jour après jour, pays par pays, le Mossad s’infiltrait, manipulait, corrompait, calculait, payait et aidait gratuitement pour parvenir à ses fins. Proposant son aide au Sahel pour venir à bout du terrorisme, tout l’arsenal était mis à contribution. On sait comment le Soudan avait été disloqué et placé sur la trajectoire d’Israël. Aujourd’hui, cet ancien grand pays d’Afrique, a été réduit à quémander auprès des instances financières internationales pour éponger ses dettes et acheter à son peuple de quoi manger. En 2020, Khartoum normalise avec Israël. En 2021, elle commence à bénéficier des premières aides financières de la part des banques internationales. Le parcours fléché ne sert pas uniquement au Maroc.

    La présence d’Israël au Maghreb avait été une obsession de longue date. Pour certains rabbins, il s’agissait d’un retour aux sources : les royaumes de Touât n’avaient-ils pas été prospères lorsque les juifs étaient maîtres du commerce de la poudre d’or et des esclaves sur les routes caravanières Tamentit-Tidikelt-Abalessa-Tombouctou-Jennée ?

    Le deal contracté permettait aussi d’étendre les activités marocaines de lobbying vers les pays de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et là encore, c’est aussi au bénéfice d’Israël, qui avait besoin de l’appui de tous pour intégrer l’Union Africaine et s’imposer au cœur de la région maghrébo-sahélienne. L’Algérie étant, de toute évidence, de l’aveu même des hauts responsables du Mossad, le dernier objectif.

    Avant d’intégrer l’UA, Israël avait tenté de contourner le problème et d’espionner l’Algérie par la Méditerranée. Pour ce faire, il a demandé (et obtenu, dès 2005) une participation au sein des forces de l’Otan stationnées en Méditerranée, sous le motif fallacieux de pouvoir ainsi surveiller les navires pouvant transporter secrètement des armes au profit du Hamas et les intercepter dès qu’ils pénètrent l’embouchure du détroit de Gibraltar, avant de pousser plus vers l’est. Cette information est confirmée par diverses sources occidentales.

    Aujourd’hui encore, le Mossad continue à jouer les éclaireurs et déblayer le terrain politique au bénéfice d’Israël. Interdit de mettre pied dans le Sahel, il emprunte des chemins détournés, par le biais, par exemple, des entreprises israéliennes spécialisées dans la High Tech et les équipements militaires de pointe, au point de prendre le marché de la Minurso au Nord-Mali, et dans d’autres pays de la région sous le sigle de NSO Group, Aéronautique Israël Industries, Elbit Systems, entre autres sociétés de l’industrie guerrière d’Israël. En quelques petites années, il a pu convaincre, par divers stratagèmes, plus de quarante États africains pour arriver à faire imposer la présence d’Israél en tant que membre observateur à l’Union africaine.

    Voici, en mots succins et abrégés, les objectifs, les outils et les itinéraires qu’emprunte le Maroc, en faisant en même temps le jeu de la sous-traitance. Ce qui se passe en Palestine ne restera pas en Palestine, note le groupe de recherche Who Profits : « Une raison essentielle pour laquelle Israël cherche perpétuellement à diversifier son arsenal est qu’il peut ensuite le transformer en profit économique et en gains politiques. »

    L’Express, 24/10/2021

  • Pourquoi l’Humanité dérange au Maroc

    Pourquoi l’Humanité dérange au Maroc. Affaire Pegasus: Le journal français a dénoncé les intimidations du Maroc qui l’a attaqué en justice pour diffamation dans le cadre de l’affaire liée au logiciel espion « Pegasus » conçu par l’entreprise israélienne NSO Group.

    Le journal français l’Humanité a dénoncé les intimidations du Maroc qui l’a attaqué en justice pour diffamation dans le cadre de l’affaire liée au logiciel espion « Pegasus » conçu par l’entreprise israélienne NSO Group. « L’Humanité a déjà affronté de nombreux obstacles, difficultés et tempêtes au cours de son histoire, dont des saisies et des attaques contre son siège. Mais, pour la première fois, nous sommes convoqués au tribunal par un Etat étranger qui entend nous faire taire et nous intimider », a écrit le directeur du journal l’Humanité, Fabien Gay, dans un édito intitulé « Nous ne céderons pas! ». « Le royaume du Maroc a ainsi assigné l’Humanité en justice pour diffamation, après avoir été confondu par l’association Forbidden Stories dans le scandale des écoutes par le logiciel espion Pegasus », rappelle Fabien Gay.

    Le sénateur de Seine-Saint-Denis a fait savoir que « cette manœuvre d’intimidation cible la journaliste Rosa Moussaoui, dont le nom figurait dans la liste des personnes espionnées et qui, à plusieurs reprises, a courageusement fait état des pressions, harcèlements et barbouzeries en tout genre exercés au Maroc contre des journalistes, des avocats et des personnalités progressistes diverses défendant les droits humains ». « Cette agitation procédurière n’est ni un signe de force, ni un témoignage de sérénité. D’autant que les preuves de l’utilisation par le Maroc du logiciel fabriqué et supervisé par la société israélienne NSO sont légion et accablantes », a-t-il assuré.

    Le directeur du journal l’Humanité rappelle, en outre, « qu’ils et elles seraient 30.000 à figurer sur les listes des personnes espionnées par le palais entre militants politiques et syndicaux, avocats, défenseurs des droits de l’homme, journalistes, élus, jusqu’aux plus hautes autorités de l’Etat français ». A cet égard, il a dénoncé la position de la France qui « n’a pas eu le courage de manifester sa réprobation face à ces pratiques hostiles et attentatoires à la dignité des citoyens français ».

    « Cette attaque en justice, aussi scandaleuse et déplacée soit-elle, doit être prise au sérieux », indique Fabien Gay, soulignant « qu’elle témoigne de l’acharnement dont use le pouvoir marocain pour faire taire toute critique à son encontre et entraver l’exercice d’un journalisme indépendant et décidé à informer les citoyens des combats qui se mènent à travers le monde contre l’arbitraire ». C’est aussi, poursuit l’auteur de l’édito, « une guerre d’usure, autant judiciaire que financière, que mène le gouvernement marocain pour qu’au final nous finissions par céder et nous autocensurer ».

    Fabien Gay a fait savoir que son journal n’allait pas céder aux menaces et intimidations du Maroc. « Nous continuerons notre travail, nos investigations, nos reportages et nos révélations », a-t-il assuré. Le directeur du journal l’Humanité a invité toutes les personnes attachées à la liberté de la presse et à la défense des droits « à participer à la soirée de soutien à la presse libre, à l’Humanité et à l’ensemble des journalistes menacés, lundi 25 octobre à la bourse du travail de Paris ».

    Le Maroc, impliqué dans l’affaire liée au logiciel espion « Pegasus » conçu par l’entreprise israélienne NSO Group, multiplie les attaques judiciaires contre les médias français, membres du consortium de 17 médias internationaux ayant révélé ou dénoncé le scandale.

    Le Monde et seize autres rédactions, coordonnées par Forbidden Stories, avaient révélé en juillet dernier l’ampleur de la surveillance menée par différents Etats contre des opposants politiques, journalistes, avocats ou militants des droits humains, à l’aide du puissant logiciel espion Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO Group et auquel le Maroc a eu recours.

    La Patrie News, 24/10/2021