Catégorie : Maroc

  • Maroc : pourquoi le royaume dénonce des « actes hostiles » de l’Allemagne

    Le Maroc a annoncé le rappel de son ambassadeur à Berlin pour consultation, en dénonçant dans un communiqué officiel les « actes hostiles » de l’Allemagne, notamment sur le dossier du Sahara occidental.

    « La République Fédérale d’Allemagne a multiplié les actes hostiles et les actions attentatoires à l’égard des intérêts supérieurs du royaume », affirme le communiqué publié par le ministère marocain des Affaires étrangères.

    Le texte dénonce notamment l’ »activisme antagonique » de Berlin après la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur ce territoire disputé par les indépendantistes du Front Polisario.

    Rabat avait décidé début mars de « suspendre tout contact » avec l’ambassade d’Allemagne au Maroc, en raison de « malentendus profonds » avec Berlin sur différents dossiers, dont la question du Sahara occidental. A l’époque, Berlin avait tenté de clarifier les choses mais toutes les activités bilatérales sont restées au point mort depuis.

    Le communiqué publié évoque aussi « l’acharnement continu (de l’Allemagne) à combattre le rôle régional du Maroc, notamment sur le dossier libyen ». Rabat n’avait pas été invité à participer aux négociations sur l’avenir de la Libye menées à Berlin en janvier 2020.

    Le Maroc accuse enfin les autorités allemandes de « complicité à l’égard d’un ex-condamné pour des actes terroristes, notamment en lui divulguant des renseignements sensibles communiqués par les services de sécurité marocains ».

    Le communiqué officiel ne cite pas de nom mais il s’agit vraisemblablement de Mohamed Hajib, un Germano-Marocain condamné en 2010 au Maroc à 10 ans de réclusion pour « terrorisme », une sentence ramenée à cinq ans début 2012. De retour en Allemagne, ce quadragénaire publie régulièrement des attaques critiques sur son pays natal sur les réseaux sociaux.

    Fin 2020, Berlin a débloqué une enveloppe de 1,387 milliard d’euros d’appui financier, dont 202,6 millions d’euros sous forme de dons, le reste sous forme de prêts bonifiés, en soutien aux réformes du système financier marocain et en aide d’urgence pour la lutte contre le Covid-19.

    L’Allemagne est un des premiers partenaires commerciaux du Maroc, avec 1,9 milliard d’euros d’exportations et 1,3 milliard d’euros d’importation en 2020, en baisse comparé à 2019 en raison de la pandémie de covid-19, selon les chiffres officiels.

    TV5 Monde, 06 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental, Mohamed Hajib, Libye,

  • Maroc : Il y a 43 ans, la princesse Lalla Salma est née

    Le 10 mai 2021, la princesse Lalla Salma devrait fêter son 43 anniversaire. La mère du prince héritier Moulay Hassan, qui vient de souffler ses 18 ans et, par conséquent, sa majorité d’âge pour porter la couronne royale, est toujours portée disparue.

    La dernière apparition publique de la princesse Lalla Salma date de décembre 2017. Sa situation continue de susciter des interrogations et de nombreux marocains se font des soucis pour son sort qui alimente les rumeurs les plus folles au Maroc.

    Etiquettes : Maroc, Lalla Salma, Mohammed VI, royaume alaouite, princesse,

  • Au Maroc, une présentatrice de TV péruvienne est confondue avec Lalla Salma

    Janet Barboza : sa fille révèle qu’ils ont pris l’hôte pour la princesse du Maroc.

    Antonella Huarac a raconté comment un voyage en famille s’est transformé en un moment de tension à cause des personnes qui voulaient monter pour saluer l’animateur d’ »America Today ».

    La fille de Janet Barboza, Antonella Huarac Barboza, a raconté sur ses réseaux sociaux le moment tendu qu’elle a passé avec sa famille au Maroc, où sa mère a été prise pour une personnalité politique importante de ce pays.

    Dans un Tiktok en quatre parties, Huarac raconte comment il est parti en voyage avec sa mère et sa grand-mère sur le territoire africain. Lors d’une promenade dans les rues de la ville, ils ont remarqué qu’on les dévisageait beaucoup.

    Au début, ils n’ont pas prêté attention aux faits, mais lorsqu’ils se sont assis dans un restaurant, ils ont réalisé que les regards vers les « Rulitos » populaires étaient très évidents. De plus, certaines personnes ont essayé de s’approcher pour dire bonjour et le guide touristique leur a demandé de partir.

    Mme Barboza, sa fille et sa mère n’ont pas compris ce qui se passait en raison de la différence de langue. C’est alors que le guide leur a expliqué qu’ils confondaient l’animatrice de « America Today » avec Lalla Salma, princesse du Maroc.

    « Le guide nous a dit, pour nous rassurer, que la princesse était très appréciée et avait fait de bonnes choses pour le pays. Il a suggéré que nous allions à la voiture et que nous continuions la visite », a-t-elle expliqué.

    Cependant, la mère de Barboza est devenue très nerveuse lorsqu’un homme l’a abordée pour lui demander si Antonella était « à vendre pour être une épouse ». Face à la proposition, la grand-mère de l’influenceur a voulu partir immédiatement.

    Mag, 10 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Janet Barboza, Lalla Salma, América Hoy,

  • Maroc : Il mène grand train de vie en profitant de l’argent des sujets marocains : Mohamed VI « s’entiche »

    Les palais royaux d Mohamed VI bruissent de nombreuses rumeurs de mécontentements et de rejet du comportement de leur roi que personne n’a, au demeurant, le droit de contester, ni de corriger. Il est carrément question de sédition si les choses ne s’arrêtent pas là, et bien avant d’aller bien trop loin.

    En cause, la présence d’un germano-marocain, flanqué de son frère, nés tous deux en Allemagne, voyous de la pire engeance, et dont le roi marocain s’est épris dont on devine aisément les raisons intrinsèques. La présence de ces deux voyous auprès du roi marocain fait des vagues. Les liens de proximité entre Abu Bakr Azaitar et le roi Mohammed VI du Maroc n’en finissent plus de faire jaser.

    Une situation qui dérange et qui provoque un nouveau malaise au sommet du pouvoir. D’autant que la presse marocaine a récemment fait publiquement état du casier judiciaire bien rempli du jeune homme. « Vol, extorsion, fraude, violence physique, association de malfaiteurs, vol et récidive, fraude informatique, conduite sans permis, lésions corporelles entraînant une incapacité permanente, coups et blessures, trafic de drogue, faux et usage de faux et résistance aux forces de l’ordre… » énumère Maghreb Online. Avec son frère jumeau Omar, ils sont surnommés les « gangsters à la Ferrari ».

    Le journal marocain Hespress, a dévoilé un long papier sur la fratrie, mettant à nu leurs nombreux ennuis judiciaires débutés à Cologne en Allemagne, où ils sont nés. En 2003, alors qu’ils étaient encore mineurs, les Maroco-allemands sont inculpés pour avoir frappé un homme d’affaires et menacé de le tuer en l’aspergeant d’essence pour finir par lui voler son véhicule, une Ferrari. Les deux hommes étaient alors recherchés pour avoir battu quatre employés d’une quincaillerie. En 2005, Abu Bakr Azaitar s’en prend violemment à sa compagne lors du marché de Noël.

    « C’était plusieurs coups durs. Mon tympan a éclaté » confiera la jeune femme. Abu Bakr Azaitar aurait croisé la route du père de Lalla Khadija en avril 2018 et aurait « exploité sa proximité avec le trône pour obtenir richesse, influence et impunité, » selon nos confrères. En 2019, Abu Bakr Azaitar a notamment forcé l’entrée de la marina malgré l’interdiction qui lui était faite. Une femme a alors tenté de filmer la scène. Abu Bakr Azaitar « s’est jeté sur elle, devant des témoins, pour lui arracher violemment le téléphone, en lui disant qui il était et qu’elle n’avait pas le droit de le filmer » rapporte le journal. En 2021, nouveaux incidents. Abu Bakr Azaitar et son frère, désormais basés au Maroc, continuent de faire parler d’eux.

    Les officiels du Palais royal de Rabat, mal à l’aise avec ce nouveau venu, tenteraient discrètement de mettre fin à cette trouble amitié. Sur les réseaux sociaux, les deux frères, qui semblent intouchables, font étalage de leur richesse entre montres de luxe et grosses cylindrées. En pleine crise sanitaire, ce comportement jugé indécent dérange. Les excès des frères Azaitar n’ont d’égal que leur utilisation du nom du roi Mohammed VI ». Ainsi vont les choses au royaume chérifien. Ou ne vont pas, c’est selon…

    Ali Oussi

    La Patrie News, 11 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Mohammed VI, Azaitar, luxe, dépenses, train de vie,

  • Maroc : Plongée au cœur du trafic de haschich

    Le cannabis marocain inonde l’Europe. Nous avons remonté la filière jusqu’à son origine, la région de Ketama dans le Rif. Des camions entiers quittent le secteur franchissant sans problème tous les barrages des douanes ou de l’armée.

    De notre envoyé spécial au Maroc Ludovic BASSAND

    « Mon haschich, c’est le meilleur ! Première qualité ! Tu ne trouveras pas mieux. C’est ici qu’il faut acheter, pas auprès des arnaqueurs de Tanger ». Mohamed n’est pas peu fier de sa production. Ce quadragénaire, natif de Ketama, la capitale mondiale du cannabis, se prétend « petit fermier ». Mais il pratique une monoculture particulière, celle de la marijuana. Pas besoin de le pousser beaucoup pour visiter ses stocks et ses ateliers, la seule chose qu’il refuse c’est qu’on photographie son visage et qu’on cite son nom. La culture du kif, comme on l’appelle ici, est tolérée mais cela n’empêche pas la prudence. Mohamed possède une très belle et très grande maison devant laquelle stationnent plusieurs voitures. Dans la grange, la poussière recouvre une grosse Mercedes. Ce « fermier » s’en sort plutôt pas mal. Visiblement, il ne souffre pas d’une quelconque politique des quotas.

    Dix kilos sur la table

    Sous une bâche, il dévoile un énorme tas de son « herbe ». Il y en a bien une tonne ! C’est la dernière récolte, dit-il. « Pas grand chose pour faire vivre une famille toute l’année ».

    Mohamed fume lui-même chaque jour. Plus qu’enthousiaste, il montre comment tamiser la plante pour en tirer le pollen, révèle la meilleure façon de presser celui-ci, de le conditionner en plaques, en « savonnettes» et même en petites ogives prêtes à être… avalées pour passer la douane incognito. Il y a maintenant plus de dix kilos de haschich sur la table du salon, des échantillons, et il ne cesse d’en apporter. Il annonce les tarifs : 1.000 euros le kilo pour la meilleure qualité, 500 pour la moins bonne, jusqu’à 200 euros le kilo en cas d’achat en gros. Marchandage possible. Il propose de dissimuler lui-même la drogue dans la voiture, évoque à mots couverts, la possibilité de faire partir une vedette rapide depuis la côte, vers Al Hoceima. Et, surtout, ajoute-t-il, qu’on lui envoie des clients, car « les affaires sont de plus en plus dures ».

    Ils sont des milliers comme lui, dans la région de Ketama, un secteur rude, isolé, montagneux, couvert de majestueuses forêts de cèdres et de thuyas géants.

    La drogue qui inonde nos villes vient d’ici. En toute impunité. A Ketama, la gendarmerie royale tient pourtant caserne sur la route principale !

    Mafieux et indépendants

    Les passeurs sont des Marocains de Tanger ou de Casablanca, des Européens aussi. Des camions entiers quittent Ketama, franchissant sans problème tous les barrages des douanes ou de l’armée. Ici, ce n’est un secret pour personne : quelques dizaines ou centaines de dirhams permettent de se jouer de n’importe quel contrôle.
    Nordine fait partie de ces fourmis du haschich. C’est ce qu’on appelle une « mule » en jargon policier. Dans sa vieille Mercedes, il convoie 5 à 10 kilos par voyage, qu’il livre à Tanger, « à des amis ». Par voyage, il avoue empocher 2.500 dirhams (environ 250 euros), plus le remboursement des frais. De Tanger, les mafieux locaux, ou des indépendants, n’ont plus qu’à faire passer le produit en Espagne. Des caches sont installées dans des voitures et des camions. Des vedettes ultra-rapides quittent la côte, de nuit. En guère plus d’une heure, elles ont fait l’aller et retour. Quarante-huit heures plus tard, le haschich, débité en barrettes de quelques grammes, est déjà à Amsterdam, Paris, Nancy… à Laxou, au Haut-du-Lièvre, ou dans les poches de votre ado, qui sait ? L. B.

    Repères

    La chaîne montagneuse du Rif possède la plus vaste surface agricole au monde consacrée au cannabis. Une zone représentant, sur la carte, un carré de 40 kilomètres de côté, avec au centre Ketama, constitue l’épicentre du phénomène.

    Une tolérance est accordée par le roi. Le kif, comme on l’appelle ici, est cultivé dans cette zone reculée du Maroc depuis plus de cinq siècles.

    On estime à près de 140.000 hectares la surface plantée, soit entre 40 et 50% de la production mondiale. Activité économique majeure de la région, la culture et le trafic de la drogue représentent probablement la première source de devises du Maroc, avant le tourisme.

    La production annuelle de haschich marocain est évalué à plus de 100.000 tonnes, qui engendrent près de 2 milliards d’euros de revenus. Le Maroc est le premier producteur de haschich du monde et le premier fournisseur de l’Europe. Différentes qualités de haschich sont produites dans le Rif à partir de diverses variétés de chanvre. Les producteurs commercialisent du pollen, de la résine de cannabis (le shit), obtenue par pressage du pollen, ou encore de l’huile. Certains trafiquants mélangent d’autres ingrédients, parfois toxiques, au cannabis d’origine pour augmenter leurs bénéfices.

    L’Est Républicain, 03 févr. 2010

    Etiquettes : Maroc, trafic de drogue, haschich, cannabis, marijuana, kif,


  • Maroc.. Le tourisme spirituel pourrait relancer le secteur

    Au Maroc, un tourisme spirituel porté par une offre structurée et des produits diversifiés à la hauteur des attentes de ces voyageurs seraient à même de contribuer à la relance du secteur du tourisme, tant paralysé par la crise sanitaire de la Covid-19.

    Dans ce sillage, le Maroc, pays millénaire, terre de paix et de convivialité, a une bonne carte à jouer. En tirant profit de son fabuleux potentiel culturel et de son héritage sacré, le Royaume pourrait s’ériger en l’une des meilleures destinations du tourisme spirituel dans le monde.

    En effet, le marché du tourisme spirituel connaît une tendance haussière dans le monde entier, fait remarquer l’expert en tourisme et développement durable, Hassan Aboutayeb, citant des statistiques de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), qui font état de 600 millions de voyages ayant un motif religieux ou spirituel de par le monde.

    Dans une déclaration à la MAP, M. Aboutayeb fait observer que la quête de sens et du bien être sont les mots d’ordre dans l’ère post-covid, relevant à cet effet que l’un des besoins vitaux du nouveau mode de vie est étroitement lié au bien être et à la bonne santé physique et mentale de plus en plus recherchés et plébiscités surtout dans le secteur du tourisme.

    Parmi les caractéristiques des adeptes de ce segment du tourisme, figurent les personnes soucieuses des aspects spirituels quelles que soient leurs croyances, sachant que “le tourisme spirituel dans ses différentes dimensions va au-delà de la pratique religieuse”, précise M. Aboutayeb.

    Mettant en exergue les potentialités du Maroc pour la promotion de cette niche touristique, l’expert souligne que le Royaume est une terre spirituelle par excellence, souvent privilégiée et donnée en exemple au niveau mondial pour la cohabitation des religions depuis des siècles et sa réputation de terre de paix, de tolérance et de coexistence religieuse et spirituelle.

    “Nos montagnes, nos plages, nos oasis, nos déserts, nos sources thermales purifiantes sont autant de lieux propices à la paix de l’esprit et de l’âme, aux marches contemplatives, à la méditation et à l’introspection”, fait valoir M. Aboutayeb.

    Mieux encore, notre interlocuteur estime que le développement de ce créneau touristique constituerait pour le Maroc “l’un des leviers et catalyseurs à même d’assurer une relance touristique pérenne tant attendue”.

    C’est dans ce sens que des circuits itinérants peuvent être développés et promus afin de “valoir et faire connaître les hauts lieux spirituels de notre Royaume : la mosquée de Tinmel ou encore la Zaouia de Tamegrout, Zaouia Mghimima à Tata ou les Zaouias du Sahara comme celle du Cheikh Maelainine à Es-Smara, …, mais à condition que ces lieux soient valorisés aussi convenablement à des fins touristiques”, insiste-il .

    Cependant, “spiritualité ne rime pas toujours avec frugalité”, tient-il à préciser, car, selon lui, “l’offre doit, dès lors, être structurée et bien conçue afin de répondre aux normes de confort internationales”.

    “Il est tout à fait possible de faire du tourisme expérientiel à travers un pèlerinage ou une retraite de jeûne thérapeutique tout en bénéficiant de la qualité et du confort d’un établissement hôtelier. La motivation du voyageur reste la même et le fait de diversifier l’offre va donc permettre de toucher des segments de marché plus larges”, suggère-t-il.

    En misant sur toutes ses potentialités, en structurant son offre et en l’adaptant aux standards de qualité et d’hygiène internationaux, le Maroc aura, sans nul doute, une bonne longueur d’avance pour satisfaire une clientèle affamée de découvertes spirituelles et de lieux paisibles, d’abord des touristes nationaux pour doper son offre interne, et ensuite des touristes étrangers, venus des quatre coins du monde.

    Le Chiffre d’affaires, 10 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, tourisme, pandémie, covid19,

  • Maroc: en brouille avec Madrid et Berlin et maintenant avec Téhéran

    A qui le tour? Depuis quelque temps, le Maroc connaît une série de brouilles diplomatiques avec nombre de capitales. D’abord avec Berlin, ensuite avec Madrid, et cette fois-ci avec Téhéran, avec en toile de fond le conflit du Sahara occidental occupé par le royaume depuis 1975.

    Jeudi, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a accusé devant le lobby pro-sioniste (AIPAC), l’Iran de » vouloir mener des activités de déstabilisation en Afrique du Nord ».

    En réaction à ces déclarations, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré samedi qu’ « en raison de son incapacité à résoudre ses problèmes régionaux, le gouvernement marocain, tout en soutenant le régime criminel sioniste, a une fois de plus répété ses accusations fausses et sans fondement contre la République islamique d’Iran ».

    Selon le même responsable, « de telles accusations non fondées contre l’Iran ne font que contribuer aux complots américains et israéliens dans la région et travaillent contre les partisans de la juste cause palestinienne ».

    « Il est dommage que le gouvernement marocain, qui occupe actuellement la présidence du Comité Al-Qods (de l’OCI), détourne l’attention du principal problème du monde islamique, à savoir la lutte contre la nouvelle agression à Al Qods et la défense des droits de la nation palestinienne, alors que le monde musulman a plus que jamais besoin d’unité et de solidarité », a-t-il ajouté.

    Avec l’Espagne, le Maroc qui utilise plutôt la carte de l’immigration clandestine pour faire pressions sur ce pays afin qu’il reconnaisse ses revendications illégitimes au Sahara occidental semble avoir franchi un nouveau pas après l’hospitalisation, en Espagne, du président sahraoui et SG du Front Polisario, Brahim Ghali.

    Des médias espagnols ont annoncé, ces derniers jours, que la justice espagnole avait engagé une procédure contre le président sahraoui pour de présumés « crimes contre l’humanité ».

    Une fausse information démenti par le Haut tribunal espagnol, tandis que la cheffe de la diplomatie espagnole, Arancha Gonzalez Laya a déclaré que le SG du Polisario devait quitter l’Espagne au terme de son hospitalisation.

    L’Allemagne est un autre pays avec lequel le Maroc ne s’entend plus en raison de la question sahraouie. Depuis le 1er mars, date à laquelle le Maroc a décidé de « suspendre tout contact » avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat, les deux pays ne trouvent toujours pas un terrain d’entente. En réaction à la dernière décision du Maroc de rappeler son ambassadrice à Berlin, le ministère allemand des Affaires étrangères a fait part de son étonnement, jeudi 6 mai, expliquant qu’il n’avait pas été informé à l’avance de la décision prise par le royaume.

    « Nous sommes d’autant plus surpris par cette mesure que nous faisons des efforts constructifs avec la partie marocaine pour résoudre la crise », a déclaré un responsable du ministère allemand cité par des médias.

    Le Maroc, via son ministère des Affaires étrangères, avait justifié le rappel de son ambassadrice en évoquant, entre autres raisons, des actions entreprises par Berlin après la reconnaissance unilatérale de l’ex-président américain, Donald Trump, de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Cette décision largement condamnée à l’échelle internationale avait été soulevée par l’Allemagne au Conseil de sécurité de l’ONU où elle a appelé les Etats-Unis à « agir dans le cadre du droit international ».

    Cette accumulation de maladresses marocaines, traduit « la déception de l’occupant marocain, contraint d’ailleurs d’inventer à chaque fois des histoires pour faire chanter ces pays qui ont exprimé clairement leur attachement à la légitimité internationale », explique le représentant du Front Polisario en Europe et à l’Union européenne (UE), Abi Bouchraya Bachir, qui souligne que la politique « du mensonge et du chantage » est la seule constante définissant la politique étrangère du Maroc.

    Aujourd’hui, dira-t-il, le régime marocain s’en prend à tout le monde, d’abord au peuple sahraoui, puis à la Mauritanie, à l’Algérie à l’UA et à l’UE au point où il tente l’immixtion dans les affaires internes de l’Allemagne et de l’Espagne.

    Challenges Algérie, 10 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, Espagne, Iran, Sahara Occidental,

  • Espace aérien Maroc : pas de réouverture avant le 10 juin ?

    Selon le journal Telquel qui cite une note interne, la direction de l’aviation civile marocaine aurait prolongé, la fermeture de l’espace aérien marocain au moins jusqu’au 10 juin 2021.

    Cette date correspond avec la prolongation de l’Etat d’Urgence dans le pays qui a été prolongé jusqu’au 10 juin.

    Pour rappel, l’Aviation civile marocaine avait déjà prolonger la suspension des vols, notamment entre la France et le Maroc jusqu’au 21 mai 2021, suite à la prolongation de l’Etat d’urgence dans le Royaume.

    TourMag, 10 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, espace aérien, confinement, fermeture des frontières, Etat d’urgence,

  • Bloomberg : Le Maroc risque de se brouiller avec la deuxième puissance européenne alors que l’Espagne accueille son ennemi

    Le premier ministre marocain a condamné l’Espagne pour avoir accueilli le chef d’un mouvement qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental contesté, signalant une possible deuxième querelle entre le royaume et un partenaire européen majeur.

    Le gouvernement prévoit une « réponse appropriée » à la présence du chef du Front Polisario en Espagne, a déclaré le premier ministre Saad Eddine El Othmani aux législateurs dans la capitale marocaine, Rabat, lundi. La nation nord-africaine est déjà embourbée dans un conflit avec l’Allemagne, qu’elle accuse d’avoir une « attitude négative » concernant le Sahara occidental.

    Un responsable du Polisario a été cité par l’agence de presse algérienne la semaine dernière comme ayant déclaré que son leader Brahim Ghali était traité pour le coronavirus en Espagne, l’un des principaux partenaires commerciaux et d’investissement du Maroc. Les porte-parole du gouvernement espagnol n’ont pas été en mesure de commenter immédiatement.

    Le Maroc a rappelé son ambassadeur d’Allemagne la semaine dernière pour consultations, après avoir suspendu au moins certains contacts diplomatiques en mars.

    Bloomberg, 10 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Allemagne, Sahara Occidental, front Polisario, Brahim Ghali,

  • Maroc-Allemagne/ Rabat hausse le ton, Berlin affiche son incompréhension

    En pleine crise diplomatique, l’Allemagne demande des explications au Maroc qui a décidé de rappeler son ambassadrice à Berlin.

    Dans un communiqué publié ce jeudi 6 mai, Rabat dénonce des « actes hostiles » de Berlin, notamment sur le dossier du Sahara occidental. Le gouvernement allemand dit de son côté « ne pas comprendre les accusations » et assure faire le nécessaire pour tenter de résoudre la crise entre les deux pays.

    C’est « un nouveau tour de crispation diplomatique », selon l’expression du site d’information marocain TelQuel, qui relaie en Une aujourd’hui « l’incompréhension » et « l’étonnement » affiché par le gouvernement allemand après cette convocation de Lalla Zohour Alaoui, l’ambassadrice du Maroc à Berlin.

    « Actes hostiles »
    Rabat avait décidé début mars de geler les relations diplomatiques et de ne plus coopérer avec les autorités et les fondations en Allemagne. Le nouveau communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères reprend, tout en restant vague, les mêmes accusations pour justifier cette nouvelle escalade.

    Il y est question d’ »actes hostiles » de l’Allemagne et d’ »actions « attentatoires » à l’égard des intérêts supérieurs » du Maroc.

    Le texte dénonce l’ »activiste antagonique » de Berlin pour avoir ouvertement critiqué la décision des Etats-Unis de Donald Trump de reconnaître la souveraineté de Rabat sur le territoire disputé du Sahara occidental. Sur ce point, le Maroc dit ne toujours pas avoir reçu d’explications.

    Autre point que le Maroc continue à déplorer : ne pas avoir été invité à Berlin pour participer à la conférence sur la Libye l’an dernier. Là, le communiqué accuse l’Allemagne de vouloir saper « le rôle régional » du pays.

    « Le comportement du Maroc est avant tout un coup de semonce à l’adresse de l’Allemagne », assure Kressen Thyen, un expert de la région et chercheur à l’université de Brême. Il estime que les intérêts mutuels des deux pays ne devraient pas en être affecté. « L’Allemagne est un partenaire important en matière de commerce, d’argent et d’aide au développement, alors que le Maroc est pour l’Allemagne un partenaire majeur sur la question de la migration par la Méditerranée », rappelle le chercheur.

    Le cas Mohamed Hajib
    Enfin, Rabat accuse Berlin de « complicité à l’égard d’un ex-condamné pour des actes terroristes ». Sans citer son nom, il fait peu de doute qu’il s’agit de Mohamed Hajib, un germano-marocain originaire de Tétouan, ancien prisonnier accusé de terrorisme au Maroc, qui vit désormais à Duisburg dans l’ouest de l’Allemagne et qui est devenu une voix critique du Maroc et de la monarchie sur les réseaux sociaux.

    « Le gouvernement marocain considère les vidéos de Hajib comme une menace majeure puisqu’il est en mesure de faire passer son message à une large audience, ce qui pourrait éventuellement conduire à des mobilisations », explique Maria Josua, chercheuse au German Institute for Global and Area Studies (GIGA) de Hambourg.

    Quelque 36.000 personnes sont abonnées à sa chaîne YouTube où il arbore des portraits du Che Guevara et de MalcomX. Chaque vidéo est vue des milliers de fois. Un « YouTuber qui alimente la crise entre le Maroc et l’Allemagne », a titré hier soir Der Spiegel.

    Le magazine allemand explique par ailleurs que cette brouille diplomatique handicape la collaboration entre les agences de renseignements des deux pays, tout comme la préparation des expulsions de Marocains, actuellement gelées à cause de la pandémie.

    Deutsche Welle, 07 mai 2021

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