Catégorie : Maroc

  • Washington invite le Maroc à réaffirmer son engagement pour la protection des droits de l’homme

    WASHINGTON – Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a invité vendredi les autorités marocaines à réaffirmer leur engagement en faveur de la protection et de la promotion des droits de l’homme, au moment où le Maroc et le Sahara occidental occupé connaissent une escalade dans la répression.

    « Le secrétaire d’Etat a encouragé le Maroc (…) à réaffirmer son engagement à protéger et à promouvoir les droits de l’homme et les libertés fondamentales », a indiqué le département d’Etat américain dans un communiqué, à l’issue de l’entretien d’Antony Blinken avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

    L’appel du secrétaire d’Etat américain intervient au moment où des voix s’élèvent aux Etats-Unis pour dénoncer le régime autoritaire de la monarchie et sa répression contre toute voix critique.

    Vendredi, le quotidien américain, The Washington Post, affirme dans son éditorial que les journalistes emprisonnées au Maroc, en particulier Soulaiman Raissouni et Omar Radi, méritent l’attention de l’administration Biden « qui devrait discuter avec le régime marocain de son bilan en matière de droits de l’Homme ».

    Radi et Raissouni  » devraient être libérés avant que le régime marocain n’obtienne plus de faveurs politiques de la part des Etats-Unis », soutient le quotidien américain.

    M. Raissouni, connu pour ses critiques de la corruption gouvernementale et son plaidoyer en faveur d’une réforme politique, a été arrêté le 22 mai 2020, tandis qu’Omar Radi, correspondant pour des médias internationaux, a été arrêté le 29 juillet de la même année.

    Dans une communication conjointe adressée au gouvernement marocain, des experts des droits humains de l’ONU ont confirmé  » les violations systématiques et généralisées perpétrées par le régime marocain au Sahara Occidental occupé, pointant un « environnement hostile » au travail de défense des droits de l’homme dans ce territoire non autonome.

    Les victimes mentionnées dans la communication conjointe sont des activistes sahraouis bien connus du territoire occupé qui ont soumis des plaintes de droits de l’homme à l’ONU. Il s’agit, entre autres, de Naziha El Khalidi, Aminatou Haidar, Mahfouda Bamba Lafgir et Yahya Mohamed Elhafed Iaazza.

    Les experts se sont dit préoccupés « par ce qui semble attester d’un manque de sécurité et d’un environnement hostile envers défenseurs et défenseuse des droits de l’homme au Maroc et au Sahara occidental », citant d’autres formes de répression, notamment les actes de torture, les poursuites judiciaires, les menaces et la surveillance constante.

    APS

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  • Vidéo : Le Maroc exporte du cannabis dans des boîtes censées contenir de l’huile d’olive

    La sophistication des techniques d’interception oblige les trafiquants à trouver des moyens de continuer à introduire clandestinement des drogues dans les pays où elles sont vendues.

    Les progrès réalisés dans les techniques d’interception des drogues par les forces de l’ordre ont contraint les trafiquants à recourir à toutes sortes d’astuces pour faire circuler la drogue. Les trafiquants marocains ont développé des structures commerciales et logistiques typiques des grandes entreprises qui mettent souvent en échec les forces de sécurité.

     » Les mafias sont des entreprises qui investissent dans les dernières technologies. Ils se sont occupés du GPS avant nous », affirme un hautr responsable des services de sécurité espagnol.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=i1kS6o571jE&w=560&h=315]

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  • Maroc : Liberté pour Soulaiman Raissouni et Omar Radi!

    À l’initiative du comité américain pour la défense des détenus politiques au Maroc, des intellectuels lancent un appel pour la libération des deux journalistes marocains incarcérés. « Nous demandons au gouvernement du Royaume du Maroc d’accorder à Soulaiman Raissouni et Omar Radi leur droit à la liberté et à un procès équitable, et de les libérer immédiatement de prison. »

    À l’initiative du comité américain pour la défense des détenus politiques au Maroc, des intellectuels lancent un appel pour la libération des deux journalistes Soulaiman Raissouni et Omar Radi incarcérés. Il est signé, entre autres, par les deux universitaires Waterbury John, auteur de l’ouvrage de référence « Le Commandeur des croyants : la monarchie marocaine et son élite », et Abdellah Hammoudi, professeur émérite d’anthropologie à l’Université de Princeton. Pour rappel, les deux journalistes mènent une grève ouverte de la faim depuis une vingtaine de jours (21 pour Omar et 22 pour Soulaiman).

    Nous, soussignés, demandons au gouvernement du Royaume du Maroc de respecter les droits fondamentaux des journalistes marocains, Soulaiman Raissouni et Omar Radi, actuellement incarcérés à la prison d’Okacha à Casablanca.

    Soulaiman Raissouni, un journaliste très respecté et très lu qui écrit en arabe, est connu pour son professionnalisme et sa ligne éditoriale indépendante. Il a écrit sur la réforme politique, l’abus de pouvoir, la corruption, le « capitalisme des copains », la pauvreté, entre autres sujets. Au moment de son arrestation, il était rédacteur en chef du quotidien indépendant Akhbar Alyaoum.

    Raissouni a été arrêté le 22 mai 2020 et accusé « d’attentat à la pudeur avec violence et séquestration » d’un homme en 2018. Le procureur a fondé cette accusation sur une publication anonyme sur Facebook.

    Omar Radi est un journaliste d’investigation indépendant et reconnu. Il a écrit sur les accaparements de terres collectives, la corruption des hauts fonctionnaires, la surveillance policière et les violations des droits humains.

    Radi a été arrêté le 29 juillet 2020. Il a été accusé d’espionnage et d’atteinte à la sécurité de l’État ; il a également été accusé de viol.

    Raissouni et Radi nient tous les deux ces accusations. Leurs procès se sont ouverts plusieurs mois après leurs arrestations, mais les procédures ont été reportées à plusieurs reprises. Non seulement ils sont restés en détention pendant tout ce temps, mais ils sont maintenus en isolement et ont des contacts limités avec leurs familles.

    Raissouni et Radi se voient refuser le droit fondamental de rester en liberté pendant la durée du procès, un droit consacré par le droit marocain. En raison du déni de leur droit de rester en liberté, combiné à une période d’incarcération exceptionnellement longue avant le procès, ils ont décidé d’entamer une grève de la faim pour protester contre les violations de leurs droits fondamentaux.

    Raissouni a entamé sa grève de la faim le 8 avril 2021 et Radi le 9 avril.

    Les deux hommes souffrent de maladies chroniques. Selon Reporters Sans Frontières, Raissouni souffre d’hypertension et Radi, d’asthme et de la maladie de Crohn. Depuis leur incarcération, Raissouni a perdu plus de 15 kilos et Radi, 10 kilos. Il se pourrait bien qu’à l’heure actuelle, ces deux hommes jeunes et talentueux soient au seuil d’une mort lente.

    Nous demandons au gouvernement du Royaume du Maroc d’accorder à Soulaiman Raissouni et Omar Radi leur droit à la liberté et à un procès équitable, et de les libérer immédiatement de prison.

    Signatures

    Abdellah Hammoudi, Université de Princeton

    John Waterbury, Université de Princeton

    Jonathan Wyrtzen, Université de Yale

    Fiona McLaughlin, Université de Floride

    Leah Reade Rosenberg, Université de Floride

    Richard Greeman

    Sam Freedman

    Kevin Anderson, Université de Californie, Santa Barbara

    Nancy Gallagher, Université de Californie, Santa Barbara

    Le Comité américain pour la défense des droits humains au Maroc

    Médiapart, 29 avr 2021

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  • Maroc : Une hémorragie contraint Omar Radi à suspendre sa grève de la faim

    Après 21 jours de grève de la faim, le journaliste Omar Radi a dû mettre fin à son mouvement à cause d’une grave hémorragie rectale qu’il a eu vendredi (30 avril 2021), a-t-on appris de sources concordantes.

    Omar Radi « a décidé de suspendre temporairement sa grève de la faim, à cause de la détérioration significative de sa santé au cours des deux derniers jours », a annoncé Driss Radi, vendredi via Facebook sans donner plus de détails sur cette détérioration ni sur les véritables « raisons de santé » ayant motivé la décision de son fils.

    Cette annonce porteuse de soulagement pour les soutiens du journaliste, en détention préventive depuis neuf mois, n’a pas manqué de susciter moult interrogations.

    Pourquoi une suspension temporaire? Que s’est-il passé avec Omar pour qu’il prenne une telle décision?

    Autant d’interrogations auxquelles va nous répondre Khouloud Mokhtari, l’épouse de l’autre journaliste en détention provisoire Soulaimane Raissouni et en grève de la faim depuis 23 jours.

    Mokhtari: « Il faut appeler les choses par leur nom »
    « Dans son annonce, M. Driss Radi n’a pas évoqué les véritables raisons pour respecter le souhait de Omar de ne pas effrayer sa mère », nous a-t-elle précisé.

    Mais, affirme-t-elle, « il ne faut pas cacher ce qui se passe à l’opinion publique ».

    « Omar a eu une hémorragie rectale (une rectorragie), il a des exsudations anales et autres… Il a des saignements rectaux causés par le fait qu’il prend des antibiotiques dans le cadre du traitement de sa maladie chronique qui touche son intestin (Omar Radi est atteint de la maladie de Crohn NDLR) sans manger », a-t-elle confié à Femina News.

    « Il a des saignements rectaux qui ne s’arrêtent pas depuis mardi. Je sais que c’est grave, mais ce n’est plus le moment d’avoir peur de heurter quelqu’un. Il faut appeler les choses par leur nom », a-t-elle soutenu.

    « Les séquelles de la grève de la faim conjuguées à sa maladie chronique ont commencé à apparaître. Ce jeune est dans un état on ne peut plus grave et l’opinion publique doit être au courant de la gravité de son état », nous a déclaré, vendredi soir, l’épouse du détenu politique Soulaimane Raissouni.

    Driss Radi confirme timidement

    Face à des propos d’une telle gravité, Femina News a attendu la confirmation de la part de M. Driss Radi.

    Joint dans les premières heures de ce samedi premier mai, ce dernier a confirmé à demi-mot : « Oui, effectivement il saigne ».

    « La maladie de Crohn (une maladie inflammatoire chronique du système digestif qui touche le gros intestin NDLR) dont souffre Omar a évolué à cause d’un ensemble de facteurs, particulièrement alimentaires et hygiéniques », a-t-il ajouté.

    Interrogé par Femina News sur le suivi médical et la prise en charge dont devrait bénéficier Omar Radi comme tout autre gréviste de la faim, M. Radi nous a précisé que son fils a reçu il y a quelques jours quatre membres du CNDH (Conseil national des droits de l’Homme) accompagné d’un médecin.

    « Normalement, il doit revoir son médecin au CHU (Ibn Rochd) pour être examiné après ce qui s’est passé avec lui hier. A ce moment, on va se prononcer sur son état », a-t-il poursuivi.

    Il est à noter que peu importe l’origine des saignements annaux dont souffre Omar Radi, que ce soit une hémorragie digestive ou une aggravation des symptômes de sa maladie chronique, ce genre d’hémorragie nécessite un traitement d’urgence et de préférence dans un milieu hospitalier.

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    Le journaliste Aboubakr Jamai, fondateur du « Le Journal hebdomadaire », a considéré que l’Etat marocain traite les deux journalistes d’une manière « vindicative voire rancunière ».

    Par ailleurs, le prestigieux quotidien américains Washington Post a appelé l’administration Biden à conditionner l’appui de la position du Maroc sur la question du Sahara par le respect des droits de l’homme et la libération des deux journalistes.

    Femina, 01 mai 2021

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  • Le Washington Post dézingue le Maroc avec de nouvelles révélations

    Le quotidien américain « The Washington Post » a fait de nouvelles révélations sur le Maroc et sa politique d’acharnement contre les journalistes marocains.

    En effet, la journaliste marocaine en exil, Afaf Bernani, a mis le lumière sur « l’avenir troublent » de le liberté d’expression au Maroc.

    « La violence à caractère sexuel reste une triste réalité au Maroc. pourtant, en ciblent de manière sélective les journalistes indépendants, le régime marocain envoie un message inquiétant aux victimes, selon lequel, les seules accusations qu’il souhaite prendre en compte son – simplement – celles visant les opposants au régime en place. non seulement celle banalise la violence sexuelle, mais celle annonce un avenir troublent pour le liberté de le presse au Maroc », a témoigné la journaliste.


    « Bien que les agressions et abus de toute nature soient odieux et méritent toujours une enquête sérieuse, il y a de bonnes raisons de croire que de telles allégations sont exploitées à des fins politiques », a-t-elle estimé.

    La journaliste raconte que sa vie a été bouleversée le 24 février 2018, en dénonçant une torture psychologique de la part des autorités marocaines.

    « Tout au long de ce processus, qui a abouti à le condamnation de Bouachrine à la peine de 15 ans de prison, j’ai enduré de multiples formes de harcèlement et de torture psychologique. « Je me suis retrouvée plongée dans un processus juridique douteux qui m’a privé de mon libre arbitre et de ma dignité », a-t-elle dit.

    « C’est dans ces circonstances que j’ai fini par décider de fuir mon pays d’origine, loin de ma famille et de mes proches », a-t-elle ajouté.

    Pour rappel, le Maroc a mené ces derniers temps une campagne calomnieuse contre l’ONG Amnesty International pour la discréditer suite à des révélations sur l’affaire des journalistes marocains condamnés arbitrairement.

    Algérie 360, 28 avr 2021

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  • The Washington Post : Les journalistes emprisonnés au Maroc méritent l’attention de l’administration Biden

    Opinion de la rédaction

    L’un des problèmes de politique étrangère les plus délicats dont a hérité l’administration Biden est la reconnaissance irréfléchie par le président Donald Trump, en décembre, de la revendication du Maroc sur le territoire contesté du Sahara occidental. Cette décision a inversé la politique américaine de longue date et a placé Washington en désaccord avec les alliés européens, les nations africaines et les résolutions de l’ONU. M. Trump a agi non pas sur la base des mérites de la question, mais dans le cadre d’un accord visant à inciter le Maroc à améliorer ses relations avec Israël. Il s’agissait d’une récompense injuste et inutile pour un régime qui, sous le règne du roi Mohammed VI, est devenu de plus en plus autocratique.

    Avec de nombreux défis étrangers à relever, la nouvelle administration a, sans surprise, tardé à préciser si elle allait confirmer la position de M. Trump ou l’infirmer, comme l’y invitent 25 sénateurs. Avant de prendre une décision, elle devrait discuter avec le régime de son bilan en matière de droits de l’homme et, en particulier, de son attaque contre la liberté d’expression. Un certain nombre de journalistes et de militants des droits de l’homme marocains ont été poursuivis pour avoir critiqué le roi ou dénoncé la corruption, et deux journalistes particulièrement éminents ont entamé depuis plus de trois semaines une grève de la faim qui pourrait avoir des conséquences tragiques.

    Soulaiman Raissouni, rédacteur en chef du journal Akhbar Al-Youm, et Omar Radi, journaliste d’investigation primé, sont tous deux emprisonnés sans procès depuis l’année dernière. M. Raissouni, connu pour ses critiques de la corruption du gouvernement et son plaidoyer en faveur de la réforme politique, a été arrêté le 22 mai 2020 ; M. Radi, qui a également écrit sur la corruption et a été correspondant pour des médias internationaux, a été détenu le 29 juillet. M. Radi a d’abord été accusé d’espionnage, en raison de ses contacts avec des diplomates occidentaux et de son travail pour une société de conseil britannique. Selon une enquête de Human Rights Watch, il n’y a « aucune preuve que M. Radi ait fait quoi que ce soit d’autre que d’effectuer un travail ordinaire de journalisme ou de diligence raisonnable pour une entreprise et de maintenir le contact avec des diplomates, comme le font régulièrement de nombreux journalistes et chercheurs. »

    Il est frappant de constater que M. Raissouni et M. Radi sont tous deux accusés de crimes sexuels. Les autorités accusent M. Raissouni d’ »attentat à la pudeur » sur un homosexuel, tandis qu’un collègue de travail de M. Radi l’accuse de viol. Les allégations d’agression sexuelle doivent être prises au sérieux, mais les autorités marocaines ont l’habitude de porter de telles affaires contre des journalistes. Le prédécesseur de M. Raissouni en tant que rédacteur en chef d’Akhbar Al-Youm purge une peine de prison pour agression sexuelle, tandis que sa nièce Hajar Raissouni, une autre journaliste en croisade, a été condamnée à un an de prison pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage. Un rapport publié en mars par le Comité pour la protection des journalistes a conclu que « les accusations de crimes sexuels sont devenues un autre outil des autorités pour punir les journalistes », tout en affirmant qu’elles respectent une loi de 2016 interdisant les peines de prison pour les travailleurs des médias.

    Les deux hommes ont entamé leur grève de la faim les 8 et 9 avril après que leurs demandes de libération sous caution ont été rejetées à plusieurs reprises et que leurs procès ont été reportés à plusieurs reprises. M. Raissouni aurait même refusé de consommer des liquides ; sa femme a déclaré dans un post Facebook que le résultat serait « la liberté, la justice ou la mort. » Selon Reporters sans frontières, M. Radi a perdu plus de cinq kilos et souffre de vomissements et de diarrhée. Vendredi, son père a indiqué qu’il avait suspendu « temporairement » sa grève en raison de la détérioration de son état de santé. Des coalitions de groupes internationaux de défense des droits de l’homme et d’intellectuels se sont jointes à plus de 150 journalistes marocains pour demander leur libération. Ils doivent être libérés avant que le régime n’obtienne d’autres faveurs politiques des États-Unis.

    The Washington Post, 30 avril 2021

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  • Le Maroc maintient la pression sur l’Espagne suite à l’hospitalisation de Brahim Ghali

    Javier Otazu

    Rabat, 1er mai (EFE) – Le Maroc se demande si l’Espagne « veut sacrifier sa relation bilatérale » à cause de l’affaire Brahim Ghali, et attend toujours « une réponse satisfaisante et convaincante » du gouvernement espagnol à ce sujet, a déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères, Naser Burita, dans une interview accordée à EFE.

    Le ministre marocain a souligné que son pays n’a pas encore reçu de Madrid les réponses aux questions qu’il a soulevées le week-end dernier dans une déclaration publique en référence à l’hospitalisation du leader du Polisario, malade du covid, en Espagne, une admission que le ministre espagnol des Affaires étrangères a justifiée « pour des raisons humanitaires ».

    « Pourquoi les autorités espagnoles ont-elles considéré que le Maroc ne devait pas être informé (de l’arrivée de Ghali en Espagne), pourquoi ont-elles préféré se coordonner avec les adversaires du Maroc (allusion à l’Algérie), est-il normal que nous l’apprenions par la presse ? », a insisté Burita.

    Il a considéré cet épisode comme « un test de la fiabilité de nos relations et de leur sincérité, et de la question de savoir si elles sont plus qu’un simple slogan », et l’a comparé au traitement que Rabat a réservé par le passé aux dirigeants indépendantistes catalans.

    « Lorsque l’Espagne était confrontée au séparatisme (catalan), le Maroc a été très clair, et au plus haut niveau : rejeter tout contact et toute interaction avec eux et en informer nos partenaires (espagnols). Lorsque (les Catalans) nous ont demandé de les recevoir au ministère, nous avons exigé qu’un membre de l’ambassade d’Espagne soit présent », a-t-il déclaré.

    « Avec des partenaires, on ne manœuvre pas dans le dos sur une question (le Sahara) qui est fondamentale pour le Maroc », a-t-il souligné.

    Interrogé sur le fait de savoir si cet incident pourrait affecter la tenue de la réunion de haut niveau entre les deux gouvernements, prévue en décembre et désormais reportée sine die, M. Burita s’est limité à rappeler ce que son gouvernement demande à l’Espagne : « La clarté, il faut d’abord clarifier les choses ».

    EFE

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  • Les Etats-Unis saluent le rôle stabilisateur joué par le Maroc dans un voisinage empreint de turbulences

    RABAT, 30 avril (Xinhua) — Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a salué vendredi le rôle stabilisateur joué par le Maroc dans un voisinage empreint de turbulences lors d’un entretien téléphonique avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, ont rapporté les services de ce dernier.

    Il a loué les avancées réalisées par le Maroc ces deux dernières décennies sous la conduite du roi Mohammed VI en matière de réformes politiques, de progrès économique et de développement social, ont-ils précisé dans un communiqué. M. Blinken a, en outre, salué le leadership du souverain dans la lutte contre le changement climatique, en faveur des investissements dans les énergies renouvelables et la promotion de l’économie verte.

    Au cours de cet entretien, les deux responsables se sont félicités du partenariat stratégique robuste et durable liant depuis des décennies les deux pays, a-t-on fait savoir de même source, ajoutant que la relation personnelle entre Mohammed VI et le président américain Joe Biden était de nature à donner une forte impulsion à ce partenariat, basé sur des valeurs partagées, des intérêts convergents et une volonté commune d’œuvrer pour la paix et la stabilité régionales.

    Les deux responsables ont également échangé autour des questions régionales d’intérêt commun, notamment la situation en Libye et au Sahel.

    Dans le contexte de l’accord trilatéral signé par les Etats-Unis, Israël et le Maroc le 22 décembre 2020, M. Blinken a salué la reprise des contacts officiels entre Rabat et Tel Aviv, notant que ces relations ne manqueront pas d’apporter des dividendes à long terme, tout en soulignant le rôle pionnier et l’action crédible du Maroc dans l’avènement d’une paix durable au Moyen-Orient.

    Xinhua, 01 mai 2021

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  • Maroc: le journaliste Omar Radi suspend sa grève de la faim

    Le journaliste marocain engagé dans la défense des droits humains Omar Radi, en détention préventive depuis neuf mois, a suspendu vendredi sa grève de la faim entamée il y a 21 jours pour des raisons de santé, a annoncé sa famille.

    Ce journaliste de 34 ans est poursuivi pour avoir reçu des « financements étrangers », « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat » et « viol » pour deux affaires différentes. Son procès a été renvoyé à deux reprises, la prochaine audience est prévue le 18 mai.

    Omar Radi « a décidé de suspendre temporairement sa grève de la faim », à cause de « la détérioration significative de sa santé au cours des deux derniers jours », a écrit vendredi son père Driss Radi sur sa page Facebook.

    Le militant avait entamé son mouvement dans l’espoir d’obtenir sa remise en liberté provisoire, après plusieurs refus de la justice marocaine.

    Malgré la suspension de sa grève de la faim, Omar Radi « continue de défendre son droit constitutionnel à un procès équitable et à des poursuites en état de liberté », a souligné son père.

    Un autre journaliste, Soulaimane Raissouni, en détention depuis onze mois et en grève de la faim depuis 23 jours, avec les mêmes revendications que M. Radi, poursuit pour sa part son mouvement.

    Ce rédacteur en chef du journal Akhbar Al-Yaoum –qui a cessé de paraître mi-mars pour des raisons financières– est poursuivi pour « attentat à la pudeur avec violence » et « séquestration », après une plainte déposée par un militant de la cause LGBT.

    La prochaine audience de son procès, déjà renvoyé trois fois, est également fixée au 18 mai.

    La justice marocaine a refusé à plusieurs reprises la liberté provisoire des deux journalistes, poursuivis dans des affaires distinctes mais toutes deux liées, selon leurs soutiens, à leurs publications critiques.

    Les deux journalistes ont toujours nié les faits reprochés et leurs soutiens affirment qu’il s’agit d’un « procès politique ».

    Les deux plaignants à l’origine des poursuites pour agression sexuelle les visant nient toute « instrumentalisation ». Les autorités marocaines, elles, mettent toujours en avant l’indépendance de la justice et la conformité des procédures.

    France24, 30 avr 2021

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  • Gad Elmaleh : ce qu’il a réussi au Maroc… mais pas en France !

    En février dernier, Gad Elmaleh sortait son nouvel album, en hommage à Claude Nougaro. Un véritable bide en France, qui a eu beaucoup de succès dans son pays d’origine, le Maroc.

    Un rêve devenu réalité. Dans ses spectacles, Gad Elmaleh a toujours aimé croiser humour et chansons, notamment avec sa célèbre mélodie « Petit Oiseau » qu’il interprète systématiquement lors de ses one man shows. Alors, en grand admirateur de Claude Nougaro, l’humoriste a décidé de reprendre les titres de son chanteur favoris et d’en faire un album.

    Un album sorti en février dernier, qui a rapidement suscité de vives critiques. Véritable coup dur, même les fans les plus attentionnés de Gad Elmaleh n’ont pas hésité à montrer leur mécontentement face à cette nouvelle passion de l’humoriste, « C’est lamentable, juste du business », « ce n’est vraiment pas très légitime », « c’est un massacre », « Avec un tel album qui ressasse les mêmes chansons archiconnues (et géniales en version originale), on n’est pas dans l’esprit de Nougaro. Lui, il était un créateur, pas un recréateur. »

    Au moment de sa sortie, La Dépêche du Midi évoquait même un « bide historique ». Véritable coup dur pour Gad Elmaleh, ce dernier ne baisse pour autant pas les bras et continue à parler de cet album qui lui tient à cœur. D’ailleurs, ce 31 mars, l’humoriste vient de dévoiler le clip de la chanson « Bidonville » extraite de son album de reprises de Claude Nougaro. Et s’il n’a pas lâché sa passion malgré les critiques et le faible nombre de ventes de son album, c’est grâce à son pays, le Maroc, et à ses habitants qui le soutiennent coûte que coûte dans ses projets plus fous les uns que les autres.

    Loin d’être entré dans le classement en France, Gad Elmaleh et son album « Dansez sur moi » sont arrivés numéro 1 dans le cœur des habitants de son pays d’origine.

    Public.fr, 31 mars 2021

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