Catégorie : Maroc

  • Affaire Radi: Amsterdam nie l’accusation d’espionnage

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    Le Cabinet dément qu’un journaliste marocain ait espionné pour l’ambassade des Pays-Bas à Rabat. Le journaliste en question a été condamné à six ans de prison au Maroc, en partie sur la base de ces accusations, mais le ministre sortant Knapen rejette cette accusation dans une lettre adressée au Parlement.

    Knapen écrit que les Affaires étrangères ont demandé des éclaircissements à l’ambassadeur du Maroc à La Haye. Le ministère a souligné que les ambassades sont libres d’entretenir des contacts avec les journalistes et que cela fait partie des activités normales d’une ambassade.

    Elle concerne le journaliste Omar Radi. Des parlementaires ont déjà attiré l’attention sur sa situation à plusieurs reprises. Il a été arrêté l’été dernier pour suspicion d’espionnage, entre autres. En juillet de cette année, il a été condamné.

    Jugement non public

    Knapen écrit que le Cabinet a suivi les développements du procès de Radi « d’aussi près que possible », mais que cela n’a pas été facile car l’acte d’accusation et le verdict n’ont pas été rendus publics. Selon le ministre, les Pays-Bas ont effectué plusieurs démarches auprès des autorités marocaines.

    La semaine dernière, le ministère des Affaires étrangères a vu de manière informelle une traduction d’une partie du verdict. Il en ressort que Radi a été condamné pour plusieurs chefs d’accusation, dont celui d’espionnage pour l’ambassade des Pays-Bas.

    Radi en appel

    Selon M. Knapen, les autorités marocaines ont déclaré qu’elles attachaient une grande importance aux bonnes relations avec les Pays-Bas. Mais ils ne veulent pas interférer dans le processus judiciaire.

    L’affaire est toujours en cours de jugement, car Radi a fait appel. « Il appartient maintenant au juge marocain de traiter cet appel et les Pays-Bas continueront à suivre l’affaire de près », a déclaré le ministre à la Chambre. Les relations entre les Pays-Bas et le Maroc sont difficiles depuis un certain temps déjà.

    NOS, 14/10/2021

  • J’veux devenir marocain !

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    J’aimerais être marocain ! Si ! Si ! Oh ! Ne pensez pas que c’est une phrase lancée comme ça, à la légère, sans réfléchir. J’ai réfléchi ! Oui, Môssieur ! J’ai réfléchi, et j’en suis arrivé à cette conclusion : finalement, j’aimerais être marocain ! C’est top d’être marocain. Ne me dites pas le contraire, c’est le pied intégral. J’ai des exemples. Quand vous êtes marocain, vous pouvez espionner la terre entière, mettre sous écoute les plus grands dirigeants de cette planète, lorsque l’info sort, devient publique, ça s’agite un peu, ça grogne dans le poulailler cinq minutes, puis… rien ! Le soufflet retombe. Tout le monde sait que vous avez écouté tout le monde, mais tout le monde range votre dossier au fond d’un tiroir et on passe à autre chose ! C’est pas génial, ça ?

    Un autre exemple, là, tout de suite. En tant que Marocain, vous pouvez recevoir chez vous une équipe de foot pour un match officiel, lui mettre plein de saloperies dans sa bouffe ; en clair, l’empoisonner au risque de décimer toute l’équipe, et hop ! Un p’tit coup de laxatifs, de pansements gastriques et de sérum pour retaper le tout et… rien ! Tout le monde range votre tentative d’empoisonnement dans une fiole cachetée au fond d’un grimoire lui-même dissimulé dans une douve du Palais et le foot continue.

    Vous voulez un autre exemple ? J’en ai ! J’en ai tout un tas ! Quand vous êtes marocain, vous pouvez torturer des détenus rifains, les affamer en cellule, mais c’est votre voisin que l’on accusera de porter atteinte aux droits de l’Homme ! Non, moi je vous le dis, être marocain, ça vaut le coup !

    Quoi, le baisemain ? Oui, bon, ils ont ce satané baisemain. Je vous fais tout de même remarquer que, de par le monde bien-pensant, les grands défenseurs de la démocratie et les adversaires acharnés des monarchies autocratiques et despotiques qualifient pourtant ce baisemain marocain de « signe d’une civilisation ancestrale » !

    Et puis, de toutes les façons, on s’habitue, vous savez. On finit par s’habituer. Demandez à ceux des nôtres qui sont devenus marocains et dont les lèvres sont encore toutes humides !

    Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

    Hakim Laâlam

    Le Soir d’Algérie, 12/10/2021

  • Marrakech, capitale marocaine du sexe rémunéré

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    Au Maroc, les prostituées se rassemblent le plus souvent dans des endroits de la ville qui sont un symbole du consumérisme : le jour, dans les magasins de mode, les fast-foods et les brasseries ; la nuit, dans les discothèques et les restaurants branchés. On reconnaît le fait qu’il s’agit de prostituées à la façon dont elles s’habillent et regardent les clients potentiels.

    On estime à 50 000 le nombre de prostituées au Maroc. Une étude du ministère de la santé a examiné les données de 2011 et 2014, affirmant qu’il y en a jusqu’à 19 000 uniquement entre Agadir, Fès, Rabat et Tanger.

    Marrakech se taille toutefois la part du lion, suivie de Casablanca.

    À trois heures à peine des principaux aéroports italiens, la ville est la capitale du tourisme : elle représente une destination exotique de proximité. Much loved », le film de Nabil Ayouch présenté à Cannes et censuré, raconte l’histoire de quatre prostituées à Marrakech, levant le voile sur l’un des principaux commerces de la ville. Il n’y a pas d’intermédiaire, les femmes marocaines s’offrent directement. Et elles se battent pour leur part de marché avec des concurrentes originaires d’Afrique centrale. Elles ont en moyenne entre 18 et 20 ans, elles coûtent entre 500 et 700 dirhams, soit 50 à 70 euros. Les plus belles, souvent sélectionnées par les boîtes de nuit, peuvent demander jusqu’à 300 euros par nuit, dîner payé par le client compris.

    Dans la ville nouvelle, entre ce qui reste des bâtiments construits par les Français pendant le protectorat et les nouveaux établissements de la movida, la réputation des filles de Marrakech est rapportée de touriste en touriste.

    Le square 16 novembre, l’avenue Mohammed V, la rue Yougoslavie sont parmi les adresses les plus faciles à fréquenter le jour. La nuit, les lieux à privilégier sont Gueliz et l’Hivernage, les quartiers qui comptent le plus grand nombre de boîtes de nuit.

    Les clients les plus recherchés sont ceux d’Arabie Saoudite, mais les Européens sont aussi les bienvenus, à condition qu’ils aient de l’argent.

    Et entre deux emplois, ils peuvent se faire coiffer ou choisir une esthéticienne jusqu’à 5 heures du matin. Ceux qui cherchent à changer de vie sont à la recherche d’un passeport ainsi que d’un revenu à vie.

    Le désespoir se trouve plutôt dans la médina. Dans l’ancien quartier juif du Mellah, les femmes qui proposent des rapports sexuels sont plus âgées et les tarifs descendent à 20 dirhams, soit 2 euros pour un rapport sexuel à deux pas du souk.

    Certains disent que c’est un scandale en terre d’islam. Et puis il y a ceux qui, hors des frontières du pays, organisent des circuits dédiés aux clients les plus exigeants – avec des sites web spécialisés qui répertorient les lieux et les tarifs dans les principales villes, donnent des conseils sur la façon d’approcher les prostituées, la meilleure période pour un voyage et les meilleures discothèques.

    L’enquête du ministère de la santé a révélé que sur les 19 000 prostituées interrogées, la plupart étaient analphabètes, divorcées ou veuves (entre 62 et 73 %), et qu’elles avaient eu leur premier rapport sexuel lorsqu’elles avaient entre 15 et 19 ans. La plupart vivent seules (entre 60 et 70%) mais soutiennent financièrement quelqu’un (dans 50 à 80% des cas), souvent les enfants (jusqu’à 56%) ou leur famille d’origine. La majorité (54%) a révélé qu’elle n’avait pas utilisé de préservatif dans les 30 jours précédant l’entretien pour l’enquête, soit parce qu’elle n’en avait pas sur elle, soit parce que son client ne voulait pas l’utiliser.

    Dans 98% des cas, les prostituées ont des rapports sexuels là où leur client les emmène, soit dans des appartements loués, soit dans un riad loué exclusivement. Il est impossible de louer une chambre d’hôtel car une loi du royaume interdit aux Marocains de louer une chambre avec une personne qui n’est pas leur conjoint, afin de réprimer la prostitution. Ceux qui ne présentent pas de certificat de mariage sont passibles d’arrestation et l’hôtelier risque de devoir fermer boutique.

    Olga Piscitelli

    ANSAmed

  • Maroc: Début du procès en appel de Soulaiman Raissouni

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    Le procès en appel du journaliste marocain, Soulaiman Raissouni, condamné à 5 ans de prison par le Tribunal de première instance de Casablanca, s’ouvre ce mercredi sur fond d’appels incessants à sa libération. En prévision de la première audience du procès, le Comité de soutien aux journalistes et militants marocains Maâti Monjib, Omar Radi et Soulaiman Raissouni, a annoncé la tenue d’un sit-in de solidarité en faveur des détenus d’opinion au Maroc, à partir de 13h, devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca.

    En juillet dernier, la justice marocaine avait condamné le journaliste Soulaimane Raissouni à cinq ans de prison pour ses opinions acerbes à l’encontre du régime marocain, alors qu’il était en grève de la faim depuis 93 jours. Plusieurs ONG ont appelé à la libération de Raissouni sans conditions et sans délai afin qu’il puisse, entre autres, assurer sa défense. Dans un communiqué rendu public lundi, le comité France de soutien à Maâti Monjib, Omar Radi et Soulaiman Raissouni a exprimé toute sa solidarité au journaliste à l’occasion du jugement en appel qui aura lieu ce mercredi.

    « En raison du refus du juge de donner les moyens à Soulaiman Raissouni d’être présent à l’audience de son procès, ce dernier s’est vu condamné à cinq ans de prison ferme sans avoir pu assurer sa défense, ses avocats ayant boycotté l’audience pour protester contre les méthodes de la justice fortement préjudiciables au journaliste », indique le Comité dans un communiqué.

    Il a dit espérer qu »‘après les 122 jours de grève de la faim qu’il a menée pour dénoncer ce procès qu’il qualifie de politique et d’arbitraire, il aura les moyens et la force physique d’assurer sa défense afin de prouver son innocence ».

    Selon le Comité, le journaliste emprisonné depuis plus de seize mois, est détenu dans des conditions de détention cruelles et inhumaines.

    De son coté, l’organisation Reporters sans frontières (RSF) a demandé, que « l’ancien rédacteur en chef emprisonné, encore très affaibli par une longue grève de la faim, puisse bénéficier d’un procès juste et équitable ».

    Dans un communiqué publié mardi, RSF rappelle que le journaliste, accusé d’agression sexuelle qu’il a toujours niée, a été condamné, le 10 juillet, à cinq ans de prison au terme d’un procès de quatre mois, « entaché d’irrégularités manifestes ».

    « Ce nouveau procès est une occasion unique de compenser les nombreuses irrégularités de procédure qui ont été jusqu’à présent constatées », a déclaré Souhaieb Khayati, responsable du bureau Afrique du Nord de RSF.

    « Permettre à Soulaiman Raissouni de bénéficier d’un procès juste et équitable, alors que son état de santé est toujours extrêmement préoccupant, est une nécessité qui s’impose. La place de Soulaiman Raissouni n’est pas en prison », relève Souhaieb Khayati.

    L’ONG rappelle, en outre, que lors de son premier procès « Raissouni n’était pas présent au tribunal pour entendre le jugement parce qu’il était extrêmement faible à cause de sa grève de la faim et qu’il s’est vu refuser sa demande d’être emmené au tribunal dans une ambulance et d’avoir un fauteuil roulant ».

  • Financial Times: relations tendues entre Maroc et l’UE

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    Au centre d’une installation de la station solaire géante Noor, à Ouarzazate, se dresse une tour de 243 mètres. Elle abrite un récepteur qui produit de l’électricité à partir des rayons du soleil, qui sont réfléchis sur elle par 178 m² de panneaux.

    « Il y a encore un an et demi, nous aurions été en présence du plus haut édifice d’Afrique – jusqu’à la construction de la Grande Mosquée d’Alger [265 m] », note lors d’une visite Mustapha Sellam, directeur de chantier chez Masen, l’entreprise publique qui gère le complexe.

    Mais la motivation première de la poussée du pays vers les énergies renouvelables, qui a débuté en 2009, n’était pas tant de construire des structures record que de réduire la dépendance du royaume vis-à-vis des importations de pétrole et de gaz. Son voisin riche en pétrole, l’Algérie, a rompu ses relations diplomatiques le 24 août, invoquant des « actions hostiles ». 

    Alors que les rivaux nord-africains n’ont que très peu de liens économiques, ce différend pourrait entraîner la rupture d’un gazoduc qui achemine du gaz naturel vers l’Espagne et le Portugal via 500 km de terres marocaines, et donne au Maroc 7 % du gaz comme frais de transit. Le contrat doit expirer le 31 octobre.

    Ce dernier accrochage diplomatique marque une détérioration des relations déjà glaciales entre les deux pays : les tensions sur le Sahara occidental ont été ravivées en décembre lorsque l’ancien président américain Donald Trump a reconnu les revendications du Maroc sur le territoire contesté. L’Algérie, quant à elle, soutient et accueille le Polisario, le mouvement qui réclame l’indépendance du territoire.

    La décision de Washington est un triomphe pour le Maroc et fait partie d’un accord de contrepartie qui exige la normalisation de ses relations diplomatiques avec Israël. Cela a également suscité l’espoir – surtout du côté marocain – d’un éventuel échange économique avec Israël, explique Riccardo Fabiani, directeur de projet pour l’Afrique du Nord à International Crisis Group.

    Toutefois, à la suite de la décision américaine, qui constitue une violation du droit international, le Maroc s’attendait à ce que d’autres pays lui emboîtent le pas. Cela « a conduit à un sentiment d’enhardissement » et à ce qu’Irene Fernández-Molina, maître de conférences en relations internationales à l’Université d’Exeter, décrit comme des « erreurs de calcul » de la part du Maroc.

    Alors que 23 pays, pour la plupart africains, ont ouvert des consulats au Sahara occidental depuis 2019, selon le ministère marocain des Affaires étrangères, les pays européens – en particulier l’Espagne et l’Allemagne – ne se sont pas montrés prêts à suivre le mouvement.

    Dans le sillage de la décision de Trump, la ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha González Laya a réaffirmé la position de l’Espagne en faveur d’une solution négociée par l’ONU et impliquant les deux parties. Puis les relations se sont encore dégradées lorsque l’Espagne a autorisé le chef du Polisario, Brahim Ghali, à entrer dans le pays pour y recevoir un traitement médical.

    De même, l’Allemagne a adopté une position critique à l’égard de la décision des États-Unis et a convoqué une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies pour discuter de la question. En mars, le Maroc a coupé le contact avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat et a rappelé son propre ambassadeur de Berlin en mai pour « activisme antagoniste » sur la question du Sahara occidental.

    Pour l’instant, tous les partenariats allemands sont en pause, y compris les 300 millions d’euros promis par Masen pour un projet d’hydrogène vert. Une autre des stations de Masen est située dans la région du Sahara Occidental de Laayoune.

    Les analystes suggèrent que toutes les parties tentent d’améliorer leurs relations. « Globalement, les intérêts économiques du Maroc et les intérêts européens dans la stabilité du Maroc l’emportent sur tout le reste », déclare Fabiani.

    Les pays européens ont récemment reçu un rappel de leur dépendance à l’égard du Maroc pour assurer la stabilité et le contrôle de la migration lorsqu’un nombre record de 6 000 migrants – dont 1 500 mineurs – ont pu franchir sa frontière vers l’enclave espagnole de Ceuta en une seule journée en mai.

    Les relations avec les pays européens restent toutefois positives. Les représentants marocains et européens ont opté pour une réponse mesurée à la décision d’un tribunal de l’UE en septembre, qui s’est prononcé contre la légalité du commerce et de l’activité de pêche au Sahara occidental en vertu des accords UE-Maroc. Cette décision conteste la validité du précédent contournement juridique de l’UE dans lequel elle prétendait avoir le « consentement » de la population sahraouie.

    « Nous restons pleinement mobilisés pour poursuivre la pleine coopération entre l’UE et le Maroc », a déclaré Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, dans une déclaration conjointe avec Nasser Bourita, ministre marocain des affaires étrangères.Un délai de deux mois est prévu pour faire appel de cette décision. « Ils [le Maroc et l’UE] évitent une crise diplomatique de haut niveau comme celle déclarée par le Maroc en 2016 », déclare Fernández-Molina. « Mais il s’agit d’une situation précaire et il doit y avoir un changement dans l’approche [de l’UE], car ils ne peuvent pas utiliser la même solution créative que la dernière fois. »

    Financial Times, 12/10/2021

  • Canteleu : Une ville française tenue depuis le Maroc?

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    L’impressionnant coup de filet anti-stup ce week-end en région parisienne et en banlieue de Rouen avec la garde à vue de Mélanie Boulanger, la maire socialiste de Canteleu (ressortie libre et sans poursuite) pose la question de l’infiltration politique par les réseaux mafieux. Les élus de Canteleu étaient entendus pour s’expliquer sur leurs liens avec la famille M., impliquée dans un trafic de drogue de grande ampleur et soupçonnée d’influencer très fortement le monde politique local.

    Deux ans d’investigation en Seine-Saint-Denis et en Seine-Maritime, 150 policiers mobilisés, dont des colonnes du RAID, de la BRI de Rouen et 60 enquêteurs de la sûreté départemental pour un butin énorme : la saisie d’un million d’euros – dont 375 000 euros en liquide –, de 15 kg d’héroïne, de véhicules, d’ armes de type militaire… Ces chiffres témoignent d’une opération hors normes quelque peu éclipsée par la garde à vue de Mélanie Boulanger, la maire PS – EELV de Canteleu (Seine-Maritime). Tout comme son adjoint Hasbi Colak, en charge du développement économique, des commerces et de l’emploi. Tous deux ont été remis en liberté sans poursuite dans le courant du week-end.

    Les affaires sont gérées depuis le Maroc

    Les deux élus étaient interrogés sur leurs liens réels avec la famille M., des gros pontes du trafic de drogue à Rouen et sa région. « Les écoutes téléphoniques montrent que la maire de Canteleu était en contact régulier avec les principaux suspects » révèle une source judiciaire à France Bleu Normandie.

    La famille M. est présentée comme « incontournable dans le trafic de drogue de la région », rapporte une source judiciaire citée par Le Monde. Cette opération a « sans doute décapité le plus important réseau de trafiquants de la région rouennaise, à la source de 75 % de l’approvisionnement de la métropole normande en stups ».

    Historiquement implantée à Canteleu, cette famille a construit sa base arrière au Maroc et c’est depuis le royaume chérifien que les affaires sont gérées. Les têtes de réseau de cette famille y ont trouvé refuge. (Ils investissent notamment dans l’immobilier) . Avec leurs équipes, les M. sont capables d’importer indifféremment du cannabis, de la cocaïne et de l’héroïne, en les faisant transiter par l’Espagne. Go fast, cargaisons dans des bateaux, complicités multiples ?

    «En tout cas, ce réseau très structuré et très puissant aurait acheté la paix sociale à Canteleu par des menaces, influences et pression », affirme Actu76. Il est soupçonné d’avoir infiltré la sphère politique.

    Infiltration de la sphère politique

    Un rapport annuel sur la criminalité organisée en France soulignait ainsi : « le trafic de stupéfiants prospère, notamment dans la Seine-Maritime…La proximité du Benelux et de la région parisienne permet aux malfaiteurs de s’approvisionner régulièrement et de redistribuer tous types de produits vers le grand ouest de la France », notamment par les axes routiers que constituent l’A13 et l’A84.

    Dans une note interne, l’Office antistupéfiants (Ofast) alertait il y a quelques mois sur ce risque de « corruption de la sphère politique ». Et mettait en garde : « Cette menace pourrait se manifester en France par des tentatives d’infiltration du milieu politique, en particulier au niveau local. Le financement des frais de campagne électorale, l’organisation du recueil de vote ou la candidature à une élection, directement ou en plaçant des hommes de paille, constituent autant de points de vulnérabilité. »

    Le bien public, 11/10/2021

  • Tunisie-Maroc: Le tourisme garde l’espoir pour 2022

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    Les professionnels se préparent à une reprise tout en estimant qu’il faudra « repenser le tourisme ». La Tunisie « ce n’est plus l’image du chameau et la plage seulement. Le tourisme de masse a montré ses limites », estime M. Akrout, appelant à valoriser « des sites magnifiques totalement inexploités ». A la FTH, Mme Milad est du même avis. Elle évoque le Sud, les régions intérieures (Djebel El-Saha) ou les « côtes de Carthage », près de Tunis. Selon elle, le secteur s’est « reposé sur ses lauriers » et son développement exponentiel à partir des années 60.

    Sans oublier que « le tourisme balnéaire représente 80% de la demande mondiale », et sans « éliminer ce qui a été construit », il faut donc une nouvelle « vision », défend-elle. Soleil, mer et sable chaud, tout est réuni ce matin d’octobre à Hammamet pour le plaisir des touristes. Mais à l’heure des bilans, en Tunisie comme au Maroc, l’humeur est morose: la saison 2021 n’a fait que redonner un peu d’oxygène à un secteur ravagé par le Covid-19.

    Haykel Akrout est directeur du luxueux Bel Azur depuis plus de 20 ans. Il fait visiter fièrement cet hôtel avec piscines et thalasso, en surplomb de la plage à Hammamet, la célèbre ville balnéaire tunisienne.

    « 2021 est mieux que 2020 (…) Mais ça reste deux fois moins bien que 2019, à cause des contraintes » liées au Covid-19, dit-il à l’AFP.

    Après une flambée épidémique en juillet, son hôtel de 1.000 lits a dû réduire de moitié sa capacité et la Tunisie s’est retrouvée en zone rouge pour toute l’Europe, d’où proviennent ses touristes habituels, surtout Français, Allemands et Italiens.

    Comme tous les Russes rencontrés au Bel Azur, Elena Bakurova a choisi le pays du jasmin pour le « très bon prix payé » pour ce « superbe endroit ». Venue de Vladivostok, dans l’extrême-orient russe pour fêter ses 44 ans, elle « voulait aussi découvrir l’Afrique ».

    Yanis Merabti, un ouvrier lyonnais de 28 ans, a aussi opté pour la Tunisie « pour une question de prix ». Mais pas seulement. « On vient tous les ans avec ma mère. La France n’est pas comme ça en octobre. On ne peut pas trouver la plage, le soleil, il fait froid. »

    – « Survie » –

    Avec un hôtel rempli à 30%, dont 130 Russes, « on parle de survie, on n’est pas du tout dans un contexte de rentabilité », déplore M. Akrout.

    La saison 2021 a connu « un très léger mieux. Mais, par rapport à 2020 – année catastrophique avec une régression de 80% -, on est très loin de l’activité normale avec une augmentation de 11% cette année », confirme à l’AFP Dora Milad, présidente de la Fédération hôtelière FTH.

    Les bonnes années comme 2019, avec 9 millions de nuitées, le tourisme a représenté jusqu’à 14% du PIB, faisant vivre 2 millions de Tunisiens.

    Egalement dépendant du secteur, le Maroc a connu après la réouverture des frontières mi-juin une relative embellie. Le pays comptabilisait plus de 3,5 millions d’entrées fin août contre 2,2 millions un an plus tôt, mais quatre fois moins qu’en 2019 (13 millions).

    « La reprise a été particulièrement bonne dans les villes balnéaires. Mais elle a été ralentie par les restrictions imposées en août », explique à l’AFP Hamid Bentahar, président de la Confédération du tourisme au Maroc.

    Sous l’effet d’un pic épidémique, le Maroc a durci les restrictions sanitaires en limitant les déplacements vers les pôles touristiques de Marrakech et Agadir (ouest).

    En Algérie, où le tourisme intérieur fournit le plus gros contingent de visiteurs, l’activité des hôtels a « reculé à tout juste 25% (de la normale, ndlr) en raison de la pandémie », qui a connu un pic en juillet, selon le président de la Fédération hôtelière FNH, Ahmed Oulbachir.

    – « Repenser le tourisme » –

    Ces derniers jours, à la faveur d’une forte baisse des contaminations et décès, la Tunisie a été sortie des listes rouges du Royaume-Uni et de la France, qui a pris une mesure identique pour le Maroc et l’Algérie.

    Pour l’hiver 2021, il est « déjà trop tard », estime le directeur du Bel Azur. Mais « c’est comme un gros paquebot, cela va remettre la machine en route » et permettre de « sauver la saison 2022: on pourra signer des contrats avec les tours opérateurs ».

    Les professionnels se préparent à une reprise tout en estimant qu’il faudra « repenser le tourisme ».

    La Tunisie « ce n’est plus l’image du chameau et la plage seulement. Le tourisme de masse a montré ses limites », estime M. Akrout, appelant à valoriser « des sites magnifiques totalement inexploités ».

    A la FTH, Mme Milad est du même avis. Elle évoque le Sud, les régions intérieures (Djebel El-Saha) ou les « côtes de Carthage », près de Tunis. Selon elle, le secteur s’est « reposé sur ses lauriers » et son développement exponentiel à partir des années 60.

    Sans oublier que « le tourisme balnéaire représente 80% de la demande mondiale », et sans « éliminer ce qui a été construit », il faut donc une nouvelle « vision », défend-elle.

    La Croix, 13/10/2021

  • Bourita maintenu: Un gage de bonne volonté pour Israël

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    Tout laisse penser qu’Israël a pesé de tout son poids pour obtenir la reconduction de Nasser Bourita aux commandes du portefeuille des Affaires étrangères marocaines. Cet artisan de la normalisation des relations avec l’entité sioniste, qui s’est distingué par des prises de position et des déclarations inamicales voire hostiles à l’Algérie et d’autres pays, devait en principe rentrer chez-lui après la défaite du parti islamiste le PJD.

    Aziz Ghali, le président de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), a affirmé sans ambages que le maintien de Nasser Bourita au poste de ministre des Affaires étrangères est un message clair à Israël, sur la volonté du Makhzen et du palais de garder le cap sur la normalisation des relations avec Tel Aviv. « Il a été à l’origine de plusieurs crises avec des pays dont l’Allemagne, l’Espagne et l’Algérie et il a récidivé en s’en prenant à la Russie. Et malgré cela, il est reconduit comme chef de la diplomatie marocaine. Je pense que c’est un message clair adressé à Israël. Je ne peux pas interpréter cette nomination autrement », a-t-il estimé dans une déclaration à la presse.

    Depuis les élections qui avaient chassé les islamistes du PJD du gouvernement et la désignation de Aziz Akhanouch pour former un nouvel exécutif, de larges couches de la société marocaine avaient espéré un retour du Maroc dans le cercle des pays qui soutiennent la cause palestinienne et qui se refusent toute relation avec l’entité sioniste.
    Cet infime espoir s’était déjà dissipé avec la nomination du milliardaire Aziz Akhanouch qui est connu pour être en affaire avec plusieurs investisseurs israéliens. D’ailleurs certains cercles israéliens avaient applaudi sa nomination tout en précisant que lors de la visite d’une délégation d’investisseurs israéliens à Rabat, le futur chef du gouvernement marocain figurait, parmi le comité d’accueil.

    Le Maroc semble persister dans la voie de la normalisation de ses relations diplomatiques avec Israël. Acculé dans le dossier de son occupation des territoires du Sahara occidental et lâché par les USA depuis l’arrivée de Joe Biden à la maison blanche, il estime que son salut passe par le soutien que pourrait lui apporter l’entité sioniste.

    La visite du ministre de la Défense israélien Benny Gantz prévue dans quelques jours et les contrats signés avec des firmes israéliennes de fabrication de matériel militaire prouvent que le palais est bien mouillé dans l’affaire du logiciel espion Pegasus. Il y a quelques jours, des médias avaient fait état d’un accord signé entre Rabat et Tel Aviv pour la fabrication de drones à usage militaire pour l’armée marocaine.

    La reconduction de Bourita est une garantie qu’offrent le Makhzen et le palais royal à l’Etat hébreu et un signe fort qu’Israël est devenu le maître à jouer qui modèlera, à l’avenir, la politique aussi bien intérieure qu’extérieure de Rabat en désignant ses hommes et en susurrant, à l’oreille du « Commandeur des croyants » des décisions qu’il fera endosser à ses futurs chefs de gouvernements.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 13/10/2021

  • TUI va proposer 27 vols par semaine vers le Maroc

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    TUI Fly va relier le pays dès les aéroports de Bruxelles, Charleroi et Anvers. En proposant des voyages à forfait, entendez le vol + l’hôtel.

    Lors de l’épidémie de coronavirus en mars 2020, TUI a dû arrêter soudainement ses voyages à forfait au Maroc. Depuis, la grande majorité des Belges sont entièrement vaccinés et il y a une forte demande du marché pour des vacances à Marrakech et à Agadir, particulièrement pendant les mois d’hiver. Ces deux destinations seront à nouveau proposées dès le 15 octobre après que TUI a pu évaluer la situation sur place en termes de conditions sanitaires et s’assurer qu’on pouvait y passer des vacances agréables.

    Les vols reliant Anvers au Maroc seront également relancés après un an et demi. Avec 27 vols par semaine vers 9 aéroports marocains et depuis 3 aéroports belges, TUI fly dispose du plus grand réseau de lignes aériennes vers le Maroc au départ de la Belgique.

    Un large choix

    La compagnie aérienne TUI fly, un acteur belge important pour les vols vers le Maroc depuis de nombreuses années, renforce son offre vers cette destination et propose même quelques lignes exclusives au départ de la Belgique :

    – Après un an et demi d’absence, cinq vols partiront d’Anvers chaque semaine, à partir de novembre, trois vers Nador et deux vers Tanger.

    – À partir du 15 novembre, TUI fly reliera Bruxelles à Tétouan chaque semaine.

    – TUI fly est la seule compagnie à proposer un vol hebdomadaire entre Charleroi et Al Hoceima.

    À partir du mois de novembre, TUI fly effectuera 27 vols par semaine au départ de Bruxelles, de Charleroi et d’Anvers vers 9 aéroports marocains:

    – de Bruxelles: Marrakech (3), Agadir (3), Casablanca (1) et Tétouan (1)

    – de Charleroi: Casablanca (3), Nador (3), Oujda (3), Tanger (2), Rabat (2) et Al Hoceima (1)

    – d’Anvers: Nador (3) et Tanger (2).

    Sudinfo, 12/10/2021

  • Maroc: 3 Sénégalais condamnés à dix ans de prison

    Maroc, Sénégal, migration, Melilla, Ceuta, #Maroc, #Sénégal, #Migration, #Melilla,

    A Nador (Maroc), un tribunal a condamné 11 migrants subsahariens dont trois Sénégalais à 10 ans de prison ferme. Ils ont été attraits devant la barre pour avoir «tenté de sauter les barrières de Melilla et/ou de conduire des pirogues vers l’Espagne». Ils séjournent actuellement à la prison centrale de Selouane, à Nador.

    D’après des informations de WalfQuotidien, les trois Sénégalais sont Ali Diallo, Boubacar Diallo et Dembaya.
    L’association marocaine des droits de l’homme s’est offusquée contre leur condamnation.

    Selon les membres de ladite association, des irrégularités ont été constatées dans la procédure, notamment la non-assistance d’un avocat lors de leur audition. Ils ont également contesté le fait que les documents soient uniquement en langue arabe. Les ambassades des pays dont sont originaires les détenus ont été saisies par courriels par le bureau de l’association.

    Sunugal24, 11/10/2021