Catégorie : Maroc

  • Le Festival de l’Oktoberfest pour la première fois au Maroc

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    Peu représenté quand on évoque la bière artisanale dans le monde, pour des raisons culturelles et religieuses, le Maghreb compte néanmoins des initiatives intéressantes à mentionner. C’est le cas au Maroc, pays proche de la Belgique par des liens historiques récents et qui possède déjà d’excellentes productions viticoles.

    Cette année, le 28 octobre 2022, la Chambre du commerce et d’industrie allemande au Maroc (AHK Marokko) organisera une version locale de la traditionnelle Oktoberfest à Bouskoura (Casablanca). De quoi célébrer le retour des festivités après la pandémie (le Maroc ayant pris des mesures dures pour lutter contre la propagation de la maladie), faire découvrir la fête munichoise aux Marocains et aussi tenter de stimuler le commerce.

    Les organisateurs décrivent simplement l’événement : « Vivez l’ambiance unique de l’Oktoberfest sous un chapiteau de plus de 300 places à Bouskoura. Une ambiance festive et chaleureuse typique de l’Oktoberfest vous y attend. Assis à de grandes tables conviviales, dégustez des plats et boissons traditionnels de Bavière au rythme des fanfares de Munich. »

    Du côté de la Belgique, les idées ne manquent pas non plus puisque la bière Marlouf représente la volonté de son créateur de briser les clichés. Comme l’évoquait notre zythologue Alain de Bouvère : « La première triple marocaine brassée avec le savoir-faire belge. Une bière qui brise les clichés avec un zeste d’autodérision tout en ajoutant à ce style immuable, une fraîcheur de fleur d’oranger. Les arômes sont tout en délicatesse, parfumés de fleurs blanches, de miel de printemps, d’émanations briochées moelleuses suivies d’un filet esterisé de poire. L’attaque fait honneur au nez avec des saveurs fines maltées et mielleuses de fruits du jardin comme la pomme et le raisin vert. Le sucre est modéré avec un final qui bascule sur une amertume sèche. Une triple qui se détache tout en harmonie et souplesse. »

    Beer, 26/07/2022

    #Maroc #Festival_de_la_bière_allemande

  • Coup dur pour le Maroc: L’African Lion déménage

    Maroc, Etats-Unis, African Lion, Sahara Occidental,

    Le général Stephen J. Townsend, commandant de l’Africom, a confirmé que l’exercice militaire international African Lion ne se déroulerait plus au Maroc. Un retrait qui est à mettre sur les pressions exercées par le sénateur américain James Inhofe qui a dénoncé «le manque de sérieux et de volonté» de Rabat dans la résolution du conflit du Sahara Occidental.

    Tarek Hafid – Alger (Le Soir) African Lion quitte le Maroc, la queue entre les jambes. Une décision confirmée, hier mardi, par le chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (USAFricom), le général Stephen J. Townsend, lors d’un point de presse animé par audioconférence. À la question d’une journaliste marocaine sur la recherche, par le département américain de la Défense, «d’un autre lieu pour l’exercice militaire African Lion», l’officier a indiqué : «La réponse courte est oui, en effet nous le faisons.» «Le Congrès a adopté la loi sur la Défense pour l’année fiscale 2022 qui exige que nous nous penchions sur une diversification des exercices militaires. Par diversification, il s’agit d’essayer de déplacer les exercices, en tout cas, certains éléments des exercices dans d’autres lieux du continent. Donc, nous nous sommes engagés à le faire, tout d’abord parce que nous croyons au contrôle civil de l’armée, nous respectons les leaders de notre gouvernement qui nous ont dit qu’il fallait le faire. Nous participons maintenant à cet effort. Nous essayons de trouver d’autres endroits où nous pourrons effectuer cet exercice African Lion, en tout cas, un volet de l’exercice», a-t-il dit.

    Cet exercice, où les Forces armées royales jouaient uniquement un rôle de figuration, lui donnait une fausse image de puissance régionale.

    Le général Stephen J. Townsend a donné l’impression de regretter que le Maroc soit privé de cet exercice qu’il accueille depuis sa création il y a 18 ans. « Il va être très difficile de trouver des pays en Afrique qui soient à la hauteur de ce qu’a pu réaliser le Maroc au cours de 18 ans. Cela va être très dur pour la première année de cette diversification. Donc voici la situation : on nous a demandé de diversifier mais le Maroc a été un partenaire d’excellence pour ces exercices, donc nous allons avancer comme cela », a-t-il dit. «Nous savons que le Maroc a une immense capacité à organiser ces exercices (…) Nous employions une approche où nous avons un pôle et une antenne, donc le pôle se trouvait au Maroc et l’antenne en Tunisie, avec 500 membres du personnel. Nous avions également une antenne au Sénégal et une antenne au Ghana. Nous allons explorer les manières de diversifier davantage l’exercice African Lion et j’aimerais beaucoup qu’il y ait davantage de pays africains qui se portent volontaires pour coorganiser certaines activités de l’exercice ou l’ensemble de l’exercice. Des évaluations vont être faites et des enquêtes vont être envoyées à cet effet et nous serons très heureux de diversifier cet exercice», a ajouté le commandant d’Africom dans son dernier point de presse de sa carrière de militaire puisqu’il a été admis à la retraite.

    C’est un coup dur pour le Maroc, notamment pour son armée, puisque cet exercice, où les Forces armées royales jouaient uniquement un rôle de figuration, lui donnait une fausse image de puissance régionale.

    Inhofe aux commandes

    En fait, la fin de la récréation a été sonnée par le sénateur de l’Oklahoma James Inhofe lors d’une audience de confirmation pour les candidats à la direction d’Africom et du Commandement des opérations spéciales Socom.

    «J’ai poussé (le département de la Défense) à chercher d’autres lieux pour l’exercice militaire annuel African Lion qui se déroulait auparavant au Maroc. Je suis heureux que (le secrétaire à la Défense Lloyd Austin) soit d’accord avec moi sur cette question», avait-il souligné, en précisant avoir obtenu l’accord de Lloyd Austin «lors d’une réunion privée».

    «Parce que le Maroc n’a montré aucune volonté de résoudre la question du Sahara Occidental, les États-Unis devraient évaluer des emplacements alternatifs pour y accueillir nos exercices militaires annuels.»

    Fervent défenseur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, James Inhofe a annoncé publiquement les raisons qui l’ont conduit à s’opposer au maintien du format actuel d’African Lion : «Pendant plus de cinq décennies, le peuple sahraoui a été soumis à des promesses non tenues et à des attaques vicieuses de la part du gouvernement marocain.» «Parce que le Maroc n’a montré aucune volonté de résoudre la question du Sahara Occidental, les États-Unis devraient évaluer des emplacements alternatifs pour y accueillir nos exercices militaires annuels. Je suis heureux que nos candidats pour diriger Africom et Socom aient accepté de soutenir cette évaluation», a ajouté Inhofe sur son compte Twitter.

    Le Soir d’Algérie, 27/07/2022

    #Maroc #African_Lion #Sahara_Occidental

  • Espagne: Les vacances dorées des responsables marocains

    Sud de l’Espagne, Maroc, vacances, responsables marocains, capos de la drogue, mafia,

    Les sites touristiques du Sud de l’Espagne sont devenus les destinations privilégiés des responsables marocains pour passer les vacances d’été, au lieu des sites touristiques marocains que les médias inféodés au Makhzen, qualifient de paradisiaques, révèle le média casablancais Esabah.

    La même source souligne que les bénéficiaires de ces destinations ibériques sont des ministres, des politiques, des députés, et des élus locaux qui sont pris en charge par les barons de la drogue au niveau sites touristiques du Sud de l’Espagne comme Mijas, San Pedro Alcántara, et Costa del Sol.

    Les barons de la drogue offrent à leurs hôtes corrompus des villas, et des chalets pour passer des séjours agréables avec leurs proches, laissant les laisser pour compte, livrés à eux-mêmes face à la cherté de la vie, le chômage, la répression policière du Makhzen, et tout récemment aux restrictions de la pandémie du Covid-19, décrétées pour éviter un soulèvement contre la royauté dont les jours sont comptés.

    Selon le média casablancais, relayé par le journal espagnol La Razon, les invités des barons de la drogue passent leurs temps dans les casinos de jeux où ils dépensent des dizaines de milliers d’euros, sachant que le réglementation du change au Maroc ne permet pas de sortir avec plus de 100 mille Dirhams, pour chaque marocain désireux de se rendre à l’étranger.

    Pour le média marocain, une grande partie des responsables des administrations régionales et centrales détiennent des résidences de luxe en Espagne, avançant même que les marocains se sont accaparés de durant le premier semestre de l’année dernière de 20% de plus de la même période de 2020, du patrimoine immobilier en Espagne, grâce au blanchiment d’argent de la drogue et de la corruption.

    Algérie54, 23/07/2022

    #Maroc #Espagne #Trafic_de_drogue

  • Nador-Melilla : Les six questions qui fâchent

    Maroc, Nador, Melilla, Ceuta, migration, AMDH,

    Dans son rapport sur les tragiques événements de Nador-Melilla, l’AMDH pose six questions essentielles sur le déroulement de cette journée du 24 juin. ENASS présente ces éléments pour reconstituer le puzzle de ce drame.

    Dans son analyse de ces événements, la section de Nador de l’AMDH explique ce drame par une succession de décisions qui ont eu un effet sur l’ampleur du drame. Tâchant de présenter une lecture minutieuse des faits, cette association pose des questions à l’opinion publique.

    « Six décisions graves prises par les autorités marocaines ont été derrière cette tragédie avec un bilan très lourd jamais enregistré de cette manière sur toutes les voies de migration sud vers l’Europe », estime Omar Naji, de l’AMDH Nador, lors du point de presse de présentation.

    La principale organisation des droits humains au Maroc présente ces questions/décisions comme suit : la fréquence des attaques depuis avril 2022, le retard d’intervention des autorités le 24 juin, le choix d’encerclement après la tentative, l’usage « excessif » des gaz lacrymogènes, le retard dans les secours et la faible mobilisation des moyens sanitaires sur les lieux du drame.

    – Question #1 : Des attaques quotidiennes
    Pour l’AMDH, le dégel des relations entre le Maroc et l’Espagne sur la coopération migratoire : « Pourquoi les autorités ont tenu à attaquer presque quotidiennement les migrants même lorsqu’ils étaient dans les forêts plus loin à presque 20 km de Nador directement après la normalisation des relations maroco-espagnoles ? », s’interroge l’AMDH dans ce document de 21 pages.

    – Question #2 : Une intervention tardive
    La section de Nador qui suit la gestion des migrations dans la région pendant deux décennies, porte un regard critique sur le travail des autorités, essentiellement réduit à sa dimension sécuritaire. Sur la gestion opérationnelle, l’AMDH pose trois questions précises :

    « Pourquoi les autorités n’ont pas essayé de disperser les migrants avant d’arriver au poste frontalier de Bario Chino, lorsqu’ils étaient en route sur un itinéraire de 6 km depuis la forêt d’Izenoudene vers la frontière ? ». Précisons que sur les images diffusées par les autorités, on voit les migrants marcher depuis la forêt durant plusieurs minutes, sans intervention des forces de l’ordre. « Il est probable que les forces de l’ordre voulaient prendre un avantage sur les migrants en se positionnant en haut de la colline. Mais ceci reste une hypothèse que les autorités doivent justifier et expliciter », précise Naji.

    – Question #3 : L’encerclement à Bario Chino
    Troisième question cruciale : « Pourquoi dès l’arrivée des migrants au poste frontalier, les autorités ont mobilisé presque 2000 agents des différentes forces pour encercler en premier lieu les migrants et ne leur laisser aucune possibilité de battre en retraite et de revenir vers les forêts de Gourougou ? », ajoute l’AMDH.Cet étau dressé de 200 m² a été le théâtre d’images insoutenables de réfugiés jetés sur le sol, sans distinction entre les personnes mourantes ou blessées

    – Question #4 : L’usage intense des gaz lacrymogène
    Quatrième question pour essayer de comprendre le drame est posée par ce document : « Pourquoi tout cet usage excessif de bombes lacrymogènes contre des centaines de migrants encerclés dans un lieu étroit et presque fermé ? », proteste l’AMDH. Plusieurs témoignages recueillis par ENASS confirment l’effet des projectiles tirés du côté marocain et espagnol dans l’étouffement et le mouvement de foule au niveau de la porte Bario Chino. Dans son rapport, le CNDH pointe du doigt l’asphyxie comme « cause du décès » pour donner suite à une « catastrophe de masse » sans pouvoir préciser si ces projectiles avaient amplifié le nombre de décès.

    – Questions #5 et #6 : Secours tardifs et sélectifs
    La cinquième et sixième question interrogent la rapidité et l’efficacité des secours la matinée du 24 juin. « Pourquoi les autorités ont commencé par transporter les morts par les ambulances de la protection civiles, alors que les blessés sont restés des heures à terre sans aucun secours ? », se demande l’AMDH.

    Et d’ajouter une dernière question : « Pourquoi les autorités marocaines, mais aussi espagnoles n’ont mobilisé aucune équipe ni moyens de secours sur place pour secourir des dizaines de migrants qui agonisaient devant les yeux des autorités. Cette situation grave nécessitait des équipes médicales et non pas des centaines de militaires ». L’AMDH précise dans son rapport que 4 ambulances ont été mobilisées à partir de 11h30. Elles ont servi en premier pour transporter les morts et non pas les blessés. Durant cette journée, 20 ambulances ont été mobilisées. Elles ont transporté les blessés jusqu’à 21h du soir. Pour le CNDH, « les soins nécessaires ont été présentés ».

    « Pourquoi tout cet usage excessif de bombes lacrymogènes contre des centaines de migrants encerclés dans un lieu étroit et presque fermé ? ». AMDH Nador.


    Pour l’AMDH, ces décisions « graves et successives prises par les autorités marocaines pendant quelques jours seulement marquant un nouveau tournant dans la façon de pratiquer le rôle de gendarme que joue le Maroc directement après la normalisation des relation maroco-espagnoles et qui expliquent largement ce bilan très lourd en morts, blessés et disparus », conclue cette association qui continue à revendiquer « une enquête indépendante et complète sur ce drame ».

    Enass Media, 23/07/2022

    #Maroc #Melilla #Ceuta #Migration #AMDH_Nador

  • Maroc: La contestation populaire prend de l’ampleur

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    La contestation populaire se durcit et gagne du terrain au Maroc contre la hausse des prix, les pénuries, les atteintes aux libertés, les violations des droits et la normalisation avec l’entité sioniste, engendrant un risque réel d’implosion sociale, sur fond d’appels à faire front commun contre « la corruption et la tyrannie » du Makhzen. Ainsi, et en dépit de l’approche répressive adoptée par le régime marocain pour asseoir son emprise sur la société sous prétexte de l’ »état d’urgence sanitaire », les populations de plusieurs villes du royaume se sont soulevées contre la hausse des prix aggravant leurs souffrances, notamment après l’abandon par l’Etat de la politique de subvention.

    Ces mouvements de protestation sont accompagnés d’une large campagne sur les réseaux sociaux appelant au départ du Premier ministre Aziz Akhannouch, qui a failli à toutes ses responsabilités vis-à-vis du peuple. Plusieurs villes marocaines ont également connu des protestations contre les pénuries d’eau, conséquence notamment de la sécheresse mais aussi de la mauvaise gestion des autorités, ce qui a aggravé la crise économique actuelle dans le pays.

    Une grogne qui s’est étendue aux graves violations des droits fondamentaux, en particulier le droit d’association. Une vingtaine d’organisations marocaines de défense des droits de l’Homme ont récemment organisé une manifestation devant le siège du Parlement, dénonçant le refus des autorités d’autoriser le parti « Nahj democrati » (Voie démocratique) d’organiser son congrès dans un espace public.

    Parallèlement à cela, les manifestations anti-normalisation n’ont pas cessé depuis que le régime marocain a officialisé ses relations avec l’entité sioniste occupante en décembre 2020, contre la volonté du peuple marocain qui exige l’abandon de tous les « accords perfides de normalisation ».

    La semaine dernière, les opposants à la normalisation ont organisé une action de protestation devant le Parlement, dénonçant la visite d’un responsable de l’armée sioniste à Rabat, et la persistance du régime dans sa politique impopulaire.

    Ce que vit le peuple marocain est un « crime à part entière »

    Pour les Marocains, la colère populaire généralisée que connaît le pays menace d’une « implosion sociale ». Le journaliste marocain Abdellatif Hammamouchi a déclaré, à ce propos, que « l’autoritarisme marocain fait face à une forte colère des classes sociales (moyenne et pauvre) qui ont été touchées par la hausse des prix et les effets de la pandémie (Covid-19) ». Le journaliste-militant a souligné que le système politique marocain continue de généraliser « la répression contre l’opposition indépendante, les journalistes et les militants de la société civile afin de juguler la colère de la société et de ses éléments actifs ». Ce qui explique, selon lui, l’absence de la scène de journalistes connus pour leurs écrits critiquant l’autoritarisme et les liens entre l’argent et le pouvoir, tels que Souleiman Raissouni, Omar Radi et Taoufik Bouachrine.

    Hammamouchi a souligné que le pouvoir au Maroc est « étroitement lié aux cercles des commerçants rentiers et des hommes d’affaires exerçant en dehors du cadre de la loi et des règles de la concurrence », citant à titre d’exemple le Premier ministre Aziz Akhannouch, dont la société spécialisée dans la commercialisation des produits pétroliers continue d’accroître ses gains.

    Pour sa part, le vice-président de l’Espace marocain des droits humains, Ali Maghraoui, a pointé « la responsabilité de l’Etat dans la poursuite de la flambée des prix et la violation des droits économiques et sociaux des Marocains ».

    Le juriste a considéré ce que vit le peuple marocain comme un « crime odieux à part entière », dénonçant « la poursuite de politiques économiques ratées et l’adoption de mesures injustes pour la classe populaire ».

    Pour conclure, il a exprimé sa grande surprise face à « la complicité des institutions de l’Etat avec les intérêts des sociétés rentières », en s’interrogeant : « Où est le Parlement ? Où est l’opposition ? Où sont les institutions constitutionnelles, en particulier le Conseil de la concurrence? ».

    APS

    #Maroc #Répression #crise_sociale #prix

  • La visite d’Aviv Kochavi au Maroc vue par un expert espagnol

    Maroc, Israël, Aviv Kochavi, Algérie, Palestine, Sahara Occidental, Front Polisario,

    Dans une première historique, le chef de l’armée israélienne, le général Aviv Kochavi, est arrivé le 18 juillet au Maroc, pour une visite officielle. Il était accompagné du commandant de la coopération internationale de l’armée, le général Effie Defrin, et le chef de la division de recherche et du renseignement, le général Amit Saar.

    Le 19 juillet, il a été reçu par le ministre marocain de la Défense, le général Abdellatif Loudiyi. Il a ensuite rencontré son homologue marocain, le général Belkhir El Farouk et le chef du renseignement militaire, Brahim Hassani.

    L’état-major marocain a indiqué dans une note que Rabat avait exprimé «son intérêt à monter conjointement des projets industriels de défense au Maroc». Sur le plan militaire, «cette visite a permis d’examiner les opportunités de développer davantage les axes de la coopération portant principalement sur la formation, le transfert de technologies ainsi que sur le partage d’expériences et d’expertises», ajoute-t-elle.

    Analyse de Carlos Ruiz Miguel, Professeur en droit constitutionnel et directeur du centre d’études sur le Sahara Occidental de l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle, à Madrid.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=w4VOUen8j0E&w=560&h=315]

    #Maroc #Israël #Aviv_Kochavi #Palestine #Algérie #Sahara_Occidental

  • Huit migrants noyés au large du Maroc

    Maroc, migration, Tarfaya, Iles Canaries, migrants africains, Espagne,

    Les autorités marocaines affirment avoir récupéré les corps de huit migrants noyés en tentant de rejoindre les îles Canaries.

    Les corps de huit migrants ont été récupérés par les autorités marocaines le 25 juillet, rapportent diverses agences de presse, dont Reuters, l’Agence France Presse (AFP) et l’agence de presse d’État marocaine MAP .

    Les migrants se seraient noyés après que leur bateau se soit échoué au large des côtes du sud du Maroc, dans la province de Tarfaya. Les autorités pensent que le groupe se dirigeait vers les îles espagnoles des Canaries, l’archipel de l’océan Atlantique, à un peu plus de 100 kilomètres au large des côtes marocaines.

    Les corps des huit personnes ont été emmenés à la morgue d’un hôpital local à Laâyoune, la principale ville du Sahara occidental, selon le journal français Le Figaro.

    18 migrants interpellés pour interrogatoire
    Dix-huit autres migrants, qui seraient originaires d’Afrique subsaharienne, ont été arrêtés par les autorités après des raids dans la zone proche du naufrage du navire. Il n’était pas immédiatement clair si les 18 étaient également à bord du bateau. Cependant, l’AFP a rapporté qu’ils avaient survécu au naufrage et avaient été « détenus pour interrogatoire ».

    Selon Le Figaro, « une enquête a été ouverte pour déterminer qui est à l’origine de cette opération d’immigration clandestine », le journal citant les mêmes sources marocaines anonymes de Tarfaya.

    Le Maroc un point de transit clé

    Alors que le conflit et les rapports de mauvais traitements infligés aux migrants en Libye s’aggravent, il semble que de plus en plus de migrants se tournent vers ses voisins, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie comme nouveaux pays de transit vers l’Europe.

    Certains migrants tentent de pénétrer dans les enclaves espagnoles du continent africain, Melilla et Ceuta, directement depuis le territoire marocain, d’autres tentent de traverser la Méditerranée depuis la côte nord du Maroc, vers l’Espagne.

    Mais alors que les patrouilles le long de ces frontières se sont intensifiées, de nombreux migrants se tournent vers la côte ouest du Maroc et le Sahara occidental dans l’espoir d’embarquer sur des bateaux traversant l’Atlantique en direction des îles espagnoles des Canaries.

    Décès en 2022

    En juin, entre 23 et 37 migrants seraient morts en tentant d’escalader la barrière frontalière vers Melilla. L’organisation caritative espagnole Caminando Fronteras (Walking Borders) a estimé que près de 1 000 migrants sont morts ou ont été portés disparus en mer sur diverses routes vers l’Espagne au cours des six premiers mois de 2022 seulement.

    Le projet Missing Migrants de l’agence des Nations Unies pour les migrations évalue les chiffres à environ 312 au cours des six premiers mois de 2022 sur la route des îles Canaries, et environ 18 décès pour diverses raisons enregistrés autour des côtes de l’Afrique du Nord au cours de la même période.

    Cependant, l’OIM indique également que le nombre réel de décès peut être beaucoup plus élevé car de nombreuses personnes ne préviennent pas leurs amis ou leurs proches lorsqu’elles sont sur le point d’embarquer pour une traversée.

    De plus, de nombreux décès surviennent également avant même que les migrants n’atteignent les côtes. Par exemple, dans le désert du Sahara au Niger et au Mali, plusieurs groupes de migrants ont été récemment abandonnés par des passeurs et retrouvés morts après avoir été exposés à des températures pouvant dépasser 40 degrés dans la journée, avec peu ou pas d’eau ou de nourriture à conserver. ils vont.

    Avec AFP, Reuters

    Info Migrants, 26/07/2022

    #Maroc #Migration #Iles_Canaries #Sub_sahariens

  • L’UE a fourni au Maroc des puissants logiciels d’espionnage

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    L’Union européenne a discrètement fourni au Maroc de puissants systèmes de piratage des téléphones

    Pour renforcer le contrôle des migrants, l’Union européenne a fourni à la police marocaine des logiciels d’extraction de données des téléphones. Faute de contrôle, ces technologies pourraient servir à accentuer la surveillance des journalistes et défenseurs des droits humains au Maroc.

    Délits d’opinions, harcèlements, intimidations policières. Au Maroc, la répression contre celles et ceux qui contestent le régime s’est durement intensifiée. Abdellatif Hamamouchi, 28 ans, en a fait les frais. Un soir de juillet 2018, le journaliste et militant de l’Association marocaine des droits humains a été victime d’une violente agression par des hommes qui appartenaient, selon lui, à la police politique du régime. Ils l’ont « battu et jeté par terre » avant de lui prendre son téléphone portable. « Grâce à lui, ils ont pu avoir accès à mes e-mails, ma liste de contacts, mes échanges avec mes sources », se souvient-il.

    Comme lui, une dizaine de journalistes et militants marocains dont nous avons recueilli le témoignage expliquent s’être vu confisquer leurs téléphones à la suite d’une arrestation arbitraire. Selon eux, cette pratique obéirait à un unique objectif : renforcer le fichage des opposants présumés en collectant un maximum d’informations personnelles. Un contrôle qui, depuis 2019, pourrait être facilité par le soutien technologique et financier de l’Union européenne.

    Disclose, en partenariat avec l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, révèle que l’UE a livré au Royaume du Maroc des puissants systèmes de surveillance numérique. Des logiciels conçus par deux sociétés spécialisées dans le piratage des téléphones et l’aspiration de données, MSAB et Oxygen forensics, avant d’être livrés aux autorités marocaines par Intertech Lebanon, une société franco-libanaise, sous la supervision du Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD). Objectif de ce transfert de technologies financé sur le budget du « programme de gestion des frontières pour la région Maghreb » de l’UE : lutter contre l’immigration irrégulière et le trafic d’êtres humains aux portes de l’UE.

    Selon des documents obtenus par Disclose et Der Spiegel auprès des institutions européennes, la société MSAB, d’origine suédoise, a fourni à la police marocaine un logiciel baptisé XRY capable de déverrouiller tous types de smartphones pour en extraire les données d’appels, de contacts, de localisation, mais aussi les messages envoyés et reçus par SMS, WhatsApp et Signal. Quant à Oxygen forensics, domiciliée pour sa part aux Etats-Unis, elle a livré un système d’extraction et d’analyse de données baptisé « Detective ». Sa spécificité ? Contourner les verrouillages d’écran des appareils mobiles afin d’aspirer les informations stockées dans le cloud (Google, Microsoft ou Apple) ou les applications sécurisées de n’importe quel téléphone ou ordinateur. La différence notable avec le logiciel Pegasus, les deux logiciels nécessitent d’accéder physiquement au mobile à hacker, et ne permet pas de surveillance à distance.

    LA POLICE MAROCAINE FORMÉE AU PIRATAGE NUMÉRIQUE

    A l’achat des logiciels et des ordinateurs qui vont avec, l’Union européenne a également financé des sessions de formations dispensées aux forces de police marocaine par les collaborateurs d’Intertech et les salariés de MSAB et Oxygen Forensics. Mais ce n’est pas tout. Selon des documents internes obtenus par l’ONG Privacy International, l’Europe a aussi envoyé ses propres experts issus du Collège européen de police, le CEPOL, pour une formation de quatre jours à Rabat entre le 10 et le 14 juin 2019. Au programme : sensibilisation à « la collecte d’information à partir d’Internet » ; « renforcement des capacités d’investigation numérique », introduction au « social hacking », une pratique qui consiste à soutirer des informations à quelqu’un via les réseaux sociaux.

    CONTRÔLE INEXISTANT
    Reste à savoir si ces outils de surveillance sont réellement, et exclusivement, utilisés à des fins de lutte contre l’immigration illégale. Or, d’après notre enquête, aucun contrôle n’a jamais été effectué. Que ce soit de la part des fabricants ou des fonctionnaires européens. Dit autrement, le Maroc pourrait décider d’utiliser ses nouvelles acquisitions à des fins de répression interne sans que l’Union européenne n’en sache rien. Un risque d’autant plus sérieux, selon des chercheurs en sécurité numérique joints par Disclose, que les logiciels XRY et Detective ne laissent pas de traces dans les appareils piratés. A la grande différence d’une autre technologie bien connue des services marocains : le logiciel israélien Pegasus, qui permet de pirater un appareil à distance. Le système Pegasus a été massivement employé par le Maroc dans le but d’espionner des journalistes, des militants des droits humains et des responsables politiques étrangers de premier plan, comme l’a révélé le consortium de journalistes Forbidden Stories, en 2021.

    Avec les solutions XRY et Detective, « dès que vous avez un accès physique à un téléphone, vous avez accès à tout », souligne Edin Omanovic, membre de l’ONG Privacy international. Un élément qu’il estime « inquiétant », poursuit-il, « dans un contexte où les autorités ciblent les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes ».

    Afin de garantir que le matériel ne sera pas détourné de son objet officiel, la Commission européenne affirme qu’un document d’engagement a été signé par les autorités marocaines – il ne nous a pas été transmis. D’après un porte-parole sollicité par Disclose, ledit document stipulerait que ces technologies ne serviront que pour lutter « contre le trafic d’êtres humains. » Rien d’autre ? « L’UE fait confiance à Rabat pour respecter son engagement, c’est de sa responsabilité », élude le porte-parole.

    « PROBLÈMES DÉMOCRATIQUES »
    En réalité, ce transfert de technologies devrait faire l’objet d’une attention particulièrement accrue. Pour cause : les systèmes fournis par l’UE sont classés dans la catégorie des biens à double usage (BDU), c’est-à-dire des biens qui peuvent être utilisés dans un contexte militaire et civil. Ce type d’exportation est même encadré par une position commune de l’UE, datée de 2008. Celle-ci stipule que le transfert des biens à double usage est interdit dès lors qu’il « existe un risque manifeste » que le matériel livré puisse être utilisé à des fins de « répression interne ». Un risque largement établi dans le cas marocain, comme l’a démontré l’affaire Pegasus.

    Contactés, MSAB et Oxygen Forensics ont refusé de nous répondre. Même chose du côté des régulateurs suédois et américains sur les exportations de biens à double usage. Aucune réponse non plus des autorités marocaines. Alexandre Taleb, le PDG d’Intertech, la société responsable du déploiement des technologies, a été plus loquace. « Mes clients savent ce qu’ils achètent, je n’ai pas à les juger. Ils ont plus de 400 millions d’habitants qui peuvent s’en charger, déclare-t-il. Si le Maroc a des problèmes démocratiques, c’est une chose, mais nos outils ne sont pas la cause de ces problèmes ». Pour ce marché, Intertech a empoché près de 400 000 euros.

    Au parlement européen, ces exportations sont loin de faire l’unanimité. « Sous prétexte de sécuriser nos frontières, nous ne pouvons pas nous contenter des promesses d’un régime autoritaire, déplore ainsi l’eurodéputée Markéta Gregorová (groupe des Verts). C’est une négligence délibérée et moralement inacceptable de la part de l’Europe ». Une négligence qui passe d’autant plus mal que la société MSAB a été accusée d’avoir équipé la police birmane en 2019, à un moment où des exactions contre des civils étaient connues et documentées.

    Zach Campbell et Lorenzo D’Agostino

    Source : Disclose, 24/07/2022

    #Maroc #Union_Européenne #UE #Migration #Logiciels_espions #Hacking

  • Le Pentagone envisage de priver le Maroc de l’African Lion

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    Le Pentagone envisage de retirer le Maroc comme hôte du plus grand exercice militaire en Afrique

    Par Bryant Harris

    WASHINGTON – Le ministère de la Défense envisage d’autres sites pour le plus grand exercice militaire en Afrique, alors que le Sénat fait pression pour que le Maroc cesse d’être l’hôte annuel de ces exercices.

    Le sénateur James Inhofe, R-Okla, le membre le plus haut placé de la commission des services armés, a mené la charge contre le fait que le Maroc accueille l’exercice African Lion pour repousser son contrôle du Sahara occidental contesté.

    « Pendant plus de cinq décennies, le peuple sahraoui a été soumis à des promesses non tenues et à des attaques vicieuses de la part du gouvernement marocain », a déclaré M. Inhofe la semaine dernière lors d’une audience de confirmation pour les candidats à la direction du Commandement Afrique et du Commandement des opérations spéciales.

    « J’ai poussé [le ministère de la Défense] à chercher d’autres lieux pour l’exercice militaire annuel African Lion qui se déroulait auparavant au Maroc », a ajouté M. Inhofe. « Je suis heureux que [le secrétaire à la Défense Lloyd Austin] soit d’accord avec moi sur cette question ».

    Le bureau de Inhofe a déclaré à Defense News qu’il avait obtenu l’engagement de Austin, lors d’une réunion privée, d’examiner d’autres lieux pour l’exercice annuel, que les États-Unis et 10 pays partenaires mènent conjointement au Maroc, en Tunisie, au Sénégal et au Ghana.

    Le rapport accompagnant la version du Sénat de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2023 demande également à Austin de « développer un plan de rotation des arrangements d’accueil et des lieux » de tous les exercices multilatéraux, y compris African Lion, dans le cadre de l’AFRICOM et de soumettre un rapport d’ici décembre.

    Le lieutenant-général Michael Langley et le lieutenant-général Bryan Fenton, nommés respectivement à la tête de l’AFRICOM et du SOCOM, ont déclaré à Inhofe, lors de leur audition de confirmation, qu’ils étaient d’accord pour trouver d’autres lieux pour les exercices African Lion.

    « Je vais assurer le suivi de cette question sérieuse », a déclaré Langley. « Je sais que le ministère de la Défense s’est penché sur la question. Je pense qu’il est temps de voir si le Maroc fait des progrès. »

    Inhofe a longtemps critiqué le contrôle du Maroc sur le Sahara occidental, qui oppose Rabat au Front Polisario soutenu par l’Algérie – un mouvement indépendantiste sahraoui.

    Il a qualifié de « choquant et profondément décevant » le fait que l’ancien président Donald Trump ait bouleversé des décennies de politique américaine en reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental au moment même où le Maroc signait les accords d’Abraham normalisant les liens avec Israël. Le président Joe Biden a laissé la politique de Trump intacte.

    L’ancien premier ministre marocain Saadeddine Othmani a tweeté l’année dernière que l’exercice du Lion d’Afrique, qui a lieu depuis près de deux décennies, « marque la consécration de la reconnaissance américaine du Sahara marocain. » Othamni a tweeté à l’époque qu’une partie des exercices de 2021 se déroulerait au Sahara occidental, mais a supprimé le tweet après qu’AFRICOM ait démenti que l’exercice se tienne dans le territoire contesté.

    Après cela, le Sénat a ajouté une disposition au NDAA 2022 interdisant aux forces américaines de participer à des exercices multilatéraux accueillis au Maroc, sauf si le secrétaire à la défense certifie que le pays est « engagé dans la recherche d’une solution politique mutuellement acceptable au Sahara occidental. »

    Austin n’a pas fait cette certification pour les exercices de cette année, qui ont eu lieu le mois dernier, et a plutôt soumis une dérogation de sécurité nationale autorisée par la NDAA 2022 pour permettre aux exercices d’avoir lieu.

    « L’U.S. Africa Command continue d’explorer des alternatives pour diversifier davantage les lieux d’exercices multilatéraux et continue de consulter étroitement le ministère de la Défense et le département d’État pour assurer la pleine conformité avec les exigences futures, comme indiqué par la NDAA », a déclaré un porte-parole du ministère de la Défense à Defense News dans un communiqué.

    Ni la version du Sénat ni celle de la Chambre des représentants de la NDAA 2023 ne contiennent le langage interdisant au Maroc d’accueillir des exercices dirigés par les États-Unis que le Congrès a ajouté au projet de loi de l’année dernière. Cependant, le rapport du Sénat accompagnant le projet de loi de cette année autorise 10 millions de dollars pour l’AFRICOM afin d’ »évaluer les lieux alternatifs et les arrangements d’accueil pour les exercices multilatéraux avec les partenaires africains. »

    « La commission estime en outre que la diversification des hôtes et des lieux de ces exercices peut aider le [ministère de la Défense] à élargir les partenariats en Afrique, à accroître les capacités des partenaires africains et à favoriser l’accès et l’influence des États-Unis sur le continent », indique le rapport.

    Parmi les autres exercices dirigés par l’AFRICOM, citons le Cutlass Express de la Marine près de la Corne de l’Afrique, l’Obangame Express sur la côte ouest de l’Afrique et le Phoenix Express en Méditerranée.

    Avec le départ à la retraite d’Inhofe à la fin de l’année, les Sahraouis vont perdre l’un de leurs plus puissants défenseurs au Capitole. Mais le statut du Maroc en tant qu’hôte clé de l’exercice African Lion pourrait rester en péril.

    Le Sénateur Mike Rounds, R-S.D., siège également au Comité des Services Armés et a indiqué lors de l’audition de confirmation de la semaine dernière qu’il a l’intention de continuer à pousser le Maroc sur sa politique du Sahara Occidental. Il a exprimé sa crainte que le conflit qui couvait depuis longtemps avec le Front Polisario puisse à nouveau dégénérer en guerre ouverte.

    « Cela pourrait être un baril de poudre », a déclaré Rounds. « Avec d’autres intérêts extérieurs qui amorcent la pompe, si nous ne parvenons pas à résoudre cette question, cela pourrait être un autre de ces points chauds qui ne disparaissent pas et un peu d’attention maintenant pourrait faire un long chemin. »

    DefenseNews, 25/07/2022

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  • Maroc: le festival de la bière allemande suscite la polémique

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    « Pas au Maroc »: le festival de la bière allemande suscite la polémique

    Les Marocains ont exprimé leur indignation et leur refus d’un festival de la bière prévu à l’automne, tandis que certains ont déclaré que cela pourrait contribuer à stimuler le tourisme

    Un festival de la bière prévu au Maroc a suscité la controverse dans le pays à majorité musulmane.

    La Chambre de commerce allemande (AHK) veut organiser la fête de la bière – connue sous le nom d’Oktoberfest – dans la banlieue casablancaise de Bouskoura le 28 octobre, qui durera 16 jours.

    « Découvrez l’atmosphère unique de l’Oktoberfest sous des tentes de plus de 300 places à Bouskoura », lit-on dans une annonce Twitter d’AHK.

    Les autorités marocaines avaient précédemment interdit le festival pour la première fois en 2015, pour ce qu’elles ont qualifié de non-respect des procédures légales.

    Il n’est pas encore clair s’il se poursuivra définitivement cette année.

    L’annonce a suscité de nombreuses réactions négatives, beaucoup affirmant qu’un tel événement était une « mauvaise idée » et « ne devrait jamais se produire au Maroc », car il va à l’encontre des valeurs religieuses et culturelles du pays.

    Bien que l’alcool ne soit pas illégal dans la nation nord-africaine, la population est considérée comme encore largement religieuse.

    D’autres cependant l’ont vu sous un jour positif, affirmant que cela pourrait aider l’économie en difficulté du pays à s’ouvrir à de nouveaux marchés et encourager davantage de touristes à visiter.

    Le Maroc est fortement dépendant du tourisme, qui est directement responsable de dizaines de milliers d’emplois et de milliards contribués à l’économie, profondément touchée par la pandémie de Covid-19 et de nombreux blocages.

    Le festival de renommée mondiale en Allemagne attire des milliers de visiteurs chaque année et est l’un des plus anciens, depuis 1810.

    The new arab, 24/07/2022

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