Catégorie : Maroc

  • «Pédophile», «pédocriminel» : Jack Lang insulté en pleine rue

    Alors qu’il était venu assister au festival du Printemps des comédiens avec son épouse, l’ancien ministre de la Culture, Jack Lang, s’est fait prendre à partie par deux femmes qui l’ont traité de «pédophile» et de «pédocriminel». L’ancien ministre de la Culture Jack Lang a été houspillé en pleine rue dans la ville de Montpellier (Hérault) comme le rapporte le Midi Libre. L’actuel président de l’Institut du monde arabe était venu assister au festival du Printemps des comédiens.

    Alors qu’il déambulait près du quartier Gambetta, il a été soudainement pris à parti par deux jeunes femmes, l’une d’entre elles prenant soin de filmer la scène relayée le 13 juin sur les réseaux sociaux. «Vous êtes mariée avec le diable», s’est alors écriée l’une des jeunes femmes auprès de Monique Lang, l’épouse de Jack Lang, après avoir insulté l’ancien ministre en le traitant de «pédophile» et de «pédocriminel».

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    D’après le quotidien régional, les deux femmes faisaient référence à une rumeur qui circule depuis des années sur la supposée participation de Jack Lang à une orgie pédophile à Marrakech durant laquelle il aurait été arrêté par les forces de l’ordre.

    S’exprimant fin mai 2011 sur le plateau du Grand Journal (Canal +), le philosophe Luc Ferry avait confirmé l’existence de ce récit mais le nom de l’ancien ministre en question n’avait jamais été révélé. Le mois suivant, Jack Lang avait annoncé au Figaro qu’il entendait poursuivre pénalement ceux «qui mettront [son] honneur en cause».

    Selon RTL, Jack Lang avait été entendu en novembre 2012 lors d’une audition «ultra-discrète» par la brigade de protection des mineurs de la police parisienne dans le cadre d’une enquête lancée après les propos tenus par Luc Ferry. L’affaire a été classée sans suite.

    RT, 15 juin 2021

    Etiquettes : Jack Lang, Maroc, Marrakech, pédophilie, pédocriminalité, orgie, mineurs, Luc Ferry,

  • El Himma derrière la diplomatie agressive du Maroc (média)

    Selon Africa Intelligence, la stratégie de la tension diplomatique prônée par le roi du Maroc est l’oeuvre de son conseiller et ami d’enfance, Fouad Ali El Himma.

    Dans un articlé diffusé le 07 juin 2021 sous le titre de « Du Sahara occidental à la radiodiffusion, le conseiller royal El Himma est seul aux commandes au Palais« , le média français indique que le ministre des affaires étrangères Nasser Bourita ne fait que mettre en oeuvre cette stratégie. « Mais l’initiative de cette nouvelle doctrine vient du Palais Royal, et plus précisément du conseiller politique du roi, Fouad Ali El Himma, avec l’appui des « sécurocrates » du roi ».

    Africa Intelligence révèle que « il y a maintenant quatre capitales européennes sans représentant officiel du Maroc ». Karima Benyaich, ambassadrice en Espagne a été rappelée « pour protester contre l’hospitalisation du leader du Front POLISARIO, Brahim Ghali, à Logroño, un mois plus tôt ». L’ambassade du Maroc à Berlin se trouve décapitée depuis que le 6 mai, Zohour Alaoui a été rappelée à Rabat. « Le Palais a également retardé le remplacement de son ambassadeur à Paris, Chakib Benmoussa, et de son ambassadeur auprès de l’UE et de la Belgique, Ahmed Rahhou, qui ont tous deux été affectés à de nouvelles fonctions à Rabat ».

    « Ces absences ne sont pas un simple concours de circonstances. Elles font plutôt partie d’une stratégie visant à faire pression sur les principaux États de l’UE, qui, selon Rabat, sont coupables de duplicité en refusant de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, tout en profitant de sa coopération sur les questions de sécurité et en le laissant jouer les gardes-frontières contre les migrants non autorisés. Pour s’assurer que son message est bien compris, le Maroc a laissé entrer des milliers de candidats à l’immigration dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla – une tactique utilisée par Mouammar Kadhafi lorsqu’il était au pouvoir et, plus récemment, par le président turc Recep Tayyip Erdogan », signale Africa Intelligence.

    « Rabat estime disposer d’une « fenêtre d’opportunité » historique mais éphémère sur le Sahara occidental, ouverte par la reconnaissance par l’administration Trump de la souveraineté marocaine sur le territoire en décembre et maintenue ouverte depuis par les difficultés internes de l’Algérie voisine, principal soutien du Front POLISARIO. L’empressement du Maroc est également lié aux élections législatives qui doivent avoir lieu dans le royaume en septembre », ajoute-t-il.

    D’après la même source, dans une conversation téléphonique avec Anthony Blinken, Nasser Bourita a fait savoir que « le Maroc n’accepterait jamais de nouvelles négociations avec le Front POLISARIO comme celles qui ont eu lieu à Manhasset de 2007 à 2012 et à Genève en 2018. Le Maroc demande même que le nouveau PSEG soit mandaté pour trouver une solution à la situation sur la base du propre plan d’autonomie du Maroc pour la région. Cette solution est soutenue depuis longtemps par Paris et Madrid et, moins ouvertement, par Washington. Les efforts du Maroc pour en faire le nouveau cadre d’une stratégie de sortie de crise n’ont cependant pratiquement aucune chance d’être approuvés par l’ONU ».

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Sahara Occidental, Front Polisario, Union Européenne, UE, ONU, Fouad Ali El Himma, Mohammed VI,

  • Maroc : Campagne contre l’ambassadeur d’Israël

    Les utilisateurs des médias sociaux marocains demandent l’expulsion de l’envoyé d’Israël.

    Des militants marocains ont lancé une campagne appelant à l’expulsion du chef du bureau de liaison d’Israël à Rabat, David Govrin.

    Les militants se sont rendus sur Facebook et Twitter en utilisant le hashtag arabe « Expulsez le représentant de la puissance d’occupation ». Beaucoup ont également remplacé leur photo de profil par celle du drapeau palestinien et du Dôme du Rocher, en solidarité avec le peuple palestinien.

    Le journaliste Hassan Al-Yussufi a écrit sur sa page Facebook que « les habitants de la capitale, Rabat, refusent que le chef du bureau de liaison d’Israël, David Govrin, vive parmi eux. »

    L’activiste Rashid Brim a publié sur Facebook : « Le représentant de l’occupation n’est pas le bienvenu au Maroc, et interagir avec la campagne numérique est le moins que nous puissions faire pour soutenir notre peuple en Palestine, à Jérusalem et dans la sainte mosquée Al-Aqsa. La participation est nécessaire jusqu’à ce que nous purifions la terre du Maroc qui a été profanée par les sionistes. »

    D’autres ont souligné les crimes et abus continus de l’occupation à l’égard des Palestiniens au fil des ans, en disant : « rien n’a changé, et ne changera pas tant que nous ne tiendrons pas le responsable pour responsable ».

    Les Marocains ont également visité les sites où le représentant israélien s’était rendu dans le but de les « purifier ».

    « Il n’y a pas de place pour les sionistes et les occupants parmi nous », a tweeté Mohamed Boudichat.

    Selon les médias marocains, Govrin est actuellement hébergé dans un hôtel à Rabat, le bureau de liaison israélien dans la capitale marocaine n’ayant pas été inauguré, dans l’attente de la délivrance de visas d’entrée pour l’équipe technique du ministère israélien des Affaires étrangères.

    Le 10 décembre, Israël et le Maroc ont annoncé la reprise de leurs relations diplomatiques, qui avaient été rompues en 2000. Le Maroc est devenu le quatrième pays arabe à normaliser ses liens avec Israël en 2020, après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan.

    Middle East Monitor, 07 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, Israël, normalisation, David Guvrin, boycott,

  • Maroc: Rencontrez les femmes qui produisent de l’huile d’argan

    TAROUDANT, Maroc, 15 juin (Reuters) – Dans les montagnes arides du sud du Maroc, les femmes récoltent l’huile d’argan, un produit naturel qu’elles utilisent depuis longtemps en cuisine mais qui est devenu très prisé par l’industrie mondiale de la beauté en tant que traitement anti-âge pour la peau et réparateur pour les cheveux.

    La plupart de l’huile d’argan est produite par des coopératives locales de femmes berbères amazighophones autour des villes d’Agadir, d’Essaouira et de Taroudant, où l’on trouve couramment l’arganier, qui porte de petits fruits verts ressemblant à une olive.

    Pendant des siècles, l’huile, qui compte parmi les plus chères au monde, a été extraite en faisant sécher les fruits de l’arganier au soleil, en les épluchant et en les écrasant, puis en broyant l’amande avec des pierres.

    L’huile était traditionnellement utilisée comme arôme et comme trempette salée pour le pain. En tant qu’ingrédient, elle est encore courante au Maroc et est désormais également exportée pour l’alimentation.

    Son utilisation comme produit de beauté a toutefois entraîné une forte hausse de la demande d’huile de la part des entreprises internationales de cosmétiques. Cela signifie également que les groupes locaux investissent dans des emballages plus attrayants. L’huile coûte aujourd’hui environ 30 à 50 dollars le litre au niveau local, mais elle peut se vendre sur le marché international dans des bouteilles plus petites et haut de gamme, jusqu’à 250 dollars le litre.

    Dans l’oasis de Tiout, près de Taroudant (600 km au sud de Rabat), la coopérative Taitmatine emploie 100 femmes pour produire de l’huile d’argan, leur offrant un salaire, une garde d’enfants gratuite, une assurance maladie et des cours d’alphabétisation.

    La coopérative, dont le nom en amazigh signifie « sœurs », a été créée en 2002.

    Bien que les nouvelles machines qu’elles utilisent pour traiter le fruit aient permis d’accélérer le travail, les femmes doivent encore enlever la coque dure des amandes à la main en la martelant avec une pierre, avant que l’amande intérieure puisse être pressée par une machine pour en extraire l’huile.

    « Il faut jusqu’à trois jours de broyage pour que chaque femme obtienne un litre d’huile d’argan », explique Mina Ait Taleb, responsable de la coopérative Taitmatin.

    « Nous travaillons ici mais nous nous amusons aussi et chantons ensemble », a déclaré Zahra Haqqi en s’exprimant dans une pièce où des dizaines de femmes broyaient des amandes d’argan extérieures à l’aide de pierres.

    Haqi a déclaré que ce travail lui avait permis de gagner un revenu régulier.

    Reuters, 15 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, femmes marocaines, huile d’argan, produits de beauté, gadir, Essaouira, Taroudant, arganier, cosmétique,

  • Maroc : l’Amérique exhibe ses muscles avec l’African Lion 21

    Antonio Mazzeo

    « Le plus grand exercice militaire jamais réalisé par les États-Unis d’Amérique sur le continent africain ». Ce sont les mots du général Andrew Rohling, commandant des forces armées américaines pour l’Europe méridionale et l’Afrique, pour décrire African Lion 2021, l’inter-forces de maxi-activité qui a débuté au Maroc le lundi 7 juin et se terminera le vendredi 18 juin.

    Avec plus de 7. 800 militaires, 21 chasseurs-bombardiers, 46 avions de transport, 100 véhicules terrestres lourds et plusieurs unités navales de neuf pays (outre les États-Unis et le Maroc, le Sénégal, la Tunisie, l’Italie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, le Brésil et le Canada), la contribution directe de l’OTAN et 21 « observateurs internationaux » (Union africaine, Burkina Faso, Tchad, Danemark, Egypte, Emirats Arabes Unis, Gabon, Djibouti, Jordanie, Kenya, Libye, Malte, Mauritanie, Norvège, Pologne, Portugal et Qatar), African Lion a été lancé lors d’une cérémonie officielle à la base aérienne d’Agadir.

    « African Lion 2021 est un exercice annuel interarmées et multinational dirigé par le US Africom Command et constitue un excellent exemple de l’engagement à long terme des États-Unis d’Amérique en Afrique, un continent considéré comme d’importance stratégique », a commenté le général Stephen Townsend, qui dirige le US Forces Command pour les opérations sur le continent. « Il est étroitement lié à la série d’exercices appelés Defender par le commandement américain en Europe pour contrer les menaces sécuritaires en Afrique du Nord et en Europe du Sud et pour accroître l’interopérabilité entre les forces armées américaines et africaines et les partenaires internationaux afin de défendre la région contre une agression militaire ennemie. »

    « Cet exercice est axé sur la préparation opérationnelle, la nôtre et celle de nos partenaires », a ajouté le général Townsend. « Il offre une opportunité d’apprentissage partagé par les États-Unis et les alliés africains, renforçant les efforts collectifs vers une plus grande sécurité et stabilité dans toute la région. » Toujours selon le quartier général de l’US Africom, African Lion 21 implique une série d’exercices aériens avec des actions de bombardement ciblé, d’interception et de ravitaillement en vol, ainsi que quelques activités navales entre les États-Unis et le Maroc au large de la côte atlantique.

    « Des exercices mineurs sont également en cours avec les avions dont dispose l’Air Force Global Strike Command (chasseurs F-16 Fighting Falcon, avions de transport C-130J Super Hercules et avions de ravitaillement KC-135 Stratotanker), ainsi que diverses activités de largage de parachutistes », rapporte US Africom. Le calendrier des jeux de guerre fourni par les forces armées marocaines à l’agence de presse nationale MAP est plus détaillé. « Les objectifs d’African Lion 2021 sont nombreux : amélioration des capacités de manœuvre des unités participantes, planification et conduite d’opérations conjointes au sein d’une coalition ; perfectionnement des tactiques, techniques et procédures ; développement de stratégies de cyberdéfense ; formation de la composante aérienne à la conduite d’attaques, au soutien et au ravitaillement ; consolidation dans le domaine de la sécurité maritime ; conduite d’exercices en mer dans le domaine des tactiques navales et de la guerre conventionnelle », rapporte l’agence de presse MAP. « Il comprend, outre l’entraînement et les simulations d’activités de commandement dans la lutte contre les organisations terroristes, des activités de décontamination terrestre, aérienne, maritime et nucléaire, radiologique, biologique et chimique. » Enfin, une intervention cimic (civile-militaire) est prévue avec la création d’un hôpital à Amlen (Tafraout) en faveur de la population locale avec des médecins et des infirmières des forces armées marocaines et de l’armée américaine.

    La zone géographique couverte par l’exercice multinational est vaste : elle concerne la quasi-totalité du Maroc, de la base aérienne de Kénitra au nord du pays, à la région centrale d’Agadir et de Ben Guérir et à la région désertique de Tafraout, jusqu’aux provinces méridionales de Tiznit et de Tan Tan et au grand champ de tir militaire de Grier Labouihi. Des activités tactico-militaires sont également prévues au Sénégal et en Tunisie.

    Une partie importante d’Africa Lion se déroule également dans l’ancien Sahara espagnol, la vaste zone occupée en 1976 par les forces armées du Maroc, au mépris du droit international. Il s’agit plus précisément de la zone de Mahbes, très proche du « mur » hypermilitarisé construit à la frontière avec l’Algérie, à une quarantaine de kilomètres à vol d’oiseau de la région désertique de Tindouf où se trouvent des camps de réfugiés administrés par le Front Polisario qui lutte pour l’indépendance du peuple sahraoui. À Mahbes, en particulier, les forces armées américaines testent dans le cadre d’exercices de tir le système de lancement de missiles multiples HIMRAS, dont la portée opérationnelle est de 300 kilomètres. Mahbes est également le théâtre de lancements de parachutistes et de troupes de choc américains et marocains.

    Le Premier ministre du royaume nord-africain Saad Eddine Othmani a déclaré que l’inclusion de la région saharienne dans African Lion 2021 « sanctionne la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc au Sahara occidental ». Pour mémoire, c’est le président républicain Donald Trump qui s’était déclaré favorable à l’annexion par le Maroc de l’ancienne colonie espagnole, quelques semaines avant de quitter la Maison Blanche.

    Dans une interview accordée à The Arab Weekly, l’analyste Mohamed el-Tayyar a expliqué que le choix d’effectuer l’exercice à Mahbas, à la frontière avec l’Algérie, et dans la ville côtière de Dakhla, également au Sahara occidental, « est une indication claire que les États-Unis continueront à soutenir le Maroc dans sa lutte contre ceux qui s’opposent à son intégrité territoriale. » Selon Mohamed el-Tayyar, African Lion « envoie un message clair à ses voisins, notamment l’Algérie et l’Espagne, soulignant la force et la résilience de la coopération stratégique entre le Maroc et les États-Unis.

    Des jeux de guerre, donc, qui contribuent à une augmentation significative et irresponsable des conflits en Afrique du Nord. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, pour la première fois dans l’histoire d’African Lion, les forces armées espagnoles ont décidé de ne pas participer, même en tant qu’observateurs. Outre la crise diplomatique consécutive aux refus armés de migrants africains tentant de franchir les frontières avec l’enclave espagnole de Ceuta, Rabat est à couteaux tirés avec Madrid pour la décision de cette dernière de recevoir le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, hospitalisé d’urgence pour Covid-19 dans un hôpital ibérique.

    Dans une direction totalement opposée, le gouvernement de Mario Draghi et le ministre de la défense Lorenzo Guerini. L’Italie participe à Africa Lion avec son propre contingent de troupes terrestres et a joué un rôle logistique stratégique dans la préparation de l’exercice et le transfert des troupes et des véhicules de guerre américains au Maroc. Le 26 mai, un cargo a quitté le port de Livourne en direction d’Agadir, transportant des chars d’assaut et du matériel militaire en provenance du centre de l’armée américaine de Camp Darby, près de Pise. Cinq jours plus tôt, un avion militaire C130 de l’armée de l’air marocaine avait décollé de la base d’Aviano (Pordenone) afin de transporter d’autres équipements américains pour des exercices. Les chasseurs-bombardiers F-16 de l’US Air Force ont également décollé d’Aviano, engagés dans la lutte aérienne contre les incendies au Maroc.

    Le premier exercice annuel African Lion remonte à 2002 et a vu la participation d’un contingent de Marines américains et des forces armées marocaines ; l’année suivante, il a été étendu à d’autres partenaires du continent africain. L’année dernière, elle devait se dérouler du 23 mars au 3 avril, mais a été annulée une vingtaine de jours avant son début en raison de la pandémie de coronavirus. À l’époque, 5 000 militaires des États-Unis, du Maroc, de la Tunisie, du Sénégal et de l’Espagne devaient y participer. Cette année l’escalade inattendue mais surtout la rupture définitive avec les forces armées ibériques.

    Africa Express, 14 juin 2021

    Etiquettes : Afrique, Africa Lion 21, Maroc, Sahara occidental, Sénégal, Tunisie, AU, Etats-Unis, exercices militaires, Afrique du Nord,

  • Maroc : Soutenons les journalistes Radi et Raissouni

    Soutenons les journalistes Omar Radi et Souleiman Raissouni, harcelés par les autorités marocaines et en grève de la faim

    Au Maroc, le journaliste d’investigation et militant des droits de l’Homme Omar Radi, harcelé par les autorités marocaines depuis des nombreuses années, a été arrêté le 29 juillet 2020 après de multiples convocations antérieures, pour espionnage, puis pour viol. Il est maintenu en détention provisoire depuis dix mois, et est actuellement gravement malade des suites d’une grève de la faim de 22 jours qu’il a démarrée pour protester contre sa détention.

    Soulaiman Raïssouni, éditorialiste et rédacteur en chef du quotidien Akhbar Al Yaoum, le dernier journal indépendant du pays, a également été la cible d’un harcèlement policier et judiciaire notamment depuis sa couverture du soulèvement populaire du Rif en 2017. Il a également été placé en détention provisoire avec une accusation de violences sexuelles. Il poursuit une grève de la faim depuis 51 jours et sa vie est menacée.

    Les accusations à caractère sexuel sont désormais des techniques classiques pour décourager les manifestations de soutien envers les journalistes qui défendent des positions militantes au Maroc.

    Mais les féministes marocaines ont rédigé un manifeste contre l’instrumentalisation des combats féministes. Un appel des 120 journalistes a été publié et diffusé sur le site des Éditions En Toutes Lettres pour tenter d’obtenir la libération des deux journalistes en détention, dont la vie est désormais en danger, et dénoncer le harcèlement, la diffamation, la détention provisoire dont ils ont été victimes.

    De nombreuses organisations, comme Amnesty International, se sont associées à des appels et dénonciations :

    À notre tour, en tant qu’enseignant.e.s et chercheur.e.s, nous nous associons à ces appels, nous soutenons sans réserve ces deux journalistes indépendants, menacés, et nous dénonçons l’usage odieux des accusations de viol destinées à salir des intellectuels dont nous saluons les combats et le courage.

    L’appel des 120 journalistes reste ouvert et peut être signé en écrivant à appelsahafa21@gmail.com

    Joëlle Le Marec, professeure, Sorbonne Université, Directrice du GRIPIC

    Igor Babou, professeur, université de Paris, membre du Ladyss (UMR CNRS 7533)

    Hypothèses, 11 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, Omar Radi, Soulaiman Raïssouni, presse, journalistes, liberté d’expression, répression,

  • Les mineurs isolés victimes du marchandage entre la France et le Maroc

    Communiqué commun, signé par la LDH

    Des enfants assimilés à une marchandise qu’on utilise dans un rapport de force pour obtenir de l’Europe des avantages politiques et financiers en contrepartie du contrôle des flux migratoires, c’est ce que la France vient de « saluer » en réagissant favorablement à la directive royale du 1er juin sur le retour des mineur·es isolé·es de nationalité marocaine présents sur le territoire européen.

    Ces déclarations ne peuvent être déconnectées des événements de Ceuta et Melilla de mai dernier. Des événements qui ont révélé la « passivité » des autorités marocaines face à la fuite de milliers de Marocains et de Marocaines dont un grand nombre de mineur·es, suscitant une réaction de l’Union européenne, prompte à défendre ses « frontières » et à menacer le Maroc de sanctions.

    Cette situation de crise a conduit à des négociations entre le Maroc et l’Espagne, puis à un accord aux termes duquel la prise en compte de l’intérêt des enfants ne tient aucune place.

    Les autorités marocaines portent à ce titre une double responsabilité. D’abord, celle de créer des conditions conduisant une partie de sa jeunesse à risquer la mort en traversant la Méditerranée dans l’espoir d’un avenir meilleur. Puis d’accepter leur retour forcé, ce qui les replacera immanquablement dans les mêmes conditions que celles qui ont motivé leur départ.

    L’Union européenne, sous couvert de coopération en matière de protection de l’enfance, sous-traite au Maroc la gestion de ses frontières extérieures, en bafouant la Convention internationale des droits de l’enfant.

    De son côté, la France, en contournant sa propre législation sur l’interdiction de l’éloignement forcé des mineurs étrangers, met délibérément ces enfants en danger en les renvoyant dans leur pays où ils encourent des peines de prison pour avoir émigré illégalement.

    Le Maroc et la France, en signant la convention internationale des droits de l’enfant, ont pris des engagements intangibles. Ils doivent les respecter en renonçant à appliquer la déclaration d’entente qu’ils ont signés le 7 décembre 2020, permettant le renvoi des mineur⋅es marocain⋅es.

    Premiers signataires : Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Groupe d’information et de soutien des immigré·e·s (Gisti), La Ligue des droits de l’Homme (LDH), le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), InfoMIE, Migreurop, Réseau éducation sans frontière (RESF), Fédération CGT Education Recherche Culture (FERC-CGT), Utopia 56

    Paris, le 14 juin 2021

    La Ligue des droits de l’Homme, 14 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, France, mineurs non accompagnés, migration,

  • Le train de vie du roi du Maroc selon un magazine français

    Sous le titre de « Mohammed VI : yacht et jet privé… Le train de vie du roi du Maroc ne plaît pas à tout le monde… » le magazine Public a révélé que Mohammed VI ferait partie des cinq monarques les plus riches au monde. «  On vous laisse donc imaginer ce que sa fortune représente… Mohammed VI aime le luxe et il faut dire qu’il ne l’a jamais caché », indique-t-il.

    Selon le magazine people français, son amour pour la France a poussé le souverain marocain à « s’accorder une petite folie », à savoir l’achat pour le prix de 80 millions d’euros d’un luxueux palace qui appartenait au prince saoudien Khaled ben Sultan ben Adbelaziz-al-Saoud. Le petit bijoux « d’une superficie de plus de 2 145 m² sur trois niveaux, composé d’un jardin, d’une terrasse et d’une piscine couverte en plein cœur du 7e arrondissement de Paris », se trouve à deux pas de la Tour Eiffel.

    Le caprice royal a du mal à passer auprès d’une population meurtrie par la crise économique et sanitaire. Pour certaines opinions, il s’agit d’une provocation. « Ils sont loin les premiers moments du règne, lorsque le marketing du palais inventait la légende du roi des pauvres », disent-ils.

    Public parle aussi le luxueux cadeau que le roi du Maroc a offert à son fils, le prince héritier Moulay El Hassan : un jet privé Gulfstream, d’une valeur de 60 millions d’euros, sans parler de son yacht à 90 millions d’euros.

    Le média français rappelle aussi l’anecdote de la décision royale d’utiliser un avion cargo de l’armée marocains pour transporter sa voiture Aston Martin pour une révision.

    Citant un journal espagno, Public indique que la fortune de la famille royale « est estimée à 6,97 milliards d’euros, dont 4,85 appartiendraient au roi, ce qui en ferait le cinquième monarque le plus riche du monde, selon diverses publications spécialisées. »

    Public.fr, 14 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, Mohammed VI, fortune, yacht, luxe, caprices,

  • Au Maroc, ceux qui s’opposent au roi deviennent des violeurs

    par Rachida El Azzouzi et Rosa Moussaoui

    En un an, toutes les demandes de libération sous caution de Soulaimane Raissouni ont été rejetées. Le 3 juin, le journaliste a comparu devant le tribunal, dans le box des accusés, méconnaissable, après 57 jours de grève de la faim, prostré sur une chaise, incapable de se tenir debout, le corps réduit à la peau et aux os, le visage décharné, traité comme un criminel. Soulaimane Raissouni, chroniqueur à l’éloquence aiguë, est la dernière personne au Maroc qui ose encore critiquer la monarchie, sa corruption, sa tyrannie et l’injustice sociale qu’elle alimente.

    Le rédacteur en chef du quotidien Akhbar al Yaoum est à l’isolement depuis plus d’un an dans la prison d’Oukacha à Casablanca. Il a perdu près de 40 kilos. Sa jeune épouse, Kholoud, dans un geste désespéré, a posté sur les médias sociaux la semaine dernière une image du linceul blanc qu’elle a préparé pour lui. Souleimane Raissouni n’a pas vu grandir son fils de 18 mois. Il est arrêté à l’aube du 22 mai 2020 par des policiers en civil à son domicile à Casablanca, sous l’œil des caméras de télévision, alertées pour l’occasion.

    Ce n’est que quelques jours plus tard qu’il a été informé des chefs d’accusation : « atteinte à la pudeur » et « enlèvement ». Quelques jours plus tôt, la justice avait ouvert une enquête après les accusations portées le 14 mai 2020 sur Facebook par un militant des droits des personnes LGBT. Ce dernier, sous le pseudonyme d’Adam Muhammed, a écrit qu’il avait subi une « tentative de viol en 2018 » au domicile du journaliste, mais sans le nommer. Originaire de Marrakech, le jeune homme a déclaré avoir été invité chez lui par Kholoud, qui travaillait à l’époque à un documentaire sur le sort des Lgbt au Maroc, où l’homosexualité est passible de six mois à trois ans de prison. Le militant LGBT n’a porté plainte qu’après l’arrestation par les médias du journaliste, qui nie toutes les accusations. Les sites pro-régime attaquent et menacent Souleimane Raissouni depuis des mois.

    La principale source de cette haine est ses éditoriaux au vitriol, qui n’épargnent ni le roi, ni ses plus proches collaborateurs, ni le puissant chef des services de sécurité, Abdellatif Hammouchi, accusé en France de torture. M. Raissouni a également défendu Omar Radi, un journaliste qui a été inculpé d’ »espionnage » et d’ »atteinte à la sûreté de l’État » après qu’Amnesty International a révélé que les autorités marocaines surveillaient le journaliste à l’aide d’un logiciel espion israélien, Pegasus. Radi a ensuite été accusé à son tour de viol. Enfin, Souleimane Raissouni n’a jamais cessé de soutenir sa nièce, Hajar Raissouni, 29 ans, également journaliste de talent au quotidien Akhbar al Yaoum, qui a fait ses armes après le soulèvement populaire du Rif de 2016, réprimé dans la violence.

    Le 30 septembre 2019, la jeune femme a été condamnée, sur la base de faux rapports médicaux, à un an de prison pour « avortement illégal et relations sexuelles illégales », après avoir été arrêtée à la sortie d’un examen gynécologique. Face au tollé international soulevé par son arrestation, Hajar a obtenu la grâce du roi et a été libéré le 16 octobre. Elle est maintenant réfugiée au Soudan. La « stratégie sexuelle » utilisée pour démolir les opposants et faire taire les voix critiques a déjà fait tomber une autre figure du journal Akhbar al Yaoum : son rédacteur en chef, Taoufik Bouachrine, condamné en 2018 à douze ans de prison pour « traite d’êtres humains », « abus de pouvoir à des fins sexuelles », « viol et tentative de viol », à l’issue d’un procès qualifié d’ »inéquitable » par le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire. En appel, la peine a été portée à 15 ans.

    Dans l’affaire Bouachrine, sur les quinze femmes qui avaient porté plainte contre lui, huit ont finalement refusé de témoigner ou se sont rétractées. L’une d’entre elles, Afaf Bernani, a même été condamné pour « parjure dans un acte public » à six mois d’emprisonnement. Depuis son exil, elle implore aujourd’hui le régime marocain de « cesser d’utiliser les allégations d’agression sexuelle pour faire taire les opposants. » Au cours du procès à huis clos, qui a duré plusieurs mois, d’autres témoins qui avaient décidé de se rétracter se sont retrouvés derrière les barreaux. Une femme présentée comme une « victime » de Bouachrine, mais qui a refusé de comparaître devant le tribunal, a été retrouvée, terrifiée, enfermée dans la voiture d’un témoin. Dans l’affaire Raissouni, les enquêteurs se sont donné beaucoup de mal pour recueillir diverses plaintes afin de faire du chroniqueur un prédateur sexuel. En vain.

    Face à l’épreuve qu’il traverse, même le jeune homme qui l’a dénoncé défend désormais son « droit à la vie » et ses avocats ne s’opposent pas à la libération de Raissouni. Lors de l’audience du 3 juin, le juge n’a cependant pas tenu compte de ces appels : il a au contraire estimé que la détention de Raissouni, selon lui  » en bonne santé « , pouvait être prolongée. Le rapport médical demandé par la défense a été rejeté.

    De nombreuses voix se sont élevées ces derniers jours au Maroc pour empêcher Soulaimane Raissouni d’arrêter sa grève de la faim, seul outil encore disponible pour dénoncer le rouleau compresseur d’une justice réduite à une machine de répression. Kholoud connaît bien son mari : pour elle, il ne s’arrêtera pas. « La liberté, la justice ou la mort », répète Raissouni. Selon un observateur, après l’accord signé avec l’ancien président américain Donald Trump, qui a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations avec Israël, le régime marocain estime qu’il jouit actuellement d’une sorte de « toute-puissance diplomatique ». En témoigne le bras de fer en cours avec l’Allemagne et l’Espagne pour obtenir de l’Union européenne la même reconnaissance que celle accordée par les États-Unis. Le 17 mai, le Maroc a cyniquement poussé des milliers de migrants, dont de nombreux mineurs, dans l’enclave espagnole de Ceuta. Mais le chantage ne fonctionne pas cette fois-ci, même avec des alliés plus accommodants comme la France. Le 10 juin, le Parlement européen a adopté une résolution condamnant le Maroc pour la crise humanitaire à Ceuta. Cela ne s’est pas produit depuis des années. « La virilisation du régime marocain sur la scène diplomatique, son mépris des droits de l’homme, n’est pas un signe de force, mais de faiblesse. L’Union européenne et les États-Unis doivent réagir », affirme Aboubakr Jamai, journaliste d’investigation et fondateur du Journal, aujourd’hui réfugié en France.

    A Paris, où la monarchie marocaine a tissé un solide réseau diplomatique parallèle dans les élites politiques, médiatiques, économiques et culturelles, le silence est assourdissant. L’arrestation de Soulaimane Raissouni a même été applaudie par certains journaux français. Le 29 mai 2020, un journaliste de Marianne l’avait qualifié d’ »islamiste », l’assimilant à son frère, l’ultra-conservateur Ahmed Raissouni, proche des Frères musulmans et ennemi déclaré des droits LGBT et des libertés individuelles. La famille Raissouni, qui comptait autrefois des universitaires et des opposants au pouvoir monarchique, comprend aujourd’hui des islamistes, des militants de gauche, des défenseurs des droits de l’homme, des féministes courageuses comme Hajar Raissouni. Pourtant, les techniques scandaleuses utilisées pour couvrir de boue les membres de la famille engagés dans le débat public et le sort de Soulaimane Raissouni semblent laisser les dirigeants politiques indifférents. Seul le député européen Raphaël Glucksmann s’est adressé aux « geôliers » du journaliste sur Twitter : « 57 jours de grève de la faim et la mort à l’horizon si son cri rencontre notre silence. Faisons plutôt écho à Soulaimane Raissouni, Omar Radi. Deux journalistes et militants marocains en prison ». Dans la prison de Oukacha, Omar Radi, lui aussi très affaibli, ne cesse de demander à rendre visite à son collègue. Mais ses demandes sont toujours rejetées, semaine après semaine.

    Il Fatto quotidiano, 14 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, Mohammed VI, Makhzen, presse, liberté d’expression, journalistes, répression, Soulaiman Raïssouni, Omar Radi, Taoufik Bouachrine,

  • Le Parlement européen adopte une résolution contre le Maroc

    MADRID – Le Maroc a promis que quiconque franchirait la frontière de l’enclave espagnole de Ceuta pourrait voir Messi et Ronaldo jouer au football. Cela a encouragé des milliers d’enfants à faire cette traversée à la fin du mois d’avril. Le Parlement européen condamne cette violation des droits de l’enfant.

    Dans une résolution, le Parlement européen s’exprime principalement sur l’utilisation d’enfants comme moyen de pression dans un conflit diplomatique. Cette résolution a été adoptée par 397 voix pour, 85 contre et 196 abstentions. Dans la résolution, le Maroc se voit rappeler l’inviolabilité des frontières nationales des États membres de l’UE, la position inchangée de l’UE sur le Sahara occidental et la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant, que le Maroc a signée en 1990.

    En particulier, l’utilisation d’enfants « comme chair à canon » donne lieu à la première accusation de violation des droits de l’homme portée par l’UE contre le Maroc depuis 25 ans. Même les manifestations pacifiques dans le Rif en 2017 que les forces de sécurité marocaines ont brutalement réprimées n’ont pas suscité une telle réponse de Strasbourg.

    Déclenchement au Sahara occidental

    Le déclencheur de ce drame à Ceuta est une dispute diplomatique entre le Maroc et l’Espagne, lorsqu’il est apparu que le leader du Polisario, qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental depuis 1973, avait été admis dans un hôpital espagnol pour des raisons humanitaires en avril dernier. Le Sahara occidental était une colonie espagnole jusqu’en 1975, mais à la mort du dictateur espagnol Franco, l’attention s’est relâchée et le Maroc a pu annexer le territoire. L’Espagne a alors conclu un accord par lequel le Maroc se voyait confier le contrôle des deux tiers du Sahara occidental. Cependant, le Polisario a continué à lutter pour l’indépendance. Les tentatives de l’ONU pour trouver une solution n’ont pas abouti.

    Le Maroc fait pression sur l’UE

    Dans cette lutte pour le Sahara Occidental, le Maroc fait maintenant pression sur l’Union Européenne. L’année dernière, Trump a reconnu la souveraineté du Maroc sur la région, ce qui a renforcé la position du roi Mohammed VI. L’Europe n’attend pas un nouvel élan dans la lutte pour le Sahara Occidental, mais croit qu’un accord devrait être atteint sous l’égide de l’ONU et selon les résolutions du Conseil de Sécurité. Cependant, l’UE réagit avec prudence à l’égard du Maroc, car il s’agit d’un partenaire important pour le commerce, pour la stabilité dans la région et dans la lutte contre le terrorisme et les flux migratoires.

    La protection des frontières comme principale motivation

    Selon l’eurodéputé espagnol de gauche Miguel Urbán, pour la majorité des députés européens, la seule chose qui compte est que le Maroc garde correctement ses frontières. Les droits du Sahara occidental, des journalistes ou des militants emprisonnés, ou des immigrés importent peu ». Au cours du débat, M. Urbán a indiqué qu’il trouve hypocrite de parler des violations des droits de l’homme par le Maroc, car l’Espagne renvoie souvent des immigrants illégaux au Maroc sans respecter les procédures.

    Le parti d’extrême droite Vox a pris ses distances par rapport au vote, critiquant l’absence de condamnation du Maroc et l’incapacité de l’UE à traiter le problème des réfugiés, se laissant ainsi aller au chantage. À l’exception de Vox, tous les partis espagnols au Parlement européen ont voté à l’unanimité en faveur de la résolution.

    In Spanie.nl, 13 juin 2021

    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Espagne, Union Européenne, UE, Ceuta, Migration, résolution du Parlement Européen,