Catégorie : Maroc

  • Maroc : Le Jardin Majorelle, Marrakech

    Maroc : Le Jardin Majorelle, Marrakech

    Maroc, Jardin Majorelle, Marrakech, Yves Saint_Laurent, Pierre Bergé,

    En 1980, Yves St Laurent et son ancien compagnon de vie (et partenaire commercial de longue date), Pierre Bergé, ont acheté le Jardin Majorelle et l’ont restauré. Leur maison à Marrakech, la villa Oasis, se trouvait à proximité.

    Les jardins ont été conçus à l’origine par Jacques Majorelle, un artiste français expatrié, dans les années 1920 et 1930. Ils sont ouverts au public depuis 1947. Le bleu vif utilisé sur l’ensemble du site de 12 acres est appelé « bleu Majorelle », du nom de l’artiste.

    Quelques jours avant la mort de St Laurent en 2008, Bergé et lui se sont unis par un Pacte civil de solidarité (PACS) en France. St Laurent a passé beaucoup de temps au jardin de son vivant et ses cendres y ont été dispersées après sa mort. Il y a également un mémorial en son honneur dans un coin tranquille du jardin.

    Le jardin abrite également le Musée Berbère, dont la collection comprend des textiles nord-africains provenant de la collection personnelle de St Laurent, ainsi que des céramiques, des bijoux et des peintures de Majorelle.

    Une stèle a été érigée par Bergé dans le jardin Majorelle de Marrakech à la mémoire d’YSL. Le jardin est ouvert au public et reçoit 600 000 visiteurs par an.

    Pierre Bergé est décédé le 8 septembre 2017 des suites d’une « longue maladie », selon la Fondation de son nom.

    #Maroc #Marrakech #Jardin_Majorelle #Yves_Saint_Laurent #Pierre_Bergé

  • El Glaoui, seul invité lors de l’intrônisation d’Elizabeth

    El Glaoui, seul invité lors de l’intrônisation d’Elizabeth

    Maroc, France, Thami El Glaoui, Berbères, Protectorat,

    Les Glaoui étaient l’une des nombreuses tribus berbères qui, pendant des siècles, se sont disputé la domination du Haut Atlas. Leur sort s’est amélioré en 1893 lorsqu’ils ont été récompensés pour avoir sauvé le sultan d’un blizzard en leur faisant cadeau d’un canon de 77 mm, qui a été utilisé pour soumettre immédiatement leurs rivaux.

    Pour avoir soutenu le protectorat français, T’hami el Glaoui, fils d’une concubine éthiopienne, a été nommé pacha de Marrakech et a reçu le contrôle du commerce des olives et du safran dans le sud, ainsi que des mines de sel et de minéraux de la région, ce qui a fait de lui l’un des hommes les plus riches du monde. Parmi les invités de ses palais de Telouet et de Marrakech figurent Maurice Ravel, Colette, le général Patton, Charlie Chaplin et Winston Churchill.

    Bien qu’il possède des centaines d’esclaves, il est l’invité personnel de Churchill lors du couronnement d’Elizabeth II en 1953. À cette époque, la fin du protectorat était en vue et en 1955, après avoir rétabli le sultan précédemment exilé, les Français se sont retirés, abandonnant El Glaoui à son sort. Ils n’ont pas abattu le dernier grand leader sudiste du Maroc, mais à sa mort en 1956, la foule a pillé ses palais et lynché ses sbires. Sa réputation de traître reste intacte et le verbe « glaouiser » (trahir) fait désormais partie du jargon politique français.

    Kasbah de Telouet

    Nous sommes dans le Haut Atlas, sur l’étroite route construite par la Légion étrangère française en 1936 et qui n’a pas été réparée depuis. À huit mille pieds d’altitude, au coin d’un plateau désertique et entouré de pics géants, nous atteignons la Kasbah de Telouet, autrefois le palais-forteresse d’El Glaoui, aujourd’hui un bâtiment en ruine fait de pierres rouges, de pisé et de tuiles vertes. Les panneaux de soie chinois et les tapis de Rabat ont tous disparu.

    Depuis le balcon d’où Churchill, m’a-t-on dit, regardait jadis les cavaliers berbères montrer leurs talents, je peux voir le village voisin de Telouet, peuplé de descendants des esclaves d’El Glaoui. Le champ où les cavaliers chevauchaient autrefois pour Churchill est maintenant un terrain de football poussiéreux.

    Source

    #Maroc #France #Thami_El_Glaoui #Berbères #Protectorat

  • Le Maroc talonne l’Espagne dans les exportations de tomates

    Le Maroc talonne l’Espagne dans les exportations de tomates

    Maroc, Tomates, Espagne, Union Européenne,

    Il y a dix ans, l’avance de l’Espagne sur le Maroc dans les exportations de tomates était de 104,74%, cette année il n’y a qu’un bonus de 5,24%. Au cours des dix dernières années, le Maroc a augmenté ses exportations de tomates de 41,84 %, tandis que les grands fournisseurs traditionnels du marché européen ont perdu du terrain. L’Espagne a connu une réduction de pas moins de 41,84 %.

    Selon les calculs du service d’information espagnol Hortoinfo , les exportations de tomates du Mexique ont augmenté au cours des dix dernières années, passant de 1,472 milliard de kilos en 2012 à 1,904 milliard en 2021. Les Pays-Bas sont passés de 1,040 milliard de kilos en 2012 à 933,71 millions en 2021 et l’Espagne de 908,65. millions de kilos en 2012 (1 026,76 millions de kilos en 2013) à 662,49 millions l’an dernier. Le Mexique a vu ses exportations de tomates passer de 443,81 millions à 629,51 millions de kilos.

    Ces quatre pays, premiers fournisseurs mondiaux de tomates, représentaient plus de la moitié des exportations mondiales totales de ce produit, soit 53,16 %. Le Mexique avait une part de 24,51 %, les Pays-Bas de 12,02 %, l’Espagne de 8,53 % et le Maroc de 8,10 %.

    Ce faible écart entre le Maroc et l’Espagne, qui s’est rétréci au fil des ans, pose la question de savoir si le Maroc peut rattraper l’Espagne de sitôt et si cela pourrait être dès 2022.

    Le Mexique a généré le plus de revenus des exportations de tomates en 2021, à savoir 2,146 milliards d’euros. Les exportations mondiales se sont élevées à 8,839 milliards d’euros.

    Le deuxième exportateur de tomates était les Pays-Bas avec 1,737 milliard d’euros. L’Espagne occupe la troisième place avec 975,78 millions d’euros et le Maroc la quatrième place avec 723,38 millions d’euros.

    Source : hortoinfo.es, 05/09/2022

    #Maroc #Espagne #UE #Tomate

  • Parti au Maroc chercher son fils, il écope de 8 ans de prison

    Parti au Maroc chercher son fils, il écope de 8 ans de prison

    Maroc, Belgique, Marc Moerman,

    Un ingénieur belge de 57 ans s’est rendu au Maroc pour récupérer son fils kidnappé, mais il est maintenant lui-même condamné à 8 ans de prison: « Il est innocent ! Les preuves sont là ».

    Il est parti au Maroc à la fin de l’année dernière pour récupérer son fils kidnappé. Neuf mois plus tard, Marc Moerman (58 ans), de Bruges, est lui-même en prison. La semaine dernière, il a été condamné à huit ans de prison après que son ex-femme a porté plainte pour abus sexuels sur sa belle-fille et son beau-fils et sur leur fils commun.

    L’homme lui-même crie son innocence et ne sait plus où donner de la tête. « Que devons-nous faire ? Les certificats médicaux, établis par des médecins marocains, prouvent qu’il s’agit de mensonges. Mais c’est mot contre mot », soupire sa sœur. Le ministre Van Quickenborne (Open Vld) suit l’affaire.

    Cela fait maintenant 10 jours que Marc Moerman est enfermé dans une prison marocaine. « Il y a des bagarres là-bas la nuit, c’est un vrai vacarme », explique sa sœur. « Mon frère m’a soudainement dit où se trouvait exactement son testament. Je lui ai demandé pourquoi. Mais ensuite, la connexion a été rompue. »

    #Belgique #Maroc

  • Maroc: Hausse du blanchiment d’argent et du trafic de drogue -ONDH-

    Maroc: Hausse du blanchiment d’argent et du trafic de drogue -ONDH-

    Maroc, ONDH, blanchment d’argent, trafic de drogue, trafic d’êtres humains et de migrants,

    L’Observatoire du Nord pour les droits de l’homme (ONDH) a exprimé sa préoccupation face à la propagation, dans le nord du Maroc, des crimes liés au blanchiment d’argent, en particulier le trafic de stupéfiants, de substances psychotropes, d’êtres humains et de migrants, et ses liens avec l’activité économique, notamment le blanchiment d’argent dans l’immobilier, ou avec la politique à travers l’accès des criminels à des fonctions politiques.

    Dans un communiqué, l’Observatoire marocain a mis en garde contre les conséquences des opérations de blanchiment d’argent des barons de la drogue à Tétouan, dans le nord du Royaume, et de l’enrichissement suspect d’un groupe de personnes actives dans le domaine de la drogue et des psychotropes, du trafic de drogue, la traite des êtres humains, le trafic de migrants, la fraude, l’abus de confiance, la corruption et l’abus d’influence.

    Il a notamment mis l’accent sur l’impact négatif du blanchiment d’argent sur le tissu social et le développement économique, relevant qu’il affecte les relations entre les entreprises et la conduite de la politique économique et encourage les investissements inutiles, notamment dans le domaine immobilier, et l’intensification des activités criminelles transfrontalières. L’ONDH a, en outre, indiqué que les déclarations de soupçons de cas liés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme émises par l’Autorité nationale de l’information financière s’élevaient – selon le rapport 2020 – à un total de 2.113 déclarations.

    En mars dernier, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) avait indiqué que le Maroc, premier producteur mondial de haschich, restait le principal pays de provenance de la résine de cannabis qui entre dans l’Union européenne (UE). Et dans son rapport mondial sur les drogues 2022, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) avait, quant à lui, souligné que le royaume chérifien était à la tête des principaux pays d’origine et de départ de la résine de cannabis, ce qui fait de ce pays le premier producteur et exportateur mondial de cette drogue.

    S’agissant de l’impact de la culture du cannabis sur l’environnement, la région du Rif au nord du Maroc est également citée dans ce rapport, où cette culture repose principalement sur l’utilisation intensive d’engrais synthétique. «Dans la région du Rif où est cultivée la majeure partie du cannabis du pays, la culture illégale de plus en plus intensive, souvent monoculture, du cannabis au cours des dernières décennies a entraîné une pression environnementale accrue sur un système écologique déjà fragile sous la forme de déforestation, de pénurie d’eau et de perte de biodiversité», avait souligné le rapport, notant que la culture intensive de cette drogue a «transformé la région en le plus grand utilisateur d’engrais et de pesticides dans le secteur agricole».

    Depuis 2012, l’Observatoire du Nord pour les droits humains (ONDH) multiplie les rapports sur des sujets sensibles. Il organise également des activités au profit des jeunes de cette partie du Maroc.

    Depuis trois ans, de Martil son quartier général, l’ONDH, à travers sa section jeunesse, Academy of Change, organise un atelier sur le conte, animé par Le Cercle de Shahrazade. De jeunes femmes de 19 à 25 ans, en grande partie des étudiantes, ont ainsi pris part à des ateliers sur la hikaya, un patrimoine marocain par excellence. « Ce sont des ateliers importants parce qu’ils prennent en considération l’approche genre tout en faisant la promotion de valeurs importantes pour le vivre-ensemble dans notre pays », lance Mohamed Ben Aissa, président de l’Observatoire.

    #Maroc #Blanchiment #Trafic #Drogue #ONDH

  • Le Maroc tente de dissimuler le scandale sexuel israélien

    Le Maroc tente de dissimuler le scandale sexuel israélien

    Maroc, Israël, David Govrin, harcélement sexuel, bureau de liaison israélien,

    Des médias proches des autorités marocaines tentent d’étouffer le caractère de scandale sexuel en raison de l’effet négatif de ce dernier sur l’opinion publique marocaine dont la totalité condamne la violence israélienne à Ghaza. En effet, selon ces médias, le chef de bureau de liaison israélien à Rabat, David Govrin, fait l’objet d’une enquête portant en raison de la disparition d’un cadeau offert par le roi Mohammed VI.

    Cependant, la presse internationale, y compris celle de l’Etat hébreu, soutient que le diplomate israélien a été rappelé par ses supérieurs pour des raisons liées à des plaintes d’harcèlement sexuelle dans le siège de la représentation israélienne à Rabat.

    Selon The Times of Israel, le ministère des Affaires étrangères a rappelé le plus haut représentant du pays au Maroc dans l’attente d’une enquête sur des allégations d’une série d’irrégularités sexuelles et financières à la mission israélienne nouvellement ouverte à Rabat, y compris des accusations selon lesquelles un haut fonctionnaire aurait exploité sexuellement plusieurs femmes locales.

    La décision de rappeler le chargé d’affaires David Govrin, ajoute-t-il, qui n’était rentré au Maroc que lundi, a été prise par le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Alon Ushpiz, à la suite d’une première enquête menée par une délégation israélienne de haut rang arrivée au Maroc lundi pour recueillir les déclarations de personnel du ministère.

    Selon un rapport du site d’information Ynet, il y avait un sentiment général de chaos au ministère mardi, le média citant des responsables du ministère disant que « tout le monde est à la gorge l’un de l’autre », précise le média israélien.

    Le rapport n’a pas fourni de détails sur l’enquête mais a indiqué que quelques-unes des plaintes avaient été déposées par d’anciens employés de la mission israélienne à Rabat que Govrin avait licenciés à différentes occasions.

    La plainte la plus grave était qu’ »un haut responsable israélien » de la mission avait exploité sexuellement plusieurs femmes locales, ce qui pourrait conduire à un grave incident diplomatique avec le Maroc. Des plaintes de harcèlement sexuel ont également été déposées au sein de la mission.

    Le ministère enquête également sur une série de problèmes financiers et administratifs, dont la disparition d’un cadeau très précieux envoyé par le roi du Maroc à l’occasion de la fête de l’indépendance d’Israël. Ces cadeaux doivent être enregistrés et remis au gouvernement, mais l’objet semble avoir disparu sans trace.

    Il enquêtait également sur des informations selon lesquelles un homme d’affaires local et dirigeant de la communauté juive, identifié comme étant Samy Cohen, un ami de Govrin, aurait été impliqué dans l’accueil de plusieurs ministres israéliens, dont Yair Lapid, Ayelet Shaked et Gideon Sa’ar, et organisé des réunions entre eux et responsables locaux, même s’il n’était en aucun cas officiellement affilié à la mission.

    L’équipe enquêtait également sur une querelle signalée entre Govrin et l’officier de sécurité de la mission.

    #Maroc #Israël #David_Govrin #Harcelement_sexuel

  • Maroc : Qu’y a-t-il derrière les morts de Melilla ?

    Maroc : Qu’y a-t-il derrière les morts de Melilla ?

    Maroc, Union Européenne, Ceuta, Melilla, Immigration, frontières de l’Europe,

    Une tentative massive de traversée en juin qui s’est soldée par un désastre a mis en lumière le rôle du Maroc dans les efforts de l’UE pour contrôler les migrations.

    Emma Smith*

    Tôt le matin du 24 juin, environ 2 000 demandeurs d’asile et migrants – dont beaucoup du Soudan et du Soudan du Sud – ont tenté en masse de franchir la barrière frontalière séparant la ville marocaine de Nador de l’enclave nord-africaine espagnole de Melilla.

    Les forces de sécurité marocaines ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes et en brandissant des matraques. Selon les comptes du gouvernement, 23 demandeurs d’asile et migrants ont été tués. Les groupes locaux de défense des droits de l’homme affirment que le véritable bilan pourrait atteindre 37 . Des dizaines d’autres ont été blessés .

    Des mois plus tard, de nombreux détails sur ce qui s’est passé et sur la manière dont les décès sont survenus restent contestés. Les organisations internationales de défense des droits de l’homme , l’ Union africaine et l’ ONU ont appelé à une enquête indépendante, tandis que l’incident a jeté un nouveau coup de projecteur sur le rôle du Maroc dans les efforts plus larges de l’UE pour tenter de freiner la migration.

    « [La violence] ne devrait pas nous surprendre », a déclaré Judith Sunderland, directrice associée de la division Europe et Asie centrale de Human Rights Watch, à The New Humanitarian. « C’est presque comme si l’UE avait accepté que la violence fasse partie de sa boîte à outils en matière de contrôle des migrations. »

    Le Maroc est le seul pays africain qui partage une frontière terrestre avec l’UE, à Melilla et à l’autre enclave nord-africaine de l’Espagne, Ceuta. Au point le plus proche de l’autre côté du détroit de Gibraltar, le Maroc n’est également qu’à 13 kilomètres de l’Espagne par la mer. Cette proximité a conduit le Maroc à être à la fois un pays d’origine et de transit pour les demandeurs d’asile et les migrants qui tentent d’atteindre l’UE, avec des chiffres qui fluctuent au fil des ans.

    Suite à la crise migratoire de 2015, alors que l’UE a agi pour restreindre le mouvement des personnes de Turquie et de Libye – les deux principaux pays de départ à l’époque – vers l’Europe, les arrivées du Maroc vers l’Espagne le long de ce que l’on appelle la route de la Méditerranée occidentale ont augmenté.

    En 2018, plus de 56 000 demandeurs d’asile et migrants ont atteint l’Espagne via la route de la Méditerranée occidentale, ce qui en fait la route migratoire la plus active vers l’Europe cette année-là. 6 800 autres ont traversé les frontières terrestres du pays à Melilla et Ceuta.

    L’UE a répondu en fournissant une aide de 148 millions d’euros au Maroc – dont la grande majorité a servi à renforcer et à soutenir sa capacité à contrôler ses propres frontières. Les arrivées sur la route de la Méditerranée occidentale ont rapidement diminué, mais à partir de 2020, la route de la côte ouest du Maroc vers les îles espagnoles des Canaries dans l’océan Atlantique est devenue plus active.

    « La contribution du Maroc à la gestion de la migration irrégulière via la route Atlantique/Méditerranée occidentale est essentielle », a déclaré un porte-parole de la Commission européenne à The New Humanitarian. « L’Union européenne souhaite renforcer davantage ce partenariat. »

    Alors que le Maroc, l’UE et l’Espagne s’engagent tous à approfondir leur coopération en matière de migration à la suite des violences et des décès à Melilla, nous examinons quelques questions clés :

    Les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne ont-elles été un facteur clé dans la préparation des violences à Melilla ?

    La tentative massive de demandeurs d’asile et de migrants de traverser la frontière vers Melilla n’était pas la première du genre. Les 17 et 18 avril de l’année dernière, environ 8 000 personnes – dont 2 000 mineurs – ont nagé ou escaladé la barrière frontalière pour atteindre l’autre enclave nord-africaine espagnole, Ceuta.

    Les soldats et les gardes-frontières espagnols ont réagi en repoussant les gens de l’autre côté de la frontière – parfois violemment – et en rassemblant et en renvoyant au Maroc la grande majorité de ceux qui ont réussi à traverser. Pendant ce temps, les gardes-frontières marocains étaient visiblement absents de l’autre côté de la frontière et semblaient parfois aider les personnes qui tentaient de traverser.

    L’ Espagne et le Maroc entretiennent une relation stable depuis des années et se coordonnent étroitement en matière de sécurité aux frontières depuis les années 1990 – bien que la mesure dans laquelle le Maroc accorde la priorité à la restriction de la migration irrégulière soit étroitement liée à la pression extérieure et aux incitations de l’UE et de l’Espagne.

    Un accord bilatéral signé entre les deux pays en 1992 permet à l’Espagne de demander la réadmission des personnes entrées irrégulièrement depuis le Maroc. Et le Maroc a périodiquement réprimé les demandeurs d’asile et les migrants subsahariens dans le pays, y compris en 2018.

    En avril 2021, cependant, une impasse diplomatique a menacé cette relation lorsque l’Espagne a autorisé Brahim Ghali – le chef du Front Polisario, un mouvement indépendantiste du Sahara occidental – à entrer dans le pays pour un traitement COVID-19. Le Maroc a annexé le Sahara occidental en 1975 après le retrait de l’Espagne en tant que puissance coloniale, ce qui a conduit à une guerre avec le Front Polisario qui s’est conclue en 1991 par un accord de cessez-le-feu négocié par l’ONU.

    Jusqu’à récemment, une grande partie de la communauté internationale, y compris l’Espagne, restait neutre dans le conflit et soutenait les efforts de l’ONU pour une solution négociée. Le Maroc a considéré la décision de l’Espagne d’étendre le traitement médical à Ghali comme une violation de cette neutralité et a menacé de répercussions. Un mois plus tard, la traversée massive à Ceuta a eu lieu.

    Au lendemain des traversées, l’Espagne a tenté de faire des concessions au gouvernement marocain. Mais les relations ne se sont pas améliorées jusqu’à ce que le gouvernement espagnol annonce publiquement son soutien à la revendication territoriale du Maroc sur le Sahara Occidental en mars de cette année. Un accord qui a ouvert la voie à une coopération migratoire renforcée entre le Maroc et l’Espagne est entré en vigueur à peu près à la même époque.

    « Tout revenait à la question du Sahara occidental », a expliqué Lorena Stella Martini, assistante de plaidoyer et de communication pour le Conseil européen des relations étrangères.

    Bien qu’il n’y ait aucune preuve directe que la relation revigorée entre le Maroc et l’Espagne ait conduit à la violence à Melilla cet été, Sunderland a déclaré que les actions suivent un schéma clair également observé dans d’autres pays avec lesquels l’UE s’est associée pour freiner la migration.

    « [Il y a souvent] des mesures de répression contre les migrants sans papiers et les demandeurs d’asile dans ces pays à la suite de nouvelles déclarations de partenariat », a-t-elle déclaré.

    Comment l’Espagne, l’UE et le Maroc ont-ils réagi à l’incident ?

    Le 24 juin, en réponse à la tentative de franchissement de la frontière, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a félicité les autorités marocaines pour leurs efforts dans la gestion de ce qu’il a qualifié d’« agression violente et organisée », et a attribué la responsabilité de l’incident à ce qu’il a qualifié mafias de trafiquants.

    Plus tard – après que des images et des vidéos soient apparues montrant des forces de sécurité marocaines tenant des matraques, battant et donnant des coups de pied, et se tenant au-dessus de personnes blessées et épuisées allongées en tas sur le sol – Sánchez a tenté de se distancier de ses commentaires initiaux, tout en blâmant carrément le épaules des « mafias ».

    Le procureur général espagnol a depuis ouvert une enquête sur les décès. Sunderland de HRW, cependant, a déclaré qu’elle doutait que ce soit « une décision véritablement impartiale [qui] conduira à la vérité et à la justice réelles ».

    Entre-temps, les autorités marocaines se sont concentrées sur la poursuite des personnes impliquées ou accusées d’avoir facilité la traversée. Le mois dernier, 13 hommes du Soudan, du Soudan du Sud et du Tchad ont été condamnés à des amendes et à deux ans et demi de prison. En juillet, 33 personnes ont été condamnées à 11 mois de prison pour « entrée illégale » et « désobéissance ».

    Une enquête menée par le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), affilié à l’État marocain, a allégué que les décès avaient probablement été causés par la suffocation lorsque des personnes ont été écrasées alors qu’elles tentaient de franchir des points d’entrée étroits à la frontière, et a soutenu que les forces de sécurité marocaines n’avaient utilisé la violence que lors d’incidents isolés dans réponse au danger que représentent les demandeurs d’asile et les migrants porteurs de bâtons et de pierres. Des dizaines de gardes-frontières marocains auraient été blessés lors de l’incident.

    Des groupes de surveillance, dont l’Association marocaine non gouvernementale des droits de l’homme, ont déclaré que l’enquête de la CNDH était incomplète et ont réitéré leurs appels à une enquête indépendante.

    Au niveau de l’UE, la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a condamné les pertes en vies humaines à la frontière maroco-espagnole dans un discours du 4 juillet, mais s’est rapidement concentrée sur le rôle des réseaux de passeurs dans la facilitation et l’encouragement de la migration irrégulière.

    À la suite d’une réunion dans la capitale marocaine, Rabat, le 8 juillet entre Johansson, ministre espagnol de l’intérieur, et le ministre marocain de l’intérieur, l’UE et le Maroc ont annoncé un nouvel effort conjoint de coopération en matière de migration et de lutte contre le trafic d’êtres humains, axé sur la gestion des frontières et renforcé coopération policière.

    Said Saddiki, professeur de relations internationales à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, a déclaré que le Maroc avait besoin de plus de soutien de l’UE pour gérer les migrations. Il a expliqué que les politiques de l’UE ont de plus en plus transformé le Maroc en une destination pour les demandeurs d’asile et les migrants – au lieu d’un pays de transit – et a déclaré que le Maroc manque de ressources pour intégrer les personnes dans sa vie économique et sociale.

    Dans le même temps, il a déclaré qu’il existe toujours une « méfiance mutuelle » entre le Maroc et l’Espagne résultant des héritages coloniaux et des conflits territoriaux, entre autres problèmes, et que le Maroc – comme d’autres pays d’Afrique du Nord – ne veut pas agir en tant que garde de sécurité pour aux frontières de l’Europe sans rien recevoir en retour.

    Pendant ce temps, la dépendance à l’égard du Maroc en matière de gestion des migrations rend l’UE vulnérable à l’utilisation de la question pour exercer une pression politique sur le bloc et sur les États membres – comme l’a fait la Turquie ces dernières années. « Les problèmes internationaux sont étroitement liés », a ajouté Saddiki.

    Quelle est la situation actuelle des demandeurs d’asile et des migrants à Ceuta et Melilla ?
    Pour les demandeurs d’asile et les migrants qui espèrent transiter par le Maroc pour atteindre l’Espagne et l’UE, l’accent renouvelé sur la gestion des migrations et la lutte contre le trafic de personnes « rendra probablement plus difficile… d’atteindre l’Europe », a déclaré Martini de l’ECFR.

    « Il est essentiel que des contrôles plus sévères n’entraînent pas d’épisodes dramatiques comme celui qui s’est produit à la frontière entre le Maroc et Melilla en juin », a-t-elle ajouté.

    Mais les groupes de défense des droits de l’homme affirment qu’en mettant l’accent sur la lutte contre le trafic d’êtres humains, le Maroc et l’UE encadrent la migration dans un contexte criminel, ce qui conduit inévitablement à diriger des politiques hostiles contre les demandeurs d’asile et les migrants qui tentent de franchir les frontières.

    « Il est essentiel que des contrôles plus sévères n’entraînent pas d’épisodes dramatiques comme celui qui s’est produit à la frontière entre le Maroc et Melilla en juin. ”

    Cela est évident dans les zones proches des frontières du Maroc avec l’Espagne où, à tout moment, des centaines de demandeurs d’asile et de migrants, pour la plupart subsahariens espérant atteindre l’UE, vivent dans des camps informels ou des grottes dans des « conditions extrêmement vulnérables et précaires », selon Sunderland.

    Les autorités marocaines ont également l’habitude d’effectuer des raids violents dans ces camps et d’évacuer les personnes des frontières de Melilla et de Ceuta vers des zones pauvres du sud du Maroc, loin de la côte et des enclaves espagnoles, a ajouté Sunderland. Ces types de raids sont souvent justifiés dans le cadre de la lutte contre la migration irrégulière et la traite des êtres humains.

    Pendant ce temps, selon des groupes de défense des droits, ceux qui parviennent à se rendre en Espagne risquent d’être rapidement renvoyés au Maroc, souvent sans avoir la possibilité de demander une protection internationale, ce qui est requis par le droit international.

    De nouvelles voies de migration légale, ainsi que des efforts sérieux pour s’attaquer aux causes profondes qui poussent les gens à partir à la recherche d’une vie meilleure, sont désespérément nécessaires, selon Martini. « Il reste à voir comment l’UE et ses États membres travailleront et coopéreront également avec des partenaires importants tels que le Maroc pour atteindre ces objectifs », a-t-elle ajouté.

    *Journaliste indépendante basée à Barcelone couvrant les questions de développement mondial et de santé mentale

    The New humanitarian, 08/09/2022

    #Maroc #Espagne #UE #Immigration #Ceuta #Melilla


  • When the King of Morocco angers Queen Elizabeth II

    When the King of Morocco angers Queen Elizabeth II

    Morocco, Hassan II, Elizabeth II, United Kingdom, Great Britain,

    In 1980, the Queen of England, Elizabeth II, visited the kingdom of Morocco on a trip that would later be called « the tour of hell ». Received by King Hassan II, the Queen accompanied by her husband Prince Philippe and his staff stayed in the kingdom from October 27 to 30 and went to Rabat, Marrakech and Casablanca. However, her four-day trip is nothing like she expected.

    Accounts emerged insisting that the queen was angered by the way King Hassan II treated her and her staff. Years later, Robert Hardman, an observer of the modern British royal scene revealed in his internationally acclaimed film “Our Queen” (ITV 2013), the details of this notorious journey. In an article published by the Daily Mail, « the true story of what happened when the Queen made a state visit to Morocco in 1980 » was revealed. Here is his story:

    Afterwards, it was called ‘the tour from hell’. But the true tale of what happened when the Queen paid a state visit to Morocco in 1980 has never been told before.

    ‘It was a unique state visit in that nothing that had previously been arranged actually took place as arranged,’ says a Foreign Office official on that trip. ‘And if it did take place at the time it was arranged, it took place in a different place, probably several hundred miles away.’

    Having survived a number of assassination attempts, including a massacre at his own birthday party, King Hassan II of Morocco — ‘a cat-like figure’ who ‘might pounce on you at any minute’, according to a diplomat — was deliberately erratic in his movements. Luncheons were moved from one palace to another at a moment’s notice or never took place at all.

    At one, the king disappeared to issue orders to his chefs, leaving the Queen sitting in the sun for most of the afternoon until he reappeared, followed by some food, at around 5pm. Later, when the Queen arrived in full regalia for a state banquet, she discovered his palace was closed.

    All these slights were endured with cheerful equanimity. What she wouldn’t tolerate, though, was the king mistreating her staff.

    At one point during another belated meal, he pointed to Robert Fellowes, then her Assistant Private Secretary, and said: ‘That’s the person who’s responsible for this terrible muddle.’

    The Queen shot back: ‘I’ll thank you not to speak about my staff like that.’

    There was a further bust-up later on the same day when the Queen was due to take the king to see a British-funded Leonard Cheshire centre for the disabled. ‘He thought that sort of thing was beneath his dignity,’ says a member of the entourage.

    ‘So he told the Queen that it was too late to go to the Leonard Cheshire home and he’d take her back to the palace.’

    The Queen was having none of it. ‘Well, you can stop the car in that case,’ she told him. ‘And I’ll go.’ Which she duly did.

    The comedy of manners reached its climax on the final night as the Queen prepared to host her farewell banquet for the king on board Britannia.

    ‘The Minister of the Court turned up and said the king would be grateful if the banquet could be postponed for a few hours,’ says the former Foreign Secretary, Lord [Douglas] Hurd, who accompanied the Queen on that visit.

    ‘The real reason was that he was nipping about from one palace to the other for security reasons.’

    At this point, the Queen could have sailed off there and then. Instead, she calmly explained that the event could not be postponed. ‘I will perfectly understand if His Majesty is late,’ she added.

    In the event, he was a mere 54 minutes late, bringing with him various relatives who hadn’t been invited. ‘So we had to find a lot of extra knives and forks,’ says Lord Hurd. The king had also brought along iceboxes stuffed with food because he was terrified that someone might try to poison him.

    To top it all, he was seething because the honorary British decorations granted to some of his family — all agreed long in advance — did not include knighthoods.

    The Queen, meanwhile, was growing quite fond of the old ogre. A member of the Royal Household recalls: ‘She’d brought some toys for the king’s children. So she said to him: “Now, Hassan, have you given those toys to your children yet?”

    ‘And he said: “No, I haven’t had time.”

    “Oh, Hassan!” she cried in despair. “You are hopeless!”

    ‘And it was very touching. He took it on the chin from her.’ Over dinner, the king did his best to charm the Queen — while hissing at Hurd that the British ambassador should be sacked over the missing knighthoods.

    ‘So, I consulted Prince Philip, who burst into laughter and said: “You do absolutely nothing and wait until tomorrow.” ’ says Lord Hurd.

    Sure enough, the storm blew over. ‘The next day, everything was smiles,’ says Lord Hurd. ‘We took our leave, and there were presents of carpets and so on.’

    The Queen sent an immediate thank-you letter to King Hassan, praising his ‘extremely warm and generous hospitality’ and adding: ‘We have been especially touched by the way in which Your Majesty took such a personal interest in our programme.’

    Thus was diplomatic disaster averted at a time when the last thing Britain wanted was a high-profile falling-out with one of the more pro-Western nations in the Arab world.

    What’s more, the visit provided the Royal Family with enough anecdotes to last for years.

    ‘You know, I think she actually rather enjoyed it,’ says one of the Queen’s team.

    Comment of Mirror Diary on the incident :

    What an insult! Queen gets ‘snub’ from Arab king
    From Edward Vale in Rabat, Morocco

    The Queen received an astonishing insult Morocco’s King Hassan yesterday.

    The trouble started after she arrived on a state visit. The 51-year-old king suddenlu wanted to cancel several events in the official programme.

    It led to a major behind-the-scenes row between the top aides of the two monarchs.

    The Queen herself was said privately to be « absolutely livid » and Prince Philip made it clear he was not happy about it.

    One British official described the secene as « chaos ».

    The three day visit started smoothly enough with a colourful procession in the Moroccan capital of Rabat after the Royal couple arrived from Algeria.

    Then King Hassan suddenly sprang it on the Queen that he wanted to cancel the « welcome to Morocco » lunch.

    He followed this up by suggesting another event should be scrapped and that they should « have a party » instead.

    Late in the afternoon, the impetouous king was still undecided whether a banquet of the Queen and Prince Philip should go ahead.

    The Moroccan felt the king’s wishes should be followed.

    Buckingham Palace insisted the arrangements should go on unaltered.

    Eventually, the king gave away.

    There was some speculation that the Queen might call off the visit and return home. But palace sources said this was unlikely.

    Comment of Belfast Telegraph :

    Regal


    Nearly everyone has on experience of the frustration of being kept waiting and of embarking on journeys or programmes that do not work out exactly as planned.

    This is prone to happen when travelling abroad, and differences in cultures tend to tax the patience of even the most experienced traveller.

    The Queen herself is no exception, and despite massuring sounds from Royal aides it seems that the visit to Morocco was not without its hitches and delays. What can be said is that the Queen, despite her personal feelings, behaved as ever with dignity and calm. Those who admired her excellence in public appearances should not underestimate the patience and the dedication as well.

    #Morocco #ElizabethII #Queen_Elizabeth #HassanII #King_of_morocco

  • Quand le roi du Maroc fâche la Reine Elizabeth II

    Quand le roi du Maroc fâche la Reine Elizabeth II

    Maroc, Royaume Uni, Hassan II, Elizabeth II,

    En 1980, la reine d’Angleterre, Elizabeth II, visite le royaume du Maroc lors d’un voyage qui sera plus tard appelé « le tour de l’enfer ». Reçue par le Roi Hassan II, la Reine accompagnée de son époux le Prince Philippe et de son état-major a séjourné dans le royaume du 27 au 30 octobre et s’est rendue à Rabat, Marrakech et Casablanca. Cependant, son voyage de quatre jours n’a rien à voir avec ce à quoi elle s’attendait.

    Des récits ont émergé insistant sur le fait que la reine était irritée par la façon dont le roi Hassan II la traitait, elle et son personnel. Des années plus tard, Robert Hardman, un observateur de la scène royale britannique moderne a révélé dans son film de renommée internationale «Our Queen» (ITV 2013), les détails de ce voyage notoire. Dans un article publié par le Daily Mail, «l’histoire vraie de ce qui s’est passé lorsque la reine a effectué une visite d’État au Maroc en 1980» a été dévoilée. Voici le texte intégral du récit :

    « C’était une visite d’État unique en ce sens que rien de ce qui avait été prévu auparavant ne s’est réellement déroulé comme prévu », a déclaré un responsable du ministère des Affaires étrangères lors de ce voyage. « Et si cela a eu lieu au moment où il a été organisé, cela a eu lieu dans un endroit différent, probablement à plusieurs centaines de kilomètres. »

    Après avoir survécu à un certain nombre de tentatives d’assassinat, dont un massacre lors de sa propre fête d’anniversaire, le roi Hassan II du Maroc – « une figure ressemblant à un chat » qui « pourrait se jeter sur vous à tout moment », selon un diplomate – était délibérément erratique dans ses mouvements. Les déjeuners étaient déplacés d’un palais à l’autre à tout moment ou tout simplement annulés.

    À une heure, le roi a disparu pour donner des ordres à ses chefs, laissant la reine assise au soleil pendant la majeure partie de l’après-midi jusqu’à ce qu’il réapparaisse, suivi de nourriture, vers 17 heures. Plus tard, lorsque la reine est arrivée en tenue de cérémonie pour un banquet d’État, elle a découvert que son palais était fermé.

    Tous ces affronts ont été endurés avec une sérénité joyeuse. Ce qu’elle ne tolérerait pas, cependant, c’était que le roi maltraite son personnel.

    À un moment donné au cours d’un autre repas tardif, il a pointé du doigt Robert Fellowes, alors son secrétaire privé adjoint, et a déclaré: « C’est la personne qui est responsable de cette terrible confusion. »

    La reine a riposté: « Je vous remercierai de ne pas parler de mon personnel comme ça. »

    Il y a eu une autre crise plus tard le même jour lorsque la reine devait emmener le roi voir un centre Leonard Cheshire financé par les Britanniques pour les handicapés. « Il pensait que ce genre de choses était en dessous de sa dignité », explique un membre de l’entourage.

    « Alors il a dit à la reine qu’il était trop tard pour se rendre au domicile de Leonard Cheshire et qu’il la ramènerait au palais. »

    La reine n’avait rien de tout cela. «Eh bien, vous pouvez arrêter la voiture dans ce cas», lui a-t-elle dit. « Et j’irai. » Ce qu’elle a dûment fait.

    La comédie de mœurs a atteint son apogée la dernière nuit alors que la reine se préparait à organiser son banquet d’adieu pour le roi à bord du Britannia.

    « Le ministre de la Cour s’est présenté et a déclaré que le roi serait reconnaissant si le banquet pouvait être reporté de quelques heures », a déclaré l’ancien ministre des Affaires étrangères, Lord [Douglas] Hurd, qui accompagnait la reine lors de cette visite.

    « La vraie raison était qu’il se promenait d’un palais à l’autre pour des raisons de sécurité. »

    À ce stade, la reine aurait pu partir sur-le-champ. Au lieu de cela, elle a calmement expliqué que l’événement ne pouvait pas être reporté. « Je comprendrai parfaitement si Sa Majesté est en retard », a-t-elle ajouté.

    En l’occurrence, il n’avait que 54 minutes de retard, amenant avec lui divers parents qui n’avaient pas été invités. «Nous avons donc dû ajouter beaucoup de couteaux et de fourchettes supplémentaires», explique Lord Hurd. Le roi avait également apporté des glacières remplies de nourriture car il était terrifié à l’idée que quelqu’un puisse essayer de l’empoisonner.

    Pour couronner le tout, il bouillonnait car les décorations britanniques honorifiques accordées à certains membres de sa famille – toutes convenues longtemps à l’avance – n’incluaient pas la chevalerie.

    La reine, quant à elle, commençait à s’attacher au vieil ogre. Un membre de la maison royale se souvient : « Elle avait apporté des jouets pour les enfants du roi. Alors elle lui dit : « Maintenant, Hassan, as-tu déjà donné ces jouets à tes enfants ?

    «Et il a dit:« Non, je n’ai pas eu le temps.

    « Ah Hassan ! » cria-t-elle de désespoir. « Vous êtes désespérant ! »

    «Et c’était très touchant. Il l’a pris sur le menton. Au cours du dîner, le roi a fait de son mieux pour charmer la reine – tout en sifflant à Hurd que l’ambassadeur britannique devrait être limogé pour les chevaliers manquants.

    «Alors, j’ai consulté le prince Philip, qui a éclaté de rire et m’a dit: « Vous ne faites absolument rien et attendez jusqu’à demain », dit Lord Hurd.

    Effectivement, la tempête a soufflé. « Le lendemain, tout était sourire », déclare Lord Hurd. « Nous avons pris congé, et il y avait des cadeaux de tapis et ainsi de suite. »

    La reine a envoyé une lettre de remerciement immédiate au roi Hassan, louant son « hospitalité extrêmement chaleureuse et généreuse » et ajoutant: « Nous avons été particulièrement touchés par la manière dont Votre Majesté s’est intéressée si personnellement à notre programme ».

    Ainsi, un désastre diplomatique a été évité à un moment où la dernière chose que la Grande-Bretagne voulait était une brouille très médiatisée avec l’une des nations les plus pro-occidentales du monde arabe.

    De plus, la visite a fourni à la famille royale suffisamment d’anecdotes pour quelques années.

    « Vous savez, je pense qu’elle a plutôt apprécié ça », déclare l’un des membres de l’équipe de la reine.

    L’incident a été largement couvert par la presse britannique :

    Mirror Diary : Quelle insulte ! La reine se fait « snober » par le roi arabe

    De Edward Vale à Rabat, Maroc

    La reine a reçu hier une insulte étonnante du roi Hassan du Maroc.

    Les ennuis ont commencé après son arrivée en visite d’État. Le roi de 51 ans a soudainement voulu annuler plusieurs événements du programme officiel.

    Cela a conduit à une dispute majeure dans les coulisses entre les principaux assistants des deux monarques.

    On a dit en privé que la reine elle-même était « absolument livide » et le prince Philip a clairement indiqué qu’il n’en était pas content.

    Un responsable britannique a qualifié la scène de « chaos ».

    La visite de trois jours a commencé assez bien avec une procession colorée dans la capitale marocaine de Rabat après l’arrivée du couple royal d’Algérie.

    Puis le roi Hassan a soudainement fait savoir à la reine qu’il voulait annuler le déjeuner « Bienvenue au Maroc ».

    Il a suivi cela en suggérant qu’un autre événement devrait être abandonné et qu’ils devraient plutôt « organiser une soirée ».

    Tard dans l’après-midi, l’impétueux roi n’avait toujours pas décidé si un banquet de la reine et du prince Philip devait avoir lieu.

    Le Marocain a estimé que les souhaits du roi devaient être suivis.

    Buckingham Palace a insisté sur le fait que les arrangements devaient rester inchangés.

    Finalement, le roi a cédé.

    Il y avait des spéculations selon lesquelles la reine pourrait annuler la visite et rentrer chez elle. Mais des sources du palais ont déclaré que cela était peu probable.

    Belfast telegraph : Royal

    Presque tout le monde a l’expérience de la frustration de se faire attendre et de se lancer dans des voyages ou des programmes qui ne se déroulent pas exactement comme prévu.

    Cela est susceptible de se produire lors de voyages à l’étranger, et les différences de cultures ont tendance à mettre à l’épreuve la patience même des voyageurs les plus expérimentés.

    La reine elle-même ne fait pas exception, et malgré les sons massants des aides royaux, il semble que la visite au Maroc ne se soit pas déroulée sans accrocs et retards. Ce que l’on peut dire, c’est que la reine, malgré ses sentiments personnels, s’est comportée comme toujours avec dignité et calme. Ceux qui admiraient son excellence dans les apparitions publiques ne devraient pas non plus sous-estimer sa patience et son dévouement.

    #Maroc #Royaume_Uni #HassanII #ElizabethII

  • Le titubement du roi du Maroc est-il du à des médicaments?

    Le titubement du roi du Maroc est-il du à des médicaments?

    Maroc, Mohammed VI, maladie, médicaments,

    Les médias sociaux sont devenus fous avec une vidéo tendance du roi du Maroc apparaissant « ivre » en public. La vidéo de moins de 5 secondes filmée à Paris montrait le roi Mohammed VI lors d’une petite promenade vertigineuse. Bien que l’apparence puisse être trompeuse, il est essentiel de comprendre que certains facteurs, comme les effets des médicaments contre le rhume, peuvent provoquer des événements similaires dans le corps. La vidéo peut être trompeuse et faussement interprétée sans une bonne compréhension de divers autres facteurs entourant le roi Mohammad VI.

    Premièrement, il faut comprendre que les tests de sobriété durent généralement plus de 3 secondes. Cette aide permet de mieux comprendre si une personne est ivre ou sobre. Le court métrage filmé ne peut pas prouver cela d’un point de vue plus logique. La recherche en pharmacologie a montré que certains effets secondaires de certains médicaments peuvent causer des problèmes d’équilibre. Drogues, en particulier pour un rhume, peut entraîner des étourdissements et des étourdissements. Ces sentiments familiers sont généralement confondus avec un état d’ébriété.

    Comme de nombreux dirigeants mondiaux, le monarque est tombé avec des symptômes de la pandémie de Covid-19. En plus des interventions chirurgicales plus récentes pour des problèmes cardiaques, le roi Mohammed VI a quelques soucis de santé qui nécessitent certains médicaments. Les médicaments sauvent généralement des vies et ont divers effets thérapeutiques systémiques. Cependant, les médicaments comportent également un risque d’effets secondaires et d’autres interactions médicament-organisme. Un effet secondaire récurrent des médicaments est leur altération potentielle de l’équilibre et de la coordination. Les effets secondaires documentés sont une vision floue, des étourdissements ou des étourdissements et une altération de la vigilance.

    Ces effets augmentent le risque de chutes. Les étourdissements, en particulier les étourdissements, ne sont pas seulement un problème mondial, mais aussi une quasi-épidémie. Cependant, beaucoup de gens ignorent ses similitudes avec ce qu’ils perçoivent comme un état d’ébriété.

    On peut logiquement en déduire une possibilité d’effets secondaires médicinaux par opposition à l’ivresse comme raison de l’étourdissement du monarque très vénéré.

    La prise de nombreux médicaments pour différentes maladies peut augmenter la gravité et la fréquence des effets secondaires chez les personnes de tout âge. Le roi Mohammed VI doit faire face à la récupération du Covid et à la prévention des maladies cardiaques. Ainsi, il est excusable qu’il prenne des médicaments pour se protéger.

    On peut également voir que les conditions climatiques instables à Paris pourraient augmenter le besoin de médicaments contre le rhume. La recherche scientifique a montré des relations entre ces médicaments contre le rhume et les risques de chute.

    Il est également tout à fait improbable que, compte tenu des effets de toute action, le roi puisse se promener dans les rues de Paris en état d’ébriété. La vidéo a capturé un moment de léger échec d’équilibre sur le roi, pas le prétendu comportement ivre en public.

    Tirer des conclusions hâtives sur la base d’une courte vidéo peut être trompeur sur l’un des dirigeants les plus vénérés au monde. Avec quelques problèmes de santé qui pourraient nécessiter la prise de médicaments, la marche vertigineuse du monarque ne peut pas se produire uniquement à cause de l’ivresse. La pression exercée par le leadership peut affecter la santé. Après deux récentes chirurgies cardiaques et un épisode de Covid 19, le roi Mohammed VI est tenu de prendre des médicaments qui peuvent potentiellement induire les gens en erreur en leur faisant croire qu’un problème d’équilibre mineur est le même qu’un acte d’ivresse dans un pays étranger.

    Gilmore Health, 3170872022

    #Maroc #Mohammed_VI