Catégorie : Maroc

  • Maroc-Espagne : Acteurs clandestins

    par Abdou BENABBOU

    Inconsciente et nue stratégie frisant le satanisme que celle prise par le palais royal marocain de jeter ses enfants à la mer sans le moindre égard ni scrupule pour la vie humaine. Lancer des dizaines de milliers d’âmes à l’abordage d’un pays voisin, la plupart à la nage pour traverser des houles marines de plusieurs kilomètres a l’odeur similaire à tout point de vue de celle de la démoniaque marche dite verte initiée en 1975 par Hassan II. De la nouvelle expédition humaine se dégage comme une senteur venue droit des laboratoires du Moyen-Orient portant une visible empreinte israélienne. La préparation de ses recettes diaboliques et sans retenue est aujourd’hui largement connue. L’œuvre est signée d’autant que de nombreux malheureux expéditionnaires, haraga d’un nouveau genre ont reconnu au grand jour qu’ils ont traversé la mer avec la bénédiction du trône alaouite. La bénédiction monarchique vaut ordre à exécuter et ne voile pas un programme et des actions préparés.

    Sans doute c’est par crainte pour le devenir de leurs familles gardées en otages, ils n’ont pas eu le courage d’avouer qu’ils ont reçu l’ordre d’investir les plages ibériques. Plus de 8000 acteurs clandestins venus des quatre coins du Maroc, en attendant la gambade de centaines d’autres, ce n’est pas rien et il est impossible de concevoir qu’un aussi grand nombre de malheureux téméraires aient pu se concerter ensemble pour s’engager en un claquement de doigt dans une si spectaculaire aventure. Certes l’aubaine était trop belle pour une jeune population marocaine bernée qui pensait, pour une fois, malgré le risque suicidaire, que les portes du paradis s’ouvraient à elle. Une telle marée humaine, comme les autres qui vont sûrement suivre, a été bel et bien orchestrée. L’évidence est incontournable.

    En fait et encore une fois, les nouvelles gesticulations marocaines sont les relents condensés de l’occupation du territoire sahraoui. Les autorités espagnoles ne sont pas dupes et ont répliqué avec fermeté face au chantage auquel Rabat veut les soumettre en affirmant que sur le sujet elles sont attachées à la légalité internationale et s’en tiennent aux résolutions des Nations Unies.

    Madrid doit bien regretter aujourd’hui d’avoir failli à ses responsabilités en livrant le peuple sahraoui aux gémonies par les monarques Juan Carlos et Hassan II en 1975.

    Le Quotidien d’Oran, 22 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Sahara Occidental, Ceuta, migration,

  • Maroc : Pourquoi il faut libérer Soulaimane Raissouni

    Selon sa famille, les dernières nouvelles sur la santé du journaliste marocain Soulaimane Raissouni sont alarmantes. Cela fait 44 jours qu’il est en grève de la faim. Il serait paralysé d’une jambe et pendant la dernière séance de son procès, le 18 mai, il était tellement faible qu’il ne pouvait pas répondre aux questions du juge. Une possible issue tragique est dans tous les esprits. Mais Soulaimane, en détention préventive depuis presque un an, refuse d’écouter les innombrables appels à s’alimenter. Il ne le fera, dit-il, que s’il est libéré.

    Pendant ce temps, ces sites web qui parlent pour les autorités (et Dieu sait quels services de sécurité) continuent de prétendre que libérer Soulaimane, c’est attenter aux droits de sa victime alléguée. Rien n’est plus faux ! Adam Mohammed a droit à tout notre respect – d’autant plus qu’il ne s’oppose pas, lui-même, à la liberté provisoire de son agresseur allégué. Il a aussi le droit, évidemment et tout autant que son adversaire, d’obtenir justice. Personne, en tout cas aucun défenseur des Droits Humains qui se respecte, ne réclame qu’Adam retire sa plainte, ou que le procès soit abandonné. Tous ces gens dont j’ai l’honneur de faire partie (et j’assume mes responsabilités, en tant que porte-parole d’une des plus grandes ONG des Droits Humains dans le monde) ne réclament qu’une seule chose : que Soulaimane bénéficie de son droit à un procès équitable.

    Ce droit consiste aujourd’hui à lui accorder la liberté provisoire. En l’en privant, les autorités violent une norme fondamentale du droit international : personne ne peut être détenu sans que la justice fournisse une justification précise, argumentée, et sujette à révision périodique par une cour indépendante, sur la base de laquelle il devrait être privé de sa liberté avant la fin de son procès. Or, une telle justification n’a jamais été fournie pour Soulaimane. Ni par le juge d’instruction qui a ordonné sa détention il y a un an, ni par le juge qui a rejeté ses demandes de liberté depuis (au total, 5 fois !) Ce faisant, la présomption d’innocence à laquelle Soulaimane a droit (autant qu’Adam a le droit d’être écouté) a été violée. Ce procès n’est pas équitable, et les autorités marocaines en portent l’entière responsabilité.
    Ps : Grève de la faim mise à part, tout ce qui précède est également valable pour Omar Radi.

    Source : Ahmed Benchemsi, 21 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Omar Radi, Soulaiman Raïssouni, presse, journalistes, répression,

  • Quand la presse française se déchaînait sur Luc Ferry pour avoir dénoncé la pédophilie au Maroc

    Le 30 mai 2011, sur le plateau du Grand Journal de Canal+, Luc Ferry a dénoncé une orgie pédophile d’un ministre qui aurait eu lieu au Maroc une dizaine auparavant. Il « s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons. J’ai des témoignages des membres de cabinets au plus haut niveau, et des autorités de l’Etat au plus haut niveau », a t-il déclaré sans ambage.  Une déclaration qui lui a valu d’être vilipendé aussi bien par la sphère médiatique que politique et a été auditionné par le Parquet qui a ouvert une enquête préliminaire. Mais ses ennuis ne se sont pas arrêté là. Le Canard enchaîné a révélé que l’ex-ministre séchait la fac tout en continuant à percevoir son salaire d’enseignant.

    France24 a rapporté cette campagne médiatique qui avait tout l’air d’un lynchage. Dans une dépêche sous le titre de « Entre sarcasmes et mépris, la presse française se déchaîne contre Luc Ferry », la chaîne française indiquent que depuis la déclaration de l’ancien ministre Luc Ferry, « les réactions virulentes à son égard fusent dans les médias. En tête, Libération, qui ne cache pas son mépris à l’égard de l’ex-ministre de l’Éducation nationale. Le quotidien de gauche ne mâche pas ses mots envers celui qu’il surnomme, en une ce jeudi, « Dirty Ferry ». « Luc Ferry va avoir à philosopher sur son pathétique accident », lâchent les journalistes Alain Auffray et Antoine Guiral. De son côté, si l’éditorialiste, Nicolas Demorand, fait preuve d’une certaine retenue concernant le volet judiciaire – « Si c’est avéré, c’est un scandale d’État » – l’ancien chroniqueur de France Inter n’épargne pas l’ancien ministre, jugé « mi-bravache, mi-morveux », le tenant responsable d’allégations aussi « gravissimes » que « fumeuses et incompréhensibles ».

    Selon France24, « un ton acerbe et des noms d’oiseaux dont Libération n’a pas le monopole. L’homme jugé « accessoirement philosophe » ou « Voltaire de pacotille » est en fait « une vulgaire balance », estime la Dépêche du Midi. « Pire, Luc Ferry serait peut-être même un homme malade touché par le ‘syndrome DSK’ qui habite désormais la classe politico-médiatique avec une frénésie qui brouille jusqu’aux esprits supposés les plus raisonnables ».

    « Plus subtile, la Charente Libre use et abuse du sarcasme : « On connaissait l’histoire de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours… », écrit le journaliste qui n’hésite pas à reléguer les révélations de Luc Ferry au rang de petit racontar. « Ces derniers temps, les philosophes ont malheureusement montré que leur capacité à éclairer le monde avait singulièrement baissé en intensité… », ajoute-t-il.

    La même source affirme que « sceptique, l’Est Républicain s’interroge sur les intentions de l’ancien ministre : « Luc Ferry a-t-il ouvert le grand déballage du printemps ? », se demande le journaliste Michel Vagner. « Soit les faits criminels sont vrais, et ce n’est pas devant une caméra qu’il aurait dû lancer ses révélations (…) Soit ils sont faux et on se demande quelle mouche a piqué l’intellectuel, sinon le besoin de faire parler de lui. »

    « De leur côté, signale France, les quotidiens le Journal de la Haute-Marne et l’Alsace déplorent le spectacle d’une scène politique souillée par « les eaux boueuses d’histoires glauques ». Tous deux accusent Luc Ferry de « salir la République ». « L’air devient irrespirable (…) et c’est la démocratie qui trébuche et titube », peut-on lire dans les lignes du quotidien champenois. « Faire le juste choix d’informer sans diffamer est parfois moins évident qu’il n’y paraît, surtout à l’approche d’une campagne électorale où tous les coups sont à craindre, à défaut d’être permis », écrit de son côté l’éditorialiste alsacien Patrick Fluckiger ».

    « Outre-Manche, seul le quotidien britannique The Guardian semble trouver un aspect positif à ce nouveau feuilleton sexuel. « Beaucoup de journalistes ont prédit un ‘avant et après DSK’. Le harcèlement sexuel qui prévaut dans le milieu politique touche à sa fin et les agressions sexuelles ne seront désormais plus passées sous silence sous prétexte qu’elles concernent des personnalités politiques », conclue-t-il.

    La prédiction du Guardian a été réalisée 11 ans après suite au déballage lancé par la campagne #Metoo contre la pédophilie et l’inceste. Les opinions publiques française et marocaines ont besoin de savoir la vérité sur les activités pédophiles dans un pays où toutes les élites politiques et les personnalités de la presse ont bénéficié d’un traitement privilégié à l’intérieur des murs du palais de La Mamounia.

    France 24, 02 juin 2011

    Etiquettes : France, élites, personnalités, journalistes, pédophilie, pédocriminalité, Marrakech, tourisme sexuel, La Mamounia,

  • Le roi du Maroc contre Graciet et Laurent : Chantage ou tentative de corruption?

    LE ROI DU MAROC CONTRE CATHERINE GRACIET ET ÉRIC LAURENT : CHANTAGE OU TENTATIVE DE CORRUPTION ?
    L’affaire des journalistes français Éric Laurent et Catherine Graciet contre le roi du Maroc semble tourner à l’avantage du palais chérifien, mais rien n’est encore joué.

    Le journal du Dimanche (JDD) vient de révéler le contenu d’enregistrements clandestins réalisés à l’insu des journalistes français par l’un des avocats du royaume marocain. Le premier rendez-vous se serait déroulé dans le bar d’un palace parisien, entre l’avocat du roi et Éric Laurent et l’échange aurait été le suivant : « Je veux trois. – Trois quoi, Trois mille ? – Non, trois millions. – Trois millions de dirhams ? – Non, trois millions d’euros ».

    Une avance de 40 000 euros

    À l’issue de cette première rencontre, Rabat porte plainte ; ce qui permet à son représentant d’obtenir la surveillance de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), pour le deuxième rendez-vous et la possibilité de poursuivre les enregistrements à l’insu de ses interlocuteurs. Mais encore une fois, le conseil du palais se retrouve en tête à tête avec Éric Laurent. Enregistrement à l’appui, le magistrat s’assure que Catherine Graciet était aux courant de l’exigence de « trois millions » et poursuit « vous et madame Graciet [êtes] disposés à renoncer à la publication de cet ouvrage et, de façon plus générale, [que] les informations sensibles que vous avez, vous étiez disposés à prendre l’engagement de les oublier».

    La troisième rencontre se déroule également sous surveillance discrète. Elle a eu lieu jeudi dernier, Méfiante, Catherine Graciet aurait fait changer le lieu de rendez-vous. Pour des raisons pas encore très claires, la demande est réduite à deux millions d’euros contre l’engagement de « ne plus rien écrire sur le roi du Maroc ». Manuscrit, le protocole est rédigé, séance tenante, par Catherine Graciet. Les deux journalistes auraient réclamé une avance 40 000 euros chacun que leur interlocuteur leur a remise en petites coupures de 100 euros.

    À leur sortie du palace où s’était déroulée la rencontre, les deux journalistes sont interpelés et placé sous contrôle judiciaire assorti de l’interdiction d’entrer en contact. Dans la nuit de vendredi à samedi ils sont mis en examen pour chantage et extorsion de fonds et maintenus sous contrôle judiciaire.

    « Un traquenard » pour « régler des comptes »

    Selon le quotidien Le monde citant une source proche du dossier, lors de sa garde à vue Éric Laurent aurait reconnu avoir formulé la demande de 3 puis 2 millions d’euros en contrepartie de la non publication du livre écrit avec sa collègue. À un journaliste de l’AFP, son avocat, Me William Bourdon, a confirmé l’existence d’un « accord financier » en balayant d’un revers de main les accusations de chantage ou d’extorsion de fonds. Et le conseil du journaliste de pointer « un traquenard » et « une manipulation » du palais royal s’entend.

    De son côté, Me Éric Moutet, avocat de Catherine Graciet a confirmé, vendredi dernier, l’existence d’un « deal financier », mais évoque un « contexte très troublant ». « Le royaume marocain a des comptes évidents à solder avec Catherine Graciet, et un nouveau livre sur l’entourage du roi est en préparation au moment où le deal financier se met en place », a-t-il confié à l’AFP. Et Me Moutet de poursuivre « c’est précisément l’avocat mandaté par le roi qui piège les journalistes par des enregistrements sauvages (…) Il y a dans cette affaire une logique de stratagème qui s’est mise en place »

    Un dossier à double tranchant

    « Chantage », « extorsion de fonds », « pressions », les choux gras de la presse semblent avoir déjà jugé et condamné les deux journalistes et coauteurs de l’ouvrage en gestation. Cette issue de la procédure est probable, mais rien n’est moins sûr. À bien observer les stratégies des conseils des deux journalistes, à ce stade, elle consiste à ne pas nier les évidences, donnant ainsi plus de poids à la parole de leurs clients devant la justice.

    Sur le fond, dans l’état actuel de la connaissance du dossier, il y a deux éléments qui peuvent peser lourd sur la décision des juges : la partie qui a pris l’initiative du deal financier (1) et le fait que l’avocat du palais royal semble confirmer l’existence, dans le projet d’ouvrage, « d’informations sensibles », donc de nature à conduire le royaume à prendre des initiatives. Il est indéniable que la démarche des deux journalistes pose de sérieux problèmes d’éthique et de déontologie –ils peuvent, peut-être dire adieux à leurs cartes de presse-, mais sur le plan pénal, ils peuvent opposer à l’accusation de chantage et d’extorsion de fonds, une tentative institutionnelle de corruption –à laquelle ils ont cédé, bien évidemment-. L’enregistrement clandestin pourrait s’avérer une arme à double tranchant.

    Reste toute de même la question classique : À qui profite le crime ?

    S’agissant du destin de l’ouvrage. A priori, rien ne peut interdire sa publication. Si tel était le cas, les conseils du palais royal auraient endossé la tenue de véritables agents publicitaires.

    En tout cas, c’est un dossier qui promet d’être riche en rebondissements.

    Dahmane Soudani

    MaghNord, 30 août 2015

    Etiquettes : Maroc, Mohammed VI, Catherine Graciet, Eric Laurent, Le roi prédateur,

  • Winston Churchill, Angelina Jolie et un tableau du Maroc d’une valeur de 11,5 millions de dollars

    Winston Churchill, Angelina Jolie et un tableau du Maroc d’une valeur de 11,5 millions de dollars : Découvrez l’histoire fascinante qui se cache derrière les plus grandes nouvelles artistiques de la semaine.

    DUBAI : « Heureux les peintres, car ils ne sont jamais seuls. »

    Alors que beaucoup d’entre nous pourraient confondre cette célèbre citation avec un commentaire d’innombrables artistes, vous serez peut-être surpris d’apprendre qu’elle a été prononcée par nul autre que le Premier ministre britannique de l’époque de la guerre, Winston Churchill, dont la passion pour la peinture a récemment fait la une des journaux du monde entier.

    En début de semaine, une peinture de Marrakech réalisée par le célèbre homme politique de la Seconde Guerre mondiale, décédé en 1965 à l’âge de 90 ans, a pulvérisé les attentes et s’est vendue pour la somme faramineuse de 11,5 millions de dollars lors d’une vente aux enchères à Londres.

    « La Tour de la mosquée Koutoubia », qui appartenait à la star hollywoodienne Angelina Jolie, a été peinte par Churchill lors d’une visite en temps de guerre en 1943.

    Bien que la victoire des alliés contre l’Allemagne nazie ait été une tâche dévorante, Churchill a trouvé des bribes de temps pour s’adonner à sa passion pour l’art après avoir pris conscience de son amour pour la peinture à l’âge de 40 ans.

    Il a été initié à la peinture lors de vacances en famille en 1915, après sa soudaine disgrâce due à son rôle dans la désastreuse campagne navale des Dardanelles contre l’Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale. Churchill, qui était Premier Lord de l’Amirauté pendant cette campagne, espérait que cette nouvelle compétence le distrairait des conflits qui ravageaient l’Europe.

    Pour l’artiste-politicien, qui a réalisé un nombre impressionnant de 500 œuvres, la peinture était un passe-temps qu’il pratiquait pour se détendre et il offrait la plupart de ses œuvres à ses amis.

    Et si Churchill a peint un éventail varié de paysages, allant de scènes pittoresques de la campagne anglaise aux immenses falaises près de Marseille en France, ses représentations du Maroc figurent parmi ses tableaux les plus exotiques.

    Sa passion pour la lumière translucide de Marrakech, loin des tempêtes politiques et des cieux ternes de Londres, remonte aux années 1930, lorsque la majeure partie du Maroc était un protectorat français.

    La première peinture de Churchill sur le Maroc a été réalisée en 1935. Intitulée « Scène à Marrakech », elle sera mise aux enchères par Christie’s plus tard dans l’année.

    L’œuvre a été peinte lors d’un séjour à la Mamounia, où il s’émerveille, dans une lettre à sa femme Clementine, du « panorama vraiment remarquable sur la cime des orangers et des oliviers ».

    Il s’est ensuite rendu à six reprises dans ce pays d’Afrique du Nord en l’espace de 23 ans.

    « Ici, dans ces vastes palmeraies qui s’élèvent du désert, le voyageur peut être sûr de bénéficier d’un soleil permanent… et contempler avec une satisfaction incessante le panorama majestueux et enneigé des montagnes de l’Atlas », écrit-il en 1936 dans le journal britannique Daily Mail.

    Il installait son chevalet sur les balcons du grandiose hôtel La Mamounia ou de la Villa Taylor de la ville, chère à la jet-set européenne des années 1970.

    C’est de cette villa, après une conférence historique tenue à Casablanca en janvier 1943 avec le président américain Franklin Roosevelt et le Français Charles de Gaulle, qu’il a peint ce qui est considéré comme sa plus belle œuvre, le minaret derrière les remparts de la vieille ville, avec des montagnes derrière et de minuscules personnages colorés au premier plan.

    « Vous ne pouvez pas faire tout ce chemin en Afrique du Nord sans voir Marrakech », aurait-il dit à Roosevelt. « Je dois être avec vous lorsque vous verrez le soleil se coucher sur les montagnes de l’Atlas. »

    Après le départ de la délégation américaine, Churchill est resté un jour de plus et a peint la vue de la mosquée Koutoubia encadrée par les montagnes – il l’a ensuite envoyée à Roosevelt pour son anniversaire.

    La particularité de « La tour de la mosquée Koutoubia » réside dans le fait qu’il s’agit de la seule œuvre d’art réalisée par Churchill pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Toutefois, il convient de noter que le Maroc n’est pas le seul pays arabe que Churchill a peint. En 1921, il a peint les pyramides de Gizeh lors de sa visite en Égypte en tant que secrétaire d’État aux Colonies pour la conférence du Caire.

    Ce qui rend la vente faramineuse de cette semaine encore plus intéressante, c’est le star power prêté par la star hollywoodienne Angelina Jolie, qui possédait la pièce avant de la mettre aux enchères.

    L’ancien mari de Jolie, Brad Pitt, est connu pour être un collectionneur d’art et, pendant leur mariage de 2014 à 2016, le couple a acheté quelques œuvres notables, notamment des pièces de Banksy et de Neo Rauch.

    La maison de vente aux enchères Christie’s, basée à Londres, a déclaré à CNN que l’actrice de Maléfique, âgée de 45 ans, a inscrit l’œuvre d’art comme propriété de la « Collection de la famille Jolie », tandis que US Weekly a rapporté qu’il s’agissait d’un cadeau de Pitt à Jolie avant leurs fiançailles.

    Le couple s’est séparé en 2016 et a passé des années empêtré dans une procédure de divorce, sur fond de spéculations sur la division de leur vaste collection d’art. Ils ont été déclarés divorcés en 2019 après que leurs avocats ont demandé un jugement bifurqué, ce qui signifie que deux personnes mariées peuvent être déclarées célibataires alors que d’autres questions, notamment les finances et la garde des enfants, demeurent.

    Alors que la peinture de Churchill de Marrakech peut ne plus orner les murs de Jolie, la pièce baignée de soleil sera sans doute appréciée ailleurs – à 11,5 millions de dollars, nous l’espérons certainement.

    Arab News

    Etiquettes : Maroc, Winston Churchill, peinture,

  • The Economist : Le roi Muhammad du Maroc arme la migration

    Il veut que l’Espagne accepte l’occupation du Sahara occidental par le Maroc.

    Le roi Muhammad du Maroc arme les migrations
    Il veut que l’Espagne accepte l’occupation du Sahara occidental par le Maroc.

    Ils sont venus par centaines, contournant à la nage la clôture frontalière qui protège la ville espagnole de Ceuta, ou traversant la plage à marée basse sous le regard permissif des gardes-frontières marocains, qui les auraient normalement arrêtés. En 36 heures cette semaine, 8 000 candidats à l’immigration ont débarqué à Ceuta, une enclave de 85 000 habitants (voir la carte). Pour les autorités espagnoles, faire face à cet afflux a été un casse-tête humanitaire immédiat. Et la militarisation de la migration par le Maroc place également le gouvernement de Pedro Sánchez, le premier ministre espagnol, dans une situation délicate à plus long terme.

    Clairement ébranlée et prise par surprise, l’Espagne a déployé 3 000 soldats et des véhicules blindés de la garnison de Ceuta et a envoyé 200 policiers en renfort. M. Sánchez lui-même s’est rendu dans la ville, jurant de défendre son « intégrité territoriale ». Les responsables espagnols se souviennent de la « Marche verte » de 1975, lorsque Hassan II, alors roi du Maroc, a mobilisé 350 000 civils pour occuper le Sahara occidental, au sud, alors que l’Espagne abandonnait sa colonie.

    Bien que le Maroc revendique Ceuta et Melilla, une autre enclave espagnole, l’objectif de l’incursion de cette semaine était plus limité. Le gouvernement est furieux que l’Espagne ait récemment admis Brahim Ghali, le leader du Polisario, un groupe qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental depuis l’époque coloniale, pour un traitement contre le covid-19. L’Espagne n’a pas informé le Maroc d’une action qu’elle dit être purement humanitaire. « Les actions ont des conséquences », a déclaré l’ambassadeur du Maroc à Madrid cette semaine.

    Ayant fait valoir son point de vue, le Maroc a de nouveau fermé la frontière avec Ceuta le 18 mai. L’Espagne a renvoyé la plupart des migrants, mais en vertu du droit international, elle ne peut pas facilement expulser quelque 1 500 mineurs non accompagnés. Les responsables espagnols soulignent que le Maroc est un partenaire avec lequel ils apprécient les liens étroits et la coopération. Ils ont pris soin de ne pas attiser la confrontation. Mais il est peu probable que cette semaine marque la fin de mois de tension croissante.

    Le roi actuel du Maroc, Mohammed VI, s’est senti conforté par la décision prise en décembre par Donald Trump, alors président des États-Unis, de rompre le consensus international et de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de sa reconnaissance d’Israël. Le Maroc souhaite que l’Espagne lui emboîte le pas. C’est difficile pour deux raisons. En tant qu’ancienne puissance coloniale, l’Espagne se sent obligée de soutenir les résolutions des Nations unies qui obligent le Maroc et le Polisario à négocier. En fait, il n’y a pratiquement aucune chance que le différend soit réglé. Le contrôle marocain est une réalité ; le Polisario ne détient que 20% du Sahara Occidental, profondément dans l’intérieur du désert. La deuxième raison est que l’Espagne dépend de l’Algérie, principal soutien du Polisario, pour un tiers de ses importations de gaz naturel.

    Pourtant, le Maroc est un partenaire essentiel pour l’Espagne, notamment en matière de contrôle de la migration et du terrorisme. « Ils disent que nous vous aidons sur des questions qui sont existentielles pour vous et j’ai une question existentielle [le Sahara occidental] et vous ne m’aidez pas du tout », déclare José Ignacio Torreblanca du Conseil européen des relations étrangères, un groupe de réflexion.

    Le roi Muhammad ne risque-t-il pas de surjouer son rôle ? Sa reconnaissance d’Israël est impopulaire dans son pays. Ce n’est sûrement pas une coïncidence si l’opération de Ceuta a eu lieu alors qu’Israël pilonnait Gaza. La pandémie a interrompu des années de croissance économique régulière. De nombreux jeunes Marocains, mieux éduqués que leurs parents et ayant de la famille en Europe, ont envie de partir. Son gouvernement, dont la compréhension de la politique espagnole est meilleure que l’inverse, sait que l’envoi de mineurs non accompagnés à Ceuta donne du grain à moudre à Vox, un parti nationaliste d’extrême droite qui serait un voisin hostile.

    L’Union européenne, qui est une source importante de commerce et d’aide pour le Maroc, s’est empressée de soutenir l’Espagne cette semaine. Après la crise syrienne, le reste de l’Europe a compris que la migration incontrôlée est un « énorme facteur potentiel de déstabilisation politique, surtout lorsqu’elle est utilisée comme une arme », déclare M. Torreblanca. Mais cela n’a pas empêché le dirigeant turc, Recep Tayyip Erdogan, d’utiliser les migrants de cette manière. De l’autre côté de la Méditerranée, le roi Mahomet pense peut-être pouvoir continuer à faire de même.

    The Economist, 21 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, migration, Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali, pression migratoire, politique migratoire,

  • A Ceuta, l’Espagne et le Maroc jouent avec la vie de milliers de migrants

    La crise migratoire à Ceuta masque l’intention du Maroc de faire pression sur Madrid pour obtenir la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara Occidental.

    Selon les autorités espagnoles c’est « historique » : en 24 heures près de 8 000 migrants, dont 2 700 mineurs, sont rentrés, par voie terrestre mais aussi à la nage, sur le territoire de l’enclave coloniale espagnole de Ceuta, au nord du Maroc. Le gouvernement espagnol du PSOE, Podemos et Izquierda Unida, a dépêché aussitôt l’armée pour expulser immédiatement près de la moitié des arrivants. Les images sont terribles, des femmes, des enfants et même des bébés sous le choc, fatigués, tremblant de froid et de peur, sont réprimés et poursuivis par les forces de sécurité espagnoles.

    Le gouvernement espagnol, qui se targuait d’être le « gouvernement le plus progressiste l’histoire » du pays, a décidé d’expulser les majeurs entrés illégalement dans son territoire colonial d’Afrique et d’accueillir une partie des mineurs dans le territoire espagnol de la péninsule. Ce qui commence déjà à créer de sérieux remous politiques et des oppositions xénophobes.

    Il faut savoir que les frontières des enclaves coloniales espagnoles en Afrique, Ceuta et Melilla, sont parmi les frontières les plus sévèrement gardées. Comme l’affirme Le Monde, « pour empêcher les traversées clandestines, les huit kilomètres de frontière entre le royaume chérifien et la ville de Ceuta sont surveillés par des miradors et des caméras vidéo et fermés depuis le début des années 2000 par une double clôture, dont la hauteur a été rehaussée, passant de trois à six mètres en 2005. En 2020, les autorités espagnoles ont annoncé de nouveaux travaux destinés à porter sa hauteur à dix mètres par endroits. Le point de passage à Melilla est tout aussi surveillé, avec une triple clôture d’une longueur d’environ douze kilomètres ». A cela il faut ajouter des accords passés avec la réactionnaire monarchie marocaine qui en échange d’une « assistance » économique se charge de surveiller la frontière de son côté et ainsi devient le « sous-traitant » de l’Europe forteresse.

    Autrement dit, la traversée de ces frontières par des milliers de personnes en quelques heures n’est possible que s’il y a une décision délibérée de les laisser passer. Le nombre de migrants arrivés à Ceuta en 24h a été plus important que les arrivées cumulées dans les enclaves espagnoles en 2018 et 2019.

    Il est évident que les autorités marocaines ont « libéré la zone » pendant quelques heures pour envoyer « un message » à l’Espagne. Mais pourquoi ? En avril dernier le chef du Front Polisario, Brahim Gali, qui se bat pour l’indépendance du Sahara Occidental, a été accepté dans un hôpital à Logroño en Espagne pour se faire soigner du Covid-19. Il y a été accepté sous un faux nom. Cela a envenimé les relations entre l’Espagne et le Maroc car le royaume prétend annexer le Sahara Occidental. Le gouvernement espagnol a déclaré qu’il s’agissait d’une décision relevant d’une question « humanitaire », à la demande de l’Algérie qui soutient le Front Polisario et est en même temps un partenaire stratégique de Madrid puisque l’Algérie est le principal exportateur de gaz vers l’Espagne.

    Le Maroc, à l’instar de ce que fait régulièrement la Turquie, a décidé « d’ouvrir » ses frontières aux migrants pour faire pression sur l’Espagne. Beaucoup à Madrid et dans les capitales européennes dénoncent un « chantage inhumain ». Or, c’est précisément l’Union Européenne qui a donné ce pouvoir au Maroc en sous-traitant la « protection » de ses frontières. L’Espagne et l’UE peuvent crier hypocritement au scandale, ils continueront à financer le Maroc pour qu’il garde leurs frontières.

    En ce sens, le journal espagnol El Pais écrit dans un éditorial : « face à ce scénario, l’Espagne et l’UE feraient bien de faire comprendre par les canaux appropriés que des épisodes de ce genre ne feront pas avancer les intérêts marocains d’un millimètre, ni sur la question sahraouie ni sur la question de l’aide économique ». Mais le jour même on apprenait que la justice espagnole convoquait le leader du Front Polisario dans le cadre de procès qui pèsent sur lui au Maroc, dont un l’accusant notamment de crime contre l’humanité. Il s’agit d’une manœuvre qui vise clairement à apaiser les relations avec le Maroc.

    Avec cette affaire, nous voyons comment le drame des migrants qui mettent en danger leur vie en tentant d’arriver sur le sol européen à la recherche de meilleures conditions de vies est utilisé comme une monnaie de marchandage par ces Etats réactionnaires. L’Espagne et l’UE offrent des faveurs économiques au Maroc en échange de la protection de leurs frontières et du contrôle du flux migratoire. Le Maroc, lui, profite de ce levier offert par les impérialistes pour négocier non seulement des faveurs économiques mais également géopolitiques.

    Mais cette attitude néfaste du royaume n’est pas étonnante. En novembre dernier le Maroc a négocié avec les Etats-Unis la « normalisation » de ses relations avec l’Etat colonialiste d’Israël en échange de la reconnaissance par Washington de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental. De cette façon Rabat non seulement avançait dans son projet colonisateur au Sahara mais par la même occasion abandonnait la cause de la libération nationale palestinienne. Le Maroc rejoignait ainsi tout un groupe de monarchies et dictatures arabes ennemies de la Palestine.

    Les puissances impérialistes, à commencer par la France, même si elles sont plus précautionneuses sur la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, voient cette normalisation des relations avec Israël d’un très bon œil. La France de son côté a intérêt à une reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental étant donné ses projets de faire du pays un point d’appui pour la création de corridors commerciaux depuis la Méditerranée jusqu’en Afrique de l’Ouest.

    Tous ces éléments donnent des ailes au Maroc pour faire pression sur l’Espagne et sur l’UE afin qu’ils reconnaissent sa souveraineté. C’est pour cela que dans les pays impérialistes le mouvement ouvrier doit rejeter avec force les discours xénophobes et réactionnaires, se battre pour mettre fin à « l’Europe forteresse » et imposer l’ouverture des frontières et un accueil décent pour les migrants fuyant la misère, les guerres ou les dérèglements climatiques provoquées par les puissances impérialistes elles-mêmes.

    NPA, 19 mai 2021

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  • Maroc : Mohamed VI un roi sans compassion pour son Peuple

    Par Docteur Abdel Boudemagh

    Quelle image terrible que celle d‘un bébé marocain sauvé par la Guardia espagnole au large de Ceuta.

    Plus de 8000 migrants marocains sont entrés dans les eaux territoriales espagnoles avec l’espoir de trouver refuge en Espagne, Porte d’entrée de l’Europe.

    Un peuple Marocain humilié, affamé est prêt à quitter un royaume corrompu qui tourne le dos au Peuple Palestinien, fait la guerre aux Sahraouis avec un roi Mohammed VI sans compassion prêt à tout pour sauver son trône.

    Algérie54, 19 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, migration, Mohammed VI,

  • Afflux de migrants marocains vers l’Espagne: Sévère rappel à l’ordre du Maroc

    L’arrivée, lundi, de 6000 migrants marocains sur les côtes de Ceuta en Espagne, a suscité, mardi, une large vague d’indignation auprès du gouvernement espagnol, de l’Union européenne et des formations politiques, appelant le Maroc à « respecter ses engagements et à fournir d’avantage d’efforts en matière de lutte contre le phénomène de la migration clandestine ». Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a, après avoir qualifié l’afflux de migrants marocains de « crise grave pour l’Espagne et l’Europe », a promis de « rétablir l’ordre (…) dans (la) ville et aux frontières le plus rapidement possible », notant qu’il se rendra sur place. L’Union européenne a condamné, pour sa part, vivement l’afflux de migrants marocains, jugeant la situation « d’inquiétante ». « Il est inquiétant qu’au moins 6.000 personnes, dont un grand nombre d’enfants, aient rejoint Ceuta à la nage, en mettant leur vie en danger. Beaucoup ont dû être secourus, une personne est morte », a déclaré la Commissaire aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, rappelant que « les frontières espagnoles sont les frontières de l’Europe ».

    De leur coté, plusieurs formations politiques espagnoles ont condamné le flux migratoire partant du Maroc, appelant les autorités marocaines à assumer leurs responsabilités et agir vite et efficacement. Le porte-parole de la Coalition Caballas, Mohamed Ali, a mis en garde contre la « gravité » de ce qui s’est passé et a annoncé qu’il serait à la disposition du gouvernement de Ceuta pour exiger que le gouvernement accorde la « plus grande attention » à Ceuta.
    « Notre terre ne devrait pas souffrir du différend de politique étrangère entre l’Espagne et le Maroc », a-t-il déclaré.
    La dirigeante du Mouvement pour la dignité et la citoyenneté « MDyCà, Fatima Hamed, a qualifié ce qui vient de se produire de « drame », soulignant que la ville de Ceuta n’est pas prête à accueillir autant de monde et à faire face à un tel phénomène. »Ceuta n’est pas préparée à des situations pareilles », a-t-elle déclaré sur son compte Twitter, critiquant l’Union européenne, « pour ne avoir pris les mesures nécessaires pour y faire face ». De son côté, la section du parti Vox à Ceuta a sévèrement critiqué la passivité des autorités marocaines face à un tel drame, appelant le gouvernement à dépêcher « d’urgence l’armée et de la marine à la frontière avec le Maroc pour freiner la pression migratoire ».

    Politique de chantage

    Le président de Vox Ceuta, Juan Sergio Redondo, a rappelé que sa formation n’a jamais cessé de mettre en garde contre le « chantage du Maroc », rappelant que l’Espagne devrait dénoncer le Maroc devant les instances internationales pour que le pays soit sanctionné économiquement et politiquement ».

    Le chef du Parti populaire au niveau national, Pablo Casado a, après avoir, condamné l’afflux des migrants marocains, a appelé le gouvernement espagnol « à garantir immédiatement l’intégrité des frontières et à coordonner avec le Maroc le retour des immigrés dans leur pays ». Les relations diplomatiques entre l’Espagne et le Maroc se sont tendues depuis l’accueil en Espagne, fin avril, du président sahraoui et chef du Front Polisario, Brahim Ghali, venu pour des soins. La baisse de vigilance des gardes- côtes marocains au niveau des frontières avec l’Espagne est, pour beaucoup d’observateurs, « une façon pour le Maroc de dénoncer l’attitude du gouvernement Espagnol ». La ministre espagnole des Affaires étrangères a précisé encore une fois que l’accueil en Espagne du président sahraoui Brahim Ghali, était pour des soins, dénonçant implicitement les autorités marocaines. « Je ne conçois pas que l’on puisse mettre en danger la vie de mineurs dans la mer comme nous l’avons vu ces dernières heures à Ceuta », que cela puisse être « une réponse à une action humanitaire », a déclaré Arancha Gonzalez Laya dans une interview tard lundi soir à la radio Cadena Ser.

    Le Maghreb, 20 mai 2021

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  • Royal Air Maroc élargit son réseau espagnol

    Le transporteur national marocain prévoit de doubler le nombre de liaisons qu’il propose vers Barcelone.

    Royal Air Maroc prévoit d’ajouter une paire de nouvelles liaisons vers Barcelone dans les semaines à venir, alors que le membre de l’alliance oneworld continue de reconstruire son réseau entre le Maroc et l’Espagne.

    Le lancement prévu des services intervient alors que les voyages aériens au Maroc devraient reprendre officiellement le 10 juin, date à laquelle l’état d’urgence du pays d’Afrique du Nord expirera.

    À partir du 12 juin, le transporteur a l’intention d’ouvrir des vols entre Nador (NDR), ville côtière et capitale provinciale de la région nord-est du Rif au Maroc, et Barcelone El Prat (BCN). La route de 829 km (515 mi) sera desservie deux fois par semaine en Boeing 737-800.

    Les données fournies par OAG Schedules Analyzer montrent que Royal Air Maroc avait l’intention de commencer le service en mai, mais le lancement a été repoussé en raison de l’état d’urgence en cours.

    La compagnie aérienne fera face à la concurrence directe sur le secteur NDR-BCN de la part de trois autres transporteurs. Pendant le 14 juin 2021, Air Arabia Maroc prévoit d’offrir un service Airbus A320 3X par semaine, tandis que Ryanair a l’intention d’effectuer la liaison 2X par semaine.

    Vueling Airlines devrait également reprendre ses vols le 1er juillet et offrira deux vols par semaine en A320. Pendant la semaine du 5 juillet, il est actuellement prévu qu’il y ait 3558 sièges hebdomadaires aller-retour entre Nador et Barcelone. Cela se compare à 3300 au cours de la même semaine en 2019.

    La liaison deviendra également le deuxième nouveau service espagnol lancé en 2021 par Royal Air Maroc au départ de Nador. En mars, la compagnie aérienne a lancé un service 2X par semaine vers Malaga (AGP), une ville portuaire de la Costa del Sol, dans le sud de l’Espagne. Bien que les vols soient actuellement suspendus, le service devrait reprendre le 13 juin.

    La deuxième nouvelle route en cours de lancement reliera la quatrième plus grande ville du Maroc, Marrakech (RAK), à BCN à partir du 13 juin. Les vols seront également 2X par semaine à bord des 737-800.

    Routes Online, 19 mai 2021

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