Catégorie : Maroc

  • Ukraine : Brahim Saadoun, victime du conflit du Sahara

    Ukraine, Maroc, Russie, Brahim Saadoun, Sahara Occidental,

    Selon Le Monde qui cite ses amis ukrainiens, Brahim Saadoun était « tombé amoureux de l’Ukraine » et voulait rendre la pareille à ce pays qui lui a tant donné » en s’engageant dans l’armée de ce pays à l’automne 2021. C’est dans l’uniforme de la 36e brigade d’infanterie de marine de Marioupol qu’il a été capturé en avril dernier dans le Donbass, précise-t-il.

    D’après le journal français, cette triple condamnation à mort a, en revanche, été qualifiée de « crime de guerre » par le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, tandis que la Cour européenne des droits de l’homme a ordonné à Moscou de surseoir à l’exécution de Brahim Saadoun.

    De la part de Rabat, c’est le silence radio. « La seule déclaration officielle est venue de l’ambassade du Maroc à Kiev : elle s’est limitée à confirmer que Brahim Saadoun portait « l’uniforme de l’armée d’État ukrainienne » lors de sa capture, ajoutant qu’il « était actuellement emprisonné par une entité que ni l’ONU ni le Maroc ne reconnaissent ». Une telle absence de reconnaissance des autorités de facto de Donetsk justifie une forme de passivité officielle à Rabat, en termes d’assistance consulaire à Brahim Saadoun ». « Cette affaire est donc portée au Maroc par les seules organisations de défense des droits de l’homme, alors que le père de Brahim Saadoun, policier à la retraite, a publiquement demandé la clémence du président russe Vladimir Poutine, sans recevoir aucune réponse du Kremlin », ajoute-t-il.

    Pour le quotidien gaulois, « l’embarras du Maroc, généralement plus prompt à défendre ses ressortissants à l’étranger, renvoie à l’ambiguïté de sa position sur le conflit ukrainien. Le Maroc a en effet décidé de ne pas participer au vote de l’Assemblée Générale qui, le 2 mars, a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Rabat n’a pas osé aller aussi loin, mais a souhaité, en ne participant pas à ce vote très symbolique, épargner la Russie, premier partenaire militaire de son rival algérien. Le Maroc, qui occupe la majeure partie de l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental, et qui en revendique l’intégralité, veut aussi s’épargner l’hostilité de Moscou au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies. C’est ainsi que de tels calculs diplomatiques pèsent sur le sort de Brahim Saadoun ».

    #Maroc #Ukraine #Russie #Brahim_Saadoun

  • Vidéo: La mésaventure du Marocain Achraf Hakimi en Israël

    Maroc, Israël, normalisation, Achraf Hakimi,

    Une semaine avant la reprise du championnat français, le PSG et Nantes s’affrontaient dans le trophée des champions qui lance officiellement la saison. Les Parisiens l’ont emporté aisément, mais le latéral marocain, Acharaf Hakimi a passé une soirée compliquée.

    C’est la dernière ligne droite avant la reprise des plus grands championnat européens. En Angleterre, il y a le Community Shield et en France, il y a le trophée des champions. Justement, hier, le PSG et le FC Nantes s’affrontaient à Tel-Àviv en terres occupées palestiniennes et le match s’est joué avec une affluence assez nombreuse. Dans le jeu, pas photo, le PSG grâce à Neymar et Messi a déroulé face aux Canaris.

    Hakimi copieusement hué

    Cependant, ce qui a attiré l’attention, c’est une toute autre histoire du moment qu’un joueur Parisien a été particulièrement pris pour cible au cours de ce match et il s’agit de l’international marocain, Achraf Hakimi. ce dernier partisan déclaré de la cause palestinienne a été sifflé à chaque fois qu’il touchait le ballon et cela fait que le public présent s’en prenait à lui à chaque occasion.

    L’ancien du Real Madrid qui a assez d’expérience pour ne pas se laisser distraire par pareil comportement a été la cible des présents qui lui ont fait payer le fait d’être un pro-palestinien. Il y a quelques jours de cela, Ahmed Touba avait tout bonnement refusé de faire le déplacement en terres occupées avec son équipe et il a été imité quelques jours après par Mohamed Amine Amoura qui a lui aussi décidé de ne pas faire le déplacement avec Lugano (Suisse).

    Football Algérie, 01/08/2022

    #Maroc #Israël #Achraf_Hakimi

  • Discours du roi du Maroc : Sincérité ou opportunisme?

    Maroc, Algérie, Mohammed VI, discours, Fête du Trône,

    By Djamel SAADI

    À l’occasion de la fête du trône, le souverain marocain Mohamed VI a fait son traditionnel discours et dans le contenu de ce discours il a évoqué les relations entre les deux pays. Une évocation qui étonne car ces derniers temps la tension n’a cessé de monter entre les deux pays. Pour le monarque une telle tension est le fruit d’une manipulation étrangère qui veut nuire aux deux pays et que le Maroc n’a jamais voulu du mal à l’Algérie toujours considérée, selon lui, comme un pays frère.

    Il faut noter que ce n’est pas la première fois que Mohamed VI utilise la douche écossaise. Pour rappel à l’occasion d’évènements nationaux de l’Algérie, le roi adresse un message d’amitié à l’Algérie. Il n’a donc pas failli à ses habitudes sauf que son gouvernement n’est pas dans la même longueur d’onde et souvent les déclarations du premier ministre, du ministre des affaires étrangères ou du représentant permanent du Maroc aux nations unies contredisent très clairement les propos tenus par le souverain lors de ses discours ou messages quand il parle de l’Algérie.

    Néanmoins ce dernier discours du trône détonne par son contenu car il fait une sorte d’appel du pied à l’Algérie et à ses dirigeants. Certes Alger ne se précipitera pas dans sa réponse et attendra un signe révélateur d’une bonne volonté du roi. Quel sera ce signe, on ne le sait pas encore comme on ne sait pas s’il y a une suite à ce message d’apaisement. Les Algériens échaudés attendent de voir, tout dépendra donc des marocains et surtout qu’entend par là le roi en parlant de manipulations ou d’influence étrangère. Or nous savons bien que l’Algérie a toujours gardé son calme au plus fort des déclarations belliqueuses et intempestives des membres du gouvernement marocain et des médias à sa solde.

    On ne voit pas quel pays jetterait de l’huile sur le feu. Aucun n’y a intérêt et cette hypothèse ne tient pas la route à moins que le roi ne vise pas un pays mais des cercles politiques existant aussi bien dans son propre pays qu’en Algérie. Mais alors qu’attend-il pour les identifier et mettre un terme à leurs agissements. Nous savons tous que les services de renseignement marocains sont efficaces tout comme le sont les nôtres sinon plus. Là également il y a mystère. Alors pourquoi le roi fait un appel du pied à son voisin et pourquoi le fait-il maintenant ? Est-ce que c’est la situation économique et sociale qui prévaut depuis quelque temps au Maroc où la rue manifeste chaque jour à cause de la précarité qui s’est abattue sur le pays qui subit une inflation double de la nôtre et dont les besoins en énergie fournie abondamment et à bas prix auparavant par l’Algérie explosent littéralement. Est-ce l’intérêt économique qui pousse aujourd’hui le Maroc à revoir sa copie algérienne ? Il y a aussi une autre raison et celle-là est à prendre avec des pincettes mais elle est néanmoins plausible. Tout le monde sait que Mohamed VI souffre d’un cancer. Il a subi plusieurs interventions mais le mal est toujours là. Étant avant tout musulman et se proclamant Émir des croyants il ne voudrait pas quitter ce monde en ne demandant pas pardon comme le fait tout musulman croyant. Il sait que nul autre de ceux qui l‘ont précédé sur le trône n’est allé aussi loin dans la dégradation des relations entre les deux pays. Veut-il se racheter moralement et spirituellement, l’avenir nous le dira.

    Djamel SAADI

    Aujourd’hui l’entreprise, 01/08/2022

    #Maroc #Algérie #Mohammed_VI #Discours_du_roi

  • Le discours du roi du Maroc dans la presse algérienne

    Algérie, Maroc, Mohammed VI, discours du roi, Fête du Trône,

    Pénalisé par l’Algérie, Mohamed VI fait appel à son dernier recours – L’Algérie cèdera-t-elle?

    Les relations entre les deux pays n’ont jamais vraiment été au beau fixe. Durant l’année écoulée, ces relations se sont considérablement dégradées. En effet, plusieurs événements s’immiscent dans la diplomatie entre les deux pays frontaliers.

    Exactement un an après, le roi du Maroc réitère son discours de l’an dernier. Une énième tentative pour tenter de rappeler l’Algérie sur la table des négociations. Lors de sa prise de parole ce 30 juillet, le roi Mohamed VI, a joué de l’émotionnel pour tenter désespérément de séduire l’opinion publique algérienne mais aussi marocaine.

    Dans ce numéro d’aujourd’hui, on vous décortique la portée des tensions entre les deux pays, et la réponse à l’appel du souverain du Maroc.

    Début du conflit

    Depuis leurs acquisitions d’indépendance respectives, une tension a toujours existé. Principalement, il s’agit du Sahara occidental, occupé à 80 % par le Maroc au détriment des indépendantistes.

    Plus récemment, toujours sur la question des frontières, c’est la déclaration d’un représentant marocain à l’ONU qui a suscité la réaction de l’État algérien en déclarant son soutien au mouvement séparatiste Kabyle d’Algérie.

    Enfin, c’est la normalisation des relations entre Rabat et Tel Aviv, qui a poussé l’Algérie à cesser toute relation avec son voisin.


    En effet, soutient de la Palestine, Alger voit dans cette relation une énième provocation et une tentative d’apporter le conflit Israelo-Palestinien au coeur du Maghreb. De plus, ce dernier, Tel Aviv, a conclu un accord d’armement avec le Maroc, ce qui menace directement Alger.

    La réponse d’Alger

    Difficile de croire que le discours tenu par le roi du Maroc à l’occasion de l’anniversaire de son accession au trône, puisse changer quelque chose.

    Le gouvernement Algérien entend maintenir ses sanctions, privant Rabat de gaz, de marchandise et même de l’espace aérien Algérien. Ce discours sonne plutôt comme un appel à l’aide en plein désert du sahara, sans vouloir faire un mauvais jeu de mot.

    Maghreb Emergent

    Mohamed VI évoque l’Algérie dans son discours: Quand le Makhzen veut se donner le beau rôle

    par A. Zerzouri

    Dans un climat social tendu, marqué par les manifestations des marocains contre la dégradation des conditions de leur vie quotidienne et le rapprochement de plus en plus poussé particulièrement sur le plan militaire du royaume avec Israël, le roi Mohamed VI a concentré son discours traditionnel prononcé à l’occasion de son accession au trône sur les relations avec l’Algérie.

    Ce n’est pas une nouveauté, puisque l’année passée, pour la même occasion, Mohamed VI avait consacré 40 % de son discours à l’Algérie, usant d’un ton apaisant et conciliant à l’égard de son voisin. « La main tendue » du souverain a été donc réitéré, le 30 juillet 2022, presque dans le même style employé en 2021. « Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l’Algérie puissent travailler, main dans la main, à l’établissement de relations normales entre deux peuples frères », a encore soutenu Mohamed VI dans un discours radiotélévisé à la nation, samedi 30 juillet. « Je souligne une fois de plus que les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente », a-t-il souligné, en exhortant les Marocains à « préserver l’esprit de fraternité, de solidarité et de bon voisinage à l’égard de nos frères algériens ». Il s’est engagé dans le même sillage à « trouver une issue à la situation actuelle et à favoriser le rapprochement et la compréhension entre les deux peuples ». Non sans évoquer ces parties qui ont fait de l’invective contre l’Algérie un sport national, et que Mohamed VI désigne comme des «individus irresponsables qui s’évertuent à semer la zizanie entre les deux peuples frères». Affirmant dans ce sillage que « les allégations selon lesquelles les Marocains insulteraient l’Algérie et les Algériens », «sont totalement insensées et sincèrement consternantes ». Pourtant, les premiers à offenser l’Algérie sont les plus hauts diplomates marocains eux-mêmes, qui ne manquent jamais l’occasion de verser leur venin contre l’Algérie à travers les tribunes de représentations diplomatiques internationales, notamment onusiennes. Et Mohamed VI lui-même qui ouvre les portes de son royaume aux israéliens, entretenant une coopération militaire très poussée avec l’Etat hébreu, dont les sentiments à l’égard de l’Algérie ne sont pas des plus amicaux. N’est pas dans le tort ce diplomate algérien qui, au lendemain du discours de Mohamed VI en juillet 2021, avait avisé que le discours est destiné à la consommation extérieur, pour montrer à l’opinion international que le Maroc est gentil et que le méchant c’est la partie algérienne, qui ne veut pas prendre cette « main tendue » du roi du Maroc, alors que dans les faits réels, tout est actionné pour nuire aux intérêts de l’Algérie. On peut, ainsi, s’interroger sur l’évolution de la situation dans les relations entre les deux pays durant cet espace d’une année, le temps écoulé entre la première et la seconde « main tendue ». Mohamed VI a-t-il réellement fait le moindre pas dans le sens de l’apaisement des relations avec l’Algérie ? On aura beau chercher, on ne trouvera rien d’apaisant. Par contre, sur le plan des hostilités, rien n’a cessé. Preuve en est le développement accru et rapide des relations avec l’Etat hébreu, notamment sur le plan de la coopération militaire, ainsi que les provocations qui visent l’Algérie, qui n’ont marqué aucun répit tout au long de cet intervalle de temps, notamment de la part du représentant du Maroc à l’ONU, qui pousse à chaque fois le représentant algérien à le recadrer. Des paroles, Mohamed VI serait encouragé dans le réel de passer aux actes pour traduire le fond de pensée de son discours.

    Pour rappel, bien qu’on présente le dossier du Sahara occidental comme principal contentieux entre les deux pays voisins, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques en août 2021 dans le sillage de « la dérive » du royaume à l’encontre de l’Algérie, consistant en la distribution aux membres d’une conférence des pays non-alignés par le représentant du Maroc à l’ONU, en juillet 2021, d’un document exprimant un soutien marocain à l’autodétermination du « peuple kabyle ». Immédiatement après cette attaque contre l’unité du peuple algérien, l’ambassadeur algérien a été rappelé pour « consultations », en attendant des clarifications à ce sujet de la part du Maroc. Mohamed VI n’a jamais donné suite à cette attente, scellant de fait la rupture des relations diplomatiques.

    Le Quotidien d’Oran

    Le roi du Maroc supplie l’Algérie et évite d’évoquer la normalisation des relations avec les sionistes

    DIA-01 août 2022: En panne d’arguments, le roi du Maroc Mohamed VI a longuement supplié l’Algérie pour rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays, tentant ainsi de jouer sur les sentiments du peuple marocain. Mohamed VI a adopté le discours prôné par l’Algérie, à savoir que les deux peuples sont frères du fait qu’ils appartiennent à une même région, parlent la même langue et sont liés par la même religion.

    Dans son allocution à l’occasion de la fête du Trône, le roi du Maroc s’est inspiré du discours des autorités algériennes lesquelles ont toujours fait la part des choses entre les peuples frères des deux pays et les positions politiques du royaume. Quand l’Algérie avait décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, les plus hautes autorités algériennes n’ont pas manqué de souligner que cela a été fait avec un pincement au cœur en raison des liens profonds et fraternels entre les deux peuples.

    Toutefois, le contexte politique a amené l’Algérie à rompre ses relations avec le Maroc, pays ayant normalisé ses relations avec l’entité sioniste. Une ligne rouge que l’Algérie n’a pas tolérée, ce qui l’a amené à prendre des mesures correctives contre le Maroc.

    Aujourd’hui, les Marocains se rendent compte des retombées négatives et calamiteuses de la normalisation des relations avec l’entité sioniste. A cause de cette normalisation, les Marocains sont privés du gaz algérien et d’autres avantages que les autorités algériennes toléraient pour des raisons purement humanitaires, notamment pour les populations habitant les zones frontalières.

    Dans son discours, Mohamed VI a tenté de tromper son peuple, lequel en a marre des mensonges des autorités marocaines, lesquelles ont normalisé les relations diplomatiques avec l’entité sioniste au détriment des relations fraternelles avec leur voisin de l’Est, l’Algérie qui a toujours aidé le Maroc et les Marocains. En somme, le discours ne fera pas taire la rue qui grogne au Maroc à cause la misère noire dont souffre le peuple frère marocain !

    Amir Hani

    DIA-Algérie

    Algérie: Pas de commentaire sur le discours de Mohammed VI.

    Algerie Maroc: Une source proche du dossier des relations avec le Maroc a déclaré, lundi, dans la première réponse concernant la position de l’Algérie sur le discours du roi du Maroc Mohammed VI, que « rien ne s’est passé ».

    Dans une question sur la position de l’Algérie sur le récent discours du monarque marocain, une source proche du dossier s’est contentée d’un commentaire sec : « Nous ne pouvons commenter un non-événement ».

    Il est à noter que les autorités algériennes, et même les médias et la rue, ont complètement ignoré le sujet du nouveau discours, et aucune réponse officielle n’a été émise à son sujet.

    Algérie Focus

    #Maroc #Algérie #Discours_du roi_Mohammed_VI



  • African Lion lâche le Maroc

    African Lion, Maroc, Etats-Unis, exercices militaires, Sahara Occidental,

    Le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom) est en train d’explorer d’autres lieux que le Maroc pour organiser les manœuvres « African lion », a annoncé mardi le général Stephen J. Townsend, Commandant en chef de ce Commandement.

    »La réponse la plus courte est oui. Nous sommes en train de le faire car le Congrès nous a demandé de déplacer ces exercices ou une grande partie des exercices vers d’autres lieux du continent », a déclaré le général Townsend en réponse à une question de savoir si l’Africom allait explorer d’autres lieux en Afrique pour organiser ces manœuvres, lors d’une conférence de presse en ligne.

    Il a dans le même sens expliqué que le nouveau budget de défense pour l’année fiscale 2022, adopté par le Congrès, exige que « nous nous penchions sur une diversification des exercices militaires et par diversification, il s’agit d’essayer de déplacer les exercices ou en tout cas certains éléments des exercices dans d’autres lieux du continent ».

    De nombreux membres du Congrès et des militaires américains avaient exigé du Pentagone de retirer du Maroc les exercices qui mettent en péril les intérêts américains avec des partenaires stratégiques, tout en exacerbant la tension dans la région du Maghreb.

    Le sénateur républicain Jim Inhofe a appelé cette semaine l’administration Biden à trouver un autre lieu pour organiser ces exercices militaires que le Maroc, en raison de l’ »absence de volonté et de sérieux » de Rabat pour résoudre la question du Sahara occidental.

    « Le Maroc n’a montré aucune volonté ni fait preuve de sérieux pour résoudre la question du Sahara occidental », a déploré Jim Inhofe dans une intervention publiée sur son compte Twitter, avant d’ajouter : « Les Etats-Unis devraient trouver un emplacement alternatif pour accueillir leur exercice militaire annuel qui se déroule chaque année au Maroc ».

    Par ailleurs, Jim Inhofe s’est dit « heureux » que les candidats pour diriger l’Africom et le commandement américain des opérations spéciales (US SO Command) « aient accepté de soutenir » son évaluation.

    #Maroc #African_Lion #Etats_Unis #Sahara_Occidental

  • Maroc : main tendue mais vide

    Maroc, Algérie, Israël, normalisation, Sahara Occidental,

    Dans un contexte de relations envenimées entre son pays et l’Algérie, et dans une intervention solennelle, samedi 30 juillet, le roi du Maroc s’est exprimé sur le sujet sur le ton de l’apaisement.

    Par Feriel Nourine

    «Les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente», a-t-il souligné.

    Son souhait, a-t-il affirmé, est que les «frontières» qui séparent les deux voisins «se muent en passerelles permettant au Maroc et à l’Algérie d’accéder à un avenir meilleur et d’offrir un bel exemple de concorde aux autres peuples maghrébins».
    Dans son discours prononcé à l’occasion de la fête du Trône, le monarque s’est adonné au rôle du réconciliateur maghrébin, exhortant «les Marocains à préserver l’esprit de fraternité, de solidarité et de bon voisinage qui les anime à l’égard (…) des frères algériens.

    A ces derniers, il a assuré «qu’en toute circonstance, le Maroc et les Marocains se tiendront toujours à leurs côtés» : des mots de sympathie et de fraternité dont la sémantique rappelle celle qu’il a utilisée l’année dernière, pour la même occasion et le même anniversaire de son accession au trône.

    Dans les deux textes, c’est «le rapprochement, la communication et la compréhension entre les deux peuples» qui sont mis en avant suivant un rituel protocolaire bien rodé, mais sans relation, cette fois, avec la réalité bien compliquée et pleine de menaces de la relation entre Alger et Rabat. Un bilatéral qui était jusqu’au 24 août 2021, date de l’interruption des relations par l’Algérie de ses relations avec le Maroc après son rapprochement stratégique avec Israël, marqué par le «cheveu de Muawiya» et le souci d’éviter toute rupture malgré les oppositions de vues et d’intérêts. Mais qui, depuis bientôt une année, a viré au contentieux le plus noir, rappelant les tristes épisodes des années 1960 et 1970 quand le Palais ne s’embarrassait pas à étaler ses ambitions hégémoniques dans la sous-région.

    Depuis l’été 2021, aucun signe n’est venu des autorités marocaines confirmer une volonté de leur part d’inscrire ce discours dans la réalité. Bien au contraire, les relations entre les deux pays voisins se sont détériorées davantage, sous l’impact d’une série de provocations marocaines. Comment alors interpréter le discours de Mohamed VI appelant les hautes autorités algériennes à travailler «la main dans la main» pour un retour à la normale entre les deux pays ? Son appel à travailler la «main dans la main» et à l’établissement de relations normales entre «deux peuples frères, unis par l’Histoire, les attaches humaines et la communauté de destin» reste un discours à consommation interne destinée à une opinion marocaine agacée par la normalisation avec Israël et inquiétée par les développements négatifs que ce processus pourrait avoir à l’avenir. Il demeure sans autre contenu que celui de se montrer auprès des partenaires du royaume – et ils ne sont pas négligeables y compris dans le monde arabe – comme le bon voisin qui cherche la détente.

    Dans la réalité, c’est un prône sans contenu politique réel. C’est une démarche qui risque, néanmoins, de rester lettre morte auprès de la présidence algérienne, relève un observateur qui rappelle «l’attitude hostile et à tous les niveaux» de Rabat vis-à-vis de l’Algérie. La déclaration du roi du Maroc n’a même pas de valeur diplomatique, confirme le diplomate et ex-ministre, Abdelaziz Rahab. «Elle ne peut représenter un événement diplomatique ni ouvrir des perspectives», a-t-il affirmé dans un post sur sa page officielle Facebook, soulignant que «la tradition et les usages internationaux recommandent que la bonne volonté ou une offre de dialogue soient précédés de mesures conséquences, qualitatives et à la hauteur de l’objectif déclaré».

    Or, sur le terrain, la partie marocaine fait preuve d’une position allant à l’inverse de ces principes, constate M. Rahabi. Lequel voit dans le discours de Mohamed VI un jeu visant à faire endosser à «enfoncer l’Algérie et à réserver à son pays le beau rôle de la victime disposée à dialoguer».
    Dans cet objectif, «une fois encore, il rend l’Algérie responsable de l’échec de la construction maghrébine, du mauvais état des relations bilatérales et cherche à accréditer le sentiment d’un Maroc victime mais disposé au dialogue», explique le diplomate.

    Mais, «bien au contraire, le Maroc officiel anime une opération de diabolisation de l’Algérie en la présentant comme un allié des puissances et groupes antioccidentaux et sa diplomatie comme hostile aux intérêts américains et européens dont il serait le meilleur défenseur», poursuit-il
    Sur le plan bilatéral, le Maroc poursuit «une stratégie franchement hostile à l’Algérie en cherchant à déprécier et à falsifier notre longue et riche histoire, à s’attaquer notamment, dans ses réseaux sociaux , à l’institution présidentielle qu’il désigne librement par ailleurs, comme l’interlocuteur privilégié et à mener une guerre systématique contre l’armée algérienne et son commandement», soutient encore l’intervenant, insistant sur le fait que «les conditions qui ont prévalu à la rupture entre les deux pays sont encore présentes et n’ont pas été évoquées par le roi».

    Ainsi donc en plus de la présence militaire au Sahara occidentale et de la normalisation opérée avec l’entité sioniste aux dépens de la cause palestinienne, le Makhzen continue à développer un jeu diplomatie malsain à l’égard de l’Algérie. Du coup, les propos de Mohamed VI ne sont que littérature. Au détriment des peuples algérien et marocain dont les liens de fraternité ne sont pas à prouver.

    Reporters, 01/08/2022

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Mohammed_VI

  • Le roi du Maroc évite d’évoquer la normalisation avec Israël

    Maroc, Israël, Algérie, Normalisation, Mohammed VI, discours,

    En panne d’arguments, le roi du Maroc Mohamed VI a longuement supplié l’Algérie pour rétablir les relations diplomatiques entre les deux pays, tentant ainsi de jouer sur les sentiments du peuple marocain. Mohamed VI a adopté le discours prôné par l’Algérie, à savoir que les deux peuples sont frères du fait qu’ils appartiennent à une même région, parlent la même langue et sont liés par la même religion.

    Dans son allocution à l’occasion de la fête du Trône, le roi du Maroc s’est inspiré du discours des autorités algériennes lesquelles ont toujours fait la part des choses entre les peuples frères des deux pays et les positions politiques du royaume. Quand l’Algérie avait décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, les plus hautes autorités algériennes n’ont pas manqué de souligner que cela a été fait avec un pincement au cœur en raison des liens profonds et fraternels entre les deux peuples.

    Toutefois, le contexte politique a amené l’Algérie à rompre ses relations avec le Maroc, pays ayant normalisé ses relations avec l’entité sioniste. Une ligne rouge que l’Algérie n’a pas tolérée, ce qui l’a amené à prendre des mesures correctives contre le Maroc.

    Aujourd’hui, les Marocains se rendent compte des retombées négatives et calamiteuses de la normalisation des relations avec l’entité sioniste. A cause de cette normalisation, les Marocains sont privés du gaz algérien et d’autres avantages que les autorités algériennes toléraient pour des raisons purement humanitaires, notamment pour les populations habitant les zones frontalières.

    Dans son discours, Mohamed VI a tenté de tromper son peuple, lequel en a marre des mensonges des autorités marocaines, lesquelles ont normalisé les relations diplomatiques avec l’entité sioniste au détriment des relations fraternelles avec leur voisin de l’Est, l’Algérie qui a toujours aidé le Maroc et les Marocains. En somme, le discours ne fera pas taire la rue qui grogne au Maroc à cause la misère noire dont souffre le peuple frère marocain !

    Amir Hani

    DIA-Algérie, 01/08/2022

    #Algérie #Maroc #Mohammed_VI #Israël #Normalisation

  • Le roi du Maroc ne désespère pas d’être reçu à l’Elysée

    Maroc, Mohammed VI, France, Emmanuel Macron,

    Depuis le 1er juin, le roi du Maroc s’est rendu à plusieurs reprises à Paris. « Pour une visite privée », selon la presse proche du palais de Rabat. Il s’agit du premier déplacement du souverain à l’étranger depuis la fin de la pandémie. Les médias marocains ont beau d’évoquer la santé du roi afin de justifier ce déplacement, alors que plusieurs sources avancent des raisons politiques derrière le séjour de Mohammed VI à l’Héxagone.

    En effet, la dimension politique de la visite royale est justifiée par la brouille qui caractérise les relations du Maroc avec l’Elysée suite au scandale de Pegasus qui a dévoilé la tendance de Rabat à espionner le téléphone portable du président français. Cependant, il semble que la colère d’Emmanuel Macron ne s’est pas estompée. Pour preuve, le refus du président français de recevoir le roi du Maroc, en dépit de leurs relations privilégiées et leur vieille alliance, notamment dans le dossier du Sahara Occidental, considérée par les autorités marocaines comme vitale pour la monarchie alaouite.

    Paris et Rabat ont déjà connu une crise semblable en 2015, lorsque la justice française a tenté d’interroger le patron de la sûreté marocaine, Abdellatif El Hammouchi. Une décision qui a poussé le Maroc à couper la coopération sécuritaire avec la France. Pour sceller la crise, Mohammed VI s’est rendu dans son château de Betz d’où il a été invité à rencontrer le président Hollande.

    Aujourd’hui, le souverain marocain tente de réparer les pots cassés par l’affaire Pegasus. S’il a été reçu par Macron après avoir subi une opération chirurgicale au cœur dans une clinique française, cette fois-ci, Mohammed VI devra prendre son mal en patience puisque le président français ne semble pas décolérer.

    Depuis son accession à la présidence en France il y a plus de cinq ans, Macron s’est rendu une fois au Maroc, et c’était en juin 2017. Le président français a également reçu le monarque marocain à l’Elysée après avoir subi une opération chirurgicale au cœur dans un hôpital français.

    Bien que près d’une semaine se soit écoulée depuis que le monarque marocain était en France, il n’a pas été reçu par le président français, et les médias proches du régime makhzen n’ont pas révélé si l’ordre du jour de la « visite spéciale » prévoyait une réception par un hôte de l’Elysée. Palais du monarque marocain, alors que cela semblait lié à son état de santé.

    #Maroc #Mohammed_VI #France #Macron

  • El Confidencial : Le roi du Maroc retourne à Paris

    Maroc, Mohammed VI, Fête du trône, pandémie, covid 19,

    Le séjour éphémère de Mohammed VI à Rabat : un discours et un retour à Paris
    La Maison royale a annulé les événements de la Fête du Trône, à l’exception du discours royal, à cause du covid, mais les autorités ont autorisé un macro-concert à Saidia en l’honneur du roi.

    Par Ignacio Cembrero
    El Confidencial, 31/07/2022
    Mohammed VI, 58 ans, ne rentre au Maroc que pour les fêtes religieuses ou laïques. Il a passé quelques heures samedi à Rabat à l’occasion de la fête du Trône, qui commémore son intronisation il y a 23 ans, et est rentré en début de soirée à Paris, d’où il était arrivé quelques heures plus tôt, selon des sources au fait de ses déplacements.

    Dans un discours diffusé samedi soir et enregistré quelques heures plus tôt, le monarque alaouite a averti les Marocains que « le plus grand danger pour le développement du pays et la promotion des investissements réside dans les obstacles que certains dressent délibérément pour préserver leurs propres intérêts et obtenir des avantages personnels ». « Ces actions doivent être combattues », a souligné un roi à l’air maigre et fatigué devant les caméras.

    Ce qui a commencé samedi soir était les quatrièmes vacances de Mohammed VI depuis le début de l’année, combinées cet été à quelques examens médicaux liés à l’arythmie cardiaque pour laquelle il a été opéré avec succès à deux reprises (juin 2020 et février 2018) et à des visites à sa mère, Lalla Latifa, 77 ans, qui est soignée dans un hôpital parisien pour la maladie dont elle souffre. Avec cette frénésie de voyages, le roi donne l’impression de vouloir rattraper les années où il n’a pas quitté le Maroc à cause de la pandémie.

    Fin février, il s’installe dans sa résidence de Pointe Denis, au Gabon, d’où il rédige le communiqué royal contenant des extraits de la lettre que lui a adressée le 14 mars le président Pedro Sánchez pour s’aligner sur la position du Maroc dans le conflit du Sahara occidental. Il est rentré à Rabat peu avant le 1er avril, jour du début du Ramadan (mois de jeûne pour les musulmans). Il repart, cette fois pour Paris, le 1er juin, où il reste jusqu’à l’Aid-el-Adha (fête du sacrifice) du 10 juillet, la plus grande fête de l’Islam. Il a passé ces cinq semaines entre le château familial de Betz, au nord-est de Paris, et le palais qu’il a acheté en juillet 2020 près de la Tour Eiffel pour 80 millions d’euros, selon la presse française.

    À son retour à Rabat, il a accompli le rituel religieux de cette fête en dirigeant la prière dans la mosquée du palais et en abattant un agneau dans la cour. Trois jours plus tard, le mercredi 13, il préside un Conseil des ministres, puis rentre à Paris, où il reste jusqu’à la fête du Trône. De son second séjour à Paris, qui s’étendit sur les deux dernières semaines de juillet, il existe un témoignage graphique. Dans une vidéo téléchargée sur les médias sociaux le 25 juillet, on peut voir le monarque au volant d’une voiture sous la pluie. Un autre chauffeur, d’origine marocaine, à en juger par son accent arabe, le salue depuis sa voiture : « Salam aleikum Sidna » (Que la paix soit avec toi, mon Seigneur). Le dirigeant baisse sa vitre et répond par des mots inintelligibles dans la vidéo.

    La commémoration annuelle du 30 juillet, équivalent à un jour férié en Europe, a été réduite au discours royal et à la grâce que le monarque accorde traditionnellement aux prisonniers. Cette fois, 1 769 en ont bénéficié. Il n’y a plus eu de festivités ni de célébrations. Le monarque a annulé la réception massive qu’il donne traditionnellement ce jour-là, la cérémonie de la « beaia » au cours de laquelle les hauts fonctionnaires lui rendent hommage et celle au cours de laquelle les officiers des différentes écoles militaires prêtent serment de fidélité au souverain. Tous ces événements se déroulent en plein air. C’est la troisième fois que le monarque alaouite supprime toutes les célébrations liées à la plus importante fête laïque du Maroc. Il y a une semaine, la Maison royale a annoncé dans un communiqué que « compte tenu de la poursuite des mesures préventives imposées par l’évolution de la situation sanitaire imputable à la pandémie de Covid-19, il a été décidé de reporter toutes les activités (…) ». Des mesures sanitaires strictes étaient toujours en place au Maroc en 2020 et 2021. Aujourd’hui, elles ont presque toutes été levées, à commencer par les matchs de football dont les tribunes sont pleines de spectateurs. Alors que la Maison royale a supprimé les cérémonies en plein air de la Fête du Trône, Abdelhafid Douzi, 37 ans, célèbre chanteur belgo-marocain, a organisé samedi un macro-concert sur la plage de Saidia (Méditerranée) pour célébrer, à sa manière, les 23 ans de règne de Mohamed VI, selon le journal en ligne marocain « Le Desk ».

    Abdelhafid Douzi entretient une relation cordiale avec le monarque, mais dans le monde de la chanson, son meilleur ami est peut-être un autre Marocain, le chanteur et acteur Saad Lamjarrad, 37 ans. L’un des artistes les plus célèbres du monde arabe, Lamjarrad a également voulu commémorer à sa manière l’intronisation de Mohammed VI. Il l’a fait en publiant samedi une chanson intitulée « Long Live Our Beloved King ». Peut-être pour célébrer la réconciliation entre le Maroc et l’Espagne, obtenue grâce au renoncement du gouvernement espagnol à 47 ans de neutralité dans le conflit du Sahara occidental, Lamjarred s’est associé à un chanteur d’origine espagnole, Nicolas Reyes, 63 ans, qui vit en France, et à une poignée de danseurs de flamenco. Reyes est le chanteur principal du groupe Gipsy Kings.

    La vidéo officielle, qui a été visionnée samedi dernier à près de 530000 reprises, s’ouvre sur un appel téléphonique de Nicolás Reyes à Saad Lamjarred dans lequel l’artiste franco-espagnol lui demande de rejoindre les Gipsy Kings « pour chanter pour le meilleur roi du monde ». Le Marocain se met en route, embrasse Reyes et les deux commencent à chanter, l’un en espagnol et l’autre en arabe. « Tu es le premier soldat de notre royaume, ce père et ce fils de notre nation », peut-on lire dans les paroles de la chanson alors que le drapeau marocain flotte, par moments. « Tu es le roi le plus aimé du peuple et sans toi le peuple n’est rien (…) » « Chantons pour le roi ». Lorsque Reyes chante, ses paroles sont sous-titrées en arabe.

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  • Maroc: HRW dénonce les techniques sournoises du Makhzen

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    Les autorités marocaines emploient tout un manuel de techniques sournoises pour réprimer les défenseurs des droits humains et les réduire au silence, a dénoncé, jeudi dernier, l’ONG Human Rights Watch (HRW) dans son nouveau rapport, appelant la communauté internationale à condamner ces pratiques et à exiger du Maroc qu’il cesse cette politique.

    «Ces techniques, lorsqu’elles sont employées en combinaison, forment un écosystème de répression visant non seulement à museler les voix critiques, mais aussi à effrayer tous les détracteurs potentiels de l’Etat», a, en outre, dénoncé l’ONG dans son rapport, soulignant que «la communauté internationale devrait ouvrir les yeux, voir la répression pour ce qu’elle est, et exiger qu’elle cesse».

    Selon le rapport de 143 pages de l’ONG tristement intitulé, «’’D’une manière ou d’une autre, ils t’auront’’ : Manuel des techniques de répression au Maroc», entre autres techniques auxquelles recourent les services du régime du Makhzen, figurent notamment «des procès inéquitables soldés par de longues peines de prison pour des accusations criminelles sans rapport avec le travail ou les positions politiques des individus ciblés, des campagnes de harcèlement et de diffamation dans des médias alignés sur l’Etat, le ciblage de membres des familles des opposants, mise sous surveillance vidéo et numérique, intimidations physiques et d’agressions».

    L’ONG a précisé, dans son rapport, qu’elle a documenté pour les besoins de son enquête «la répression multiforme de huit personnes et deux institutions médiatiques, impliquant 12 procès et le ciblage de multiples individus connexes qui ont nécessité des entretiens avec 89 personnes à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc, dont des personnes victimes de harcèlement policier ou judiciaire, des membres de leurs familles et des amis proches, des défenseurs des droits humains, des activistes sociaux et politiques, des avocats, des journalistes et des témoins de procès».

    «Elle a également assisté à 19 audiences de procès de divers opposants à Casablanca et Rabat et examiné des centaines de pages de dossiers judiciaires et d’autres documents officiels, et a attentivement suivi les médias alignés sur l’Etat pendant plus de deux ans», note le rapport.

    Rappelant que HRW a documenté des dizaines de condamnations de journalistes et d’activistes pour des accusations liées à leurs positions publiques depuis 1999, le rapport a fait remarquer que «les autorités ont développé une approche différente pour les opposants connus, les poursuivant pour des crimes sans rapport avec leurs positions publiques tels que le blanchiment d’argent, l’espionnage, le viol et les agressions sexuelles, et même la traite d’êtres humains».

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