Catégorie : Maroc

  • Maroc : Échecs recommencés du Makhzen.

    Maroc : Échecs recommencés du Makhzen. Le royaume de Mohamed VI continue de collectionner les échecs sur la scène diplomatique malgré sa lune de miel avec l’entité sioniste.

    Le royaume de Mohamed VI continue de collectionner les échecs sur la scène diplomatique malgré sa lune de miel avec l’entité sioniste. Hier une délégation informelle du Maroc emmenée par l’ambassadeur de ce pays en Afrique du Sud, qui s’était introduite insidieusement sans être invitée à la réunion du traité « Pelindaba » visant à faire de l’Afrique un continent sans armes nucléaires (AFCON), a été renvoyée par les organisateurs. Et ce fut une double peine pour sa Majesté puisque la délégation de la République sahraouie quant à elle a participé aux travaux en tant que membre à part entière.

    Il y a une semaine, le Maroc avait essuyé indirectement une autre gifle quand l’écrasante majorité des ministres des Affaires étrangères de l’Union Africaine avait accablé le président de la commission africaine Mohamed Moussa Faki qui a décidé de manière unilatérale d’accréditer l’ambassadeur de l’entité sioniste en qualité de membre observateur de l’UA lors de la réunion du conseil exécutif les 14 et 15 de ce mois à Addis-Abeba. Faki a ainsi entendu des vertes et des pas mûres notamment de par les poids lourds de l’Union Africaine à l’instar des MAE du Nigéria, d’Égypte et d’Afrique du Sud.

    Et comme il fallait s’y attendre, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra qui a fait un grand lobbying pour faire avorter cette accréditation, a porté l’estocade dans son intervention en soulignant que l’UA qui a quasiment épousé la cause palestinienne, n’a pas vocation à accueillir en son sein une force d’occupation. Le Maroc qui a usé de proxénétisme diplomatique pour introduire son parrain, Israël, au sein de l’Union Africaine, s’est curieusement tu lors de ce débat.

    Une attitude somme toute compréhensible de la part d’un pays pris en flagrant délit de manœuvres malsaines visant à faire voler en éclat l’organisation continentale dont il ne contrôle rien et où siège la République sahraouie en tant que membre fondateur. Signe que le royaume perd sur tous les tableaux, le Congrès américain a bloqué jeudi le budget devant servir à financer la construction du fameux consulat des États Unis à Dakhla occupée offert par Donald Trump à M6 comme cadeau en contrepartie de la reconnaissance par le Maroc de « l’État d’Israël » et l’établissement des relations diplomatiques avec lui.

    Le Makhzen apprend à ses dépens que la promesse de Trump n’engage pas forcément Biden. Le roi et sa cour se sont en quelque sorte « trumpé »! Et c’est tant mieux pour la cause sahraouie qui reprend ses droits et sa légitimité auprès de la première puissance mondiale.

    De fait, le Maroc est désormais dans une très mauvaise posture. Il ressemble à cette femme qui est séduite puis abandonnée sans trop savoir pourquoi, pour reprendre une formule bien inspirée de l’ancien ambassadeur de France aux Nations unis. Et comme pour ne rien arranger, le royaume de l’intrigue risque de ne plus recevoir le gaz algérien si notre pays décidait d’ici à la fin du mois de ne pas reconduire l’accord de dix ans qui permet au pays de M6 de faire fonctionner une bonne partie de son industrie. Ce n’est donc pas uniquement un échec au roi mais un échec intégral aux conséquences imprévisibles pour une monarchie de plus en plus contestée au niveau interne.

    Imane B.

    L’Est Républicain, 23/10/2021

  • Maroc : Départ lundi de la Solar Challenge

    Maroc : Départ lundi de la Solar Challenge. Longue de 2.500 kilomètres, la course traverse le Sahara marocain et longe le pied des montagnes de l’Atlas.

    L’Agoria Solar Team, une équipe d’étudiants en ingénierie de la KU Leuven, prendra lundi le départ du Solar Challenge Morocco avec sa voiture solaire. Longue de 2.500 kilomètres, la course traverse le Sahara marocain et longe le pied des montagnes de l’Atlas. « Nous sommes totalement prêts et visons la première place », écrit l’équipe dans un communiqué de presse publié jeudi.

    C’est la première fois que l’équipe conduira une voiture solaire sur le continent africain. Des équipes d’étudiants de toute l’Europe s’affronteront lors de cinq étapes d’environ 500 kilomètres chacune, qu’ils devront parcourir le plus rapidement possible. L’itinéraire longe les montagnes escarpées de l’Atlas, totalisant plus de 10.000 mètres de dénivelés positifs et des pentes pouvant atteindre 12%.

    En plus des importantes différences d’altitude, la course se déroule sur des routes publiques, ce qui signifie que les pilotes devront se frayer un chemin dans la circulation marocaine.

    Pour préparer la course, la voiture, baptisée Blue Point Atlas, a subi des tests approfondis sur différents circuits, notamment Spa-Franchorchamps, la base aérienne de Bevekom et le centre de Louvain.

    « Après plusieurs milliers de kilomètres de tests, j’ai une réelle confiance dans notre voiture solaire », explique l’étudiante Birgitt Peeters, qui pilotera le véhicule. « En tant qu’équipe, nous irons jusqu’au bout pour obtenir la première place ».

    Avec leur précédente voiture solaire, la BluePoint de 2019, les étudiants de la KU Leuven sont devenus champions d’Europe et du monde.
    Le Solar Challenge Morocco débutera le lundi 25 octobre et se terminera le vendredi 29.

    VRT NWS, 23/10/2021

  • Au Maroc, le REMESS rappelle qu’il attend la Loi ESS

    Au Maroc, le REMESS rappelle qu’il attend la Loi ESS. Il a exhorté Akhannouch à s’occuper de l’économie sociale et solidaire dans le futur gouvernement.

    Il y a un mois nous nous faisions écho de la lettre adressée par le REMESS, Réseau Marocain de l’Économie Sociale et Solidaire, au nouveau chef du gouvernement Aziz Akhannouch, l’exhortant à s’occuper de l’économie sociale et solidaire dans le futur gouvernement afin d’en faire une économie renforçant la stabilité économique et sociale du Maroc (voir Au Maroc, le REMESS demande au nouveau chef du gouvernement de s’occuper de l’ESS).

    Depuis est intervenue la nomination de Fatim-Zahra Ammor ministre de l’Économie sociale et solidaire dans le nouveau gouvernement marocain et le président du REMESS Abdellah Souhir affirme que la pandémie de COVID-19 a fait des ravages dans la majeure partie de l’économie et que l’économie sociale et solidaire a été plus touchée que l’ensemble de l’économie, ce qui le conduit à exprimer, à nouveau, son attente de la loi ESS.

    Fatim-Zahra Ammor ministre de l’Économie sociale et solidaire dans le nouveau gouvernement marocain

    Le nouveau gouvernement marocain dirigé par Aziz Akhannouch résulte de l’accord entre les trois partis gagnants des élections législatives, le RNI, le PAM et l’Istiqlal

    Fatim-Zahra Ammor est nommée ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire.

    Ingénieure diplômée de l’ENSTA, École Nationale Supérieure de Techniques Avancées de Paris, ayant obtenu un certificat d’administrateur de sociétés à Sciences Po Paris, elle est consultante Venant du privé, elle a été, entre autres, directrice générale d’Akwa Group, propriété de celui qui vient de devenir premier ministre, et Commissaire générale du pavillon du Maroc lors de l’exposition universelle de Milan en 2015. Elle a également été directrice générale du festival Timitar des musiques du Monde d’Agadir.

    Elle succède à Nadia Fettah Alaoui (voir L’économie sociale demeure dans l’organigramme gouvernement marocain. Nadia Fettah Alaoui Ministre) qui devient Ministre de l’Économie et des Finances dans un gouvernement qui compte 7 femmes sur 24 membres, ce qui poursuit le mouvement de féminisation des responsabilités politiques constaté lors des élections municipales (voir Pendant que les talibans afghans renvoient les femmes à la maison, les électeurs marocains envoient des femmes à la tête des mairies de Casablanca, Rabat et Marrakech)

    Souhaitons qu’elle puisse faire aboutir le projet de loi sur l’ESS (voir Au Maroc, lourde défaite des islamistes et victoire des partis proches de la monarchie. Le projet de loi ESS avancera-t-il enfin ? et Au Maroc, le REMESS demande au nouveau chef du gouvernement de s’occuper de l’ESS)

    Source : Alternatives économiques

  • Congo-Maroc : Développement de leurs potentiels touristiques

    Congo-Maroc : Développement de leurs potentiels touristiques par l’encouragement des hommes d’affaires marocains à investir dans le secteur touristique du Congo, qui compte d’énormes potentialités.

    La République du Congo et le Royaume du Maroc doivent davantage œuvrer au développement de leurs potentiels touristiques par des échanges d’expertises, a déclaré le membre du Conseil économique, social et environnemental du Maroc, M. Moncef Ziani, le 22 octobre à Brazzaville, a rapporté samedi le site DBNews.

    Citant l’Agence congolaise d’information, ACI, DBNews indique qu’à l’issue de son entretien avec la ministre du Tourisme et des loisirs, Mme Destinée Hermella Doukaga, il a indiqué que ce développement peut également se faire par l’encouragement des hommes d’affaires marocains à investir dans le secteur touristique du Congo, qui compte d’énormes potentialités.

    Il a fait savoir que le Conseil économique tient à renforcer les relations entre le Maroc et les autres pays africains. «Le tourisme est le secteur dans lequel il y a encore beaucoup de choses à faire, notamment au niveau des échanges entre les pays, afin de relever progressivement le faible pourcentage de touristes que le Maroc reçoit des autres pays africains», a-t-il conclu.

  • Maroc : le commerce de la chair, à défaut d’autre chose

    Maroc : le commerce de la chair, à défaut d’autre chose. la destination la plus prisée pour de nombreux occidentaux et riches moyen-orientaux est, sans conteste, le Maroc, où ils sont sûrs de trouver de quoi assouvir leurs instincts les plus bas

    Est-ce juste un reportage, ou bien s’agit-il plutôt d’un publireportage qui a été réalisé par France 24 et intitulé « Les marokis aiment l’homosexualité, la pédophilie » et qui, comme le laisse entendre ce titre, met la lumière sur une activité pour laquelle le royaume chérifien est connu : le tourisme sexuel.

    Depuis des décennies, la destination la plus prisée pour de nombreux occidentaux et riches moyen-orientaux est, sans conteste, le Maroc, où ils sont sûrs de trouver de quoi assouvir leurs instincts les plus bas.

    Déjà, le présentateur de l’émission « Reporter »de France 24 met le spectateur dans le bain très hot de ce genre de tourisme : « nous parlerons dans ce reportage du Maroc qui est la destination privilégiée de millions de touristes européens qui s’y dirigent chaque année, mais ils ne sont pas tous intéressés par le désert ou les vestiges qui s’y trouvent. Ils sont de plus en plus à se rendre au Maroc pour assouvir leurs pulsions sexuelles », a-t-il commencé.

    Et de continuer : « En effet, particulièrement dans les grandes villes, moyennant quelques dizaines d’euros, il est possible de négocier une ‘passe’, y compris avec des mineurs. De Marrakech à Agadir, ce sont des milliers de femmes et d’enfants qui sont exploités, souvent avec la complicité de rabatteurs marocains, une activité qui se fait au vu et au su des autorités ».

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=Pr3anCJMdBs&w=560&h=315]

    Sur fond d’une musique entrainante de Ghaïta, nous apprenons que plus de 8 millions de touristes déferlent chaque année au Maroc « une manne financière qui rapporte au royaume 10 milliards d’Euros », est-il annoncé. La ville de Marrakech attire des millions de « curieux » et de « jet-setter » qui passent par la place « Jamaâ El F’na », un lieu touristique familial durant la journée, avec ses produits du terroir et ses curiosités. Nous avons dit « durant la journée » car, dès la nuit tombée, c’est un autre genre de tourisme qui prend le relai avec d’autres genres de touristes, même si ce sont souvent les mêmes personnes qui s’y rendent, mais ils ont la particularité d’être des hommes seuls, à la recherche de proies faciles.

    L’équipe de reportage de France 24 film en caméra cachée et se lance, à la nuit tombée, à l’assaut de cette placette dont la réputation soufrée a atteintla plupart des pays occidentaux et attire toute cette faune cosmopolite avide d’interdits et de nuits salaces. Aussitôt, le journaliste est accosté par un jeune homme qui lui demande ce qu’il cherche : « je sais ce qu’il te faut, lui dit-il, du sexe ? Je peux tout t’avoir ici, j’ai des enfants si tu veux, tu viens, tu leur parle, et puis voilà », -plus direct, on n’en trouve pas ! Il lui propose ces service pour 30 euros seulement (6000 DA env.).

    Même devant le refus de celui qu’il prend pour un client potentiel, le rabatteur ne s’avoue pas vaincu, il revient quelques minutes plus tard avec un adolescent de 17 ans qui annonce ses tarifs : trente euros pour la nuit !

    Et là, le journaliste affirme que la place est « pourtant surveillée en permanence par une brigade de police touristique et 16 caméras !!! » Mais cette présence des autorités n’empêche pas un étranger de négocier, à quelques mètres des policiers, de négocier une passe avec un jeune garçon sur le vélo.

    Ces pratiques révoltantes, moyenâgeuses, interdites, « n’étonnent plus personne, c’est devenu chose courante à Marrakech », apprenons-nous de la bouche du journaliste qui réalise le reportage.

    Mais l’envers du décor, c’est ce jeune garçon, questionné par le journaliste, c’est un cauchemar vécu quotidiennement car Samir (c’est son nom) est aujourd’hui « séropositif » après son « aventure » qui dure maintenant quatre longues années. Un cauchemar qui a commencé à l’âge de 12 ans après la rencontre d’un de ses concitoyens qui lui a proposé de l’argent « facile », il est très vite intégré dans un réseau de pédophilie, comme des milliers d’autres enfants de son âge, a encore appris le journaliste de France 24.

    Des multitudes de filières sont organisées : elles démarchent les enfants directement !

    Ces enfants sont les victimes d’une multitude de filières organisées qui approchent les enfants issus de familles pauvres habitant les taudis de Marrakech ou d’ailleurs, le manque d’argent, de perspectives, d’instruction en font des proies faciles, on leur fait miroiter une vie meilleure, de l’argent à profusion gagné facilement.

    Pauvres, abandonnés de tous et surtout des autorités, les petits marocains foncent tête baissée dans le piège qui se referme sur eux, les désintégrant dans les atmosphères nauséabondes de la pédophilie et du déni de soi, perdant toute fierté et toute dignité, les obligeant à mener une vie de paria, ni homme, ni femme, ni enfant, quand ils se rendent compte de ce qu’ils font, il est souvent trop tard : traumatisme psychologique, maladies incurables, perte de tous les repères et, surtout de la confiance en soi et en tout ce qui les entoure.

    Samir raconte qu’il habite l’un des quartiers les plus pauvres de Marrakech, il a quitté l’école à l’âge de 12 ans et traine sur la place, grâce à son indigne travail, il faisait vivre toute sa famille. « C’est de l’argent facile, il y a beaucoup de touristes qui cherchent des enfants à Marrakech, on n’avait même pas de quoi manger, les touristes ont beaucoup d’argent, donc… », assure-t-il avec une pointe d’amertume et de regret dans la voix. Il continue en rappelant que leurs familles sont pauvres et leur interdisent de rentrer le soir à la maison s’ils ne ramènent pas d’argent. « Que voulez-vous que nous fassions ? », lança-t-il à son interlocuteur. Il trouve que c’est devenu quelque chose d’ordinaire, dans leur milieu ou tout manque, surtout l’argent et la dignité.

    Un avocat, membre d’une association de lutte contre la pédophilie, affirme que le Maroc a été envahi par des millions de pédophiles qui sévissaient en Asie mais qui ont été découragé après le Tsunami. « Ils ont trouvé au Maroc une aubaine pour leurs exécrables pratiques grâce à la proximité du Maroc par rapport à l’Europe surtout, à la pauvreté qui sévit au Maroc de manière endémique et à la passivité des autorités qui sont plutôt permissives », a-t-il déclaré.

    « Dans le droit marocain, le mot « pédophilie » n’existe pas, le code pénal évoque seulement les cas d’inceste ou de viol sur mineur, nous n’avons pas de texte de loi pour le tourisme sexuel », a tenu à préciser le défenseur de ces enfants. Les membres des associations de défense des enfants victimes de pédophilie appellent les autorités à prendre les dispositions nécessaires pour ‘protéger les enfants marocains contre les prédateurs venus de l’extérieur, les autorités doivent faire leur travail et contrôler les touristes qui viennent dans notre pays pour abuser de nos enfants, ce tourisme à tout va est inadmissible », lancent-ils.

    A la fin du reportage, le journaliste retrouve l’un des témoins-victimes, qui lui dit que : « je ne peux plus continuer à vivre ainsi, personne ne m’aide à trouver un travail décent, je vis comme un paria, je ne peux plus me supporter. D’ailleurs le seul travail que nous pouvons faire c’est de voler, vendre de la drogue ou se prostituer avec les touristes ».

    Le malheureux, atteint du VIH, n’a rien avalé depuis deux jours car il a trop mal, pourtant il refuse de se faire soigner !

    Le journaliste-reporter qui a réalisé ce travail déclare qu’il a été étonné de la facilité avec laquelle n’importe qui peut entrer en relation avec des enfants pour abuser d’eux contre quelques euros : « nous avons été nous-mêmes étonnés, dès qu’on arrive à la place Djamaâ El F’na, nous y trouvons de tout et surtout le tourisme sexuel. Il suffit d’être avec la bonne personne, et surtout en trainant tout seul, on se fait aborder en permanence au Maroc, la nuit tombée. On vient nous proposer directement de la vente d’êtres humains, ce sont des gamins qui viennent se proposer, d’une manière directe on vous dit : çà coute tant ».

    Le clou, c’est que le journaliste s’est fait aborder par des rabatteurs alors qu’il se trouvait au pied du commissariat touristique, devant les policiers, des policiers qui étaient censés surveiller ces trafics et tout ce qui se passe sur la place et quand il a demandé au rabatteur s’il n’avait pas peur, ce dernier lui répondit : « mais c’est ordinaire cela ici ». Sans commentaires !

    Au fait, il ne faut pas oublier que c’est un reportage de France 24, les grands amis du Royaume du Maroc.

    Tahar Mansour

    La Patrie News, 23/10/2021

  • Transavia: Des vols de rapatriement du Maroc vers les Pays-Bas

    Transavia: Des vols de rapatriement du Maroc vers les Pays-Bas. Transavia a reçu l’autorisation des autorités marocaines d’effectuer dix vols de rapatriement dans les prochains jours pour amener des passagers bloqués du Maroc vers les Pays-Bas.

    Transavia a reçu l’autorisation des autorités marocaines d’effectuer dix vols de rapatriement dans les prochains jours pour amener des passagers bloqués du Maroc vers les Pays-Bas.

    Une interdiction de vol a été annoncée à partir du mercredi 20 octobre à minuit, ce qui a obligé Transavia, entre autres, à annuler de nombreux vols. Au cours de cette période de l’année, Transavia opère en moyenne 22 vols par semaine vers le Maroc au départ d’Amsterdam Schiphol, de l’aéroport d’Eindhoven et de l’aéroport de Rotterdam La Haye. Dix vols vers le Maroc seront opérés entre le 22 et le 29 octobre pour donner aux passagers la possibilité de rentrer aux Pays-Bas.

    Marcel de Nooijer, PDG de Transavia : « Nous nous engageons à ramener nos passagers aux Pays-Bas. C’est très ennuyeux pour nos passagers qu’ils soient dans l’incertitude. Nous sommes donc heureux d’avoir reçu l’autorisation des autorités marocaines d’effectuer dix vols. Même si nous savons aussi que cela ne suffira pas à ramener tout le monde à la maison. Cependant, nous mettons tout en œuvre pour rechercher des solutions avec nos passagers. « 

    Transavia entretient des contacts fréquents avec les passagers via le centre de services et recherche par exemple avec eux des itinéraires alternatifs. Compte tenu de la grande affluence que cela provoque au centre de service, il existe également des passagers qui peuvent se rendre eux-mêmes aux Pays-Bas afin d’avoir une certitude à court terme. Transavia appelle les passagers qui voleraient toujours avec Transavia, mais qui sont rentrés chez eux d’une manière différente, à annuler leur voyage via le centre de services. Cela libère de l’espace pour les autres passagers et empêche les espaces vides de rester dans les avions.

    Horaire de vol
    Les vols utilisés sont les suivants :

    22 octobre 2021 – Marrakech – Amsterdam HV 5754
    23 octobre 2021 – Marrakech – Amsterdam HV 5752
    24 octobre 2021 – Marrakech – Amsterdam HV 5760
    25 octobre 2021 – Casablanca – Amsterdam HV 5750
    25 octobre 2021 – Nador – Rotterdam HV 2591
    25 octobre 2021 – Marrakech – Amsterdam HV 5752
    26 octobre 2021 – Marrakech – Amsterdam HV 5754
    26 octobre 2021 – Tanger – Rotterdam HV 5702
    28 octobre 2021 – Marrakech – Amsterdam HV 5752
    29 octobre 2021 – Marrakech – Amsterdam HV 5754

    Il s’agit principalement de vols qui figuraient encore dans le programme de vols existant, et un certain nombre de nouveaux vols ont été ajoutés. Les passagers avaient déjà réservé sur les vols existants, ils n’ont pas encore reçu d’avis d’annulation et peuvent continuer leur voyage comme prévu précédemment.

    Des sièges sont encore disponibles sur tous les vols, les passagers qui ont réservé les billets (les principaux réservataires) en ont été informés aujourd’hui afin qu’ils aient la première chance de réserver un vol. On s’attend à ce que la demande dépasse l’offre de vols.

    Aviation 24, 23/10/2021

  • Quelle est cette mystérieuse variante qui fait peur au Maroc ?

    Quelle est cette mystérieuse variante qui fait peur au Maroc ? Il s’agit d’une nouvelle variante appelée « AY.4.2 ». Il y en a, probablement, d’autres dans l’air.

    Le Maroc a décidé de suspendre ses vols vers les Pays-Bas, l’Allemagne et le Royaume-Uni à cause de cette situation. Parce qu’encore une nouvelle variante du coronavirus qui semble se propager rapidement : ne faites pas ça. Selon les premières estimations, la nouvelle variante est dix à quinze pour cent plus contagieuse.

    Mais il s’agit encore de calculs approximatifs. Je n’en suis pas encore convaincu », déclare Tom Wenseleers, professeur de biologie de l’évolution (KU Leuven), qui a déjà contribué à établir l’origine des variantes alpha et delta. En calculant la nouvelle variante, il a découvert que AY.4.2. n’augmente pas de la même manière à tous les endroits, ce qui pourrait aussi être une coïncidence.

    Taux d’écart

    Si vous constatez systématiquement une augmentation de cette variante partout, il est plausible qu’elle présente un avantage intrinsèque. Mais cela semble être moins le cas avec cette variante », dit Wenseleers lorsqu’on lui demande. Cela pourrait indiquer que le virus circule simplement dans les sous-groupes qui ont été mal vaccinés ou qui ont de nombreux contacts.

    Néanmoins, Wenseleers conclut également qu’en moyenne, le virus a une vitesse de propagation légèrement supérieure. Environ 2,2 % plus rapide que la variante delta « normale », AY.4.2 se propagerait par jour, ce qui signifierait que la variante infecte 11 % de personnes en plus. En comparaison, la variante alpha (anciennement variante « britannique ») a infecté environ 50 % de personnes de plus que le coronavirus classique, et la variante delta 60 % de plus.

    Ces seuls chiffres signifient que l’AY.4.2 n’est pas près de faire la pluie et le beau temps, estime le biologiste. Avec la variante alpha, il a fallu des mois avant qu’elle ne devienne dominante. Et celui-ci serait beaucoup plus lent à avancer, si tant est qu’il ait un avantage. Je ne pense pas que cette variante fera une grande différence maintenant.

    Deltavariant-plus

    À cet égard, AY.4.2 rappelle la « variante espagnole », qui semblait progresser en Europe à la fin de l’été dernier. Peut-être parce qu’elle avait un vent de voyageurs et de jeunes avec de nombreux contacts, peut-être parce qu’elle était plus contagieuse. Wenseleers penche pour la deuxième théorie : « Il avait un avantage faible mais constant. Mais il a finalement été évincé du marché par la « variante alpha », beaucoup plus contagieuse.

    Le nouveau mutant est en fait une version modifiée de la variante delta, d’où son surnom de « variante delta-plus ». AY.4.2 a subi deux modifications de ses protubérances, techniquement appelées Y145H et A222V. Bien que ces modifications soient déjà connues des coronavirus antérieurs – l’A222V était également présent dans la variante espagnole – on ne sait toujours pas exactement ce que ces modifications « font ». Cela nécessiterait des expériences en laboratoire dans lesquelles les cellules sont infectées par des virus avec et sans les mutations.

    Potentiel évolutif

    Pour l’instant, la bonne nouvelle semble être que les cellules delta ne sont pas soudainement moins sensibles aux vaccins ou à l’immunité naturelle, selon les premières données. Une grande question sans réponse est de savoir dans quelle mesure le virus a encore un « potentiel évolutif » : dans quelle mesure l’évolution peut encore transformer le coronavirus en quelque chose de complètement différent – ou si le virus est limité dans ses possibilités.

    Pendant ce temps, AY.4.2 semble également être en déclin au Danemark. Cela peut indiquer que la variante n’est pas du tout plus infectieuse que les virus delta habituels, mais cela peut aussi indiquer que d’autres variantes circulant sous le radar sont encore plus infectieuses que AY.4.2, déclare Wenseleers. Il est fort probable que d’autres variantes circulent déjà, qui n’ont simplement pas encore reçu leur propre classification dans l’arbre généalogique des coronavirus ».

    Mais pas de panique, souligne Wenseleers : on n’a pas encore découvert de variante qui, comme la delta ou l’alpha, soit moitié moins infectieuse que ses prédécesseurs. Et pour l’épidémie, elle aurait actuellement beaucoup plus d’impact si ceux qui n’ont pas encore été vaccinés allaient simplement se faire vacciner. De cette façon, nous pourrions presque réduire de moitié les chiffres de l’hospitalisation

    De Volkskrant, 21/10/2021

  • Maroc: Benkiran reprendra-t-il du service pour sauver le PJD?

    Maroc: Benkiran reprendra-t-il du service pour sauver le PJD? A la suite de la débâcle inédite durant les dernières élections législatives, le parti marocain de la Justice et du Développement (PJD) s’apprête à choisir une nouvelle Direction, après la démission de son Secrétariat général conduit par Saadeddine Othmani, résultat de sa défaite aux dernières élections.

    Le parti s’apprête à choisir une nouvelle Direction à la suite de la démission de son Secrétariat général conduit par Saadeddine Othmani, après la débâcle aux dernières élections législatives

    Nombre d’observateurs estiment comme fort probable le retour de Abdel-ilah Benkiran, ancien Chef de gouvernement, pour diriger le parti à nouveau

    Académicien : Benkiran demeure la personnalité la plus apte à traiter les carences et lacunes au sein du parti pour redorer son blason et le faire revenir en tête de la scène politique

    Analyste politique : Benkiran est capable d’unifier le parti au cours de la prochaine étape, au cas où il reprendrait le Secrétariat général

    A la suite de la débâcle inédite durant les dernières élections législatives, le parti marocain de la Justice et du Développement (PJD) s’apprête à choisir une nouvelle Direction, après la démission de son Secrétariat général conduit par Saadeddine Othmani, résultat de sa défaite aux dernières élections.

    A l’approche de la tenue du Congrès national du parti au cours du mois d’octobre, et qui aboutirait au choix d’une nouvelle direction, de nombreux observateurs estiment fort probable un retour de Abdelilah Benkiran, ancien Chef de gouvernement, pour diriger le parti à nouveau.

    Un retour qui laisse entrevoir plusieurs questions et interrogations relatives à la capacité de Benkiran à restaurer le PJD après la défaite de la formation politique aux dernières élections et les divergences de points de vue qui ont éclaté entre les dirigeants, divergences ayant atteint le stade d’attaques et d’offenses via les médias.

    Le 8 septembre dernier, des élections législatives se sont déroulées au Maroc et ont été sanctionnés par la victoire du « Rassemblement national des Libres » (Centre) qui a obtenu 102 sièges sur un total de 395 à la Chambre des députés (chambre basse du Parlement).

    De son côté, le PJD (d’obédience islamique), qui avait dirigé les deux précédents gouvernements pour la première fois dans l’histoire du pays, est passé de 125 sièges, aux élections de 2016, à 13 députés seulement actuellement.

    Le parti tiendra un Congrès extraordinaire, le 30 octobre courant, une semaine après la tenue du Conseil national (parlement du parti), le 23 du même mois.

    – Retour de Benkiran

    Il semble que le retour de Benkiran à la tête du PJD est réalisable, dans la mesure où ce parti fût dirigé, depuis 1998, de manière alternative par le tandem Othmani et Benkiran.

    Cette orientation semble se renforcer compte tenu de la situation à laquelle a abouti le PJD après les dernières élections, dans la mesure où il est exclu que Othmani, Premier ministre sortant, continuera à assurer la Direction du, parti en particulier après avoir été la cible de critiques multiples au sein de la formation, lors de son mandat à la tête du parti et du gouvernement.

    Compte tenu de la prévalence de nombreuses voies internes qui s’opposent à son style et à sa méthode de diriger le parti au cours des cinq dernières années et qui conviennent, dans leur majorité, que l’absence de Benkiran du paysage partisan et politique au cours de la phase précédente a impacté et généré une régression inédite du parti.

    L’ensemble de ces facteurs renforcent la probabilité du retour de Benkiran à la direction du PJD.

    Si l’ensemble de ces facteurs et d’autres rendent probable le come-back de Benkiran pour diriger le parti, a-t-il dit, il n’en demeure pas moins que « sa mission ne sera pas de tout repos, cette fois-ci, compte tenu de la détérioration inédite qui caractérise le parti après sa débâcle au cours des dernières élections ».

    – Une personnalité fédératrice

    Compte tenu de la sensibilité et de la délicatesse de la phase que traverse le pays, Benkiran reste la personnalité la plus apte à traiter les foyers de tension et les lacunes au sein du parti pour le remettre en tête du paysage, selon l’académicien marocain Abderrahim Allem.

    Le professeur de sciences politiques à l’Université marocaine a indiqué à AA que « Benkiran et vu ses capacités oratoires et sa personnalité charismatique, il demeure apte à recoller les morceaux et à unifier le parti pour l’extraire de l’ornière et de la situation de dégradation dans laquelle il s’est enlisé ».

    Il a estimé que « son expérience précédente à la direction du parti a montré l’ampleur de respectabilité et d’acceptation dont il bénéficie, que ce soit à l’intérieur du parti voire dans les rangs de la société ».

    Et notre interlocuteur d’ajouter : « Le PJD a remporté plusieurs échéances électorales lorsque Benkiran était en tête du Secrétariat général, la dernière en date était lors des élections de 2016 lorsque le parti avait remporté la victoire avec 1,6 millions de voix ».

    « Les talents et capacités de Benkiran en matière de communication lui permettront de défendre les échecs du parti avant même ses succès. Il dispose d’une capacité à convaincre le public ce que facilitera sa tâche pour restaurer sa formation politique », a-t-il encore dit.

    Il a, dans ce cadre, mis l’accent sur l’importance de « la capacité communicationnelle de l’homme afin de restaurer l’image du parti », considérant que parmi « l’un des principaux facteurs de l’échec du PJD lors des dernières élections est la politique de silence sidéral qui était suivie par Othmani, politique qui a prouvé son échec ».

    A son tour, l’analyse politique marocain Mohamed Bouden, a relevé que Benkiran a « une forte personnalité et a de nombreux bienfaits sur le parti…Il est quasiment le seul capable d’unifier sa formation politique au cours de la prochaine phase au cas où il assurerait le poste de secrétaire général ».

    Dans un entretien accordé à AA, l’analyste a indiqué que la « personnalité fédératrice de Benkiran, son leadership, son style et sa capacité de mobilisation contribueront sûrement à restaurer le parti pour qu’il reprenne sa place au sein de la société marocaine ».

    – Aplanir les différends : Une priorité

    Bouden estime que « parmi les facteurs figurent sa force intrinsèque sa capacité à aplanir les différends qui ont surgi entre les dirigeants du pays au cours de la dernière période ».

    « Bien que le conflit de Benkiran avec certains dirigeants du parti ait atteint un point irréversible, il n’en demeure pas moins que l’homme est capable de surmonter ces écueils, d’aplanir les différends et d’afficher le parti comme étant unifié, du mois à l’intérieur », a-t-il encore dit.

    De son côté, l’académicien Allem estime que Benkiran demeure « à travers son style de direction du parti auparavant capable de surmonter ses différends avec les autres dirigeants en usant de son expérience antérieure »

    « Ce qui est remarquable c’est que l’homme garde près de lui ceux qu’ils considèrent comme adversaires voire ennemis. Il a auparavant placé de nombreuses personnes qui réclamaient sa tête et sa chute au sein du Secrétariat général du parti », a-t-il expliqué.

    – Une mission difficile

    Il n’est pas dit que « le retour du PJD à son époque d’or est tributaire du seul retour de Benkiran à sa tête, dans la mesure où redorer le blason du parti dépend de l’analyse des causes et facteurs de la défaite par la nouvelle Direction afin de tirer les véritables leçons », selon Bouden.

    Notre interlocuteur a ajouté que « le retour de Benkiran à la tête du parti soulève une série d’interrogations, notamment, celle inhérente à l’aptitude de l’homme à mener cette mission en temps de défaite en particulier ».

    « Nous sommes face à un homme qui a une capacité à bien lire et interpréter la réalité et les contextes qui l’entourent, en atteste son rejet de se porter candidat lors des dernières élections, bien qu’il ait été investi par le parti », a-t-il poursuivi.

    Et Bouden d’ajouter : « De même, Benkiran, en tant qu’ancien chef de gouvernement qui a une symbolique et un charisme certains accepterait-il donc de mener cette mission à l’époque de la régression et de la défaite? ».

    Il a conclu en indiquant que « les prochains jours seront seuls à nous dévoiler l’aboutissement et le destin du parti dans le paysage politique marocain en cas de retour de Benkiran en tête d’affiche ».

    Anadolou, 23/10/2021

  • Tension Algérie-Maroc: Des conséquences graves pour l’Europe

    Tension Algérie-Maroc: Des conséquences graves pour l’Europe. La fermeture de gazoduc arrive à un moment où les prix augmentent en Europe et où l’hiver arrive

    L’Afrique du Nord est une bouilloire en ébullition ces derniers temps. L’Algérie a menacé de couper l’approvisionnement en gaz de son voisin marocain ce mois-ci, en ne renouvelant pas un accord sur un gazoduc. Cela pourrait avoir un impact à l’étranger sur l’approvisionnement en gaz de l’Espagne, à un moment où les prix augmentent en Europe et où l’hiver arrive. Le ministre algérien de l’énergie, Mohamed Arkab, a toutefois déclaré à l’ambassadeur espagnol Fernando Moran qu’Alger était prêt à exporter du gaz vers l’Espagne via un autre gazoduc sous-marin (contournant le Maroc).

    Elle a également interdit tous les vols marocains dans son espace aérien le 22 septembre. En outre, la semaine dernière, les forces de sécurité algériennes ont arrêté 17 personnes supposées être impliquées dans un complot du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie. Le pays accuse Israël et le Maroc d’aider le groupe (le Maroc a normalisé ses relations avec Israël l’année dernière).

    Il existe de nombreux liens culturels et historiques entre ces deux pays rivaux. L’islam sunnite de rite malékite est prédominant dans les deux pays et un dialecte similaire est parlé. L’histoire et le peuple algéro-marocains sont très liés et les deux nations ont coopéré dans leurs luttes d’indépendance contre la France, puisqu’il y avait un protectorat français et un protectorat espagnol au Maroc, et ont constitué une sorte de front uni jusqu’en 1975, lorsque l’Espagne a annoncé son retrait de la région du Sahara occidental.

    Pourtant, les relations algéro-marocaines sont restées tendues au cours des dernières décennies. Cela est dû principalement au fait que l’Algérie a toujours soutenu la lutte du Front Polisario pour l’indépendance de la République arabe sahraouie démocratique autoproclamée, située dans la région susmentionnée du Sahara occidental, un territoire contesté, revendiqué et occupé par le Maroc. Le mois dernier, les deux pays se sont affrontés à l’Assemblée générale des Nations unies sur cette question. Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a défendu le « droit inaliénable à l’autodétermination » des Sahraouis, tandis que son homologue marocain Nasser Bourita a défendu l’intégrité territoriale marocaine et condamné « l’ingérence algérienne ».

    En décembre 2020, le président américain de l’époque, Donald Trump, a reconnu les revendications du Maroc sur la région contestée. Cette évolution doit être comprise comme une sorte de « contrepartie » après que les autorités marocaines de Rabat ont normalisé les relations du pays avec Israël – comme d’autres pays musulmans du monde arabe l’ont fait depuis l’initiative des accords d’Abraham. Trump a bien sûr applaudi l’accord de normalisation israélo-marocain. Ces accords de paix avec Israël en général ont déclenché certaines conséquences négatives sur le continent africain et à l’étranger.

    Malgré de nombreuses pressions (de l’Algérie, de l’Espagne et d’autres acteurs), le président américain Joe Biden n’a pas annulé la décision de Trump concernant les revendications marocaines. Après tout, cela fait partie des Accords d’Abraham de l’ère Trump que Biden a embrassés et sur lesquels il tient à s’appuyer : par exemple, la semaine dernière, le secrétaire d’État de Biden, Antony J. Blinken, a organisé des discussions avec ses homologues des EAU et d’Israël, cherchant à étendre la normalisation.

    Ces dernières années, Rabat a essayé de renforcer son partenariat avec les nations africaines et est membre à part entière de l’Union africaine depuis 2017. Le Sahara occidental est cependant une question qui divise et le geste de reconnaissance de Washington, en particulier, a alimenté des contradictions latentes au sein de la région du Maghreb et également entre la région et l’Union africaine (au sujet d’Israël). Selon un récent rapport du Conseil de sécurité des Nations unies sur le conflit sahraoui, la situation dans cette région s’est considérablement détériorée.

    La Turquie, qui a une présence militaire en Afrique du Nord, reste également un bailleur de fonds important de l’occupation marocaine de la région sahraouie et le conflit du Sahara occidental a donc également été interprété par certains comme une guerre par procuration entre Ankara et une coalition d’États arabes, même si, plus récemment, la Turquie a cherché à se rapprocher de ses ennemis traditionnels dans le monde arabe et au-delà.

    Quelques semaines après qu’Alger ait rompu ses liens diplomatiques avec Rabat, cette dernière a reçu, à la mi-septembre, 13 drones de combat Bayraktar TB2 de Baykar, une société privée turque, gérée par un gendre du président Recep Tayyip Erdogan. Le Maroc a également envoyé des militaires en formation en Turquie. En outre, Rabat prévoit de développer des drones « kamikazes » en collaboration avec BlueBird Aero Systems, qui est une filiale d’Israel Aerospace Industries. L’Algérie, à son tour, a commandé au moins 24 drones WingLoong II à AVIC, une société chinoise. Même s’il s’agissait d’achats planifiés et qu’il est trop tôt pour parler d’une course aux armements régionale, le moment choisi a attisé les tensions.

    Dans un autre développement, la Cour européenne de justice a récemment décidé que l’UE doit réexaminer les accords commerciaux avec Rabat pour inclure le Sahara occidental. Cela concerne principalement les tomates cultivées dans la région (et actuellement étiquetées comme « marocaines »), une question sensible car elles pourraient être vendues moins cher en Europe. Ceci au mécontentement de l’Espagne et d’autres pays, qui s’opposent à la concurrence des importations.

    L’ONU a finalement nommé un nouvel envoyé au Sahara occidental, Staffan de Mistura (le poste était vacant depuis près de deux ans et demi), et la MINURSO – la mission de paix au Sahara occidental, créée en 1991 – va probablement être renouvelée pour une année supplémentaire. Les Nations unies considèrent actuellement cette région comme un « territoire non autonome », tandis que le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, exige un référendum d’autodétermination supervisé par les Nations unies. Ce référendum était prévu dans l’accord de cessez-le-feu de 1991, mais n’a jamais eu lieu.

    Selon Jacob Mundy, professeur associé à l’université Colgate, une alternative à l’impasse pourrait impliquer le concept de « libre association » par lequel les Sahraouis délégueraient une partie de leur souveraineté à un nouvel État et au Maroc. Mais pour cela, il faudrait que Washington et Paris renoncent à leur soutien total à Rabat, ce que les États-Unis, en particulier, ne sont pas prêts à faire.

    La vérité est qu’une grande partie de la communauté internationale ne considère tout simplement pas ce conflit comme une question urgente. Cependant, cela devrait changer, car l’escalade des tensions est gênante et pourrait générer de nombreuses conséquences négatives au niveau local et international. Pour résumer, les tensions algéro-marocaines et leur guerre par procuration au Sahara occidental sont un conflit qui s’aligne en partie sur les différends turco-arabes et qui pourrait déborder sur la région du Sahara et du Sahel. Il a également des répercussions économiques sur l’Europe, mais les puissances européennes sont également divisées sur la question.

    Greek City Times, 21/10/2021

  • Maroc: Des gens bloqués après l’annulation des vols de retour

    Maroc: Des gens bloqués après l’annulation des vols de retour. Les vacanciers désespérés sont contraints de trouver un nouvel itinéraire pour rentrer chez eux.

    Tous les vols au Royaume-Uni à destination et en provenance du Maroc ont été annulésCrédit : Getty
    Les plans familiaux pour des vacances à mi-parcours dans le paradis populaire du soleil d’hiver ont été plongés dans le désarroi.

    L’interdiction a suscité des spéculations quant à savoir si d’autres destinations de vacances annuleront également les vols en provenance de Grande-Bretagne.

    RyanAir et EasyJet ont essuyé des critiques de touristes qui disent ne pas avoir été informés de l’annulation des vols avant leur arrivée à l’aéroport.

    Daryl Lamb, 38 ans, et son beau-père Mal Cleveland, 55 ans, ont déboursé 500 £ pour rentrer à Manchester depuis Marrakech.

    Leurs vols de retour EasyJet originaux pour un voyage de cinq jours ne coûtent que 272 £.

    Samedi, ils feront face à un voyage exténuant de 13 heures jusqu’à Casablanca et à Barcelone avant d’atterrir enfin à l’aéroport de Manchester.

    Daryl, travailleur à domicile pour enfants, a déclaré au Sun: « C’est le chaos absolu à l’aéroport. Aucun membre du personnel ne sait ce qui se passe et les bureaux d’enregistrement sont vides ou ne nous parlent pas.

    « Les gens ont bien donné le coup d’envoi à l’aéroport, tout le monde est furieux.

    « Nous avons parlé à des gens qui n’ont pas d’argent pour réserver à nouveau des vols, donc ils ne savent pas ce qu’ils vont faire.

    « Je vais manquer une journée de travail à cause de l’interdiction de vol.

    « Le voyage signifie que nous devons changer d’avion deux fois et nous ne rentrerons pas à l’aéroport de Manchester avant 2 heures du matin lundi.

    « Ce n’était censé être qu’une pause de cinq jours, mais le cauchemar qui rentre à la maison l’a complètement gâché. »

    EasyJet est l’une des nombreuses compagnies aériennes qui luttent pour ramener les clients à la maison.Crédit : Alamy
    EasyJet dit organiser des avions pour ramener les clients bloqués chez eux à la suite de négociations avec les autorités marocaines.

    Ils disent que les clients seront avertis lorsque les vols seront disponibles.

    Pendant ce temps, RyanAir a offert à certains clients un bon de vol ou un remboursement.

    Les vols à destination et en provenance du Royaume-Uni ont été arrêtés jeudi en raison de la flambée des cas de Covid-19 en Grande-Bretagne.

    Les voyages en avion entre les Pays-Bas et l’Allemagne ont également été interdits.

    L’Office national marocain des aéroports a déclaré que les restrictions resteraient en place « jusqu’à nouvel ordre ».

    Huit aéroports à travers le Maroc desservent la Grande-Bretagne, dont Casablanca, Marrakech, Fès et TangerCrédit : Getty
    Un groupe de 23 femmes qui faisaient du trekking dans les montagnes de l’Atlas font partie de celles coincées au Maroc.

    Jodie Salt, fondatrice de Ladies Life Lounge qui a organisé le voyage, a déclaré au Times : « Beaucoup de membres de notre groupe sont des mamans avec de jeunes enfants qui ont des engagements et veulent retourner voir leur famille.

    « Nous voulons juste une réponse directe, même si cela signifie que nous devons rentrer à la maison un peu plus tard.

    « Il serait utile que quelqu’un communique avec nous.

    Environ 6 500 passagers embarquent chaque semaine sur une cinquantaine de vols vers les aéroports marocains au départ de Londres.

    Un porte-parole de RyanAir a déclaré : « Ryanair se conforme pleinement aux restrictions de voyage du gouvernement.

    « Suite à la décision du gouvernement marocain d’imposer une interdiction de voyager sur les vols en provenance du Royaume-Uni, d’Allemagne et des Pays-Bas sans préavis, Ryanair a été contrainte de traiter plusieurs annulations.

    « Les clients ont été avertis par e-mail/sms et informés de leurs options, notamment un déménagement gratuit, un bon de vol ou un remboursement. »

    EasyJet a déclaré : « Nous avons travaillé avec les autorités pour résoudre ce problème de toute urgence et avons maintenant confirmé que nous pouvons opérer tous les vols réguliers au cours des prochains jours.

    « Tous les clients concernés ont pu transférer leurs vols gratuitement. Bien que cela soit hors de notre contrôle, nous sommes vraiment désolés pour les désagréments que les clients ont subis et les remercions pour leur patience et leur compréhension. »

    News 24, 22/10/2021