Catégorie : Maroc

  • VOA : Le Maroc tente de forcer un changement de position de l’Espagne au sujet du Sahara Occidental

    Un nouveau différend éclate entre l’Espagne et le Maroc au sujet du chef du Sahara occidental

    Par Graham Keeley 

    MADRID – Un différend diplomatique entre le Maroc et l’Espagne sur la décision de Madrid d’accueillir un leader du mouvement indépendantiste du Sahara Occidental a envenimé les relations qui s’étaient améliorées de part et d’autre de la Méditerranée.

    Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, qui veut l’indépendance du peuple sahraoui au Sahara occidental, est soigné dans un hôpital de Logroño, dans le nord de l’Espagne, après avoir été infecté par le COVID-19.

    Sa présence en Espagne a provoqué la colère du Maroc qui a accusé le gouvernement de gauche de Madrid de mettre en danger les relations avec Rabat.

    Le Front Polisario a mené une longue guerre contre le Maroc pour obtenir l’indépendance du territoire contesté du Sahara occidental. Malgré une trêve en 1991, les deux parties sont à couteaux tirés depuis des années.

    Les Nations unies classent le Sahara occidental, colonie espagnole jusqu’en 1975 avec une population d’un million d’habitants, comme un « territoire non autonome ».

    Le Front Polisario a exigé un référendum sur l’indépendance, tandis que Rabat affirme que le territoire fait partie du Maroc.

    L’Espagne a essayé de paraître neutre sur la question du Sahara occidental, mais les analystes suggèrent que le Maroc utilisera le différend diplomatique entre Rabat et Madrid sur la présence du Ghali en Espagne pour exercer une pression sur l’Espagne afin qu’elle change de politique.

    Rabat se plaint

    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Naser Burita, a demandé si l’Espagne voulait « sacrifier ses relations avec le Maroc » en n’informant pas Rabat de la présence du Ghali en Espagne.

    « Pourquoi l’Espagne ne considère-t-elle pas qu’elle doit informer le Maroc de la présence du Ghali ? Préféreraient-ils conspirer avec les ennemis du Maroc ? C’est un test pour nos relations », a déclaré M. Burita dans une interview accordée le week-end dernier à EFE, l’agence de presse étatique espagnole.

    M. Burita faisait référence à l’Algérie lorsqu’il a mentionné les ennemis du Maroc, l’État voisin d’Afrique du Nord défendant la cause du Front Polisario.

    Le ministre a déclaré que le Maroc avait soutenu l’Espagne lorsque l’ancien président régional catalan Carles Puigdemont a organisé une déclaration d’indépendance ratée en 2017, plongeant l’Espagne dans sa pire crise politique depuis des décennies.

    Le mois dernier, le Maroc a convoqué Ricardo Díez-Hochleitner, l’ambassadeur espagnol à Rabat, pour se plaindre de la présence de Ghali en Espagne.

    Rabat a également accusé Madrid de permettre à Ghali d’entrer en Espagne avec un faux passeport et une fausse identité, ajoutant qu’il existe plusieurs plaintes contre Ghali en Espagne pour des allégations de « crimes de guerre et de violations des droits de l’homme. »

    Ghali a été accusé par un groupe dissident du Front Polisario basé en Espagne appelé ASADEDH, qui l’accuse de torture et de crimes contre l’humanité, des accusations sur lesquelles les autorités espagnoles enquêtent.

    Les dissidents affirment que des membres du mouvement indépendantiste du Sahara occidental les ont détenus dans des camps en Algérie contre leur gré.

    La ministre espagnole des affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, a déclaré aux journalistes que l’Espagne avait admis Ghali pour des raisons « strictement humanitaires », en précisant qu’il se remettait d’un coronavirus.

    L’Audience nationale espagnole, qui traite les affaires graves de terrorisme et de fraude, a convoqué le chef de milice pour qu’il comparaisse le 1er juin afin de répondre aux allégations de torture formulées par des dissidents du Front Polisario.

    « Ghali a été cité à comparaître le 1er juin s’il est suffisamment en forme pour assister à l’audience », a déclaré un porte-parole du tribunal à VOA.

    Gonzalez a déclaré que le système judiciaire espagnol s’occuperait de toutes les allégations contre le leader du Polisario mais que cela n’avait rien à voir avec le gouvernement espagnol.

    « Si le système judiciaire estime que Ghali doit répondre devant la justice, alors il se présentera devant le tribunal », a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse la semaine dernière.

    « Ce ne sera pas le gouvernement qui interviendra dans le fonctionnement indépendant et libre de la justice dans notre pays. La justice fera ce qu’elle a à faire et le gouvernement la respectera pleinement car il ne peut en être autrement dans un pays démocratique. »

    Les médias espagnols ont rapporté que Ghali avait donné un faux nom et utilisé un passeport diplomatique algérien pour entrer en Espagne.

    Ignacio Cembrero, un journaliste espagnol qui a beaucoup écrit sur le Maroc, a déclaré que Rabat essaiera d’utiliser l’affaire Ghali pour changer la politique de l’Espagne sur le Sahara occidental.

    L’Espagne sous pression

    Actuellement, l’Espagne maintient qu’une solution à la question ne peut venir que d’un accord négocié par les Nations Unies, mais, selon Cembrero, le Maroc pourrait essayer de pousser l’Espagne à changer cette position pour la rendre plus favorable à Rabat.

    « En public, l’Espagne n’admettra jamais qu’elle a changé sa politique », a déclaré Cembrero à VOA.

    « Cependant, en privé, l’Espagne peut agir plus favorablement envers les ambitions du Maroc de contrôler le Sahara Occidental. Au fil des ans, l’Espagne a discrètement aidé le Maroc en l’aidant aux Nations Unies et dans ses batailles juridiques à la Cour européenne de justice. »

    L’Espagne a cherché à prendre ses distances par rapport aux différends internationaux sur le Sahara Occidental, consciente de l’effet possible que cela pourrait avoir sur les relations commerciales et sécuritaires entre les proches voisins, selon les experts.

    La semaine dernière, un nouveau désaccord a éclaté entre le Maroc et l’Allemagne sur le territoire contesté, Rabat rappelant son ambassadeur à Berlin.

    Le Maroc a accusé l’Allemagne de « s’éloigner de l’esprit de solution constructive avec une attitude destructive sur la question du Sahara marocain », a déclaré le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué.

    Après que les États-Unis aient reconnu le droit du Maroc à contrôler le Sahara occidental en janvier, l’Allemagne a demandé une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU pour discuter de la question.

    Le gouvernement allemand a déclaré qu’il était « surpris » par la décision du Maroc de rappeler son ambassadeur.

    « Nous sommes d’autant plus surpris par cette mesure que nous travaillons avec la partie marocaine de manière constructive pour résoudre cette crise », a déclaré le ministère allemand des Affaires étrangères.

    VOA, 10 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental, Front Polisario,

  • Le Courrier du Soir : Pour séduire le lobby juif AIPAC, le Maroc accuse l’Iran de chercher à déstabiliser l’Afrique du Nord et de l’Ouest

    By Cheikh Dieng

    Le Maroc accuse l’Iran de chercher à déstabiliser l’Afrique du Nord et de l’Ouest

    Devenu grand ami et partenaire de l’Etat d’Israël à la suite de la normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays survenue le 10 décembre 2020, le Maroc entend apporter un soutien de taille à son nouvel allié qui mène une guerre sans merci contre la République Islamique d’Iran.

    Pour le royaume chérifien, cette guerre contre l’Iran est légitime comme l’affirme le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. C’est en tout cas ce que Lecourrier-du-soir.com a appris du média saoudien Ashar Al-Awsat qui relaie les propos tenus par le chef de la diplomatie marocaine qui a pris part à un événement organisé par le tout-puissant lobby juif américain, AIPAC.

    Dans l’interview accordée à la chaîne privée d’AIPAC, Nasser Bourita a tiré à boulets rouges sur le régime iranien l’accusant ouvertement de menacer l’intégrité territoriale du Maroc ainsi que sa sécurité en soutenant le Front Polisario (mouvement indépendantiste sahraoui) à qui il fournit des armes et dont il forme les militants avec l’unique objectif qu’ils attaquent le royaume chérifien.

    Parlant de l’influence de l’Iran en Afrique de l’Ouest, le chef de la diplomatie iranienne ne mâche pas ses mots. “Les activités de l’Iran en Afrique de l’Ouest détruisent l’Islam modéré que le Maroc promeut durant des siècles dans cette région”, dénonce Bourita qui ajoute que parmi les objectifs de l’Iran, il y a aussi la déstabilisation de l’Afrique du Nord.

    Il convient de souligner que depuis la normalisation de ses relations avec l’Etat hébreux en décembre 2020, le Maroc occupe une place de choix dans les relations entre Israël et le monde arabe. D’ailleurs, le pays a été invité à prendre part à l’événement d’AIPAC, une première et le Maroc est aussi invité à participer au sommet international sur le tourisme qui se tiendra à Tel Aviv les 15 et 16 juin.

    Le Courrier du soir, 10 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Iran, Sahara Occidental, Front Polisario, AIPAC,

  • Maroc : La schizophrénie expansionniste et agressive du Makhzen

    Le Think Tank Institut pour la sécurité et la culture a présenté jeudi dernier un rapport selon lequel, il met en évidence la politique d’agression menée par le Maroc contre ses voisins, révélé par le site Vozpópuli.

    Évoquant les conséquences dangereuses de la décision tweetée du président américain sortant Donald Trump concernant la prétendue » marocanité « des territoires sahraouis, sur la région du Maghreb et sur la Méditerranée , le Think Tank Institut pour la sécurité et la culture, alerte sur les visées expansionnistes de la monarchie alaouite, et son œil agressif sur le détroit de Gibraltar

    Il convient de souligner que ce rapport de 32 pages, s’intitule Maroc, le détroit de Gibraltar et la menace militaire pour l’Espagne, préparé par le docteur en sécurité internationale Guillem Colom Piella, ainsi que par les analystes Guillermo Pulido Pulido et Mario Guillamó Román.

    Les auteurs sont persuadés qu’ »une partie de la mentalité et de la culture stratégique marocaines » soutient un programme d’expansion territoriale « conforme à l’ancien concept du « Grand Maroc » » : « Comme le Premier ministre marocain, Saad Eddine El Othmani, l’a récemment exprimé, une fois qu’ils contrôleront pleinement le Sahara occidental, les places de Ceuta et Melilla devraient être à l’ordre du jour ».

    Le rapport cite l’Algérie

    Pour les auteurs du document, la monarchie alaouite ne lésine pas sur les moyens diplomatiques, militaires et médiatiques pour chiper à l’Algérie, le rôle de l’Etat-pivot dans la région. « Le Maroc a annoncé un plan de réarmement sur cinq ans que de nombreuses sources considèrent comme le pilier pour atteindre la suprématie militaire régionale », notent les auteurs, qui chiffrent ces intentions à 22 milliards de dollars, avec le soutien des États-Unis et de l’Arabie saoudite.

    L’Espagne et l’Algérie, considérés comme ennemis par la doctrine militaire marocaine

    Pour le régime du Makhzen, l’Algérie et l’Espagne sont les principaux ennemis avérés, comme l’atteste le rapport sur la doctrine militaire marocaine, élaborée en 1960 (lire : Pour une nouvelle stratégie de défense intégrée) ?.

    D’ailleurs, le régime du Makhzen à l’instar de l’entité sioniste, n’a jamais ratifié les accords de bornage de ses frontières, dont la constitution marocaine ne délimite pas, sous le mensonge du « Grand Maroc » et qui ne reconnaît pas les frontières héritées à l’indépendance.

    La guerre des sables menée contre l’Algérie, ses revendications territoriales expansionnistes et sa colonisation des territoires sahraouis, en violation du droit international, sont autant d’indicateurs sur la doctrine de cette monarchie aux abois, et qui vient de franchir un nouveau palier de la trahison, en normalisant avec l’entité sioniste, pour sauver le trône, sous l’œil du représentant du lobby sioniste André Azoulay, l’architecte de la répression du peuple marocain au profit des intérêts de l’entité sioniste.

    Algérie54, 9 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Algérie, défense, armement,

  • Diplomatie: L’Allemagne dénonce le chantage politique du Maroc

    L’Allemagne a demandé, vendredi, des explications au Royaume du Maroc au sujet de la décision de convocation de son ambassadeur à Berlin pour consultations autour de la position de l’Allemagne concernant le conflit au Sahara Occidental, affirmant que les accusations contenues dans le communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères sont infondées.

    Dans une déclaration à la presse, la porte-parole du ministère a estimé que la décision du Royaume du Maroc concernant la convocation de son ambassadeur à Berlin pour consultations est regrettable et anormale, de même qu’elle est une procédure inappropriée pour le règlement de la crise diplomatique. Le Gouvernement fédéral allemand a demandé à la partie marocaine des explications concernant les motifs de cette procédure, a indiqué la même intervenante qui a souligné que la nature des termes employés et les accusations contenues dans le communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères sont infondées. Les derniers développements sont regrettables car le Gouvernement fédéral a longtemps cherché à créer un dialogue constructif, a-t-elle ajouté.

    Le Maroc mécontent du soutien allemand au Sahraoui

    Concernant les accusations portées par le ministère marocain des Affaires étrangères à Berlin en raison de sa position vis-à-vis du Sahara occidental, la même intervenante a affirmé que la position du Gouvernement allemand demeurera inchangée. Le Maroc avait décidé, jeudi, de rappeler son ambassadeur à Berlin pour consultations, en raison de la position de l’Allemagne vis-à-vis du Sahara occidental, a indiqué un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères. Le Royaume du Maroc a décidé le rappel, pour consultations, de son ambassadeur à Berlin », a précisé le communiqué du ministère marocain qui accuse Berlin d’actions attentatoires à l’égard des intérêts supérieurs du royaume du Maroc, dans une nouvelle tentative visant à infléchir la position de l’Allemagne sur le dossier du Sahara Occidental.

    Le Maroc veut imposer sa politique aux Allemands

    Le ministère marocain a également critiqué la position de Berlin rejetant la reconnaissance par l’ancien président américain Donald Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, une position qui, selon le ministère demeure jusqu’à présent inexpliqué. En décembre dernier, la délégation allemande à l’ONU avait mis en garde contre la partialité des Etats-Unis, porte-plume des résolutions sur le Sahara occidental, après la décision de Trump. L’ambassadeur allemand à l’ONU, Christoph Heusgen avait, alors, déclaré qu’ etre porte-plume vient avec de la responsabilité. Cela s’accompagne d’un engagement fort pour résoudre un problème, il faut être juste, il faut être impartial, il faut avoir à l’esprit l’intérêt légitime de toutes les parties et il faut agir dans le cadre du droit international. Le Maroc avait décidé en mars dernier de suspendre ses relations avec l’ambassade de l’Allemagne à Rabat, en raison de la position de Berlin soutenant l’application de la légalité internationale au Sahara occidental.

    Algérie62, 8 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental,

  • Buzznice : L’Allemagne qualifie d’ »infondées » les revendications du Maroc dans la crise diplomatique.

    Rabat – Le ministère allemand des affaires étrangères a exprimé sa « surprise » face aux critiques du Maroc sur la perception de l’Allemagne de son intransigeance au Sahara Occidental.

    Le vendredi 7 mai, un porte-parole du ministère allemand des affaires étrangères a réagi à la décision du Maroc de rappeler son ambassadeur à Berlin. Le Maroc a annoncé cette décision le jeudi 6 mai et a demandé au ministère allemand des affaires étrangères des « explications » sur les motifs de ce différend diplomatique.

    La porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Maria Adebahr, a qualifié la décision du Maroc de « très inhabituelle » et a déclaré que cette décision unilatérale était « une procédure très appropriée pour résoudre une crise diplomatique. »

    Le ministère marocain des affaires étrangères a décidé en mars d’entamer une coopération avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat. Le 6 mai, le Maroc a étendu sa protestation diplomatique en rappelant son ambassadeur et en publiant un document exposant ses doléances.

    Le Maroc a décrit la réponse de l’Allemagne aux récents développements concernant le Sahara Occidental comme des « actions hostiles » qui contredisent les priorités fondamentales du Maroc. Les diplomates marocains ont qualifié la position de l’Allemagne d’ »antagoniste », suite à la réaction de l’État d’Europe du Nord à la reconnaissance de la souveraineté marocaine par les États-Unis en décembre 2020.

    Le Maroc se sent également exclu par l’Allemagne qui l’a exclu d’une conférence en 2020 sur le conflit en Libye. Les efforts diplomatiques du Maroc ont conduit à l’une des premières percées qui ont abouti à l’état de paix actuel. Rabat a considéré la décision de Berlin d’exclure le Maroc de la conférence comme une tentative de saper l’influence diplomatique régionale du Maroc.

    Le Maroc accuse également l’Allemagne de fournir une protection et une plateforme à Mohamed Hajib, un ancien détenu qui a accusé le Maroc de torture et de mauvais traitements pendant sa détention de sept ans pour extrémisme religieux. Hajib s’est installé en Allemagne en 2017 et s’est depuis exprimé contre le Maroc sur sa chaîne YouTube.

    L’Allemagne a refusé d’extrader Hajib vers le Maroc, ajoutant ainsi une liste de désaccords diplomatiques qui ont conduit à l’actuel conflit diplomatique.

    L’Allemagne semble vouloir améliorer les relations tendues entre les deux nations. « De notre point de vue, il est dans l’intérêt des deux pays de poursuivre leurs larges relations diplomatiques », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères à la Deutsche Welle.

    Adebahr a souligné que l’Allemagne estime qu’il n’y a « aucune base pour ce genre d’accusation », Berlin ayant demandé des explications supplémentaires sur les griefs du Maroc.

    Buzznice, 09 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental,

  • Le Maroc se met à dos l’Espagne et l’Allemagne

    Les relations diplomatiques entre le Maroc et les pays européens, notamment l’Allemagne et l’Espagne, continuent de se dégrader. Le royaume chérifien, après avoir fait du chantage à l’Espagne, se tourne vers l’Allemagne avec qui le froid s’est installé depuis plusieurs semaines. Plus récemment, Rabat a rappelé son ambassadrice à Berlin « pour consultation ».

    Ainsi, le torchon brûle toujours entre l’Allemagne et le Maroc. Le royaume chérifien a décidé, le 6 mai, de rappeler son ambassadrice à Berlin « pour consultation ». Le Maroc a dénoncé, dans un communiqué officiel, les « actes hostiles » de l’Allemagne, notamment sur le dossier du Sahara occidental.

    « La République fédérale d’Allemagne a multiplié les actes hostiles et les actions attentatoires à l’égard des intérêts supérieurs du royaume », peut-on lire dans le communiqué publié par le ministère marocain des Affaires étrangères. Il est fait allusion à l’attachement de l’Allemagne à une solution politique juste, durable et acceptée entre les deux parties, sous les auspices des Nations unies, concernant le Sahara occidental.

    Le ministère allemand des Affaires étrangères a réagi à cette décision, en indiquant ne pas avoir été informé par avance de la décision marocaine. Le ministère a affirmé « ne pas comprendre les accusations » proférées par Rabat. Il a déclaré notamment : « Nous sommes d’autant plus surpris par cette mesure que nous faisons des efforts constructifs avec la partie marocaine pour résoudre la crise ».

    L’Algérie est toujours citée
    Cette décision marocaine intervient quelques jours après les déclarations du ministre marocain des Affaires étrangères sur les relations qu’entretient son pays avec l’Espagne. Nasser Bourita avait remis en cause la solidité des rapports diplomatiques avec l’Espagne et s’était même demandé si l’Espagne souhaitait « sacrifier sa relation bilatérale » en raison de l’accueil, sur son territoire, du président de la RASD, Brahim Ghali.

    Le diplomate marocain avait ajouté que l’attitude espagnole pourrait lourdement affecter les relations entre les deux pays. Il avait rappelé que son ministère n’avait pas reçu de « réponses satisfaisantes et convaincantes » aux multiples questions adressées à son homologue espagnol.

    Pour les observateurs, cette attitude des Marocains relève surtout du chantage diplomatique. Le Maroc a décidé de mettre la pression contre ce pays européen aux positions tranchées concernant notamment le dossier du Sahara occidental. Dans la même optique, le Maroc reproche à ses « alliés » de consulter l’Algérie sur cette question. Bourita avait, à titre illustratif, reproché à l’Espagne de ne pas avoir pris le temps de consulter le Maroc, alors qu’elle a « coordonné » ses actions avec les « adversaires » du Royaume, allusion faite à l’Algérie. « Lorsqu’il s’agit de manigancer avec l’Algérie et le Polisario, le Maroc est en dehors des radars, mais lorsqu’il s’agit de parler de migration ou de terrorisme, le Maroc devient de nouveau important », accuse-t-il.

    ObservAlgérie, 09 mai 2021

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  • Devises au Maroc: Taux de change Euro/Dirham marocain, dimanche 9 mai

    Le taux de change de l’euro s’est stabilisé au Maroc, ce dimanche, face au Dirham, au début des échanges.

    Le taux de change de l’Euro a enregistré face au Dirham, 10.37 Dirhams, pour 01 Euro, à l’achat et 12.06 Dirhams, à la vente.

    La livre sterling s’échange, à 11.98 Dirhams à l’achat et 13. 93 Dirhams à la vente.

    Le taux de change du dollar a enregistré 8.58 Dirhams, à l’achat et 9.79 Dirhams à la vente.

    Le taux de change du riyal saoudien, est de 2.89 Dirhams à l’achat et 2,66 Dirhams à la vente.

    Le taux de change du Dirham émirati se change à 2.33 Dirhams à l’achat, et 2.71 Dirhams à la vente.

    Le taux de change du Dinar koweïtien se change à 28,66 Dirhams à l’achat, et 33.31 Dirhams à la vente

    Al Ain News, 09 mai 2021

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  • Au Maroc, le dur labeur des cueilleuses de roses

    Eau florale ou huile essentielle

    Izza, comme les cueilleuses de son équipe, gagne 3 dirhams (30 centimes d’euro) pour chaque kilo de roses ramassées à la main, avant la distillation en eau florale ou en huile essentielle, précieux extrait vendu au Maroc jusqu’à 15.000 euros le kilo.
    « On gagne juste de quoi vivre », souffle-t-elle, mains gantées contre les épines, tête couverte contre le chaud soleil printanier de la « Vallée des roses », dans le sud du royaume.

    La récolte commence à l’aube, il faut environ six heures pour remplir les gros sacs que les femmes transportent sur leur tête jusqu’à la pesée.

    Izza Ait Ammi Mouh, une Berbère âgée d’ »environ 40 ans » –elle ignore son âge exact et ne sait pas épeler son nom– ne se plaint pas. Ce travail saisonnier lui permet de « nourrir sa famille de cinq personnes », grâce aux vingt kilos récoltés par jour pendant la floraison d’environ un mois.

    Au printemps, l’odeur entêtante de la Rosa Damascena –rose de Damas, variété apportée selon certains par des voyageurs au temps du commerce caravanier– embaume la vallée, irriguée par deux oueds, entre les montagnes de l’Atlas et le désert du Sahara.

    Tout tourne autour de cette fleur: le nom des hôtels, la couleur des taxis, les produits cosmétiques des innombrables boutiques, les colliers proposés par des enfants le long des routes, la sculpture monumentale ornant le rond-point de Kelaat Mgouna et son festival annuel qui attirait des milliers de visiteurs avant la pandémie de coronavirus.

    – Label bio –

    « La rose, c’est le seul moyen de travailler dans la vallée », résume Najad Hassad, 35 ans. Elle se félicite d’avoir quitté son emploi dans une usine d’emballage pour devenir gérante de la coopérative Rosamgoun, distillerie créée par deux soeurs cultivatrices.

    La paie est bien meilleure, 2.500 dh/mois –environ 230 euros, soit presque le salaire minimum au Maroc– contre 400 dh/mois à l’usine. Et « elle se sent en famille » dans cette unité de cinq salariés.

    La distillation permet de produire eau florale et huile essentielle, vendues dans la boutique avec leurs dérivés cosmétiques.

    Le gramme d’huile essentielle enchâssé dans une boîte minuscule coûte 170 dh –soit environ 15.000 euros pour un kilo, qui nécessite 4 à 5 tonnes de fleurs.

    Rochdi Bouker, président de la Fédération interprofessionnelle des cultivateurs et transformateurs marocains (Fimarose), voit la rose comme « un moteur du développement local », en misant sur la vogue mondiale pour des matières premières naturelles et le bio.

    Son objectif: obtenir un label bio pour l’ensemble de la vallée, afin de valoriser ses roses sur un marché dominé par la Bulgarie et la Turquie, premiers producteurs de roses à parfum.

    « On a de la chance d’être pauvres, on ne traite pas ou très peu, notre vallée n’est pas imprégnée de pesticides ou d’insecticides », affirme-t-il.

    – « Plus d’investisseurs » –

    Selon lui, il faut soutenir la distillation en coopérative « pour améliorer les conditions de vie et lutter contre l’exode rural ».

    Et pour augmenter les revenus, il faut « développer les dérivés qui rapportent le plus »: l’huile essentielle et la concrète, un extrait obtenu par solvant qui, une fois filtré, donne « l’absolu » de rose, très prisé par la parfumerie de luxe.

    Les exportations se résument pour l’essentiel à l’eau florale et aux fleurs séchées. Le reste est confidentiel: environ 50 kg par an pour l’huile essentielle, 500 kg pour la concrète, loin des volumes industriels bulgares et turcs, selon Fimarose.

    « Les premiers acheteurs sont les touristes (…) Malheureusement, le Covid-19 bloque tout », explique Mohamed Kaci. Ce quadragénaire a débuté avec un alambic, il emploie aujourd’hui trente salariés dans son entreprise spécialisée dans les cosmétiques.

    Avec la crise sanitaire, le prix des fleurs fraîches a baissé d’environ 30% depuis la dernière saison, après un épisode de hausse lié aux efforts du ministère marocain de l’Agriculture pour développer la filière, attirer les investisseurs et augmenter les rendements –3.600 tonnes de fleurs en 2020, sur environ 950 hectares, selon les chiffres de la fédération.

    Mais Hafsa Chakibi reste optimiste. Cette Franco-Marocaine de 30 ans a créé sa société en 2016 après un diplôme universitaire en chimie, en tablant sur le bio, les petits volumes et la distillation « traditionnelle » en alambic de cuivre.

    Son eau florale « pure et naturelle » a très vite trouvé des clients « qui cherchaient un plus » au Canada, en Chine, au Royaume-Uni, en France et aux Pays-Bas et elle espère se lancer « bientôt » dans la concrète bio, à plus forte valeur ajoutée.

    AFP

    ImazPress, 04 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, roses, huile essentielle, eau florale, parfums, cueillette,

  • Décret : Le ministère de l’agriculture arrête l’envoi d’animaux vers le Maroc

    Vendredi, le ministère de l’agriculture de Basse-Saxe a publié un décret interdisant l’envoi de 270 bovins reproducteurs gravides d’Aurich au Maroc. Il craint les violations du bien-être des animaux.

    Le bien-être des animaux est pour eux une priorité absolue, a déclaré la ministre de l’agriculture Barbara Otte-Kinast (CDU). « C’est pourquoi il n’y a pas de laissez-passer pour ce transport de vaches gestantes vers le Maroc ». Elle a déclaré que le ministère partait du principe que les normes minimales en matière de bien-être animal n’étaient pas respectées dans ce pays d’Afrique du Nord. La société de transport peut encore faire appel de ce décret.

    Ministère : L’abattage est une pratique courante au Maroc

    Selon le ministère, les bovins reproducteurs porteurs sont « suffisamment susceptibles » d’être traités de manière contraire au bien-être des animaux au Maroc. Car dans ce pays, l’abattage sans anesthésie est une pratique courante. En Allemagne, cela n’est autorisé que dans des cas exceptionnels et justifiés et dans des conditions strictes. Même si le transport est un transport d’animaux d’élevage, il est inévitable qu’ils soient abattus au Maroc parce qu’ils ne peuvent être rapatriés dans l’UE en vertu de la législation sur la santé animale.

    Otte-Kinast exige l’interdiction de la Confédération

    Otte-Kinast a une nouvelle fois appelé la Confédération à interdire le transport d’animaux vers des pays tiers où le respect de la protection des animaux n’est pas garanti. La résolution du Conseil fédéral – et donc l’appel à l’action – existe depuis février, a déclaré la ministre. La ministre demande également une révision du règlement sur la protection des animaux au niveau de l’UE.

    Le transport des animaux de Bavière au Maroc via Aurich

    La semaine dernière déjà, la ministre avait annoncé au Landtag de Basse-Saxe qu’elle entendait garantir rigoureusement le bien-être des animaux transportés. Pour le transport de 32 bovins en gestation de Bayreuth (Bavière) vers le Maroc via Aurich, elle avait critiqué le ministre bavarois de l’Environnement, Thorsten Glauber (Électorat libre), en demandant : « Arrêtez le tourisme des vaches! » Comme l’a annoncé jeudi le Landkreis Aurich, ces animaux doivent maintenant être transportés en Belgique.

    NDR, 07 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, animaux,

  • Jatibzade : Les accusations infondées du gouvernement marocain ne font qu’insulter ceux qui sont fidèles à la cause palestinienne.

    Face à son incapacité à résoudre ses problèmes régionaux, le gouvernement marocain a montré son soutien au régime criminel d’Israël et ne fait, une fois de plus, que répéter les accusations sans fondement contre l’Iran, a déclaré Mme Jatibzade après la réunion télématique du ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, avec des membres de l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC).

    « Il est regrettable que dans le simple but d’aider les ennemis de la Oumma islamique, le Maroc, qui préside le Comité Al-Quds, cherche à détourner l’attention du principal problème du monde islamique, qui est la Sainte Al-Quds et les droits des Palestiniens », a-t-il ajouté.

    Le ministre marocain des affaires étrangères a participé jeudi pour la première fois à la conférence de relations publiques de l’AIPAC, montrant son soutien à la normalisation des relations avec le régime israélien et lançant quelques accusations contre l’Iran.

    IRNA, 08 mai 2021

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