Catégorie : Maroc

  • Le Maroc suspend ses vols avec trois pays européens

    Le Maroc a annoncé la suspension des vols avec l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, à compter d’aujourd’hui, mercredi, pour une durée indéterminée, en raison de la hausse du bilan de contaminations au coronavirus dans ces pays.

    « Les autorités marocaines ont décidé de suspendre les vols avec l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, à partir de mercredi à minuit, jusqu’à nouvel ordre », a annoncé l’Office national des aéroports (gouvernement) dans un communiqué publié mercredi sur Facebook.

    Mardi, le gouvernement britannique a annoncé qu’il suit de près les développements de ces mutations compte tenu du nombre élevé d’infections dans le pays.

    Aux Pays-Bas, les nouveaux cas de virus ont augmenté de 44% au cours de la semaine dernière, tandis que l’Allemagne a enregistré 17 015 cas et 92 décès, au cours des dernières 24 heures.

    Le nombre de personnes ayant contracté la Covid-19 au Maroc a atteint, jusqu’à mardi soir, les 942 779 cas confirmés, dont 14 566 décès et 922 456 guérisons.

    La campagne de vaccination avait débuté au Maroc le 28 janvier, et le nombre de personnes vaccinées en date de mardi a atteint 23 306 000 citoyens sur une population d’environ 36 millions d’habitants.

    Anadolou

  • Maroc: De nouveaux ambassadeurs pour l’Europe

    M. Amrani devra relever le défi d’apaiser les tensions entre le Maroc et Bruxelles, notamment en ce qui concerne la question de l’immigration.

    RABAT–Le roi du Maroc Mohammed VI a nommé deux nouveaux ambassadeurs en France et dans l’Union européenne (UE), dans un geste qui vise à aborder les questions en suspens et à apaiser les tensions entre Rabat et Bruxelles sur un certain nombre de dossiers, y compris la migration, la crise avec l’Espagne, et la décision de la Cour européenne de justice d’annuler l’accord de libre-échange pour les produits agricoles et de la pêche avec le Maroc.

    Le roi a nommé Mohammed Benchaaboun ambassadeur auprès de la France et Youssef Amrani ambassadeur auprès de l’UE, dans une décision annoncée dans un communiqué à l’issue d’un conseil ministériel présidé par le roi Mohammed VI à Fès.

    Benchaaboun a été PDG de la banque BCP, l’un des plus grands prêteurs du Maroc, et en 2018, il a été nommé ministre des finances. Au cours des deux dernières années, il s’est distingué par ses bonnes performances dans la lutte contre les répercussions de la pandémie de Covid-19, son département apparaissant comme l’un des ministères les plus performants pour atténuer, contenir les répercussions de la pandémie et préparer le terrain pour un rebond.

    M. Benchaaboun s’efforcera probablement de résoudre les problèmes insolubles des relations entre Paris et Rabat, notamment à l’approche des élections présidentielles françaises et des défis qu’elles posent en matière d’économie, de commerce et d’une éventuelle exploitation de certains dossiers sensibles à des fins électorales.

    Mohamed Al-Tayyar, chercheur en études politiques et sécuritaires, a déclaré que « la nomination de Benchaaboun au poste d’ambassadeur à Paris intervient dans un contexte où les relations entre le Maroc et la France sont devenues particulièrement froides, notamment suite à la campagne médiatique française qui a accusé le Maroc d’espionnage, ainsi qu’à la décision française de réduire les visas accordés aux Marocains. »

    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait condamné comme « injustifiée » la décision de la France de réduire le nombre de visas délivrés aux personnes d’Afrique du Nord. »

    « La décision [de la France] est souveraine. Le Maroc va l’étudier, mais les raisons invoquées pour la justifier nécessitent une explication et un dialogue, car elles ne reflètent pas la réalité », avait-il déclaré fin septembre.

    Dans une déclaration à The Arab Weekly, Tayyar a expliqué que « la récente nomination prend en considération les antécédents économiques et la vaste expérience de Benchaaboun, car la France est l’un des principaux partenaires commerciaux du Royaume, et elle compte une grande communauté marocaine par rapport à d’autres pays européens. »

    Tayyar a indiqué que « le nouvel ambassadeur, de par son expérience, œuvrera à la diversification et au développement du partenariat économique avec Paris, dans un sens qui rompt avec l’approche de chantage que la France poursuivait dans sa relation avec le Maroc, en exploitant le dossier du Sahara marocain. »

    Amrani, le nouvel ambassadeur du Maroc auprès de l’UE, est un initié du ministère marocain des affaires étrangères. Il a occupé plusieurs postes, dont celui d’ambassadeur de Rabat en Afrique du Sud depuis 2019.

    Amrani, qui a rejoint le ministère marocain des Affaires étrangères en 1978, a également occupé plusieurs postes, dont celui de secrétaire d’État chargé de l’Union du Maghreb entre 1989 et 1992 et de consul général à Barcelone entre 1992 et 1996.

    Il a également été ambassadeur du Maroc en Colombie, au Chili et au Mexique.

    Tayyar estime que « la nomination d’Amrani comme ambassadeur auprès de l’Union européenne intervient dans un climat tendu qui a marqué les relations entre Rabat et Bruxelles, après que l’Union européenne s’est rangée du côté de l’Espagne dans son différend avec le Maroc. »

    Parmi les dossiers sur lesquels les deux nouveaux ambassadeurs travailleront figure le dossier économique, qui prévoit d’évaluer les échanges commerciaux entre l’Union européenne et le Maroc, d’attirer de nouveaux investissements, ainsi que de résoudre le problème de l’immigration avec l’Europe.

    Amrani devra relever le défi d’apaiser les tensions entre Rabat et Bruxelles, notamment en ce qui concerne la question de l’immigration et les répercussions de la crise avec l’Espagne, ainsi que la décision de la Cour européenne de justice.

    Les relations maroco-européennes recevront probablement une attention particulière de la part du nouvel ambassadeur t en raison des efforts du gouvernement espagnol pour impliquer l’Union dans la crise bilatérale avec le Maroc.

    « La nomination d’Amrani, qui a une expérience exceptionnelle dans le travail diplomatique et a précédemment occupé de nombreux postes diplomatiques, aura un bon impact sur les relations de Rabat avec Bruxelles, et œuvrera à surmonter cette étape critique pour des relations équilibrées basées sur le respect de la souveraineté du Maroc », a déclaré Tayyar.

    Mohamed Alaoui

    The Arab Weekly, 19/10/2021

  • Covid : Le Maroc adopte le pass sanitaire

    Le Maroc a décidé d’adopter un laissez-passer obligatoire pour le vaccin COVID-19 à partir du 21 octobre, a rapporté mardi la radio officielle RIM.

    Les fonctionnaires, employés et usagers sont tenus de présenter leur carte vaccinale pour accéder aux administrations publiques, semi-publiques et privées, selon un communiqué du gouvernement.

    Le pass vaccin, qui peut être obtenu après la deuxième dose, sera également nécessaire pour les déplacements entre les villes et les provinces en transports publics et privés, ajoute le rapport.

    Le laissez-passer sera également requis pour entrer dans les hôtels et les établissements touristiques, les restaurants, les cafés, les magasins, les gymnases et les bains publics, a-t-il précisé.

    La déclaration du gouvernement a également déclaré que le laissez-passer de vaccin sera un document nécessaire pour voyager à l’étranger.

    Le Maroc a lancé avec succès une campagne de vaccination le 28 janvier après l’arrivée de la première cargaison de vaccins chinois Sinopharm.

    Mardi, le nombre total de personnes entièrement vaccinées contre le COVID-19 au Maroc a atteint 21 088 437, soit plus de 67% de la population cible, a indiqué le ministère marocain de la Santé.

    Dans le même temps, le nombre d’infections au COVID-19 au Maroc est passé à 942 779, 499 nouveaux cas ayant été enregistrés au cours des dernières 24 heures, tandis que le nombre total de récupérations a augmenté de 476 à 922 456, a indiqué le ministère.

    Le nombre de morts du coronavirus au Maroc a augmenté de cinq à 14 566, a-t-il ajouté.

  • Réactions marocaines à la fermeture du Gazoduc Maghre-Europe

    A moins de deux semaines de la fermeture par l’Algérie du gazoduc Maghre-Europe, le Maroc annonce qu’il sera approvisionné en gaz de l’Espagne

    Groggy, après l’annonce des autorités algériennes de faire l’impasse sur l’exploitation du gazoduc GME, approvisionnant l’Espagne et le Portugal via le territoire marocain, le Maroc ne sait plus à quel saint se vouer, se plongeant dans la Fakenews, comme instrument de chantage, en vue de faire revenir le gouvernement algérien, à de meilleurs sentiments.

    A moins de deux semaines de l’expiration du contrat d’approvisionnement en gaz, via le GME, Rabat annonce à travers certains médias inféodés à la cause du Makhzen, que le royaume alaouite sera approvisionné de l’Espagne, se référant à la dernière missive de Mohamed VI au Roi d’Espagne, à l’occasion de la célébration de la fête nationale espagnole, et des prétendues discutions entre Rabat et Madrid au sujet de la question énergétique. Cet optimisme médiatique du Makhzen est stoppé dans son élan par cette mauvaise « nouvelle » de l’annulation de la visite du président du Conseil Espagnol Pedro Sanchez, à Rabat.

    Se référant à la réalité du terrain, les experts en la matière, excluent cette éventualité d’approvisionnement du Maroc par l’Espagne, dans la mesure, où ses importations gazières de l’Algérie, via le Medgaz, tournent autour de 8 milliards de Mètres Cubes, atteignant au maximum, les 10 milliards de M3, c’est-à-dire les besoins de la péninsule ibérique. Cela s’ajoutent aux facteurs techniques liés aux installations gazières, dont le Maroc ne dispose pas.

    Pour les experts ibériques, le recours, à l’achat du gaz algérien par l’Espagne, au profit du Maroc, et mettre des moyens techniques pour l’alimenter via le GME, en inversant le mode d’exploitation, n’a aucune chance d’aboutir dans la mesure où l’Algérie utilise des turbocompresseurs qui travaillent du Sud au Nord, ajouter à cela d’importants investissements coûteux

    Le temps mort des prétendues découvertes du Makhzen

    Après avoir épuisé ses Fakenews des découvertes des gisements pétroliers et gaziers au large d’Agadir, et de la concrétisation d’un projet de gazoduc Nigeria-Maroc, traversant plusieurs pays africains, financé de surcroît par un Fonds islamique basé à Londres, voilà que le Makhzen, nous annonce via son office national des hydrocarbures et des mines d’avoir signé un accord avec la compagnie sioniste Ratio Petroleum pour chercher du pétrole au large du Sahara occidental, en violation des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.

    Le but de cette annonce est de faire de la surenchère politique visant non seulement la RASD, mais surtout l’Algérie qui a brandi l’arme du gaz pour mettre à genoux un régime qui persiste dans ses complots visant l’Algérie, sa souveraineté et l’unité de son peuple.

    Algérie54, 19/10/2021

  • Les Azaitar: les amis devenus un problème pour le roi du Maroc

    -Les Azaitar: les amis devenus un problème pour le roi du Maroc
    -Depuis trois ans, Omar, Ottman et Abu Bakr Azaitar – ces deux dernières stars des arts martiaux – sont des amis du roi du Maroc. Mais depuis quelques semaines, leurs scandales et l’ostentation de leur luxe sont la cible d’une intense campagne de presse orchestrée depuis les ombres du pouvoir.

    « Abou Azaitar continue ses provocations envers le peuple marocain » titrait le 19 juin 2021 le quotidien en ligne marocain Barlamane, dirigé par Mohamed Khabachi, nommé il y a quelques années par Mohamed VI directeur de la MAP, l’agence de presse officielle, puis directeur de la communication au ministère de l’Intérieur. Le journal s’en prend également à Omar, un autre membre de la famille Azaitar, presque accusé de haute trahison pour avoir ouvert une franchise de la chaîne allemande 3H’S Burger & Chicken sur la Costa del Sol en juin, au plus fort de la crise hispano-marocaine.

    Si un média comme Barlamane se permet d’attaquer les trois frères Azaitar après les avoir encensés il y a encore quelques mois, c’est que l’appareil sécuritaire marocain a décidé de tenter de mettre fin à leur relation avec le roi du Maroc. Cette amitié a débuté le 20 avril 2018, lorsque le souverain les a reçus au palais royal de Rabat pour les féliciter de leurs exploits sportifs.

    VACANCES ROYALES AUX SEYCHELLES
    À l’époque, Ottman Azaitar venait de remporter le championnat du monde de la Brave Combat Federation en arts martiaux mixtes (MMA). Abu Bakr, quant à lui, s’était inscrit à l’Ultimate Fighting Championship, le premier championnat mondial de sports de combat. Tous deux s’étaient mis aux arts martiaux à Cologne, en Allemagne, où ils étaient nés de parents immigrés d’Al Hoceima. Le troisième frère, Omar, travaille un peu comme leur manager, mais dirige aussi sa propre entreprise. En 2019, il a ouvert son premier 3H’S Burger & Chicken à Tanger, où le roi a envoyé son fils, le prince héritier Hassan, pour déjeuner.

    Après cette audience royale d’avril 2018, les trois sont devenus inséparables du souverain, au point qu’ils ont même passé leurs vacances ensemble aux Seychelles cette année-là, après avoir navigué en Méditerranée occidentale à bord du yacht Al Lusail, mis à la disposition de Mohammed VI par l’émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al Zani. Au début de cette sympathique histoire d’amour, les réseaux sociaux ont été inondés de photos du roi accompagné des trois frères, notamment d’Abu Bakr. Ensuite, la relation est devenue plus discrète, mais n’a pas perdu de son intensité.

    Le 6 novembre 2019, à Laayoune, Abou Bakr et Ottman sont même allés jusqu’à représenter un peu le roi. Lors de la cérémonie commémorant la Marche verte de 1975 qui a permis au Maroc de prendre le contrôle de la majeure partie du Sahara occidental – alors colonie espagnole – les deux frères se sont installés au premier rang, devant tous les officiels, dont un ministre et le wali (gouverneur).

    Depuis le mois de mai de cette année, le séjour des frères Azaitar au Maroc a été émaillé de gaffes et de scandales rapportés ouvertement dans la presse. Cela va de la pratique du jet-ski par Abou Bakr près de la marina de Bouregreg à Salé, où ce sport est interdit, à sa colère contre les médecins et les infirmières de l’hôpital Avicenne à Rabat, qui ne semblaient pas en mesure de faire face efficacement à la pandémie de coronavirus. Et Ottman n’est pas en reste. Le 21 mai, Atlas Info, une publication juridique marocaine de langue française, a rapporté qu’il avait causé une « détresse » parmi les clients et le personnel du café Starbucks de la gare de Rabat lorsque la caissière a refusé de prendre leur commande parce qu’il avait ouvertement coupé la file.

    « GANGSTERS AVEC FERRARI ».
    Pour la presse, les extravagances des frères ne sont pas aussi sérieuses que leur étalage de luxe, tant dans la rue que sur les médias sociaux. Le 10 juin, Hespress, le journal en ligne le plus lu au Maroc, a estimé qu’Abu Bakr possède une collection de montres de luxe « estimée à au moins 25 millions de dirhams » (2,3 millions d’euros). Imar se pavane dans des voitures très haut de gamme, comme une Mercedes Brabus 800 d’une valeur de 200 000 euros, une Bentley Bentayga de 300 000 euros et une Rolls-Royce d’un demi-million d’euros.

    L’interrogation de ces invités du roi transcende la presse. Samira Sitail, journaliste bien connue au Maroc et ancienne directrice de la chaîne publique 2M, s’est également jointe aux critiques : « Alors que le roi #MohamedVI ordonne que les Marocains de l’étranger puissent voyager à des prix abordables, les @abu_azaitar postent des photos de leurs voyages en jets privés de luxe », a-t-elle écrit sur son compte Twitter. « Ils méritent un coup de pied au cul », a ajouté Sitail.

    Le premier média à lancer les hostilités contre les Azaitars a été Hesspress le 1er mai, lorsqu’il leur a consacré un article anonyme de 3 400 mots, publié d’abord en français, puis en arabe. Il raconte presque tout, y compris leur jeunesse à Cologne, lorsque la presse allemande les a surnommés « les gangsters aux Ferrari » parce qu’ils avaient volé une Ferrari après avoir battu son propriétaire, un homme d’affaires, qu’ils avaient menacé de tuer en « l’aspergeant d’essence ». « Leur passé judiciaire est plus important que leur passé sportif », note le journal, une affirmation confirmée par les publications sportives spécialisées dans les arts martiaux.

    Bien que les Azaitars aient réussi, selon la presse, à « instrumentaliser la considération royale » en leur faveur, tous les médias se sont jusqu’à présent prudemment abstenus de mentionner les liens étroits des frères avec Mohammed VI. Le 9 juillet, cependant, Hesspress a fait un pas de plus. Un nouvel article bilingue anonyme laisse entendre que les voitures et montres de luxe sont peut-être des « cadeaux », mais le journal ne va pas jusqu’à préciser que c’est le roi qui les a offerts. Sans le dire explicitement, l’auteur invite le souverain à ne plus accepter « cet étalage obscène de signes de richesse qui contrastent avec une situation socio-économique extrêmement fragile » du Maroc causée par la pandémie.

    « LEUR EXTRAVAGANCE POURRAIT EN ÉCLABOUSSER PLUS D’UN ».
    Les Azaitars, poursuit le quotidien, « sont des bombes à retardement plantées un peu partout qui finiront par nous exploser à la figure, tant leurs excès et leur enrichissement suspect sont scandaleux ». Leur objectif est de « régner sur le Maroc et de prendre tout ce qui peut être pris ». « Leurs extravagances pourraient en éclabousser plus d’un », souligne Hesspress dans ce qui apparaît comme un avertissement à Mohammed VI sur les risques qu’il court en les fréquentant.

    L’article se termine par une comparaison subtile entre Abu Azaitar et Raspoutine, le pèlerin mystique qui a exercé une grande influence sur la cour impériale russe au début du siècle dernier. L’auteur invite le boxeur germano-marocain à lire l’histoire de Raspoutine, qui a été assassiné en 1916. Est-il une menace ?

    À l’époque du roi Hassan II, ceux qui représentaient une menace pour la monarchie marocaine couraient le risque d’être victimes d’un accident mortel. C’est le cas en 1983 du puissant général Ahmed Dlimi, dont la voiture est mystérieusement percutée par un camion dans la palmeraie de Marrakech.

    Avec Mohammed VI, les méthodes ont changé, et le Makhzen – l’entourage le plus proche du souverain – se tourne en priorité vers la presse pour se débarrasser de ceux dont le comportement nuit à la bonne image de l’institution monarchique. Toutefois, si le dirigeant reste insensible à la campagne médiatique qui l’entoure et n’écarte pas les personnes impliquées, cette manœuvre pourrait s’avérer peu utile.

    Les auteurs des diatribes contre les Azaitars et les médias qui les ont publiées n’ont pas été inquiétés. Mais dans un pays aussi hiérarchisé et autoritaire que le Maroc, où plusieurs journalistes indépendants croupissent en prison, cette campagne médiatique ne peut provenir que d’un cercle très restreint du pouvoir, composé de conseillers sécuritaires et de conseillers royaux qui considèrent que le comportement des frères représente un énorme préjudice pour la monarchie et menace même la stabilité du royaume.

    Ce n’est pas la première fois au Maroc que la presse est utilisée pour démolir l’image d’un proche du roi. À la fin de l’hiver 2018, Le Crapouillot Marocain, un site quasi-clandestin, a publié deux articles anonymes discréditant la princesse Lalla Salma, l’épouse du roi, la décrivant comme une femme « dédaigneuse et rabaissante » au caractère « colérique et agressif ». Comme si cela ne suffisait pas, ils ont également affirmé que la princesse n’obéissait pas toujours au souverain.

    Un mois plus tard, le 18 mars 2018, le tabloïd espagnol Hola annonçait le divorce du couple royal. Assisterons-nous désormais au « divorce » de Mohammed VI et des Azaitar ? À en juger par la réaction du roi, qui maintient cette amitié contre vents et marées, il est peu probable que cela se produise.

    Ignacio Cembrero

    Orient XXI, 19/07/2021 (traduction non officielle)

  • Alerte: Le Maroc priorise ses efforts vers l’Algérie

    -Le Maroc a baissé d’un ton face à l’Europe et cherche à consolider les relations avec Israël pour se concentrer sur un adversaire sur lequel il n’a pas de prise : l’Algérie
    -Le Maroc chercherait ainsi à manifester durablement sa colère envers des États dont les positions diplomatiques sur le conflit du Sahara occidental n’épousent pas ses intérêts.

    Depuis quelques semaines, il se murmure que le régime marocain aurait l’intention de bouleverser le fonctionnement de ses ambassades en Allemagne, en Espagne et à Bruxelles (Union européenne), en ne laissant que des chargés d’affaires à la tête de ces représentations diplomatiques. Le Maroc chercherait ainsi à manifester durablement sa colère envers des États dont les positions diplomatiques sur le conflit du Sahara occidental n’épousent pas ses intérêts. Rabat aurait inclus la Commission européenne parce que celle-ci a été incapable de gagner son procès contre le Front Polisario devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

    Pour rappel, la CJUE a récemment émis un arrêt déclarant nuls et non avenus les deux accords signés entre le Maroc et l’Europe, portant notamment sur l’agriculture et la pêche, tant que le territoire du Sahara occidental y est inclus.

    Le Maroc fâché avec tout le monde ? Cela a bien été le cas pendant quelques mois avec les pays cités précédemment, et même indirectement avec la nouvelle et réticente administration américaine, qui n’a ni confirmé ni infirmé la déclaration présidentielle de Donald Trump reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental (obtenue en échange de la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël). Mais cette brouille serait actuellement dépassée. Le Maroc est en train de lâcher du lest face à l’Europe pour se concentrer sur un adversaire sur lequel il n’a pas de prise : l’Algérie.

    D’antagoniste déclaré, Alger se transforme chaque jour, avec une vitesse vertigineuse, en un viscéral ennemi de Rabat. D’où la nécessité pour le Maroc d’opérer un aggiornamento. L’objectif serait de se rabibocher, même superficiellement, avec les Européens, plier face à l’administration américaine, en attendant l’espéré retour de Donald Trump aux affaires, et consolider les relations avec Israël.

    Un virage à 180 degrés
    Pour le régime alaouite, Israël représente l’accès au puissant lobby pro-israélien au Congrès qui, pense-t-on à Rabat, peut faire et défaire la politique internationale de Washington. Cette stratégie, une tactique pour certains, n’est pas irrationnelle. Dans sa confrontation tous azimuts avec l’Allemagne et l’Espagne, le Maroc n’a pas récolté les fruits de sa colère. Berlin n’a montré aucun empressement à suivre l’exemple de Trump. Au contraire, l’Allemagne s’affaire à la légalité internationale pour résoudre le conflit du Sahara occidental.

    Et si la diplomatie allemande est disposée à réserver une petite place au Maroc dans la table des négociations de paix sur la Libye, elle ne va pas intervenir pour faire taire la bête noire des autorités marocaines, le YouTubeur Mohamed Hajib. Mais cela n’empêche pas le Maroc de déployer de grandes manœuvres pour « faire taire définitivement » Hajib ou l’amener à « négocier », selon des sources dignes de foi. Ce dernier a fait l’objet d’une infinité de plaintes directes des services secrets marocains (DST) qui ont été toutes rejetées par la justice allemande, à la fureur du Palais royal, puisque dans un récent discours le roi Mohammed VI y a fait référence, indirectement il est vrai et sans citer l’Allemagne.

    En dépit de cela, le Maroc va mettre en sourdine ses réprimandes le temps que les relations reprennent leur cours normal sans que cela ne soit perçu comme une défaite. Envers l’Espagne, pays avec lequel le Maroc était en froid depuis que le gouvernement de Pedro Sánchez avait accueilli le chef du Front Polisario Brahim Ghali, le roi Mohammed VI vient tout juste de faire un geste remarqué. Et inattendu.

    Jusque-là, le régime refusait de renvoyer à Madrid l’ambassadrice Karima Benyaich, rappelée pour consultations en mai, et de recevoir le nouveau ministre espagnol des Relations extérieures, José Manuel Albares, qui le demande à corps et à cris.

    À l’occasion d’un message de félicitations adressé aux rois d’Espagne pour leur fête nationale, le souverain marocain a déclaré sa « grande satisfaction des liens d’amitié solides qui unissent les deux familles royales et des relations privilégiées marquées par la coopération fructueuse et l’estime mutuelle qui existent entre les Royaumes du Maroc et d’Espagne ».

    Il s’est même engagé « à œuvrer pour les hisser au niveau des aspirations et des ambitions des deux peuples amis ».

    Cela peut paraître une banale formule diplomatique, mais c’est la première fois depuis que la crise a éclaté entre le Maroc et l’Espagne que Mohammed VI adresse un message à Felipe VI. Et les mots ont leur sens : « grande satisfaction », « liens d’amitié solides », « relations privilégiées », « coopération fructueuse », « estime mutuelle », etc.

    Venant d’un pays dont un ministre d’État (El Mostafa Ramid) avait annoncé au plus fort de la crise de Ceuta en mai dernier que l’Espagne allait payer un « prix élevé » pour avoir accueilli Ghali, c’est un virage à 180 degrés.

    D’autant plus que l’ambassadrice du Maroc à Madrid, Karima Benyaich, qui a été à l’avant-garde de l’offensive verbale et diplomatique contre l’Espagne, est frappée par une crise de mutisme.

    Prioriser ses efforts vers l’Algérie
    En ce qui concerne Bruxelles, il est évident que le régime alaouite a préféré botter en touche après la sentence de la CJUE, qui est pourtant un véritable coup de massue assené à la tête de la Commission européenne et du régime marocain.

    Ceux qui s’attendaient à une violente réaction du Maroc en ont eu pour leur compte. Le Maroc avait vraisemblablement prévu cette débâcle.

    La preuve en est que le communiqué commun prenant acte de la décision de la CJUE, signé par le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères Josep Borrell et le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, a été publié quelques minutes seulement après l’annonce du verdict.

    Que certains au Maroc aient traité la CJUE de tribunal « idéologique » ou de « cour de première instance » n’enlève rien au désir d’apaisement du Maroc avec Bruxelles. Les ponts ne sont pas coupés avec l’UE, premier partenaire commercial du Maroc.

    Enfin, concernant les États-Unis, l’acceptation par le Maroc de Staffan de Mistura comme nouvel envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, alors qu’il y était opposé (contrairement au Front Polisario qui l’a accepté le 28 avril), est une façon pour le régime d’éviter de brusquer l’administration américaine. C’est Washington qui a imposé M. de Mistura.

    Ces gestes d’apaisement du Maroc envers ses alliés occidentaux ont une signification. Ils semblent indiquer que le royaume chérifien cherche à se débarrasser des multiples fronts qu’il a ouverts afin de prioriser ses efforts vers l’Algérie.

    N’en déplaise aux sceptiques, aujourd’hui, une conflagration armée entre les deux voisins surarmés du Maghreb ne relève pas de la fiction. C’était vrai il y a quelques mois. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

    Le régime de Mohammed VI n’a pas fait le choix d’Israël pour des considérations philosophiques. En s’engageant résolument dans une coopération militaire poussée avec Israël, il est allé au-delà d’une normalisation des relations diplomatiques.

    Le programme de fabrication de drones israéliens au Maroc et la participation de troupes marocaines à des exercices militaires en territoire israélien au mois de juillet se veulent l’expression d’une alliance stratégique entre les deux pays.

    Il n’est pas impossible que le Maroc ait signé des accords de défense secrets avec Israël. En prévision de soubresauts à venir.

    Car les Algériens ne sont pas en reste. Les manœuvres militaires près de la frontière du Maroc en janvier, puis récemment encore, et l’envoi au début du mois d’octobre d’éléments des forces spéciales pour participer à d’autres exercices militaires, cette fois-ci avec la 58e armée russe en Ossétie du Sud, une république autonome de la Fédération de Russie, se veulent aussi autant de signaux en direction de Rabat.

    Pour qu’il n’y ait aucun doute, le président algérien Abdelmadjid Tebboune vient d’affirmer que son pays était prêt pour la guerre. Dans une interview à la télévision publique, dimanche 10 octobre, il n’y est pas allé par trente-six chemins : « Tout pays qui agressera l’Algérie le regrettera illico. C’est clair », a-t-il insisté, en ajoutant : « Si quelqu’un nous cherche, je jure sur Dieu [que la guerre] n’aura pas de fin. »

    Inutile de préciser que l’État que Tebboune a taxé lors de son interview de « tortionnaire » et d’« agresseur » n’est autre que le Maroc.

    Le troisième larron
    Les intentions belliqueuses d’Abdelmadjid Tebboune sont si criantes qu’il a refusé toute médiation entre son pays et son voisin de l’ouest. Quand on refuse une médiation, cela veut généralement dire qu’on cherche et qu’on est prêt à en découdre.

    Tant que le Maroc et l’Algérie s’écharpaient diplomatiquement autour du conflit du Sahara occidental, cela faisait partie d’une certaine normalité depuis plus de 40 ans.

    Mais l’introduction d’un troisième larron, Israël, dans cette confrontation strictement maghrébine est en train de bousculer les équilibres et les rapports de forces dans la région.

    Rien ne nous dit que l’Algérie ne va pas inviter un quatrième larron à cette périlleuse fête : la Russie, son premier fournisseur en armement. Poussé dans ses retranchements, Alger peut aller au-delà en conviant également l’Iran. Et qui dit l’Iran dit le Hezbollah, les deux épouvantails parfaits pour angoisser Marocains et Israéliens.

    Évidemment ce grand manège n’arrange pas les affaires des États de la région. L’Espagne peut craindre quelques turbulences dans son approvisionnement en gaz algérien. Et la France, qui regarde déjà de travers la « montée en puissance de la Russie en Méditerranée orientale », risque de devoir cohabiter avec Poutine pas très loin de ses côtes méditerranéennes.
    Ce scénario catastrophe peut rester cantonné dans un jeu d’équilibre de la terreur, mais la sensation dominante, c’est qu’il sera difficile de refermer cette boîte de Pandore.

    Ali Lmrabet

    Middle East Eye, 19/10/2021

  • Un Marocain réalise son rêve américain dans l’est de l’Iowa

    -Otmane Benjilany a quitté le Maroc pour s’installer dans l’est de l’Iowa il y a 15 ans avec le rêve de posséder un jour son propre restaurant
    -Il a fait ses débuts sous le nom de « O’s Grill », avec un chariot à hot-dogs en 2009.

    CEDAR RAPIDS, Iowa (KCRG) – Otmane Benjilany a quitté le Maroc pour s’installer dans l’est de l’Iowa il y a 15 ans avec le rêve de posséder un jour son propre restaurant. Il a fait ses débuts sous le nom de « O’s Grill », avec un chariot à hot-dogs en 2009.

    « J’avais un emploi à plein temps à l’usine et je faisais le week-end un chariot à hot-dogs », raconte Benjilany.

    Il a vendu des shish kabobs de style marocain dans le centre-ville de Cedar Rapids pendant des années avant de transformer son entreprise en food truck en 2015. Depuis lors, l’entreprise fonctionne à partir d’une remorque de 14×7 pieds. Les jours de grande affluence, quatre personnes travaillent à l’intérieur. Maintenant, ils sont sur le point d’obtenir beaucoup plus d’espace.

    « Maintenant, nous avons comme 2 400 pieds carrés, alors beaucoup de magie va se produire ici », a déclaré Benjilany.

    La première maison permanente de O’s Grill ouvrira au 3911 Center Point Road NE à Cedar Rapids, à l’occasion d’Halloween. Le restaurant, qui se spécialise dans les gyros, est un rêve qui a été long à réaliser pour Benjilany qui est arrivé aux États-Unis sans parler anglais.

    « Les deux mots que je connaissais de l’anglais sont merci et bonjour lorsque j’ai déménagé ici dans ce pays, donc la route a été longue », a déclaré Benjilany.

    « J’ai l’impression d’avoir beaucoup de chance et j’ai toujours entendu parler du ‘rêve américain’, je ne savais pas ce que c’était, maintenant je le ressens et je le vis ». a dit Benjilany.

    KCRG, 18/10/2021

  • Morocco is suing L’Humanité after the Pegasus scandal

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    Morocco is suing L’Humanité for defamation after the French newspaper accused the authorities in the Kingdom of using the Israeli “Pegasus” spyware to monitor individuals and governments, including French President Emmanuel Macron and senior officials in Algeria. The newspaper announced its awareness of the legal action on its website yesterday.

    L’Humanité described the legal move as “a blow to freedom of expression”, but its original report caused a lot of damage to the government in Rabat, not least because Algeria relied on it to justify its decision to sever relations with Morocco.

    Rabat initiated legal proceedings in the Spanish courts in August after Spanish newspapers and magazines accused it of espionage using Pegasus. At that time, the Moroccan News Agency said that the Moroccan government would initiate legal proceedings “because of repeated publication and broadcast of false, malicious and misleading slanders against the Kingdom on Spanish soil.”

    Morocco has also taken legal action against German newspaper Süddeutsche Zeitung, after filing similar lawsuits on 22 July against Amnesty International and Forbidden Stories. They stand accused of claiming that Rabat hacked the telephones of many national and international public figures using the Pegasus spyware. Le Monde, Mediapart, and France Radio are also being sued for defamation.

    British newspaper the Guardian published on 14 July the results of an investigation conducted by 17 media organisations which revealed that Israel’s Pegasus spyware had spread widely around the world and was used for illegal purposes. In a statement at the time, the Moroccan government denied accusations that it had spied on public and foreign figures using the spyware.

    Libya Express, 20/10/2021

  • L’Algérie derrière un conflit entre le Maroc et la Russie

    La mèche s’allume entre le Royaume du Maroc et la Russie, au point que l’ambassadeur russe au Maroc a quitté son pays, alors que l’Algérie est citée comme l’une des raisons de l’aggravation de la crise entre Rabat et Moscou, l’allié traditionnel et historique de l’Algérie.

    Le début a eu lieu le 5 octobre lorsque l’ambassade de Russie au Maroc a annoncé que la Royal Air Maroc avait décidé de suspendre les vols directs entre les deux pays, sachant que la compagnie marocaine garantissait deux vols par semaine.

    Au cours du dernier week-end, les médias ont parlé du départ de l’ambassadeur russe au Royaume du Maroc, Valerian Shuvaev, mais ces rapports ne parlaient pas de la fin des missions, et se contentaient d’évoquer les nouvelles sans explications, ce qui indiquait que quelque chose d’anormal se passait, à l’abri des regards, entre Rabat et Moscou.

    Lire aussi : La Russie et l’Algérie font équipe contre le Maroc

    Moscou a également décidé de reporter la date du Forum de coopération russo-arabe au niveau des ministres des affaires étrangères, qui était prévu le 28 octobre dans la capitale marocaine.

    La Ligue arabe a été informée la semaine dernière de la décision de le reporter à une date indéterminée, sous le prétexte que la réunion ne correspondait pas à l’agenda du ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

    La Russie est considérée comme le troisième grand pays avec lequel le Maroc entre en crise, et cela risque de se compliquer davantage, pour s’ajouter à la crise qui touche le Maroc et les grands pays de l’Union européenne, l’Allemagne et l’Espagne depuis que Rabat a rappelé ses ambassadeurs dans ces deux pays.

    L’Algérie entretient des relations exemplaires avec l’Allemagne et l’Espagne, mais ses relations avec la Russie sont qualifiées d’excellentes car Moscou est l’allié traditionnel et historique de l’Algérie, ce qui montre que la coopération algéro-russe a fait des progrès ces dernières années, et c’est ce qui explique la crise qui assombrit les relations entre Rabat et Moscou.

    Lire aussi : Après l’Allemagne, le Maroc en crise avec la Russie

    Après que la crise entre la Russie et le Maroc ait été connue de tous, les observateurs ont suggéré que cette crise pourrait avoir un rapport avec le rôle de la Russie au Maghreb, une crainte partagée par le régime du Makhzen avec la France, qui considère les côtes sud de la Méditerranée comme une zone d’influence stratégique.

    Les relations entre la Russie et le Mali connaissent un développement remarquable, caractérisé par la signature du gouvernement de Bamako avec une institution de sécurité privée russe (Wagner), pour sécuriser et protéger les hauts fonctionnaires de l’Etat malien et de ses institutions. Cela a perturbé le régime du Makhzen, qui s’inquiète de l’approche de l’influence russe à ses prétendues frontières. Le Maroc accuse également la Russie de se ranger du côté de la position algérienne sur la question du Sahara occidental.

    Selon les médias, le régime du Makhzen était très perturbé par l’accès de l’Algérie à des armes très avancées provenant de Russie, ce qui a perturbé l’équilibre des forces dans la région, un développement qui intervient au moment où les relations algéro-marocaines sont entrées dans une grave crise qui laissait présager des développements effrayants.

    La crise diplomatique silencieuse entre Rabat et Moscou intervient après des années de stabilité, puisque le roi du Makhzen, Mohammed VI, s’est rendu en Russie en 2016, espérant ajuster l’équilibre des forces dans la relation russe entre les deux archi-voisins (Algérie et Maroc), en courtisant Moscou en déclarant la volonté du Maroc d’acheter des armes russes, mais le train de ce rapprochement s’est arrêté au milieu de la route, puisque Rabat n’a pas réussi à obtenir des armes russes de pointe comme le système avancé « S-400 » et à acheter des sous-marins de qualité, qui sont les armes que l’Algérie a obtenues et qui ont fait la différence dans le rapport de force avec son voisin occidental, qui est devenu exposé après avoir perdu le soutien de son allié traditionnel, les États-Unis d’Amérique sur le plan militaire, sous la pression de l’Espagne, qui est membre de l’OTAN.

    Ces développements affaibliraient la position de négociation du Maroc dans les prochaines négociations contre le Front Polisario, avec le diplomate suédois, Staffan De Mistura, assumant sa mission d’envoyé du Secrétaire Général des Nations Unies au Sahara Occidental.

    Lire aussi : Maroc : Le « Nyet » de la Russie

  • L’extradition de la Chine au Maroc, une notice Interpol erronée et un accord secret avec la Turquie

    Chine, Maroc, Interpol,

    Le 27 octobre, Yidiresi Aishan (également connu sous le nom d’Idris Hasan) comparaîtra à nouveau devant la Cour de cassation du Maroc à Rabat pour une demande d’extradition en cours de la République populaire de Chine. Dans une affaire qui a attiré l’attention du monde entier, il s’agira de la cinquième session devant la Cour depuis qu’Aishan a été arrêté sur la base d’une notice rouge Interpol (viciée puis annulée) à son arrivée à l’aéroport de Casablanca dans la nuit du 19 juillet.

    Trois mois après le début de sa détention et avant sa dernière audience devant la Cour, il est temps de faire une brève récapitulation et de poser quelques questions essentielles sur le cadre international de coopération policière, crucial pour la répression et la persécution croissantes de Pékin.

    Points clés

    Mise à jour de l’état de la procédure judiciaire devant la Cour de cassation du Maroc
    Appel des procédures spéciales de l’ONU aux autorités marocaines pour qu’elles mettent fin à l’extradition.
    Mécanisme conjoint de coopération en matière de sécurité secret entre la Turquie et la Chine et communications confirmant les pressions exercées par la Chine sur les résidents ouïghours du pays, et les pressions directes de la police locale du Xinjiang
    Interpol ne fournit pas à sa défense les « nouvelles informations » qui ont conduit à l’annulation de la notice rouge.
    L’examen d’Interpol s’est basé uniquement sur les reportages des médias internationaux et n’a pas examiné la demande malgré les nombreux reportages sur les abus commis au Xinjiang et contre les Ouïghours.
    L’Assemblée générale d’Interpol a eu l’occasion, fin novembre, d’adopter une résolution concernant les « affaires relatives à des crimes internationaux graves (génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre) » en RPC, conformément à l’article 3 du Statut d’Interpol.

    Contexte

    Après avoir obtenu son diplôme au Xinjiang, Aishan s’est installé en Turquie en 2012, où il a travaillé comme ingénieur informatique et vécu avec sa femme et ses trois enfants. Des membres de la communauté ouïghoure déclarent qu’il était fréquemment actif pour aider d’autres membres de la communauté en exil dans les efforts de traduction auprès des autorités locales. Au moins à partir de 2016, il devient actif au sein d’un journal de la diaspora ouïghoure en Turquie, aidant d’autres militants à sensibiliser les médias et à recueillir des témoignages sur les atrocités commises au Xinjiang, et a été un orateur public lors d’événements de la diaspora ouïghoure.

    Entre 2016 et 2018, il a été arrêté à trois reprises par les autorités turques et détenu pendant plusieurs mois. Un document du tribunal turc du 17 mars 2017, ordonnant sa libération immédiate du centre d’expulsion de Kayseri, documente sa première détention à partir du 29 octobre 2016 dans le but exprès de l’expulser. Après deux autres séjours au centre, Aishan obtient un permis de séjour turc le 2 avril 2020, et son casier judiciaire, délivré par les autorités turques en mars 2021, ne comporte aucune mention.

    Aishan avait exprimé à plusieurs reprises sa crainte d’être expulsé, à la fois en raison de demandes directes de la police locale du comté de Bugur, au Xinjiang, et d’un document marqué « secret » du ministère turc des Affaires étrangères au ministère turc de la Justice (avec copie au chef de l’Agence nationale de renseignement turque) le 26 mars 2020, citant :

    « Dans le cadre du mécanisme conjoint de coopération en matière de sécurité (Ortak Güvenlik İşbirliği Mekanizması – OGIM) établi entre les délégations de la Turquie et de la République populaire de Chine, les documents supplémentaires qui sont déclarés comme preuves dans le cadre des crimes reprochés à Abdulkadir Yapcan (Yapuquan), Enver Turde et Ali Ablat sont soumis par l’ambassade d’Ankara de la République populaire de Chine.
    De même, dans la note de l’ambassadeur ci-jointe susmentionnée, il est demandé de communiquer les détails du processus judiciaire mené à bien concernant les personnes nommées Idris Hasan, Anver Turde, Abdulhever Celil, Nesrullah Maimaiti, Abuduriyimu Maimaitiali, Ali Ablat et Mehmet Yusuf Adbulhkerem. »

    Au moment de la rédaction de cet article, SD n’a pas été en mesure d’obtenir d’autres détails sur la portée ou la date d’entrée en vigueur du mécanisme conjoint de coopération en matière de sécurité cité entre la Turquie et la RPC.

    Ce qui précède a naturellement effrayé Aishan. Se sentant de moins en moins en sécurité, il a tenté de quitter la Turquie à trois reprises avant d’embarquer sur le vol fatidique du 19 juillet à destination de Casablanca. Ses proches relatent que, bien qu’il n’ait pas été empêché de partir cette fois-ci, le contrôle frontalier de l’aéroport d’Istanbul l’a interrogé pendant une demi-heure et l’aurait averti que « s’il partait, il ne pourrait pas revenir ». À aucun moment, il n’a été informé qu’une notice rouge Interpol avait été publiée à son nom. À son arrivée à l’aéroport de Casablanca, il a été immédiatement placé en détention et transféré au centre de détention de Tiflet, d’où il a appelé sa femme le 24 juillet pour lui dire qu’il avait été informé qu’il allait être expulsé vers la République populaire de Chine.

    Au moment même où il était arrêté au Maroc et après trois ans sans aucun contact, sa famille a soudainement reçu un appel du beau-père d’Aishan au Xinjiang, lui demandant où il se trouvait. Avec les approches directes effectuées auparavant par la police locale du comté, il s’agit là de pratiques typiques des autorités chinoises, indiquant l’intention claire d’obtenir le retour de la personne par tous les moyens nécessaires.

    SD a été contacté par des membres de la diaspora activiste ouïghoure et informé de l’affaire le 25 juillet. Il lui a été demandé de fournir à Aishan un conseil juridique, un processus officiellement lancé le 27 juillet. Dans l’intervalle, cependant, le Procureur général du Maroc a rencontré Aishan sans assistance le 26 juillet, émettant une recommandation immédiate de procéder à l’extradition demandée à la Cour de cassation malgré les objections et les craintes de torture formulées par Aishan et le fait qu’aucune demande officielle d’extradition n’avait été faite par les autorités chinoises à ce moment-là.

    Lors de sa déposition officielle le 20 juillet, Aishan a déclaré : « J’ai été informé du mandat d’arrêt international concernant une affaire de terrorisme, mais je ne connais pas son objet. C’est ma première visite au Maroc. J’ai été accusé en raison de ma religion musulmane et si je suis extradé vers la Chine, je serai exécuté » (traduction d’un document officiel en arabe).

    Malgré ces objections, le 27 juillet, le Procureur Général a recommandé : « Il est demandé que les documents reçus soient présentés devant la Chambre criminelle de la Cour de cassation, en attendant les documents officiels d’extradition, afin de rendre une décision émettant un avis favorable à l’extradition du sujet vers les autorités chinoises » (traduction du document officiel en arabe).

    Traité d’extradition Maroc – Chine

    Le cas d’Aishan est le tout premier depuis l’entrée en vigueur du Traité d’extradition entre le Maroc et la RPC, suite à la ratification par la Chine le 22 janvier dernier seulement. Le lourd investissement récent de la RPC dans la signature et la ratification de tels traités bilatéraux a été souligné par SD auparavant et sera examiné en détail dans deux rapports complets à venir sur l’extradition et les retours involontaires.

    Le Maroc et la Chine avaient signé le Traité le 11 mai 2016, dans le cadre d’un partenariat stratégique entre les deux pays avec pas moins de quinze accords signés le même jour par le Roi Mohammed VI et Xi Jinping au Palais du Peuple à Pékin, portant notamment sur les domaines judiciaire, économique, financier, industriel, culturel, touristique, énergétique, infrastructurel et consulaire. Le Maroc a ratifié le traité d’extradition en 2017.

    Sur la base de ce traité, les autorités marocaines ont informé les autorités chinoises de l’arrestation d’Aishan le 20 juillet. Une communication dont Pékin a accusé réception le 13 août :

     » Référence est faite à votre message en date du 20/07/2021 concernant notre fugitif AISHAN Yidiresi. Le B.C.N. de Pékin transmet ses salutations chaleureuses au B.C.N. de Rabat et vous adresse ses sincères salutations et remerciements pour vos grands efforts dans cette affaire. Conformément à l’article 6 du Traité d’extradition entre la République populaire de Chine et le Royaume du Maroc, nous vous demandons de bien vouloir procéder à l’arrestation provisoire du fugitif AISHAN Yidiresi en vue de son extradition et de le garder en détention jusqu’à ce que l’extradition soit effectuée. Nous soumettrons la demande d’extradition par voie diplomatique dans les meilleurs délais. »

    La date du 20 juillet est pertinente car elle a fait démarrer le délai de 45 jours dont disposaient les autorités chinoises pour transmettre la demande d’extradition formelle et documentée au Maroc, conformément aux termes du traité bilatéral d’extradition. Cette demande n’est arrivée qu’au tout dernier moment, comme cela a été communiqué lors de la troisième audience de la Cour dans cette affaire le 1er septembre, ce qui explique pourquoi les sessions précédentes de la Cour du 12 et 26 août ont conduit à des reports successifs.

    Le 7 septembre, l’équipe de défense juridique a reçu une copie de la demande officielle d’extradition du département de cybersécurité du ministère chinois de la sécurité publique (MPS), datée du 24 août 2021. La demande cite des charges pour « formation, direction et participation à des organisations terroristes, apologie du terrorisme ou de l’extrémisme ou incitation à des activités terroristes ».

    Lors de l’audience du 22 septembre, l’équipe de défense d’Aishan a soulevé des questions sur le statut légal de l’arrestation d’Aishan étant donné la suspension et le retrait de la notice rouge par Interpol (voir ci-dessous) ainsi que sur le statut de l’autorité émettrice de la demande d’extradition, le MPS, selon les dispositions du traité bilatéral. Les demandes ont été acceptées par la Cour et la session a été reportée au 27 octobre.

    Dans l’intervalle, quatre procédures spéciales de l’ONU ont émis une lettre aux autorités marocaines le 11 août, publiée après le délai de 60 jours, déclarant : « Bien que nous ne souhaitions pas préjuger de l’exactitude des allégations ci-dessus, nous exprimons notre profonde inquiétude quant à l’extradition potentielle de M. Aishan vers la Chine, où il risque d’être torturé et de subir d’autres mauvais traitements, à la fois pour son appartenance à une minorité ethnique et religieuse et pour son accusation d’être affilié à une organisation terroriste. Nous souhaitons rappeler au gouvernement de votre Excellence l’interdiction absolue et sans discrimination de renvoyer des personnes vers un lieu où elles risquent d’être soumises à la torture ou à d’autres mauvais traitements. L’article 3 de la Convention contre la torture (CAT) prévoit que  » aucun État partie n’expulsera, ne refoulera ni n’extradera une personne vers un autre État où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture  » et que  » pour déterminer s’il y a de tels motifs, les autorités compétentes tiendront compte de toutes les considérations pertinentes, y compris, comme dans le cas présent, de l’existence dans l’État concerné d’une série de violations systématiques graves, flagrantes ou massives des droits de l’homme.  » (Traduction de l’original en français).

    Safeguard Defenders a fourni à l’équipe de défense un dossier complet sur les pratiques systématiques et répandues de violations des garanties et normes juridiques internationales dans les procédures judiciaires en RPC, les disparitions forcées, la torture, les aveux forcés ainsi que les violations constantes des assurances diplomatiques et des accords consulaires.

    Interpol

    Alors qu’Aishan a été arrêté sur la base d’une notice rouge publiée à son nom, Interpol a rapidement pris des mesures pour d’abord suspendre (avant la demande d’arrestation provisoire de la RPC au Maroc le 13 août) puis annuler la notice suite à l’attention médiatique et politique mondiale entourant l’affaire. Cependant, tout en citant des « informations nouvellement reçues », Interpol n’a pas fourni d’informations supplémentaires sur leur contenu.

    Comme il semble évident que de telles « nouvelles informations » – considérées comme suffisamment substantielles pour suspendre et retirer rapidement la notice rouge – pourraient être primordiales pour la défense au Maroc, d’autant plus que la procédure interne d’extradition du Maroc ne prévoit pas de procédure d’appel de la décision de la Cour de cassation, ses défenseurs espéraient qu’Interpol serait plus communicatif.

    Au lieu de cela, une première demande faite à l’organisation au nom de l’épouse d’Aishan pour obtenir ces « nouvelles informations » le 15 septembre – avant la session de la Cour du 22 septembre – a été renvoyée à l’expéditeur le 7 octobre avec la déclaration qu’une telle demande ne peut être faite que sur procuration expresse de l’accusé lui-même, sous-estimant clairement les difficultés évidentes rencontrées dans une affaire transnationale et les contraintes de temps sévères pour l’équipe de défense. Une nouvelle demande à la Commission de contrôle des fichiers d’Interpol a été faite le 8 octobre par Mena Rights Group et Safeguard Defenders.

    Il est frappant de constater qu’en ignorant l’urgence des besoins de la défense dans une affaire où ils ont clairement « raté le coche » en effectuant les vérifications nécessaires avant de publier la notice, étant donné son abrogation rapide dès que l’affaire a été portée à l’attention du public, Interpol continue apparemment à ignorer son obligation morale de fournir à Aishan toutes les informations à sa disposition en temps voulu. Plus le temps passe, plus le doute plane sur le fait qu’Interpol n’a peut-être pas agi sur la base de nouvelles informations substantielles, mais a plutôt ressenti la chaleur créée par la couverture médiatique internationale. Dans tous les cas, ses responsabilités directes et graves dans la persécution de cet Ouïghour sont évidentes.

    Le cas d’Aishan met une fois de plus en évidence le rôle dangereux joué par les mécanismes internationaux de coopération judiciaire et policière lorsque ceux-ci incluent des pays qui ne respectent pas l’État de droit et les normes internationales en matière de droits de l’homme. Il est urgent d’examiner et de réformer ces mécanismes alors que des régimes autoritaires tels que la RPC cherchent à étendre leurs efforts de police à long terme pour réprimer la dissidence dans le monde entier.

    Leur inclusion incontestée légitime son système (extra-)judiciaire malgré les graves inquiétudes répétées concernant les disparitions forcées, les procès inéquitables, la torture et les aveux forcés, soulevées par de multiples mécanismes indépendants de défense des droits humains des Nations unies. En outre, son manque de transparence et de moyens adéquats de contrôle indépendant constitue un risque grave et constant pour les droits fondamentaux tels que la liberté d’expression et de circulation dans le monde, comme l’illustrent les avertissements lancés récemment par les services de renseignement à des militants et législateurs danois et britanniques qui ont condamné avec force le Parti communiste chinois. La recommandation d’éviter de se rendre dans des pays ayant conclu des traités d’extradition bilatéraux (dont dix au sein de la seule Union européenne) a un impact immédiat sur leurs droits et leur capacité à mener librement leurs activités.

    Si certains cas récents d’extradition vers la RPC au sein de l’Union européenne ont tous été rejetés après de longues procédures judiciaires, le coût pour les individus frappés par des notices rouges dont ils n’avaient pas connaissance a été trop élevé. En Pologne, Li Zhihui, un adepte suédois du Falun Gong, a été détenu pendant deux ans alors que le tribunal local débattait de son extradition. Pendant son séjour en prison, un homme confronté au même sort malheureux, Yu Hao, n’a pas résisté au stress de l’incertitude et à la peur d’être extradé vers la RPC. Yu s’est donné la mort dans le même centre de détention de Varsovie après plus de deux ans d’attente.

    Le Statut d’Interpol stipule expressément que l’organisation doit fonctionner dans le respect des droits fondamentaux de l’homme (article 2) et lui interdit strictement d’entreprendre « toute intervention ou activité de caractère politique, militaire, religieux ou racial » (article 3). Le fait que, malgré le droit accordé à chaque individu de demander l’accès aux dossiers potentiellement déposés en son nom, cet accès n’est pas accordé en temps utile mais peut prendre jusqu’à quatre mois et que la charge de contrer les dépôts potentiels incombe aux personnes inscrites sur la liste, crée une tension évidente avec l’obligation de sauvegarder les droits fondamentaux de l’homme lorsque des régimes autoritaires accusés de génocide et de crimes contre l’humanité en font partie intégrante.

    Cependant, l’organisation elle-même, dont le personnel est insuffisant, n’est pas la seule à blâmer. Lors de la prochaine Assemblée générale d’Interpol, fin novembre, ses États membres démocratiques ont la possibilité d’agir pour contrer les abus du système par la RPC en proposant et en adoptant une résolution conforme aux condamnations répétées des parlements du monde entier et des procédures spéciales de l’ONU concernant les allégations de « cas de crimes internationaux graves (génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre) » en RPC, permettant ainsi à la Commission de contrôle des fichiers d’Interpol d’en tenir compte lors de l’examen des demandes de la RPC en vertu de l’article 3 de son Statut. Deuxièmement, comme l’a demandé à plusieurs reprises le Parlement européen, les États membres de l’UE doivent suspendre ou mettre fin de toute urgence à leurs traités d’extradition bilatéraux avec la RPC, car ils constituent une violation directe des libertés fondamentales garanties à tous ses citoyens. Troisièmement, les pays du monde entier doivent revoir leurs mécanismes de coopération judiciaire et policière avec la RPC pour s’assurer qu’ils sont conformes aux protections fondamentales des droits de l’homme et aux normes juridiques internationales.