Catégorie : Maroc

  • Melilla: Des écrivains panafricains appellent à une enquête « crédible »

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    L’étau se resserre sur le régime du Makhzen pointé du doigt dans le drame de Melilla marqué par la mort de 23 migrants subsahariens, selon le bilan officiel.

    Une pluie de condamnations s’est abattue et s’abat toujours sur le régime répressif marocain. Ainsi, l’Association des écrivains panafricains (PAWA) a déploré hierla mort d’au moins 23 migrants africains, brutalement tués par la police marocaine le 24 juin à Melilla, alors qu’ils tentaient de franchir l’enclave espagnole, et appelé les autorités marocaines et espagnoles à une « enquête crédible » sur ce drame. « En tant qu’association à l’avant-garde de la défense des droits de l’Homme, PAWA appelle les autorités marocaines et espagnoles à enquêter d’une manière crédible sur l’incident (de Melilla) et traduire en justice les coupables afin de prévenir de futurs actes ignobles », indique l’Association dans un communiqué signé conjointement par son président, Hon. John Rusimbi et le secrétaire général, Wale Okediran. Dans le même contexte, PAWA s’est jointe à l’Union africaine (UA), aux Nations unies et à d’autres organisations internationales qui ont appelé à « une enquête immédiate, indépendante et transparente » sur la catastrophe de Melilla qui a également fait de nombreux blessés parmi les migrants subsahariens.

    L’Association des écrivains panafricains a, en outre, qualifié d’ »horrible » et d’ »inacceptable » la mort de ces migrants africains et exprimé « son profond regret » à la suite de ce drame migratoire, selon le communiqué. Par ailleurs, PAWA, dont le siège est à Accra (Ghana), a exhorté les pays à « utiliser des méthodes de contrôle moins violentes dans la gestion de la question des migrations illégales qui sont malheureusement devenues endémiques en raison des distorsions actuelles de l’économie mondiale et dans la société », conclut le communiqué. De nombreux pays et organisations internationales ont exigé l’ouverture d’une enquête internationale indépendante, afin de faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé à Melilla, et sanctionner les auteurs.

    Dans ce sens, l’ONU a réclamé, mardi 28 juin, une « enquête efficace et indépendante » et dénoncé « un usage excessif de la force » contre des migrants « des deux côtés de la frontière ». De son côté, le président de la commission de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, exprimant sa « profonde émotion face au traitement violent et dégradant de migrants africains cherchant à traverser une frontière internationale entre le Maroc et l’Espagne », a plaidé pour « une enquête immédiate ».

    Or, le bilan de ce drame pourrait être beaucoup plus élevé. Un ancien ministre marocain a évoqué plus de 100 morts.

    #Maroc #Melilla #Migrans_africains

  • Pr Aziz Chahir : « Le Maroc est au bord de l’implosion »

    Pr Aziz Chahir : « Le Maroc est au bord de l’implosion »

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    Pr Aziz Chahir : « le Maroc est au bord de l’implosion, même un miracle ne pourra pas sauver le roi et son régime »

    L’impact de cette banqueroute se fait déjà sentir par les populations, note l’intervenant, affirmant que « la misère touche toutes les couches de la société. ». Dans ce contexte, aucune solution n’est envisageable pour atténuer les effets de cette crise, notamment lorsque l’on sait que « les réserves de change du pays ne peuvent pas couvrir plus de six mois d’importations de biens et services. », ajoute-t-il.

    Levant le voile sur la violation des droits de l’Homme au Maroc, le secrétaire général du Centre Marocain d’études sur les réfugiés dénonce et classe le royaume comme « le pays le plus injuste d’Afrique. »

    Au sujet de la normalisation avec l’entité sioniste, le Pr Chahir indique que cette soumission ne sera d’aucun secours pour le roi et son régime. « Cela n’arrange pas les affaires d’un roi absent et qui n’est l’ombre de lui-même », dit-il.

    #Maroc #MohammedVI #Crise_sociale #Prix #Banqueroute #Misère

  • Drame de Melilla: Le Soudan demande des explications au Maroc

    Drame de Melilla: Le Soudan demande des explications au Maroc

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    Le gouvernement soudanais a convoqué l’ambassadeur du Maroc à Khartoum, Mohamed Maa el Enein, pour lui demander des informations sur la mort de migrants du côté marocain de la frontière de Melilla lors de l’assaut du 24 juin, qui a fait 23 morts, selon les chiffres officiels.

    Le ministère des Affaires étrangères a informé dans une note qu’il a demandé que le personnel de l’ambassade du Soudan à Rabat puisse « visiter les centres de détention et fournir des informations des autorités compétentes sur les victimes après les événements », selon le journal ‘Sudan Tribune’.

    Le ministère a précisé qu’il ne dispose pas encore d’informations fiables permettant de savoir si des ressortissants soudanais figurent parmi les victimes.

    Enein a donné un bref résumé des événements et a exprimé ses regrets pour ce qui s’est passé, selon la note. Elle a assuré qu’elle suivrait cette question et s’est engagée à informer le gouvernement du Soudan de tout nouveau développement.

    Au moins 27 personnes, selon des sources des autorités citées par la presse officielle marocaine, ont été tuées par l’intervention des forces de sécurité marocaines lors de la tentative de plus de 2 000 Subsahariens de franchir la clôture de Melilla le 24 juin.

    Après les affrontements, les forces de sécurité marocaines ont ligoté et entassé les migrants immobilisés sur le sol dans les rues du quartier chinois de Nador, dont les images ont fait le tour du monde.

    Melilla Hoy, 12/07/2022

    #Maroc #Soudan #Melilla #Migration #Migrants_africains


  • Maroc: Familles et amis de détenus d’opinion en grève de la faim de 24 heures

    Maroc: Familles et amis de détenus d’opinion en grève de la faim de 24 heures

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    Les familles et amis de détenus d’opinion au Maroc ont observé, dimanche, une grève de la faim collective de 24 heures pour dénoncer le maintien en détention de leurs proches et exprimer leur indignation face à la situation intenable de plusieurs détenus politiques dans les prisons du Makhzen, selon des médias marocains.

    Il s’agit, selon les grévistes, d’ »une étape pour attirer l’attention des responsables concernant leurs revendications exprimées il y a des années, à savoir la libération de leurs proches, en particulier les détenus du Hirak du Rif », rapportent lundi des médias locaux. Les contestataires ont entamé leur action à Rabat, au siège central de l’Association marocaine des droits de l’homme, la plus grande organisation non gouvernementale de défense des droits de l’homme au Maroc.

    Les grévistes ont expliqué, dans un communiqué, que la grève de la faim de 24 heures vise à « alerter les autorités sur le sort des détenus, et sur la souffrance vécue aussi par les familles le jour de l’Aïd al-Adha qui représente une occasion pour se réunir, un rendez-vous annuel dont sont privées les familles de détenus, les leurs étant derrière les barreaux ».

    Dans le communiqué, les familles et amis des détenus d’opinion, à leur tête Ahmed Zefzafi, père du leader du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi, ont déclaré : « Nous souhaitons par cette démarche symbolique rappeler à l’opinion publique la douleur et les peines ressenties par les familles et les amis de détenus politiques, à l’occasion de l’Aïd et le reste de l’année. Il se trouve que nous aussi, nous sommes victimes de la répression politique exercée contre nos proches injustement détenus sur la base de fausses accusations ».

    Dans le même document, ils ont exigé « la fin de la détention politique et les souffrances qui y sont associées, et la libération de tous les prisonniers d’opinion ». Il est à noter que l’état de santé du leader du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi, ne cesse de se détériorer. Zefzafi, le père, avait alerté, auparavant, sur la dégradation de l’état de santé de son fils en raison des conditions inhumaines de sa détention.

    « L’état de santé de mon fils s’est gravement détérioré. Il souffre de trois maladies chroniques dont l’asthme et l’allergie. Il ne doit sa survie désormais qu’aux médicaments qu’il prend », a déclaré Ahmed Zefzafi dans une vidéo. « Mon fils ne souffrait avant son arrestation à la suite des événements du Rif d’aucune maladie. Les maladies dont il souffre les a attrapées en raison des conditions inhumaines de sa détention à la prison de Casablanca depuis 15 mois maintenant », a fait remarquer Zefzafi père. « J’appelle les autorités marocaines à mettre fin à la souffrance de nos enfants et la nôtre aussi. Cela fait six ans que nos enfants souffrent et nous aussi », a-t-il dit.

    Il est à rappeler que ce n’est pas la première fois qu’Ahmed Zefzafi dénonce la condamnation et les conditions inhumaines de détention de son fils et celles des autres détenus du Hirak du Rif. Dans une précédente déclaration au journal espagnol « El Pais », Ahmed Zefzafi avait dénoncé les peines prononcées par la justice marocaine à l’encontre des leaders du Hirak du Rif, soulignant qu’elles étaient « les pires que le monde ait jamais connues ».

    Après un procès qui a duré huit mois, la justice marocaine a prononcé des peines allant de 1 à 20 ans de prison ferme à l’encontre de Nasser Zefzafi et 52 de ses compatriotes. Nasser Zefzafi et l’autre leader, Nabil Amhajik, ont chacun écopé de 20 ans de prison ferme. Le Hirak du Rif a éclaté après la mort en 2016 du poissonnier Mohsen Fikri, broyé dans une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise.

    #Maroc #Détenus_politiques

  • Maroc : La grogne sociale arrive jusqu’au parlement

    Maroc : La grogne sociale arrive jusqu’au parlement

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    Par : Hamid Mechri

    Après avoir pris à partie le gouvernement de libéraliste et homme d’affaires le plus riche de Maroc, Aziz Akhannouch, la grogne sociale retentisse désormais au parlement du royaume chérifien, pointant de doigt la responsabilité du Mohammed VI et son implication dans le dossier des prix élevés du carburant et de l’énergie. La semaine passée, un député à la Chambre des représentants, issu du Rassemblement national des indépendants (RNI), parti du chef du gouvernement, a indiqué que le programme gouvernemental, accusé par la majorité des Marocains d’avoir provoqué la hausse des prix à la consommation et l’érosion de leur pouvoir d’achat, avait été approuvé par le roi.

    Ce député issu d’une formation portant acquise au gouvernement, donc au roi, mis clairement à nu l’impact désastreux des politiques et orientations de souverain marocain sur l’économie du pays, sa sécurité énergétique et le pouvoir d’achat des Marocains. Cette montée de colère contre le roi et le gouvernement marocains au sein même du parlement de sa majesté et d’un parti faisant partie de la majorité gouvernementale, a provoqué une polémique sur la scène politique du royaume. Sentant le danger arrivant, les membres du gouvernement ont vite riposté pour blanchir le roi, toute en refusant aucun soutien pour le peuple afin d’intervenir pour freiner la hausse des prix. En effet, des députés de l’opposition ont exigé, lors d’une session plénière de questions orales à la Chambre des représentants le retrait de l’implication du roi dans le dossier de la hausse du carburant.

    En réponse à une question posée par le groupe socialiste, la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fattah Allaoui, a déclaré : « La hausse des prix du carburant est une réalité dans laquelle nous vivons tous, car année après année, nous assistons à une augmentation de 70 %, et c’est le résultat de crises successives et d’un manque de production mondiale et de logistique ». Pour apaiser les tensions au sein du peuple marocain qui se voit jour après jour se glisser dans l’appauvrissement, Nadia Fattah Allaoui a ajouté que « le gouvernement est conscient de cette hausse, qui est préjudiciable à l’économie et aux citoyens », notant à cet égard ce que fait le gouvernement en « soutenant le fonds de compensation pour un certain nombre de produits de base ». En ce qui concerne le carburant, Allaoui a répondu que le scénario choisi par le gouvernement pour faire face à la hausse des prix est de soutenir 180 000 véhicules, avec environ 2 milliards de dirhams, considérant que cette mesure a maintenu, selon ses dires, le taux d’inflation à un niveau décent.

    Assumant pleinement les orientations libéralistes du gouvernement auquel elle fait partie, la même ministre a rejeté l’idée d’apporter un soutien direct aux citoyens pour faire face à la hausse des prix du carburant, affirmant que ce n’est pas possible car « ce soutien ne suffira pas au citoyen, et la capacité du Trésor public n’est pas à la hauteur de répondre à ce défi, poursuivant que le gouvernement préfère de « ne pas hypothéquer d’autres ateliers ». Plus explicite, cela veut dire que le gouvernement d’homme d’affaires Akhannouch a d’autres priorités qui sont le soutien aux patrons, en délaissant les simples citoyens. Ces propos de la ministre de l’Économie et des finances ont aiguisé la colère des parlementaires et des citoyens, en voyant ainsi leur gouvernement indifférent à leur problèmes et préoccupations. En réaction à la réponse du ministre, les représentants de l’opposition marocaine ont exigé que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour faire face à la hausse des prix du carburant, telles que la réduction des taxes et le soutien direct aux citoyens au lieu de soutenir les professionnels, des revendications que la ministre a rejeté carrément.

    Les Marocains recourent au « covoiturage »

    Chauffés par les prix élevés du carburant et de l’augmentation constante des tickets de bus qui en découle, les jeunes Marocains ont eu recours au service de « covoiturage » dans leurs déplacements ou se rendre chez eux, afin d’« échapper » aux fluctuations et la hausse généralisée des prix de l’énergie au royaume. Le partage de la même voiture par plusieurs personnes pour se déplacer est devenu une alternative pour les citoyens ces derniers temps, car les offres spéciales pour les voyages sont présentées à travers un ensemble d’applications téléphoniques et de pages sur les sites de réseaux sociaux, avec les dates des trajets et le nombre de passagers autorisés. En effet, de larges segments de Marocains ont critiqué l’augmentation du prix des tickets pour les bus de passagers, ainsi que les taxis ; Cela a incité de nombreux groupes de jeunes à utiliser service de « covoiturage » afin de partager les frais du trajet, loin des polémiques récurrentes sur les prix des transports en commun. Mais cette solution est vite critiquée par les Marocains, car beaucoup se rendent compte qu’ils ont tombé objets de « tromperies » et « fausses annonces ». Dans les commentaires faits par les membres de ces groupes virtuels de « covoiturage » sur les réseaux sociaux, beaucoup ont dénoncé certaines publicités mensongères qui ne tiennent pas compte des offres annoncées, où les prix annoncés sont similaires à ceux pratiqués dans les gares routières normales, ce qui ne change en rien du quotidien misérable des citoyens marocains. Beaucoup d’utilisateurs de ces applications et groupes de covoiturage ont vite été frustrés par la réalité, car en plus des prix qui restent non-compétitifs et sans grande différence par rapport au prix pratiqués par les bus et taxis, la qualité de service offert n’est pas à la hauteur des attentes. Les utilisateurs qui s’attendaient à des services tels que dans les pays européens sont vite ramené à la triste réalité : des voitures bondés de gens dans un pays où le Covid-19 enregistre toujours plus de 1000 cas par jour, des horaires et itinéraires souvent non respectés, en plus de fait que l’impossibilité de l’identification de chauffeur rende difficile la restitution de bagages en cas de perte ou de vol. Qu’à cela ne tienne, le service de voiture partagée est largement répandu au Maroc, notamment ces derniers temps en raison de la hausse des prix du carburant. Et la demande augmente aussi plus de façon spectaculaire lors d’occasions de fêtes religieuses et sociales, comme pendant l’Aïd Al-Adha.

    E-Bourse, 11 jui 2022

    #Maroc #MohammedVI #Crise_sociale

  • Melilla : l’Espagne et l’UE tentent de redorer le blason du Maroc

    Melilla : l’Espagne et l’UE tentent de redorer le blason du Maroc

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    Depuis le macabre crime des services de sécurité marocains ayant couté la vie à des dizaines de migrants africains à la frontière entre Nador et Melilla dans le nord du Maroc, l’Union européenne et l’Espagne usent de stratagèmes pour ne condamner ce massacre qu’à demi-mot. Pire encore, ils s’activent intensément pour redorer le blason d’un Makhzen aux abois face à l’indignation internationale.

    C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la dernière réunion entre l’UE, l’Espagne et le Maroc à rabat. Officiellement, la réunion tenue le 8 juillet dernier à Rabat et regroupant la Commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Ylva Johansson, et le ministre espagnol de l’intérieur, Fernando Grande-Marlaska ainsi que le ministre de l’intérieur marocain de l’intérieur Abdelouafi Laftit, entrait dans le cadre du dialogue politique régulier entre le Royaume et l’UE, selon un communiqué conjoint signé par les trois parties. Sauf que l’intitulé de la réunion ne peut pas passer inaperçu face au drame survenue à Melilla il y a deux semaines.

    Le communiqué publié sur le site de l’UE parle de « lancement d’un partenariat rénové en matière de migration et de lutte contre les réseaux de trafic de personnes », sans que le contenu des discussions et de ce nouveau partenariat soient clairs.

    « Le nouveau partenariat opérationnel en matière de lutte contre le trafic de personnes entre la Commission et le Maroc pourra couvrir notamment le soutien à la gestion des frontières, le renforcement de la coopération policière, y compris les enquêtes conjointes, la sensibilisation aux dangers de la migration irrégulière, ainsi que le renforcement de la coopération avec les agences de l’Union européenne chargées des affaires intérieures », écrivent les trois parties signataires du communiqué. L’on remarque qu’il s’agit de professions de foies et non d’un plan opérationnel bien détaillé, ce qui laisse planer un doute sur les objectifs réels de cette rencontre.

    Condamnation des victimes
    Le communiqué en question, au lieu qu’il fasse la lumière sur le crime de Melilla et exiger du Maroc et de l’Espagne de mener des enquêtes sérieuses afin de rendre justice aux victimes et condamner les auteurs notamment les commanditaires, il n’a pas tari d’éloges la politique migratoire du Makhzen marocain. « La Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile (SNIA) constitue aujourd’hui un modèle de gestion migratoire des plus avancés, tant sur le plan législatif qu’institutionnel, ayant permis de régulariser la situation administrative de plusieurs milliers de migrants et de les intégrer dans la société marocaine. Le Maroc est également l’un des États fondateurs du processus de Rabat et sa Majesté le Roi Mohammed VI est désigné par ces pairs Chefs d’États africains comme leader du Continent africain dans les questions migratoires », lit-on dans le même communiqué.

    Cette scandaleuse opération de communication visant à disculper le Maroc et l’Espagne de leur responsabilité dans ce drame humain ne s’arrête pas dans la promotion de la supposée politique migratoire efficace du Makhzen, mais elle condamne dans des mots bien choisis l’acte des migrants en dénonçant « des réseaux criminels » qui ont commandité cette tragédie. « Ces évènements, outre leur dimension de tragédie humaine, démontre l’extrême dangerosité et violence des réseaux de trafic de personnes qui sont prêts à tous les risques ». Aucun mot sur les violences policières et la barbarie des services de sécurité marocain, pourtant documentées par des vidéos qui ont fait le tour de la planète. Cette « complicité affichée » de l’UE et de l’Espagne explique pourquoi le régime marocain n’a même pas traduit en justice des éléments de ses services de sécurité impliqués dans ce drame.

    A la lecture de ce texte publié par l’UE, l’on ressent une condamnation des victimes et une tentative à peine voilée d’innocenter les services de sécurité marocains. Pendant ce temps, les tribunaux marocains continuent de condamner des migrants rescapés de ce « vendredi noir ».

    Disparitions forcées
    Bruxelles et l’Espagne font désormais front commun contre les opinions européennes afin de desserrer l’étau sur le Maroc pour avoir commis un des crimes les plus odieux de ces dernières années contre les migrants.

    Au moment où les trois parties se réunissent à rabat pour tenter de faire baisser la pression sur le Maroc, les témoignages des rescapés se succèdent et le bilan s’alourdit. Le bureau de Nador de l’association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), a même documenté des cas de disparitions forcées des migrants africains et lance depuis le 24 juin des alertes.

    L’Algérie aujourd’hui, 10 jui 2022

    #Maroc #Espagne #UE #Melilla #Migration #Migrans_africains

  • !صحة الملك.. ماذا يحدث في المغرب

    !صحة الملك.. ماذا يحدث في المغرب

    محمد السادس المغرب صحة الملك

    عبد الرحيم التوراني

    في متم الشهر الحالي (30 يوليو- تموز) سيحتفل ملك المغرب بالذكرى 23 لتوليه العرش. وهي مناسبة للحديث عن الإصلاحات والمنجزات التي تحققت خلال سنوات حكمه.

    إلا أن هذا العام يصادف جدلا متناميا حول صحة الملك (59 سنة)، يتداول منذ فترة على مواقع التواصل الاجتماعي، وبالأخص في قنوات يوتيوب يديرها أشخاص مغاربة يقيمون في الخارج، اشتهروا بعدائهم للنظام الملكي وبمعارضتهم غير المنظمة. وهم يزعمون حاليا أنه يجري « صراع محتدم داخل العائلة الملكية حول من سيرث عرش المملكة بعد غياب محمد السادس ». الأمر الذي ساهم في نشر بعض البلبلة والانزعاج وسط الرأي العام المغربي.

    ولا ينتظر صدور توضيح رسمي بخصوص مثل هذه الإشاعات المنتشرة، لكن مواقع وصحف غير خفي تبعيتها للأجهزة الاستخباراتية، هي من تولت الرد على « المزاعم والإشاعات المغرضة »، وخرجت لتقول إن « الملك يتمتع بصحة جيدة »، حتى لو لم يظهر منذ فترة في المشهد العام، ولم يصور أي نشاط له في المدة الأخيرة.

    وكان بيان للديوان الملكي المغربي، صدر في منتصف يونيو – حزيران 2022، تحدث عن « إصابة الملك محمد السادس بفيروس كوفيد-19 بدون أعراض ». وتضمن البيان الذي عممته وكالة الأنباء الرسمية، أن الطبيب الخاص للملك وصف « فترة راحة لجلالته لبضعة أيام ».

    وتجدر الإشارة إلى أنه سبق للعاهل المغربي أن خضع لعمليتين جراحيتين في القلب. الأولى بباريس، في شهر فبراير- شباط 2018، والثانية في مصحة القصر الملكي بالرباط، في شهر يونيو- حزيران 2020.

    هناك تقريبا إجماع لعدد كبير من مراكز الدراسات والمؤسسات الدولية والمراقبين، أن الأعوام التي تولى فيها محمد السادس حكم المغرب، تميزت بـ »خيبة أمل » لدى من كانوا يتطلعون إلى إرساء دعائم إصلاح حقيقي وعميق من شأنه نقل البلاد إلى دولة ديمقراطية، يتمتع مواطنوها بالرخاء والعدالة والمساوة الاجتماعية، دولة تضمن المواطنة والكرامة الإنسانية لأوسع الطبقات والفئات الشعبية، لا سيما بعد الانفتاح السياسي الهام في السنوات الأخيرة لحكم الحسن الثاني. إلا أن عهد محمد السادس يمكن وصفه بسنوات « الفرص الضائعة ». إذ أصبح « المغرب من أكثر البلدان ظلمًا اجتماعيًا في شمال إفريقيا، ولم يؤد وباء كورونا إلا إلى اتساع فجوة الثروة، مما زاد من مشاكل الظلم الضريبي، والتفاوت بين الجنسين في التعليم والصحة والعمل ». حسب تقرير لمنظمة « أوكسفام ».

    لم يحدث الانتقال الديمقراطي المنشود إذاً، بل بقي « معلقا من الأرجل »، اقتباسا من عنوان مجموعة قصصية للأديب المغربي أحمد صبري.

    تجمع المصادر ذاتها، أن المغرب يعرف تراجعا واضحا في مجالات حيوية عدة، خلافا لما كان منتظرا، بتسجيل الدين العام تزايدا وصل إلى 80 من الناتج المحلي الإجمالي. وأوضاع حقوق الإنسان تتدهور بشكل يومي. الأمر الذي يعود بالمغاربة إلى سنوات الرصاص التي سادت حكم الحسن الثاني. بلجوء السلطات إلى العنف لسحق المظاهرات السلمية، واعتقال المحتجين ضد الأزمة الاقتصادية الخانقة. وما من بدائل واقعية تجيب على عدم الاستقرار السياسي والاقتصادي والاجتماعي، أو للرد على احتجاجات المغاربة ضد غلاء المعيشة وقمع الحريات وتطبيع العلاقات مع إسرائيل، سوى الإفراط في الاستخفاف بالاحتجاجات، بأسلوب القمع المنهجي، بالرغم من المخاطر المحدقة بمخططات السياسة الأمنية، التي يحذر الخبراء أنها لن توصل إلا إلى « الانهيار الاجتماعي ».

    في 8 سبتمبر- أيلول 2021، أفرزت نتائج الانتخابات التشريعية الأخيرة حكومة « منسجمة » بثلاث أحزاب، هي حزب التجمع الوطني للأحرار وحزب الأصالة والمعاصرة، والحزبان معا خرجا من جلباب القصر، مع حزب الاستقلال التاريخي الذي تأسس في عهد الحماية الفرنسية، إلا أنه صار كباقي أغلب الهيئات الحزبية وأكبر النقابات العمالية المتواطئة في البلاد، التي تتزاحم بقوة على التمسح بأهداب العرش وابتغاء مرضاته. ولم يعد مستغربا سماع هؤلاء القادة الحزبيين وهم يتحدثون عن برامج هيئاتهم السياسية، سواء كانوا في الحكومة أو في « المعارضة الموالية »، بالقول إن برنامج حزبهم هو البرنامج الملكي نفسه. وكأننا أمام حديث من أحاديث أبي هريرة، ذكر فيه أنه « إذا حضَرَ الإمام طُوِيَتْ الصحفُ ».

    لكن الملك محمد السادس، وبعد عشرين سنة من توليه العرش، سيعترف أخيرا بفشل البرنامج التنموي في المملكة. ومما قاله في خطاب العرش 30 يوليو- تموز 2019 : « لقد أبان نموذجنا التنموي، خلال السنوات الأخيرة، عن عدم قدرته على تلبية الحاجيات المتزايدة لفئة من المواطنين، وعلى الحد من الفوارق الاجتماعية ومن التفاوتات المجالية، وهو ما دفعنا للدعوة لمراجعته ».

    ثم قام الملك بتعيين أعضاء لجنة استشارية، نصب على رأسها وزير سابق في الداخلية، مهمتها السهر على إنجاز مشروع تنموي جديد ملائم لمتطلبات « المرحلة الجديدة ».

    وفي مشهد أقرب إلى الكوميديا السوداء، شوهدت الجوقة نفسها التي كانت تدق الدفوف وتغني المواويل في السابق عن البرنامج التنموي، وهي تحمل هذه المرة الطبول والمزامير لتردد كالببغوات مضمون الحكم القيمة الذي أطلقه رئيس البلاد على التجربة التنموية المغربية برمتها. وبعد مصادقة الملك على مشروع « البرنامج التنموي الجديد »، سعت تلك الأحزاب إلى تبنيه جملة وتفصيلا، وضمنت خطوطه العريضة في شعارات حملتها الانتخابية.

    كل هذا وغيره، أدى إلى تعميق ما يسمى بـ »العزوف السياسي »، وإلى فقدان ثقة المواطنين في الديمقراطية كوسيلة لتحقيق الاستقرار الاقتصادي، وهو ما جاء مؤخرا في خلاصة استطلاع الرأي العام والدراسة التي قامت بها الشبكة البحثية « الباروميتر العربي ». وقد أشارت الدراسة إلى أن « نسبة كبيرة من المغاربة لم تستطع توفير حاجياتها من الطعام، وأن 36 في المئة ممن شملهم المسح أكدوا بأن طعامهم نفد ولم تكن لديهم الأموال الكافية لشرائه ».

    لذلك ينظر المغاربة، حسب الدراسة دائما، إلى الجانب الاقتصادي كأكبر تحد يواجهونه، متجاوزا تحدي وباء كورونا، ثم تحدي الفساد ثالثا، وأخيرا تحدي عدم الاستقرار. كما صنفت الدراسة المغرب في خانة الأنظمة الهجينة والاستبدادية. وضمنيا في قائمة البلدان التي ترزح تحت عدم الاستقرار السياسي والاقتصادي والاجتماعي.

    لقد ظل الاقتصاد المغربي يعاني من تباطؤ في النمو، وتردٍّ في الأوضاع الاجتماعية، وارتفاع معدلات البطالة، ولا سيما في صفوف الشباب، أمام غياب إرادة سياسية حقيقية تفي بمواجهة التضخم الديمغرافي، وتلبية مطالب الشباب القادمين الجدد إلى سوق العمل.، إضافة إلى تعاظم التهرب الضريبي، فالمملكة تحتل المرتبة الثانية كأكبر بلد في شمال إفريقيا يسهل التهرب الضريبي.

    هذا دون إهمال الحديث عن تراجع مستوى التعليم وتدهور النظام الصحي، وغياب استقلالية القضاء، مع انتشار واضح للرشوة ونهب المال العام، وما يستتبع ذلك من مظاهر استشراء الفساد في أحلك تجلياته. فـ »المدرسة المغربية هي بؤرة عدم المساواة الاجتماعية والفوارق ». كما جاء في تقرير للمجلس الأعلى للتربية والتكوين والبحث العلمي، وهو مؤسسة دستورية رسمية.

    كل هذا يقابله تأهب واستنفار عالِ لكتم الأفواه المتظلمة والانقضاض على المحتجين وإيداعهم السجون. كما حدث لنشطاء الحراك الشعبي في الريف بالشمال، وجرادة بالشرق، وزاكورة بالجنوب، وغيرها من الجهات المغربية التي شهدت انتفاضات شعبية، خاصة في 2017 و2018. حيث كان الرد على المطالب الاجتماعية والاحتجاجات السلمية، قرونا من السجن، وزعت بالتقسيط على شباب الحراك المعتقلين. هي اللغة ذاتها التي يخاطب بها الصحفيون والمدافعون عن حقوق الإنسان ومغنو الراب والمدونون، ممن وجدوا أنفسهم ملاحقين أمام المحاكم، بسبب كتاباتهم وآرائهم ومواقفهم وتدويناتهم في الفيس بوك. محكوم عليهم بسنوات ثقيلة بالتوقيف داخل الزنازن.

    ويجب التذكير هنا بالتطور الذي رافق في سنة 2018 الاحتجاجات السلمية ضد غلاء الأسعار، عندما نجحت بشكل هائل الدعوة إلى مقاطعة منتجات استهلاكية، تهم الحليب والمياه المعدنية والمحروقات. ومن الصدف أن قطاع المحروقات يستحوذ على احتكاره رجل الأعمال عزيز أخنوش، وليس آخرا غيره، وهو من يرأس الحكومة الحالية (!)، الذي ارتفعت أرباح شركاته وأعماله بشكل عمودي، في الوقت الذي تسوء فيه الأوضاع الاقتصادية وتزداد تفاقما، وتعاني فيه عموم الطبقات الشعبية من ارتفاع تكاليف المعيشة، وتضاؤل قدرتها الشرائية. مما يثير مزيدا من الاستياء والسخط الشعبي.

    واليوم، يتساءل المتسائلون عن مآل « البرنامج التنموي الجديد »، وعن المشاريع التنموية التي وعدت بها الحكومة، خاصة بعد اندلاع الحراك الشعبي في الحسيمة وباقي منطقة الريف. كما يجري التساؤل عن تنزيل دستور سنة 2011، الذي جاء به الملك كرد على حركة « 20 فبراير » المنبثقة عن « ثورات الربيع العربي »، رغم ما قيل فيه من انتقادات جوهرية.

    لكن وزير العدل عبد اللطيف وهبي، وهو في الوقت نفسه رئيس حزب الأصالة والمعاصرة (حزب القصر)، لم يتردد في التلويح بالقمع ضد كل من يتجرأ على فضح الفساد، وإسقاط حق الهيئات المدنية في ممارسة الرقابة على المال العام، وأن الحكومة « ستعمد إلى قانون جديد لمنع الجمعيات الناشطة في مجال حماية المال العام من رفع دعاوي قضائية تتعلق بالفساد ونهب المال العام، ضد المسيرين والمدبرين الجماعيين ». بالرغم من كون دستور2011 يكفل ممارسة هذا الحق، إلا أن وزير العدل عبد اللطيف وهبي، شدد أمام البرلمان على أن « مراقبة المال العام، هي مسؤولية وزارة الداخلية، لأنها مصدر الأموال موضوع المتابعات ».

    وبموازاة ذلك، تصرف ميزانيات كبرى بالملايير على لعبة كرة القدم، التي يقف على تسيير فدراليتها الوطنية الوزير المكلف بالميزانية، وهو أيضا من قادة حزب الأصالة والمعاصرة. وقد جرى تقديم تأهل منتخب الكرة إلى نهائيات كأس العالم بقطر، كإنجاز هام سيساهم في الاستقرار، ويرد على الاحتجاجات ضد الأوضاع الاجتماعية المتفاقمة، وينسي الطبقات الفقيرة في فقرها المدقع الذي لم تعالجه الحملات الموسمية الرمضانية، التي غدت تثير الكثير من الاستهجان والسخرية، خاصة بعد أن أخذت بعض الشخصيات تقلد الملك في هذه المبادرة الخيرية، مثل « عائلة أبو زعيتر »، التي باتت اليوم تشغل جزءا من الرأي العام الوطني، ويكثر القيل والقال حول سيرة أفرادها، إلى درجة يبدو للبعض أن ما يسمعه عنها وكأنه مبالغ فيه. والحكاية تروي « تسلل » ثلاثة مصارعين رياضيين أشقاء (أبوبكر وعمر وعثمان أبو زعيتر) إلى القصر الملكي رفقة والدهم، الذي أصبح يؤذن أحيانا في مسجد القصر. وبعد أن تصدروا الأنشطة الرسمية وأبرزتهم الشاشات والمانشيتات، عادت الصحف والمواقع المحسوبة على الاستخبارات، في الفترة الأخيرة، لتنقلب وتهاجم عائلة أبو زعيتر، التي « أصبحت تحضر نفسها لتكون من الأسرة الملكية، وتكررت اعتداءاتها على القانون والمجال العام، والغنى غير المشروع ». هكذا جرى التذكير بالجرائم الجنائية للإخوة زعيتر في ألمانيا التي ولدوا وترعرعوا بها. دون التساؤل عن طريقة دخولهم القصر، ولا من سهّل أمامهم هذا الاختراق السحري العجيب. ما يشي بكون الهجوم على العائلة المقربة جدا من الملك، يؤشر في الغالب لصراع محتمل، ولـ »تصرفات محبطة »، وخفايا تحدث الآن داخل « السرايا ».

    في انتظار أن ينهض المغرب ويتحمل المسؤولية باتجاه « الإقلاع الشامل، مغرب لا مكان فيه للتفاوتات الصارخة، ولا للتصرفات المحبطة، ولا لمظاهر الريع، وإهدار الوقت والطاقات ». وفق ما جاء في نص خطاب ملكي سابق، هو نفس الخطاب الذي تم الحسم فيه مع النموذج التنموي القديم.

    Alhurra, 08 يوليو 2022

    المغرب #محمد السادس#

  • Manar Slimi, une imposture marocaine

    Maroc, Algérie, Manar Slimi, services secrets marocains, propagande, désinformation,

    Par Belgacem Merbah

    Depuis plusieurs années, le dénommé Manar Slimi mène une guerre par procuration, à tout ce qui est algérien (peuple, culture, héritage culturel, patrimoine, etc.). L’autoproclamé chef de file de la «pensée » Ayachite, n’est qu’un exécutant des services de sécurité marocains.
    Cet élément zélé des services secrets marocains ne recule devant rien pour salir l’image de l’Algérie : mensonges, manipulations d’image, diffamations, insultes, etc… Toutes les méthodes sont bonnes pour faire passer l’Algérie pour un pays arriéré, un pays qui serait loin de la modernité, du bon goût et des standards internationaux de liberté d’expression et liberté d’association.

    La plus grance faille et faillite de cette propagande marocaine contre l’Algérie, c’est que la plupart des arguments utilisés contre l’Algérie sont non seulement faux, mais s’applique parfaitement à ce qui se passe au Maroc. Nous avons affaire à des personnes astigmates qui ne semblent pas voir ce qui se passe sous leurs nez, mais qui déploient une énergie sans limite, pour travestir les faits et projeter la réalité du Maroc sur l’Algérie.

    Par le passé, nous avons diagnostiquer le mal dont souffre ces pseudo-spécialistes marocain, Manar Slimi et ses acolytes souffrent de projection : en psychologie et en psychanalyse, la projection correspond à l’opération mentale par laquelle une personne attribue à quelqu’un d’autre ses propres sentiments, dans le but de se sortir d’une situation émotionelle vécue comme intolérable par elle : la personne n’a pas conscience d’appliquer ce mécanisme, justement car elle n’accepte pas les sentiments, ou senstations, qu’elle « projette » à l’extérieur, sur l’autre ou sur un objet. Il s’agit donc de mouvements pulsionnels intolérables, ou en tout cas, perçus comme tels.

    Le diagnostic du mal étant établi, il serait mainteant intéressant de voir comment doit-on combattre ce genre de personne ? Doit-on les envoyer chez des psychiatres pour recevoir des soins ? Doit-on continuer à répondre aux contre-vérités qu’ils distillent sur les réseaux sociaux et même parfois sur les plateaux de télévision ? Après plusieurs mois de combat acharné contre ces imposteurs et menteus, je suis arrivé à la conclusion que le silence est la meilleure réponse que l’on puisse faire à un sot.

    Ce que nous trouvons regrettable, c’est qu’au lieu de traiter les causes des nombreux problèmes sociétaux, politique et économiques que traversent le royaume du Maroc, la reine du Maroc continue à investir sur des bonimenteurs comme Manar Slini dont le but est de faire croire au peuple marocain que sa situation serait meilleure que son voisin algérien.

    A l’heure des réseaux sociaux, qui peut croire que les sujets marocains vivent mieux que les citoyens algériens ? Si cela était vrai, pourquoi y-a-t-il actuellement 1,2 millions de marocains ayant fui la misère au Maroc ? Pourquoi tous les classements internationaux mettent l’Algérie en tête des pays d’Afrique (indice de développement humain, indicateur de sécurité alimentaire, indices macro-économiques, etc.).

    La propagande de Manar Slimi et ses acolytes aura, malheureusement, toujours des beaux jours devant elle, car, au royauñe enchanté de Bousbir, il y a encore une large patrie de la population qui n’a pas accès à Internet, et qui est illetrée.

    Algerian Patriots, 10 jui 2022

    #Maroc #Algérie #ManarSlimi

  • Le journal de Marouan sur la tragédie de Melilla

    Le journal de Marouan sur la tragédie de Melilla

    Maroc, Espagne, Melilla, Ceuta, migration, migrants africains,

    Cet homme soudanais raconte en sept pages écrites au biros son expérience où il a vu la mort à quelques mètres de lui.

    Maruán Yacub sort de sa poche sept feuilles de papier écrites en arabe sur un côté, pliées en accordéon. C’est son « journal intime ». Ce Soudanais y raconte son expérience de la tragédie de Melilla, où il a vu la mort à quelques mètres de lui. Il le fait en six chapitres : de « Le début » à « Le massacre ».

    Écrit au stylo, tantôt noir, tantôt bleu, il nous le montre dans un café du quartier pauvre de Rabat où vit ce jeune homme de 29 ans, l’un des vétérans de la tentative la plus meurtrière de sauter la barrière qui sépare le Maroc de la ville espagnole, avec au moins 23 migrants tués.

    Maruán veut publier son journal intime. C’est sa façon de contribuer à sensibiliser le public aux expériences des migrants qui, comme lui, parcourent des milliers de kilomètres pour fuir la guerre et la pauvreté à la recherche du rêve européen.

    Ce journal de sept pages ne concerne que les cinq jours entre le moment où il a quitté Rabat et la tragédie de Melilla, une petite partie du voyage. « Je peux en écrire trois autres sur l’Égypte, la Libye et l’Algérie », propose-t-il.

    Diplômé de philosophie à Khartoum, Marouan a fui son pays en juillet 2019 après avoir été abattu lors d’une manifestation de protestation contre l’ancien président Omar Hassan Ahmad al-Bashir. Elle a effleuré son épaule et il s’est évanoui sous le choc. « C’était le jour le plus long de ma vie », dit-il en montrant la petite cicatrice.

    De là, avec le peu qu’il possédait et de l’argent prêté par des amis travaillant à l’étranger, il s’est rendu en Égypte, où il a vécu jusqu’à il y a cinq mois près du Caire. Il a ensuite décidé d’aller au Maroc pour passer en Espagne.

    « Le début du voyage

    Le premier chapitre de son journal raconte son départ de Rabat, où il vit – autrefois dans la rue et maintenant dans une petite chambre partagée avec quelques compatriotes – et son voyage vers Selouan, une ville industrielle de la province de Nador.

    « J’ai quitté Rabat avec trois personnes le 19 juin. Je pensais que nous allions être les seuls Noirs dans le train, mais il y en avait 150 autres qui se rendaient à Nador », écrit-il.

    « Descendre du train »

    Le second explique leur arrivée à Nador, la ville marocaine limitrophe de Melilla dans les forêts et les montagnes de laquelle les migrants se cachent en attendant de passer dans la ville espagnole.

    « Ils sont tous descendus du train et ont commencé à courir. Je ne sais pas où ils couraient. Nous nous sommes ensuite séparés en petits groupes pour qu’ils ne nous arrêtent pas. Après avoir regardé mon téléphone portable, j’ai découvert que nous courions dans la mauvaise direction. Je leur ai dit que nous devions retourner à la station pour nous diriger vers la montagne ».

    « Perdu dans les montagnes »

    Maruán décrit ensuite trois montagnes de Nador, baptisées par les migrants de différents noms, et comment il les a traversées à la recherche d’autres Subsahariens pour les rejoindre et tenter de passer à Melilla.

    « Nous avons fouillé trois montagnes : la montagne brûlée, la montagne ‘Maroc’ et la montagne Kosovo. La montagne brûlée regarde vers Nador, Bini Enzar (où se trouve le poste frontière) et Melilla. La montagne « Maroc » surplombe Nador et de là, le paysage est spectaculaire. La montagne du Kosovo est l’endroit où vivent habituellement les Africains ». C’est sur ce dernier qu’il a commencé ses recherches.

    « Nous avons commencé à nous associer aux personnes que nous rencontrions. Nous étions déjà onze. Un homme qui tirait de l’eau d’un puits nous a dit que la police était intervenue la veille contre les migrants. Nous avons été surpris par ses paroles, nous pensions que nous allions rencontrer le groupe au sommet. Malgré cela, nous avons grimpé et lorsque nous avons atteint le sommet, il n’y avait personne. Il était dix heures du soir (le 20). Nous avons dormi, puis nous sommes allés au « Maroc », où nous avons rencontré deux autres personnes, nous étions donc treize. J’ai perdu mon sac à dos.

    « Attrition »

    Il appelle le quatrième chapitre « l’attrition », afin de montrer à quel point il était difficile de retrouver les autres dans les montagnes. Il y raconte son voyage du Maroc à la troisième montagne : « Nous sommes allés à la montagne brûlée. J’ai entendu les pas de trois autres personnes perdues, elles cherchaient aussi le groupe principal. C’étaient des Tchadiens. Il était sept heures du soir (le 22) et nous avons trouvé un autre groupe qui avait disparu depuis cinq jours.

    « La caravane

    La veille de la grande traversée, le jeudi 23, Marouan retrouve le groupe sur la montagne brûlée : « J’ai été très surpris par le nombre de personnes présentes. Certains étaient assis, d’autres debout, mangeant, fumant et riant. Ils étaient sûrs que le vendredi, ils atteindraient Melilla », écrit-il.

    « J’ai entendu dire qu’il y avait eu des affrontements avec les forces de sécurité. J’ai fait mes calculs et je suis arrivé à la conclusion que le taux de réussite pour entrer à Melilla était de 1%. Un s’est levé et j’ai compris qu’il était temps pour la caravane de partir ».

    « Nous sommes allés à Beni Enzar et les forces de sécurité nous attendaient. Nous avons pu atteindre le passage à niveau et entrer. Ils ont ouvert les portes, mais j’ai pensé que tant de personnes ne pourraient pas passer », dit-il, faisant référence à l’enclos où les migrants s’accumulaient et où certains ont été écrasés à mort.

    Dans son journal, Maruán décrit les corps accumulés comme des « décombres ». « J’étais à l’intérieur avec les décombres des gens », écrit-il. « Certains sont morts de suffocation, d’autres ne seraient pas morts si on avait fait venir des ambulances au lieu de les frapper sauvagement.

    « Au milieu des décombres, j’ai vu des gens mourir », continue de raconter Maruán dans les dernières pages.

    Lorsqu’on l’interroge sur ce moment, assis dans le café, il explique qu’il a réussi à sortir du milieu des corps et à maintenir le tronc à l’extérieur, sans marcher sur le sol, et qu’il a alors vu une personne à un mètre et demi de lui se tourner vers le groupe en lui demandant de faire demi-tour.

    « J’ai répété ses paroles aux personnes derrière, mais elles continuaient à pousser plus loin. Puis son visage a changé, du sang est sorti de son nez et ses yeux sont devenus blancs », dit-il entre deux cigarettes.

    Pour lui, amateur de séries, ce qui s’est passé dans la tragédie de Melilla lui rappelle l’épisode « Battle of the Bastards » de « Game of Thrones ».

    Et il poursuit en décrivant avec des mots comment une chaussure qu’il avait mise sur sa tête, attachée avec un foulard, l’a protégé. « Un policier me frappait comme quand on veut casser un morceau de bois. Quand il a vu que j’avais touché la chaussure, il m’a frappé de l’autre côté ».

    Il a ensuite été mis dans un bus, d’où, vers midi, il a vu une personne mourir. « Dans le bus, je me disais : où sont les associations humanitaires, où sont les journalistes », se plaint-il au souvenir.

    Le bus est parti vers trois ou quatre heures de l’après-midi (le raid a eu lieu à huit heures du matin) et l’a emmené à Chichaoua, à 900 kilomètres de Nador.

    Son arrivée dans cette ville avant de retourner à Rabat, où il a voyagé grâce à l’argent qu’il a reçu en mendiant, constitue le dernier paragraphe de son journal.

    « On nous a laissés dans les rues de la ville, dans le froid, et nous avons dormi à la belle étoile. Certains avaient des os cassés et ne pouvaient pas marcher. D’autres ne pouvaient même pas s’asseoir, mais je voyais encore en eux l’espoir d’atteindre l’autre côté.

    Malgré ses expériences, Maruán n’envisage pas de revenir en arrière : « De toutes les façons de se rendre en Espagne, je vais opter pour la plus facile. Je pars d’ici pour chercher la liberté ».

    El Faro de Ceuta, 10 jui 2022

    #Maroc #Espagne #Ceuta #Melilla #Migration #Migrants_africains

  • Les jeunes de Molenbeek se rendent au Maroc à vélo

    Les jeunes de Molenbeek se rendent au Maroc à vélo

    Maroc, Belgique, Molenbeek, jeunes, vélo,

    Douze jeunes de Molenbeek parcourent depuis vendredi l’Europe continentale jusqu’à la mer Méditerranée, d’où ils prennent le bateau pour le Maroc. Pour Foyer asbl, l’association qui les accompagne, c’est un pur moment de fierté. « Ces jeunes sont pour nous les ambassadeurs de Molenbeek-Saint-Jean ».

    Douze jeunes radieux, une mère en pleurs et une poignée de politiciens. L’occupation dans la cour du Foyer à Molenbeek-Saint-Jean était plutôt inhabituelle vendredi matin. Il y avait une bonne raison à cela : douze jeunes – cinq filles et sept garçons âgés de 16 à 24 ans – vont entreprendre dans le mois à venir un voyage à vélo qui les conduira au nord du Maroc en trente jours. Chaque jour, ils pédaleront pendant huit heures : au total, ils entreprennent un voyage de pas moins de 1 300 kilomètres. A Sète, dans le sud de la France, ils prennent le bateau pour une traversée de 40 heures vers le Maroc. Pas du tout facile, même pour les cyclistes confirmés, encore moins pour les jeunes pour qui le vélo n’est pas le moyen de transport le plus évident.

    « Bien sûr, nous avons insisté sur le fait que ces manèges ne se feraient pas tout seuls et qu’ils devaient s’entraîner avant de pouvoir participer », explique Ayoub Ben Abdeslam (28 ans), superviseur chez Foyer vzw. « Nous avons donc nommé un coordinateur sportif en préparation. Il emmenait généralement les jeunes faire du vélo pendant deux heures tous les samedis et cela était souvent complété par un entraînement sportif supplémentaire dans le fitness le mercredi, le vendredi ou le samedi. Aujourd’hui, je suis très fier de ce groupe, car ils se sont entraînés très dur.

    L’idée du voyage à vélo au Maroc a germé petit à petit. La graine a été plantée pendant la crise corona. « Pendant le confinement, nos jeunes n’ont plus pu se rendre dans les locaux du Foyer », a déclaré Ben Abdeslam. « L’activité dans laquelle nous pouvions le mieux respecter les mesures s’est avérée être le vélo. Nous avons donc commencé des voyages à vélo à l’intérieur de la Belgique : nous sommes allés à Ostende et dans les Ardennes. L’année dernière, nous nous sommes aventurés sur une balade à vélo à Amsterdam. Puis on a fait la blague ‘l’année prochaine on va au Maroc’. Aujourd’hui, c’est la réalité. »

    Les filles
    Pour Loredana Marchi, directrice de Foyer vzw, la balade à vélo transcende le sportif. « Le vélo n’est pas un moyen de transport aussi naturel pour la plupart de ces jeunes », dit-elle. « De cette façon, nous promouvons également le vélo auprès de cette génération. »

    « De plus, avec ce projet, nous pouvons aussi supprimer quelque peu la stigmatisation qui pèse sur Molenbeek. Nos jeunes ont contacté des municipalités et des maires français où ils passeront la nuit dans des gymnases et des campings. Ils y établiront également des échanges avec d’autres organisations de jeunesse. Autrement dit, ces jeunes sont pour nous des ambassadeurs de Molenbeek-Saint-Jean.

    Marchi indique également qu’il est très reconnaissant de la confiance que les parents accordent au Foyer et aux encadrants. « Les parents ici ont une bonne mentalité et sont positifs vis-à-vis du projet. Il y a dix ans on n’aurait pas osé imaginer que des parents permettaient à leurs filles de voyager à vélo en groupe mixte pendant un mois. Cela montre également à quel point Molenbeek lui-même a évolué.

    « Un mois, c’est effectivement assez long », reconnaît Ayoub Ben Abdeslam. « Après, ce n’est pas toujours si facile de convaincre les parents. Mais ils nous connaissent bien et ils nous font confiance. C’est aussi un projet qui rejaillit positivement sur notre municipalité. Il existe de nombreux plans innovants ici, mais ils reçoivent généralement moins d’attention que les fusillades. S’il y a une fusillade, ils sont tous là, les journaux. Si nous développons un projet positif, il se peut qu’il en émerge un.

    Loredana Marchi espère surtout que les jeunes s’amuseront et que cela leur donnera l’opportunité de développer davantage leur personnalité. « Ils finiront par connaître leurs propres limites. Mais la leçon la plus importante qu’ils apprendront est que s’ils veulent quelque chose, ils peuvent le faire.

    « J’étais moi-même un jeune au Foyer, ajoute Ben Abdeslam. «Nous sommes également allés au camp et c’était génial de vivre ensemble dans un groupe. Mais ce n’est que bien plus tard que vous réalisez que vous avez grandi et évolué grâce à un projet. A travers ce parcours, les jeunes sortent de leur zone de confort. Ils ne s’en rendront pas compte maintenant, mais plus tard ils verront combien ils ont appris de cette expérience.

    Pour cette raison, ils font ce parcours:

    Sabrine Bottia (24)
    Sabrine a vécu toute sa vie à Molenbeek-Saint-Jean et vient de terminer son baccalauréat en travail social. « Je participe principalement à ce voyage à vélo pour le défi. Je me suis bien entraîné pour ça. Mais je dois avouer que j’ai longtemps hésité. Finalement, ce sont les éducateurs du Foyer qui m’ont convaincu de participer.

    Süleyman Kaymakcalan (20)
    Molenbekenaar Süleyman a rejoint Foyer il y a environ trois ou quatre ans. « Au début, c’était surtout pour étudier. Ils ont leur propre classe au Foyer et je peux mieux étudier ici que chez moi où il y a la télé et autres tentations.

    Idriss M’Rabet (18)
    Idriss n’a pas hésité une seconde à participer au voyage à vélo au Maroc. La jeune habitante de Molenbeek a l’habitude d’aller à l’école à vélo et est en excellente condition physique. « En plus, je n’avais rien à faire cet été. J’avais déjà participé au voyage à vélo dans les Ardennes. Et ce projet semble également très intéressant.

    Mélina Ferdin (19)
    Mélina Ferdin de Molenbeek vient d’obtenir son diplôme d’études secondaires et souhaite étudier l’architecture à l’ULB à la rentrée prochaine. « Je suis membre de Foyer depuis quatorze ans. Mais j’ai longtemps hésité à y aller. Aujourd’hui, je participe principalement pour voir si je peux le faire. Et aussi pour perdre du poids ( rires ).

    Bruzz.be, 08 jui 2022

    #Maroc #Belgique #Molenbeek