Catégorie : Maroc

  • Maroc: Hausse du chômage des jeunes et de l’inflation

    Maroc: Hausse du chômage des jeunes et de l’inflation

    Maroc, chômage, jeunesse, inflation, hydrocarbures,

    La crise sociale multidimensionnelle qui frappe le Maroc de plein fouet s’aggrave de jour en jour. Au moment où l’inflation ne fait qu’augmenter, sans que le régime ne daigne réagir, les chiffres publiés hier par le Haut commissariat marocain au plan (HCP) suscitent l’inquiétude quant à l’évolution économique et social au Maroc marqué par une forte hausse du taux de chômage. Le bilan du HCP publié à l’occasion la Journée internationale de la jeunesse, célébrée le 12 août chaque année, fait état «d’un taux de chômage chez les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur au Maroc qui dépasse les 60%».

    «Cela illustre, selon des observateurs, la grave crise de l’emploi qui sévit au Royaume », a ajouté l’ instance. Le même rapport a précisé, par ailleurs, que «près de 5 millions de jeunes Marocains âgés de 15 à 24 ans sont en dehors du marché du travail», précisant que «la hausse du taux de chômage est plus accentuée en milieu urbain et chez la gente féminine». Ils sont aussi plus de 4 jeunes actifs occupés sur 10 (41,9%) à exercer un emploi non rémunéré, selon cet organisme, précisant que «14% des jeunes actifs occupés exercent un emploi précaire de type occasionnel ou saisonnier».

    En outre, plus de 7 jeunes salariés sur 10 (73,2%) ne disposent d’aucun contrat formalisant leur relation de travail avec l’employeur, alors que 13,2% disposent d’un contrat à durée déterminée, 6,5% d’un contrat à durée indéterminée et 7,1% d’une entente verbale. Autre précision, et non des moindres, évoquée par la même source, est le fait que le chômage des jeunes Marocains est de longue durée et de première insertion. Ces derniers représentent, selon le même rapport, 70,4% des jeunes en chômage depuis un an ou plus, et près de trois quarts n’ont jamais travaillé, soit un taux de 73,4%.

    Ces chiffres illustrent, selon la presse locale, «la situation difficile que traverse cette tranche de la société sur le marché du travail et sa marginalisation». Des instances internationales et régionales avaient pointé du doigt, à maintes reprises, la situation sociale jugée «explosive» au Maroc et l’existence d’inégalités criardes, en raison de nombreuses défaillances et de l’absence de prise en charge par les services de l’Etat, notamment de la frange juvénile, livrée à elle même, dans le dénuement total. Une situation qui ne fait que s’aggraver et qui est vertement dénoncée au Maroc.

    Compte tenu de l’inaction du gouvernement dans la mise en œuvre des acquis de l’Accord social» pour le mois d’avril, l’Union des salariés de la Confédération marocaine du travail a, dans un communiqué, dénoncé «la politique de la hausse des prix et de la faiblesse du pouvoir d’achat des citoyens, au regard des conditions économiques et sociales actuelles empreintes pardes prix élevés et des conséquences de la cherté de la vie, condamnant en même temps «l’utilisation de la situation actuelle, comme la sécheresse… pour sévir contre le pouvoir d’achat de tous citoyens, y compris les catégories salariales». En conséquence, le syndicat a appelé le gouvernement à accélérer la publication de tous les textes législatifs et organisationnels concrétisant les résultats et les obligations du «dialogue social», notamment dans le volet lié à l’augmentation du salaire minimum dans le secteur public et l’augmentation de l’allocation familiale et autres.

    Il a également appelé à accélérer la publication du statut général de l’emploi public, qui a été approuvé à l’unanimité par le Parlement, ainsi que la publication d’un projet de loi sur la création d’une institution paritaire pour la promotion du travail social au profit des fonctionnaires et agents de l’administration publique. Le Syndicat des salariés a souligné la nécessité d’accélérer la promulgation de la loi relative à la protection des salariés qui dénoncent des actes de corruption, afin d’assécher les foyers de corruption et de dénoncer les pratiques qui nuisent à l’image des services publics et actes qui contribuent à la dilapidation de l’argent public.

    La même source a également appelé le gouvernement à publier des textes relatifs à la concrétisation des résultats du «dialogue social» dans les secteurs de la santé et de l’éducation, et d’accélérer la mise en œuvre des résolutions avalisées lors des dialogues sectoriels, avec en plus de revoir le système d’impôt sur le revenu en réduisant la pression fiscale des salariés pour protéger leur pouvoir d’achat.

    Par ailleurs, la gestion du secteur des hydrocarbures fait l’objet de vives critiques, allant jusqu’à exiger le départ d’Aziz Akhannouch, sur fond d’augmentation vertigineuse des prix de ce produit, dénonçant les entreprises opérant dans le secteur des hydrocarbures soupçonnées de «manipulations et de recours à des «pratiques illicites». Des propriétaires, commerçants et gestionnaires de stations-service au Maroc ont déclaré que l’une des principales entreprises nationales actives dans le secteur des hydrocarbures, «a mis en œuvre une mesure discriminatoire, en marchandant du carburant à des prix élevés à des stations portant sa marque mais soumises à une gestion libre».

    Les prix des carburants au Maroc ont connu des augmentations vertigineuses ces dernières semaines, dépassant pour la première fois les prix de l’essence, dans un précédent du genre au Royaume, en l’absence d’initiatives pour dissuader les sociétés violant la loi et protégeant par là même le consommateur marocain malgré les demandes populaires de changement. Contre toute attente, les prix des carburants continuent de grimper malgré la baisse des cours mondiaux, dans le silence persistant du Makhzen.

    Amar Malki

    La Sentinelle, 15/08/2022

    #Maroc #Jeunesse #Crise #Chômage

  • Rencontre de Samantha Power avec Mostafa Terrab, PDG de l’OCP

    Rencontre de Samantha Power avec Mostafa Terrab, PDG de l’OCP

    Etats-Unis, Maroc, Mostafa Terrab, OCP, phosphates, engrais, Ukraine, Russie,

    Pour diffusion immédiate
    mercredi 10 août 2022
    Porte-parole par intérim Shejal Pulivarti :

    Aujourd’hui, l’administratrice Samantha Power a rencontré Mostafa Terrab, président-directeur général du groupe OCP, l’un des principaux fournisseurs mondiaux de phosphate et d’autres produits qui développe des solutions d’engrais adaptées aux conditions locales et aux besoins des cultures.

    L’administrateur Power et M. Terrab ont discuté de l’impact des coûts élevés de l’énergie et des effets exacerbés de la guerre de la Russie contre l’Ukraine sur l’industrie des engrais et les agriculteurs qui en dépendent. Administrator Power a remercié M. Terrab pour la récente contribution de l’OCP de 550 000 tonnes métriques d’engrais donnés, ainsi que des engrais à prix réduit à 20 pays d’Afrique subsaharienne. M. Terrab et l’Administrateur ont discuté de l’importance de cibler les engrais promotionnels sur les petits exploitants agricoles, qui sont confrontés à des obstacles matériels liés à l’accessibilité et à l’abordabilité des engrais. Ils ont également parlé des opportunités de partenariat plus étroit sur la sécurité alimentaire et la distribution d’engrais.

    Source : USAID, 10/08/2022

    #Etats_Unis #Maroc #Samantha_Power #Mostafa_Terrab #OCP

  • Espagne-Maroc: Les Canariens râlent

    Espagne-Maroc: Les Canariens râlent

    Espagne, Maroc, Iles Canaries, Immigration, Pedro Sanchez, Oswaldo Betancort,

    « L’accord avec le Maroc que Sánchez a vendu comme un succès pour résoudre la crise migratoire est un échec aux îles Canaries »

    « Alors que Sánchez prend un bain de soleil à La Mareta, le quai d’Arrecife montre l’image la plus triste de l’échec de l’accord entre le gouvernement du PSOE et le Maroc »

    Betancort prévient que les rares ressources policières de l’île sont concentrées sur la garde de La Mareta tandis que la côte reste sans surveillance et sans ressources de soins

    Îles Canaries le 13 août 2022.-

    Le secrétaire exécutif des politiques migratoires de la Coalition canarienne, Oswaldo Betancort, a souligné que le nouvel épisode dramatique qui s’est produit hier soir et ce matin à Lanzarote avec l’arrivée de 317 personnes secourues par Salvamento Marítimo montre « à la fois l’inexistence d’une politique migratoire par l’État espagnol comme l’inutilité de l’accord que le gouvernement de Pedro Sánchez a conclu avec le Maroc ».

    Pour Betancort, alors même que Salvamento Marítimo secourait plus de 300 personnes, dont plusieurs mineurs, Pedro Sánchez passe l’été au Palacio de La Mareta, à Costa Teguise, « occupant » le peu de personnel de sécurité dont il dispose sur l’île. côte de Lanzarote continue sans surveillance maritime et sans un système d’asile et d’assistance décent et sûr pour les migrants et les services de sécurité et d’urgence qui travaillent de manière précaire sur nos côtes.

    Pour le également maire de Teguise et député nationaliste au Parlement des îles Canaries, ce nouvel épisode dramatique remet une nouvelle fois en cause la politique d’immigration inexistante du gouvernement socialiste de Pedro Sánchez et la relation ratée avec le Maroc ; un pays avec lequel un accord a été conclu dans le dos de l’ensemble de la société et sans l’aval du Congrès des députés et qui a représenté un tournant dans nos relations et notre position vis-à-vis du Sahara Occidental.

    « L’immigration a été utilisée comme excuse et la réalité est que la route canarienne continue d’être la plus dangereuse et la plus fréquentée », comme en témoignent les données du gouvernement central lui-même, qui indiquent une augmentation de 27,3% des migrants canariens arrivant aux Canaries. côtes. Au total, entre janvier et fin juillet, 9 589 migrants sont arrivés aux îles Canaries « et nous avons été témoins de drames douloureux et de disparitions en haute mer ».

    « Et pendant que cela continue », poursuit Betancort, « on nous vend cyniquement un accord avec le Maroc en matière de migration qui, en fait, n’a servi qu’à trahir nos frères sahraouis ».

    De même, le leader nationaliste a critiqué le fait que les quelques policiers qui existent sur l’île « se focalisent et se concentrent sur des tâches de surveillance au palais de La Mareta alors que des centaines de migrants se pressent sans ressources à Arrecife ».

    El perdiódico de Canarias, 13/08/2022

    #Maroc #Espagne #Immigration #Pedro_Sanchez

  • Maroc. Hassan III, un successeur contesté

    Maroc. Hassan III, un successeur contesté

    Maroc, Mohammed VI, Hassan III, prince héritier, Lalla Salma, famille royale, Lalla Meryem, Lalla Hasna, Lalla Asma, succession,

    L’imperméabilité légendaire des murs du palais royal de Rabat est mise à rude épreuve à mesure que s’esquissent les éléments du crucial débat sur la désignation du futur héritier d’un trône auquel ne doit pas accéder le fils de Mohammed VI, selon les membres de la famille royale.

    Des influenceurs marocains, en exil, activant sur les réseaux sociaux, évoquent d’ailleurs à présent la question ouvertement et décrivent toute l’hostilité des princesses à l’encontre de l’héritier…

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) .- Les informations foisonnent à souhait à travers le Maroc et bien au-delà des frontières où la contestation que mènent les sœurs de Mohammed VI pour empêcher l’accession de Hassan III au titre de roi devient presque sujet public. Des influenceurs marocains, en exil, activant sur les réseaux sociaux, évoquent d’ailleurs à présent la question ouvertement et décrivent toute l’hostilité des princesses à l’encontre de l’héritier, sur la question de la succession principalement.

    Les fins connaisseurs du dossier marocain hésitent à expliquer cette attitude par une quelconque relation avec leur animosité à l’encontre de la princesse Lalla Selma, séparée du roi depuis 2019. Cette situation est davantage mise sur le compte de la personnalité de Hassan III et son aptitude à prendre les rênes du pays. À dix-neuf ans, le fils unique de Mohammed VI a déjà alimenté de nombreuses polémiques sur sa manière de percevoir les us et coutumes de la royauté en se montrant notamment réfractaire au sacro-saint baisemain. À quatorze ans, des photos et vidéos le montrant retirer sa main ou refuser de la tendre aux ministres et membres de la cour lors de cérémonies officielles ont fait le tour du monde. Elles ont été surtout commentées et perçues comme étant le reflet évident de la personnalité que dégage un « enfant gâté, secoué par le divorce de ses parents et surtout projeté dans les milieux officiels sans avoir montré sa disposition ou prédisposition à se plier aux règles royales comme l’ont fait son père et les autres rois avant lui », explique-t-on.

    À dix-neuf ans, Hassan III se trouve déjà doté de la somme de… 1,4 milliard d’euros. À travers le monde, il est présenté comme étant «l’enfant le plus riche».

    Mais c’est surtout sa fortune qui focalise l’attention des sœurs de Mohammed VI. À dix-neuf ans, Hassan III se trouve déjà doté de la somme de… 1,4 milliard d’euros. À travers le monde, il est présenté comme étant « l’enfant le plus riche ». Une fortune enviée, contestée par ses tantes qui voient d’un mauvais œil un prince de cet âge à la tête d’un tel magot, une situation qui, selon elles, ne fait qu’accentuer, aggraver la légèreté et l’insouciance de celui qui est légalement désigné pour la succession au trône.

    Le sujet est aujourd’hui aussi lié de manière directe à une guerre d’héritage, expliquent des diplomates arabes très au fait de l’évolution de la situation au Maroc, « car les sœurs estiment avoir été lésées dans le partage, au même titre que leur frère le prince Rachid, second prétendant au trône en cas de disparition du fils du roi ». À l’inverse de ses sœurs, ce dernier ne prend pas part à la contestation que mènent les princesses. Inhibé par la personnalité de Mohammed VI, écarté du monde politique (les spécialistes utilisent le terme de castration politique), il est relégué aux activités associatives et sportives et se tient à l’écart de tout ce qui peut faire du bruit. Son attitude ne lui permet pas non plus de faire corps avec le roi en s’opposant à ses sœurs entrées de plain pied dans « une révolution de palais ».

    Si le débat autour de la personnalité de Hassan III est aujourd’hui accentué, et que le sujet de l’hostilité des princesses dépasse à présent les murs du palais royal, c’est qu’ils interviennent à un moment où la question de la succession est d’une certaine manière déjà là. Elle est naturellement suscitée par la santé de Mohammed VI, qui apparaît de plus en plus fragilisé, fatigué, au point de ne pouvoir mener au bout un discours sans interruption et sans essoufflement surtout. Le nombre de personnes habilitées à être présentes lors de ses activités officielles est très réduit et se résume en général à son frère, Moulay Rachid, ou ses ministres les plus fidèles. On a vu aussi le roi annuler toutes les festivités devant célébrer la fête du trône en imputant cette décision au Covid avant de s’envoler le soir de cette date symbolique pour Paris. C’est la troisième fois qu’il se rend en France depuis le mois de juin dernier en justifiant ses déplacements par la présence de sa mère hospitalisée sur le sol français.

    En réalité, la France est sa principale destination depuis l’acquisition de son château de Betz, au nord-est de Paris, un pied-à-terre royal qui lui permet la proximité avec les centres de décision de l’Hexagone où devra aussi être tranchée l’épineuse question de la succession. « Azoulay (l’homme le plus influent du palais royal) y travaile, ce n’est un secret pour personne, le trône est entre ses mains», confirme un diplomate arabe.

    Le Soir d’Algérie, 14/08/2022

    #Maroc #Hassan_III #Mohammed_VI #Lalla_Salma #Lalla_Meryem #Lalla_Hasna #Famille_royale

  • Maroc: le Makhzen impuissant face à la crise alimentaire

    Maroc: le Makhzen impuissant face à la crise alimentaire

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    Effondrement de la récolte céréalière de 2022, le Makhzen impuissant face à la crise alimentaire

    Le Maroc sera confronté à une grave crise alimentaire dans les prochains mois, en raison d’une récolte céréalière jugée catastrophique et des difficultés d’approvisionnement sur le marché international, ont alerté mercredi des médias locaux, alors que la FAO assure que les besoins d’importations du Royaume devront encore augmenter pour 2022-2023.

    S’appuyant sur les chiffres communiqués la veille par le ministère marocain de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts sur la récolte céréalière de cette année, plusieurs titres de la presse locale n’ont pas pu dissimuler leur « profonde inquiétude » face à cette situation, en évoquant en parallèle la baisse conséquente des stocks (moins de 4 mois) et des conditions d’approvisionnement « encore très aléatoires » de ces denrées alimentaires sur le marché international.

    Le Maroc n’a pu produire que 34 millions de quintaux de céréales en 2022, soit une baisse de l’ordre de 67% par rapport à l’année précédente qui avait vu une production de 103,2 quintaux, ontils mentionné.

    Ces données corroborent avec celles communiquées par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), prévoyant dans un rapport récent que la production céréalière du Maroc en 2022 devrait s’établir à 3,3 millions de tonnes en moyenne, en baisse de 68,4 % par rapport à 2021. La production céréalière globale du Maroc a chuté en dessous de la moyenne quinquennale de 7,9%, selon la FAO.

    Cette chute conséquente de la production locale survient au moment où le pays exprime des besoins importants en matière de céréales, et ce, pour faire face à la crise alimentaire qui frappe gravement le Royaume.

    Le Maroc importe annuellement 3 à 4 millions de tonnes de blé tendre en moyenne, et plus de 900 000 tonnes de blé dur.

    La FAO a estimé que les importations céréalières du Maroc devront augmenter à 10,4 millions de tonnes pour 2022- 2023, soit 35% de plus qu’en 2021- 2022, précisant que le blé constituera environ 60% des importations de céréales.

    Cet effondrement de la production céréalière marocaine vient accentuer la pression sur le Makhzen, dont le gouvernement se trouve dans l’incapacité de répondre aux besoins alimentaires de la population et trouver des solutions idoines aux problèmes soulevés par les organisations syndicales et la société civile du pays.

    La presse locale est d’ailleurs montée au créneau pour relever la complexité de la situation à laquelle devra faire face le Makhzen dans les prochains mois

    « Avec une chute aussi inquiétante de la récolte (- 69% par rapport à 2021), il est certain de le Maroc n’aura d’autre choix que d’aller compenser les pertes sur le marché international », alors que le marché est perturbé par les conséquences de la crise en Ukraine, un pays qui livrait au Royaume 26% de ses besoins avant la crise, lit-on sur le site électronique d’un média marocain

    « Dans cette année de disette, accentuée par le conflit ukrainien, nous sommes en position légitime de nous interroger sur la sécurité alimentaire du pays, compte tenu d’une denrée précieuse pour le Marocain qu’est le blé (dans toutes ses formes) », a écrit de son côté un autre média spécialisé, tout en relevant que les cours de cette matière première, ne cessent d’augmenter et qu’ils ne sont pas à la portée du Royaume, appelé aussi à débourser des sommes importantes pour combler, entre autres, ses besoins énergétiques.

    Sur ce plan, l’équation est difficile à résoudre avec l’encours de la dette extérieure qui continue à augmenter, se situant à 388,1 milliards de dirhams selon les chiffres du Trésor marocain (environ 38 milliards de dollars).

    Le Rédacteur, 14/08/2022

    #Maroc #Crise_alimentaire #Céréales #Crise_socioéconomique

  • Normalisation avec Israël: Le Maroc s’enlise dans la félonie

    Normalisation avec Israël: Le Maroc s’enlise dans la félonie

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    Rien n’arrête désormais la normalisation du Maroc de ses relations avec l’entité sioniste. En effet, chaque jour qui passe apporte son lot d’informations confirmant un peu plus cette tendance du palais royal qui se met de plus en plus sous le joug du sionisme.

    Ainsi, selon des informations colportées par la presse sioniste le Maroc abriterait, dans quelques mois, un sommet entre Israël et les pays arabes qui ont normalisé leurs relations avec l’entité sioniste. Des informations qui n’ont pas été confirmées jusque-là par des sources officielles, mais il n’y a pas de fumée sans feu comme dit l’adage. Cette fuite est orchestrée à bon escient et l’information est loin d’être farfelue puisque elle s’inscrit en droite ligne de la volonté affichée par ces pays arabes, dont le Maroc, de faire d’Israël un allié stratégique et ce, à l’évidence, sur le dos de la cause palestinienne.

    Plusieurs pays arabes, dont le Maroc, le Bahreïn, les Emirats arabes Unis et le soudan, ont établi des relations diplomatiques avec l’entité sioniste dans le cadre de ce qui est appelé les « accords d’Abraham ». Ainsi selon toujours les sources médiatiques israéliennes le premier ministre sioniste, Yair Lapid, compte se rendre bientôt au Maroc pour, d’une part, consolider les relations avec ce pays et, d’autre part, préparer la tenue de ce sommet avec les autorités marocaines.

    A en croire les mêmes sources, ce sommet se tiendra à l’occasion du 2e anniversaire de la signature des « accords d’Abraham.» Mais bien avant, le ministre marocain des Affaires étrangères est attendu en Israël où il effectuera une visite à l’invitation de son homologue israélien. Cette prochaine rencontre au Maroc est encore plus importante que celle qui s’est tenue, au mois de mars dernier, et connue sous le nom du « sommet du Néguev ».

    Des ministres des Affaires étrangères de quatre pays arabes, le Maroc, l’égypte, le Bahreïn et les Emirats arabes unis ; ainsi que leurs homologues Israélien et américain. Lors de cette rencontre les relations ont été renforcées, mais Israël ambitionne de passer à la vitesse supérieure pour la tenue d’une rencontre au sommet avec les pays arabes qui ont signé les « Accords d’Abraham » pour sceller un peu plus davantage cette nouvelle alliance. Le Maroc se trouve donc embourbé dans cette alliance avec l’entité sioniste.

    Des ministres de hauts rangs israéliens ont d’ailleurs effectué des visites à rabat, à l’exemple du chef de la diplomatie sioniste ou du ministre de la Défense. Des accords économiques et même militaires ont été conclus entre les deux parties et il n’est pas exclu que cela aille encore plus loin comme pour l’installation de bases militaires sinistres au Maroc. Cette stratégie du Makhzen inquiété en toute logique l’Algérie qui l’a d’ailleurs affirmé à maintes reprises depuis l’entame du processus de normalisation avec l’entité sioniste.

    Mais le Maroc semble se réjouir d’avoir conforté son allégeance avouée à Israël et au sionisme. Le Makhzen est désormais placé sous le joug du sionisme et, à ce titre, a ouvertement abandonné la cause palestinienne même s’il feint, à travers quelques coquetteries et déclarations qui ne trompent personne, de vouloir prouver le contraire.

    Le roi du Maroc, qui est le président du comité Al Qods, ne fait plus rien qui dérangerait son nouvel allié au moment où ce dernier accentue sa terrible répression contre les palestiniens. Lors des derniers bombardements de Ghaza , qui ont fait des dizaines de victimes, le Maroc , par le biais d’un honteux communiqué de son ministère des Affaires étrangères, a placé le bourreau et la victime sur le même pied d’égalité s’enfonçant ainsi dans une irrémédiable félonie.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi libre, 14/08/2022

    #Maroc #Israël #Palestine #Ghaza #AlQods

  • Algérie: Voici la voiture la plus vendue en une année

    Algérie: Voici la voiture la plus vendue en une année

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    Chaque année, l’Office nationale des statistiques (ONS) publie le palmarès des véhicules les plus vendus sur le marché algérien. Sans surprise, c’est le groupe automobile français Renault qui maintient son leadership avec le succès de la Symbol. Il s’agit de ce que rapporte le site spécialisé Autobip.

    Selon les chiffres de l’ONS, la marque française a écoulé sur le marché local 4.537 unités au cours du premier semestre de l’année 2020. Par ailleurs, ce rapport publié par l’ONS indique également que la marque Dacia occupe la deuxième place. Le groupe français, filiale de Renault, a vendu quelque 1.203 unités. De son côté, la marque Hyundai fait toujours partie du top 3 des voitures les plus achetés par les Algériens. Elle arrive en troisième position du classement avec 1.145 unités vendues durant la même période.

    Les modèles de voitures les plus vendues en 2021

    Le média susmentionné, nous présente les voitures en question en citant les chiffres fournis par l’analyste Felipe Munoz à « Car Industry Analysis ». Indiquant que Renault Symbol est le leader des ventes durant l’année 2021. Elle avait vendu 5.991 unités au cours de cette période. En revanche, le même rapporte a fait état d’une baisse de -37 % par rapport à 2020 et de -87 % par rapport à l’année 2019. La source médiatique citée auparavant a dévoilé que la Hyundai Accent arrive deuxième du classement, avec 1.231 voitures vendues. Pour sa part, la Seat Ibiza arrive en troisième place avec 885 unités vendues durant la même période.

    Le Midi libre, 14/08/2022

    #Algérie #Automobiles #Véhicules #Voitures

  • Un sommet israélo-arabe au Sahara Occidental ?

    Un sommet israélo-arabe au Sahara Occidental ?

    Maroc, Israël, normalisation, Accord d’Abraham, Sahara Occidental, sahraouis,

    Lapid en visite au Maroc pour l’anniversaire des accords d’Abraham

    Le Premier ministre israélien Yair Lapid est attendu au Maroc dans les prochaines semaines avant le deuxième anniversaire d’un accord de normalisation entre les deux pays, a rapporté le journal Israel Hayom.

    Le journal israélien a déclaré que Lapid se rendrait à Rabat pour organiser un sommet de tous les signataires des soi-disant Accords d’Abraham.

    En 2020, les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc ont signé des accords de normalisation avec Israël, sous les auspices des États-Unis, et ont tenu une réunion de haut niveau sur la sécurité dans le Néguev.

    Un autre sommet est attendu et s’il a lieu, il « sera aussi politique que possible », ont rapporté les médias israéliens.

    Des responsables israéliens feraient pression pour que le sommet ait lieu avant les prochaines élections à la Knesset en novembre.

    Des sources au ministère marocain des Affaires étrangères ont refusé de commenter la visite prévue de Lapid, mais lors du sommet du Néguev en mars, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré qu’il espérait que la prochaine réunion se déroulerait sur son sol.

    « J’espère que nous nous rencontrerons dans un autre Sahara la prochaine fois mais avec le même esprit », a déclaré Bourita, en s’adressant à ses homologues arabes et israéliens lors du sommet.

    Le diplomate marocain faisait apparemment référence au Sahara occidental, un territoire contesté sur lequel Rabat et le Front Polisario – un mouvement séparatiste armé – revendiquent tous deux la souveraineté.

    L’ONU ne reconnaît formellement la souveraineté d’aucune des deux sur le territoire, bien que certaines nations occidentales aient soutenu Rabat.

    Fin 2020, Washington a reconnu la souveraineté de Rabat sur le territoire contesté en échange de la normalisation marocaine avec Israël. L’accord a été condamné par les Sahraouis et les Arabes.

    Le Maroc a annoncé l’accord comme une victoire majeure pour le royaume, le Sahara occidental étant une question nationale primordiale.

    Bien qu’il ait joué un rôle vital pour convaincre Rabat d’établir publiquement des liens avec Israël, l’État israélien est resté silencieux sur le différend sur le territoire jusqu’à la déclaration de Bourita.

    Un jour après la déclaration de Bourita, Lapid a pour la première fois exprimé l’approbation d’Israël de la souveraineté du Maroc sur le territoire. Les ministres israéliens ont également réitéré cette approbation lors de leurs nombreuses visites à Rabat.

    Un expert politique marocain, qui a requis l’anonymat, a déclaré qu’en tant qu’hôte du sommet potentiel, le Maroc mettra la question du Sahara occidental en tête de liste des priorités régionales.

    « Accueillir le sommet au Sahara [occidental] sera absolument annoncé comme une victoire de la première cause nationale du Maroc par l’État et ses médias qui diaboliseront probablement ceux qui protestent comme des traîtres à notre cause nationale. La même politique qu’ils ont faite au milieu d’Abraham [Accords] », a déclaré l’expert.

    El Telegraph, 11/08/2022

    #Maroc #Israël #Sahara_Occidental #Normalisation #Accords_d_Abraham

  • Amnesty noircit l’image de l’Algérie et se tait sur le Maroc

    Amnesty noircit l’image de l’Algérie et se tait sur le Maroc

    Maroc, Algérie, Amnesty International, Sahara Occidental, peuple sahraoui, droits de l’homme, répression,

    Amnesty International blanchit l’image du Makhzen et noircit celle de l’Algérie

    Amnesty International ne voit que ce qui se passe en Algérie, et même cela ne le transmet pas tel qu’il est dans la réalité, mais plutôt le présente selon une vision préconçue et un arrière-plan prédéfini, dans le but d’émettre des jugements tout faits sur l’Algérie sur ses rapports reçus par des pays influents et des organisations internationales dont la voix se fait entendre dans ce monde qui a de multiples standards, selon les règles de la loyauté et du désengagement.

    Bien sûr, les rapports d’Amnesty International constitueront une matière riche pour faire pression et faire chanter l’Algérie, d’autant que ses positions sont fermes et strictes sur plusieurs dossiers, et en plus, ils contredisent les lubies et caprices des grandes puissances de ce monde avec ses lois qui s’apparentent à la loi de la jungle, où les forts mangent les faibles.

    D’autre part, nous constatons qu’Amnesty International, dont la structure organisationnelle ne l’exonère pas de représenter les intérêts des pays qu’elle abritent et régissent ses lois, ferme les yeux sur le Maroc, qui viole ouvertement les droits de l’homme, non seulement parce que c’est le dernier pays colonialisateur en Afrique et ce qu’il pratique de persécution et de répression contre les Sahraouis, mais aussi contre le peuple marocain lui-même et ce qu’il subit de famine, de domination et d’humiliation par le régime du makhzen.

    Plus encore, le massacre commis par la police du Makhzen il y a quelques semaines près de la frontière avec la ville espagnole de Melilla, qui a coûté la vie à plus de 40 migrants africains clandestins, est une honte pour tous ceux qui ne l’ont pas condamné, accuser les auteurs, les tenir responsables et les punir, car ils ont commis un crime injustifié, qui les a amenés à prendre la vie d’innocents, leur seul péché étant qu’ils ont pris les terres marocaines comme passage vers un lieu sûr pour échapper à la situation instable de leur pays, ou encore pour chercher de meilleurs moyens de subsistance de l’autre côté de la Méditerranée.

    Amnesty International absout le Maroc de toute accusation de tous les crimes barbares qu’il commet et qui affligent l’humanité, malgré la gravité et l’énormité de ce qui se passe sur son territoire et aussi à l’intérieur des territoires saharouis occupés. Cette organisation non innocente garde le silence sur tout cela et ne trouve pas gênant de noircir ses rapports avec de l’encre fausse et rusée sur ce qui se passe en Algérie, comme si l’Algérie occupait un autre pays et opprimait son peuple.

    Ahmed Achour

    Dzair-tube, 14/08/2022

    #Maroc #Algérie #Amnesty_international #Sahara_Occidental

  • Maroc : Le joint du Makhzen est grillé

    Maroc : Le joint du Makhzen est grillé

    Maroc, crise socio-économique, Israël, normalisation, Ghaza, Palestine,

    A bout de souffle, le Makhzen ne sait plus sur quel pied danser. Empêtrée jusqu’au cou dans une crise socioéconomique sans précédent, la monarchie multiplie les faux-fuyants et la fuite en avant dans l’espoir de trouver la parade pour calmer la rue, échaudée, celle dernière, notamment depuis la normalisation avec l’entité sioniste.

    La précipitation de l’Etat à Rabat à se mettre sous l’aile de ses protecteurs sionistes illustre parfaitement le délitement qui désagrège ses structures. Sinon que dire des responsables marocains paradant avec officiers de l’armée bourreau sioniste, au moment même où des centaines de civils palestiniens, dont plusieurs enfants, croulaient à Ghaza sous les bombes ? Que dire aussi de la réaction honteuse du ministre marocain des Affaires étrangères, mettant sur le même pied d’égalité les résistants palestiniens et les criminels sionistes, si ce n’est les signes d’une fin inéluctable d’un royaume rongé par tant de compromissions.

    Jamais, depuis des décennies, ce régime n’a été aussi vulnérable, au point que ses fondements menacent de vaciller à tout moment sous les coups de boutoir de la protestation populaire qui écume les grandes villes. Aujourd’hui plus qu’hier, le peuple marocain semble déterminé à poursuivre la contestation jusqu’à lui porter l’estocade. Le contexte s’y prête opportunément. Intra-muros, la misère se répand de façon inquiétante et gagne même certaines couches sociales qui s y étaient, jusque-là, prémunies. Les corolaires politico-économiques (gaz, blé…) de la crise ukrainienne ne finissent pas, à leur tour, d’enfoncer le système en place. Des médias locaux ont tiré, mercredi dernier, la sonnette d’alarme, en précisant que le Maroc sera confronté à une grave crise alimentaire dans les prochains mois, en raison d’une récolte céréalière jugée catastrophique et des difficultés d’approvisionnement sur le marché international, ont alerté mercredi des médias locaux. La FAO assure, de son côté, que les besoins d’importations du royaume devront encore augmenter pour 2022-2023. L’économie marocaine bat de l’aile et les clignotants sont au rouge. Des organismes locaux se sont inquiétés récemment des indicateurs relevant une hausse du déficit budgétaire et commercial du pays à plus d’un milliard de dollars et 4,75 milliards de dollars respectivement à fin juin dernier.

    La faillite économique n’est pas loin. La cour à Rabat semble désarmée, voire désorientée. A défaut d’un plan d’urgence ad hoc, celle-ci s’enfonce chaque jour davantage dans les abysses d’une fin fatale.

    Amine Goutali

    Horizons, 13 Août 2022

    #Maroc #Crise_économique #Crise_sociale #Inflation #Pénurie