Catégorie : Maroc

  • Près de 3 000 Espagnols bloqués au Maroc en raison de la suspension des vols

    Près de 3 000 Espagnols qui s’étaient rendus en vacances au Maroc pour Pâques sont pris au piège dans le pays maghrébin par la décision de ses autorités de suspendre les vols à destination ou en provenance d’Espagne et de France afin d’éviter la propagation du covid-19.

    La ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, a communiqué ce chiffre et a demandé aux citoyens d’être « extrêmement responsables » et de s’abstenir de voyager à ces dates en raison des éventuelles restrictions qui pourraient être imposées par les pays.

    EFE

    Etiquettes : Maroc, Espagne, coronavirus, covid 19m pandémie, fermeture des frontières,

  • Le Maroc légalise la culture du cannabis

    Le Maroc légalise la culture du cannabis
    Stefan Frank
    31 mars 2021

    Le Maroc est le deuxième pays arabe après le Liban à autoriser la culture du cannabis à des fins médicales, cosmétiques et industrielles.
    Le gouvernement marocain a approuvé le 11 mars un projet de loi qui légalise le cannabis à des fins médicales, cosmétiques et industrielles. Cependant, la plante reste interdite en tant que drogue récréative. Le projet de loi doit maintenant être soumis au vote du Parlement.

    Une telle légalisation partielle avait été discutée depuis le début de la dernière décennie. En décembre 2020, le Maroc a fait partie des 27 pays qui ont voté pour classer le cannabis comme une drogue « moins dangereuse » à la Commission des stupéfiants des Nations unies ; 25 pays ont voté contre.

    Le projet de loi maintenant approuvé par le gouvernement prévoit la création d’un « organisme national de régulation » qui sera chargé de « développer un circuit agricole et industriel ». Il est prévu de définir des zones dans lesquelles la culture de « cultures certifiées » par des « coopératives d’agriculteurs agréées » doit être autorisée. L’objectif déclaré est de « transformer les cultures illégales qui détruisent l’environnement en activités légales durables qui créent de la valeur et des emplois. »

    En avril dernier, le Liban est devenu le premier pays arabe à autoriser la culture du cannabis à des fins médicinales. En Israël, elle est autorisée depuis 1992 ; depuis lors, les exigences réglementaires ont été simplifiées à plusieurs reprises et le nombre de personnes autorisées à y accéder a été augmenté. Par conséquent, l’importance économique du chanvre en Israël n’a cessé de croître.

    Le cannabis comme facteur économique

    Le Maroc est, avec l’Afghanistan, l’un des deux plus grands producteurs de résine de cannabis, qui, une fois pressée en plaques, est appelée haschisch. La principale zone de culture est la région des montagnes du Rif sur la côte méditerranéenne, d’où le haschisch est acheminé en contrebande vers l’Europe via l’Espagne. Plusieurs facteurs sont à l’origine du fait que la culture du cannabis dans la région du Rif est devenue la branche la plus importante – mais jusqu’à présent illégale – de l’économie :

    Le cannabis y est cultivé depuis des siècles, mais pas à une échelle comparable à celle d’aujourd’hui.
    La région est très pauvre et offre peu d’autres sources de revenus.
    À partir des années 1970, la demande de cannabis en provenance d’Europe occidentale a explosé.

    Selon une estimation réalisée par l’ONUDC, l’agence des Nations unies chargée de la lutte contre la drogue, et reprise dans un rapport de 2003, la moitié des quelque 800 000 habitants de la région du Rif dépendaient alors de la culture du cannabis. Dans les années qui ont suivi, cependant, les autorités marocaines ont réprimer la culture, encourageant les agriculteurs à se tourner vers d’autres cultures et annonçant même en 2007 un plan ambitieux visant à éliminer totalement la culture du cannabis d’ici 2008. Cependant, comme le Maroc continue de saisir régulièrement de grandes quantités de haschisch – parfois deux, parfois quatre, parfois cinq tonnes – cet objectif n’a apparemment pas été atteint.

    Selon l’agence de presse française AFP, les experts du réseau indépendant Global Initiative against Transnational Organized Crime estiment la valeur du cannabis produit annuellement au Maroc à environ 19 milliards d’euros.

    Le gouvernement espère un marché en expansion

    La future « autorité de régulation » du Maroc sera chargée de « contrôler toutes les étapes de la chaîne de production », de l’importation des semences à la commercialisation. Outre les usages médicinaux, le cannabis sera également autorisé à des fins cosmétiques et industrielles (construction, textile, papier, etc.). Ceux qui veulent obtenir une licence doivent remplir les conditions suivantes :

    Le candidat doit être de nationalité marocaine.
    Il doit être majeur (au moins 18 ans).
    Il doit résider dans une région où la production est autorisée par un décret à venir.
    Il doit appartenir à une coopérative.
    S’il n’est pas propriétaire du terrain, le demandeur doit obtenir l’autorisation écrite du propriétaire du terrain pour planter et produire du cannabis avant de demander le permis.
    Si le demandeur est le propriétaire du terrain lui-même, il devra obtenir une preuve écrite de la propriété auprès des autorités administratives locales avant de demander le permis.
    Selon l’AFP, le ministère marocain de l’intérieur s’attend à ce que le marché du cannabis médical connaisse une croissance annuelle de 30 % dans le monde entier au cours des prochaines années, et jusqu’à 60 % en Europe.

    Controverse au sein du parti au pouvoir

    Au sein du parti islamiste marocain au pouvoir, le Parti de la justice et du développement (PJD), la légalisation du cannabis est controversée. L’ancien secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, qui a été Premier ministre de 2011 jusqu’à ce qu’il soit déposé par le roi Mohammed VI en 2017, a annoncé dans une lettre manuscrite publiée sur Facebook qu’il suspendait son adhésion au parti et coupait les liens avec cinq membres principaux du parti dans le cadre de ce différend. Selon lui, le cannabis est une drogue que l’islam interdit. Il qualifie les politiciens qui soutiennent la légalisation de la culture de « trafiquants de drogue » et les accuse de vouloir « transformer le Maroc en Colombie ».

    C’est ce dont il accuse, par exemple, le ministre des sciences et défenseur de longue date du cannabis, Lahcen Daoudi, qui est membre du comité exécutif du parti PJD et l’un de ceux à qui Benkirane ne veut plus parler. a déclaré M. Daoudi :

    « Je ne suis pas d’accord avec Benkirane, même si c’est son droit de me bouder, mais c’est aussi mon droit d’avoir un avis contraire sur le cannabis, qui est une richesse nationale pour la médecine. Il s’agit d’améliorer la vie de millions de personnes qui vivent dans la plus grande pauvreté. » En outre, a-t-il dit, il faut séparer la plante et son utilisation comme substance intoxicante. « C’est comme le raisin sec, la vigne et le vin. »

    En septembre, le Maroc élira un nouveau parlement. Après les élections de 2016, c’est la deuxième fois que le PJD, qui (co)gouverne depuis 2011, devra faire face aux électeurs. Outre la question de la légalisation de la culture du cannabis, la normalisation des relations avec Israël, soutenue par la direction du parti, a également suscité la controverse au sein du parti.

    Mena-Watch, 31 mars 2021

    Etiquettes : Maroc, cannabis, haschich, légalisation,

  • Maroc: les propriétaires de cafés et restaurants en grève la semaine prochaine

    RABAT – Les propriétaires des cafés et restaurants au Maroc ont annoncé une grève nationale de 48h, la semaine prochaine, pour contester la situation difficile de ce secteur au bord de la faillite, notamment après la décision du gouvernement de prolonger le couvre-feu et les mesures de prévention contre l’épidémie du coronavirus.

    « Une grève nationale aura lieu lundi et mardi prochain pour contester le prolongement du couvre-feu (deux semaines supplémentaires) », a déclaré le président de l’Association nationale des propriétaires et gérants des cafés et des restaurants, Noureddine El Harrak, cité lundi par des médias locaux.

    Il a assuré qu’une réunion extraordinaire a été tenue lundi afin d’étudier les prochaines démarches communes pour lutter contre la « désinvolture » de la Commission d’éveil.

    Les professionnels du secteur demandent l’entame d’un dialogue sérieux et efficient avec le gouvernement marocain, dans l’objectif de débattre des problématiques liées à la crise sanitaire que connaît le pays et à la faillite annoncée du secteur des cafés et restaurants.

    Le président de l’association a rappelé que des correspondances ont déjà été adressées à l’exécutif et au ministère de l’Intérieur pour l’ouverture du dialogue mais sont restées, jusqu’ici, sans réponse.

    Le secrétaire général de la fédération marocaine des cafés et restaurants Mohamed Abdel Fadl a, de son côté, souligné que la situation actuelle des propriétaires de cafés et restaurants, « est très difficile », appelant les autorités à « fournir une explication claire et franche sur la façon de travailler pendant le mois de Ramadan et au-delà ».

    « L’Etat doit porter avec nous la responsabilité de maintenir les emplois dans le pays », a-t-il affirmé.

    Dans la région de Béni Mellal, une ville du centre du Maroc, les propriétaires des cafés et restaurants ont menacé de remettre les clés de leurs magasins aux autorités en cas de prolongation de l’état d’urgence sanitaire.

    Etiquettes : Maroc, cafés, restaurants, grève, couvre-feu, covid 19, coronavirus,

  • Légalisation du « cannabis médical » au Maroc : « Une opportunité colossale »

    La légalisation annoncée par les autorités marocaines de la production de cannabis à usage thérapeutique met fin à une hypocrisie. Des milliers de cultivateurs vivent de cette culture officiellement illégale. Un changement majeur, estime Kenza Afsahi, chercheuse au Centre Émile Durkheim (CNRS-Sciences Po Bordeaux).

    Pour Kenza Afsahi, enseignante-chercheuse au Centre Émile Durkheim (CNRS-Sciences Po Bordeaux), le projet de légalisation de la culture et de la vente du cannabis destiné à un usage thérapeutique est une évolution majeure. Le Maroc est le premier producteur mondial de résine de cannabis, aujourd’hui illégale​, et le premier fournisseur des Européens.

    Pourquoi le Maroc a-t-il décidé de légaliser le cannabis à usage thérapeutique ?

    C’est un contexte qui conjugue de nombreux facteurs. Il y a des changements à l’échelle internationale, notamment à l’ONU, dans l’appréciation des politiques face aux drogues, en particulier le cannabis. Et il y a une urgence écologique dans le Rif, principale zone de production au Maroc : faire face aux nouvelles méthodes de cultures très intensives qui ont créé des dégâts environnementaux et qui ont aggravé la situation économique, sociale et sanitaire des paysans.

    Quels enjeux représente cette décision pour le Maroc ?

    C’est un projet colossal qui devra relever des défis politiques, économiques, sociaux et culturels. Mais c’est une réelle opportunité pour construire de nouvelles relations entre l’État et une population qui a vécu dans l’illégalité pendant des décennies. Les enjeux sont aussi sanitaires puisqu’il faudra faciliter l’accès au cannabis pour les malades marocains.

    Est-ce que cette décision impactera la vie des cultivateurs ?

    Pour ceux qui vont adhérer au projet, ils auront de meilleurs revenus garantis par la future agence [chargée de contrôler la production], la possibilité d’une réinsertion sociale, etc. Le projet touche toute la société, ne serait-ce que parce que le cannabis devra être mis à disposition des patients marocains.

    En revanche, le marché du cannabis « médical » ​restera peu important comparé à la production totale [qui alimente les réseaux illégaux de vente en Europe]. La nouvelle législation ne concernera donc pas tous les cultivateurs de cannabis. Une grande partie de la production restera à l’usage « récréatif »​.

    Etiquettes : Maroc, cannabis, légalisation, haschich, Kif,

  • Au Maroc, le parti islamiste de gouvernement fragilisé à l’approche des légistatives

    Le parti islamiste PJD, à la tête d’une coalition gouvernementale au Maroc depuis une décennie, est fragilisé par une nouvelle loi électorale adoptée contre son gré qui vise à l’écarter du pouvoir même s’il gagne les législatives de l’automne, selon des experts.

    Longtemps cantonné dans l’opposition, le Parti justice et développement (PJD) avait remporté un succès électoral historique fin 2011 durant le Printemps arabe, s’imposant à la tête d’un gouvernement aux prérogatives toutefois limitées face au pouvoir du roi.

    Cinq ans plus tard, le PJD était parvenu à conserver sa place grâce à un nouveau succès aux législatives. Mais, cette année, son avenir est plus incertain.

    Une nouvelle législation a été votée au parlement mi-mars par tous les partis présents dans l’hémicycle, à l’exception du PJD.

    Le nouveau calcul déterminant le quota d’élus vise tous les partis. Mais, en tant que première formation politique du pays, le constat est sans appel pour le PJD: en réalisant le même score qu’en 2016, il n’obtiendrait, selon les estimations, que 80 à 85 sièges (sur 395), contre 125 à l’époque.

    « L’objectif du nouveau quotient électoral est d’empêcher le PJD de prendre la tête du prochain gouvernement », analyse Ahmed Bouz, professeur en Sciences politiques, selon qui ce mode de calcul « n’existe dans aucun autre pays ».

    « Le principal enjeu est la désignation d’un nouveau chef de gouvernement et la formation d’une majorité. Le PJD est le grand perdant car il reste le favori des prochaines élections », confirme le politologue Mustapha Sehimi.

    – « Isolé » –

    Pour justifier leur vote en faveur de la nouvelle loi électorale, les sept autres formations du parlement –dont quatre sont représentées au gouvernement– ont fait valoir qu’elle permettrait aux petits partis d’accéder à l’hémicycle.

    « Nous pensons que la démocratie doit donner la parole aux petits partis et aux minorités », a argué après le vote le député Mohamed Hjira, du parti Authenticité et Modernité (PAM, opposition).

    Quelle leçon tirer de l’épisode?

    « Le PJD est isolé, il n’a plus de majorité politique », tranche M. Sehimi.

    Impuissant à bloquer la réforme, le chef du gouvernement et patron du PJD Saad-Eddine El Othmani a dénoncé un « recul démocratique qui affaiblit les institutions de manière inédite dans l’histoire du Maroc ».

    Elle « vise les chances électorales du PJD », a-t-il récemment accusé lors d’une session extraordinaire du conseil national de son parti qui, dans l’espoir de changer la donne, a annoncé avoir saisi la Cour constitutionnelle.

    En 2016, malgré son triomphe, ce parti islamiste modéré –il existe une autre mouvance islamiste au Maroc, qui ne participe pas au jeu politique– avait déjà eu le plus grand mal à former une majorité.

    A l’époque, le roi Mohammed VI avait limogé le chef historique du PJD, Abdelilah Benkirane, un orateur né, et désigné comme chef du gouvernement Saad-Eddine El Othmani, un personnage plus lisse et plus consensuel.

    – Israël et cannabis –

    A ce titre, la politique de M. Othmani a suscité des dissensions internes, entre une ligne pragmatique dite « de « gouvernement », caractérisée par ses compromis », et « une autre plus attachée aux fondamentaux », note M. Sehimi.

    Ces divisions se sont récemment cristallisées sur deux dossiers majeurs: la normalisation des relations avec Israël –historiquement une « ligne rouge » pour les islamistes– et le projet de légalisation du cannabis thérapeutique –dénoncée par M. Benkirane comme une « légalisation de la drogue ».

    Le président du conseil national du parti, Driss El Azami, a annoncé début mars sa démission, refusant « de tout accepter et tout justifier » –avant de revenir sur sa décision. M. Benkirane a gelé son adhésion au parti.

    Alors que la presse locale a multiplié les analyses sur la « crise interne » du PJD, la formation s’est attachée à afficher son unité lors de la réunion extraordinaire de son conseil national.

    Le PJD table sur la fidélité de sa base, même si tous les partis peinent à mobiliser leur électorat.

    En 2016, le taux de participation avait plafonné à 43%. A ce jour, selon deux récents sondages, 60% des Marocains ne font pas confiance aux partis et ils sont 64% à dire qu’ils ne voteront pas aux prochaines élections.

    DB, 30 mars 2021

    Etiquettes : Maroc, élections, PJD, islamistes, cannabis, Israël, normalisation,

  • Maroc : consternation après l’exercice raciste et sexiste d’une école française

    Jeudi dernier, dans une école française de Casablanca (Maroc), un exercice de sciences naturelles, à la fois raciste et misogyne, a fait polémique, provoquant la colère et la consternation des parents d’élèves. Une enquête a été ouverte.
    Depuis jeudi dernier, à Casablanca, les parents d’élèves de l’école primaire française Ernest Renan ne décolèrent pas. En cause : un exercice « pédagogique » de sciences naturelles proposé à la classe de CM2. À la question « Qui sont les grands singes ? », les élèves devaient relier des figurines à leur nom et à leur habitat naturel, rapporte Le Petit Journal.

    Parmi les figurines : un chimpanzé, un bonobo, un gorille, un orang-outan et… une femme noire. Révoltés après avoir pris connaissance de ce contenu raciste et misogyne, les parents d’élèves ont immédiatement donné l’alerte. L’exercice – qui avait été envoyé sur les tablettes des écoliers – a rapidement été partagé sur les réseaux sociaux et enflammé le web.

    Des associations militantes marocaines comme le Comité Parité et Diversité 2M ont partagé la publication et dénoncé une « indécence » et une « inacceptable atteinte à la dignité humaine ». De son côté, Sébastien Galard, le directeur de l’établissement, a réagi à la polémique, en envoyant un mail d’excuses aux parents concernés et consternés, évoquant « une maladresse inadmissible ».

    En attendant les conclusions de l’enquête, l’enseignante qui a proposé l’exercice a été mise à pied

    Les parents d’élèves ont ensuite reçu un autre mail d’excuses, au ton beaucoup plus ferme, émanant de Paris et de l’agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Ce réseau pilotant les 540 écoles françaises de l’étranger a annoncé avoir décidé d’ouvrir une enquête administrative après « cette faute grave ». En attendant les résultats de l’enquête, l’enseignante qui a proposé cet exercice a été mise à pied.

    Selon plusieurs sources, l’exercice qui a fait polémique a d’abord été produit au Gabon pour les élèves des écoles locales. Il proviendrait d’un manuel de la Fondation de coopération scientifique La main à la pâte (LAMAP), créée en France en 2011 par l’Académie des sciences et les Écoles normales supérieures de Paris et de Lyon.

    Yahoo News, 30 mars 2021

    Etiquettes : Maroc, école française de Casablanca, racisme, misogynie,

  • Manifestations prévues contre la normalisation des relations du Maroc avec Israël

    Le groupe militant Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation a organisé des manifestations qui auront lieu aujourd’hui en réponse au réchauffement des relations entre le Maroc et Israël.

    Le 10 décembre de l’année dernière, le Maroc est devenu la quatrième nation arabe à normaliser ses relations avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham. Cependant, de nombreux Marocains restent farouchement opposés à Israël et considèrent l’accord de normalisation comme un abandon des Palestiniens dans leur lutte contre l’occupation israélienne. En contrepartie de la reprise des relations diplomatiques avec Israël, les États-Unis ont accordé la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le territoire contesté du Sahara occidental.

    Néanmoins, on peut s’attendre à ce que le gouvernement marocain continue à accroître son engagement avec Israël dans un avenir proche. Récemment, les deux pays ont signé un accord visant à promouvoir l’engagement entre les secteurs privés respectifs et à faciliter les relations commerciales, les transferts de technologie et les efforts conjoints de recherche et développement. Israël espère compenser les faibles performances économiques de l’année dernière par une augmentation du tourisme en provenance des pays arabes. Cependant, la reconnaissance américaine des revendications marocaines sur le Sahara occidental a alimenté une récente escalade des tensions entre le Maroc et les groupes militants qui s’efforcent d’obtenir la souveraineté sur le territoire.

    Réveillez-vous en pleine forme avec une évaluation des sujets qui feront les gros titres dans les prochaines 24 heures. Télécharger La brève quotidienne.

    Foreign Brief, 30 mars 2021

    Etiquettes : Maroc, Israël, normalisation,

  • Le Maroc interdit au patron des énergies renouvelables de quitter le pays

    Selon l’agence espagnole EFE, le président de l’Agence marocaine des énergies renouvelables (MASEN), Mustapha Bakkoury, a été interdit de quitter le territoire marocain, ont rapporté aujourd’hui les médias marocains.

    M. Bakkoury se rendait hier de l’aéroport de Casablanca à Dubaï, dans le cadre des préparatifs de l’exposition universelle qui se tiendra dans la ville émiratie, lorsqu’il a été informé de cette décision, ont rapporté les médias marocains.

    Selon « le360.ma », proche du Palais, la décision judiciaire est liée à une enquête ouverte sur la gestion de Masen, l’agence qui gère les ambitieux projets d’énergie renouvelable lancés ces dernières années par le pays.

    Aucune source officielle n’a pour l’instant confirmé l’information.

    M. Bakkoury a occupé plusieurs postes publics au cours de sa carrière – il a été président de la région de Casablanca – et a présidé le Parti de l’authenticité et de la modernité (PAM) au cours de la dernière décennie.

    Le Maroc est plongé dans un plan de développement des énergies renouvelables, principalement le solaire (solaire thermique et photovoltaïque) et l’éolien, avec la construction de plusieurs complexes de différentes tailles, dont la centrale solaire de Ouarzazate, déjà opérationnelle et d’une capacité de 580 MW, et le parc éolien récemment ouvert à Midelt, d’une capacité de 210 mégawatts.

    Dans ce « plan vert », le gouvernement marocain vise à ce que 52 % du « mix énergétique total » soit d’origine renouvelable d’ici 2030.

    Cependant, en octobre dernier, le roi Mohammed VI a attiré l’attention sur les « retards » constatés dans la mise en œuvre de plusieurs projets renouvelables, tout en appelant à la mise en œuvre de ce plan énergétique dans les délais prévus.

    Avec Swissinfo, 30 mars 2021

    Etiquettes : Maroc, Mustapha El Bakkoury,

  • L’Espagne donne au Maroc 90 véhicules 4×4 pour une valeur de 1,48 millions d’euros

    Le gouvernement continue d’acheter du matériel de police pour le Maroc : 90 quads 4×4 pour 1,48 million d’euros.
    Au cours des six derniers mois, plus de 10 millions ont été dépensés dans le pays alaouite, bien que la Garde civile et la Police nationale aient besoin de beaucoup de matériel.

    Le Maroc est toujours plongé dans un processus de modernisation de ses forces de sécurité, mais avec de l’argent qui ne sort pas de ses caisses. Le gouvernement de Pedro Sánchez continue d’acheter du matériel de police pour le pays d’Afrique du Nord avec l’argent qu’il perçoit de tous les Espagnols, alors que tout indique que les caisses nationales ne sont pas très florissantes. Et ce malgré le fait que la Garde civile et la Police nationale ont également d’importants besoins en nouveau matériel.

    Le dernier achat en cours vient d’être mis en adjudication et publié il y a quelques jours sur le portail des marchés publics. Il s’agit d’un contrat de 1,48 million d’euros pour l’achat de 90 quads 4×4 pour le ministère marocain de l’Intérieur, qui sont destinés, selon les explications du gouvernement, à contrôler les frontières et le trafic d’immigrants dans le pays alaouite. Une acquisition qui est divisée en deux lots différents.

    Le premier lot est composé de 30 unités avec transmission automatique et aura un coût total de 390 042 euros. C’est-à-dire que chacune des unités aura un coût unitaire de 13.068 euros et comprend le quad 4×4 avec transmission automatique, la garantie technique, un petit service de formation pour l’entretien des véhicules et les frais de leur livraison directement à la ville marocaine de Tanger.

    Merci d’avoir regardé

    Le deuxième lot est composé de 60 unités avec boîte de vitesses manuelle et aura un coût total de 1 089 000 euros. Dans ce cas, le coût unitaire de chaque véhicule s’élève à 18 150 euros et, comme dans le lot précédent, comprend également la garantie technique, la formation pour l’entretien des unités et la livraison du produit sur le sol marocain, dans la même ville d’Afrique du Nord.

    Le concours lancé par le gouvernement espagnol favorise les propositions de vente qui incluent dans le pack de chaque quad d’autres accessoires tels que casque, gants, valises avec barre de fixation (top case) et un lot de pièces détachées comprenant filtres à air, filtres à huile, courroies de transmission, cardage complet, plaquettes de frein, kit de roulement de roue, kit de roulement de direction, amortisseurs et kit de drainage.

    Achats de l’Espagne et de l’UE au Maroc

    L’organisme chargé de l’achat est la Fondation internationale et latino-américaine pour l’administration des politiques publiques (FIIAPP), une agence dépendant du ministère des Affaires étrangères, qui a déjà acheté en novembre dernier 130 nouveaux véhicules Toyota pour les forces de sécurité alaouites pour le prix modique de 8,6 millions, alors qu’on venait d’apprendre que la Garde civile disposait de plus de 2 000 véhicules ayant reçu un rapport défavorable lors de l’inspection technique des véhicules (ITV) en 2020.

    Cet achat de 130 véhicules faisait partie d’un programme européen par lequel l’Espagne allait acheter par l’intermédiaire du FIIAPP un total de 384 véhicules : 230 véhicules 4×4 tropicalisés (avec climatisation préparée pour des températures élevées), 100 véhicules 4×4 de type pick-up, 10 véhicules 4×4 configurés comme ambulances, 10 camions-citernes 4×4, huit camions-citernes à essence et 18 camions plate-forme 4×4. Egalement cinq radars maritimes, 10 GPS portables, 10 systèmes d’identification automatique, des radios, des tablettes et divers systèmes de cartographie.

    Parallèlement, l’Union européenne, par le biais du Centre international pour le développement des politiques migratoires (CIDPM), a déjà livré au gouvernement marocain près de 200 véhicules de police polyvalents FIAT flambant neufs, également livrés au pays du Maghreb, auxquels s’ajouteront, à une date non encore déterminée, 337 autres véhicules.

    L’organisation européenne prévoit également d’acheter au pays alaouite un total de cinq drones, des lecteurs d’empreintes digitales, des ordinateurs, des caméras, des bateaux rigides et cinq radars maritimes, le tout avec le même objectif supposé, la surveillance des frontières et le contrôle du trafic migratoire.

    Le gouvernement de Rabat a reconnu fin décembre 2019 avoir reçu jusqu’à ce moment-là plus de 1 300 véhicules neufs payés par l’UE ou ses pays membres. Avec les achats espagnols, ce nombre dépasse déjà largement les 1 500 nouveaux véhicules.

    La course aux armements au Maroc

    Le Maroc affirme toujours qu’il n’a pas assez d’argent pour investir dans la sécurité s’il souhaite augmenter le niveau de vie de ses citoyens, mais il s’est néanmoins engagé dans une course à l’armement avec l’Algérie depuis plusieurs années, dépensant d’énormes sommes d’argent et acquérant des équipements modernes, comblant ainsi le fossé des capacités militaires qui le séparait de l’Espagne année après année.

    Ces derniers mois, des rumeurs ont circulé sur la possibilité pour le pays de se lancer dans l’achat d’avions de combat F-35, actuellement inaccessibles pour le maigre budget militaire espagnol, qui s’ajouteraient aux engagements pris pour l’achat d’avions de combat F-16 Block 72 (une des versions les plus modernes), d’hélicoptères d’attaque AH-64 Apache, de missiles antichars TOW 2A et de chars de combat M1A1 Abrams.

    Elle a également modernisé ses armées avec des systèmes d’artillerie de 155 mm sur des camions Caesar, des batteries antiaériennes chinoises FD-2000B – tout en continuant à négocier l’achat de batteries antiaériennes Patriot avec les États-Unis – et des frégates de classe SIGMA et FREMM, et elle écume le marché des sous-marins – tout indique que c’est le Kilo russe – et elle négocie l’achat d’avions de reconnaissance et de renseignement Gulfstream G550 avec Israël.

    La course aux armements entre le Maroc et l’Algérie est d’une telle ampleur que même le groupe parlementaire Vox au Congrès a demandé, fin octobre, l’achat de 200 missiles et de deux sous-marins supplémentaires de la série S80, entre autres acquisitions, afin que l’Espagne puisse défendre le sud du pays en cas de conflit.

    Libertad Digital, 30 mars 2021

    Tags : Espagne, Maroc, migration,



  • Des dizaines de passagers de Melilla bloqués au Maroc

    Le Maroc suspend à 12 heures dans la nuit de mardi à mercredi, avec un préavis d’à peine 24 heures, ses vols avec l’Espagne par mesure anti-covidale

    Le Maroc suspend à partir du mardi 30 mars à minuit ses vols avec l’Espagne jusqu’à nouvel ordre, pour tenter de freiner la propagation de nouvelles variantes du covid comme la souche britannique, qui est déjà très présente dans notre pays. Les communications maritimes entre l’Espagne et le Maroc continueront, mais ce ne sera pas avant le 4 avril, avec un bateau de Tanger à Algésiras, avec un ferry pour les Baléares pour les Espagnols ou les résidents en Espagne.

    Des dizaines de personnes de Melilla se trouvent ces jours-ci au Maroc, venues profiter des vacances scolaires de Pâques, par l’intermédiaire de la compagnie aérienne Air Arabia, qui sont donc bloquées à moins d’obtenir une place sur le ferry organisé par l’ambassade d’Espagne au Maroc le 4 avril. Les passagers concernés tentent également d’obtenir des agences de voyage qu’elles organisent un vol spécial pour renvoyer en Espagne les passagers qui se retrouvent sans billet de retour à Melilla.

    Le royaume alaouite a inclus l’Espagne et la France dans sa liste de pays avec lesquels il a suspendu le trafic aérien, par mesure d’évitement, mais ce changement soudain a également surpris les dizaines de citoyens de Melilla qui se trouvent actuellement dans le pays voisin, et qui s’inquiètent de ne pas savoir comment ils pourront rentrer chez eux.

    Melilla Hoy, 30 mars 2021

    Etiquettes : Espagne, Maroc, Melilla, confinement, fermeture des frontières,